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Partie I : La théorie générale des libertés fondamentales
L’humanité n’a jamais été aussi sensibilisée aux questions des libertés, qu’à l’époque
actuelle où, l’information circule de manière très rapide, où, les choses ne peuvent plus
être occultées. Les explications sont multiples, d’abord, il y a les explications qui sont
liées aux contraintes et problèmes que vivent encore de nombreux pays victimes de
l’arbitraire de leurs dirigeants, et qui vivent l’absence de démocratie et du respect de
droit.
Il y a aussi et surtout des facteurs qui concernent la complexité de la société actuelle, qui
fait face à un développement technologique sans précédent et l’apparition de nouvelles
interrogations, qui sont provoquées par la volonté de l’Homme/ de l’être humain, de
maitriser les processus vitaux liés à des inventions, à des découvertes scientifiques et
médicales extraordinaires. Ex : les techniques de l’insémination artificielle, le clonage,
les embryons congelés. Face à ses révolutions scientifiques, le droit doit intervenir pour
tracer le cadre et imposer des limites à ne pas dépasser. Donc, imposer des limites à la
liberté d’utiliser ces découvertes scientifiques. Les libertés fondamentales s’inscrivent
dans un long développement historique marquées par des combats et des revendications
politiques aux termes desquelles les libertés fondamentaux ont été consacrées et
multipliées
Chapitre I : l’évolution historique et politique des libertés fondamentales
Les libertés telles qu’elles sont reconnues aujourd’hui, sont le résultat de revendication à
l’égard du pouvoir politique. En effet, aucun pouvoir ne reconnait spontanément les
libertés aux citoyens. L’histoire de l’humanité, même récente, est chargée d’exemples à
ce propos. Aujourd’hui encore, dans de nombreux pays, les tentions, les conflits entre le
pouvoir et les citoyens sont multiples.
Section 1 : L’influence des idées politiques et régimes politiques.
Les conditions d’application des libertés ont variables dans le temps et dans
l’espace, l’étendu large ou au contraire restrictif des libertés reconnu aux citoyens, permet
de qualifie un régime de démocratique ou autoritaire.
Paragraphe 1 dans les régimes autoritaires le pouvoir est autoritaire et sa source est
non démocratique
Dans le régime autoritaire, le pouvoir interdit aux citoyens la revendication des
droits et libertés. Cependant, le régime peut être autoritaire et le pouvoir politique peut
être autoritaire, mais dans certains cas, l’exercice du pouvoir peut être autoritaire sans
que l’on se trouve dans un régime autoritaire. Par ex : les monarchies.
Ce système autoritaire a toujours existé depuis l’antiquité, en passant par le
régime pharaonique, dans la perce, et en passant pas les monarchies. Dans le régime
autoritaire, la notion de liberté n’existe pas, l’Homme n’est pas reconnu dans sa dignité et
à une époque de l’histoire de l’humanité une partie de l’humanité n’a pas été reconnue en
tant que telle : l’esclavage, a existé dans toutes les civilisations et jusqu'à une époque
récente, la femme en tant que moitié de l’humanité, elle n’avait pas aucun statut social
dans certains pays. L’égalité des Hommes va être affirmée avec l’arrivée des religions.
Cependant, la reconnaissance des droits contre les pouvoirs politiques est impossible par
ex : sous les monarchies, il n’existait pas de citoyens mais seulement des sujets envers
lesquels le roi a des devoirs, mais les sujets n’ont pas de droit.
L’époque moderne a connu et connait encore de nombreux régimes autoritaires.
Les exemples sont nombreux, tels que : le régime fasciste et totalitaire avec de
nombreuses variantes. Ces régimes exaltent soit l’Etat, soit la race, la classe politique, ou
le parti, dans ces régimes, les libertés sont sacrifiées au profit du pouvoir très puissant et
très oppressant. L’être humain est nié, sa liberté et la dignité humaine est bafouée.
Paragraphe 2 : les régimes démocratiques
La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par le peuple.
Message subliminal se sont les messages indirects qui se transmettent derrière les pubs, les disco
- Gouvernement du peuple : veut dire que l’origine du pouvoir va être populaire, ce qui
est un élément indispensable pour qu’il ait une démocratie. Donc, malheureusement,
l’histoire contredit cette citation, puisque le gouvernement issu du peuple peut se
transformer en régime parlementaire. Les dictatures modernes sont souvent issus du
suffrage universel, donc suffrage populaire. On sait maintenant que ce suffrage populaire
peut être manipulé.
La situation des droits humains est très respectée dans certaines régions, contestée dans
d’autres et très peu appliquée dans plusieurs régions du monde.
Au Maroc les organisations de défense de droit de l’Homme veillent en dénonçant
régulièrement les violations de ces droits en mettant les accents sur les I en ce qui
concerne les procès qui sont pas équitables, traitements inhumains et dégradants, la
liberté d’expression, la torture, le droit à la vie privé, la situation des prisons, la gestion
parfois désastreuse, des étrangères en situation irrégulière...
Chapitre 2 :l’évolution des droits humains au Maroc
Il est indéniable, qu’au niveau juridique, le Maroc a accomplit des progrès considérables
concernant les mesures de protections et les garanties de ces droits humains. Ces progrès,
ces avances, ont été réalisés à cause de certains événements. D’abord, l’existence d’une
volonté politique, poussée dans ce sens par des luttes et des revendications de
nombreuses générations au prix de sacrifices et de souffrances. Cette volonté allant vers
la construction d’une société moderne et l’instauration de la démocratie et d’un État de
droit , cette volonté, faut la placer dans le contexte international du nouvel ordre
international, et de la mondialisation qui a placé la promotion des droits humains comme
un objectif prioritaire, et donc cet environnement internationale sur les pays tiers monde,
dont le Maroc. Une pression constante à fin de les amener, de les pousser à se conformer
à ces valeurs universelles, et donc le Maroc, pour être au diapason de ces nouvelles
réalités internationales, a opté pour la modernité, l’économie du marché, à tirer les
investisseur étrangers, créer une zone de libres échanges entre l’Europe et les Etats-Unis.
Et au niveau des textes, le Maroc a affiché sa volonté d’adhérer aux instruments
internationaux relatifs aux droits humains, et à essayer de mettre sa législation en
harmonie avec ses engagements internationaux.
Ce mouvement est perceptible dès les années 80 du siècle dernier, et ses progrès
ont peut les apprécier à deux niveaux :
=>D’abord au niveau institutionnel : en effet de nouvelles institutions gouvernementales
ont été crées ou un projet de création : le conseil consultatif des droits humains , et
dernièrement la réforme constitutionnelle annonce la création de plusieurs institutions,
certaines sont déjà créées, et d’autres font l’objet du débat actuel (la création des
tribunaux administratifs , l’institution d’un médiateur qui a remplacé la conseil des
doléances ()المظالم ديوان, le conseil consultatif de la famille et l’enfance,..
=>La deuxième : la mise en route d’un chantier de réforme de la législation en adoptant
de nouvelles dispositions ou en réformant les dispositions existantes en matière des droits
humains. A travers cette nouvelle dynamique normative, le Maroc affiche sa volonté de
construire un Etat de droit et de rompre avec l’image qui représentait auparavant,
notamment dans les année 60 et 70, et qui faisait de lui un Etat non démocratique, et de
non respect des droits humains, et qui provoquait des critiques de la part de ses
partenaires, mais surtout, de la part des ONG, notamment Human Right Watch,…
C’est dans ce sens là, qu’il faut interpréter la mise en place d’institution qui se veulent
démocratique et de la proclamation des droits et libertés fondamentales, de la production
normative. Ces droits humains et libertés fondamentales consacrés dorénavant par le droit
marocain, trouve leur origine dans des sources nationales et internationales.
Section 1 : les sources internationales :
Plusieurs textes internationaux inspirent le droit marocain dans ce domaine, la source la
plus importante c’est la Déclaration universelle de droits de l’Homme, ainsi que les autres
textes internationaux qui sont venus par la suite donner plus de force à cette déclaration,
le Maroc souscrit aux principes de droits et obligations de ses instruments internationaux,
produit par des organisation internationales, dont le Maroc est membre actif, notamment
l’ONU où laquelle le Maroc a adhéré en 1956, à côté de ces instruments internationaux,
le Maroc a adhéré aux conventions relatives à certaines catégories de personnes par ex :
les enfants, les réfugiés, les apatrides, les travailleurs,… il adhère aussi à d’autres
conventions régionales.
Qu’elle est la place accordée par le Maroc, aux sources internationales, dans son
dispositif juridique ?
En droit interne marocain, pour qu’un traité soit appliqué ; il doit être signé par le
gouvernement, ratifié par le parlement et publié par le bulletin officiel. Le Maroc a
procédé à la ratification de plusieurs conventions internes relatives aux droits humains,
cela ne veut pas dire que ces conventions sont automatiquement intégrées dans l’ordre
interne, il y a plusieurs cas relevés par les observateurs de non respect, de non-conformité
du droit interne par rapport aux droits internationales. Et donc, cette absence
d’harmonisation entre les règles internationales et la législation interne, soulève des
interrogations sur la place qu’accorde le droit marocain, dans la hiérarchie des normes,
dans la convention internationale. Ce problème n’a pas été véritablement tranché par la
constitution de 2011, puisque la prééminence du droit international qui n’a pas été
clairement formulé même si, dans le préambule de la constitution, il est affirmé que le
Maroc s’engage à accorder aux conventions internationales ratifiées par lui, dans le cadre
des dispositions et des lois, dans le respect de son identité nationale immuable, la
primauté sur le droit interne du pays.
2-la source législative :
C’est l’article 71 de la constitution qui autorise le parlement à intervenir en matière de
libertés et de droits fondamentaux, et mettre en application les principes contenus dans la
constitution. Le législateur est intervenu dans plusieurs domaines, dans le domaine
judiciaire par ex : en ce qui concerne la procédure pénale, dans tous ce qui concerne le
statut de la famille et l’état civil, la nationalité, les conditions des étrangers, mais il y a
plusieurs principes qui n’ont pas encore pour le moment fait l’objet de mesure
d’application. Par ex : le droit de grève.
Section 2 : Le cadre juridique des droits et libertés :
Dans un Etat de droit, les libertés fondamentales ont une valeur juridique qui précise
l’étendue des compétences, des autorités publiques investies de compétences dans ce
domaine. Au niveau national, la proclamation des libertés fondamentales se fait à travers
certains actes, plus ces actes sont situés au sommet de la hiérarchie, mieux les droits
seront garantis et protégés.
Quelle est l’autorité investie de la compétence pour réglementer les libertés, et
qu’elles sont les garanties accordées aux citoyens ?
Chapitre I : La consécration des libertés fondamentales :
Les lois fondamentales proviennent d’autorités précises qui déterminent, en même temps,
l’application ou le choix des régimes juridiques.
Section 1 : l’autorité compétence :
Il faut faire une nuance entre l’autorité compétente qui crée des droits et libertés, et
l’autorité compétente pour les réglementer.
1-l’autorité compétente pour proclamer les droits et libertés :
D’un point de vue démocratique, la nécessité de garantir parfaitement l’applicabilité des
libertés fondamentales, produit à proclamer ces libertés par la norme qui a la plus haute
valeur juridique c'est-à-dire, la norme constitutionnelle, afin de les soustraire aux
autorités inférieures. Lorsque ces libertés fondamentales sont constitutionnalisées, seul le
pouvoir constituant, peut l’échanger ou en créer d’autres.
Au Maroc, ces libertés fondamentales ont été proclamées par la commission constituante
qui a élaboré la constitution actuelle de 2011.
2-l’autorité compétente pour réglementer les libertés fondamentales :
Les libertés fondamentales constitutionnalisées nécessitent l’adoption de dispositions
juridiques, permettant leur applicabilité. Les autorités sont de 2 sortes : autorité
législative et autorité administrative.
a-La réglementation législative :
Dans les Etats démocratiques, le législateur est considéré comme le meilleur protecteur
des libertés fondamentales. Dans le droit marocain, cette protection est confiée au
législateur. Ainsi, le législateur est investi des compétences dans ce domaine, car la loi
est porteuse de garanties, inscrite dans la constitution et ainsi, le législateur est intervenu
pour préciser les modalités d’exercer de nombreuses libertés individuelles, ou collectives.
b-la réglementation administrative :
Les autorités administratives sont amenées à intervenir pour mettre en pratique les
normes constitutionnelles et législatives. L’histoire des libertés au Maroc est caractérisée
par une extension croissante des pouvoirs d’interventions des autorités administratives
notamment dans le cadre de l’exercice de la police administrative, que ça soit la police
administrative générale, ou spéciale.
Section 2 : les régimes juridiques applicables :
Le régime juridique applicable à une liberté, est constitué par les règles selon lesquelles
cette liberté peut s’exercer, dans tous les régimes politiques, toutes les libertés s’exercent
dans le cadre de limite tracée par le droit que le régime soit libéral, ou autoritaire. Il y a
deux types de régimes juridiques applicables aux libertés :
a-un régime en temps normale :
En période normal, période où il n’y a pas de conflit ou dans la société règne la paix et la
cohésion sociale, et libertés ne connaissent pas de restriction, les individus les exercent de
manière complète. Cependant en temps normal, il peut y avoir des restrictions et limites
prises à titre préventif. Ces mesures restrictives préventives sont jugées
antidémocratiques, et contraire à la liberté si elles sont décidées pas le législateur. Ce
régime restrictif préventif est justifié par un intérêt public supérieur qui est cette notion
d’ordre public. Ainsi, en nom du maintien de l’ordre public des restrictions peuvent être
apportées à l’exercice des libertés fondamentales de la part de la police administrative.
Par ex : la liberté de circuler, est une liberté individuelle garantie par l’article 24 de la
constitution.
Cette liberté peut être restreinte par rapport à certains individus, comme les magistrats,
l’interdiction de manifestation, cortège sur la voie publique.
Il y a trois manières de restriction préventive :
1- le régime de l’interdiction : l’activité est purement et simplement interdite avant
qu’elle n’est commencée.
2- l’exercice de l’activité nécessite l’accord de l’autorité administrative, pour pouvoir
l’exercer. Ce régime juridique ne peut être décidé que par la loi. En ce qui concerne le
Maroc : la liberté de réunion ne peut se faire qu’avec l’accord de l’autorité
administrative.
3 – la déclaration préalable, elle est destinée à informer l’administration et l’existence
d’une activité.
b- le régime politique en temps de crise :
Face au période de crise, les régimes exceptionnels existent, ils sont prévus par la
constitution, ainsi dans la constitution marocaine 2 articles sont consacrés : article 74
relatif à l’Etat de siège et l’article 59 relatif à l’Etat d’exception.
L’Etat de siège n’a jamais été appliqué au Maroc. Article 74 stipule que l’Etat du siège
peut être déclaré par dahir contresigné par le chef de gouvernement pour une duré de 30
jours sauf autorisation de parlement, contrairement à l’Etat d’exception l’article 59 qui a
été déclaré par Feu Hassan II en 1965 parce que le Maroc vivait des circonstances
confuses qui pouvaient amenées des troubles non maitrisable. Cet Etat d’exception
entraine une conséquence importante, c’est que toutes les compétences
constitutionnelles ; législatives et exécutives peuvent être exercées par le roi =
concentration et confusion des compétences entre les mains du roi. L’Etat d’exception a
été déclaré au Maroc 1965, elle a entraine la confusion des pouvoirs entre les mains du
Roi. En exerçant des coups exécutifs, le roi se comporte comme une autorité
administrative, et peut donc prendre des mesures restrictives des libertés, et se fut le cas :
liberté de réunion, censure de la presse, et écrit et opinion, liberté de circuler…
Chapitre 2 : protection des libertés et droits fondamentaux :
La protection des libertés fondamentales, la proclamation des libertés n’est pas suffisante,
il faut en assuré la protection. En principe, c’est le juge qui est compétent pour assurer ce
rôle en sanctionnant les violations des libertés fondamentales. Cependant, il existe
d’autres organes non juridictionnels, qui peuvent protégés ces libertés : la protection non
juridictionnelle et la protection juridictionnelle.
Section 1 : les protections non juridictionnelles
Le 1er des garants, c’est d’abord le système politique qui est considéré comme le plus
important facteur qui permet de garantir les libertés fondamentales en mettant
l’administration sous le contrôle du juge.
Aujourd’hui, la démocratie est considérée comme le seul système politique qui permer de
s’épanouir en toute garantie essentiellement à travers deux mécanismes :
Ø Le 1èr : c’est d’abord la présentation parlementaire.
Cette répartition qu’on appelle aussi la démocratie représentative, donne naissance à un
parlement élu dans le cadre d’élection libre et disputé, c'est-à-dire, opposition entre
plusieurs partis politiques, ce qui suppose le multipartisme et la transparence. Le
parlement donc élu, fonctionne de manière démocratique et dispose de pouvoirs réels.
Les élections peuvent démocratiquement permettre l’arrivé au pouvoir à la liberté.
Ø Le 2ème : l’existence de parti politique considéré comme garant de liberté.
Contrairement et ce qui n’est pas le cas dans les pays à parti unique, qui ne tolère aucune
opposition, les opposants sont considérés comme des traitres à éliminer.
Le pluralisme politique enrichie la géopolitique, en exposant/ en permettant l’expression
d’avis divers et contradictoire et surtout de critiques adressés au pouvoir, d’ailleurs quand
un pouvoir politique prétend profiter de l’unanimité, ça doit être douteux, suspect, en
effet, la liberté de l’expression permet au pluralisme politique et donc aux partis
politiques de s’opposer par les idées, de constituer une alternative à ce pouvoir, et de tout
faire pour le remplacer.
Ce pouvoir politique dans les démocraties, est censé protéger les citoyens contre la
puissance de l’administration parce que celle-ci , est un instrument puissant du pouvoir
exécutif qui peut être dangereux pour les libertés même en démocrate. Pour lutter contre
ce risque, plusieurs règles existent, par ex : l’obligation pour l’administration de motiver
les actes administratifs, c'est-à-dire, le droit pour le citoyen d’être informé des motifs sur
lesquels l’administration s’est basée pour prendre une décision administrative surtout
lorsqu’elle est défavorable aux citoyens.
Au Maroc, plusieurs mécanismes existent pour protéger le citoyen contre
l’administration. Le plus important, c’est la création des autorités administratives
indépendantes. Cette autorité peut être définie comme un organique étatique plus au
moins indépendant du pouvoir exécutif, mais bénéficiant d’une large autonomie à l’égard
du pouvoir politique. Ces organismes, sont dotés du pouvoir de réglementation et de
sanctions, ce qui en fait des organismes quasi presque juridictionnels, on les appelle aussi
les autorités de régulation. Ce modèle original de l’administration s’est développé à partir
des années 70 dans la plupart des démocraties libérales, et il est prévu dans la constitution
marocaine dans les articles 160 à 170. Ces articles sont consacrés à la bonne
gouvernance, soit dans le domaine économique, doit dans la protection des libertés
fondamentales. Par ex : le conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la haute
autorité pour la partie et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Section 2 : les protections juridictionnelles
Elle est assurée par le juge et dans certains pays il y a le juge national, le juge régional, et
le juge international dans quelques situations.
Au niveau national : plusieurs juridictions permettant des garanties pour les libertés
fondamentales, il y a la justice judiciaire, administrative, et constitutionnelle.
Encore faut-il que la justice dispose d’un statut qui assure l’indépendance de la justice ou
du juge et une procédure équitables. La violation d’une liberté fondamentale peut avoir
deux origines :
Ø La 1ère : elle vient du législateur lui-même ; dans ce cas, c’est le juge constitutionnel
qui en est le garant et le gardien des libertés fondamentales.
Ø La 2ème : la violation des libertés fondamentales provient des autres et dans ce cas
c’est le rôle du juge ordinaire.
Paragraphe 1 : protection des libertés fondamentales par le juge ordinaire
Il s’agit en réalité du juge judiciaire, et le juge administratif.
A- le juge judiciaire :
Il est compétent dans les atteintes aux libertés entre les individus.
Le plus important est l’intervention du :
B-juge administratif
Parce que les citoyens, peuvent être victimes de l’arbitraire, des abus de
l’administration. Il est compétent pour contrôler les actes émanent de l’administration, et
qui porte atteintes aux libertés fondamentales. Il y a deux possibilités d’intervention :
1- à travers le recours pour excès de pouvoir, qui vise l’annulation de l’acte administratif
jugé illégal.
2-le recours en indemnité, lorsque l’intervention de l’administration peut être qualifié de
faute de service et qui peut finir par attribuer des dommages de la victime.
Paragraphe 2 : la protection de la liberté fondamentale par la justice constitutionnelle
Dans ce cas, quand la justice constitutionnelle intervient, c’est le législateur qui va
être sanctionné et non pas l’administration, ou par simple particulier. Le Maroc, s’est doté
d’une constitution moderne parce qu’elle contient une liste des droits et libertés que le
législateur doit respecter dans l’adoption des lois. Pour assurer le respect de ces droits et
libertés par le législateur, la constitution a instauré ce qu’on appelle la justice
constitutionnelle.
Actuellement, la constitution parle de cour constitutionnelle, ce qui na pas
toujours été le cas, un conseil constitutionnel a été mis en place avec la constitution de
1992 pour veiller à la constitutionnalité des lois. Ce conseil est devenu constitutionnel
dans la constitution de 2011. La question à poser, qu’elle est la place de la cour
constitutionnelle dans la hiérarchie du système judiciaire marocain.
Cette cour constitutionnelle est considérée comme une autorité de justice et comme un
élément du système judiciaire au sens large. Sa place dans ce système, e trouve en dehors
de la hiérarchie de juridiction dont le sommet est représenté par le cour de cassation.
Cette cour créée par une loi organique est prévue par l’article 129 de la constitution qui
lui attribut des prérogatives élargies, notamment, en ce qui concerne la conformité des
décisions avec la constitution. L’innovation important, c’est que le citoyen a le droit de
saisir la cour constitutionnelle pour signaler l’inconstitutionnalité d’une loi dont
l’application dans un procès soumis à la justice pourrait porter atteinte au libertés
fondamentales et aux droit de l’Homme.
Les décisions de la cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’un recours. Elles
s’imposent à tous : les personnes publiques, autorités administratifs, et autorités
juridictionnelles. Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup de recul pour apprécier le travail de
cette cour en tant que garant des libertés fondamentales.
La jurisprudence de cette cour ne contient pas pour le moment de décisions sur ka
constitutionnalité d’une loi concernant sa conformité à une norme en relation avec les
libertés fondamentales.