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Château de Tourbillon

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Château de Tourbillon

Le château de Tourbillon vu depuis le sud-ouest.


Architecte
Boniface de Challant
Début construction
1297 ou 1298
Fin construction
1308
Propriétaire initial
Évêché de Sion
Propriétaire actuel
Fondation du château de Tourbillon
Protection
Bien culturel d'importance nationale
Coordonnées
46° 14′ 12″ nord, 7° 22′ 01″ est
Pays
 Suisse
Région historique
Valais
Commune
Sion

Géolocalisation sur la carte : Suisse


 (Voir situation sur carte : canton du Valais)
 (Voir situation sur carte : Suisse)
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Le château de Tourbillon est un château épiscopal en ruine situé sur une colline


à Sion, dans le canton du Valais, en Suisse. Il fait face à la basilique de Valère, située
sur la colline opposée.
Sa construction remonte à la fin du XIIIe siècle, sous la direction de l'évêque Boniface de
Challant. De nature défensive et perché au sommet d'une colline rocheuse et escarpée,
l'ouvrage servait de résidence aux évêques de Sion. Le château de Tourbillon est
passablement endommagé par les conflits entre les évêques et la population
valaisanne. Il est incendié en 1417 pendant une guerre entre le peuple de Sion et
la famille de Rarogne, puis est reconstruit par l'évêque Guillaume III de Rarogne une
trentaine d'années plus tard. En 1788, il est complètement détruit par un autre incendie.
Les pierres du château de Tourbillion servent pendant un certain temps pour les
constructions dans la région avant que les ruines ne soient renforcées au XIXe siècle
pour en faire un monument historique.
Le château est protégé en grande partie de manière naturelle par les terrains très
escarpés qui l'entourent. Accessible seulement par l'est ou l'ouest, il consiste en une
cour protégée par des murs d'enceinte. Le château possède un donjon, sa
propre chapelle et un bâtiment pour la garnison.

Sommaire

 1Géographie
 2Histoire
o 2.1Avant le château
o 2.2Construction
o 2.3Des conflits incessants
o 2.4Victime de l'affaire de Rarogne
o 2.5Retour à la paix et reconstruction
o 2.6L'incendie de 1788
o 2.7Conservation
 3Description
o 3.1Accès et fortifications
o 3.2Cour
o 3.3Donjon
o 3.4Chapelle
 3.4.1Architecture
 3.4.2Peintures murales
 4Notes et références
o 4.1Notes
o 4.2Références
 5Annexes
o 5.1Bibliographie
o 5.2Liens externes

Géographie[modifier | modifier le code]

La basilique de Valère et le château de Tourbillon vus depuis Uvrier.


Le château de Tourbillon se situe en Suisse, dans le canton du Valais, sur le territoire
de la commune de Sion. Il se trouve sur la colline de Tourbillon et s'élève à 182 mètres
au-dessus de la ville de Sion1. La colline est constituée de roches
sédimentaires biogènes et clastiques à base de phyllites marneuses
et schistes calcaires2,3. Le sommet de la colline forme une esplanade naturelle d'une
longueur moyenne de 200 mètres pour une largeur maximale de 50 mètres. Le château
repose sur la partie ouest de l'esplanade, et son donjon, au centre de celle-ci, se trouve
sur un petit monticule rocheux4.

Histoire[modifier | modifier le code]
Avant le château[modifier | modifier le code]
La première mention connue du nom « Tourbillon » date de 1268 sous la forme
de « Turbillon ». Son origine n'est pas connue, mais il existe deux hypothèses
proposées par l'archéologue François-Olivier Dubuis en 1960. Le nom pourrait venir
des termes « turbiculum » ou « turbil », signifiant « toupie » ou « petit cône », ou d'une
combinaison entre le terme « turris », « tour », et le nom
propre « Billion » ou « Billon » qui apparaît dans plusieurs documents du XIIIe siècle5.
En 1994, des fouilles sur le plateau à l'est du château de Tourbillon ont dévoilé une
habitation du néolithique datée au Ve millénaire av. J.-C.. D'autres découvertes, tels que
des murets en pierres sèches, prouvent que le site du château est utilisé durant la
période préhistorique. Au XIXe siècle, des historiens prétendent qu'une tour romaine
occupait le sommet de la colline de Tourbillon avant la construction du château. Ceux-ci
n'ont cependant jamais réussi à prouver l'existence de cette tour ; les ruines censées
être les fondations de celle-ci dateraient en réalité d'après la construction de la chapelle
du château, au Moyen Âge6.
Construction[modifier | modifier le code]

Légende :
A : Tour de garde
B : Entrée
C : Tour
D : Donjon
E : Palais
F : Citerne
G : Emplacement d'une ancienne tour romaine
H : Chapelle
I : Sacristie
K : Cour
Plan du château de Tourbillon
La construction du château de Tourbillon est très probablement liée à un grand projet
d'amélioration des fortifications de la ville de Sion entre le XIIIe et le XIVe siècle. Le début
des travaux est estimé à 1297 ou 1298. Ils sont supervisés par Boniface de
Challant, évêque de Sion à cette époque et descendant de la famille des vicomtes
d'Aoste. Celui-ci imite d'autres membres de sa famille, qui ont fait construire des
châteaux dans la vallée d'Aoste pour renforcer leur pouvoir à plusieurs occasions7.
La rédaction de plusieurs actes signés à Tourbillon dès mai 1307 démontre que les
parties habitables du château sont terminées quand Boniface meurt le 13 juin 1308.
Cependant, selon la datation de certaines solives, il semblerait que le château ne soit
alors pas totalement achevé. Ce serait donc le successeur et cousin de
Boniface, Aymon de Châtillon, qui aurait terminé les travaux8.
Des conflits incessants[modifier | modifier le code]

Tour d'angle au sud-ouest de l'enceinte du château.


Le château de Tourbillon devient la résidence principale des évêques de Sion depuis sa
construction jusqu'à Guichard Tavelli, qui lui préfère le château de la Soie. Après que ce
dernier a acheté le château de la Majorie en 1373, Tourbillon devient une résidence
temporaire pour l'évêque mais conserve son importance militaire. À plusieurs reprises,
Tourbillon est pris de force par des ennemis de Tavelli. À deux occasions, les habitants
de Sion assiègent le château et l'évêque est forcé d'appeler Amédée VI de Savoie à
l'aide, celui-ci envoyant des négociateurs qui parviennent à trouver des accords avec
les Sédunois. Un troisième conflit, cette fois avec un noble haut-valaisan nommé Pierre
de la Tour, éclate en 1352 alors que ce dernier souhaite faire émanciper l'évêque9. Les
hommes de Pierre de la Tour mettent le feu à un château à Sierre et sont arrêtés alors
qu'ils essaient de faire subir le même sort au château de Tourbillon10. En l'échange de
l'aide d'Amédée VI, Tavelli offre la charge de bailli au comte de Savoie. Ce dernier
nomme un vice-bailli pour administrer la région et l'installe à Tourbillon9.
Cela n'empêche pas de nouvelles révoltes, qui sont punies violemment par Amédée VI :
il ordonne que la ville de Sion soit pillée et partiellement incendiée. Bien que le château
n'ait pas été touché par les révoltes, le comte de Savoie demande au vice-bailli
d'améliorer les défenses de Tourbillon. Les modifications consistent, entre autres, à
construire de nouveaux trébuchets, aménager des glacis aux bases des murs du
château et creuser des fossés sur le plateau à l'est du château. Plus de 5 000 carreaux
d'arbalète et plusieurs milliers de pierres à trébuchet sont stockés au château,
des hourds sont aménagés au sommet des murs de l'enceinte et de la tour du château
et la citerne du château est remplie en cas de siège11.
En mars 1361, après neuf années de charge de bailli, Amédée VI signe le traité d'Évian
et renonce à s'immiscer dans les affaires de l'évêque de Sion. En 1375, Guichard
Tavelli est assassiné par les partisans d'Antoine de la Tour, fils de Pierre, ce qui pousse
les Valaisans à s'allier avec Pierre de Rarogne, membre d'une puissante famille haut-
valaisanne rivale des de la Tour12,13. Après avoir battu les de la Tour, les Valaisans
poussés par Pierre de Rarogne se soulèvent à plusieurs reprises contre le successeur
de Tavelli, Édouard de Savoie-Achaïe. En 1384, les Valaisans s'emparent des châteaux
de Tourbillon, de la Majorie et de la Soie. AMÉDÉE VII, parent d'Édouard de Savoie,
assiège Sion et détruit partiellement la ville. Une fois la révolte maîtrisée, il impose un
traité de paix sévère aux rebelles permettant à l'évêque de récupérer ses châteaux14,13.
Cela n'empêche pas l'évêque de quitter son poste deux ans plus tard, et il faut attendre
1392 pour trouver un candidat qui fasse l'unanimité auprès du diocèse de Sion15. Entre
la démission d'Édouard de Savoie-Achaïe et l'élection du nouvel évêque, le comte de
Savoie met à disposition des hommes pour assurer la garde du château. Les conflits
entre le diocèse et le peuple étant toujours d'actualité, les membres du diocèse n'osent
pas se montrer en public, et ils doivent payer un chapelain pour dire la messe dans la
chapelle de Tourbillon16.
Victime de l'affaire de Rarogne[modifier | modifier le code]
Article connexe : Affaire de Rarogne.
Un ultime conflit prend place au début du XVe siècle. La maison de Rarogne, dont
Guichard, fils de Pierre de Rarogne, succède à son père en tant que grand-bailli, détient
la charge épiscopale, et deux membres de la famille — Guillaume Ier en 1392,
puis GUILLAUME II, oncle de Guichard, en 1402note 1 — se succèdent à la tête de l'évêché
de Sion. La population organise alors une levée d'une ampleur telle que
Guillaume II s'enfuit au château de la Soie et Guichard part chercher de l'aide à Berne.
Les châteaux de Montorge et Tourbillon sont pris de force puis incendiés par la
population en 141717,18. Peu de temps après, le château de la Soie est lui aussi pris de
siège et détruit, et l'évêque fuit également à Berne. Ces derniers acceptent d'aider les
de Rarogne, et leurs troupes incendient Sion en 1418. La paix est finalement signée en
1420, et la famille de Rarogne regagne dès lors tous ses droits18.

Vue du château de Tourbillon depuis le nord-est.


Le château de Tourbillon est dans un piteux état : ses intérieurs et toitures sont
totalement détruits par le feu et ses murs sont fissurés à de multiples endroits. Il reste
dès lors inutilisable19.
Retour à la paix et reconstruction[modifier | modifier le code]
En 1418, André dei Benzi de Gualdo (de) est nommé administrateur du diocèse de
Sion avant de devenir évêque en 1431 à la mort de Guillaume II, resté à Berne. Celui-ci
parvient à rétablir la paix, de telle sorte que son successeur, Guillaume III de Rarogne,
neveu de Guillaume II, est accepté par le clergé et par le peuple en 1437 malgré son
appartenance à la famille de Rarognenote 1,20. Ce dernier organise, dans les années 1440
à 1450, la reconstruction totale du château de Tourbillon21. Le château ne connaît dès
lors plus de grandes modifications pendant plusieurs siècles mais est régulièrement
entretenu ; il résiste même à plusieurs conflits armés aux XVe et XVIe siècles.
Au XVIIe siècle, il semble servir de résidence estivale et, à la fin du siècle, il semble
toujours être utilisé à des fins militaires, principalement en tant que tour de garde pour
prévenir les châteaux alentours en cas d'invasion22.
Au XVIIIe siècle, le château est de moins en moins utilisé, son accès difficile ayant
poussé les évêques à chercher des demeures ailleurs. Le développement des
stratégies militaires a également raison de ses atouts stratégiques. Le château de
Tourbillon est alors vidé et il n'est même plus surveillé23.
L'incendie de 1788[modifier | modifier le code]
Vue de l'intérieur du donjon.
Le 24 mai 1788, un incendie se déclare près de la cathédrale Notre-Dame de
Sion avant d'être propagé par un vent violent vers le nord-est de la ville. Si la basilique
de Valère est épargnée, une grande partie de la ville, dont le château de la Majorie et
celui de Tourbillon, sont gravement touchés. À Tourbillon, toutes les boiseries — les
toitures, les planchers et les meubles — disparaissent entièrement. Les chambres
du donjon étaient garnies des portraits de tous les évêques de Sion, qui ont tous été
perdus dans l'incendie. Le manque de témoignages de l'époque empêche cependant
de connaître l'ampleur exacte des pertes engendrées par l'incendie24.
Avec la destruction des châteaux de la Majorie et de Tourbillon, l'évêque de Sion est
privé de résidence sédunoise. Il commande alors très vite la reconstruction de la
Majorie, mais laisse la rénovation de Tourbillon à plus tard tout en s'assurant que les
murs de ce dernier ne s'effondrent pas25. Les différents conflits qui touchent le Valais ne
laissent finalement pas les ressources nécessaires à l'évêché de Sion pour financer les
travaux, et Tourbillon reste en ruines26. Au XIXe siècle, alors que l'évêque de Sion
Maurice-Fabien Roten fait construire un palais épiscopal à Sion et abandonne le
château de la Majorie, les matériaux restants à Tourbillon — fer, dalles de pierre,
etc… — sont réutilisés pour d'autres constructions, et le château tombe définitivement
dans l'oubli27.
Conservation[modifier | modifier le code]
Peinture de Raphaël Ritz montrant l'état de la chapelle de Tourbillon en 1872.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la population et les autorités valaisannes
commencent à s'inquiéter de la conservation du château de Tourbillon. Avec l'aide
financière de l'État, des projets de restauration voient le jour ; l'idée de redonner son
aspect du Moyen Âge à Tourbillon est vite abandonnée car jugée trop coûteuse. Les
murs du château sont consolidés, la tour au sud de l'enceinte est reconstruite et le mur
à l'angle nord-ouest est partiellement détruit puis reconstruit à l'identique. Les travaux
s'achèvent en 1887, et Tourbillon devient dès lors une destination privilégiée des
touristes et des Sédunois28.
Le château connaît plusieurs petits arrangements au fil du temps : une petite loge est
aménagée en 1893 dans la tour du colombier ; en 1917 l'étanchéité de la toiture de la
chapelle est réassurée ; dans les années 1930, l'angle nord-est du donjon est
reconstruit pour soutenir sa face est29. Le château de Tourbillon est reconnu en tant que
monument historique par le canton du Valais au début du XXe siècle30. Dans les années
1960, l'état de certaines maçonneries rend les visites touristiques risquées. En 1963,
une association Pro Tourbillon est créée et, deux ans plus tard, la ligue suisse pour le
patrimoine national organise la vente d'un écu d'or qui permet le début des travaux de
consolidation31. En 1970, Tourbillon est reconnu en tant que monument d'importance
nationale. Les derniers gros travaux de consolidation ont eu lieu entre 1993 et 199932.
En 1999, l'Évêché de Sion cède le site à la Fondation du château de Tourbillon, et
400 000 francs sont mis de côté par l'État du Valais, la commune de Sion et sa
bourgeoisie afin d'entretenir le château33. Depuis 2009, la chapelle est en cours de
restauration34.
Le château est ouvert au public en entrée libre du 15 mars au 16 novembre35. Un guide
sur place est disponible pour visiter la chapelle ainsi que pour une visite guidée des
ruines du château36.

Description[modifier | modifier le code]
Accès et fortifications[modifier | modifier le code]
L'accès au château de Tourbillon se fait soit par l'est soit par l'ouest ; les autres faces
de la colline sont trop escarpées. L'accès occidental est coupé par un mur de
fortification, muni d'une porte, qui était très certainement surplombé d'une bretèche,
comme le laissent deviner les mâchicoulis et merlons subsistants. Au nord de la porte
— donc plus haut sur la colline — se trouve une tour de garde semi-circulaire intégrée
au mur. Le mur comportait autrefois un chemin de ronde étroit37.

 Les fortifications du château à l'ouest.


 

L'accès à l'est était également fortifié, mais les seuls éléments restants sont des ruines
de murs percés d'archères38.

 Les fortifications du château à l'est.


Cour[modifier | modifier le code]
La porte principale du château est atteignable depuis l'accès ouest. Traverser celle-ci
mène à une vaste cour délimitée par un haut mur crénelé. Tous les bâtiments du
châteaux datent de la construction du château au XIIIe siècle et tous, à l'exception de la
grande tour au nord-est, sont accolés au mur de l'enceinte. La grande tour principale
est semblable à un donjon et est séparée en deux parties : à l'est les appartements de
l’évêque et à l'ouest une salle de réception. À l'ouest de la cour se trouvent les quartiers
de la garnison, au sud, une tour d'angle, au sud-est une chapelle, sa sacristie et une
autre tour d'angle, et enfin, au nord, une citerne prévue en cas de siège39,40. À l'est, une
porte donne accès au reste du plateau de la colline de Tourbillon et aux anciennes
fortifications de l'accès est39.

 Les bâtiments du château.



Donjon[modifier | modifier le code]
Au Moyen Âge, la tour du donjon était recouverte d'une toiture pyramidale, et la pièce
de réception avait un toit à deux pans de faible pente. La tour comportait la chambre de
l'évêque, qui est situable grâce à une grande fenêtre sur la face sud, et les traces d'une
cheminée subsistent bien qu'elle semble avoir disparu lors de la reconstruction
du XVe siècle41. À cette même période, un étage est rajouté au donjon, et une nouvelle
cage d'escalier est construite42. L'entrée d'origine du bâtiment se situait sur la face nord,
mais est déplacé par la suite sur la face sud. La salle de réception était éclairée par de
larges fenêtres en arc surbaissé rappelant celles du château de Chillon. La grande
fenêtre sur la face ouest de cette salle n'existait pas d'origine ; elle a remplacé deux
petits percements lors de la reconstruction43.

 Le donjon du château.

Chapelle[modifier | modifier le code]
Architecture[modifier | modifier le code]
La chapelle du château de Tourbillon, dédiée à Saint-Georges, est située au sud-est de
l'enceinte et se compose de deux travées ; celle accessible par le nord fait office de nef.
À l'origine, le plafond de cette dernière était en bois, mais lors d'une des reconstructions
il a été remanié en voûte. La seule ouverture sur la face sud, datant de la construction
du bâtiment, était un oculus, mais des travaux de rénovation ultérieurs ont apporté trois
autres ouvertures qui laissent penser que l'oculus est mal centré. Le chœur de la
chapelle est orné par deux tores qui reposent sur des colonnes et a un plafond voûté
depuis sa construction. Ce plafond repose sur une croisée d'ogives44.
La paroi nord du chœur donne sur la sacristie. Celle-ci est éclairée par trois percements
sur la paroi est — deux lancettes surplombées d'un oculus — et par un groupe de
lancettes sur la paroi sud ; une d'entre elles, à hauteur d'homme, servait probablement
à la défense du château. Sur la paroi sud se trouvent les restes d'une piscine
liturgique45.

 La chapelle de Tourbillon.

Peintures murales[modifier | modifier le code]


La chapelle de Tourbillon a connu deux cycles différents de peintures murales : une lors
de sa construction au XIVe siècle et l'autre au XVe siècle. Si la réalisation du second a
légèrement endommagé le premier, il l'a surtout aidé à se conserver46. Pour les deux
cycles, les peintures se situaient au même endroit : sur le mur du chevet, autour des
fenêtres nord et sud du chevet, sur le mur sud et autour de ses fenêtres, sur la voûte,
sur le mur nord et enfin sur l'arc triomphal47. Les peintures du premier cycle
représentent divers scènes, telles que l'Annonciation, la Crucifixion de Jésus de
Nazareth ou saint Georges de Lydda terrassant un dragon46. Les peintures murales du
deuxième cycle représentent également l'Annonciation et Saint-Georges, mais aussi
d'autres saints plus difficiles à identifier48.

 Peintures murales de la chapelle de Tourbillon.


 

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