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L’homme a manifesté le besoin de communiquer depuis son apparition sur terre.

Bien que le processus de


communication ait connu une évolution parallèle à celle de l’humanité, sa finalité demeure la même et qui
consiste à établir des échanges entre les êtres de la même espèce.

Pendant l’ère préhistorique- qui englobe la période paléolithique et néolithique- la communication s’est opérée
grâce à un langage artistique universel. La similitude des formes, du choix des couleurs, des figures malgré la
distances qui séparent les grottes qui sont marquées par ses expressions artistiques, révèlent la fonction
communicative des dessins. Le préhistorien André Leroi-Gourhan dit à ce propos « La propagation
géographique de ces thèmes sur une période aussi longue laisse penser qu'il ne s'agit pas seulement de la
diffusion d'un art mais bien d'un langage codifié, d'une pensée idéologique qui s'est transmise de génération en
génération »1. Il s’agit de l’art pariétal et l’art rupestre et qui se réalisent à travers deux techniques, à savoir :
la gravure en martelant le support rocheux avec une pierre dure ou bien la peinture sur les rochers en utilisant
les couleurs de minéraux broyés.

En analysant les différentes représentations, les archéologues ont constaté que la peinture rupestre et pariétale
présentent des organisations similaires composées d’une combinaison de pictogramme, qui sont des images
d'objets réels ou imaginaires, d'animaux, d'êtres humains ; les idéogrammes qui traduisent des symboles
répétitifs: points (signes d'action), cercles, flèches, branches, bâtonnets ; et des psychogrammes qui ne font
référence ni à des objets ni à des symboles - mais de violentes décharges d'énergie exprimant des sensations de
vie ou de mort, d'amour ou de haine, de surprise ou de joie - 2

Ce langage visuel est doté d’une syntaxe propre véhiculant une intention communicative. Cependant, les
tentatives de son interprétation sont sujettes à controverse. À titre d’exemple, en Europe, le bison et le cheval,
les deux espèces animales les plus fréquentes dans les grandes représentations paléolithiques, sont souvent
placés en vis-à-vis. André Leroi-Gourhan pense que le cheval pourrait symboliser le masculin, et le bison, le
féminin. Mais on peut penser aussi que ce binôme reflète le concept plus général de dualité, qui accompagne
l'homme depuis des millénaires.3

L’antiquité est la période qui succède à la préhistoire, elle est caractérisée par l’invention de l’écriture comme
moyen de communication, la naissance de celle-ci constitue un pas de géant pour l’humanité car elle marque le
début de l’histoire.

La première forme d’écriture est née en Mésopotamie (ancien pays qui s’étendait entre les rives du Tigre et de
l’Euphrate), elle est réalisée sur une tablette d'argile humide par un roseau taillé et son système repose sur
diverses combinaisons de coins d’où son appellation : l'écriture cunéiforme. Peu après cette écriture, les
égyptiens ont développé à leur tour une écriture graphique appelée : les hiéroglyphes. L’écriture hiéroglyphique
recouvre plusieurs signes à caractères distincts :

- pictographique (un signe dessiné représentant une chose ou une action).

- idéogrammes (ce sont des signes graphiques qui traduisent le sens d'un mot) .

- phonogrammes (où un signe représente un son).

1
https://www.lesechos.fr/2013/09/les-peintures-rupestres-art-ou-langage-1099183

2
https://www.letemps.ch/opinions/peintures-rupestres-parlaientelles-une-langue-universelle

3
https://www.letemps.ch/opinions/peintures-rupestres-parlaientelles-une-langue-universelle
Ce système d’écriture est utilisé pour transcrire les textes de lois et les textes sacrés. Mais pour la vie
quotidienne, les hiéroglyphes ont été simplifiés pour donner naissance à l’écriture hiératique.

Les phéniciens ont été les premiers à concevoir un système d’écriture novateur, ils ont mis au point un alphabet
consonantique et qui sera adopté plus tard par les grecs.

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