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Cours Gestion Bancaire Master Finance Dentreprise PDF
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Cours Gestion Bancaire Master Finance Dentreprise PDF
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Module : Gestion bancaire
Master : Finance d'entreprise
Chargé de Cours : Mr. BELLALI
Plan du cours :
La finance a pour objet l’étude des méthodes, processus et perspectives concernant l’affectation
optimale des ressources des agents économiques en particulier et de l’économie dans son
ensemble.
Selon l’approche institutionnelle, l’activité économique est animée par des agents classifiés
suivant leurs activités principales et qui sont en l’occurrence :
- les ménages dont la fonction principale est la consommation,
- les entreprises qui s’occupent de la production des biens et services,
- les administrations publiques dont la mission est d’assurer les activités de services
publics,
- les institutions financières qui assurent le financement de l’économie,
- le reste du monde composé d’unités hétérogènes.
Les différents agents économiques traversent dans le temps des situations qui les placent devant
des positions de besoin ou d’excèdent de financement.
La conciliation des différentes situations financières s’effectue, selon le cas, à travers le recours
aux différents circuits de financement dont dispose l’économie et dans lesquels des
intermédiaires financiers interviennent en offrant leur savoir-faire dans la prestation de service
de financement, de placement, de paiement, de garantie, de conseil…etc.
Nous allons essayer, à travers ce cours, de nous intéresser à cette institution financière qui est
la banque, dont le rôle habituel étant l’intermédiation financière et qui se caractérise par son
pouvoir de création monétaire. Ce cours aura pour objet essentiel l'étude de l’activité bancaire
de par ses spécificités tout en mettant l'accent sur le financement bancaire de l’entreprise.
Plan du cours :
- Les raisons d’être des banques
- Généralités sur les banques : définition, opérations, classification, métiers et
globalisation financière.
- Le bilan et hors bilan,
- L’activité de gestion des moyens de paiement,
- Le financement bancaire des entreprises,
- Le financement bancaire des activités entreprises à l’international,
- Les ratios prudentiels.
1. Les circuits de financement des entreprises :
Le financement des entreprises et de l’économie s’effectue à travers les trois circuits suivants :
Le circuit d’autofinancement ;
Le circuit de la finance indirecte : dans lequel un intermédiaire s'interpose entre les prêteurs
et les emprunteurs ultimes pour favoriser les flux financiers. Cela dit, l'intermédiaire financier
(la banque) collecte des ressources, sous forme de dépôts ou autres, qu'il redistribue par la
suite, sous forme de crédits aux agents à besoin de financement .
Selon plusieurs approches théoriques (approches par les coûts de fonctionnement et des
asymétries d'infirmation), l’existence de la banque procède de l’imperfection du circuit de la
finance directe.
Autrement dit, la finance directe comporte des imperfections diverses qui éloignent l’économie
de l’affectation optimale des ressources. C’est pourquoi qu’il faudrait l’intervention d’un
intermédiaire dans les circuits de financement pour pallier aux insuffisances du circuit de la
finance directe.
Pour justifier pourquoi les banques existent, il suffit de partir de l’hypothèse d’inexistence de
la banque dans l’économie.
2.1. La banque existe suite aux coûts de transaction du circuit de la finance directe :
L’implantation de réseaux d’agences bancaires permet alors aux agents de réduire les
coûts de transaction.
La réduction des coûts de transaction du circuit de la finance directe constitue la
première raison explicative de l’existence des intermédiaires financiers de façon
générale et de la banque en particulier.
En plus des coûts de transaction, le circuit de la finance directe comporte des asymétries
d’information. Ces dernières rendent le financement difficile à réaliser.
Les asymétries d’information signifient que les agents à capacité de financement ne détiennent
pas toujours d’informations suffisantes sur les agents à besoin de financement et sur leurs
projets. Ceci dit que les agents à capacité de financement craignent de financer des agents à
priori solvables et qui ne le seront point au remboursement pour des raisons multiples, d’autant
plus qu’avant le financement, les prêteurs n’ont pas d’informations véritables sur les
emprunteurs (état d’endettement vis-à-vis des autres prêteurs, solvabilité de leurs projets…).
Cette présence d’asymétries d’information entre préteurs et emprunteurs rend difficile voire
impossible le financement sur le marché de la finance directe.
Pour pallier à cette deuxième imperfection, l’existence de la banque s’avère donc opportune
pour atténuer ces asymétries d’information, car :
✓ Les législations garantissent, à certains égards, les placements des préteurs au
niveau des banques, notamment à travers la mise en place d’un fonds de garantie
des dépôts de la clientèle en cas de faillite bancaire.
✓ L’activité des agences de notation permet aux préteurs de savoir l’état de
solvabilité de chaque banque.
✓ Les banques étudient dans le détail les demandes de crédit grâce à leur savoir-
faire et aux systèmes d’information dont elles sont dotées.
Avant de transformer en crédits les fonds collectés auprès des prêteurs, les
banques étudient :
- l’état d’endettement des emprunteurs en consultant les fichiers de la banque centrale
(centrale des risques qui recense l’ensemble des bénéficiaires de crédit),
- les antécédents de paiements des emprunteurs (rejet de chèque, traites impayées…) en
consultant les fichiers de la banque centrale (centrale des impayés),
- la situation fiscale et parafiscale des emprunteurs
- les états de faisabilité, rentabilité et solvabilité des projets à financer.
3.1.Définition de la banque : La banque est définie comme une institution ayant pour
fonction habituelle l’intermédiation financière et qui se caractérise par son pouvoir de
création monétaire.
3.2.Les opérations bancaires : du point de vue juridique, elle assure les deux types
d’opérations suivantes :
- Les opérations dites de proprement bancaires ;
- Les opérations connexes.
3.2.1. Les opérations proprement bancaires :
Ce sont les opérations que la banque doit assurer essentiellement. Son résultat d’exploitation
(produit net bancaire) doit provenir en grande partie de l’exercice de ces opérations. Ces
opérations sont composées de :
3.2.1.1. La mobilisation des ressources auprès du public sous formes de dépôts ou autrement.
Les dépôts sont constitués par l’ensemble des fonds laissés temporairement par la clientèle dans
ses comptes :
- à vue dont les sommes placées sont remboursables à tout moment tels que :
les comptes chèques des salariés, comptes courants des entreprises et les comptes
épargne livret ;
- A terme dont les sommes sont bloquées sur des échéances données. Parmi les dépôts à
terme nous avons les comptes de bons de caisse, les plans épargne logement, les comptes
D.A.T et les bons d’épargne.
Par ailleurs, Les banques peuvent aussi mobiliser des ressources à travers :
- L’émission d’obligations remboursables ;
- L’émission d’action pour augmenter leur capitalisation ;
- Les emprunts en blanc au jour le jour qu’elles reçoivent des autres banques ;
- L’émission de titres de créances négociables (dénommés certificats de dépôts) sur le
marché interbancaire ;
- L’émission de titres sur le marché interbancaire tels que les : certificats interbancaires à
intérêts payés d’avance, les certificats interbancaires à intérêts payables in fine, les
billets à ordre négociables…
- Des dépôts des autres banques que nous pouvons lire dans le compte n°12 « compte
nostro » de la comptabilité bancaire ;
- Les emprunts contractés auprès de la banque centrale sous forme d’opérations de prêt
marginal et d’open market que lance la banque centrale pour poursuivre ses objectifs de
politique monétaire.
Remarque 1 : Avant la globalisation financière, les banques d’affaires mobilisent leurs
ressources uniquement sur le marché financier (ressources supérieures à 2 années), les banques
commerciales (banques de dépôts) le font exclusivement auprès de la clientèle et sur le marché
monétaire (ressources inférieures à 2 années).
Avant la globalisation, il y a eu séparation des activités des banques de dépôt et des banques
d'affaires. Les marchés des capitaux étaient cloisonnés (le marché monétaire d’un côté, le
marché financier de l’autre) et du coup les banques étaient réglementairement spécialisées dans
les activités relevant de la banque de dépôt ou dans celle de la banque d'affaires.
Remarque2 : Avec l’avènement de la globalisation financière, il y a eu décloisonnement du
marché des capitaux et les banques sont devenues du coup universelles : c’est à dire des
banques à tout faire. Par conséquent, il n’y ni distinction ni séparation en matière d’activités
entre banque dépôt et banque d’affaires.
La globalisation financière est venue pour dérèglementer la finance en décloisonnant les
marchés des capitaux et en déspécialisant (universalisant) les banques.
Le décloisonnement consiste à lever les barrières séparant les activités du marché monétaire/
marché financier pour asseoir un seul et vaste marché mondial de capitaux totalement intégré.
3.2.1.2. La fonction d’octroi de crédits :
Chaque banque doit calculer en fin de journée de la compensation son solde vis-à-vis des autres
banques (solde multilatéral= somme des (chèques, effets, prélèvement…) à encaisser – somme
(des chèques, effet, prélèvements…..) à payer.
Le solde multilatéral sera crédité ou débiter dans le compte de chaque banque ouvert au niveau
de la banque centrale.
Dans ce système chaque banque doit traiter chaque virement de façon individualisée. La banque
1 doit donc transférer à 10h00mn le montant de 2.000.000 à la banque 2 et en même temps la
banque 2 doit transférer le montant de 4.000.000 de dinars à la banque 1.
4.2.2. Le hors bilan : c’est un document comptable qui sert à enregistrer les opérations de
promesses de financement et de garanties données ou reçues. Ces opérations ne
donnent pas lieu à des encaissements ou décaissements de fonds dans l’immédiat.
Contrairement au bilan, où le total actif doit être égal au total passif, le hors bilan ne présente
pas systématiquement d’égalité entre les engagements donnés avec ceux reçus.
Exemple d’un hors bilan avec opérations explicatives :
Le hors bilan
Les engagements par signature fournis par les banques sont rémunérés suivant une tarification
précise, souvent sous forme de commissions calculées en multipliant le taux de la commission
avec la durée de l’engagement et de son montant.
La présentation des différents engagements par signature est prévue plus loin.
5. Les ressources et emplois des banques :
Les banques prises de façon consolidées (banques de dépôt et banques d’affaires) mobilisent
plusieurs types de ressources qu'elles emploient sous forme d'investissement, de crédits à la
clientèle, de souscription de titres ou de prises de participation.
Les ressources sont les fonds dont dispose la banque pour mener son activité. Les emplois nous
renseignent sur l'utilisation faite des ressources mobilisées.
5.1.Les ressources des banques : les ressources des banques proviennent des :
A. Fonds propres : ce sont les ressources de capital social apportées lors de la création de la
banque, des nouveaux apports lors de l’ouverture du capital ou des augmentation opérées a
l’aide de l’incorporation des résultats des exercices antérieurs dans le capital. En Algérie, les
fonds propres minimums que chaque banque doit constituer est d’ordre de 20 milliards de
dinars.
B. Emprunts interbancaires : les banques effectuent entre-elles des prêts et emprunts sur les
marchés interbancaire et monétaire. Une banque ayant un besoin de financement pourra
effectuer sur ces marchés des :
▪ Emprunts en blanc au jour le jour : ce sont des emprunts de 24 à 48h sans remise
de garanties de remboursement,
▪ Emprunts interbancaires contre remise d'un titre interbancaire négociable .La
banque emprunteuse peut émettre à cet effet les titres suivant : les certificats
interbancaires à intérêts payés d’avance ( C.I.P.A.), Les certificat interbancaires
à intérêts payables in fine ( C.I.F,I.N.), Les billets à ordre négociables ( B.O.N.),
Les billet à ordre à moyen terme négociables ( B.O.N.M.T).
▪ Emprunts sur le marché monétaire en émettant un titre de créance négociable
(TCN) : La banque emprunteuse émet sur ce marché un titre négociables appelé
le certificat de dépôt. Le marché des TCN est un compartiment du marché
monétaire supervisé par la banque centrale et animé par les banques, la banque
centrale, le trésor public, les institutions financières non bancaires et un certain
nombre d’entreprises à grande capacité de trésorerie.
▪ Emprunts sollicités auprès de la banque centrale : la banque centrale accorde des
prêts aux banques commerciales sous forme d’emprunt de durée de 24h à 48h
dit de facilités marginales et sous forme d’opérations d’open market pour réguler
le marché monétaire et suivre ses objectifs de politiques monétaire.
Remarque : Nous avons aussi les ressources que chaque banque pourra déposer chez une autre
banque. Ce sont les avoirs déposés par exemple par une banque A donnée dans son propre
compte ( compte nostro) ouvert auprès d'une autre banque B . Les comptes des autres banques
ouverts chez cette banque A sont dénommés comptes vostro.
5.2. Les emplois des banques : les ressources des banques peuvent être employées
sous formes :
A. D’avoir en caisse :
Ce sont l’ensemble des disponibilités dans les caisses en monnaies nationale et en devises
étrangères.
B. De dépôts au niveau de la banque centrale :
Chaque banque doit entretenir un compte au niveau de la banque centrale, et ce pour faire
face aux opérations relatives aux systèmes des paiement (télé-compensation et ARTS),
effectuer des placements rémunérés et constituer des réserves obligatoires (la banque
centrale fixe le taux des réserves que chaque banque doit déposer).
C. De prêts interbancaires : voir les emprunts interbancaires présentés au point
5.1.B.
D. Dépôts auprès des autres banques :
Ce sont les avoirs placés dans les comptes propres à la banque ouverts auprès des autres
banques. Le compte de la banque détenu auprès d’une autre banque est dénommé : compte
nostro
E. De crédits à la clientèle :
La notion de crédit désigne tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou
promet de mettre des fonds à disposition d'une autre personne, ou pends dans l’intérêt de
celle-ci un engagement par signature.
Parmi les crédits accordés à la clientèle, nous citons :
✓ Les crédits classiques à moyen et long terme pour financer l’acquisition de biens
durables ou des immobilisations,
✓ Les crédits d’exploitation à court terme pour financer le cycle de fonctionnement des
activités des entreprises, particuliers et professionnels,
✓ Les crédits destinés au financement des activités du commerce international,
✓ Les crédits par signature qui sont des promesses de financement et des engagements
de garantie qui n’entraînent pas des encaissements de fonds dans l’immédiat.
L’activité bancaire est une activité de transformation. Dans son cycle d’exploitation, la banque
transforme :
• Les échéances des ressources qu’elle mobilise généralement de courte période pour
les emplois à moyen et long terme,
• Les taux : en recevant des dépôts rémunérés à des taux dits créditeurs, la banque les
transforme en crédits rémunérés à des taux débiteurs.
En vendant au comptant ou à terme des devises, la banque participe au processus de
détermination et de variation des taux de change sur le marché des changes.
• Les risques : en finançant les débiteurs, la banque encourt divers risques.
Parmi ces risques, nous avons :
✓ Le risque de contrepartie : qui est le non remboursement des crédits accordés,
✓ Le risque de liquidité : qui met la banque dans des difficultés de remboursement des
déposants à partir de ses disponibilités. C’est l’incapacité d’une banque à honorer ses
exigibilités immédiates à partir de ses liquidités immédiates. Ce risque peut survenir
par exemple lors que la banque utilise des dépôts à court terme pour financer des
crédits à moyen et long terme.
✓ Le risque de marché : qui peut survenir lorsque la banque subie des pertes suite aux
variations des taux d’intérêt, des taux de change, des cours boursiers…
Exemple : une banque qui a accordé un crédit de 10 000 euro. La banque a acheté ses 10 000
euro à un taux de change de 1€ pour 100 dinars. Le coût du crédit en monnaie nationale est
de 1 000 000 dinars.
Le jour de remboursement, le taux de change affiche 1 € pour 75 dinars. Les 10 000 euros
qu'elle reçoit en guise de remboursement ont pour contrevaleur 750 000 dinars.
Dans ce cas, la banque a réalisé une perte de change de 250 000 (750 000 – 1 000 000= -
250 000) dinars suite à la variation (baisse) du taux de change.
✓ Le risque opérationnel : qui se présente sous forme de perte occasionnées par les :
- dysfonctionnements informatiques : perte de données,
- erreurs humaines volontaires : détournements de fonds,
- erreurs humaines involontaires : telles les prises de risque excessive et non contrôlée,
la saisie erronées des données relatives aux virements, paiements, crédits….etc.
- erreurs juridiques dans la rédaction des conventions de crédit ou dans la rédaction
des documents relatifs aux garanties.
✓ Le risque systémique : pertes induites par la propagation d’une crise sur les marchés.
✓ Le risque d’insolvabilité : pertes cumulées qui mettent la banque dans une situation
où la rentabilité de ses fonds propres ne sont plus suffisants pour le remboursement
intégral de ses dettes et qui entraînent sa faillite.
✓ Le risque de non conformité : lorsque la banque enfreint les normes de gestion
règlementaires et déontologiques définies dans les lois et règlements, notamment
celles contenues dans la loi relative à la monnaie et au crédit, la réglementation
prudentielles, les lois relatives à la lutte contre le blanchiment d'argent, les règlements
relatifs au secret bancaire ainsi que toute les instructions régissant la profession
bancaire et financières.
- Le ratio de solvabilité qui est obtenu à travers le rapport des fonds propres et les
risques pondérés qui doit être supérieur ou égal à 8% (9,5% actuellement en Algérie).
Ce ratio exige aux banques de se doter de 8 unités monétaires pour chaque niveau
d’activité à risque de 100 unités monétaires.
- Le ratio de division des risques qui fixe une limite de 25% du montant des fonds propres
bancaires à ne pas dépasser dans les financements accordés à un seul bénéficiaire,
- Le ratio de couverture des grands risques qui stipule que l’ensemble des financements
dépassant les 10% des fonds propres de la banque doit être inférieur à huit fois le
montant des fonds propres de la banque,
- Les ratios de liquidité à court terme qui fixe une norme à respecter pour éviter la
situation où la banque utilise des ressources de court terme dans ses financements à
moyen et long terme. Le rapport des actifs liquides de haute qualité doivent être
toujours supérieurs aux ressources à courtes terme, et ce, pour garantir à tout moment
les dépôt de clientèle et les exigibilités immédiates.
- Le ratio de la liquidité à long terme : Dans la règlementation Bâle, ce ratio se calcule
actuellement comme suit : financement (ressources) stable disponible ( plus d'un an) ÷
financement ( engagements) stable requis de plus d'un an >= 100%.
D’après ce ratio de liquidité à long terme et les recommandations de la règlementation
Bâle 2 :
✓ Les prêts à plus d'un an accordés aux entreprises devront être couverts par un
montant équivalent de ressources à plus d'un an ;
✓ Les prêts immobiliers aux ménages devront être couverts à hauteur de 65% par
des ressources à plus d'un an.
- Les ratios relatifs à la limitation des prises de participation : Ces ratios sont insérés dans
certaines règlementations pour limiter aux banques leurs prises de participation dans le
capital social des entreprises, et ce, pour limiter les risques encourus sur le même
bénéficiaire.
La prise de participation est constituée par les titres souscrits par la banque et dont la
possession durable permet d’exercer une influence ou un contrôle sur la société
émettrice. Cette situation est présumée exister lorsqu'une banque possède au moins 10%
du capital ou des droits de vote de ladite société.
✓ Chaque participation ne doit pas dépasser 15% des fonds propres règlementaires,
✓ L'ensemble des participations ne doivent pas dépasser 60% des fonds propres
règlementaires.
Le produit net bancaire ( PNB) est équivalent à la valeur ajoutée que dégage l’entreprise
commerciale et industrielle. C’est le résultat tiré des opérations proprement bancaires et des
opérations sur les marchés monétaires et financiers.
Le PNB = intérêts ( reçus- versés ) + commissions bancaires ( reçues – versées) + plus-values –
moins-values réalisées.
Les banques se mettent de plus en plus à la GRC relationnelle, qui place le client au cœur de
la stratégie bancaire en essayant de fournir des produits sur mesure à chaque client ( the one
to one) au lieu et place des politiques commerciales classiques basées sur la GRC
transactionnelle, qui consiste à mettre en place des offres standardisées pour l’ensemble des
clients.
F. Les exigences des apporteurs de capitaux : qui exigent des gestionnaires de la rentabilité
et en même temps de la prudence. Cela a été pour beaucoup dans l’apparition des problèmes
dits d’agence.
G. Les directives de la banque centrale : la banque centrale intervient dans l’économie pour
poursuivre ses objectifs de politique monétaire. Conjoncturellement, la banque centrale
intervient en injectant ou en retirant les liquidités, en introduisant des restrictions sur la
politique de crédit des banques commerciales.
Les interventions de la banque centrale peuvent donc influencer le volume d’activité des
banques, la variation des taux d’intérêt, le volume de monnaie en circulation….etc. Cela se
répercutera nécessairement sur le produit net bancaire.
H.L’influence des agences de notation :
L’activité de notation (rating) consiste pour les spécialistes qui l’exercent (agence de notation)
à émettre des opinions sur les valeurs futures des actifs et de la solvabilité futures des
contreparties. Autrement dit, les agences de notation évaluent la capacité d’un emprunteur (
banques, Etats, entreprises… ) à rembourser ses dettes contractées sur les marchés.
Par leur note, les agences de notation émettent sur le marché une estimation sur la solvabilité
future d’un actif financier ( actions, obligations,…) ou d'une organisation.
Lorsque l’agence de notation attribue une note à une banque, entreprise, l'Etat ou autres,
celle-ci aura un impact direct sur l’accès de l’entité en question sur le marché et du coup sur
le taux d’intérêt auquel elle pourra emprunter des fonds aux investisseurs.
Plus la note est située en haut de l’échelle de notation (exemple : note AAA +), plus l’entité
est solvable et par conséquent, les prêteurs exigeront des taux d’intérêt faibles et
inversement ; c’est-à-dire, plus la note est située en bas de l’échelle (Exemple :note C), plus
l’emprunteur est jugé risqué et par conséquent il rencontrera des difficultés pour l’accès au
financement ( refus de financement ou application des taux d’intérêt des plus fort)
Parmi les agences de notation les plus connues, nous avons :Ficht, standard and poor,
moody's).
Le financement bancaire des entreprises commerciales et industrielles peut se faire suivant des
techniques aussi bien nombreuses que variées, et ce, suivant la nature, la durée et l’importance
des besoins de financement exprimés par la clientèle.
Les principaux financements bancaires accordés en monnaie nationale peuvent se présenter
sous forme de :
✓ Crédits par caisse ;
✓ Crédits par signature ;
✓ Capital investissement ;
✓ Les financements de la banque islamique,
✓ Le leasing,
✓ L’affacturage
Les financements en devises seront traités à part.
7.1. Les crédits par caisse :
Ces crédits sont constitués par l’ensemble des avances de fonds effectivement consenties
(décaissement) aux agents à besoin de financement moyennant une rémunération sous forme
d’intérêt débiteurs ou autres (commissions). Les crédits par caisse regroupent :
7.1.1. Les crédits d’investissement : accordés à moyen (de 2 à 7 ans) et long terme
(supérieur à 7 ans) pour financer les valeurs immobilisées des entreprises. Parmi
lesquels, nous citons :
✓ Les crédits pour le financement des infrastructures des entreprises (terrains et
constructions)
✓ Les crédits destinés au financement du matériel de production (machines,
mobiliers, et moyens de transport)
L’étude des demandes de crédits passe respectivement par l’examen des éléments suivants :
✓ La vérification de l’état d’endettement du demandeur vis-à-vis du secteur bancaire. Cela
se fait à travers la consultation d’un fichier national géré par la banque centrale, qui est
dénommé : la centrale des risques ;
✓ La vérification de la situation du demandeur en matière de pratique bancaire des
instruments de paiement. Cela se fait à travers la consultation de la centrale des impayés,
qui est gérée par la banque centrale. Cette centrale renseigne sur les situations
d’interdiction bancaire, de non remboursement des crédits contractés auprès d’autres
banques, l’émission de chèques sans provisions et les incidents de paiement.
✓ La vérification de la situation fiscale du demandeur ;
✓ La vérification de la situation parafiscale (CNAS, CASNOS) du demandeur ;
✓ L’analyse des statuts juridiques du demandeur de crédit, s’il est constitué sous forme de
personne morale (EURL, SARL, SPA…) afin de définir le seuil limite de sa
responsabilité juridique.
Le but est de comparer la responsabilité juridique du demandeur par rapport au montant
du crédit demandé. Si sa responsabilité est inférieure au montant du crédit sollicité, la
banque se doit de se couvrir du risque de non remboursement en exigeant des garanties
suffisantes.
✓ L’examen de l’état de faisabilité du projet à financer, et ce à travers les réponses à ces
questions : Le projet est-il soumis ou non à des autorisations d’exploitation ? le projet
est-il faisable du point de vue des normes industrielles, commerciales et
environnementales ? l’espace accueillant le projet est-il viable (raccordement aux
réseaux électricité, eau, gaz……) ?
✓ Analyse de l’état de rentabilité du projet (calculs des coûts de production, coûts de
revient, seuils de rentabilité…) tout en le comparant aux produits disponibles déjà sur
le marché. L’examen de ce volet permet de situer l’état du produit à financer par rapport
à ceux des concurrents pour avoir un avis sur la rentabilité future du projet.
✓ Analyse de l’état de solvabilité du projet (analyse financière : calcul des grandeurs
suivantes : CAF, MBA, Cash flow, ….) pour savoir si le projet dégagera des résultats
suffisants pour le remboursement du crédit sollicité.
✓ Examen et étude approfondie des garanties proposées par le demandeur du crédit.
L’analyse des garanties consiste :
• à déterminer la valeur réelle des garanties proposées (terrain, bien immobilier,
matériel roulant, capacité financière réelle de la personne qui se porte caution et
de la valeur réelle des garanties financières telles que les obligations, bons de
caisse, actions….). L’objectif est de savoir si les garanties sont suffisantes pour
le remboursement du crédit ;
• à vérifier qu’elles ne sont pas échues. Par exemple, une voiture à une durée de
vie de 5 ans. Donc elle serait considérée comme garantie sans valeur si sa durée
dépasse celle de sa durée de vie.
• Qu’elles sont opérantes, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas frappées d’opposition.
Par exemple, la remise en garantie d’un terrain ou d’un bien dans l’indivision ne
permettra pas à la banque de le faire valoir en cas non remboursement du crédit.
7.1.2. Les crédits d’exploitation :
Ces crédits sont constitués par l’ensemble des avances de fonds à court terme consenties aux
entreprises pour financer le cycle d’exploitation. Ces crédits sont accordés sur un horizon ne
dépassant pas les 2 années.
Les crédits d’exploitation sont accordés à une clientèle généralement déjà domiciliée au niveau
de la banque. Ils sont accordés après étude des bilans et comptes de résultats des derniers
exercices comptables ainsi que des budgets prévisionnels des exercices futurs.
C’est sur la base du rythme de fonctionnement et de trésorerie que seront évalués les besoins
de financement des entreprises, qui sollicitent un accompagnement financier pour combler les
décalages temporaires de courte durée qu'elles observent entre leurs flux de recettes et de
dépenses.
Les crédits d’exploitation sont de deux catégories :
- Les crédits d’exploitation de type global ;
- Les crédits d’exploitation de type spécifique.
✓ Les cautions relatives aux marchés publics : les entreprises qui réalisent des travaux
relevant des marchés publics sont tenues de présenter à l’administration publique
(maitre de l’ouvrage) plusieurs garanties bancaires sous formes de :
- caution de soumission : qui garantit à l’administration publique le non désistement de
l’entreprise soumissionnaire si cette dernière est sélectionnée pour réaliser le marché
public.
En cas de désistement de l’entreprise choisie, l’administration encaissera le montant de
la caution directement auprès de la banque ayant délivré la caution de soumission.
- caution de bonne exécution des travaux : pour garantir la réalisation des travaux selon
les normes du cahier de charges.
En cas de réalisation de travaux non conformes aux normes, la banque ayant prêté
caution est tenue de verser une somme précise (généralement un pourcentage du
montant du marché public) à l’administration publique.
- caution de retenue de garantie : à la seule différence de la caution de bonne exécution,
la retenue de garantie a pour objet de couvrir les réserves à la réception des travaux,
fournitures ou services ainsi que celles formulées, le cas échéant, pendant le délai de
garantie du marché public.
Le capital-investissement est une activité qui consiste pour un investisseur, qui peut être une banque ou
plusieurs, à apporter des fonds propres à une entreprise qui n'est pas cotée en bourse, et ce, en échange d'une
participation dans son capital.
Cette opération s'effectue en achetant :
- soit des titres ou des parts du capital existant auprès des anciens propriétaires,
- Ou des titres nouvellement émis lors d'une augmentation de capital.
Le capital-investissement se présente sous plusieurs formes, et ce, en fonction de la situation de
l'entreprise sur son marché et de sa santé financière.
Il est réalisé le plus souvent par des fonds d'investissement spécialisés. L'objectif est de réaliser, dans
le temps, une plus-value à travers la revente des titres ou l'introduction en bourse de l’entreprise
financée.
Le capital risque est une prise de participation dans capital des entreprises non cotées.
L'objectif de l'investisseur appelé capital-risqueur, qui peut être une banque ou plusieurs, est de
participer financièrement au développement d'entreprises innovantes à fort potentiel de
croissance afin de réaliser des plus-values lors de la cession futures des titres détenus.
Le capital investissement est composé du capital risque, capital développement, capital
retournement et capital transmission.
A.Le capital risque : est un outil de financement destiné aux entreprises dynamiques,
généralement des start-up innovantes, en phase de démarrage ou de croissance. Ces entreprises
ne présentent pas souvent les garanties patrimoniales nécessaires pour accéder à des
financements bancaires classiques. Leur potentiel de croissance laisse entrevoir des plus-values
en capital pour les investisseurs à risque.
En recourant à un tel mode de financement, ces entreprises ont accès à une source de fonds
propres, mais elles peuvent également bénéficier des conseils et aides des offreurs de capitaux
à risque, qui jouent ainsi un rôle d'investisseurs actifs. En retour, ces derniers espèrent une
valorisation de leurs fonds par la perception de plus-values importantes lors de la cession de
leurs participations.
B.Le capital développement : c’est le financement des dites entreprises (start-up innovantes)
lors de leur phase de croissance ou d’extension.
C.Le capital retournement : consacré pour les entreprises porteuses mais en difficultés
passagères. C’est un financement destiné pour le redressement de l’entreprise.
D.Le capital transmission : est le financement apporté lors de la transmission d'une société,
dont les actionnaires majoritaires souhaitant se retirer. Ce capital transmission utilise différent
modes de financements, fonds d'investissement, LBO,….etc. afin de permettre la reprise de
l'entreprise, notamment par son management et ses salariés.