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Pour explorer la question de la valorisation de la viande bovine issue de ressources

locales au
Maroc, nous nous proposons de répondre à la question générale suivante : Dans
quelle
condition une démarche de qualification de la viande locale serait réalisable
dans le
contexte marocain et sur quelles bases cette qualification pourrait s’appuyer ?
Nous
émettons dans ce cas l’hypothèse que la qualification peut représenter un moyen
efficace pour
valoriser et préserver l’élevage allaitant. En effet, un élevage structuré par un
dispositif
cognitif à travers une action collective mettant en avant les spécificités et les
ressources
locales, pourrait être certainement plus efficace et plus compétitif.
Etant donnée la complexité de la filière viande bovine et le contexte marocain, cette
question
peut être déclinée en plusieurs questions plus ciblées :
A partir du début des années 70, dans le cadre du « plan laitier » lancé par l’Etat
marocain
pour améliorer la production laitière, le Maroc a connu une importation massive de
génisses
de races laitières européennes (de type Holstein notamment). Suite à des
croisements
aléatoires fréquents et non contrôlés, durant les trente dernières années, les races
locales ont
subi une érosion génétique considérable. La part de ces dernières, qui était de 95%
en 1970, a
diminué rapidement pour atteindre 50,4% en 2006 (MAPM/DE, 2007) laissant la
place au
type importé et à ses croisements. Actuellement, les animaux de type local, se
trouvent
retranchés dans les zones les plus éloignées et les plus inaccessibles (zones de
montagne
notamment), alors que les races importées se concentrent dans les zones les plus
propices et
les plus accessibles au marché de la viande et mieux situés du point de vue de
l'accès aux
aliments (zones de plaine, irriguées et souvent périurbaines). On distingue donc deux
systèmes de production bien divergents : un système d’élevage relativement
moderne basé sur
des races laitières d’origine étrangère et situé dans des zones favorables et un
système
d’élevage plus traditionnel allaitant basé sur des animaux de races locales. Dans ce
contexte,
on s’interroge sur :
Comment ces races locales sont actuellement conduites ? Quelle relation
entretiennent
les éleveurs traditionnels avec l’aval de la filière ? Quelles sont les atouts de
ces

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