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Les Bases de la Foi

Ibn Baz

Explications : ‘Abd al-Razzaq al-‘Abbad


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ISBN : 978-1-952608-23-0
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L’équipe de MuslimLife.
Table des matières
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Biographie de l’auteur
Brève biographie du commentateur
Introduction
Chapitre 1 : Croire en Allah
La première base : croire en l’Unicité d’Allah dans Sa
Seigneurie
La seconde base : croire en l’Unicité d’Allah dans Ses Noms
et Attributs
La troisième base : croire en l’Unicité d’Allah dans Sa
Divinité
Chapitre 2 : Croire aux Anges
Les noms des Anges
La description des Anges
Le nombre des Anges
Les rôles des Anges
Chapitre 3 : Croire aux Livres
Chapitre 4 : Croire aux Messagers
Chapitre 5 : Croire au Jour Dernier
Chapitre 6 : Croire au Destin
Le premier degré : croire à la Connaissance d’Allah
Le deuxième degré : croire à l’Écriture d’Allah
Le troisième degré : croire à la Volonté Divine d’Allah
Le quatrième degré : croire à la Création d’Allah
Conclusion
Annexe 1 : L’Excellence
Annexe 2 : La définition de la Foi
Annexe 3 : Le Destin
Nos autres éditions
‫ﺑﺴﻢ ﷲ اﻟﺮﺣﻤﻦ اﻟﺮﺣﯿﻢ‬
Biographie de l’auteur
Son Nom

Il est le noble savant exemplaire : ‘Abd al-‘Aziz ibn ‘Abdillah ibn ‘Abd al-
Rahman ibn Muhammad ibn ‘Abdillah ‘ali Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde.

La famille Baz était très enracinée dans le savoir, le commerce et


l’agriculture. Ses membres étaient connus pour leur bon comportement et
leurs vertus.

Shaykh Sulayman ibn Hamdan, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son
livre sur les biographies des savants Hanbalites :

« Leur origine se trouve à Médine. Puis l’un de leurs ancêtres est parti
s’installer à Dur’iyah. »

Sa naissance et sa jeunesse

Il est né à Riyadh, la capitale du Najd, le 22 novembre 1912. C’est là qu’il


passa son enfance, son adolescence et le début de sa vie adulte.

L'imam Ibn Baz fut élevé dans un environnement grouillant de savoir, car à
l’époque, Riyadh était remplie de savants et de prêcheurs. C’était également
un endroit où régnait la sécurité et la paix depuis que le roi ‘Abd al-‘Aziz
l’avait reconquise et avait établi la justice en se fondant sur les lois de
l’Islam. Cela, après que Riyadh avait été un lieu d’instabilité et de tumulte.

Le shaykh Ibn Baz a débuté ses études par l’apprentissage du Coran, comme
le faisaient les Pieux Prédécesseurs. Ils mémorisaient en effet le Coran
jusqu’à le maîtriser avant de passer aux autres sciences islamiques.

Le shaykh a donc mémorisé le Coran dans son intégralité, par cœur, avant
d’atteindre l’âge de la puberté. Ensuite, il partit étudier auprès des savants de
sa région.
Il est également important de noter que sa mère, qu’Allah lui fasse
miséricorde, a joué un grand rôle dans sa quête du savoir. C’est elle qui
l’encourageait constamment et l’incitait à étudier, comme il l’a indiqué à la
fin d’une de ses conférences au cours de laquelle il parlait des exemples qu’il
avait eus dans sa vie.

Le shaykh Ibn Baz fut doté de la vue pendant la première partie de sa vie.
Ensuite Allah, par sa sagesse infinie, a voulu que sa vue s’affaiblisse en
raison d’une maladie en 1928, qui le conduisit à devenir complètement
aveugle quatre années plus tard, alors qu’il approchait la vingtaine.

Cependant, cette épreuve ne l’empêcha pas de persévérer dans sa quête du


savoir qu’il poursuivit et dans laquelle il excella.

Sa perte de la vue lui fut en réalité profitable, car il en tira de nombreux


avantages. Nous allons mentionner quatre d’entre eux.

1 – La récompense d’Allah : d’après un hadith Qudsi, Allah a dit : « Si mon


serviteur est éprouvé par la perte de ses deux bien-aimés (yeux), Je les lui
remplacerais par le Paradis. »[1]

2 – Une mémoire puissante : le shaykh Ibn Baz était un Hafidh


(mémorisateur) de son époque. Si on l’interrogeait sur un hadith qui se
trouvait dans les 6 recueils ou dans d’autres comme le Musnad de l’Imam
Ahmad, on se rendait compte qu’il était versé dans la connaissance des
chaînes de transmission, des textes, des savants qui les avaient commentés,
des rapporteurs et des explications.

3 – Le délaissement de la vie d’ici-bas : le shaykh Ibn Baz a délaissé la


recherche des plaisirs de cette vie et a mené une existence d’abstinence et de
simplicité.

4 – Une haute détermination : la perte de la vue n’a fait que rendre le shaykh
Ibn Baz encore plus déterminé et persévérant dans sa quête du savoir. Cela au
point qu’il soit devenu l’un des plus grands savants connus à travers le
monde. Allah a en effet remplacé la lumière de ses yeux par la lumière de son
cœur, son amour pour la connaissance et le suivi de la Sounnah du Prophète
(paix sur lui).

Ses enseignants

Après avoir mémorisé le Coran, le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde, est parti étudier les autres sciences islamiques sous l’égide de
plusieurs savants de Riyadh.

Les plus prominents d’entre eux furent :

Shaykh Muhammad ibn ‘Abd al-Latif ‘ali Shaykh.


Shaykh Salih ibn ‘Abd al-‘Aziz ‘ali Shaykh, chef des juges de Riyadh.
Shaykh Sa’d ibn Hamad al-‘Atiq, juge de Riyadh.
Shaykh Hamad ibn Faris, Vice-recteur de la Trésorerie de Riyadh.
Shaykh Sa’d Waqqas al-Boukhari, un des savants de La Mecque, auprès
de qui il apprit la science du Tajwid en 1937.
Shaykh Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh, ancien Mufti du Royaume
d’Arabie Saoudite. Il assista à ses assises pendant dix ans, apprenant de lui
l’ensemble des sciences islamiques, de 1929 à 1939, année au cours de
laquelle son enseignant le nomma juge.

Qu’Allah leur fasse miséricorde à tous.

Son prêche

Lorsque le shaykh Ibn Baz fut sélectionné pour être juge de la région du
Kharj, il accepta à contrecœur, car il n’avait aucun désir ni amour pour le
pouvoir. C’est en raison des encouragements de son enseignant, Shaykh
Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh, et de l’ordre du roi ‘Abd al-‘Aziz qu’il
accepta ce poste.

Il se rendit donc à al-Dalam, la capitale de la région du Kharj de cette


époque et fut accueilli chaleureusement par les habitants. Dès qu’il sortit de
la voiture qui l’avait transporté, il entra dans la Mosquée Centrale et y pria
deux unités, conformément à la Sounnah.
Ensuite, il se reposa un moment en présence du gouverneur d’al-Dalam de
cette époque, Nassir ibn Soulayman al-Huqbani, qu’Allah lui fasse
miséricorde.

Peu après, les gens se sont réunis autour de lui et il leur fit alors un
profond sermon. Parmi les choses qu’il leur dit fut le fait qu’il n’avait aucun
désir d’être le juge de leur région, mais qu’on lui en avait donné l’ordre et
qu’il devait donc obéir au dirigeant.

Allah apporta beaucoup de bien à travers ses mains dès le moment où il


débuta son travail. Il jugeait les gens avec justice et bienveillance. Il remplit
ses fonctions pendant un peu plus de quatorze ans. Pendant tout ce temps, la
région du Kharj devint un endroit de bien et de rectitude. Le shaykh Ibn Baz
attribuait sa réussite à la bonté des cœurs des gens et à leur haute estime de la
vertu et de la justice.

Les cours de justice se trouvaient à al-Dalam. C’est donc là-bas qu’il


vécut, dans la résidence du juge que lui avait donné l’Imam ‘Abdullah ibn
Faysal ibn Turki.

Le shaykh Ibn Baz fut célèbre à travers le monde Musulman pour ses
décrets religieux et ses livres bénéfiques. Il a présidé des comités d’éducation
en Arabie Saoudite et a donné différentes conférences par téléphone aux
Musulmans qui se trouvaient en dehors du Royaume.

Il répondait également aux questions des gens à la radio et pendant les


périodes bénies du pèlerinage et du mois de Ramadan. Ses propos
paraissaient dans les magazines pour Musulmans, les journaux et les articles
à travers le monde.

Ses travaux

Bien que le shaykh fût occupé par ses responsabilités et son rôle dans le
prêche, il trouva tout de même le temps de rédiger des ouvrages qui traitaient
de sujets importants que les Musulmans avaient besoin de connaître.

Parmi ses travaux les plus célèbres, on trouve :


- L’obligation de suivre la Sounnah
- L’attaque idéologique
- Trois Traités sur la prière
- La croyance correcte et ce qui s’y oppose
- Leçons importantes pour la communauté musulmane (dont ce
présent livre est tiré)
- Critique du nationalisme Arabe
- Deux Essais sur le jeûne et la zakât
- Le jugement des images
- Le jugement de la célébration de l’anniversaire du Prophète
- Avertissement contre les innovations

À cela s’ajoutent ses nombreux décrets religieux qui furent réunis,


compilés et publiés dans de nombreux volumes.

Ses postes

Il a servi en tant que juge de la région de Kharj, en Arabie Saoudite,


pendant quatorze ans.
Il enseigna à l’Institut Pédagogique de Riyadh et à la Faculté de Shari’ah
après sa création, abordant les domaines de la Jurisprudence, du
Monothéisme et du Hadith. Il demeura à ce poste pendant neuf ans.
Il fut nommé Vice-Recteur de l’Université Islamique de Médine, poste
qu’il remplit pendant neuf ans.
Il fut nommé Recteur de l’Université Islamique de Médine après que le
précédent recteur, Shaykh Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh décéda. Il
demeura à ce poste pendant 5 ans.
En 1975, le roi ordonna que le shaykh Ibn Baz soit nommé Chef du
Conseil de la Recherche Islamique, des Décrets Juridiques, du Prêche et de
l’Orientation. Il tint ce poste jusqu’en 1994.
En 1994, le roi le nomma Mufti en chef du Royaume d’Arabie Saoudite. Il
assuma ce poste tout en étant Chef du Conseil des Grands Savants et Chef du
Comité de la Recherche Islamique et des Décrets.

Il a également tenu les postes suivants :


Président et Membre du Comité Fondateur de la Ligue Mondiale
Musulmane.
Président le Conseil de la Ligue Mondiale.
Président du Conseil Mondial Suprême des Mosquées.
Président de l’Assemblée de la Jurisprudence Islamique à La Mecque, qui
est sous l’égide de la Ligue Mondiale Musulmane.
Membre du Haut Conseil de l’Université Islamique de Médine.
Membre du Comité Suprême de la Propagation Islamique.

Ses élèves

Le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse miséricorde, eut de nombreux élèves
qui assistaient à ses cours et ses assises. Les plus célèbres et distingués
d’entre eux furent :

Muhammad ibn Salih al-‘Uthaymin : ancien membre du Conseil des


Grands Savants, qu’Allah lui fasse miséricorde.
‘Abdullah ibn Hassan al-Qu’oud : membre du Comité Permanent de la
Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du Conseil des Grands
Savants.
‘Abdullah ibn ‘Abd al-Rahman al-Ghudayyan : membre du Comité
Permanent de la Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du Conseil
des Grands Savants.
‘Abd al-Muhsin al-‘Abbad : ancien Recteur et Vice-Recteur de
l’Université Islamique de Médine.
Salih ibn Fawzan al-Fawzan : membre du Comité Permanent de la
Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du Conseil des Grands
Savants.

Son apparence physique

Le shaykh, qu’Allah lui fasse miséricorde, était de taille moyenne, ni grand


ni petit. Il avait un visage rond et brun. Son nez était courbé. La barbe sur ses
joues était courte, mais épaisse sous son menton. Elle était brune, mais
lorsque de trop nombreux poils blancs apparurent, il les teint avec du henné.
Sa description ressemblait à celle de nombreux savants avant lui.
Il était de belle apparence. Il essayait de toujours porter des vêtements
blancs. Il aimait les habits larges et qui atteignaient le milieu de ses chevilles.

Sa piété et son humilité

Le shaykh connaissait sa propre valeur. Il se montrait donc très humble


devant Allah. Il traitait les gens avec douceur, gentillesse et miséricorde.

Il ne dépassait les limites avec personne et ne faisait jamais preuve


d’arrogance envers quiconque. Il ne se donnait aucune fausse allure de
grandeur ni ne quittait les assemblées composées de pauvres et de
nécessiteux. Il n’évitait jamais de marcher au milieu d’eux ou de se mélanger
à eux. Il ne se détournait jamais de l’écoute du conseil de celui qui se trouvait
en dessous de lui.

Dans ce qui démontre son humilité se trouve le fait qu’il répondait à


l’invitation de ses élèves et de ses amis proches. Il arrivait souvent tôt et
demandait à l’un des frères présents de réciter des versets du Coran qu’il
expliquait ensuite aux gens présents.

Sa mort

Le shaykh Ibn Baz décéda le 13 mai 1999, en raison d’une insuffisance


cardiaque. Il avait 89 ans.

Des millions de personnes à travers le Royaume d’Arabie Saoudite se


réunirent pour assister à sa prière funéraire. Il fut enterré au cimetière de ‘Adl
à La Mecque.

Les Musulmans du monde pleurèrent sa perte. Ce n’est que quelques mois


plus tard que le monde Musulman perdit un autre immense savant, le shaykh
al-Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Brève biographie du commentateur
Son Nom

Il est le noble savant : ‘Abd al-Razzaq al-‘Abbad.


Il est le fils du savant du hadith de Médine : shaykh ‘Abd al-Muhsin
al-‘Abbad.

Sa naissance

Il est né le 17 avril 1963 à al-Zal’fi, au Royaume d’Arabie Saoudite. Il


réside actuellement à Médine.

Son poste actuel

Il est membre du corps enseignant de l’Université Islamique de Médine.

Diplôme

Il est diplômé d’un doctorat en ‘Aqidah[2].

Ses ouvrages

Le shaykh fut l’auteur de plusieurs livres, papiers de recherche, ainsi que


de nombreuses explications de différentes disciplines.

Parmi ses ouvrages, il est possible de citer :

Les règles de jurisprudence des invocations et des formules de rappels.


Le pèlerinage et la purification des âmes.
L’explication des « Principes Exemplaires » du Shaykh al-‘Uthaymin.
L’explication du livre : « Principes des Noms et Attributs » de shaykh al-
Islam Ibn al-Qayyim.
L’explication du livre : « Les belles paroles » de shaykh al-Islam Ibn al-
Qayyim.
L’explication du livre : « al-‘Aqidah al-Tahawiyyah » de l’imam al-
Tahawi.
L’explication du livre : « Biographie du Messager » de l’imam Ibn Kathir.
L’explication du livre : « al-Adab al-Mufrad » de l’imam al-Boukhari.

Ses enseignants

Il a étudié sous l’égide de nombreux savants, dont les plus célèbres sont :

- Shaykh ‘Abd al-Mouhsin al-‘Abbad, son père


- Shaykh Ibn Baz
- Shaykh Muhammad ibn Salih al-‘Uthaymin
Introduction
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Les piliers de la foi sont au nombre de six :

1. Croire en Allah
2. Croire en Ses Anges
3. Croire en Ses Livres
4. Croire en Ses Messagers
5. Croire au Jour du Jugement
6. Croire au Destin, bon ou mauvais, provenant complètement
d’Allah.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

La foi est la plus noble des revendications, le plus précieux des dons, le
plus élevé des objectifs et la plus haute des aspirations.

La foi conduit à une bonne vie dans ce monde, à l’obtention de la


récompense d’Allah et au bienfait éternel.

« À ceux, hommes ou femmes, qui accomplissent de bonnes œuvres,


tout en étant croyants, Nous réservons une vie heureuse et une généreuse
récompense pour leurs bonnes actions. »[3][4]

Les fruits de la foi et ses effets bénis sur le serviteur, dans cette vie et dans
celle d’après, sont trop nombreux pour être énumérés. Le bien l’atteindra et il
sera protégé du mal dans ce monde et celui d’après.

La foi est le don le plus précieux, la plus grande chose obtenue et la faveur
la plus immense. Elle est la faveur d’Allah qu’Il octroie à qui Il veut parmi
Ses serviteurs.

« Gardez à l’esprit que le Messager d’Allah se trouve parmi vous. S’il


vous écoutait, vous tomberiez bien souvent dans le péché. Mais Allah a
fait naître dans vos cœurs l’amour de la foi qu’Il a rendue désirable à vos
yeux, de même qu’Il vous a rendu haïssables la mécréance, le péché et la
désobéissance, vous mettant ainsi sur le droit chemin, faveur insigne et
grâce infinie d’Allah qui est Omniscient et Sage. »[5]

« Ils te rappellent leur adhésion à l’Islam comme si c’était une faveur


de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre adhésion à l’Islam, si vous
êtes sincères dans votre foi. Votre conversion est au contraire une faveur
d’Allah qui vous a fait la grâce de vous guider vers la foi. » »[6]

« Sans la grâce d’Allah, nul d’entre vous ne serait pur. Mais Allah,
par un effet de Sa miséricorde, rend pur qui Il veut. Allah entend tout et
sait tout. »[7]

Il existe de nombreux versets aux sens similaires.


La foi est fondée sur de grands principes et sur des fondations solides
nécessaires à son développement. Ces principes sont à l’image du tronc d’un
arbre :

« Ne vois-tu pas comment Allah compare une bonne parole[8] à un


arbre béni, aux racines solidement implantées dans le sol et aux branches
s’élevant vers le ciel, qui, par la grâce de son Seigneur, produit des fruits
à tout instant[9] ? Allah propose ainsi des paraboles aux hommes afin de
les amener à réfléchir. »[10]

Tel est l’exemple qu’Allah donne à Ses serviteurs. Il les appelle à réfléchir
et méditer sur cet exemple afin de clarifier ce qu’est la foi et ce que sont ses
fondations, ce sur quoi elle est basée, ses sujets subsidiaires, ainsi que ses
fruits et ses bienfaits pour les gens, dans cette vie et dans celle d’après.

Le point de référence de ce verset est :

« aux racines solidement implantées dans le sol ».

Tout comme l’arbre ne peut tenir sans ses racines, la foi ne peut tenir sans
ses fondations et ses piliers. Si la racine de l’arbre est coupée, il mourra. De
même, si la foi est dépossédée de ses fondations, elle cessera d’exister. Les
actes d’adoration ne seront alors d’aucun profit.

« Quiconque renie la foi perdra le bénéfice de ses œuvres et sera, dans


l’au-delà, du nombre de ceux qui auront perdu leurs âmes. »[11]

Les actes d’adoration et d’obéissance ne seront acceptés d’une personne


que s’ils sont fondés sur une foi correcte et une croyance fermement
enracinée dans le cœur. C’est pourquoi la foi est un fondement majeur et un
pilier qui conduit à la validité des œuvres, car les actes d’adoration ne seront
pas acceptés sans elle.

« Quant à celui, parmi les croyants, qui aspire à l’autre monde et


fournit pour l’obtenir les efforts appropriés, il verra ses efforts
récompensés. »[12]
« À ceux, hommes ou femmes, qui accomplissent de bonnes œuvres,
tout en étant croyants, Nous réservons une vie heureuse et une généreuse
récompense pour leurs bonnes actions. »[13]

Les versets aux sens similaires sont nombreux.

Le Livre et la Sounnah prouvent que la foi est composée de six piliers.


Nous avons appris qu’un pilier est la partie la plus solide d’une structure et
qu’il est nécessaire pour que la structure tienne. Par conséquent, les piliers de
la foi constituent les colonnes de la foi, ses fondations sur lesquelles elle est
établie.

La foi ne peut s’établir en l’absence de ces six piliers expliqués dans le


Livre d’Allah et la Sounnah du Prophète (paix sur lui).

Ces six piliers sont :

- Croire en Allah
- Croire en Ses Anges
- Croire en Ses Livres
- Croire en Ses Messagers
- Croire au Jour du Jugement
- Croire au destin, bon ou mauvais.

Tous les Prophètes, du premier au dernier, se sont accordés sur ces piliers.
Leur prêche était fondé sur eux, comme notre Prophète (paix sur lui) a dit :

« Les Prophètes sont comme des frères d’un même père. Leurs mères
sont différentes, mais leur religion est unique. »[14]

Cela signifie que leur croyance est unique et que leurs piliers sont les
mêmes.

En raison de cela, les savants affirment que les sujets liés à la croyance,
ainsi que les piliers de la religion, ne sont pas abrogés par la législation d’un
Prophète spécifique ni entre un Prophète et le suivant. Les seules choses qui
sont abrogées d’un Prophète à un autre sont les lois et les commandements.

« À chaque nation, Nous avons confié une loi et indiqué une voie à
suivre. »[15]

Quant à la croyance, elle est unique. Celui qui lit le Coran, ainsi que ce qui
a été rapporté d’Allah à partir des histoires des Prophètes, se rendra compte
que les principes sur lesquels ils se fondaient dans leur prêche sont clairs.

Les piliers de la foi sont liés les uns aux autres. Il est impératif que tous
soient présents. Croire en certains piliers implique de croire aux autres.
Mécroire entièrement ou à une partie de l’un des piliers revient à mécroire à
tous les piliers.

La religion ne s’établit que sur l’ensemble des piliers. Celui qui manque à
croire en l’un de ces piliers ne croit en aucun d’eux. Ses œuvres sont
invalides et il sera dans l’au-delà parmi les perdants.

Comme nous l’avons mentionné, ces piliers sont à l’image du tronc d’un
arbre. Que penses-tu qu’il arrive à un arbre si son tronc est coupé ? La même
chose s’applique à la foi : si l’un de ses piliers est manquant, elle ne sera pas
établie.

Ces piliers sont clarifiés dans le Livre d’Allah et la Sounnah de Son


Messager (paix sur lui). Chaque fois que le serviteur augmente sa part du
Livre et de la Sounnah par la lecture, la compréhension, la réflexion et la
méditation, il augmente sa part issue de ses piliers.

C’est pour cette raison que les gens diffèrent dans leur foi tout comme ils
diffèrent dans leur compréhension du Coran et de la Sounnah du noble
Prophète (paix sur lui).

Chaque fois qu’une personne augmente sa part[16], les preuves de ces


principes s’enracinent dans son cœur, les doutes jetés par Satan se dissipent et
sa foi se raffermit.

« Lorsqu’une sourate est révélée, certains parmi les hypocrites


s’interrogent par moquerie : « Qui de vous a été raffermi dans sa foi par
cette sourate ? » Ceux qui croient sont assurément raffermis dans leur
foi à l’écoute de cette sourate qui les remplit de joie. Quant à ceux dont
les cœurs sont malades, cette sourate ne fait qu’ajouter à leur incrédulité,
si bien qu’ils finissent par mourir dans l’impiété. »[17]

Le noble Coran clarifie ces piliers par la clarification la plus complète, de


manière générale et détaillée, tout comme le fait la Sounnah du noble
Prophète (paix sur lui).

Nous allons mentionner certains versets qui expliquent ces principes, en


particulier ceux qui les expliquent tous en même temps.

Citons d’abord les versets du début de la Sourate La Vache.

« Voici le Livre qui n’admet aucun doute et qui est un guide pour les
pieux, ceux qui croient à l’invisible, accomplissent la prière et offrent par
charité une partie de ce que Nous leur avons accordé, qui croient au
Livre qui t’a été révélé et à ce qui a été révélé avant toi, et qui ont une foi
inébranlable en l’au-delà. Voilà ceux qui sont guidés par leur Seigneur,
voilà les bienheureux. »[18]

Dans ces nobles versets qui mentionnent ces grands piliers et ces principes
solides, les serviteurs d’Allah sont décrits comme « pieux ». En effet, croire
en ces grands piliers qui établissent la foi est le fondement sur lequel la piété
est construite et par lequel la croyance correcte est instaurée.

« Ceux qui croient à l’invisible » désigne ceux qui croient en tout ce qui
leur est caché et dont les Messagers les ont informés. Il s’agit de l’une des
caractéristiques les plus complètes et les plus nobles des croyants.

‘Abdullah ibn Mas’ud a dit :

« Je jure par Celui en dehors duquel il n’y a nulle divinité digne d’être
adorée que personne n’a cru en quelque chose de meilleur que de croire en
l’invisible. »[19].
Observe donc cette immense et noble caractéristique par laquelle Allah a
décrit Ses serviteurs vertueux en disant : « ceux qui croient en l’invisible ».

En effet, la foi ne concerne pas seulement ce qui peut être perçu. Or,
beaucoup de gens ne croient pas en ce qui ne peut être perçu. Les sens de
l’humain sont cinq : le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue et le toucher. Ils ne
croient donc pas en ce qui se trouve en dehors de ces sens. Ils s’y opposent et
donc y mécroient.

Quant au croyant, il détient ce grand principe auprès de lui. Il croit en


toutes les affaires de l’invisible au sujet desquelles les Messagers d’Allah
nous ont informés. Or, ces piliers de la foi sont inclus dans la croyance
générale en l’invisible.

En raison de cela, Abu al-‘Aliyah, ainsi que d’autres savants de l’exégèse


ont dit, d’après ce qui a été transmis d’eux par Ibn Jarir, Ibn Kathir et
d’autres, que le verset « ceux qui croient à l’invisible » signifie ceux qui
croient en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour du
Jugement, au destin et à la résurrection après la mort[20].

Allah a honoré les gens de la foi par cette caractéristique spéciale, car ils
ont cru aux Messagers et ont reçu avec soumission et acceptation tout ce que
les Messagers ont rapporté [en disant] :

« Nous croyons en Allah et en ce qui vient d’Allah, de la manière qu’Allah


a voulue. Nous croyons aux Messagers et en ce avec quoi les Messagers sont
venus, de la manière dont les Messagers d’Allah ont voulu. Le Message
provient d’Allah, les Messagers transmettent le Message, et c’est à nous de
nous y soumettre. »[21].

Telle est la condition des gens de la foi : ils croient en tout ce qui leur a été
transmis par les Messagers et le reçoivent avec acceptation et soumission,
sans rejet ni hésitation.

« Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son Messager
sans jamais douter par la suite »[22]
Cela signifie qu’ils sont convaincus et qu’ils ne doutent pas.

Dans la parole « ceux qui croient à l’invisible » sont inclus les piliers de
la foi, dont la croyance en Allah, en Ses Noms et Attributs, en Sa Grandeur,
en Ses Actes, et en tout ce dont les Messagers nous ont informés Le
concernant. Est inclus également la croyance aux Anges, aux Livres, au
premier des Messagers jusqu’au dernier, ainsi qu’à autre que cela.

Ensuite, « qui croient au Livre qui t’a été révélé » désigne le Coran.

Puis :

« et à ce qui a été révélé avant toi » désigne les Livres révélés. Est
incluse ici également la croyance aux Messagers à qui les Livres furent
révélés.

Enfin :

« et qui ont une foi inébranlable en l’au-delà. ». Il s’agit de la mention


du pilier de la foi qui consiste à croire au Jour Dernier.

Voilà donc la préface de la sourate La Vache. Elle mentionne ces grands


piliers sur lesquels la religion d’Allah est construite.

Plus loin, dans la même sourate, Allah dit :

« Dites : « Nous croyons en Allah, en ce qui nous a été révélé, en ce qui


a été révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et aux fils d’Israël, mais
aussi en ce qui a été confié à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été confié aux
autres Prophètes par leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction
entre eux et nous Lui sommes entièrement soumis. » »[23]

Il s’agit d’un ordre de croire en Allah et en tout ce qui a été révélé par Lui.
Cela inclut l’ensemble des piliers de la foi. Croire en Allah consiste à croire
en Lui et en tout ce en quoi Il nous a ordonné de croire, incluant les Livres
révélés et la Révélation descendue sur Ses nobles Messagers.
Dans ce verset, Il nous ordonne de croire : « Dites [Ô les croyants] : «
Nous croyons en Allah ». Or, à la fin de la Sourate, Allah nous informe de la
manière dont les croyants peuvent remplir cet ordre :

« Le Messager a cru en ce qui lui a été révélé de la part de son


Seigneur, de même que les croyants, tous ont cru en Allah, en Ses Anges,
Ses Écritures et Ses Messagers, affirmant : « Nous ne faisons aucune
différence entre Ses Messagers. » Disant encore : « Nous avons entendu
Tes paroles et nous obéissons à Tes ordres. Nous implorons, Seigneur,
Ton pardon. C’est à Toi que nous retournerons. » »[24]

« C’est à Toi que nous retournerons. » explicite la croyance au Jour


Dernier.

Ainsi, ce verset situé à la fin de cette sourate contient ces grands piliers.
Par conséquent, la Sourate La Vache débute et termine par les piliers de la
foi.

« Tous ont cru en Allah, en Ses Anges, Ses Écritures et Ses Messagers,
affirmant : « Nous ne faisons aucune différence entre Ses Messagers. »
Disant encore : « Nous avons entendu Tes paroles et nous obéissons à Tes
ordres. Nous implorons, Seigneur, Ton pardon. C’est à Toi que nous
retournerons. » »[25]

Il est rapporté que le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Celui qui récite les deux derniers versets de la Sourate La Vache, ils lui
suffiront. »[26]

Il s’agit d’une incitation à réciter ces deux versets. Or, on compte parmi les
bienfaits de la répétition de ces versets chaque nuit le renouvellement de la
foi en ces piliers grandioses.

Il est impératif de savoir que l’ensemble des formules de rappels légiférées


rapportées du Prophète (paix sur lui) sont fondées sur ce principe. Elles
renforcent et renouvellent la foi.
Le Prophète (paix sur lui) a dit dans un hadith authentique :

« La foi s’use dans vos cœurs tout comme s’usent les vêtements.
Demandez donc à Allah de renouveler la foi dans vos cœurs. »[27]

Ainsi, la récitation de ces deux versets chaque nuit renouvelle la foi et


rappelle à l’individu l’obligation liée à ces grands piliers, surtout s’il récite
avec méditation et réflexion.

Ces piliers sont également cités au milieu de cette sourate :

« La piété ne consiste aucunement à tourner son visage en direction du


Levant ou du Couchant, mais à croire en Allah, au Jour dernier, aux
Anges, aux Livres révélés et aux Prophètes »[28]

Ici, Allah mentionne ces grands principes et ces fondements solides. En


revanche, dans tous les versets que nous avons cités et qui contiennent les
piliers de la foi, la croyance au destin n’est pas mentionnée.

La raison est que le destin est inclus dans la croyance en Allah. En effet,
croire au décret divin consiste à croire au décret d’Allah. Ceci est mentionné
dans plusieurs versets spécifiques au destin :

« Nous avons créé toute chose selon un décret préalable. »[29]

« Qui a donné à Ses créatures la forme la plus accomplie, et les a


guidées vers ce qu’Il leur a prédestiné »[30]

« Ensuite tu es venu, ô Moïse, conformément à un décret. »[31]

« Par Notre pouvoir absolu, l’avons-Nous ainsi décrété. »[32]

« Allah, en vérité, est Omnipotent. »[33]

Nombreux sont les versets contenant ce sens.

Comme je l’ai mentionné, le Coran clarifie ces principes de manière


globale et de manière détaillée.

Par conséquent, lorsque tu récites le Coran, tu tombes sur de nombreux


versets liés à la croyance en Allah qui mentionnent Ses Noms et Attributs, Sa
Grandeur et Ses Actes.

Se trouvent également beaucoup de versets liés à la croyance aux Anges, à


leurs descriptions, à leurs actions et à leurs rôles.

Pareillement en ce qui concerne les versets liés à la croyance aux Livres


révélés.

De même, on trouve de nombreux versets liés aux Prophètes, à leurs


histoires et aux informations qu’ils ont transmises.

On y trouve aussi plusieurs versets décrivant le Jour du Jugement,


mentionnant ses noms, ses signes, ses caractéristiques et la terreur liée à lui.

Enfin, on y trouve plusieurs versets liés à la croyance au destin.

Par conséquent, il ne te sera presque pas possible de réciter le Coran sans


réciter un verset lié à ces principes grandioses sur lesquels la religion d’Allah
est fondée.

Tout cela illustre l’immense statut de ces principes et la noblesse de leur


position. Ils sont les piliers sur lesquels la religion d’Allah est fondée.

Dans le célèbre hadith de Gabriel, le hadith de ‘Umar ibn al-Khattab,


lorsque que [l’ange] Gabriel interrogea le Prophète (paix sur lui) sur la foi, il
dit :

« Informe-moi sur la foi. »


Le Prophète (paix sur lui) répondit :
« C’est de croire en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses
Messagers, au Jour du Jugement et de croire au destin, bon ou
mauvais. »[34]
Le Prophète (paix sur lui) a cité les six piliers de la foi sur lesquels la
religion d’Allah est construite.

Il existe, dans la Sounnah, un grand nombre de ahadiths liés à la


connaissance d’Allah, à la mention de Ses Noms, de Ses Attributs et de Sa
Grandeur.

Il existe également de nombreux ahadiths concernant les Anges,


mentionnant leurs caractéristiques, leurs actions, leurs rôles ainsi que d’autres
informations à leur sujet.

On trouve aussi plusieurs ahadiths en rapport avec la mention des Livres et


des Prophètes (paix sur eux).

Ajoutons à cela de nombreux ahadiths qui décrivent le Jour Dernier, les


terreurs du Jour du Jugement, ainsi que les caractéristiques du Paradis et de
l’Enfer.

D’autres ahadiths mentionnent les détails liés à la croyance au destin.

La Sounnah est remplie d’ahadiths qui clarifient ces grands principes et


ces fondations solides sur lesquels repose la religion d’Allah.
Chapitre 1 : Croire en Allah
La base des piliers de la foi est la croyance en Allah.
Les piliers restants suivent et dérivent de celui-ci.
Vois comme ces piliers se suivent les uns les autres dans le Coran :

« Tous ont cru en Allah, en Ses Anges, Ses Livres et Ses Messagers,
affirmant : « Nous ne faisons aucune différence entre Ses Messagers. »
Disant encore : « Nous avons entendu Tes paroles et nous obéissons à Tes
ordres. Nous implorons, Seigneur, Ton pardon. C’est à Toi que nous
retournerons. » »[35]

Il a dit : « en Ses Anges, Ses Livres et Ses Messagers ». Il s’agit donc des
principes qui suivent la croyance en Allah qui est le pilier principal et le plus
grandiose d’entre eux.

Croire en Allah consiste à croire en l’Unicité d’Allah dans Sa Seigneurie,


Sa Divinité et Ses Noms et Attributs. Il est connu que la croyance en Allah
repose sur ces trois bases. L’individu ne croira pas en Allah sans croire en
elles et sans les concrétiser.
La première base : croire en l’Unicité d’Allah dans Sa
Seigneurie
Cela consiste à croire qu’Il est seul dans Sa Seigneurie et qu’Il n’a aucun
associé en elle.

Il est le Seul à créer, à pourvoir la subsistance, à contrôler et à gérer


l’univers, à donner la vie et à causer la mort. Toute affaire est entre Ses
Mains. La Création tout entière est sous Son contrôle et Sa Volonté.

Allah est donc le Créateur de toute chose, le Possesseur, sans aucun


associé.

Il contrôle et gère les affaires des créatures. Il leur donne et leur retient, Il
élève certains et rabaisse d’autres. Il honore certains et humilie d’autres. Il
donne la vie et la mort. Tout retourne à Lui. La Création Lui appartient. Il
juge les créatures d’une manière qu’Il considère comme appropriée. Il règne
sur elles comme Il le souhaite. Personne ne peut contester Sa Sagesse et
personne ne peut repousser Son décret.

« Dis : « Ô Allah ! Toi qui règnes en Maître absolu sur la Création !


Tu accordes le pouvoir à qui Tu veux et arraches le pouvoir à qui Tu
veux ! Tu honores qui Tu veux et rabaisses qui Tu veux. Le bien dépend
entièrement de Toi. Tu as pouvoir sur toute chose. »[36]

« Y a-t-il un autre créateur qu’Allah, Lui qui vous dispense les dons
du ciel et de la terre ? »[37]
La seconde base : croire en l’Unicité d’Allah dans Ses Noms et
Attributs
Cela consiste à croire qu’Allah possède des Noms sublimes et de nobles
Attributs.

« C’est Allah qui possède les noms les plus sublimes. Invoquez-Le
donc par ces noms »[38]

« Dis : « Que vous L’appeliez : “Allah” ou que vous L’appeliez : “le


Tout Miséricordieux”, quel que soit le nom par lequel vous L’invoquez,
sachez que tous Ses noms sont sublimes. » »[39]

« C’est Lui le vrai Dieu. Il n’est de divinité digne d’être adorée que
Lui. Il connaît le monde visible comme le monde invisible. Il est le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux. C’est Lui le vrai Dieu. Il n’est de
divinité en droit d’être adorée que Lui. Il est le Souverain, le Saint, le
Pur, le Dieu apaisant et l’Observateur vigilant, le Tout-Puissant,
l’Impérieux et le Superbe. Gloire à Allah qui est bien au-dessus des faux
dieux qu’ils peuvent Lui associer ! C’est Lui le vrai Dieu, le Créateur qui
tire toute chose du néant en lui donnant la forme qu’Il veut. Il possède
les noms les plus sublimes. Tout ce qui se trouve dans les cieux et sur la
terre célèbre Sa gloire. Il est le Tout-Puissant, l’infiniment Sage. »[40]

Le Noble Coran est rempli de descriptions de Celui qui est Adoré, de Sa


grandeur, de Ses Noms, de Ses Attributs et de Ses Actes.

Parmi les piliers de la foi se trouve le fait de croire en Ses Noms et


Attributs en affirmant ce qui a été rapporté, sans parler du comment, sans
comparaison, sans distorsion et sans négation.

Nous nions d’Allah ce qu’Il a nié de Lui-même et ce que Son Messager


(paix sur lui) a nié de Lui. Dans ce domaine, nous n’allons pas au-delà du
Livre d’Allah et de la Sounnah.

L’imam Ahmad a dit : « Nous décrivons Allah avec ce avec quoi Il s’est
Lui-même décrit, et ce avec quoi Son Messager l’a décrit. Nous n’allons pas
au-delà du Coran et des ahadiths. »[41]

Celui qui ne croit pas en Ses Noms et Attributs ne croit pas en Allah.
Comment celui qui rejette ne serait-ce qu’un seul de Ses Noms peut-il être un
croyant en Allah ? Si quelqu’un rejette l’un de Ses Noms ou Attributs, il aura
mécru en Allah. Observe la preuve de cela :

« Les mécréants s’obstinent pourtant à renier le Tout-Miséricordieux.


Dis : « Il est mon Seigneur. Il n’est de divinité digne d’être adorée que
Lui. C’est à Lui que je m’en remets entièrement et à Lui que je reviens
repentant. » »[42]

Allah a déclaré leur rejet de Son Nom « Le Tout-Miséricordieux » comme


étant de la mécréance. Comment peut-on croire en Allah si l’on ne croit pas
en Ses Noms et Attributs qui ont été rapportés dans Son Livre et dans la
Sounnah du Messager (paix sur lui) ?
La troisième base : croire en l’Unicité d’Allah dans Sa Divinité
« Un livre leur ordonnant simplement d’adorer Allah en Lui vouant
un culte exclusif et sincère »[43]

« Adorez Allah sans rien Lui associer. »[44]

« Nous avons suscité à chaque peuple un Messager qui l’a exhorté à


adorer Allah et à fuir les fausses divinités. »[45]

« Ton Seigneur a ordonné que Lui seul soit adoré »[46]

« Abraham dit un jour à son père et son peuple : « Je désavoue


totalement ces divinités que vous vénérez, adorant uniquement Celui qui
m’a créé, qui ne manquera pas de me guider. » »[47]

Les versets ayant ce sens sont nombreux.

Croire en l’Unicité d’Allah dans Sa Divinité se concrétise en croyant qu’Il


est le seul objet d’adoration, que rien d’autre que Lui n’est objet d’adoration
véritable, en Lui dédiant sincèrement le culte et en l’unifiant dans l’adoration.

Cela s’accomplit lorsque le serviteur unifie son Seigneur par l’humilité, la


soumission, la vénération, l’inclinaison, la prosternation, le sacrifice, le vœu
ainsi que d’autres actes d’adoration. Tel est le sens de « nulle divinité n’est
digne d’être adorée en dehors d’Allah »[48].

Donc, le serviteur n’implore personne d’autre qu’Allah. Il ne cherche


d’aide de personne d’autre que Lui, ne s’appuie sur aucun autre que Lui, ne
sacrifie que pour Lui et ne fait de vœu[49] qu’à Lui. Il ne lève les mains
pendant l’invocation que vers Allah.

Quant à celui qui lève les mains et invoque en disant : « Aide-moi, Ô


Messager d’Allah ! » ou « Aide-moi untel Ô untel ! », il ne connaît rien de la
réalité de la croyance en Allah, ni de la réalité du prêche du Messager (paix
sur lui).
« Dis : « Mes prières, mes actes de dévotion, ma vie tout entière et ma
mort sont voués à Allah, Seigneur de la Création auquel je rends, comme
cela m’a été ordonné, un culte exclusif et sincère et auquel je suis le
premier à faire acte de soumission »[50]

Tel est le monothéisme (tawhid) que le Prophète (paix sur lui) a ordonné.
Il a passé sa vie dans le prêche de ce monothéisme et de cette sincérité.

Il (paix sur lui) a dit :

« Lorsque tu demandes, demande à Allah. Lorsque tu sollicites de l’aide,


sollicite celle d’Allah. La plume est levée et les pages ont séché. Si toute la
communauté se réunissait pour t’apporter un bienfait à travers une chose
qu’Allah n’a pas décrétée pour toi, elle ne pourrait pas y parvenir. Et si elle
se liguait pour te nuire à travers une chose qu’Allah n’a pas décrétée pour
toi, elle ne pourrait pas y parvenir. »[51]

Telle est la croyance en Allah. Elle est fondée sur ces trois bases.

La religion de l’Islam est nommée « Tawhid[52] », car elle est construite


autour de l’Unicité d’Allah dans Sa Seigneurie (Tawhid al-Rouboubiyyah),
dans Ses Noms et Attributs (Tawhid al-Asma wa al-Siffat) et dans Sa Divinité
(Tawhid al-Oulouhiyyah). L’individu ne sera croyant que s’il croit en cela et
concrétise ce que cela implique, c’est-à-dire le monothéisme et la sincérité
envers Allah.
Chapitre 2 : Croire aux Anges
Les Anges sont des créatures d’Allah. Ils font partie de Ses armées. Ils ne
désobéissent pas à Ses ordres. Ils font tout ce qui leur est commandé.
Personne ne connaît leur nombre en dehors de Celui qui les a créés.

Ce qui nous est demandé est de croire aux Anges :

-de manière générale concernant ce qui a été mentionné généralement à


leur propos

-de manière détaillée concernant ce qui a été mentionné en détail à leur


propos, ce qui inclut leurs noms, leurs nombres, leurs descriptions et leurs
rôles.
Les noms des Anges
Seuls certains de leurs noms ont été cités dans les textes comme Jibril,
Mika’il, Israfil, Malik, Munkar et Nakir.

Ces noms ont été spécifiquement mentionnés dans le Livre et la Sounnah,


nous y croyons donc en détail.

Quant aux noms qui n’ont pas été mentionnés, nous y croyons de manière
générale. Nous croyons qu’Allah possède des Anges et qu’ils ont des noms
qu’Allah connaît.

De même, il existe des noms de groupes d’Anges, comme « Les Anges »,


« Les nobles scribes » et « Les messagers d’Allah ».

Nous croyons donc en chaque nom qui a été spécifiquement mentionné.


La description des Anges
Nous croyons en détail à ce qui a été mentionné comme descriptions des
Anges. Quant à ce qui n’a pas été mentionné en détail, nous y croyons d’une
façon générale.

Nous ne plongeons pas dans les détails sans preuve du Livre ou de la


Sounnah. Il n’est permis à personne de décrire les Anges sans preuve, car ils
font partie du monde de l’invisible. Or, le seul moyen que nous détenons pour
connaître l’invisible est la Révélation.

Ainsi, nous croyons dans chaque détail provenant de la Révélation. Quant


à ce qui n’est pas détaillé, alors nous n’approfondissons pas ce dont nous
n’avons aucune connaissance.

« N’affirme rien dont tu ne sois certain. De l’ouïe, de la vue et du


cœur, de tout cela, chacun devra répondre. »[53]

Parmi les descriptions détaillées des Anges se trouve ce qui a été rapporté
dans un hadith authentique du Prophète (paix sur lui) qui a dit :

« J’ai été autorisé à parler d’un des Anges d’Allah, un des porteurs du
Trône. L’espace entre les lobs de ses oreilles et ses épaules équivaut à la
distance d’un parcours de sept-cents ans. »[54]

Ce hadith affirme qu’ils ont des épaules, des oreilles, des lobs et décrit la
magnificence de leur création.

Si un oiseau volait depuis l’épaule de cet Ange jusqu’au lobe de son


oreille, il mettrait sept-ans pour accomplir ce trajet. Quant à nous, la distance
entre nos épaules et nos lobs est très courte et insuffisante pour qu’un oiseau
puisse s’y tenir.

Parmi les descriptions des Anges, on trouve le fait qu’ils sont créés à partir
de la lumière, comme l’indique le hadith du Prophète (paix sur lui) :

« Les Anges ont été créés à partir de la lumière. »[55]


Ils ont également des ailes :

« Louange à Allah, Créateur - sans modèle préalable - des cieux et de


la terre, qui a fait des Anges des messagers dotés de deux, trois ou quatre
ailes. Il ajoute ce qu’Il veut à Sa création. Allah, en vérité, a pouvoir sur
toute chose. »[56]

‘Abdullah ibn Mas’ud a rapporté :

« Le Messager d’Allah (paix sur lui) a vu Gabriel sous sa véritable


forme. Il était muni de six-cents ailes, chacun d’elle couvrait l’horizon. De
ses ailes tombaient des joyaux, des perles et des rubis dont seul Allah a
connaissance. »[57]

Ce sont des créatures prodigieuses aux caractéristiques grandioses qui


témoignent de la magnificence de leur création, de leur force et de leurs corps
immenses.
Le nombre des Anges
De manière générale, nous croyons que leur nombre ne peut être défini,
sauf par Celui qui les a créés.

« Mais seul ton Seigneur connaît véritablement Ses armées »[58]

Et ce qui prouve le nombre élevé d’Anges est l’histoire de l’ascension du


Prophète (paix sur lui) qui a dit :

« Puis, la Maison Peuplée me fut présentée.


Je dis : « Ô Gabriel, qu’est-ce ? ».
Il répondit : « C’est la Maison Peuplée. Soixante-dix mille Anges y
entrent chaque jour. Après en être sortis, ils n’y retournent plus jamais. » ».
[59]

Il (paix sur lui) a dit également :

« Les cieux gémissent et ils sont en droit de gémir. Il n’y a aucun espace
en eux de la taille de quatre doigts sans que ne s’y trouve un Ange qui y
place son front, prosterné envers Allah. »[60]

Cela témoigne du grand nombre d’Anges.

Nous croyons aux nombres cités qui sont en rapport à des Anges
spécifiques.

« Huit d’entre eux porteront, ce Jour-là, le Trône de ton Seigneur au-


dessus d’eux. »[61]

Et le Prophète (paix sur lui) a dit :

« L’Enfer sera amené en ce Jour par soixante-dix mille chaînes. Chaque


chaîne sera tirée par soixante-dix mille Anges. »[62]
Les rôles des Anges
De manière générale, nous croyons que les Anges constituent l’armée
d’Allah et sont Ses serviteurs honorés. Tous obéissent à Ses ordres de la
façon la plus complète. Aucun d’entre eux ne Lui désobéit.

« Des Anges implacables et redoutables qui ne désobéissent jamais à


Allah, mais dont ils exécutent au contraire tous les ordres. »[63]

Nous croyons, en détail, en leurs rôles qui ont été clarifiés dans le Livre et
la Sounnah.

Ainsi, à certains Anges a été confiée la Révélation :

« Le Coran est une révélation du Seigneur de la Création que l’Esprit


fidèle[64] a fait descendre dans ton cœur afin que tu sois de ceux qui
avertissent l’humanité. »[65]

À d’autres a été confiée la tâche de reprendre les âmes :

« Réponds-leur : « L’Ange de la mort, qui est chargé de vous,


reprendra vos âmes. Puis vous serez ramenés à votre Seigneur. » »[66]

D’autres encore ont pour tâche de protéger les gens :

« Des Anges gardiens, chargés par Allah de votre protection et de


consigner vos œuvres, se relayent nuit et jour devant et derrière chacun
d’entre vous. »[67]

Certains Anges sont des scribes :

« Alors que vos œuvres sont soigneusement consignées, par de nobles


scribes, des Anges honorés »[68]

« Il ne prononce, en effet, aucun mot sans avoir à ses côtés un Ange


prêt à le consigner. »[69]
Et à certains Anges a été confiée la pluie.

Les Anges ont d’autres rôles qui ont été détaillés dans le Livre d’Allah et
la Sounnah de Son Prophète (paix sur lui). Nous croyons à tout cela.

Est inclus notamment ce qui est rapporté dans les ahadiths.

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Il n'y a pas une fois où des gens se réunissent dans l'une des maisons
d'Allah pour réciter le Livre d'Allah et pour l'étudier entre eux sans que la
sérénité ne descende sur eux, que la miséricorde ne les couvre, que les
Anges ne les entourent de leurs ailes et qu'Allah ne les mentionne devant
ceux qui sont auprès de Lui. »[70]

Et il (paix sur lui) a dit :

« Celui qui prend un chemin pour rechercher le savoir, Allah lui fait
prendre par cela un chemin vers le Paradis. Certes les Anges abaissent
leurs ailes pour celui qui recherche le savoir. »[71]

L’étudiant en sciences religieuses marche vers les assemblées de savoir et


s’y assied pendant des jours. Il ne voit pas les Anges alors qu’ils abaissent
leurs ailes pour lui. Les étudiants ne les voient pas lorsqu’ils entourent
l’assise avec leurs ailes, mais ils croient en cela avec certitude, car ils croient
en l’invisible.

Cette croyance impacte l’individu. Elle s’installe dans son âme d’une telle
manière qu’il perçoit l’immense honneur de sa recherche du savoir et le statut
de la recherche de la connaissance. Cet honneur inclut le fait que les Anges
abaissent leurs ailes par satisfaction de ce que fait l’étudiant.
Chapitre 3 : Croire aux Livres
« Et dis : « Je crois en tous les Livres révélés par Allah »[72]

Cela signifie : « Je crois en tous les Livres qu’Allah a révélés à chaque


Messager. ».

« Vous qui croyez ! Ayez toujours foi en Allah, en Son Messager, au


Livre qu’Il a révélé à Son Messager et aux Livres qu’Il a révélés avant
cela. Quiconque renie Allah, Ses Anges, Ses Livres, Ses Messagers et le
Jour Dernier, s’est gravement écarté de la vérité. »[73]

Ces versets font partie de ceux qui réunissent les piliers de la foi,
notamment la croyance aux Livres. Mécroire aux piliers de la foi ou à
quoique ce soit qui fait partie d’eux c’est mécroire en Allah, car Allah a
nommé l’absence de foi : « mécréance ».

Croire aux Livres consiste à croire en eux de manière globale et de


manière détaillée. En effet, les Livres révélés n’ont pas tous été nommés et
les détails qu’ils contiennent n’ont pas tous été mentionnés. Seuls certains
noms et certains détails des Livres ont été cités. Par conséquent, nous croyons
de manière globale à ce qui n’a pas été mentionné en détail et nous croyons
de manière détaillée à ce qui a été mentionné en détail, de la façon dont cela a
été rapporté.

Parmi les Livres révélés se trouvent la Torah révélée à Moïse (paix sur
lui), L’Évangile révélé à Jésus (paix sur lui), les Psaumes révélés à David
(paix sur lui) et les Feuillets révélés à Abraham (paix sur lui). Tels sont les
Livres révélés en détail, nous y croyons donc de manière détaillée.

« Alors que la vie future est bien meilleure et plus durable. Ces vérités
se trouvent déjà dans les premières Écritures, dans les Écritures révélées
à Abraham et à Moïse. »[74]

Il s’agit de certains détails auxquels nous croyons tels qui nous sont
présentés.
« Muhammad est le Messager d’Allah. Ses compagnons sont
implacables à l’égard des impies, pleins de compassion les uns envers les
autres. On peut les voir s’incliner et se prosterner en prière, recherchant
les grâces et la satisfaction d’Allah, le visage marqué par les
prosternations. Telle est leur description dans la Torah, tandis que dans
l’Évangile ils sont comparés à une semence d’où jaillissent de jeunes
pousses lui donnant force et vigueur, et qui ne cesse alors de se gonfler
pour finalement se dresser sur sa tige, faisant l’admiration du semeur.
Par eux, Allah remplit les impies de fureur. À ceux d’entre eux qui
croient et font œuvre pie, Il a promis Son pardon et une récompense
infinie. »[75]

Ces informations se trouvent dans la Torah révélée à Moïse (paix sur lui)
et L’Évangile révélé à Jésus (paix sur lui). Ces Livres contenaient ces
caractéristiques grandioses et ces magnifiques qualités des Compagnons
avant même qu’ils n’existent.

Parmi les détails concernant ces Livres et auxquels nous croyons se trouve
le fait que tous les Livres étaient établis sur le monothéisme (al-Tawhid), que
tous contenaient les six piliers de la Foi et que le prêche des Prophètes est
unique.

« Nous avons suscité à chaque peuple un Messager qui l’a exhorté à


adorer Allah et à fuir les fausses divinités »[76]

« Mentionne le Prophète suscité aux ‘Ad, venu avertir son peuple à Al-
Ahqâf, comme le firent d’autres Messagers avant et après lui. Il leur dit :
« N’adorez qu’Allah ! Je crains que vous ne subissiez les tourments d’un
jour terrible. » »[77]

Tous les Messagers furent en accord sur ce principe : « N’adorez


qu’Allah. ». Ils furent également en accord au sujet du Jour du Jugement.

« Ceux qui auront rejeté la foi seront alors poussés par groupes vers la
Géhenne dont les portes s’ouvriront à leur arrivée et dont les gardiens
leur diront : « Des Messagers issus de vous ne sont-ils pas venus vous
réciter les versets de votre Seigneur et vous avertir de l’avènement de ce
Jour ? » Ils répondront : « Si ! Mais l’arrêt condamnant les mécréants
au châtiment avait déjà été prononcé. » »[78]

Ils ont mentionné ce que ce Jour engendre comme le Paradis, l’Enfer, le


Jugement, la récompense et la rétribution.

Croire aux Livres implique de croire que chacun d’entre eux est une
Révélation qu’Allah a fait descendre et que les Messagers ont transmis les
Livres de la meilleure façon.

« Le Messager est uniquement chargé de transmettre le message en


toute clarté. »[79]

Les Livres contiennent guidance, succès, bonheur et sécurité. Tous ceux


qui ont cru en ces Livres parmi les communautés auxquelles ils ont été
révélés seront sauvés et heureux, dans cette vie et celle d’après. Tous ceux
qui ne croient pas en eux seront parmi les perdants.

Nous croyons que le Noble Coran est le sceau des Livres révélés. Il n’y a
donc aucun Livre après le Coran, tout comme notre Prophète (paix sur lui) est
le dernier Prophète, il n’y a donc aucun Prophète après lui.

Le Coran confirme les Livres qui sont venus avant lui et il leur est
supérieur.
Chapitre 4 : Croire aux Messagers
Nous croyons en eux de manière globale et détaillée. Allah nous a raconté
les histoires de plusieurs de Ses Messagers.

« Nous avons, avant toi, envoyé des Messagers, certains dont Nous
t’avons fait le récit et d’autres dont Nous ne t’avons pas fait mention. »[80]

Allah a mentionné certains de leurs récits et de leurs noms. Cependant,


nombreux sont les Prophètes dont les noms ne sont pas mentionnés dans le
Coran ou la Sounnah.

On trouve vingt-cinq Prophètes cités par leur nom dans le Noble Coran,
mais il y eut d’autres Prophètes et Messagers dont les noms n’ont pas été
mentionnés.

En ce qui concerne les Prophètes dont les noms sont cités, nous croyons en
eux de manière détaillée. Nous croyons aux détails de leur prêche et de leurs
histoires qui ont été mentionnées, à l’exemple des histoires de Moïse, Jésus,
Noé, Hud, Salih, Job, Salomon et d’autres (paix sur eux).

Les histoires de certains ont été plus détaillées que d’autres et nous
croyons à tous les détails mentionnés dans le Livre d’Allah.

Cela inclut les détails mentionnés dans la Sounnah. Nous y croyons tels
qu’ils sont rapportés.

Quant à ce qui n’est pas mentionné en détail, nous y croyons de manière


globale. Nous croyons que tous les Messagers ont transmis le message de la
manière la plus complète. Ils n’ont laissé aucun bien sans y mener leur
communauté et ils n’ont laissé aucun mal sans en avertir leur communauté.

Celui qui croit en eux et les suit sera heureux dans cette vie et dans celle
d’après. Ceux qui les ont reniés et ont mécru en eux seront perdants ici-bas et
dans l’au-delà.
Nous croyons au fait qu’Allah a favorisé certains d’entre eux par rapport à
d’autres.

« Nous avons favorisé certains de ces Messagers par rapport à


d’autres. »[81]

« Nous avons, en vérité, élevé certains Prophètes au-dessus des


autres »[82]

Nous croyons en cette préférence et nous croyons que les meilleurs des
Prophètes furent les cinq Messagers doués de fermeté : Noé, Abraham,
Moïse, Jésus et Muhammad (paix sur eux).

Allah les a mentionnés ensemble dans Sa Parole :

« Nous avons pris un engagement des Prophètes, de toi-même, de Noé,


d’Abraham, de Moïse et de Jésus, fils de Marie. Nous avons pris d’eux
un engagement solennel »[83]

Nous croyons que le meilleur des Messagers doués de fermeté est


Muhammad (paix sur lui), le sceau des Prophètes et le meilleur de
l’humanité. Nous croyons qu’il a scellé le message.

« Muhammad n’est le père d’aucun homme parmi vous, mais le


Messager d’Allah et le sceau des Prophètes. »[84]

Il a été rapporté de manière authentique que le Prophète (paix sur lui) a


dit :

« Certes, il n’y a aucun Prophète après moi. »[85]


Chapitre 5 : Croire au Jour Dernier
Croire au Jour Dernier consiste à croire en tout ce qui va se passer après la
mort, à partir de ce qui a été mentionné en détail dans le Livre et la Sounnah.

La mort est le début de la vie d’après et la tombe en est la première étape.


Quiconque meurt, son jugement débute.

Croire au Jour Dernier c’est avoir foi en tout ce qui se produira après la
mort, en commençant par l’épreuve de la tombe, ses châtiments ou ses
délices, puis la résurrection et tout ce qui l’accompagne, puis le
rassemblement, puis la station debout devant le Seigneur de tout ce qui
existe, les balances, le pont au-dessus du Feu, et les rouleaux.

Certains tiendront leur livre [d’actions] avec leur main droite, alors que
d’autres le tiendront avec leur main gauche.

Croire au Jour Dernier implique de croire au Paradis, ses plaisirs et tout ce


qui le concerne, ainsi qu’à l’Enfer et ses châtiments.

La foi au Jour Dernier est de deux niveaux :

1- la foi certaine : il s’agit du seul type de foi qui sera accepté.


L’individu est convaincu et n’a aucun doute qu’il y aura récompense
et châtiment le Jour Dernier. Quiconque doute ou hésite de cela n’est
pas un croyant et ses œuvres ne seront pas acceptées.

2- La foi fermement ancrée : il s’agit de la foi fermement ancrée dans le


cœur, profondément enracinée dans l’âme. C’est la foi qui se
présente d’elle-même au serviteur à différentes occasions et dans des
situations variées. Dès qu’il souhaite œuvrer, il médite sur sa foi au
Jour Dernier. Tu le vois se préparer pour ce Jour à chaque instant.

En raison de cela, les gens à la foi haute, ceux qui réussiront par cette foi,
diront :
« Nous vivions sur terre au milieu des nôtres dans la crainte de notre
Seigneur. Mais Allah, nous comblant de Ses faveurs, nous a préservés de
la chaleur de l’Enfer. »[86]

Cette crainte et cette inquiétude les poussèrent à se préparer pour ce Jour.

« Celui qui recevra le registre de ses œuvres dans la main droite dira :
« Tenez ! Lisez mon registre. J’étais persuadé de devoir un jour être
jugé. » »[87]

Cela signifie : « J’avais une croyance certaine et une foi fermement


enracinée au fait que je devrais rendre des comptes et me tenir devant
Allah. ».

Donc, le fruit de cette foi fut sa préparation pour le Jour des Comptes.

La foi au Jour du Jugement inclut également la croyance aux signes


majeurs et mineurs qui se produiront avant ce Jour.

« Attendent-ils donc autre chose que l’Heure, qu’elle les atteigne


soudainement ? Mais certains de ses présages sont déjà arrivés… »[88]

« Présages » désigne les signes de l’Heure.


Chapitre 6 : Croire au Destin
Croire au destin consiste à croire que la connaissance d’Allah est éternelle
et précède tout ce qui arrive, qu’Allah englobe toute chose par Son Savoir et
qu’il a tout énuméré.

Croire au destin consiste à croire qu’Allah a écrit le destin de toutes les


créatures et de leurs actes cinquante-mille ans avant qu’Il crée les cieux et la
terre.

Croire au destin consiste à croire en la volonté d’Allah. Ce qu’Il veut se


produira et ce qu’Il ne veut pas ne se produira pas.

Croire au destin consiste à croire qu’Allah a tout créé.

Ainsi, la croyance au destin est fondée sur quatre piliers qui ont été
compilés dans ces vers de poésie :

La Savoir,
l’Écriture de notre Seigneur,
Sa Volonté
et Sa Création. C’est Lui qui façonne et amène à l’existence.

Ces quatre éléments représentent les différents degrés de la croyance au


destin. Personne ne croit au destin tant qu’il ne croit pas en ces éléments.
Le premier degré : croire à la Connaissance d’Allah

Cela consiste à croire qu’Allah détient une connaissance éternelle de ce


qui s’est produit et de ce qui se produira. Il a connaissance des choses qui ne
se sont pas produites et de la façon dont elles se seraient produites si elles
étaient arrivées. Il englobe toute chose de Son savoir et a énuméré toute
chose.
Le deuxième degré : croire à l’Écriture d’Allah

Cela consiste à croire qu’Allah a écrit le destin de toutes les créatures,


ainsi que leurs actes.

« Ne sais-tu pas qu’Allah a une parfaite connaissance de ce qui se


trouve dans le ciel et sur la terre, tout étant consigné dans un livre ?
Voilà qui, pour Allah, est aisé. »[89]

Il est rapporté du Prophète (paix sur lui) :

« Allah a écrit les destins des créatures cinquante-mille ans avant de


créer les cieux et la terre et son trône était sur l'eau ».[90]

Et dans un autre hadith :

« La première chose qu’Allah a créée est la Plume, Il lui dit : « Écris ! »


Elle dit alors : « Seigneur ! Que dois-je écrire ? »
Il dit : « Écris les destins de tout ce qui arrivera jusqu’à l’avènement de
l’Heure ! » »[91]

Ainsi, la Plume a écrit tout ce qui doit se produire jusqu’au Jour du


Jugement.
Le troisième degré : croire à la Volonté Divine d’Allah
Cela consiste à croire que tout se produit par la Volonté d’Allah.
Ce qu’Allah veut se produira.
Ce qu’Allah ne veut pas ne se produira pas.

« Mais vous ne le voudrez que si Allah le veut, Lui le Seigneur de la


Création. »[92]

Nous croyons donc que la Volonté d’Allah est appliquée et que Son
Pouvoir englobe tout.

Rien ne se produit sous Sa Domination sauf selon Sa Volonté Divine et


Universelle.
Le quatrième degré : croire à la Création d’Allah
Cela consiste à croire qu’Allah est le Créateur de toute chose.

« Il leur dit : « Adorez-vous des idoles que vous-mêmes avez sculptées,


alors que c’est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous façonnez ?
» »[93]

« Allah est le Créateur de toute chose. »[94]

« Louange à Allah, Seigneur de la Création »[95]

Tels sont les degrés du décret divin : la Connaissance, l’Écriture, la


Volonté et la Création. Le serviteur ne sera pas croyant au destin tant qu’il ne
croira pas en eux.

Croire que le destin, bon ou mauvais, provient d’Allah, conduira le


serviteur à se tourner vers Lui de la meilleure façon et à placer en Lui sa
confiance entière.

Le serviteur cherchera refuge auprès de Lui de la meilleure manière. Il Lui


demandera sans cesse de maintenir son cœur ferme et de protéger celui-ci de
la déviation.

Le serviteur Lui demandera rectification et cherchera Sa protection. Cela,


car tout est entre les Mains d’Allah. En résultera un immense bienfait béni.

Alors que le Prophète (paix sur lui) assistait à des funérailles, il prit un
bâton et se mit à gratter le sol avec. Il dit alors :

« Il n'en est pas un d'entre vous qui n'ait d’ores et déjà sa place écrite,
au Paradis ou en Enfer !»
Les Compagnons dirent : « Ô, Messager d'Allah ! Ne devrions-nous pas
nous reposer sur ce qui est écrit et abandonner les œuvres ? »
Il leur répondit : « Œuvrez donc ! Chacun sera mené vers ce pour quoi il
fut créé. Celui destiné à faire partie des heureux (dans l’au-delà) trouvera
facile d’œuvrer comme eux. Celui destiné à faire partie des malheureux
trouvera facile d’œuvrer comme eux. ».

Puis il récita :

« À celui qui, par crainte du Seigneur, fait la charité, dans l’espoir


d’obtenir la récompense de l’au-delà, Nous faciliterons
l’accomplissement du bien. Quant à celui qui, pensant pouvoir se passer
de son Seigneur, se montre avare, et ne croit pas en la récompense de
l’au-delà, Nous lui faciliterons l’accomplissement du mal. »[96][97]

Il incombe au serviteur de veiller à ce qui lui profitera dans cette vie et


dans l'autre. Il doit rechercher l'aide de son Seigneur, placer sa confiance en
Lui, et Lui demander assistance et succès.

Comme le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Veille à ce qui t’est utile et sollicite l’aide d’Allah. »[98]


Conclusion
En résumé, ces grands principes et ces fondements solides constituent ce
sur quoi la foi est construite : la croyance en Allah, aux Anges, aux Livres,
aux Messagers, au Jour Dernier et au destin, bon ou mauvais.

Il est obligatoire pour le Musulman d’accorder un grand intérêt à ces


piliers et de leur donner la priorité sur tout autre chose.

Il doit s’efforcer de les apprendre et d’augmenter ses connaissances les


concernant en étudiant les preuves apportées par les savants issus des Gens
de la Sounnah afin que ce sujet lui soit rendu clair.
Annexe 1 : L’Excellence
Le Shaykh Ibn Baz a dit :

Le pilier de l’Excellence est d’adorer Allah comme si tu le voyais, car si tu


ne Le vois pas, Lui te voit.

Explications du Shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

L’Excellence est le plus haut et le plus noble degré de la religion.

La religion comprend trois degrés : le plus haut est l’Excellence (al-Ihsan),


puis la Foi (al-Iman) et enfin l’Islam (al-Islam).

Ces trois degrés sont mentionnés dans le célèbre hadith de Gabriel.

'Umar ibn al-Khattab, a rapporté :

« Un jour que nous étions assis auprès du Messager d’Allah (paix sur
lui), voici qu'apparut à nous un homme aux habits d'une vive blancheur, et
aux cheveux d'une noirceur intense, sans trace visible de voyage. Personne
parmi nous ne le connaissait.

Il vint s'asseoir en face du Prophète (paix sur lui), plaça ses genoux
contre les siens, posa les paumes de ses mains sur ses deux cuisses, et lui dit
:

- Ô Muhammad, informe-moi au sujet de l'Islam.

Le Messager d’Allah (paix sur lui) lui répondit :

- L'Islam est que tu témoignes que nulle divinité n’est digne d’être
adorée en dehors d’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah, que
tu accomplisses la prière, verses la Zakat, jeûnes durant le mois de
Ramadan et effectues le pèlerinage vers La Maison Sacrée, si tu en as la
possibilité.
- Tu dis vrai ! dit l'homme.

Nous fûmes pris d'étonnement de le voir, interrogeant le Prophète (paix


sur lui) puis l'approuver.

Et l'homme de reprendre :

- Informe-moi au sujet de la Foi (al-Iman).

- C'est, répliqua le Prophète (paix sur lui) de croire en Allah, en Ses


Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour Dernier et de croire au
Destin, bon ou mauvais.

- Tu dis vrai, répéta l'homme qui reprit en disant : « Informe-moi au


sujet de l'Excellence (al-Ihsan) »

- C'est, répondit le Prophète (paix sur lui) que tu adores Allah comme si
tu Le voyais, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit.

- L'homme dit : « Informe-moi au sujet de l'Heure. »

Le Prophète (paix sur lui) répondit :

- L'interrogé n'en sait pas plus que celui qui l'interroge.

L'homme demanda alors :

- Quels en sont les signes précurseurs ?

- C'est, répondit le Prophète (paix sur lui) lorsque la servante


engendrera sa maîtresse, et lorsque tu verras les pâtres miséreux, pieds nus
et mal-vêtus, rivaliser dans l'édification de constructions élevées. »

Là-dessus, l'homme s'en alla. Quant à moi, je restai un moment. Ensuite


le Prophète (paix sur lui) me demanda :
- « Ô 'Umar ! Sais-tu qui interrogeait ? »

Je répondis :

- Allah et Son Messager savent mieux.

- C'est Gabriel, dit le Prophète (paix sur lui), qui est venu vous enseigner
votre religion. »[99]

À partir de cette preuve, il est connu que la religion est composée de trois
degrés : l’Islam, la Foi et l’Excellence.

Le plus haut degré est l’Excellence.


Il n’est pas possible d’atteindre ce degré sans avoir complété les degrés de
l’Islam et de la Foi.
En raison de cela, les savants ont dit :

« Chaque Mouhsin[100] (Bienfaisant) est un Croyant et un Musulman. ».

En effet, il n’est pas possible d’atteindre le niveau de l’Excellence sans


d’abord perfectionner les niveaux de la Foi et de l’Islam.

Tout Croyant n’est pas forcément Bienfaisant, car toute personne ayant
atteint le niveau de la Foi n’a pas forcément atteint le niveau de l’Excellence,
car ce dernier est plus élevé.

L’Excellence est le perfectionnement des actes d’un individu jusqu’à ce


qu’il atteigne le plus haut degré.

Elle est constituée d’un pilier qui a été clarifié par le Prophète (paix sur
lui) :

« C'est que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois


pas, certes, Lui te voit. ».

Il s’agit donc de l’adoration et du rapprochement en direction d’Allah,


avec excellence et précision dans la dévotion du serviteur, à travers la
perception de la proximité d’Allah et du fait qu’Il observe les adorations.

Le serviteur lutte contre lui-même pour perfectionner et compléter son


adoration jusqu’à ce qu’il atteigne ce degré. Il adore alors Allah
conformément à cette description : percevoir la proximité d’Allah et
percevoir qu’il se trouve en face de Lui comme s’il pouvait Le voir.

Cela nécessite vénération, crainte, révérence et glorification.

Celui qui est dans cette condition réussira et Allah se comportera avec lui
d’une manière spéciale.

« Allah, en vérité, est avec ceux qui Le craignent et avec les


Mouhsinoun. »[101]

« Ceux qui luttent pour Notre cause seront certainement guidés vers le
droit chemin. Allah, en vérité, soutient toujours les Mouhsinoun. »[102]

Le Mouhsin connaîtra la réussite avec l’amour d’Allah :

« Faites le bien, Allah aime les Mouhsinoun. »[103]

Il connaîtra également le succès avec la grande récompense d’Allah :

« À ceux qui auront bien agi est réservée la plus belle récompense et
plus encore »[104]

« Y aurait-il d’autre récompense que le bien pour ceux qui font le bien
? »[105]

Ainsi, Allah octroiera le bien à quiconque fait le bien. Il réussira avec une
grande récompense, une splendide demeure et un noble rang le Jour du
Jugement.

L’Excellence est le plus haut degré de cette religion.


Il ne peut être atteint que par la patience et le combat contre l’âme.
« Ceux qui luttent pour Notre cause seront certainement guidés vers le
droit chemin. Allah, en vérité, soutient toujours les Mouhsinoun. »[106]

L’Excellence consiste donc à combattre l’âme, à faire preuve de patience


et de persévérance, à maintenir l’obéissance envers Allah, à être constamment
conscient de l’observation d’Allah et de Sa proximité.

Elle consiste à adorer Allah conformément à cette description.

Elle consiste à adorer Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois


pas, Lui te voit.
Annexe 2 : La définition de la Foi
Cet extrait est tiré de notre livre « Les Bases de l’Islam » de l’Imam al-
Ajurri, paru aux Éditions Muslimlife.

D’après ‘Ali ibn Abi Talib, le Prophète (paix sur lui) a dit :

« La foi est parole de la langue, actes selon les piliers et certitude dans le
cœur. »[107]

Ce hadith renferme un principe immense en rapport avec la croyance. Les


savants passés et contemporains l’ont soutenu[108].

Il concorde également avec le Coran et personne ne s’y oppose excepté un


Murji’ah malfaisant, délaissé et discrédité dans sa religion.

Je vais expliquer le sens de ce hadith afin que tous le connaissent et afin


que cela serve de conseil aux croyants qui portent attention à lui.

Qu’Allah me fasse miséricorde ainsi qu’à toi. Sache que les savants se sont
accordés sur le fait que la foi est une obligation pour l’ensemble des
créatures.

La foi est une croyance du cœur, une déclaration de la langue et


l’accomplissement d’actes par les membres du corps.

Sache que la connaissance du cœur n’est pas suffisante, sauf si elle est
accompagnée par la croyance de la langue qui consiste à prononcer des
paroles de la foi.

La connaissance du cœur et les paroles de la langue ne sont pas suffisantes


tant qu’elles ne sont pas accompagnées des actes du corps.

Si ces trois caractéristiques sont combinées chez le Musulman, alors il est


un véritable croyant.
Le Coran et la Sounnah, de même que les propos des savants conduisent à
ces trois caractéristiques.

Quant à ce qui est nécessaire pour le cœur parmi les obligations de la foi,
cela est cité dans la parole d’Allah :

« Ô Messager ! Que ne t'affligent point ceux qui concourent en


mécréance ; parmi ceux qui ont dit : « Nous avons cru » avec leurs
bouches sans que leurs cœurs n’aient jamais cru et parmi les Juifs qui
aiment écouter le mensonge et écouter d'autres gens qui ne sont jamais
venus à toi et qui déforment le sens des mots une fois bien établi. Ils
disent : « Si vous avez reçu ceci, acceptez-le et si vous ne l'avez pas reçu,
soyez méfiants ». Celui qu'Allah veut éprouver, tu n'as pour lui aucune
protection contre Allah. Voilà ceux dont Allah n'a point voulu purifier
les cœurs. À eux seront réservés une ignominie ici-bas et un énorme
châtiment dans l'au-delà. »[109]

Allah dit aussi :

« Quiconque a renié Allah après avoir cru... - sauf celui qui y a été
contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais
ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur
eux une colère d'Allah et ils ont un châtiment terrible. »[110]

Allah dit également en plus de cela :

« Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi ». Dis : « Vous n'avez pas
encore la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis »,
car la foi n'a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à
Allah et à Son Messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres ».
Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »[111]

Ces versets indiquent que la foi est une obligation du cœur. L’obligation
est foi et connaissance. La parole n’est d’aucun profit si le cœur ne confirme
pas ce que dit la langue et ce que fait le corps.

Quant à l’obligation de foi de la langue, Allah dit :


« Dites : « Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce
qu'on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les
Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été
donné aux Prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons aucune
distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis ». »[112]

« Dis : « Nous croyons en Allah, à ce qu'on a fait descendre sur nous, à


ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les
Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux Prophètes, de la
part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux ; et
c'est à Lui que nous sommes Soumis ». »[113]

De même, le Prophète (paix sur lui) a dit :

« J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent


qu’il n’est pas de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah et que
Muhammad est le Messager d’Allah »[114]

Les paroles d’attestation de foi sont une obligation de la langue du croyant.

Enfin, la foi en ce qu’Allah a prescrit au corps en accord avec la foi du


cœur et de la langue est exprimée par la Parole d’Allah :

« Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre


Seigneur, et faites le bien. Peut-être réussirez-vous ! »[115]

« Et accomplissez la prière et acquittez la zakât. »[116]

Cela est présent dans plus d’un verset du Coran. C’est à l’exemple de
l’obligation du jeûne et du pèlerinage sur le corps tout entier.

Les actes du corps confirment la foi du cœur et de la langue. Ainsi, n’est


pas croyant celui qui ne confirme pas la foi par les actes du corps tels que la
purification, la prière, la zakât, le jeûne, le pèlerinage, le jihad ou d’autres
actions similaires.
De même, celui qui permet à sa personne la connaissance [du cœur] et la
parole n’est pas un croyant sans les actes. La connaissance et la parole ne
profitent pas à l’individu si ses actes renient sa foi.

Ce que nous avons précédemment mentionné comme actes constitue des


preuves de la foi d’un individu. Prends donc connaissance de ce principe.

Tel est l’avis tenu par les savants de cette communauté, passés et
contemporains. Tout individu qui dit le contraire est un Murji’ah. Prends
garde à l’idéologie des Murji’ah afin de préserver ta religion. La preuve de
cela réside dans la parole d’Allah :

« Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Allah, Lui


vouant un culte exclusif, d'accomplir la prière et d'acquitter la zakât. Et
voilà la religion de droiture. »[117]
Annexe 3 : Le Destin
Cet extrait est tiré de notre livre « Les Bases de l’Islam » de l’Imam al-
Ajurri, paru aux Éditions Muslimlife.

Il est rapporté d’après Yahya ibn Yamur que le premier homme à avoir
contesté le destin à Bassorah fut Ma’bad al-Jouhani.

Yahya a dit :

« Humayd ibn ‘Abd Al-Rahman al-Himyari et moi sommes sortis pour le


pèlerinage ou la ‘Omra. Nous avons dit :

« Si nous rencontrons un des Compagnons du Messager d’Allah (paix sur


lui), nous l’interrogerons sur ce qui se dit à propos du destin. ».

Nous sommes alors tombés sur ‘Abdullah ibn ‘Umar ibn al-Khattab alors
qu’il entrait dans la mosquée. Mon ami et moi l’avons entouré. L’un se tenait
à sa droite et l’autre à sa gauche. J’avais prévu que mon ami m’autorise à
prendre la parole [pour nous deux]. J’ai alors dit :

« Ô Abu ‘Abd Al-Rahman, certains individus sont apparus sur nos terres.
Ils récitent le Coran et recherchent le savoir religieux. ».

Puis, après avoir expliqué leur état, je dis :

« Ils prétendent que le Décret Divin n’existe pas et que tout ce qui se
produit est nouveau [pour tout le monde, même Allah]. ».

[‘Abdullah ibn ‘Umar] répondit :

« Lorsque tu rencontreras de tels individus, informe-les que je n’ai rien à


voir avec eux et qu’ils n’ont rien à voir avec moi. Et, certes, ils ne sont en
aucun cas garants de ma croyance. ».

Puis, ‘Abdullah ibn ‘Umar jura par Allah et dit :


« Si l’un d’entre eux possédait l’équivalent du Mont Ouhoud en or, puis le
dépensait [dans le sentier d’Allah], Allah ne l’accepterait pas de lui à moins
qu’il n’affirme sa foi au destin. ».

Il dit ensuite :

« Mon père, ‘Umar ibn al-Khattab, m’a rapporté ceci :

« Un jour que nous étions assis auprès du Messager d’Allah (paix sur
lui) voici qu’apparut à nous un homme aux habits d’une vive blancheur et
aux cheveux d’une noirceur intense, sans trace visible de voyage. Personne
parmi nous ne le connaissait. Il vint s’asseoir en face du Prophète (paix sur
lui), plaça ses genoux contre les siens et posa les paumes de ses mains sur
ses deux cuisses. Puis il lui demanda :

« Ô Muhammad, informe-moi au sujet de l’Islam. »

Le Messager d’Allah (paix sur lui) lui répondit :

« L’Islam est que tu témoignes qu’il n’est pas de divinité digne


d’adoration en dehors d’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah,
que tu accomplisses la prière, verses la zakat, jeûnes durant le mois de
Ramadan et effectues le pèlerinage vers La Maison Sacrée si tu en as la
possibilité. »

« Tu dis vrai ! » répondit l’homme.

Nous fûmes pris d’étonnement de le voir interroger le Prophète (paix sur


lui) puis l’approuver.

Et l’homme de reprendre :

« Informe-moi au sujet de la Foi (al-Iman). »

Le Messager d’Allah (paix sur lui) lui répondit :


« C’est de croire en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses
Messagers, au Jour Dernier et de croire au destin, bon ou mauvais. ».

« Tu dis vrai. » répéta l’homme qui reprit en disant :

« Informe-moi au sujet de l’Excellence (al-Ihsan). ».

Le Messager d’Allah (paix sur lui) lui répondit :

« C’est que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois


pas, certes, Lui te voit. ».

L’homme dit : « Informe-moi au sujet de l’Heure. ».

Le Messager d’Allah (paix sur lui) répondit :

« L’interrogé n’en sait pas plus que celui qui l’interroge. »

L’homme demanda alors : « Quels en sont les signes précurseurs ? ».

Le Messager d’Allah (paix sur lui) répondit :

« Lorsque la servante engendrera sa maîtresse et lorsque tu verras les


pâtres miséreux, pieds nus et mal vêtus, rivaliser dans l’édification de
constructions élevées. ».

Là-dessus, l’homme s’en alla. Quant à moi, je restai un moment. Ensuite


le Prophète (paix sur lui) me demanda :

« Ô ’Umar ! Sais-tu qui interrogeait ? ».

Je répondis : « Allah et Son Messager savent mieux. ».

Le Messager d’Allah (paix sur lui) dit :

« C’est Gabriel qui est venu vous enseigner votre religion. »[118] » ».
Qu’Allah fasse miséricorde à ta personne et la mienne. Sache que le
Prophète (paix sur lui) t’a enseigné ta religion dans ce hadith. En effet,
Gabriel (paix sur lui) a questionné le Prophète (paix sur lui) en présence de
ses Compagnons seulement dans le but de leur enseigner les affaires de la
religion. Il est en effet important pour les Musulmans de connaître leur
religion.

En ce qui concerne la question de Gabriel sur l’Islam, nous avons expliqué


son sens dans le hadith précédent.

Passons donc à la Foi. Il est un devoir pour chaque Musulman de croire en


Allah, aux Anges, et en tous les Livres qu’Allah a révélés à Ses Messagers.
En plus de cela, il est obligatoire à tout Musulman de croire en chacun des
Prophètes, en la résurrection après la mort, au Paradis et à l’Enfer.

De plus, chaque Musulman doit croire en ce qui a été rapporté


authentiquement de la Sounnah et des Pieux Prédécesseurs.

Il en va de même en ce qui concerne la croyance au Pont, à la Balance, au


Bassin, à l’Intercession, au châtiment de la tombe, aux gens qui quitteront
l’Enfer pour entrer au Paradis, à l’Heure Dernière, ainsi qu’aux autres choses
auxquelles croient les gens de la Vérité, transmis par les Gens du Savoir et
que les Gens des désirs, de l’innovation et de l’égarement rejettent.

Le Prophète (paix sur lui) a averti sa communauté au sujet de ce type de


personnes. De même, les Compagnons du Prophète (paix sur lui), ceux qui
les ont suivis parmi les Pieux Prédécesseurs et les savants des Gens de la
Sounnah nous ont avertis contre les adeptes des désirs, de l’innovation et de
l’égarement.

Chaque Musulman doit croire au destin, bon ou mauvais. Chaque


Musulman doit se désavouer de ceux qui renient le destin, tout comme Ibn
‘Umar s’est désavoué d’eux.

Quant à la question de Gabriel : « Informe-moi au sujet de l’Excellence »,


le Prophète (paix sur lui) a répondu :
« C’est que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car si tu ne Le vois
pas, certes, Lui te voit. ».

Sache que celui qui adore Allah sincèrement sait qu’Allah a connaissance
de ses actes. Allah connaît l’intérieur et l’extérieur du serviteur, ce qu’il
cache et ce qu’il montre. Allah connaît ce que tu as fait pour Lui et ce que tu
as fait pour autre que Lui. Il connaît les regards frauduleux, ainsi que tout ce
que les poitrines dissimulent. Allah est très informé de ta condition, alors
prends garde !

Celui qui maintient ce principe dans son cœur et en est conscient, craint
Allah et L’adore comme il lui a été commandé. Si tu deviens insouciant à ce
sujet, prend en considération le fait qu’Allah te voit et que c’est à Lui que tu
retourneras. Alors, Il t’informera de ce que tu faisais.

Tiens compte de la négligence de ton cœur et adore Allah comme il te l’a


été ordonné, non pas comme tu le désires. Cherche l’aide d’Allah et tiens
fermement Sa corde. La corde d’Allah ne se sépare pas de celui qui a recourt
à elle. Cette corde garantit la guidée vers le chemin droit à celui qui s’y
accroche.

‘Abdullah ibn Mas’ud rapporte :

« Le Messager d’Allah (paix sur lui), le plus véridique, le plus digne d’être
cru, nous a rapporté :

« Chacun de vous se forme dans le ventre de sa mère durant quarante


jours, sous la forme d’une quantité insignifiante de sperme. Il devient
ensuite un corps s’accrochant à la matrice pour une période identique, puis
une masse de chair pour une période similaire. C’est alors que l’ange lui
est envoyé pour insuffler en lui la vie. Il lui est également ordonné d’écrire
quatre choses : sa subsistance, la durée de sa vie, ses œuvres et s’il sera
parmi les damnés ou les bienheureux. Par Allah, en dehors de qui il n’y a
pas de divinité en droit d’être adorée, il se peut que l’un d’entre vous
accomplisse les œuvres des élus du Paradis au point d’en être séparé d’une
simple coudée. Il est alors rattrapé par son destin et commet les actes des
damnés de l’Enfer où il entrera. De même, il se peut que l’un d’entre vous
commette les actes des damnés de l’Enfer au point d’en être séparé d’une
simple coudée. Il est alors rattrapé par son destin et accomplit les œuvres
des élus du Paradis où il entrera. » »[119].

Ô toi le questionneur, il t’est nécessaire de savoir qu’Allah a déjà décidé


de la subsistance de ses serviteurs. Chaque serviteur prend sa juste part. Elle
n’augmente ni ne diminue de ce qui a été décrété.

De plus, la durée de vie du serviteur a déjà été décidée. Personne ne


dépasse sa durée ni ne la raccourcit avant son temps fixé.

Allah a écrit les bonnes et les mauvaises œuvres que le serviteur


accomplira. Plus encore, Allah a écrit s’il faisait partie des bienheureux ou
des damnés. Donc, chaque serviteur d’Allah se dirige vers l’affaire qui a été
décidée pour lui.

Croire en cela est une obligation. Celui qui n’y croit pas est un mécréant.

‘Ali ibn Abi Talib rapporte :

« Alors que nous accompagnions un convoi funéraire à Baqi’ al-


Gharqad, le Prophète (paix sur lui) vint à nous et s’assit. Nous nous
sommes alors assis autour de lui. Il tenait un petit bâton dans sa main.
Puis, il baissa sa tête et commença à gratter le sol avec le bâton.

Il dit ensuite :

« Il n’existe aucun d’entre vous, ni aucun individu créé, sans qu’il ait
une place assignée à lui soit au Paradis, soit en Enfer. Il a également été
déterminé pour lui s’il sera du nombre des bienheureux ou des damnés. ».

Un homme dit :

« Ô Messager d’Allah ! Ne doit-on pas nous reposer sur ce qui a été écrit
pour nous et délaisser les œuvres puisque celui parmi nous qui est
bienheureux accomplira les œuvres d’un bienheureux et celui parmi nous
qui est damné accomplira les œuvres d’un damné ? ».
Le Prophète (paix sur lui) répondit :

« Les bonnes œuvres sont rendues faciles au bienheureux et les


mauvaises œuvres sont rendues faciles au damné. ».

Puis il (paix sur lui) récita les versets suivants :

« Celui qui donne et craint (Allah), et déclare véridique la plus belle


récompense, Nous lui faciliterons la voie au plus grand bonheur. Et
quant à celui qui est avare, se dispense (de l'adoration d'Allah), et traite
de mensonge la plus belle récompense, Nous lui faciliterons la voie à la
plus grande difficulté. »[120] » »[121]

Qu’Allah te fasse miséricorde. Sache que la croyance dans cet aspect du


destin est une obligation. Le serviteur d’Allah a été commandé d’obéir à
Allah et de s’abstenir de la désobéissance et des interdits.

Allah octroie le succès dans l’obéissance à celui qu’Il aime et Il décrète la


désobéissance à celui qu’Il veut sans lui faire du tort.

« Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. »[122]

« Il n'est pas interrogé sur ce qu'Il fait, mais ce sont eux qui devront
rendre compte [de leurs actes]. »[123]

Les plus aimés d’Allah parmi Ses serviteurs sont les obéissants et ceux qui
ordonnent l’obéissance. Ceci grâce au succès qu’Allah octroie à Ses
serviteurs.

Allah a blâmé les serviteurs en raison de la désobéissance. Il a voulu pour


Ses créatures le fait de détester la désobéissance et de ne pas l’ordonner.

Tel est la voie des gens du savoir parmi les Compagnons, les Pieux
Prédécesseurs et tous ceux qui les ont suivis dans le bien parmi les chefs des
Musulmans.
Ibn ‘Abbas a dit : « Le destin est le cadre du monothéisme. Celui qui croit
en Allah et au destin, sa croyance est la forteresse fiable qui jamais ne se
brisera. Celui qui croit en Allah, mais qui ne croit pas au destin, alors sa
mécréance au destin a diminué son monothéisme. ».
Nos autres éditions
100 Trésors de l’Islam : principes du Coran et de la Sunna pour une
vie meilleure — Samir Doudouch

La Guérison des Âmes — Ibn Al-Jawzi

Les Bienfaits de l’Épreuve — Al ‘Izz ibn ‘Abd Al-Salam & Ibn Al-
Qayyim

Le Réveil des Cœurs — Ibn Al-Jawzi

Tafsir Sourate Al-Fatiha — Ibn Al-Qayyim & d’autres

Le Livre de L’Amour — Ibn Taymiyya

La Piété envers les Parents — Ibn Al-Jawzi

Le Livre du Comportement — Ibn Qudamah

Le Bonheur Véritable – Ibn Al-Qayyim

La Vie d’Ici-Bas – Ibn Qudamah

Le Livre du Repentir – Ibn Hazm

Le Livre de la Vertu – Ibn Qudamah

Les Maladies du Cœur – Ibn Qudamah

La Confiance en Allah – Ibn Qudamah

Le Droit Chemin – Ibn Taymiyyah

Les Qualités du Croyant – Ibn Hibban


Conseils du Prophète – Ibn Rajab

Les Bases de l’Islam – Abu Bakr al-Ajurri

La Vie du Prophète – Al-Nawawi

[1]
Rapporté par al-Boukhari.
[2]
Croyance.
[3]
Tous les versets cités en français sont des traductions approchées du sens des versets originaux en
langue arabe.
[4]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 97.
[5]
Sourate 49 : Les Appartements, versets 7-8.
[6]
Sourate 49 : Les Appartements, verset 17.
[7]
Sourate 24 : La Lumière, verset 21.
[8]
L’attestation de foi du croyant, précisent les commentateurs.
[9]
Les bonnes œuvres accomplies par le croyant, fruits de sa foi.
[10]
Sourate 14 : Abraham, versets 24-25.
[11]
Sourate 5 : La Table Servie, verset 5.
[12]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 19.
[13]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 97.
[14]
Rapporté par Muslim.
[15]
Sourate 5 : La Table Servie, verset 48.
[16]
Note du traducteur : par la lecture, la compréhension, la réflexion et la méditation comme cité plus
haut.
[17]
Sourate 9 : Le Repentir, versets 124-125.
[18]
Sourate 2 : La Vache, versets 2 à 5.
[19]
Rapporté par Ibn Abi Hatim dans son Tafsir et par al-Hakim dans al-Mustadrak.
[20]
Tafsir Ibn Kathir & Tafsir al-Tabari.
[21]
Mentionné par l’Imam al-Shafi’i et cité dans plusieurs ouvrages d’Ibn Taymiyyah.
[22]
Sourate 49 : Les Appartements, verset 15.
[23]
Sourate 2 : La Vache, verset 136.
[24]
Sourate 2 : La Vache, verset 285.
[25]
Sourate 2 : La Vache, verset 285.
[26]
Rapporté par al-Boukhari.
[27]
Rapporté par al-Hakim. Authentifié par Al-Albani.
[28]
Sourate 2 : La Vache, verset 177.
[29]
Sourate 54 : La Lune, verset 49.
[30]
Sourate 87 : Le Très-Haut, versets 2-3.
[31]
Sourate 20 : Ta-Ha, verset 40.
[32]
Sourate 77 : al-Mursalat, verset 23.
[33]
Sourate 2 : La Vache, verset 20.
[34]
Rapporté par Muslim.
[35]
Sourate 2 : La Vache, verset 285.
[36]
Sourate 3 : Le Famille de ‘Imran, verset 26.
[37]
Sourate 35 : Le Créateur, verset 3.
[38]
Sourate 7 : Al-A’raf, verset 180.
[39]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 110.
[40]
Sourate 59 : L’Exil, versets 22 à 24.
[41]
Majmu’ al-Fatawa par l’imam Ahmad.
[42]
Sourate 13 : Le Tonnerre, verset 30.
[43]
Sourate 98 : La Preuve, verset 5.
[44]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 36.
[45]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 36.
[46]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 23.
[47]
Sourate 43 : Les Ornements, versets 26-27.
[48]
Note du traducteur : l’attestation de foi « la ilaha illa Allah ».
[49]
Note du traducteur : Le vœu (al-Nadhr) est le fait de s'obliger quelque chose qui n'est pas
obligatoire. Le Prophète (paix sur lui) a dit : « Celui qui a fait le vœu à Allah de lui obéir, qu'il lui
obéisse. Et celui qui a fait le vœu de lui désobéir qu'il ne lui désobéisse pas. ». Rapporté par Al-
Boukhari.
[50]
Sourate 6 : Les Bestiaux, versets 162-163.
[51]
Rapporté par Ahmad. Jugé authentique. Le commentaire de ce hadith fait l’objet d’un livre dont
l’auteur est Ibn Rajab et que nous avons édité sous le titre : Conseils du Prophète aux Éditions
MuslimLife.
[52]
Note du traducteur : Monothéisme.
[53]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 36.
[54]
Rapporté par Abu Dawud. Authentifié par al-Albani.
[55]
Rapporté par Muslim.
[56]
Sourate 35 : Le Créateur, verset 1.
[57]
Rapporté par Ahmad. La chaîne de transmission a été jugée bonne par Ibn Kathir.
[58]
Sourate 74 : Al-Mouddaththir, verset 31.
[59]
Rapporté par Muslim.
[60]
Rapporté par al-Tirmidhi. Authentifié par al-Albani.
[61]
Sourate 69 : Le Jour de Vérité, verset 17.
[62]
Rapporté par Muslim.
[63]
Sourate 66 : L’Interdiction, verset 6.
[64]
L’Ange Gabriel.
[65]
Sourate 26 : Les Poètes, versets 192 à 194.
[66]
Sourate 32 : La Prosternation, verset 11.
[67]
Sourate 13 : Le Tonnerre, verset 11.
[68]
Sourate 82 : al-Infitar, versets 10-11.
[69]
Sourate 50 : Qaf, verset 18.
[70]
Rapporté par Muslim.
[71]
Rapporté par al-Tirmidhi. Authentifié par al-Albani.
[72]
Sourate 42 : La Concertation, verset 15.
[73]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 136.
[74]
Sourate 87 : Le Très-Haut, versets 17 à 19.
[75]
Sourate 48 : La Victoire, verset 29.
[76]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 36.
[77]
Sourate 46 : Les Dunes, verset 21.
[78]
Sourate 39 : Les Groupes, verset 71.
[79]
Sourate 24 : La Lumière, verset 54.
[80]
Sourate 40 : Celui qui Pardonne, verset 78.
[81]
Sourate 2 : La Vache, verset 253.
[82]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 55.
[83]
Sourate 33 : Les Coalisés, verset 7.
[84]
Sourate 33 : Les Coalisés, verset 40.
[85]
Rapporté par al-Boukhari.
[86]
Sourate 52 : Le Mont Sinaï, versets 26-27.
[87]
Sourate 69 : Le Jour de Vérité, versets 19-20.
[88]
Sourate 47 : Muhammad, verset 18.
[89]
Sourate 22 : Le Pèlerinage, verset 70.
[90]
Rapporté par Muslim.
[91]
Rapporté par Ahmad.
[92]
Sourate 81 : L’Extinction, verset 29.
[93]
Sourate 37 : Les Anges Parfaitement alignées, versets 95-96.
[94]
Sourate 39 : Les Groupes, verset 62.
[95]
Sourate 1 : L’Ouverture, verset 2.
[96]
Sourate 92 : La Nuit, versets 5 à 10.
[97]
Rapporté par al-Boukhari.
[98]
Rapporté par Muslim.
[99]
Rapporté par Muslim.
[100]
Note du traducteur : le Mouhsin est celui qui atteint le niveau de l’Excellence (al-Ihsan).
[101]
Sourate 16 : Les Fourmis, verset 128.
[102]
Sourate 29 : L’Araignée, verset 69.
[103]
Sourate 2 : La Vache, verset 195.
[104]
Sourate 10 : Jonas, verset 26.
[105]
Sourate 55 : Le Tout-Miséricordieux, verset 60.
[106]
Sourate 29 : L’Araignée, verset 69.
[107]
Rapporté par Ibn Majah. Jugé fabriqué par Ibn al-Jawzi.
[108]
L’imam Al-Shafi’i a dit : « Les Compagnons et les Successeurs après eux que nous avons
rencontrés étaient unanimement d’accord sur le fait que la foi est paroles, actes et intention. Chacun de
ces éléments est invalide sans la présence des autres. ».
[109]
Sourate 5 : La Table Servie, verset 41.
[110]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 106.
[111]
Sourate 49 : Les Appartements, verset 14.
[112]
Sourate 2 : La Vache, verset 136.
[113]
Sourate 3 : La Famille de ‘Imran, verset 84.
[114]
Rapporté par Al-Boukhari & Muslim.
[115]
Sourate 22 : Le Pèlerinage, verset 77.
[116]
Sourate 2 : La Vache, verset 110.
[117]
Sourate 98 : La Preuve, verset 5.
[118]
Rapporté par Muslim.
[119]
Rapporté par Al-Boukhari & Muslim.
[120]
Sourate 92 : La Nuit. Versets 5 à 10.
[121]
Rapporté par Al-Tirmidhi. Authentifié par Al-Albani.
[122]
Sourate 14 : Abraham. Verset 4.
[123]
Sourate 21 : Les Prophètes. Verset 23.

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