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Disparition (PUn rapport genant pOlli Giscard et

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LA COUR DES COMPTES •


~ TRA NSFORMÉE

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EN COUR DES MIRA'CLES ,:,'

L'!:;7i=s~!;;a~i~~~ :~~~f:~::t~~r~~~;n~~~:t~!:

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~ ~ ~ ~E;~t~ ·~1fl~ ~·; ;~·~ .~!$T"l:~ME~ 1J:;0f}~r~fr!~!.:g:Jf ~ tf ~f.%ui~ WJ,~ &~ §r~.~ T~ {f f~':~:I-~ ~ itv~ ~d;~{r~W~ .;{w=;~wm= ;~A~: '~.'~ '~ ~T'~.=~ .tX"'~'}: ')i~J" ~ ~ '"l';"'\~'~ :1.~;":'~ ;~ 'W~f;"'~W" ~" , ~'~ ~","v~,~ ~, ' ' ':;~'-'~.~ '-LNT.~N.':' '~'~ v, ~;,~ ~' '=' ' ~'S=­

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~~~;l~~:. :~~::e:~e~~~tr~::;:~\~ ~~':a:~~:r~:v~: e~~pi~~':.J~~~
m~n! exploslf. Le premler presldent de l~ ~our des. comp~es en conserv~lt
I LA TRAGIQUE HISTOIRE DES
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AVlo.NS RENlrLEURS»
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QUI' NE RENIFLAIE ' J;p:ìf.%f;ii.f~~J,ifijtf;J.1M; 9ni#\hXl

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,I preCleusement un dans son coffre-fo~ ~ il .en avalt remlS .deux en mam fi@
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II Cette affaire de rapport envoIé· va etre rendue publique le mercredi 21 chargé du 'Budget, communication d'une correspondance qu'i/ a lU1ressée au -
d~cembre au c?ll!s 'de la réunion du consei! d'~dm.inistra~on de l'Erap. Au ' présìdent di! l'Erap. Elle concerne le redressement de 547 millions de francs
Il ~ep~ les admimstrat.~~ - t~cllDo~rates, AsyndlcalIstes dlvers. et ~xpe~.s en dont l'étizb7~sementfait l'objet au titre des "frais d'études, de recherches et de
e~er~e - de ,cette socI~te holding qw ~on!T0le Elf Oe groupe. petrohe,r d.Etat) documèntqtlOn techniques (exercices 1978 à 1980)'~ » . ..'
Fac-simi/é du tit;e et du début de
l'artic/e paru dans c Le Canard» du
22 juin 1983.' Depuis celte date, Jes
l n a.l'alenl, à l ordre du JOur de cette reuruon, que des qu~stions ordmalres à PrOCédute. exceptionnelle POur une affaire exceptionnelle : un rapp.ort qui

.R
experts ont revisé à la baisse leur estima-
I
l tralter. disparait ·à la présidence de la Cour des comptes, un secrétaire d'Etat au tion : Elf s'est seu/ement fait escroquer
Mais le 16 décembre, le pédégé de l'Erap, Pierre Boisson, a adressé à ses Budget q~w"oemande au patron d'une société d'Etat de lire devant son conseil de 85 milliards de centimes...
l, administrateurs un « ordre du jourcomplémentaire l). En voici Ies tennes :.Le d'adminisation une lettre concemant Wl redressement fisca1 et Ies acrobaties I
conseil d'administration entendra, à la demande expresse du secrétaire d'Etat financiète~ de son honorable fùiaIe, la vie politique est pleine de surprises.
l
senwald. se met à la recherche du
Mais effectuons, pour plus de compré- salma, domiciliée a~~~~ m~me de~on~ Bim;.·t.:,~' ~fai~. l~. P~emier ministre/ Laurent Fabius, et présente la défense farneux rapporto II ne letrou:'e pas. Ni
dans le coffre-fort de sen prédécesseuI

vv
hension, un petit retoUT en arrière. De 11Jì:iiOn de bangues SUlsses. à Geneve. n aValt p~'pns d lllluauve personnelle. de son groupe. Le fisc se remet au
DÌ ailleurs. Cenains à la Cour des
I 1976 à 1979 EU se fait orieusement
escro uer ~ res es ~~_9!!S-
En 1979, le ministre de l'Industrie
André Giraud sent que ces géniau.x
C'est Gisc<ird qui avait décidé. Là encore,
par écrit.· ,r,:
travail. Meme verdict qu'à l'issue de la
première enquete. Puis Berni Emma- .' comptes affirment aujourd'hui que c·esl
I Bernard Beck lui-meme qui a escamoté
I es experts, près de guatre-viI)gt-cinq ~
~aras (le cen~~s. Une bande de pe~l~
« avions renifleurs Il commencent à. avo1J'
un. dròle ,de- neI.; l'i0n seu1em~nt ils ne
Jusqu'al,l,'l0 m?i 1981, les choses en nuelli succède à Laurent Fabius et
restent'là,'/puis, ~ors d'une enquete de ' repreod le dossier. Troisième eÌlquete l ce document bnilant avant de quittel
II malins est arnvee à persuader Ies dirì- flau-ent nen IDalS, en plus, 10b]et des routine le fisc CO'JUIlence à s'intéresser fiscale. Les inspecteurs n'ont eri. effet , son fauteuiI. Et que des preuves exis-

I geants d'EU d'inve~tir une f?rtune dans tr:m-sfef{sae fonds vers la SUlsse paraH à cette histoife fumante. Les inspecteurs pas eu accès à la totalité du dossier. On I tent.
un .nouvea~ procedé. technique : <;ies pl.!!,.s gu~ do?tejlX... , . I, ~e 16 décern;bre 1983! le secrétair~
rA
,. arrivent à 11fl rneme conclusion que le leur avait fait valoir qu'une partie des
« a.vlODS remfleurs Il qUi,. du b~ut du ':leI, ~dre. Giraud decld~ alors d arreter les i d Etat au Budget, Henn Emmanuelli,

II !
dOlvent {?erm.ettre de ~ecou~ ~es gIse-
rnen~s petroliers.. Pl,!sleur~ ID1lli~ds de
centunes seront ronsl verses, au utre de
frals, et Il alert.e la sectlOn. de la Cour ~es
comptes ch~gee du ~ontrole de la ges~lOn
des entrepnses publique~. Un conselller
conseiller de la Cour des comptes : EU
s'est bel 4t bien fait escroguer ; d'e
n6ìrib-reme5'" Irrégularités de 0estlOn -a
aéI rmms ira ;;, es ont éte co~s'es' de
documents concernant l'affaire était
couverte par le « secret défense l) et
qu'en conséquence il n'était pas ques-
. d l l . F' al
I saisit par lettre le conseil d'adrninistra-
I lion de l'Erap (holding qui contròle
! EU), tandis que le gouvernement de-
redevance pour brevets et frais d'études, à référendaire, François Glquel, est cbli!gé .t./v. . ' .g§. 1Ion e es eur commurnqueF' ID e- mande à la Cour .des comptes de re-
une société heIvético-panarnéenne, Fi- de décortiquer cette ténébreuse affme. iiUlliards 1- ~ dls aro en ~u~sse. En ment, l.e fisc ne cbangera neo à ses
_ _ _---, Un rapport est rédigé et tapé. on l'a vu. en ~an~er .. ' a 1J'ec~~on .gene.ral; des conclUSlOns. " . constituerlefameux rapport envolé.

gl ence d' ans l'' i'


~'I trois exemplaires seulement. Un pour .le Impols de .de donc d mfliger a l Erap Entre-temps, le premIer presldent de Dans les couloirs de cette honorable
OppOS tlon premier président de la m1T cles CQmptes.. I juridiction. où depuis quelques jours OD
.
'I
pe

, parle beaucoup d'Elf-Erap, de l'escro-


l ' •• Béffiar ec; un pour, Ravmond Barre
querie des (e avions retlifleurs Il et du
C U~IEr~El\lENT, la n~mlDatl.o~
d Andre Chanrlernagor a ~a pr~81'
(ù 1Ul est remis personneller;tent le 3-Q.Lan-
vie'r 1981); et un pour G~card. Là en- j
,
. rapport disparu,. les langues commen-
t dence de. la Co~r d~ COmp!e8 n a guere rore. une procéCfiire exceptioDnelle l, ! ceni à se délier :

p~~voque de ~eaChO?~, mem~ cbe~ 1~8


dingeanls de l Oppo8111on. Qu un mlOlI;-
r Ce luxe de précautions s'explique. En
• l ili r de la Com des
I I « Pour qu'un des plus hauts magistrats

j de France accepte de se prèter à un jeu


.,eLl.o

irJl I
tre pal!8e directement du gouvernemenl enquetant, f,t; co nse e t s deco'uver I ~ ~,..,''l=t:Jff T
comptes a al~ d.e surpre.n an e . - - ~?V<PV'éTE pareil, ce De peut è~ qu'au Dom d'une
teso ~7t~e affarre des (I aVlons rem~eUTS Il a
été SUlVle de bOUI en bout par Giscard ~
P.~· Il l'a couverte de son autonte
A,J/I(7/VS
~EMRE{/If'S-
......,';
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I "certaine" raison d'Etat. Il fallait que les
secrets à cacher soient vraiment de
l taille l), explique un conseiller qui
ia

:1
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p'résidentielle et de nombreux documeots
a, stratI s en font fai
Le cadavre ressort
:'
,
I connait bien toute cette affaire. Il ajou-
te : (I Cest du jamais vu dans l'histoire
, pourtant longue de la Cour des comptes.
I
:
lI _ TI ne sera pas possible d'en rester là.
.: C'est (oule l'institution qui risque d'ètre
Ainsi. lorsqu'i] avait i:illu. en 1978. Ot ~
.--.-/
..i
op

à un td nO'H.. Ci, n'c~1 pllUrt..:lnt pa. UD


transfere, olusieurs milliards òc eentimes . , éclaboussée. Sans parler des dirigeants
% ~ne('ta('!- Irc- n.:J.hilucl. , cn Suissr.:. ic: direcleur ou Trésor òe répo- - Il a p:!ssé le mur du son silencieusemenl ! d'Elf. de Giscard et de Barre. Il
. (." l'oII!nrenci mieu..... 3I1iourd·hui. ou:;:. Jear:-Yws l-iabere~ avait refusé. dans. d ' ' ..• _ ., Ils seront tous surement ravis de s'eo
n~: n"'nurotlfli ~'Hif"
YU
un D'"m;''' 'e~D' rau!cris~lio~ r.';~e,~- un re re:seme:1! recare C~ :'';; nulhcn~ b Cour de~ cem::aes. Bemarè BecL " expliquer.
i·· o:c:::H:.a u .... t1llv:li:.
t';:. :;t-:·· .:;>.. '~~';.~:~;:~": ":":.. : :';::"~ <~::.:~-/~;~ l": f::",~:,. _' , ,T;-
>:! ,~I:,'-dlt-(. ~:', 'eg ftllç é1ire conseil- Nicolas Srimo
\ ~"::;:.' ... _~ ':- ;. ~ ~.:_, ::·'::',"':';'k':. ,-'-,::-'j:l '=h4!:If'1:{Oj"'l ~rll rfji)) J-élf
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/. / • 633

·fTATDfllRCENeEDANSTOUTE LA TUN/SIE
Cantonnées durant quatre jours dans le sud, les émeutes de la laz'm ont gagné hier toutes les villes de Tunisie. Bourguiba a imposé l'état
d'urgence et le couvre-feu sur l'ensemble du territaire. L'armée et la police ont.tiré sur les manifestants dont 25 au moins ont été tués.
Lire pages 35 et 36,
4 F. MERCREDI 4 JANVIER 1984. NLLE SERIE N°816

Talbot: la grande

ea
confusion

dr
Par crainte d'affrontement avec
la direction, la CC T et la

An
CFDT ont décidé d'évacuer les
locaux occupés. La CC T
propose ce matin un référendum
aux 16.000 ouvriers. Lire p 2.

L'affair des avion ·ren-fleur ci


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; 'Emporté par Giscard d'Estaing lorsqu'il quittà l'Elysée, « lacéré» par le présidentde la
- Cour des comptes quand il'abandonna sa charge, le fameux rappo17 de la Cour des comptes
-que ,Raymond Barre avait voulu garder secret, a été finalement présenté à la Presse
par Pierre Mauroy. «Libération» en publie le texte complet pour que chacun .
puisse satisfaire son désir de juger sur pièce cette histoire extraordinaire. Lire pages 11 à 34.
~n. 1.50 DA • 8dalqur 11 r • CanadA S l,IO' U .. d'hol... 61 erA' [ 0 _ 110 Pl... futt-Unio S 0,95 • Gria 60 DR • HAll, 1500 L • Lllumbourl Z1 r • Muoc: 3,10 DII • "'~Ilao 1 FL • Portupl15 El<: • SkWpI 4(5 eFA • SuIoot 1.111 F. TllnW. 310 111,
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c.'~ I

Ce rapport av"ai! disparù. Des archives de l'Elys~e. Puis de celles de


du Président de la Cour des comptes qui,
selon sa propre expression, l'avait « lacéré », parce qu'il avait
garanti à Raymond Barre le caractère confz'dentiel du dossier.
Valby Giscard d'Estaing l'avai! sorti
de son chapeau au nez des téléspectateurs, mais en montrant

a
seulement la couverture. A la demande pressante de Mauroy, Barre,
qui possédait les autres exemplaires, en avait fait transmeltre tl-,n au

re
Premier ministre qui, hier, en a rendu public le contenu à la presse.
)) libération )) en donne à ses lecteurs le texte intégral.
Les raisons sont simples : on a suffisam,ment parlé de cette affaire,
ces dernières semaines, pour que chacun puisse enfin satisfaire

nd
son désir de juger· sur pièces, au-delà des romeurs et des supputations.
• Mais il y a une autre raison qui complète la première :
sur celte affaire qui ressemble à un roman,
l'auteur du rapport, François Gicquel, a fait un travail

A
que beaucoup de journalistes envieront. Il a enqueté un an, eu accès à
. une énorme masse de documents, rencontré de nombreux témoins de
l'affaire, confrontant /es témoignages et rendant compte des points de
vue contradictOt'res. Au bOtti du compte son rapport,
à l'exception d'un chapitre financier nécessairement plus ardu -
mais parfois il faut savoir sauter un paragraphe -, ·se lit
très bt'en, pour peu qu'on se laisse poiter
ci
ic
, par celte histoire extraordinaire. Pour que celte lecture
soit plus facile encore, Libération a ajouté son propre sommaire qui
met le dOt'gt sur les poz'nls-clés comme sur les détails signt'jicatifs.
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.'
co

Rapport confidentiel de la Cour des cO'inptes sur certaines opérations de l'entreprise


de recherches et d'activités pétrolières. . .
' Entreprise de Recherches et d'Actlvités • 1978 : 126,4 millions de francs Aussi convcnait-i!, tout en exerçant la et avoir accès, sinon à tous les documents
pétrolières (ERAP), établissement • 1979 ': 198.5 millions dc francs totalité des pouvoirs dont dispose la Haute possibles et souhaitables (car auclln dossier
public, relève de la pleine compétence Par sa soudaineté et son importance (à Juridiction, d'observer des règles particu- exhaustif n'avait été préalablement consti-
[ de la Cour des Comptes. Pour les titre de comparaison, le dividende versé à Iières dans l'instruction de cette affaire afin tué), du moins à tous ceux dont il venail· à
exercices 1977, 1978 et 1979, le rapport l'Etat pour ces memes années est respecti- qu'un secret absolu pUI elre conservé tant apprendre ou dont il supposait ('existcnce.
sur les comples el la gestion de ('ERAP a vement de 21, 45 et 185 millions de francs), a.u sein du Groupe d'Etat où quelques Aucun refus de communication ne lui a
élé conFié à M. François GIQUEL, consei!- un tel phénomène appelait nécessairement personnes seulement, nommément dési· jamais été opposé. Pour les sociélés dont la
ler référendaire. Le Président de l'ERAP des questions, , gnées, étaient informées, qu'à l'égard des
en a élé informé par lettre du Premier gestion avait été assurée par Elf-Aquitaine,
Au moment où il s'apprètait à les poser ministères de tutelle. Les dispositions néces- les comptes sociaux et pièces justificatives
président de la Cour des Comptes en date aux services comptables de l'établissement, saires à cet égard ont été prises au sein lui ont été présentés.
du 24 décembre 1979. le rapporteur fut prévenu par le Président mem<; de la Cour.
de la Chambre compétente que les « études Le présent rapport s'efforce de rassem-
L'analyse des comples SOcillUX de ct recherches» Figurant dans les écriture~ Si ces conditions - et en particulier l'im- bler et d'analyser les observations qui. ont

-
l'ERAP Fit très vite apparrutre l'évolution de l'ERAP en 1977-1980 correspondaient à possibilité de conserver ou reproduire les pu etre faites au cours de' celte instruction,
apparemment aberrante de l'un des postes une opération exceptionnelle et hautement pièces écrites - ont ralenti et compliqué le en examinant successivement :
du compIe d'exploitation générale : confidentielle, dont les grandes lignes déroulemenf de l'enquète, le rapporteur a - les fajts (Ire partie)

l
sous-compte 636: études, recherches avaient été' portées à la connaissance. de la . pu néanmoins s'entretenir aussi longuement - les eoOts et moc!alilés de finaneement
et documentation teehnique Cour par les dirigeants d'Elf-Aquitaine le que n:écessaire avec toutes les personnes (2e partie)
- 1977 : 3,6 millions de francs 22 janvier 1979. qu'il a souhailées entendre (cf liste ci-jointe) - les responsabilités (3 e partie),
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L1BERATION MERCREDI " JANVIER /984 I l
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635

. .:":, ., o' •

....
. u to'~t' d~but de l;ai1n~~ « Dans chaque cas, le procédé A a dus, Fisalma recevra d'EI(·Aquitaine,
1976, les dirigeants de correctement indiqué la présence directement ou par l'intermédiaire de
l'ERAP furent
prochés par.
représentants d'un im-
ap-
les

portant groupe financier


euro~en qui attirèrent
fACCODO d'hydrocarbures et donné une évaluation
convenable de leur profondeur.
Le test a été compliqué par le survol,
non prevu au programme, des sites de St·
Marcet (vieux gisement de gaz totalement
toute société commise à cet effet, une
rémunération définitivement acquise de
200 millions de francs suisses, payable en
quatre versements égaux de 50 mi1lions
(l5 juin 1976, 15 octobre 1976, 15 février

,
leur attention sur une
lnvention s-cientifique
susceptible de bouIever- DO28MAI1918 décomprimé) et Plagne (structure recon'
nue sans hydrocarbures) : dans ces deux
cas-IA également, Ies réponses furent
et 15 juin 1.977) A 1'« Union des Banques
Suisses ».
En cas de déeouverte de ~trole au

a
. sec la recherche eorrectes (c'est-A-dire presence d'une cours de cette première pé riod e, une

nSON·
~troli~re. faible quantité de gaz, et absence rémunération compl~mentaire serait servie
., Un inventeur beige, le d'hydrocarbures). à Fisalma, mais eile restai t A définir en
..

re
Comte Alaln de (En reconnaissance terrestre) A Lan· fonetion des résultats obtenus, l'article 6
VILLEOAS, avait mis nemezan, le procéd~ B détecte A 100 se contentant d'affirmer qu'« Elf-
au point des appareils mètres prh le niveau de la bifurcation. A Aquitaine et Fisalma détermineront en-
permettant de « voir » Bonrepos, le procédé B retrouve Ies deux semble un montant équitabie de eette
sous terre, jusqu'à

APPliCAIiON. coucheli d'huile et fournit une mesure rémunération, ainsi que les modalités de

d
plusieurs milliers de exacte de la position des cuvelages paiement ».
m~tres de profondeur, métalliques reliant le glsement à la sur- Mais surtout de part et d'autre on
et d'identlfier à coup face. » s'engage à observer le secret le plus ab-

An
sOr des matières d'une Aussl peuvent-lIs condure : solu tant sur l'accord lui-mème que sur le
import ance économique consid~ra·· «Les possibilités qualitatives des procédé et les expérimentations, au point
'. . ble : gaz, ~trole, eau, certains. mine- procédés A et B nous paraissent étonnan- que Fisalm;l se fait meme reconnaltre un
rais. Aucune précision n'~tait donn~e Le . président de l'ERAP, M. tes et apportent une mutation dans les droit « d'agrément (...) sur tous les
sur la nature des phénomènes physiques GUILLAUMAT, fit préparer dans le plus techniques de prospection. membres du personnel Elf-Aquitaine qui
ainsi apprehendés, ef la théorie scien- grand secret un prograrnme d'expérimen- Leur emploi demandera naturellement interviendraient dans l'exécution de l'ac-
tifique susceptible de les expliquer. A tations dans le Sud-Duest par une équipe lIne adaptation, ainsi que la déter- cord », (ar1.7 protection du secret) et qu'e
plus forte' raison, on ne pouvait fournir restreinte, de haut niveau, comprenant mination des Iimites techniques que nous « les deux parties refusent le principe de
M. Gilbert RUTMAN, Directeur Général
le moindre renseignement ni sur la
technologie mise en reuvre, ni sur les ap-
pareils utilisés.
Mais le groupe en question, qui
de la branche Exploration-Production,
M. Paul ALBA, Directeur de l'lnfor-
matique, M. Maurice JEANTET, Direc-
ci ne connaissons pas encore, notamment en
matière d'évaluation quantitative ».
Le President Guillaumat, considéra.,·
toute procédure judiciaire» en cas de
litige (ar1.8 entente et arbitrage).
Enfin, les signataires « insistent sur le
d'une part le bilan des essah, d'autn· fait que leur accord est conclu dans un
teur de la Mission France (ExpIoration- . part la qualité des personnalii.és et des
ic
finaneait les travaux et essais de M. de esprit tout particulier de coopération » et
VlLLEGAS depuis 1969, affirmait avoir Production) et M.. Claude FABRE, Direc- intérets financiers qui soutem·jer.t M. de conviennent de « rechercher en commun,
obtenu des résultats récllement surprenants teur du Domaine Minier. Villegas, décida de signer pour une en temps utile, la meilleure manière de
d'abord dans la recherche de l'eau, en période d'un an un accord ave~ la société consolider les résultats du travail effectué
Les premières
.R
1972-1973 (en Espagne), i-mis dans la FISALMA et M. de Weck, .Président du au cours de la période de validité de l'ac-
prosp:.ction des hydrocarbures. En 1974- consei! d'administration de l'Union des cord ».
l.
1975, des campagnes aériennes s'étaienl Banques Suisses, agissant es-qualités de D'ores et déjà est constituée une
\.
déroulées en Europe, au Bré.il, en
Afrique du Sud. On avait décelé des.
démonstrations fondé de pouvoir de la société Fisalma
S.A Panama, ce qui fut fait le 28 mai
société simple de droil suisse
- équivalent de nos associations « type
possibilités de « gisement » en Irlande, en Le programme de reconnaissance 1976 à Zurich. 1901 »- mais non déclarée, associant M.
vv

\.
Suisse. aérienne prévoyait le survol de sites où Le 2 juin 1976, le Président de la Philippe de Weck,. Président, M. Pierre
En Afrique du Sud, le « gisement » l'ERAP connaissait l'existence de petits République fut informé, lors d'une visite Ouillaumat et M. Alain de Villegas, afin
,. découverl par le nouveau procédé n'avait gisements d'hydrocarbures : conjointe de M. Guillaumat et de M. de donner aux parties intéressées une.
malheureusement pu elre atteint par un • LANNEMEZAN (gaz) Pinay, des perspectives que paraissait struclure de rencontre et de discussion
/
premier forage: les évaluations de - BONREPOS (huile) ouvrir le nouveau procédé de prospec- plus large.
rA

profondeur n'étaient pas encore assez - CASTERA Lou (huile) tion, «réalisation technique extraor- L'ERAP s'acquitta de ses obligations
précises. Mais l'inventeur avait donné - BAZORDAN (gaz) dinaire don t quatre directeurs de la financières aux dates prévues, par le
d'autres preuves de la valeur de son Pour le procédé de détection à terre, maison avaient pu éprouver les résultats canal d'une société domici1iée au
procédé. Le résultat (négatif) de deux deux sites furent présentés à l'épreuve : dans le Sud-Ouest pendant huit jours», Liechstenstein, Sidana Establishment,
forages qui étaient en' cours dans. un • Lannemezan, « forage à grande et des modalités de « l'accord que le mise à sa disposltion par l'V.B.S .
autre périmètre avait été annoncé à profondeur ayant présenté un important groupe Elf-Aquitaine a signé le 28 mai, à L'U.B.S pretait à Sidana les fonds
l'avance par M. de Villegas ; des tests sur incident, entrainant une bifurcation » ; Zurich, avec le Président de l'Union des . nécessaires gràce à des dépots d'égal
Banques Suisses se portant fort pour d,.
pe

l'importance de certaines mines d'or, - Bonrepos, «gisement composé de montant d'une filiale du groupe, la
dont l'une faisait encore l'objet deux couches d'huile superposées ». groupes techniques et financiers ». II fut SOCAP NH (4), qui disposait d'une
d'estimations, s'étaient révéJés exacts; Les essais auxquels l'ERAP donna le exposé que des protections extraordinaJres trésorerie importante, de sorte que rien
enfin, une autre expérience sur une Zone nom de code « opération Aix» (3), se devaient etre prises pour assurer le seeret n'apparut dans les comptes de l'ERAP
de stockage souterrain d'hydrocarbures déroulèrent entre le 30 avril et le 7 mai de l'accord et des opérations, conduisant ou de la S.N.E.A. et que les autorités de
avait été jugée réussie par les experts 1976. . l'ERAP à «méconnaitre les obligations tutelle administrative et financière
gouvernementaux Sud-africains qui Le dispositif aéroporté A - que les in- de controle administratif et financier et ignorèrent tout de l'opération.
étaient seuls à en connaltre les données. venteurs baptisèrent « Delta» - permet- de controle des changes » jusqu'à ce que,
a

Aussi proposait-on à l'ERAP de faire uri tait la prQspection à grande altitude (5 à comme on l'espérait, « l'entente avec
essai, sans bourse délier, et de se décider
au vu des résultats.
7 000 mètres) ; il fonctionnait en principe
à la verticale, et signalait par· un
l'inventeur et ses parrains financiers
(puisse elre) consolidée et étendue. »
Les campagnes
pi

Pourquoi s'adresser à une entreprise Le Premier ministre fut à son tour in-
pétrolière extérieure 1 C'est que l'inven-
tion paraissait sinon lotalement au point,
« couinement » sonore plus ou moins in-
tense. la présence d'un gisement
d'hydrocarbures. A l'époque, l''appareil
formé le 8 octobre 1976. de prospection
du moins suffisamment établic, et qu~ le Delta ne donnait aucune image ex- En raison des délais nécessaires pour
moment était venu de passer à une ex- ploitable.
Le contenu de l'accord aménager et équiper le DC-3 loué pour la
co

ploitataion à grande échelle, avec les L'appareillage B - baptisé circonstance, l'utilisation du procédé ne
moyens humains et matérìels, les con-
naissances techniques, le métier des
professionnels de l'industrie pétrolière..
« Oméga » - était un dispositif de
reconnaissance de détail au sol donnant
des images fixes (en noir et blanc) sur
de mai 1976 fut commencée que dans la deuxième
quinzaine de juin 1976 par des survols
Delta dans la région de Lacq (30 heures
une petite console de visualisalion. Les L'article donne au. groupe Elf- de vòl environ entre le 22 et le 29 juin).
Aucun compte-rendu détaillé ne fut,
Pourquoi l'ERAP? observateurs n'avaient évidemment pas
accès à la parti e essentielle,
soigneusement dissimulée aux regards sous
Aquitaine <<l'exclusivité d'emploi des
procédés Delta et Oméga pendant un
an », ou, plus exactement, « pendant une
semble-t-i1, établi, mais de nombreux sites
intéressants furent décelés, ce qui incita le
Maltre Jean VIOLET, ancien avocat au une tente, mais seulement à la console période de douze mois de travail effectif groupe pétrolier à prendre un permis de
barreau de Paris (I), conseil juridique du (placée à quelque distance dans une dans des conditions normales d'emploi du recherche sur une structure anomalique
groupe financier parrain, et qui était de camionnette). A l'aide d'un crayon personnel et des matériels » ; mais l'usage autour de Montegu1.
longue date en relation avec l'ERAP, magnétique, l'osé sur tel ou tel point de meme des procédés et des appareils reste
faisait valoir que la chose n'allait pas de l'image d'un « gisement», i1s pouvaient l'affaire de la société Fisalma. Celle-ci Après un mois de repos, une nouvelle
soi, que les divergences. existaient au sein interroger l'appareil sur trois paramètres i s'engage à fournir les équipements scien- campagne aérienne, plus importante et
de ce groupe (où figuraient des intérets profondeur (en mètres), épaisseur du ti fiques et les personnels nécessaires à la destinée à couvrir systématiquement l'en·
italiens, espagnols, etc.), mais qu'il y gisement (en mètres),· teneur en hydrocar- mise en reuvre des procédés, et Elf- semble de la Mer d'lroise et de l'off·
avait précisément une chance à saisir bures (celle-ci notée seulement sur une Aquitaine, les fra'is de campagne shore breton, eut Iieu du 3 aont au' IO
pour la France. M. Antoine PINAY, ap- échelle arbitraire allant du plus léger au (Iogement, nourriture, voyages, septembre (plus df: 50 heures de voi).
pelé en renfort, défendait la meme cause. plus lourd). Après traitement infor-' déplacements), ainsi que les 'moyens de L'ERAP était représenté par M. Maurice
Il fallait faire vite, sous peine de voir matique, le décodeur donnait une réponse transport et de travail aériens, terrestres JEANTET et par M. Paul ALBA,
l'invention partir vers d'autres pays. On immédiate. ou maritimes. désormais chargé de diriger sur le pian
parlait d'Exxon. Les représentants de l'ERAP furent L'exclusivité d'empioi s'étend à toutes technique l'ensemble de « l'opération
stupéfaits de la qualité et de la précision les possibilités techniques des procédés,. Aix» (S). Celui-ci se montra inquiet puis
Si l'essai était jugé satisfaisant par les
experts de l'ERA P, on fonderait une
société que le président de l'Union des
des résultats. Leur rapport, qui ne fut
consigné par écrit que le 30 mai, en
témoigne:
essentiellement la recherche des' hydrocar-
bures liquides et gazeux et, dans toute la
mesure du possible, la recherche des
plutot artisanales de l'inventeur et '*
critique devant les méthodes de travaiI

équipe: déréglage des apparcils, retards '


son
Banques Suisses (2), M. Philippe de (Lors du survol des quatre sites de minerais. incessants, absence de toute rigueur scien-
WEG(, personnalité de premier pian, Lannemezan, Bonrepos, Castera Lou, et Selon l'article 5, « en contrepartie de tifique dans la conduile et le suivi des
présiderait en pcrsonne. Bazordan). l'exclusivité accordée et des services ren- travaux.

12 LlBE!{.4TION MERCREDI4 JANVIER 1984


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-,
les équipements Delta et Oméga. Le tions cie champs magnétiques. lignes élec-
Les moye1is humains dMouanement se faisait habituellement
à l'aéroport de Beauvais.
triques. etc..) Les réglages dans la période
qui précède une mission semblent très
Les nouveaux procédés et les appareils . délicats; chaque fois. les inventeurs ont
L'éciuip~ techniqu~ de Fisalma com- Delta et Oméga étaient mis en reuvre par beaucoup de mal à retrouver une efficaci-
prenait,. outre le Comte de Villegas lui- · les {nventeurs « dans des conditions de té optimum (...) Enfin les appareils sont
mème. son fils. Tanguy. simple aide secret rigoureux»•. non seulement vis-à- sujets à des pannes mineurs fréquentes.
opérateur. M. Philippe HaIleux. pilote en vis de I·extérieur. mais plus encore à .• ou graves parfois.» .
mème teinps qu'homme de confiance de l'égard des représentants d·Elf-Aquitaine.

a
M. de Villegas. ef M. Aldo Bonassoli de - La troisième porte sur la précision
ne leur pennettant pas de « connaitre et la' reproduttivité des résultats obtenus
nationalité italienne. qui travaillait depuis autre chose que ce qui nous a été dit ou
plus de quinze ans auprès de M. Villegas. par les procédés VDS. Avec l'apparei!
que nous avons .pu apercevoir. c·est-à-· Delta. si les images obtenues d'un mame

re
Prhenté par celui-ci comme un dire peu de choses jusqu·ici». (Rapport « Alnsl prlt fin
exécutant. son « mécanicien de génie ». il site au cours de plusieurs missions dis-
de synthèse de la « Section Géologie » - . tinctes sont très comparables et pennet- l'aventure qui deVJIIt
apparut très vite .comme le véritable Elf-Aquitaine - septembre 1977). Et, donner à EIf·
maitre d'reuvre des procédés Delta et tent d'identifier la fonne d'un gisement
· plus loin. le mame rapport évoque « l'ap- Aqultalne slnon la
Oméga: seui capable de monter les ap- donné avec certitude (la « chauve~souris » mllitrlse du monde.
pareillage dont nous ne pouvons voir. et

nd
pareils. de les régler.· de les faire fonc- de Lacq. la « salamandre» de Montegut. au moln! du
encore depuis peu. que les racks de com- etc...). « la localisarion des gites à terre
tionner. de les réparer et. au laboratoire 80us-sol »
mande et les écrans.l .. » est actuellement précise à 8 ou lO kilomè-
de Bruxelles. de les améliorer sans cesse. En effet. à bord de l·avion. seuls les
Un peu plus tard. il s'y adjoignit un tres près. et en mero à 14km, voire un
cadrans et les boutons de commande ex- peu plus».
autre pilote (beige). et un mécanicien. . térieurs étaient visibles. et les techniciens.
M.. M...... de nationalité française. En ce qui concerne les indications' de
SNEA n'avaient d'autre rtlle et d'autre

iA
Enrin. la fille de M. Villegas nature. de profondeur. d'épaisseur et de
possibilité que de suivre les images qui' teneur. leur précision. mesurée par rap-
était le· plus sOl.\.vent présente lors des apparaissaient sur un écran de visualisation.
campagnes de prospection. port aux gisements connus d' Aquitaine,
Les . conditions dans lesquelles s'était
A- terre, le déchargement. la mise en
piace et le réglage des appareils étaient
varie suivant les paramètres: « très con- Liste des personnalités reflcontrées
déroulée la campagne de la Mer d·Iroise· venable» pour la nature des hydrocarbu-
Wbparl'~u~Thal~: ~~~~ res, « un bon ordre de grandeur» pour
incitèrent le groupe Elf-Aquitaine à d'entre eux, qui émettait et/ou captait les M. ALBIN CHALANDON. Président de
détacher à titre permanent l'un de ses la profondeur, à quelques centaines de l'Erap (1977-1980) Président de la SNEA
géologues pour préparer. suivre les
missions, aider surtout les inventeurs à
mystérieux rayonnements. était toujours
placé sous une tente. dont il ne fallait
s'approcher à aucun pm. car il y avait
c
mètres près. tanttlt par défaut. tantot par
excès, « tout à fait fantaisiste» pour les
teneurs. Les épaisseurs. elles. « s'écar-
M. PIerre GUILLAUMAT. aneien
Président de l'ERAP et de la SNEA
interpréter les résultats obtenus. danger à .intercepter le rayon .. L'équipe-
ic
M. M...... géologue confirmé. qui tent notablement » des épaisseurs réelles. M. Gllbert RUTMAN. Vice-Président
ment de visualisation. était placé à quel· Avec l'appareillage Oméga. les images de l'ERAP el de la SNEA
représentait le Groupe en Suisse (il est que distance. dans une carnionnette de
lui-meme· de nationalité suisse).· fut af- en pian conservent une forme aisément M. . Pierre MICHAUX. Secrétaire
location ; là aussi Ics géologucs n'avaient reconnaissable: les variations « restent Général de la SNEA
fecté à cette tàche (6) en octobre 1976.
.R
le droit que de regarder l·écran. . mineures à l'intérieur d'une meme mis-
Un deuxième géologue. M. M . De toute façon. les missions étalent M. Jacques BONNET DE LA TOUR.
vint le rejoindre en juin 1977. non sans sion » ; d'une mission à l'autre. les con- Directeur financier
généraIement .brèves. surtout les campa- tours du gite et la .position des satellites
provoquer chez M. de Villegas un vif gnes de prospection terrestre (mission M. Paul ALBA, Directeur des Energies
mécontentement..' varient mais « dans ~e faibles propor-
Oméga). Pour un site donné. on détenni- tions ». Dans les profils. les images sont Nouvel1es (DIENIC)
A partir de novembre 1976, un dossier nait une, deux. parfois trois « stations de de plus en plus détaillées, et le pouvoir M. Maurice JEANTET. Directeur de la
vv

technique détaillé put donc etre établi à visées »;: sur une station. chaque visée ou
l'issue de chaque campagne, et un rap- séparateur de l'appareil va. en s· arriéliorant. Mission France
série de visées ne prenait guère plus d'une mais « des distorsions importantes subsis; M .... Directeur P.S.A.
port de synthèse, régulièrement dressé. heure ou deux.
Entin, le responsable des problèmes de tent, comme si l'image composée était, M. Adjoint au Directeur des
sécurité au sein du groupe, par nature, déformable». Comme en Energies Nouvelles
M. ..., avait été chargé person- Delta, « les profondeurs donnent un bon
rA

nellement. dès les premiers essais de mai Résultats obtenus ordre de grandeur. tandis que les épais- M. ... ancien chef du Service de la
1976, tout à la fois de la préparation seurs supportent une erreur importante. Comptabilité
logistique des campagnes '(réservation En définitive. « la version Delta. aéro- M géologuè
d'hotels, location des véhicules, etc...). de Au .total. sous le régime de l'accord de portée. pennet la sélection de zones favo- M.· géologue
la protection. du s'ecret et de la sécurité mai 1976, ont été faites : rables à la prospection. dans l'aménage- M physicien
des personnes. Par la .force des choses. et - 16 missions Delta ment du domaine minier. mais elle ne
I vu le caractère de MM. de Villegas et - 14 missions Oméga (cf. liste jointe doit pas atre utilisée directement pour - autres personnalités
en annexe) l'implantation de forages. étant donné
pe

Bonassoli. son ròle s'élargit souvent sur


le pIan des rapports humains entre les Elles se sont toutes déroulées en Fran- l'incertitude de localisation et d'échelle... M. Jean-Yves HABERER. Directeur
deux parties intéressées. ce, sau f un survol rapide au large de Sa version Oméga est l'outi! approprié du Trésor
Afin de donner une base administrative l'Espagne (Cote Cantabrique) voulu par pour localiser le gite au sol et pour avoir M. Jean-Plerre CAPRON. Directeur
et financière à l'opération. tout en main- M. de Villegas. et une mission en Suisse une idée raisonnable de la succession des des Hydrocarbures
tenant le secret nécessaire. le groupe Elf- (Linden) pour régler un nouvel apparei! terrains et de leur configuration tectoni-
Oméga à images couleur. que. Avec son aide. des implantations de M. Jules HOROWITZ. Directeur de
; Aquitaine. eut recours à l'une de ses
I filiales suisses. la société UNINDUS. qui A l'exception des deux premières mis- forage peuvent etre décidées. Les opéra- l" nslitut de Recherche Fondamentale du
Commissariat à l'Energie Atomique
a

I était tombée en ·sommeil. A compter du


sions Delta (Lacq. juin. 1976 et Mer tions' Oméga étant délì'cates et de mise en
. ler octobre 1976. le Bureau de Paris d'Iroise, aoGt-septembre 1976). un dossier reuvre lente. il y a là une Iimitation de la M. Bernard PERRIN. Chef de' la
- bientot transformé en Etablissement de technique fut établi par la « Section Géo- méthode qui ne pourra etre levée qu'en Mission de Controle
logie » sur chaque campagne. son dérou- multipliant appareils et équipes ». Me Jean VIOLET
pi

plein exerCice - put fonctionner dans 'ses


propres locaux •. avenue Franklin- · lement. ses résultats. dossier qui com- Ceci dito « la qualité des informations
Roosevelt. Doté d'un directeur en la per- . prent notamment les documents cartogra- reçues par les appareils est bien évidenl-
sonn~ de· M. M...... et d'une secrélai-
phiques et géologiques utilisés pour pré- ment d'un intérat extraordinaire», et les
're à mi-temps. UNINDLiS prit en parer la mission et les photos PolaroYd du auteurs du rapport de septembre 1977
co

charge. pour le compte d·Elf-Aquitaine. sous-sol prises au cours de la mission, s'estiment en droit de conclure que le
loutes les dépenses qui lui incombaient en interprétées et commentées. procédé V D' S est « indubitablemcnt (I) qu'il a abandonn~ en 1975 pour raison de sant~.
Un premier rapport de synthèse -' adapté à l'exploration des couches du (2) L'Union de Banques Suisses (UaS) esI le deuxiè-
vertu de l'accord de mai 1976. Seuls les me grollpe bancaire suisse. Fail exceplionnel, dans les
frais de location de l'avion furent sup- · « Le procédé VDS. Bilan des premiers sous-sol». et, plus 10in; « l'invention, milieux bancaires zurichois, l'homme qui venail d'ac-
porlés par I·ERAP. résultats. octobre 1976 - septembre bien que tout à fait extraordinaire, souf- cédcr en 1976 à la pr~sidence de l'UBS ~tait un
'1977» - fut établi en septembre 1977. fre de défauts de jeunesse importants qui francophone - de surcroil très francophile - et un
- La première constation de ceux qui en limitent I;utilisation ». calholique.
Les moyens matérie!s et ont suivi toutes les campagnes est que les Le rapporteur de la Cour. qui a con- (3) Le~ dépenses concernanl les frais de mission des
représentants de l'ERAP furenl prises en charge par
techniques . 'conditions de travail et de colleboratlod sulté les' dossiers techniques de 1S mis- la SNEA, avant d'èlre rtlmpuI~es en fin d'exercice. à
• . . avec les Idventeurs sont dltrlclles et ne sions de cette période. peut attester le une filiale suisse du groupe, la soci~t~ UN1NDUS,
pennettent pllS d'avadcer aussl 'vlte qu'lI . carac'tère spectaculaire des résultats obte- qui oevail devenir le supporl de J'opération pour Elf-
Pour les mlssions de l'année 1976. un seraH souhaltable: inventeurs « trh nus: les photos Polaroid isolées ou as- AquilAine. La lcealion de l'avion - un DC 3 - el
son am~nagemenl furenl pay~s par l'ERAP.
avion DC-3 - celui-là meme qui avait Jaloux de leur secret». impossibilité semblées pour reconstituer l'image d'un (4) La SOCAP-NH, qui a son siège aux Nouvelles
servi aux premiers essais - fut loué au d'obtenir la moindre information ni sur le site. soit en pian soit en coupe. pennet- H~brides. cenlralisail à l'~poque loules les opéralions
mois par l'ERAP à une 'Compagnie pri- procédé scientifique, ni sur Ics appareils•. ni tent de voir distinctement non seulement de négoce de pétrole brut pour le compte du groupe
vée de Toulouse, UNI-AIR. et aménagé ·sur la. chaine de calcul «( qui pennet.· une succession de couches géologiqucs, Elf-Aquitaine. C'est une filiale à 100.,. de SOCAP
Limited - qui a son siège à Jersey - elle-mème
selon les besoins des inventeurs. Les pilo- · sous des conditions qui paralssent très mais tel ou tel puits. ancien ou en cours filiale à 100.,. de la SOFAX, filiale à 100.,. de
tes de la compagnie convoyaient l'appa- Iimitatives. d'arriver à l'identification de de forage, qui les traverse: le change- SNEA. Le rO\e de la SOCAP NH est aujourd'hui
reil . entre la France et Bruxelles. mais · certains couches du sous·sol - eaux sou- ment de diamètre des tubages. les sabots. assumé par une nouvelle filiale de SOCAP LTD,
lors des missions Delta. les pilotes belges terraines. hydrocarbures et houille. sei. les cimentations sont parfaitement recon- cOllslitllés en 1979 aux Bermudes: SOCAP Inter-
de Fisalma étaient seuls aux commandes. quelques minerais - en fonction de la naissables meme pour le profane. La national LTO.
(S) TOlll en conservanl des fonclions de Direcleur de
Au ·début de l'année 1977. fut utilisé profondeur »), « méfiance exacerbée des comparaison avec les données rélles acn- l'lnformaliqlle au seln du groupe. 1\ ne pouvait donc
exc1usivement un Fokker-27. appartenant inventeurs ». etc... nues des géologues et foreurs d'Elf- se consacrer à plein lemps à sa mission secrèle, ne
à la Compagnie Européenne de Recher- . - La deuxième est que « la tccbdolo- Aquitaine (généralement jointes au dos- serail-ce que pour ne pas donner l'éveil à ses collabo-
ches (C.E. R.). que M. de Villegas avait gle des apparells semble fragile». Les sier technique) fait apparaitre l'exactitu- ralems. Celle ·silualion. dura jusQu'à iuin 1978. où M.
fondée à Bruxelles pour I·occasion. appareils sont des « prototypes qui se de. la précision de l'image photographiée. Alba dcvinl orriciellcmenl Pré~idenl o·UNINDUS.
(6) Pendanl le dernicr Irimcstre oc l'année 1976, M
·Ainsi l'équipe Fisalma, pilotes et tech- dérèglent facilement ; i1s sont sel1sibles à Ainsi. lors d'une séance de démonstra- M... ne fil que se joindre aUlI missic,"s de d~tection
niciens, et bientot les géologues de de nombreuses influences extérieures tion faite en décembre 1976 à l'intention sur I~ Icrrain. A partir de 1977, il s'étahlil à Bruxelles en
l'ERAP pouvaient décoller de Bruxelles (conditions atmosphériques. nuages. gi- des plus hauts dirigeants d·Elf-Aquitaine. pcnllancnce, ne rejoignanl son dOlllicile près de BAie
pour chaque nouvelle mission, emportant vre. altitude. présence de ferrailles. varia- une visée fut faite en Oméga sur le puits Que le ,,·cck-end.
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. (ancien) d'Agassac: Ies photos du puits .·130m pour le sabot du casing 9 5/8 ». forage entra en Instrumentation pour une gisement de C L U IDI. Mais le forage,
et du tube, qui figurent dans le dossier Bref, « l'ensemble des décodages est co- période de trois mois. Après repèchage implanté à Lacassagne, au sud de CLU
technique, sont en effet saisissantes: dé- hérent et d'une précision très convena- partie il étaitreparti en déviation à partir 101, eut un résultat négatif. .
. viationdu puits à 2.99Om, pertes' de ble l); . de - 4.998m le 26 mai (Iaissant un « pois- Pour l'implantation de CLU 102, dont
ciment etc••• Le forage continuant de progresser, son» entre - 5.093 et le fond). Le lO le principe était arrèté dès le mois de
.mais sans rencontrer le moindre indice juin, à • 5. 116m, nouveau blocage, nou· novembre 1976, les résulta!! des précé-

Les forages pétrolier, on décida une quatrième mis-


sion Oméga sur le site de Montégut, afin
de confirmer que l'òbjectif avait bien été
velIe instrumentation, le repèchage est
réussl après 23 jours d'effom.
Début aoOt, le forage se trouvait vers •
dents forages, les profils sismiques les
plus récents et toutes les donnécs de la
géologle 'et de la géophysique c1assiqucs
probatoires dépassé et qu'on ne pouvait en attendre 5.400m dans des terrains toujours diffici- paraissaient imposer un point situé au

ea
de nouveaux. Subsldiairement, « il était', les avec risques d'éboulement et de coin- Nord-Ouesl de CLU 101 (à I,Skm envi-
demlmdé de prévoir une nouvelle implan- cements nouveaux. C'est alors que fut ron), comme en témoignent Ics notes
Montegut tation de forage mettant de notre cOté les décidée une deuxième -mission Oméga, internes de la SNEA (P) qu'a pu consul-
chances maximales. Or, l'étroitesse et l'al- qui se déroula du 9 au 14 aoOt 1978. 'ter le rapporteur de la Cour.
longement du gite étant des obstacles « Les plans obtenus sont confonnes Mais le voI Delta de juin 1977 situaitle
A la date, de rédaction du premler sérieux à un bon positionnement du fo- aux plans de la première mission Omé- site plut3t à l'ouest du' puits CLU 101.

dr
rapport de synthèse venait pourtant de rag~, il fallait préClser le plus possible la ga... Dans deux des profils, le sondage Une mission Oméga fut envoyée sur le
, s'achever - sur un échec - le premier cartographie du gite », Z U I apparait avec la fourche de la terrai n du 15 su 21 décembre 1977, pour
forage probatoire entrepris par S.N.E.A. La mission eut lieu les 12 et 13 septem- déviation et le « poisson» décelable.. » délimiter le gite et détennincr le point
(P) sur le « gisement» de Montegut, bre: elle confinne que le fornge avait Malheureusement, Ics diverses tentatives d'implantation du nouveau forage. A"U vu
dans le Gers, , « découvert » dès juin 1976 « manqué de peu son objectif», mais de décodage et de correction des données de ses conclusins, il fut décidé d'iplanter

An
par le procédé VDS, puis étudié par une échoua à préciser la position et « l'orien- brutes destinées à préciser la profondeur CLU 102 à 1.3 km au, Sud-Sud-ouest de
mission Delta le 12 décembre 1976, suivie tation exactes du gite principal - « faute réelle des séries stratigraphiques et du CLU 101, conti'avis des techniciensde la
d'une campagne terrestre du 15 au 20 de temps », disent les géologues dans leur gisement eurent moins de succès. « Les SNEA (P). Cette fois encore, les photos,
décembre 1976. , rapport technique. ' correctifs à apporter aux cotcs brutes de notamment les profils, étaient saisissan-
Les images et les précisions recueillies Le forage fut' arrèté le 20 septembre décodage ne sont pas nég1igeables et peu· tcs : on y voyait le puits CLU IDI, avec
amenèrent les dirigeants du Oroupe Elf- 1977 à 4.483 mHres, dans la fonnation vent atteindre, et mi!me dépasser, le mil- les pertes cimentécs (vers - 2.400) , et la
Aquitaine è décider dès le mois de dé- anhydrique du Lias inférieur, sans avoir lier de mètres pour une profondeur de base du puits.
cembre le principe et le point précis d'im- rencontré de traces d'hydrocarbures. En 5.500 mètrcs, soit 20 0/0. Ceci semble Lcs travaux de forage commencèrent
plantation d'un forage (7), contre l'avis
de tous Ics techniciens de la S.N.E.A.
(P). Le « gisement» ~n fonne de Sala-
mandre, devait avoir une taille approxi-
revanche, il a encore rencontré, au-
dessous du niveau àhydrocarbures atten-
du, plusieurs couches de sei qui n'étaient
pas prévues par l'Oméga. ci toutefois une extrémité difficile è attein-
dre. En restant réaliste, les images de la
mission Zulu I ayant montré la présence
d'huile et de gaz, et non un gite de gaz
donc le 28 février 1978. A la mi-mai, on
approchait de l'objeetif, situé par les in-
venteurs vers • 3.000 mètres.
Une deux1ème mission Oméga partit
ic
mative de 9 km sur 1 km, et l'accumula- sec (méthane), on est amen~ à seule- sur le terrai n courant mai. La forme
tion d'hydrocarbures se situer entre 3800 • ment corriger la cote de 5.600 1 5.65Om caractéristique du gite (en poire) est bien
et 3900 m de profondcur, . .' Zululand prévue pour l'arrivée dans le gite et à la retrouvée, avec des modifications mineu-
Le lieu d'implantation avait bien en- porter è • 6.000m ». (dossier technique res par rapport aux images antérieures.
.R
tendu été fixé au milieu A peu près au, mème moment où était Zululand Il). CLU 102, apparait nettement sur les pro-
du « gisement » supposé, mais dès le lancé le forage de Montegut, en janvier- On continua donc. Début octobre fils avec tous Ics incidents de forage:
deux1ème mission Oméga (17 - 20 jan- février 1977, le groupe Elf-Aquitaine dé- 1978,Ia cote 6.000 était dépassée, sans pertes de boue vers 2.700m, cimentation
vier 1977, puis début février), utilisant' cida d'entreprendre un deuxième forage etre sortides ,basaltes dans lesQuels on du tube de 7 è 2.936m... Le fond du
une nouvelle station de visée à 4 probatoire en .Afrique du Sud, bien éprouvait les plus grandes difficultés puits se trouve à proximité immédate de
kilomètres du chantier ,de forage, il ap- (éboulement, manque de puissance au la couche' d'huiJe,. mais ( réduite en
vv

qu'aucnne mission Delta ou Oméga n'y'


parot que le, forage se situait bien sur eut éM faite dans le cadre de l'accord fond). Le 4 octobre, le forage coinçait è épaisseur, car à cet endroit, on semble
l'accumulation d'hydrocarbures. avec Fisalma. 6.083,5 mètrcs' et l'instrumentation seré~ ètre en bordure du glsement» (dossier
mais « près de sa bordure» • La tcetonique· Mais, avant 1976, Ics inventeurs, ap- vélait d'cmblée très délicate; l'appareil technique Castera Lou IO. Ainsi, uen
salifère est considérée comme « responsable puyés par le groupe financier parrain, de forage se trouvait à cette profondeur à fois de plus, on était passé juste à cOté.
de la forme assez complc:xe du réservoir là avaient déjà entepris, des travaux de pr05- la limite de ses possibilités. Le 24 mai 1978 le forage était arri!té •
rA

MooIrgut»" Tout de mCme, le « gbcmmt » pection qui montraient l'existence d'un D'où une nouvelle mission Oméga ~ 3.311 mètres. Le puits fut bouché et
CIt Dm Ià,' à ~ - 3991 ~ de pro- « gisement» à - 4.600 mètres dans le Zululand III, du 24 au 29 octobre. Lcs abandonnée..Sans doute avait-on rencon-
fondeur, il a plus de 8 kilomètres de long ,~assin crétacé du Zululand, près de Santa images sont aussl bonncs qu'en aoOt (fo- tré Quelques bouchons gazeux entre 2709
et plus d'un kilomètre de large. Lucia. rage dévié avec le poisson dans l'ancien et 227im, puis entre 3052 et 3081, mais
Finao(lt 1977, le forage avait atteint Cette zone, couverte par le permis oc- troll· et les cimentations) et les cotes dc rien Qui corresponde aux prévisions
4.100 mètrcs, dépassnnt largement l'olr troyé à Zululand Oil Exploration (Z O points caractéristiques sont d'une préci- d'Oméga.
jectif initial, sans rencontrer d'hydrocar- E), avait déjà fait l'objet de nombreux sion troublante: le fond du trou est Il convient de préciser que la SNEA
pe

bures. Une nouvelle mission fut rapide..: travaux d'exploration de 1962 è 1968 par donné è 6.079 - 6.080 sur une réalité de (P) entreprit quelques mois plus tard un
ment organisée pour contrOler la position ZOE, en 1968 et 1969 par GULF et, 6.083,5. Quant au gite, il est désormals nouveau forage - Castera Lou 103 -
du forage par rapport au « gisement » depuis 1970, par ZOE et la SOEKOR. attendu vers • 6.200m, Conclusion: « Il implanté ceUe fois selon Ics données de
annoncé, en utiHsant à la fois le premier Tous Ics forages réalisés - 3 en 1964- semble donc nécessaire d'essayer de ré- l'lnterprétation géophysique, au nord de
apparei! Oméga noir et blanc, et un nou- 1965, '21 en 1971, 2 en 197, le dernier, Z soudre, dans les meilleurcs conditions CLU IDI (et eo dcbors do gite dinol plr
velOméga couleur (baptisé « Mirza» par H l, de 1974 à 1976 - s'étaient achevés l'instrumentation en cours, pour gagner Ics mhslons Omégl Castéra Lou I et m,
ses inventeurs). sans le moindre indice d'hydrocarbures, y les quelque 40 ou 50 mètres qui pennet- c'est-è-dire en amont de CLU 101, zone
Malgré divers incidents techniques compris Z H 1 qui avait été implanté en traient la confinnation définitive» (Dos- st~rile d'après les Images Oméga de dé-
ia

(Mlrza tombe CD panne), les résultats de la fonetlon des indications données par les sier technique Zululand III).' cembre 1977 et mai 1979.
mission sont considérés par la « Section procédés VDS. ' Le 13 d~cembre 1978, les difficultés Mi-février 1979, il rencontrait, comme
Géologie» d'Elf-Aquitaine comme « re- La Sorepmas; filiale du groupe Elf- techniQues devenant de plus en plus sé- prévu par la géophysique, le toit de la
marQuables» : les images sont d'excellen- Aquitaine en Afrique du Sud, passa avec rieuses - aucun progrès en 69 jours - Dolomie de Mano à 2.880ril avec de
p

te qualité, cohérentes entre elIes et avec la Zululand Oil Exportation un « farm in la décision fut prise d'abandonner le fo- fortes imprégnations d'huile. En définiti·
celles des précédentes missions... Le pé-
trole apparait en rouge sur fond bleu,
agreement », aux tennes duquel elle sup-
portait tous les coOts du forage, moyen-
rage.
On n'avait pu dépasser la cote 6.083m
ve, le puits a été équipé- et mis en pro-
duction (33m3/j initiaux).
I
co

bleu-vert. Mais, « finalement et très mal- nant une part de 90 0J0 de toute la pro- - 1.500m de plus pourtant que le forage Aussi les inventeurs décidèrent-i1s de '
heureusement, le sondage est passé ou est, duction issue de l'aire couverte par l'ac- Z H 1. Aucun indice pétrolier n'avait été faire une dernière mission Oméga sur I
en train de passer. à cOté du gisement. cord. recueilli. L'opération avait duré 596 jours Castera-Lou (26 février- 3 mars 1979). !
Faut-iI incriminer une déviation du fora- L'implantation proprement dite du fo- et coOté 109 ml1lions de francs. Fort heu- Sur Ics photos, les 4 forages de CLU 101,
ge? Elle n'est pas clairement apparente. rage fut faite par les inventeurs sans reusement, le groupe Elf-Aquitaine put 102, 103 et la cassagne sont « reconnais-
11 est plus probable qu'il y a un défaut participation d'Elf-Aquitaine à Skm envi- obtenir de Fisalma le remboursement des sables sans ambiguH~ d'après leur disposi-
de posl.tionnement relatif entre gite et ron au Sud-Est du dernier forage, ZH l, dépenses entrainées par le dépassement de tion réciproque et malgré Ics distorsloos,
sondage et que l'appareil Om~ga actuel fait dans la zone. l'objeetif initial, soit 18.980.000$ ou plus quelques autres, non identifi~s »...
(Mirza), plus pr~cis, rend mieux compte . Les travaux commencèrent le lO mai 'c'est-A-dire les trois quarts environ du mais impossible de situer le gite exacte-
de la localisation du gite» (extrait.. du 1977, avec comme objectif, rappelons-le, coOt total. ment, en raison de nombreuses distor·
dossier technique). 4.600 m~tres. Le '13 novembre, on attei- sions et de la variation des points pou-
Sur les profils verticaux, on distingue gnait la cote 4.445. Une mission Oméga vant servir de repères... » (dossier techni-
nettement le forage en cours, avec. ses.' fut envoyée sur pIace du -8 au 12 novem- Castera LOU que - Castera Lou 3).
cimentations ·de surface, la cimentation
du· tube de 20 à 251 mètres, le change-
bre pour confinner la position du forage
par rapport au « gisement » détecté anté- Un troisième forage probatoire fut dé-
~
(7) Comme le précise le Rapport d'implantatlon du
ment de diamètre du casting, la cimenta", rieurement.' Résultats : le gite a une for- cidé au début de l'année 1978, sur la foi forage Montegut, « le forage se situe dans un secteur
tion du tube de 13 5/8 à 1578m, la me d'os trapu, de 5.000 m sur 1.500 - le des indications données par le procédé d~jà reconnu por les foroges de :
cimentation la plus r~cente à 4.154m, forage en cours y apparsit bien placé au VDS. - Allassac/N"I et Il, à I J km au Sud-Quest,
etc... Mleux, une nouvelle coupe faite le· creur de la partie Ouest. Mais les profils - Polaslrou 101. , 11 \cm du Nord·Ouesl,
En effet; la mission aérienne Delta sur - Murel 102.':1 Y km :I ('Hsl.
lendemain, couvrant les mi!mes profon- montrent qu~ le gite (gaz à condensats), l'Aquitaine Sud de début juin 1977, avait Ces dirr~ren'ls puils ont exploré la série slratigraphi-
deurs que l'une de celles de la veille plus profond que prévu, serait atteint « montré» l',existence d'un gite dans la que jusqu" la base de Lia•. carbonal~ ». Mais JUSle-
« montre une reprise du forage l). La vers· 5.650 mètres et dépasserait 100 m région de Castéra Lou, zone déjà pros- menI, depui. le forage d'Agassac qui dale de 1958, la
qualité de l'image est excellente, comme d'épàisseur (8). « Ces données ont motiv~ pectée (pennis de Chalosse-Bigorre) et g~ologie c1as.ique cnnsid~rait ce .ecleur de Monlegut
le npporteur de la Cour a pu le constater' - . la décision de poursuivre le forage » (ex- comme sans inl~r~l. '
alors en cours de reconnaissance. Un (8l Sur toules les coupes. le forage en cours apporaft
, sur les photos du dossier.. trait du dossier technique Zululand l). . premier forage, Caslera Lou 101, exécuté ovec lo cimenlalion du demier lubage (sobOl du 9
Quant aux décodages qui ont été faits. Mais le 18 février 1978, è 5.345m, la du ler février au ler avril 1976, selon les 51H à -4. 102m). Mieux : le torage ayan! repns apres
pour mesurer la profondeur dc certains'· progression nonnale fut interrolTlPue par mélhodcs classiques, avait rencontré des la cimenlation. l'avanceinent est perceptible d'un jour
points remarquables de la coupe, « la une rupture du train de liges (due à indices sérieux d'hydrocarbures. (9). Un A l'aulre et esI marqu~ psr une trajn~e blanchAtre s'u-
comparaison avec les cotes réelles con- l'inndaptation des appareillages à· une' sondage d''appréciation eut lieu en mars- dessou. du tubage. , '
(9) Mis en production i1ans l'~t~ 1976. il produlsait en
nues montre de faibles écarts, ·atteignant profondeur non prévue initialement). Le avril 1977, afin de préciser l'extension du janvier 1978 quelque 30.000 m~lres cubes d'huile.

14 L1BERAT/ON MERCREDI 4 JANVIER 1984


---_.--------------.--_
.... Platinum Sponsor: .........-
.._-- _.._..Provincia
-'-_ di.. Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
' ' '

• -638

N.D : CapitaI et Slège soclal des sociétés cifées

de l'Economie, mais sans que celui-ci dut


UNION DES informé, signa le 23 juin l'arrèté « autori·

-fACenDD SIDANA
,;,,,., AMDEN
- -'"
BANQUES SUISSES sant l'ERAP à émettre auprès de l'V8S,
directement ou par l'intermédiaire. de
l'une de ses filiales directes ou indirectes,
un emprunt d'un montant égal à la con-
tre-valeur en dollars de SOO millions de

OD24JUlN1918 IERAP I francs suisses», Aux termes de J'article


,45, « le service de l'emprunt en intérèts,
amortissement, frais et aecessoires, est

l'."I~I

ea
garanti inconditionnellement par l'Etat
français «:

La ,convention de mai 1976 ne valait


UNINDUsl \
IFISALMA I Le 14 Juln, eut I1eu près de Zurlch, au
chafenlu de Volfsberg, (11), la slgnature
de l'accord entre la société Fisalma, re-
que pour un an, ou, plus exactement,

dr
pour une période de ~(douze mois de présentée par son Président, M. Philippe
travail effectif dans des conditions nor-
males d'emploi du personnel et des maté-
ISNEA r _ ,__ J.,. ., de Weck (mais il n'est pas fait mention
comme en 1976 de sa qualité de Président
de l'Union des Banques Suisses) et
riels», mais prévoyait que· serait recher- : .100 ETABLISSEMENT I
chés en commun, en temps utile, la meil-
rtJo

'L __ !A!~S ~ _ ~ I MISCHABEL I l'ERAP, représentée par son président,

An
leure manière d'en consolider les résul- ISOFAXJ M. Albin Chalandon, le Président Pinay,
tats. ainsi que Me Violet et divers autres
D'autre· part, M. Pierre OUILLAU-
MAT. atteint par la limite d'lIge, avait
quitté la Présidence de l'ERAP et du

ISOCAP LTD I
, personnalités (ecclésiastiques, notam-
ment) étaient aussi présent.
A cette occasion, avait été organisée à
groupe Elf-Aquitaine. M. Albain CRA-
LANDON fut nommé pÌlr décret Prési- l l'intention des princìpaux dirigeants du
dent de l'ERAP le S aoOt 1977 et désigné
(SOCAP NH] ISOCIETE PAVAN/' groupe (M. Chalandon, M. Guìllaumat,
M. Rutman, M. Uvy, M. Alba) une
comme Présldent de la SNEA par le
Consei! d'administration du 8 aoOt.

ci
Schéma des princlpales soclétés cltées dans le rapport
démonstration des possibilités de la mé-
thode Oméga, en visant successivement
un petit gisement de gaz situé à 25
ic
kilomètres (Markdorf) et un forage aban-
La missionconfiée SlDANA, ' AMDEN: Liechstenstein
(6.000 $)
M/SCHABEL : Suisse (100.000 FS)
A.G.B : Liechste~tein (30,000 FS)
don né, à 8 krn (Kreuzlingen 1), Ce fut
parfaitement réussi: sur Kreuzlingen
àM.Guillaumat FISALMA : Panama - inconnu -
IOMIC: Panama (capitai appelé· et
Société PAYAN: U.S.A. (100.000 $)
SOFAX: France (4.500.000 FF)
surtout, (C les diverses fonnations géolo-
.R
giques apparaissent très constratées et
./ibéré : 5.000.000 $) SOCAP LTD : Jersey (5.998.200 FF) le sondage, très net, avec réduction de
M. Chalandon avait été infonné par le ININDUS: Suisse (180.000 FS) SOCAp NH: Nouve/les Hébrides cuvelage et cìmentation, sans qu'il soit .
Premier ministre, lors de sa prise de S C I T : Suisse (180.000 FS) (80.000.000 MHF) toutefois possible de déterminer de quel-
fonction, qu'en raison des « relations S C I T: France (l. 000. 000 FF) le cimentaiton il s'agit >I (dossier techni-
particulièrement confiantes (que M. Gui!- que - Wolfsberg).
vv

laumat), avec l'autorisation du Président


de la République, avait nouées avec les par Ies dirigeants de l'ERAP comme né- L'accord se fit en définitive sur un En revanche, les explieations technico-
tenants de nouveaux procédés physiques céssairement transitoire : premier paiemcnt inconditionnel de 250 scientifiques données par M. Bonassoli
(...), des conditions dans lesquelles évo- - soit en renonçant définitivement aux millions de franes suisses, à la date de la sur Ies principes du fonctionnemetn, qui
luent ces relations, de l'importance qui proeédés VDS (et en passant par pertes et signaturc, une somme d'égal montant devaient lever le premier coin du voile
s'attache à leur consolidation et à leur profits les sommes versées à Fisalma en (250 millions FS) devant etre verse lors de sur le secret du procédé VDS, parure-
rA

développement »" l'ancien Présiden~ 1976 et 1977 ainsi que le coOt des mis- la découverte, en Europe ou en Amérique nt moins c1aires, et, pour tout dire, pIon-
del'ERAP, « continuerait d'assumer l'en- . sions de prospection et des forages pro- du Nord, d'au moin! lO millions de ton- gèrent les auditeurs dans la perplexité.
semble des relations avec le groupe déten- ' batoires achevés ou en 'Cours). , . nes récupérables ou' économiquement ex- Certains s'étonnèrent d'entendre parler
teur de -ces procédés et à veiller person- - soit en concluant un nouvel accord ploitables d'huile ou de l'équivalent du de (( spin 113 .. - notion contraire, par
nellement àassurer à notre pays la dispo- qui donne au Groupe Elf-Aquitaine non gaz naturel (IO). construction m~me, à la théorie scìentifi-
sition la plus large de leurs, possibi!ités plus l'usage, meme exclusif, mais l'accès Pour couvrir l'ensemble des engage- que des partieules. Mais il n'y avait
dans tous les domaines », selon les tennes à l'invention et aux techniques nouvelles. ments financiers pris par l'ERAP vis-à-vis aueun homme de science dans l'assistan·
pe

mèmes de la lettre adressée par le Pre- Dans l'une et l'autre hypothèse; devrait de Fisalma, ce ef l'on retint seulement que le pro-
mier ministre à M. 'Chalandon le 21 fé- etre réglé le problème du financement en ,vertu de l'accord de mai 1976, 200 céd( VDS reposait sur la détection direc-
vrier 1979. définitif des sommes déjà versées t Fisal- millions de franes suisses (contre-valeur : te d'ondes gravitationnelles dont les mo-
Par cette lettre, le Premier ministre, ma, dont la couverture provisoire conti- 80,4 millions) ; dulations de détail portaient la C( signatu-
confinnant et précisant ses instructions nuait d'etre assurée par la SOCAP - cn vertu de l'aecord de juin 1978: 250 re» de terrains traversés. L'hyptohèse
antérieures, définit la mission confiée à NH sur sa trésorerie. millions de francs suisses (133,2 millions que s'était. initialement forgée l'équipe
l'ancien Président: « M. Guillaumat de- C'est la deuxième solution qui fut choi- $). technique d'EIf-Aquitaine, celle d'un ul-
a

vra rendre compte au gouvernement de, sir par Elf-Aquitaine, étant considér que le groupe Elf-Aquitaine devait eontracter tragravimètre, devait etre définitivement
l'évolution de ces relations, des problè- seuI l'accès direct et total au secret scien': un emprunt de 100 mllllons de doIlan, à abandonnée.
mes qu'elles soulèvent, des engagements ,tifique et aux divers appareils mis au lO ans, auprès de l'Union des Banques
réciproques qu'elles paraissent devoir ap-
pi

point par les inventeurs pennettrait d'en suisses (dont le Président, rappelons-Ie,
peler. 11 proposera en temps opportun 'Ies
orientaitons, les décisions et les moyens
néeessaires.
avoir le ca:ur net et de lever toutes les
ambigurtés qui subsistaient, d'améloirer,
si nécessaire, l'invention et les équipe-
est M. de Weck), auquel l'Etat français
accorderait sa garantie. Les principales clauses
L'ERAP et son groupe étant le, parte-, ments en, appliquant les moyens scientifi· Le Premier ministre, tenu personnelle- L'accord du 25 juin 19787, outre les II
co

naire français ehoisi par ses interloeu- ques, humains et financiers du groupe, et ment informé de l'évolution des rapports dispositions financières déjà citées, pré-
teurs, M. Guillaumat se concertera avec
vous pour les questions générales posées
d'en tirer enfin sur une grande échelle
toutes les conséquences lndustrielles.
entre Elf-Aquitaine et Fisalma, autorisa
d'abord les actes de l'ERAP déjà interve- voyait notamment :
artlcle l: « Fisalma et Erap' décident
I
par cette association pour l'application
des procédés YDS dans les domaines
: Cela n'était évidemment possible qu'cn
proposant aux inventeurs de partgager la
nus' ou qui devraient intervenir au titre de
l'aecord de 1916, notamment pour le
de constituer une Association paritaire
pour la détentiQn, le développement et la
I
d'intervention du groupe Elf-Aquitaine.
Vous voudrez bien apporter, de votre'
propriété et l'exploitation des procédés
VDS. '
règlement de la dette contractée par la
société SIDANA auprès de l'VBS et qui mise en reuvre du procédé de Vision
Dirigée Sélective (VDS) >l.
I
cOté, à M. Guillaumat toute l'assistance Le 5 janvier 1978, un « Protocole de atteignait alors 85 millions $ (Iettre au artlcle 2 : « Fisalma déclare disposer de
nécessaire pour l'éxécution de sa mis- Négociation » était signé par M. Chalan- Président de l'ERAP du 28 février 1978). toute la capacité nécessaire pouir partager I
sion ». don et M. de Weck: les deux parties A la fin des négociations, le Premier , avec l'Erap, dans le cadre de cette asso-
décidaient « d'ouvrir sans délai- des négo- ministre, saisi de l'ensemble des disposi- ciation, tous droits et connaissances affé-
rents à, ce procédé. Elle proeèdera, ou-
I La négociation ' ciations préliminaires pour voir si et com- tions "révues, donna son accord à la
ment e11es peuvent arriver à un accord conclusion d'une association aéfinitive fera procéder sous les conditions indi-
sur la création d'une organisation pour le entre Fisalma et Elf-Aquitaine, aux con- quées ci-après, à l'infonnation intégrale
I d'un nouvel accord développement et l'exploitation en com-
rimn du procédé VDS », dans la perspec-
tlve ouverte par l'article lO de leur accord
ditions financières indiquées, précisant
toutefois : « Les dirigeants du gr~upe pé-
trolier devront s'efforcer d'obtenir un ré-
des personnes ehoisies par l'Erap ».
artlde 6: « Les ressources, procurées
par l'exploitation du proeédé (pas de
En raison des pannes des appareils -et initial du 28 mai 1976. ~ examen des conditions financières de l'as-
des nombreux, délais de mise au point Les discussions longues et difficiles, sociation au cas où, après partage du
demandés par les inventeurs, de la mau- n'aboutirent qu'en juin suivant. Les in-· secret scientifique en cause, il apparaitrait
vaise volonté aussi dont ils semblaient venteurs, en appareneepeu désireux de se que ses possibilités ne seraient pas con- (IO) «Si de lelles n!serves n'~laienl pd d~cou\'ertes
parfois faire preuve, la couverture aérien- en totalit~ dans un d~lai d'un an, Fisalma pourrail,
dessaisir, meme partiellement, de leur se- fonnes aux indications données par les au ler juille! 1979, demander le n!glement d'un
ne du territoire français qui constituait la cret,· n'auraient cédé,. affinnent certains détenteurs et ne pennettraient pas de monlant proportionnel aux n!serves exploilables d~·
priorité d'Elf-Aquitaine était loin d'etre dirigeants d'E1f-Aquitaine qu'à leur corps parvenir à son utilisation industrieIle fia- couvertes è celte dale. " Si, par impossible, au Ier
achevée. La période de validité de l'ac- défendant, sous la pression du groupe ble ». (Iettre au Président de l'ERAP du juillet 1979, aucune d~couverte n'Hait Inlervenue, les
cord initial avait bien été prolongée de financier parrain, que Me VIOLET conti- parties examineraJent, .. l'initiatlve de l'ERAP, les
20 juin 1978). conditions dans lesquelles le paiement des sommes
facto, moyennant certaines eompensa- nuait de représenter, et de M. Philippe de Agissant sur ses instructions, le Dorec- dUe! è ce titre seraienl 1\ effecluer» (art. 5 de
tions financières (cf. 2ème'partie), mais_ Weck; Président de Fisalma. M. De Ville- feur du Trésor, en vertu de la délégation "accord du 24 juin 1978). .
en tout état de cause, il fallait sortir gas demandait un versement immédiat permanente de. signature qui lui avait été( (II) Siège du Centre de Fonnalion de ('Union des
d'une situation considérée dès le départ d'un milliard de francs. consentie le 18 mai 1978 par le Ministre Banques Suisses. I
L- ~-~------------------------------_o, _. - -~---_ .._--_.~.._--_._--~
L1BERATION MERCREDl4 JANVIER 1984 15
Platinum Sponsor: Provincia di Brescia'"'--'-"'-~-----_
- Regione Lombardia - Comune
.. - di Brescia

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porte, redevances, revenu5 des participa- comprenait, outre' M. de Weck, pagnes de prospection.
tion5, etc.•.) reviennent en totalité à l'as- Président, et M. Guillaumat, Vice-
Le renforcement Dès la fin juin 1978, M. • Mme
socitatlon et, déduction faite des sommes' Président, le Secrétaire Général et le des moyens humains et et M. partirent pour Bruxelles. Ils y
nécessaire5 aux équipements convenus et Directeur financier du groupe Elf· • matériels. . passèrcnt lrois jo~rs: après l'e~périence
au fonctionnement courant sont réparties Aquitaine. Le compte IOMIC était ouvert classique, faile à toul nouvel arnvant, du
• Jusqu'à juin 1978, le groupe EIl- dessi n sur un papier que l'on plaçail
de façon paritaire entre les deux ,groupes dans les écritures de l'UBS; deux direc~ 'Aquitaine, bénéficiairè' paccif et aveugle
associés. » teurs de la banque avaient la signature, derrière un mur, et que l'appareil Oméga
des services de Fisalma, n' ait pu piacer permeltait de voir sur son écran, M.
L'accord posait ensuite les bases déune n'agissant il est vrai que sur instructioris auprès des inventeurs qu'une pelite
exploitation à grande échelle : , du Directeur financier d'Elf-Aquitaine. Aldo Bonassoli leur expliqua qu'il avait
équipe de 'géologues, par affectalion découvert une particule nouvelle (genre
.\ d'une part, en fixant les conditions de successive de MM. . ,la direclion

ea
. fonctionnement de l'association dont Celte s'ociété devait etre essentiellement « neutrino), qui traversai t n'imporle
le support d'autres sociétés paritaires plus technique générale étant assurée par M.· quelle matière sans elre freinée, mais
l'Omnium Pétrolier et Minier (structure ALBA, qui conservait au sein du Groupe
créée, on l'a vu ci-dessus, dès mai 1976) spécialisées et des actions communes à qu'il avait réussi à maitriser: il savait
entreprendre pour l'exploitation du ses fonctions de Directeur de l'lnfor- donner à cette particule des informalions
, serait « l'organe directeur, avec tous pou- matique. M. avait en charge la
voirs à l'égard de l'ensemble des entités proc~dé : . lui permeltant de reconnaitre par exemple
couverture logislique et la sécurité. des hydrocarbures, ou d'autres minerais.
et organes entrant dans le cadre de l'asso- De nombreuses mesures furent prises

dr
- conslitution en septembre 1978 de la TI avait donc mis au point un appareil
ciation » (art. 7) ; société A.G.B. au Liechtenstein, au pour renforcer et struclurer celle pour anaJyser les corps et reconnaitre et
d'autre part, en décidant le principe capitaI de 30.000 francs suisses, destinée organisalion : coder' la parlicule, puis la décoder au
de la création de trois entités dans les- à prendre en charge et développer les - à partir de juillet 1978, M. Alba retour (analyseur - décodeur), el un émet-
quelles Erap et Fisalma seront associés travaux de géologie (en fait cette société devint officiellement p,résident d'Unin- teur-capteur. Mais les explications aussi
. paritaires j

An
. n'aura àucune activité) ; dus, ce qui lui permit de se consacrer à bien scientifiques que techniques, données '
- l'une ayant la responsabilité des né· - acquisition en septembre 1978 de la plein temps à l'opération, dans une langue elle-meme peu claire (M.
gociations de principe, au pian politique société MISCHABEL, de drolt' suisse, au - une équipe technico-scientifique fut Bonassoli ne parlait pas très bien le
et financier, pour l'utilisation du procédé, capitai de 100.000 francs suisses, qui constituée par le recrutement ou l'affec·
et de l' organisation des prises de partici- français) parurent très fragmentaires, peu
devait etre le support juridique d'une tation de deux jeunes physiciens : M. cohérentes.
pation; ., acquisition immobilière en France, à (33 ans), ancien élève de l'Ecole
- l'autre, chargée des qucstions scien- La semaine suivante, toujours à
Rueil ; Nalionale Supérieure, agrégé de physique, Bruxelles, nouvelle série d'enlretiens pen- I
tifiques et technologiques ; . - financement de l'acquisition et des alors mailre-assislant à l'Université de
- la demièr;:, responsable de l'utilisa- danl un ou deux jours, permeltant aux
lravaux d'aménagement d'une villa à Compiègne (14) et Mme (25 am), an-
tion du procédé et des moyens annexes
nécessaires à l'exploitation (art. 8).
Enfin,selon l'article 9, « en cas de
difficultés touchant aux intér~ts respectifs
Rueil pour en faire le laboratoire de
recherche et, ,. éventuellement, de
fabrication en série des appareils (aoOt-
septembre 1978) ; ci
cienne élève de l'Ecole Polytechnique qui
venail d'arriver à la Direction de la
recherche scientifique et technique du
Groupe, de deux informaticiens: MM.
scientifiques de poser quelques questions.
Puis dans l'élé, se déroulèrent suc-
cessivement fes campagnes aériennes et
terreslres sur le Maroc et le Golfe du
ic
des parties, c'est l'arbitre, dans le cadre Lion: les physiciens et M. étaient I
- prets aux administrateurs chargés de et de .' deux éleclroniciens. .celte fois présenls à coté des géologues.
de l'O.P.M., qui sera habilité à réexami- constituer la Société Civile d'Innovation - l'équipe d: géologues s'augmenla de
ner - et adapter le cas échéanl - les Mais au lieu d'etre associés sans réser-
Technologique (SCIT), sociélé de geslion M. (jusqu'alors en fonction à la ves au maniement des appareils, ils furenl
conditions financières prévues dans le du laboratoire de Rueil (janvier 1979) ; SNEA (P), débul septembre 1978),
.R
présent protocole ou en applicalion de ses maintenus plus ou moins à l'éeart par les '
- prel de 100.000 dollars à M. qui - 'sur le pIan administratif, M. , inventeurs qui ne leur laissèrent qu'une
dispositions, si les résultats techniques ou quittait ses fonctions de Président qui était entré à la SNPA en février 1975,
financiers, l'évolution de la conjoncture seule fois, au-dessus du Golfe du Lion, la
d'Aquitaine Company of Canada et que fut affeclé dès juin 1978 à UNINDUS possibilité de mettre en reuvre l'ap-
et notamment la disparition prématurée le groupe pétrolier chargeait de constituer (15); en décem bre 1978, un autre cadre
du secret avaient pour effet de rompre pareillage Delta - en vain d'ailleurs, ear
dans le plus grand secret une société per- ful recruté à l'extérieur, M. ,ainsi le « check-list» était fort longue et
vv

l'équilibre inilialement voulu de bonne sonnelle pouvant exploiter le procédé que, progressivement, six secrétaires (dont
foi par les signalaires ». conçue de telle sorte qu'aucune erreur ne
VDS aux Etats-Unis (juillet 1979) ; certaines à mi-t.emps). PÙl se ratlraper - . Déjà méfiants dans la
- achat .de matériel scienlifique pour période 1976-1977 (mais Elf-Aquitaine
La mise eo muvre le laboratoire de Bruxelles-Rivieren (sep-
tembre 1978) ;
- enfin, financement des activités de
Les uns éonservent leur « statul »
d'origine - Elf-France ou SNEA (P) el
ne perçoivenl d'Unindus ou de la SCIT
n'avait pas aequis le droit d'aceès au
secret), les inventeurs paraissaient ne rien
rA

I de l' a~cord
avoir abandonné de leurs réticences
la SCIT et d'UNINDUS. qu'un complément de salaire. Les autres - bien au conlraire . El, devant les
sont rémunérés directemenl el ex- questions les plus légitimes des géologues
I • La Soclété Civile d'Innovatlon c1usivement par l'une ou l'aulre sociélé, et scienlifiques d'Elf-Aquitaine, face à
: Pour commencer, ,et faute de pouvoir Technologique (SCIT) ne put elre con- - pour la logistique et la sécurité,
I faire breveter les procédés VDS, le grou-
pe Elf-Aquitaine suggéra aux deux inven-
sliluée dans sa forme et sous son nom
définilif qu'au débul de l'année 1979
l'équipe que dirige M.
désormais M.
comprend
,ingénieur mécanicien
leurs curiosités les plus justifiées, les in-
venteurs répondaient par le silence, dans
teurs de déposer un mémoire sous pii _ (slatuts déposés par-devanl notaire le 18 le meilleur des cas, plus souvent par des
I de formation, recruté le ler octobre 1978
pe

cacheté à l'Académie des Sciences, procé- janvier 1979, demande d'immatriculation mouvements d'humeur. parfois par des
dure qui permel de « prendre dale» sans au Regislre du Commerce le 6 février),
à l'issue de son service nalional (19), M.
"", ancien agent du SDECE (en retraite),
menaees ou des ehantages «( Un émir
milliardaire associé à la Chase Mahattan
I avoir à révéler le contenu d'une décou-
verte scientifique. Ce qui 'fut fait par
mais elle a pris en charge rélroactivemenl
au 31 décembre 1978 les dépenses faites
M. "", ancien Commissaire de la D.S. T.
(en retraite).
- donc Esso nous propose un milliard
MM. de Villegas et Bonassoli le lO juillet pour son compte par Unindus depuis de dollars, Elf-Aquitaine ne nous
1978. ~ Comme base matérielle, UNINDUS, intéresse pas ... » etc..).
l'été 1978.
I '. Puis tout fut mis en reuvre pour se qui occupail depuis oclobre 1976, cinq
donner aussi rapidement que possible les Pour la constitution de celte société pièces à usage de bureaux avenue C'est ainsi que la Section Géologie,
a

civile, chargée de gérer pour le compte de Franklin-Roosevelt, loua à compter du dans son deuxième rapport de synthèse
" moyens d'exploiter à fond, mais dans le 1er oclobre 1978 des locaux supplémen- d'octobre 1978, pouvail écrire à propos
secret, l'invention et les procédés dont IOMIC et de l'Associalion, le laboraloire
Elf-Aquitaine élait désormais co- de Rueil, sans qu'apparaisse le groupe laires rue de la Boétie (240m2 de bureaux du secret: « Des concessions ont été
pi

propriétaire. Elf-Aquilaine, on eul recours à des el 4 parkings),' ainsi qu'un local de 80m2 failes par les inventeurs, mais de faible
« prete-noms», r.ecommandés par ~e à Nice. porlée. Nous avons la possibilité de voir
Le groupe pétrolier entreprit simultané-
ment: Violel: Ce bureau, réservé à )'usage de Me l'apparence extérieure des appareils, éven-
- M. ancien notaire, ad- Violel et de M. ,devait aussi perniel- luellement d'y toucher, mais pas de les
- de créer les instruments juridiques ausculter. Ceci esl vrai seulement des
ministrateur de sociétés, résidanl, en lre d'accueillir cerlaines reneonlres con-
co

prévus par les articies 7 et 8 de l'accord ;


Espagne mais disposant de bureaux à fidentielles enlre les dirigeants du Groupe racks de corrimande el du calculateur. La
- de renforcer les moyens scientifiques Monaco, Elf-Aquilaine et les inventeurs ou leurs partie essentielle qui conlient le tube de
et humains affec!és à l'opération ; - M. Consul Général d'Irlande, représentanls. déteclion esI scellée: nous n'en voyons
- De poursuivre et, si possible, de domicilié à Juan-Lcs-Pins, A Rueil, ful aequise par l'inlermt:ùiaire que la face de réception avec sa « grosse'
multiplier les. prospeclions, surtout aérien- , - M. anden directeur d'un de la société Mischabel et de M. , ser- lentille» et son « eone de concen-
nes, tant en France qu'à l'étranger, afin laboraloire pharmaceutique, vanl là aussi' de prete-nom. et d'in- lration ». TOUI en adrriettant que les ap-
de couvrir systématiquement les zones où - M. ancien adminislraleur de lermédiaire, une gran'de villa, pour un pareils doivent etre multipliés et que
des permis pourraicnt etre pris. sociétés (il fut notamment Président- prix de 3.250.000 F (soit 3.615.000 F avcc notre Groupe en serait le seuI utilisateur,
Directeur général 'des Etablissemenls les frais d'agence et de notaire). Des les inventcurs ne semblent guère pressés
RUGGIERI en 1965), expert des Nations- travaux importants, et nolamment la con- de le fai re. Les appareils existants
' La'création des Unies. . • struclion d'une maison de gardien, furent subisscnt diverses modifications d'une
• ~ instrun'lents juridiques Comme on l'a vu plus haut, la société
aussilot entrepris pour 1.000.000 F
-' travaux fails par Mischabel el financés
mission à la suivante, ce qui ne laisse
toujours pas de lemps pour les
Silot .signé l'accord, du 24 juin 1978, IOMIC leur avança les fonds nécessaires, par IOMIC. Enfin, des aménagements duplicalions. I1s sont loujours mis en
fut préparée, sous l'égide de l'Unio'n des sous forme de prets sans inléret à un an, deslinés à la sécurité el à la protection du reuvre par les inventeurs seuls. Nous en
Banques Suisses el par son entremise, la à compIer du 15 janvier 1979, renouvelés secret - dolures de proteclion, caméras déduisons que eonlrairement à leurs af-
constilution d'une sociélé associant les le 15 janvier 1980, à raison de 100.000 F électroniques el aulres équipements très firmalions, les inventeurs veulent rester
deux groupes Fisalma et ERAP/SNEA. pour M. 150.000 F pour M. , sophistiqués - furent réalisés soil par la seuls propriétaires de leur secret, se
Internallonlll Oil & Mlnlng Inveslrnent 550.000 F pour M. el. 200.000 F pour SCIT, soit par Mischabel. méfienl de nous, el s'en tiennent stric-
Corporlllion. (IOMIC), sociélé de droil M. (13). ... temenl aux termes de nos aeeords. » (16).
panaméen, fut créée le 27 seplembre 1978
entre Fisalma, représentée par M. de
Si le siège social. demeura fixé au
domicile de l'un des associés, c'est Unin- Les pro'spectives Quelles qu'en soienl les raisons
véritables, si l'on considèrc: la lisle des
Weck, el la société AMDEN (agissant
pour le compte d'Erap), représentée par
M. Guillaumat. Le capilal de 20 millions
dus qui assura loute la geslion el tint la
complabilité. La SCIT n'eut donc aucune
.existence réelle: société paravent de
aériennesetterrestres missions jointe en annexe, on constate
que loin de se multiplier après l'aecord de
juin 1978, les campagnes de prospeetion
$ ne fut appelé. dans un premier temps stalut français, elle permettail seulement Le groupe Elf-Aquitaine était done pret se font plus rares. Mises à part eelles qui
, qu'à concurrence de 6 millions $. de détrire comptablement un cerlain à recevoir ,des' inventeurs le dévoilemcnl sonl liées aux forages probatoires en
Le Conseil ci' Administration com- nombre d 'opéralions spécialisées de du secret scientifique et à entreprendre cours (Zulu Il et III en 1978, Cast era
I prenait M. de Weck, M. Guillaumat et le l'asso~iation paritaire AMDEN/ERAP - avec eux le perfeclionnement des
mélhodes, lout en poursuivant les cam-
Lou III en février 1979 en Oméga), il n'y
I Général Paul Grossin (12). .Le Bureau FISALMA. eut de mission qu'au Maroc (Oméga et
L . , .. ----
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1 fi LIBERA T/ON MERCREDI 4 JANVIER 1984
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Platinum Sponsor: Provincia di Brescia
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---'.~-_ .... .. Lombardia....- Comune di Brescia
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• -640

Delta) du 19 au 30 aoOt 1978) et dans le impossible de donner une réponse claire de les démonter eux-m~mes. lA, il n'y eut plus, sem~le-t~i1, .que des
Golfe du Lion. aux questions posées ou de définir un Ce document, remis par M. Gulllaumat mana:uvres dilatoires, qUI durèrent tout
.. nouvel emplacement de forage. Le 19 A M, de Weck, fut transmis par celul-ci A le mois de mars. Justement, le Professeur
janvier, était décidé l'abandon du· son- M. De Villegas, - de qui, bien évidem- Bonassoli ~tait en train d'utiliser 'Ies
.Les demiers forages 'dage. Aueun indice pétrolier n'avait été
reneontré. Le puits fut bouché et aban-
donné. :
ment, compliqua encore la situation de
l'équipe sclentlfique.-
On convient donc d'une autre façon de
.
~Iéments de l'ancien analyseur pour en
falre un autre, plus grand, plus « per-

probatoires Deux autres forages .probatoires se


firent durant la meme période :
procéder à partir de 1979: en' attendant
de pouvoir faire venir l'inventeur à Rueil,
formant » ... Quand enfin Ics physiclens
purent revenlr à Bruxelles travailler sur le
nouvel « analyseur-décodeur » ils s'aper-

a
En Camargue, le voI de démonstration comme Elf-Aqultaine en .avalt toujours çurent - en l'absence de M. Bonanoti
- le premier, dans la partie Ouest du
du mois de mai 1976 llvait détecté la permis de Loire-Maritime, au large de
l'intention, les scientiflques ne passer&!ent . - que la partie « analyseur » contenait
présenee d'hydroearbures da!1s la région plus à Bruxelles qu'un jour par semame, un « g~n~rateur de signaux» interne,.. ce
Belle-Ile, fut entrepris sous 172 mètres

re
du Grau-du-Roì. Les opérations Delta et .. pour écouter un exposé de M. Bonassoli qui en fait pouvait tout expliquer sans
d'eau, à l'emplacement de Penma 1,
Oméga de décembre 1976 et février 1977 sur tel ou tel aspeet de ses procédés et communieation avec l'intérieur de la
.d'après les indications des survols Delta
) permirent de loealiser le « gisement» et . appareils. Ainsi fut fait. L'~quipe venait, terre. Le vendredi suivant, mCme ~preuve
d'aoOt 1976 et juin 1977. Commeneé le 9
d'en préciser l'importanee et la profon- repartait, refl~chissait et posait les de vérit~ pour la partie « décodeur » .
octobre 1978, il fut arreté le 27 oetobre à questions la semaine sulvante. Mals
deur. Le gite dit du Grand-Radeau,'

nd
1.640 mètres sur. des sehistes
orienté Nord-Sud, avait sa tele sous la toujours les réponses variaient. D'autre
pllige, mais la. plus gran~e partie en
paléozoYques, sans indice d'hydroear-
part, il, était impossible. d'obtenir les ~
bures. Le puits fut bouché et abandonné.
mer: longueur 12 km enVlron, avec un schémas des appareils (touJours ~garés...). (12) Le Gén~ral P. OROSSIN. n~ en 1901. a ~t~
Au moins le forage avait-il confirmé la . Lorsqu'un tube électronique préten- Directeur g~n~ral du S.D.E.C.E. de 1957 à sa retraHe
appendice Est-Oust de 7km de large. faible épaisseur de la série sédimentaire en 1962. Il fuI ensuite Prtsidenl-Directeur Géntral de
En oetobre 1978, après l'éehee - ou superposée au socle dans la zone du per- dument « modim » par .le Professeur la Soci~t~ de l'autoroute Esterèl-Ctlte d'Azur (1963-
l'absence de preuve positive - du forage mis Loire-Maritime. pour son invention fut enfin remis aux 1974) et de TRINDEL (1972-1976). puis. à pBI1ir de

A
de Montégut l (achevé en septembre physiciens, il s'avéra qu'il était par- 1976. viee·Pl'ésident de la Soci~t~ finaneière d'inves·
- le deuxième fut entrepris au Gabon au faitement conforme aux tubes sortis tissement et de gestion (Sequana).
1977), CasteraLou 102 (aehevé en mai tU) l'n ralson du dtcc!s de M.M ..• co Juln 1979, ICI
1978), et Zululand (bloqué deçuis le 5 large de LibreviIle, I pour reconnaitre d'usine (Hammamatsu en l'oecurrence), statuts ont ttt a nouveau modil'its alin de réduire le
oetobre, après avoir dépassé de plus de le «. gite géant» découvert lors de la sans porter la trace du moindre perfec- capilal social en eonséquence - soit 9OO.000F, M...
35 % l'objeetif initial), Elf-Aquitaine campagne Delta au Gabon en février- tionnement..• devenant gtrant unlQue. .

ci
mars 1978 et qui avait conduit Elf- Les dirigeants du groupe Elf-Aquitaine, t14) M.M ... le fils de M.M... Secrétalre g~n~ral dr
souhaitait plus que jamais oblenir con-
Aquitaine A prendre un permis sur la se heurtant toujours au refus des inven- l'Erap: M., le fils de Me Jean' Violet ; M.• le lils de
firmation de la valeur du proeédé et etre M. Ces recrutements familillult s'expliqueraienl par la
en mesure d'en exploiter les résultats zone Pongara-Marine (Elf-Gabon, teurs - de M. de Villegas surtout - de n~eessit~ de s'adresser à des personnes de toute con-
éventuels. opérateur : 20% - S.N.E.A. : 80%). Les venir s'installer en France avec leurs /ianee ·et capables de respecter le seerel.
ic
Par décrèt du lO aoat 1978, le groupe décodages assurés par l'équipe Fisalma équipements, demandèrent fin février (D) - vOlr renVOI J. page J4 • .

pétrolier. obtint le permis sur la zone annonçaient de l'huile profonde au-dessus 1979 que leur soit remis au moins l'un (16) Celte dernière affirmation. tout à fait surprenan·
des couches salifères. des appareils de la première génération, te. m~rite d'!tre soulign~e. En erret, la lettre m!me
« Languedoe-Provenee Maritime», don t des aecords impliquait association, collaboration, pw:.
la demande avait été déposée scpt ans Les travaux de sondage dit Evougba- un « analyseur ». La demande fut ae- !age du secret scientifique et des procéd~s technolog,·
.R
Marine 1 commencèrent le 31 janvier cept~e - en principe - mais A partir de

--
p)us tot et fit aussit6t, dans des con- ques.
ditions de rapidité. exeeptionnelle (qui 1979: i1s furent arrctés le lO mai, A -
surprirent le Ministère de l'Industrie) une 400{) m~tres. Les niveaux supr.a-salifères·
demande d'autorisation de forage. Un n'avaient pas de caraetéristiques de réser-
nouveau survol Delta fut organisé dans 'la voir, et leur épaisseur était beaucoup
I région afin de préciser les caractéristiques moins importante que prévu. Au niveau .
vv

I du gite Radeau et de poursuivre la


couverture systématique du terriloire. Ac-
anté-salifère, le sondage a traversé un
important réservoir gréseux A gaz dissous Chronologiedu 28·mai 1976 au 2janvier 1984
I cessoirement, il s'agissait aussi de former dans l'eau salée. Aucune trace d'huile, ni
de gazoline. 1976 . 1982
I au maniement de l'apparei! Delta la - leplembre : la direclion générale des ImpòlS
- 18 mal: premler contrat entre l'Erap et
I nouvelle équipe technique Elf-Aquitaine.
Les essais Fisalma. est Infonnée par les vérlficateurs d'lrrégularilés
rA

L'opération eut lieu du 2 au Il octobre- à propos de transferts de fonds • l'~tranger .


- 2 juln : lettre du présldent de la République
'/ 1978, interrompue par deux replis sur par l'Erap.
BruxelLes, en raison des difficultés ren-
. I contrées par les techniciens Elf-Aquitaine
de collaboration autorisant l'opératlon.
- 8 octobre: eontreseing de la lettre du
p~sident de la Républlque par le Premler
- novembre: le directeur général des Impòu
demonde une seconde enquete.
pour mettre en reuvre le Delta en l'ab-
sence de M. Bonassoli,' qui, pour cette
seule fois, n'était pas dans l'avion.
scientifiqùes mlnlstre.
- octobre : début des expériences.
- 14 cWcembre: les ~sultaU de la seconde
enquete sont adres~s au mlnistre délégué au
Budget. '
A défaut d'utilisation Intense des ap-
pe

Les levés systématiques à 21.000 pieds parelIs de déteetion, au moins voulait-on - 18 cUcembre: Interrogé sur la disparition
sur la zone prospectée .permirent de profiter de la relative disponibilité des ln- 1977 des rapports confidentiels conservés A la
première présldence de la Cout des comptes,
reeonnaitre ou de eonfirmer 11 gites venteurs pour obtenir d'eU!t les ex- - aoOt: Albin Chalandon succède A Pierre
(dont 8 petits et 3 moyens). Sur Radeau OuUlaumat A la présidence d'Elf-Erap. Une Bernard Beck signe un document dans lequel
plications nécessaires; .conformément à Il reconnalt avolr détrult les trols exemplalres.
(images prises à 3.000 pieds), peu de l'aeeord du mois de juin, lettre du Premier minlstre è Albin Chalandon,
résultats vraiment nouveaux et utiles par en f~vrier 1978, confinne l'habilitatlon ,per- - 27 décembre: notifieation d'un premier
Ma1heureusement, les nouveaux séjours sonnelle de Pierre Oul1laumat A suivre ce redressement de 120,6 millions de Crancs (cxer-
rapport aux résultats antérieurs. « A cet cice 1978).
égard, la mission n'apporte guère que des A Bruxelles des deux physiciens, au eours dossier.
a

eonfirmations. L'ensemble des images ob-


tenues est en général d'une excellente
du dernier trimestre de l'année 1978, ne
permirent pas de progresser. Bien au eon-
- septembre : premler rapport de synthèse. 1983
traire, ceux-ci commençaient A avoir - 11 janvler: notlficatlon d'un 'seCond
qualité et con firme les images de la cam-
1978 redressement de 426,4 mlllions de frana (exc:r-
pi

pagne Oméga de février 1977. Il est l'impression qu'on se moquait d'eux, ou cices 1979-1980). . ,i
signifieatif que les Images Delta 21.000 qu'on leur refusait l'information. Ce - 18 léYrler: lettre du Premler mlnlstre - 12' nrll : Françols Oiquel, auteù(:.~ n'P:" .
pieds et l'image Oméga du 3 février 1977 qu'ils avnient pu voir, plus ou moins A autorlsant le deuxi~me contrat. port confidentiel de la Cour des ;coml'le!l;"
soient superposables à de légères l'insu de M. Bonassoli, tant des appareils - 14 juln : deuxlème conlrat avec les « Inven- rédige un mémoire d'ap~s ses souvemrs.:
que de la documentation technique qui teurs » • , - 5 julIlet : entrevue' entre le secrétàire: d'Eta(· .
co

différenees près». (dossier technique -


Golfe du Lion - octobre 1978). trainait ici ou ·IA, les -rendait perplexes. - 17 seplembre: créatlon de l'lnternatlonal chargé du Budget et Pierre Ouillaumat. IUIclen
Sur .Ie fond, Ics questlons. qu'ils posaient 011 and Mlnlng Investment Corporation, ,entre président d'Elf-Erap. . .
recevaient des réponscs fluetuantes d'une une soclété aglssant pour le comptc de 1'.Erap ....:. 6 septembre : lettre de M. de Weclc:;· aDcien
Le 17 oetobre 1978, 'un communiqué et Flsalma. i
officiel d'Elf-Aquitaine annonçait qu'u~ fois sur l'autre, non cohérentes entre président de l'Union de banques sul~ au.
elles. D'autre part, l'atmosph~re au I - octobre : deuxl~me rapport de synthèsc!,. président de l'Erap Indiquant la nature' .des
forage allait etre entrepris à Cicindèle

Irimm"'I}'~~!.t100' mm'mp~I ,.
Ch~teau de Rivieren, était difficile, dépenses engagées.
' - à 5 km au large, par 25m de fond - - 13 septembre: le présldent de l'Erap, est
dès décembre suivant. souvent hostile A leur égard. Le Comte de
reçu par le secn!ta,lre d'Etat chargé du.Budaet.
Il convient de préciser que le Iieu d'im- Villegas, faisait barrage et reproehalt aux
jeunes scientifiques, pourtant respeetueux
- ... - 16 septembre : le secrétalre d'Elat dernande
plantation n'était pas contraire, celte demande du ministre de l'Industrie M. il la 0.0.1. de confier une 3ème enqu~ l des
fois, aux données de la géophysique et de du génie du maitre mals désireux de Horowitz, directeur de la recherche au CEA.
comprendre, de déranger Ics recherches Conctionnaires habllilés « Secret Défense » •
la géologie classiques: il correspondait, - 5 avrU: demonstratlon A Soudroni en - 13 octobre: le rapport de la direction des
selon les techniciens de SNEA (P), à une en cours, Si bien qu'A la fm de l'année Champagne, en présence du président de la Vérifications nationales et Internatlonales eSt
belle structure géophysique qui méritait on n'en savait pas plus qu'au mois de jUin. République. .: adressé au secrétaire d'Etat chargé du Budget.
. d'etre reeonnue. - 110 ma! : expérlenees de Rueil. ; - 15 d~cembre : le secrétaire d'Etal demande
De tout cela, les physiciens firent rap- - 13 jnlllet : ruplure ornciclle du contr~t de
Les travaux débutèrent le 30 novembre port A l'état-major du Groupe. Leur au Premier président de la eour des comptes
1978. Le sode, annoncé ,à - 4.100m en-. juln 1978. la reconsillution du rapport confidentlel.
mémolre, datée du' S décembre 1978, - Hi décembre : lettre du sec~taire d'Etat au
viron, fut rencontré une première fois à analyse avec beaucoup de rigueur e~
- 900m (mica schistes), puis à nouveau président de l'Erap.
vers - 1.060rn (schistes verts). On ne s'ar-
d'objectivité les problèmes d'ordre
théorique et .technologique posés par la
1980 - 11 Mcembre: conseil d'adminlstratlon de
reta qu'à 1.500m, le 17 janvier 1979, alin - 21 janYler: le Premler minlstre reçolt le l'Erap.
description qui leur a été faite de la premler président de la Cour des comptes et le 11 décrmbre: déclarallon de Valéry
de reeonnaitre les terrains à la verticale caméra Delta et de l'analyseur, Faisant la
du puits: allait-on retrouver à nouveim président de la slxlème chambre. Il leur Olscard d'Eslaing Ala lélévision.
part des ineohérences ou obscurités qui demande, A l'occaslon de la vérificatlon des - 13 décembre: communiqué de M.
des terrains sédimentaires 7 Y avait-il de pouvaient n'é!tre dues qu'A leur incom- Raymond Darre.
l'huile à l'aplomb du puits 7 Devait-on comptes de l'Erap, que tout ce qui concerne
préhension, i1s n'Msitent .pas A souligner. les conlralS avec les « lnventeurs » solt con- 13 décembre: communlqué du Premier
arreter ou poursuivre le forage 7 Compte certaines eontradietlons, erreurs et contre- sldéré comme confidentlel. minislre demandant ault possesseurs du rap-
tenu des délais habituels de préparation, vérités manifestes. port de 11: restituer il l'Elat. Récupération. en
elle n'arriva sur le terrain que le 15 jan- fin de journée, d'un des exempl81res détenus
vier 1979. Le 18, le Président Chalandon,
accompagné de MM. Rutman et Alba,
Ils conduent en réclarnant les sch6mas
de montage et, à défaut, la ·possibilité
1981 par Raymond Barre.
vinrent eux-mèmes sur pIace. Il apparut d'ausculter les appareils aux rayons X ou
- 30 janYler : le Premier président de la Cour
des comples remet Irols eltcmploires du rar- 1984
port confidenliel au Premler minlstre. _ 1 janvler : publicalion du « Iivre blanc » •
LlBERA TION MERCREDl 4 JANVIER 1984 17
_ __._----- Platinum Sponsor: Provincia di Brescia
." .--~---"-._---_. --_.-
- Regione Lombardia - Comune
... di Brescia
~~~-~._~_. ~

.. 641

Depuis quelq\!es semaincs d~jil, la L'après-mldl, après le d~part des per- de balbe artlficielle visible sur l'écran On constate aussitat la présence sur
jeune ~qulpe de physlciens pouvait s'ap- sonnaiités ext~rieurès, se tint au ChAteau n'~talt pas reliée ,il l'appareil Om~ga - l'écran de l'image correspondant il la
puyer sur un expert scientlfique de très du Mont une ~unlon au plus haut nlveau c'~talt un g~nérateur d'effets spéciaux In· mire de vérifi~tion « fer )), mais avant
haut nlveau, lui rendre compte de leurs de l'Omnlum P~trolier et' Mlnler, en' teme il l'apparell qui créalt pllf' surim· qu'aucune mire ait ~t~ placée derrière le
observiltions, de leur ~tonnement, et pr~sence de MM. Chalandon et pression l'image de la prétendue balise. mor... M. Bonassoll avance l'hypoth~se
bén~ficier ~ventuellement de ses cons:ils. Ouillaumat, de Weck, Plnay, Bonassoli et Le capteur Oméga lui-mème, c<:cur de qu'une « image latente)) aurait pu s'In-
En effet, le Minlstre de l'Industrie, in· de Me Violet. M. de Villegas s'étalt falt l'inventlon, ~véla, une fois démonté, serire, au cours dcs essals de la matln~e,
fonn~ de J'affaire en novembre 1978, rep~senter par ses enfants ,(mais sa fiUe qu'lI suffisalt de piacer dans l'appareil le sur Ics papiers sensibles contenus dans
avait propos~ aux dirlgeants d'Elf- ne fut Pl!:! ,~dmlse en ~ance). dessin, la photocople pr~par~e il l'avance. l'un des ensembles de polariseurs.
Aqultaine de consulter une personnàllt~ Il devenait enfin possible de faire fon-

ea
Le Présldent Chalandon, exposant Ics Aussl est-II décidé de procéder A
scientifique de premler pian. Après difficultés croissantes de la collaboration ctlonner tout cela, mais avec la preuve
rUlexion, son choix se porta d~but f~vrier que ne sortait que, ce qu'on y avalt fait l'ouverture du groupe de polariseurs en
avec Fisalma, la mauvaise volont~ dont question : on y trouve non pu le papler
1979 sur M. Jules HOROWITZ, Dél~gu~ . falsalent preuve les inventeurs, et en entrer.
il la Recherche Fondamentale du Com- senslble qui aumt ~O ftre utlllllf mais
dUinitive le non respect de l'accord de Quant au système Delta, Il recèlait un deax fenllles da type employf dans les
miSsariat il l'Energie Atomique. Après 1978, annonça la dé'Cision de son groupe truquage beaucoup plus complexe cncore
une s~ance de d~monstration sur pbotocopleurs flectro-statlqaes. L'une

dr
de garder en France les appareils Oméga et, pour (out dire, ~'une très grande d'elles porte l'image de deux bandes ver-
magn~toscope dnns les locaux d'Unindus, qui avaient ~té apportés il Lacq et Ing~niosit~, dont le rapporteur ne peut Ici , ticales, Identlque il celle qui cst apparue
M. Horowitz tint il rencontrer Ics deux demanda il titre conservatoire le blocage donner les d~tails. Il suffrra de dire que
physiciens, puis M. Aldo Bonassoli. sur l'écran au d~but de l'après-mldl.
d'une part importante des fonds Fisalma, l'ordinateur qui ~tait censé falre Ics
Dans ce contexte, la mission Om~ga La partie adverse admit la saisie des ap-. décodages n'exlstait pas c'est Bien que la supercheri~ COt fiagrante,
. qui s'est d~roul~e il Soudron (en Cham·

An
pareils, mais on ne put s'entendre sur le l'opérateur qui d~clenchait un système on continua Ics expérienccs, en plaçant
pagne)' le S avril 1979, ne pouvait ni con· montant de la somme A bloquer: M. d'~dition électro-mécanlque avec af- cette fois des feuillcs de papier sensible à
firmer ni infirmer les soupçons Pinay fut alors choisi comme « ar· fichage sur une console, le magnétoscope l'intérieur de l'ensemble de polariseurs.
de « truquage »qui commençaient il bitre )), au sens de l'artic1e 9 de l'ac- d'enreglstrement ~talt branch~ en Mais rien n'y fit.
prendre corps sérleusement au moins chez cord .de 1978, aCin de rég1er le différend parall~le sur un autre magnétoscope censé
Ics membres de l'~quipe scientifique. M. Bonassoli conclut que l'appareil ne
financier. commander le système, mais qui avait fonctionnait pas convenablement. La
Pr~par~e il l'intention du P~sident de la une bande préenregistrée dont l'o~rateur
R~publique en personne, elle avait en ef· stance est arr~t~e A 15h55.
fet un objectif de « d~mon­ Les dcmonstrations commandalt (et mème télécommandait) le Un « compte-rendu des expériences ef-
stratlon )) prloritaire. Aussi fu t-elle
soigneusement pr~par~e il Bruxelles sur le
pian g~ologique, plusieurs semaines il
l'avance, l'~quipe des g~ologues d'EIf·
de Rueil (mai 1979)et ci
d~fiIement il volont~, le tout coupl~ il des
g~nérateurs d'effets spéciaux.
Les appareils qui avaient ét~ Iivr~s il
Elf-Aquitaine étaient donc totalement
fectutes au ChAteau de Wolfsberg le 28
juin 1979 par M. Bonassoli )) a ~t~ ~tabli
et signé par M M'. Ouillaumat et
Horowitz.
ic
truqués. Il n'existait aucun système de
Aquitaine ayant pu disposer de docu-
ments très complets sur le gisement de
Soudron qui ~tait en cours d'exploration
de Wolfsberg réception d'images, aucun signal ne
provenait de l'extérieur. Pas un des
L'apparci! Oméga ayant servi à la
démonstrntion fut aussitot pla~ sous
scellés à la demande d'Elf-Aquitaine.
et où plusieurs sondages venaient d'~tre Gilio 1979) éiéments composants ne' portait la Considérant successivement :
.R
marque d'un perfectionnement : tout était - 'le refus de colIaborer et la mauvaise
faits par la SNEA (P). Une mission de série. Leur assemblllge seui était
pr~paratoire eut m~me Iieu Ics 30, 31 C'est dans ce contexte qu'après de, volonté manifest~s par les Inventeurs
astucieusement originaI. depuis un an en dépit de l'accord
mars et ler avril, pour s'assurer des con. nouveaux entretiens à Ruei! avec M. Mais on, pouvait encore penser que ces
ditions de pr~sentation, et une dernière d'association,
r~~tition g~n~rale, le 4 avrii.
Bonassoli, M. Horowitz demanda il appareils précisément avaient ét~ volon- - les r~sultats ntgatifs dcs sept forages
assister il l'une' de ses démonstrations les tairement truqués, soit pour induire le
vv

Le S aVriJ, outre MM de Villegas et plus habituelles, celle qu'il faisalt à entrepris sur Ics indications des procédés
partenaire en erreur et préserver il tout VDS,
Bonassoli, ~taient présents M. de Weck, Bruxelles il chaque nouvel prix le secret de l'invention, soit pour
Me Violet et, pour Elf-Aquitaine, MM. arrivant : piacer un objet, un dessin, un - Ics découvertes faites par l'équipe
provoquer justement une rupture et
Chalnndon et Ouillaumat. livre derrière unecloison et faire ap- technico-scientifique de Ruell sur le con-
recouvrer aiosi la Iiberté de contracter tenu réel des appareils Oméga et Delta,
Les images qui apparurent sur l'~cran paraitre l'image sur l'écran de l'appareil ailleurs. Panni Ics technicléns et au sein
furent, sinon excellentes, au moins de - enfin le constat d'~chec dcs démon-
rA

Oméga. Pour préparer l'expérience, l'in- meme de l'état-major de l'opération, cero


bonne qualit~. L'appareil Om~ga pla~ venteur itaiien fut autorisé il reprendre Ics strations de Ruei! et Wolfsberg Oe terme
tains le croyaient sincèrement.
pour la première fois il l'intérieur d'un appareils saisis à Lacq, mais en con. de « supercherie )) ~tant, solgneusement
Il fallait donc monter une nouvelle ~vité dans Ics relations avec le groupe
bàtiment en Clur (l'ancienne école de trepartie l'appareil Delta était apport~ de . démonstratlon, sur le m~me modèle que
l'a~rodrome militaire désaffecté de Bruxelles. partenaire Fisalma),
la pr~c~dente mais soigneusement
ChlUon-Vatry) permit de « voir )) préparée par Ics deux parties et qui se les dirigeants d'Elf-Aquitaine se
le « gisement )) de Soudron, ainsi L'expérience eut lIeu i Ruell le 14 maI r~solurent il demander la dissolution de
1979 CD la seule pr~sence de techn'iciens et d~roulerait non plus en petit
que les puits de forage, dont Ics « rap- l'accord de juin 1978 et le rembour-'
pe

de M. Horowitz. Une mire m~tailique de comlté « technique )) mais devant tous Ics
porU de distance et l'orientatlon grands responsables de l'opératlon de sement des sommes versées à Fisalma. M.
~ciproque étaient quasi-identiques il la fonne complexe, mais connue de l'inven· de Weck, agissant tant en Président de
teur, fut d'abord placée de l'autre caté· part et d'autre. Rendez·vous fut pris
~alit~ )) (Dossier technlque Soudron). . pour une r~union décisive de l'Omnium Fisalma que comme Président de l'Union
Cependant, consid~rant l'ensemble de du mur: l'appareil ne put faire ap- des Banques Suisses, fit aussitot bloquer
paraitre qu'une ligne' droite traversant Pétrolier et Minler au Wolfsberg le 28
l'opération, la conclusion de l'~quipe juin 1979, il 9hlS. " , tous Ics comptes qui pouvaient l'~re.
technique - Section ~ologie d'Elf- obliquement l'écran. Après un deuxième
essaL infructueux sur deux mires con· M. Horowitz, pour Elf·Aquitaine,
Aquitaine fut nuanc~e: « Première conduisit la préparation et le d~roulement
tenues dans des enveloppes, inconnues
a

mission avec plans et coupes effectuée sur de la démonstration.


cette fois de M. Bonassoli, M. Horowitz

mSSOlUIIONDI
un champ connu au d~veloppement d~jil Un protocole, sign~ le 6 juln par MM.
bien avancé, la campagne Om~ga, sur proposa de mettre un slmple ~glet
gradué derrière le mur - ce qu'iI fit, Ouillaumat, Horowitz, Bonassoli et Boyer
pi

Soudron n'est pas apparne pleinement (18), compl~t~ le 19 juin A la demande de


satlsfaisante et m~riternit divers com· mais, A l'loso de M. Bonauoll, Il l'a par·
t1ellement rompu et tordu de manière il J'inventeur (sous la slgnature de MM.
pléments d'études effectués ca1mement. Alba et Boyer), définit sans ambigulté Ics
Les images obtenues posent en effet plus fonner un V aux branches de longueurs
conditlons gén~raies de d~roulement des
de problèmes qu'elles n'aident il en inégales. , '
e'xpériences ( « observer à travers un mur
l'ASSOCIAliON
co

~soudre. A cat~ d'éléments posltlfs, sont L'lmale d'une nlle parfaltement ou une clolson une ou plusleurs mlres » ,
apparues beaucoup d'anomalies:- drolte, borlzontale, parat alors aur il l'aide du dlspositlf Om~ga), la nature
grosses diff~rences d'orientation des plans l'fenn... - des substances dont les mires seront con·
Delta (de début juln 1978), Oméga lère stituées (buile, iso-octane, fer, nickel), la

IN JUlUIl1919
Le comptc-rendu de ces opérations fut
mission, Oméga 2ème mission - gtosses slgné par MM. Bonassoli et mise sous CDveloppe scellée des mires
différences dans la position' des puits en· Horowitz 7 M. Bonassoli explique le ~alisées sous la responsabilité de M.
tre Om~ga l et 2 - contour du gite en décalage \ constat~ « par la dlstorslon Horowitz.
Oméga 2 paraissant correspondre au posslble de l'image, due A l'utUisatlon de Le 28 Juln au matin, en p~sence de
Dogger seuI, sans qu'apparaisse le l'appareil dans un environnement MM. de Weck, Chalandon, Pinay, :~~~"fl~"··~~,fll»"':i~~'~l.:~· ~', ._;: ;l." ....,.;"'i-i:~\ :. li. n..
gisement Rhébien, pourtant de m~me nouveau)) • ' OuUlaumat, Rutman, Horowitz, Boyer et :..., ~:-~~.i.\'~\t··W: ~.i.l~y,!. t:.:.:. ~.:~\t..~~74t,:'!Ct·f ~..~,;~.~, ',"L'-C",'
compositlon ~ochimique - varilltions de quatre membres de l'équipe Elf-
importantes d'~paisseur des marnes du Mais, après la fin de l'expérience, on Aquitalne - mais sans M. Atain de La rupture fut consomm~e par l'acte
Trias - coupes g~néralement très slin· put mettre la maln ; hora de la p~sence , Villegas quI' avait envoyé son fil s, M. du 22 juillet, slgn~ par M. Chaiandon et
plifiées, etc•.• » de l'ltalien, sur l'ensemble Bonassoli commença ses manlpulations. M. de Weck, ainsl que par M. de
Après une nouvelle tentatlve pour de « polariseurs .) qui joualt un rale Pendant deux heures, Il tenta de faire Villegas et M. Bonassoll, qui
détacher M. Bonassoli de M. de Villegas, essentiel dans l'apparell Oméga: on y marcher l'apparci! en utUisant Ics mires s'engagcaient (( conjointement ct
à laquellc l'int~rcssé s'l:mbla d'abord se d~couvrit deux feuilles de papler portant de ~rificatlon qui lui avaient ~t~ remises solidairement avec Fisalma pour la bonne
pretcr (17), 'Ies dirigeants d'Elf.Aquitaine les images observ~es le 24 mai, faites A il Bruxelles deux jours plus tat, mais en ex~cution de l'accord )) .
ne virent d'autre solution que de salsir Ics l'aide d'une machine il photocopier. vain. A l1hU, M. Bonassoll déclare Les parties constatent que le procédé
apparcils lors d'une campagne en Fran- Parallèlement, se poursuivait l'examen que « l'~quipement Om~ga ne fonctionne qui faisait l'objet de leur contrat du 24
ce : l'occasion en fut fournie par une, .- et autant que possible l'analyse - de pas et qu'lI n'est donc pas en mesure juin 1978 n'a pu ~re mis en ceuvre et y
nouvclle démonstration le 2 mai 1979, divers appareils mis il la disposltlon de d'exécuter le pian d'expérience pr~vu)) • mettent fin, d'un commun accord, ainsi
préparée cette fois il l'intention du l'~quipe technico-sclentlfique de Procès-verbai en est aussltat dressé et qu'à tous accords en découlant, et en
Ministre de l'Industrie qu'accompagnalent Ruell : l'une après 1'8utre, chacune slgné par MM. Horowitz et Bonassoll. conséquence procèdent à la Iiquidation de
le Direetcur' des Hydrocarbures, un révélait son ou ses « truquages )). Tel Les technlciens d'EIf·Aquitaine (qui leur assoclation.
. rcpr~sentant du Premicr Ministre, ainsi tube qui, selon Ics explications de l'inven. avaient appris à Rueil le fonctionnement Aux termes de l'artlcle 2, Fisalma remo
que M. Horowitz. L'expérience, qui por. teur, aurait da ~tre alimenté en courant de l'appareil) firent dlvers r~glages; à bourse la somme de 2SO millions de frano
tait. sur la localisatlon d'~ven­ ~Iectrique ne l'~tait pas, tcl autrc n'étalt 14h, Om~8a étant A nouveau en état de suisses 'versc!!' par ERAP (dans des
tuels « satellltes ) du glsement de Lacq, qu'un tube de série, non modifié, la sono marche, une nouvelle expérience est conditions 8ur lesquelles nous revle'l'!rons
ne fut pas très ~c1airante. de LEM qui pennettait de créer une sorte , tentée. - cf. 11° Partie). En outre, Fisalma

18 LlBERATION MERCRED/4 JANV/ER 1984


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.- .~---_._._--_.

• 642

"1111 ......
remet le jour meme à ERAP la totalit~
de ses parts dans les diversessocl~t~s
crUes par l'Assoclatlon.
« ERAP pour sa part restitue à
Fisalma la totalit~ des appareils se
trouvant au laboratolre de Ruell et qui
«(
fCHlcnu .. .
"' "'
o.)
_IO •••..
.
10)11:1' l " .

anclen p,hi~f:nt d~
l'l,;nion M 6anqucs SUlnU
Malu". le , u:ptembr. l'H

proviennent du C.R.F; Centre de


Recherches Fondamentales »de Rivieren·
Bruxelles) i elle donne son· accord pour ISCROQUIRlI? ~rr\~~~c~t~:r:'~n~~~~:r~~!.d.
et d'ApplicationJ Pttrohtt t l
7, tue NelalO n
RechcrchCS

ea
que Fisalma. reprenne les appareils ac·
tuellement sous scell~s au Wolfsberg.
ERAP s'engage ~galement à ne pa:s.
utiliser le procéd~ objet de l'association
ou les' connaissances portant sur le Que s'est·il passé au juste? Peut-on
procéd~ qu'elle aurait acquises à cette oc- seulement parler d'fcbec malbeureux, ou
casion. Erap s'engage enfin à ne pas em-

dr
blen est·on en pftHnCe d'une vbUable
ployer ou utlllser, directement ou indirec- escroquerle 7
tement, les services de M. Aldo ·Bien que la r~ponse paraisse s'imposer, .
Bonassoli » (article 3). le rapporteur de la Cour a cependant
« FISALMA se trouve d~ll~e de tout recueilli là·dessus des avis diff~rents : Philippe de Weck,

An
engagement, notamment de secret, quant - pour certains, si l'on ne peut nier la aneien président
au procéd~ vis-à-vis d'ERAP et recouvre supercherie de la toute dernière ~riode, de l'Union
le droit plein et entler d'exploiter à sa cela ne prouve pas n~cessairement qu'il y
dcs hanqllcs slIisses
convenance et plus g~n~ralement de avait des manceuvres frauduleuses dès le
disposer librement dudit procéd~. Fisalma d~but. Les appareils de la dernière (UBP),
s'interdit cependant toute rU~rence, sous g~nération, ceux que Ics techniciens d'Elf- établissement par
quelque forme que ce soit, aux travaux Aquitaine ont eu entre les mains ~taient Icquel ont
effectu~s pour l'Erap (art. 4). manifestement truqu~s, mais de façon si Iransité Ics fonds

l'ex~cution
par l'article S, « moyennant
Enfin,
du pr~sent accord, chacune
des parties s'estime remplle de tous ses
droits et s'engage en conséquence à
foncière que c'en est presque invraisem-
blable : les inventeurs ont pu le faire ex-
pr~s pour que cela se voie.
Car, disent-ils, certains des résultats
ci dc l'affaire
de 1976
à 1979, justifie,
ic
obtenus dans la période 1976·1977 pour le moins
n'exercer contre l'autre aucune aetion resteraient inexpliqu~s meme en admet-
d~coulant de l'ex~cution et de l'inter-
hrièvcmcnl,
tant de façon gén~rale la supercherie et dans la Icltre
pr~tation des accords passés ou du fon- l'utilisadon habile des renseignemenis
ctionnement de l'association » . ci-dcsSIIS,
.R
fournis par le Groupe lui-mème. Or les
Mals .Iucune rir~rence n'est ""!te IIU appareils d e ' cette « première Ics dépcnses
prrmlrr accord de 1976 et DUX 100 gén~ration », Elf-Aquitaine n'a jamais cn~llgécs par la
mllllontl dc franca IlUUses vtre~8 per pu les analyser. FISALMA
ERAP t\ FIsALMA. Il resterait donc au moins un (sociélé créée par
doute : les inventeurs auraient, plllS ou
« ['inventeur ».
vv

Ainsi prit fin l'aventure qui devait moins consciemment, capt~ quelque
donner à EIf·Aquitaine la maitrise siilon chose; découvert un ph~nomène qu'ils Alain ~ Villegas)
du monde, au moins du sous-sol. n'étaient pas capables de maitriser. Ayant que M. de Wcck
Amden, Iomic, Unlndus, Scit, surestimé leurs capacit~s ou sous-estimé avait acccllté de
Mischabel, Payan sont aussitat entrés en les diffieult~s, i1s auraient ~té amen~s. présidcr
sommei!. Le personnel a ~t~ r~affect~, un à « gonfler » les r~suItats pour continuer
rA

dès 1976.
seui agent a quitt~ le groupe (à sa de faire iIIusion le plus longtemps Pierre Boisson,
demande). Les mat~riels, mobiliers sont possible, avant de provoquer plus ou
moins déJibé~ment la rupture. aujourd'hui
vendus à l'ext~rieur ou repris par l'une
des soci~t~s duO groupe. La grande villa de pour les Présidents successifs de pnG d'ERAP,
RudI, qui, avec ses am~nagements, vaut l'ERAP, comme pour M. HOROWITZ, destinntaire
aujourd'hui plus de six millions de francs, il ne semble cependant pas faire de doute de ce courrier,
que tout a ét~ faux et truqué dès
pe

n'avait pas encore trouv~ preneur en a sollicité


septembre 1980. l'origine. M. de Weck
On ne voit pas pourquoi en effet M ..
Bonassoliaurait volontairement rat~ à pour
RudI et en Suisse une ex~rience de tenter de trouver
vislon à travers le mur qu'i1 avait I Ics jllstificatifs
(11) Le Il avrll 1979, un Mysl~re :w partiI pour pratiquée si souvent à BruxelIes: pour
Milan cl ramena M. Donassoli A Paris pour la jour· des fonds vcrsés par
n~e. faire rompre l'accord de 1978, si c'~tait ERAP, pièccs
a

(18) M. Oaniel DOVER. Amèricain d'origine polonal- par hypothèse le but recherch~, \I lui suf-
fisait de poursuivre les manceuvres comptables que lui
se, esI dcvenu, A partir de 1'~lé 1978, le reprèsentant
du « groupe » nrtancier inlernalional dèjà cilè auprès dilatoires et les erreurs de localisation de réclame I
gisement, sans risquer devant un parterre la Dircction générale
pi

dc M. dc VILLEOAS, après que celui·ci cuI rompu


loules relalions ayec Mc VIOLET, qui ossumoil ce de personnalit~s du monde industriel et dcs impots
.r61e jusqu'a1ors. Peu A peu, le r61e de M. DOYER
s'~lendil, et de conseiller du Comle, il devint son
financier international son prestlge, son dcpuis
v~rilable fond~ de pouyolr.s. avenir et, disons, son lionneur. Ic printempsl982.
L'~chec de cette ex~rience de base'
co

(19) Il esI bon de rappeler Ici que le Code Minier


minimale, montrerait bien qu'il n'y a (Note de la rédaction
pose en principe génèrol (arlicle 134) que Ics rensel· de Libération.)
gnemenls cl documenls recuelllis dans Ics acliyil~S jamais rien eu de sérieux dans la fameuse
d'exploraUon mini~re ne sonI pas communicobles A invention mais d'un bout 1\ .'Iutre 11111111111111111111111111111111111111111
dcs liers, saur aulorisarlon de l'auleur des Iroynux, IIlllslonnisme et supercherie.
pendanl lO alU. Mals s'agbsanl dcs bydrocarbures, utllisés pour obtenir des r~sultats aussi compllcit~s au seln du groupe.
pa.r excepllon A ce princiPe, pour la tnuux u~culh De toute façon, la qualité des
• le....,. ... Inrorm.lloDi .Dlra que rel.lh.. • la photographles de gisements connus ou de justes et spectaculaires. Car \I ne suffit M. Bonassoli, sans aucun doute, seui
Il!mlque lombeul Immfdlalement daM le domalne .puits anciens, la p~cision des cotes de pas que les appareils soient truqués, en- manipulateur des appareils sur le terrain,
pnhllr. ~n mer, en rc,·ancne. le pnnclpe gcneral
profondeur, la vision de l'avancement au core faut-il leur donner à l'avance les seui artisan au Laboratolre de Rivieren.
ne souffre plus d'exceplion depuls le ler juillel
Jour le jour des forages en cours sont bonnes informations. Pour M. de ViIlegas, les dlrigeants d'Elf-
1975 : tous Ics renseignemenls g~ologlques ou minlers
reslenl confidenliels pendanl dix anso trop extraordinaires pour ~tre dues .au Certaines de ces informations sont Aquitaine paraissent penser qu'i1 ~tait
O'aulre part, pour les foragcs d'exploratlon, Ics do- seui hasard; elles ne sauraient non plus publiques ou semi-publiques et peuvent iIluminé mais honn~te, un peu fou,
cumenls pouvanl elre communiqués A dcs liers (dans . s'expliquer par des pMnomènes scien- etre obtenues au Service de Conservation m~galomane, mais de bonne fol : il aurait
les condillons Indlqll~cs cl-dessus) pa.r le Service de la tifiques réels, mais mal maitrisés, .par des des Gisements du ministère de l'Industrie, ~t~ lui aussi du~ par Aldo Bonassoli,
Conservallon des Oisemenu comprennenl nolammenl procé~s de d~teetion sérieux mais encore ou dans les servlces régionaux des Mines comme l'ont ~t~ successivement le
un « exlrait du rapporl de fin de sondage ". imparfaiu. Si le système VDS a exlst~, li puissant groupe financier inter-
CcI exlrail devrall etce rédig~ par Ics g~ologucs du (19).
Service A partir du rapporl de fin de sondaee établi était d~jà manifestement très au point, à nadonal; Me Violet, M. Pinay, M, de
pa.r Ics socitlés pétroli~rcs afin dc ne comporler Lannemezan d~but mai 1976 comme à D'autre part, la dlrection d'EIf- Weck et l'Erap. Dans cette hypothèse, il
aucune comlalion, concluslon, Inlerpr~lation, cl, Montastruc·Bonrepos en décembre Aquitaine a toujours inform~ aussi com- n'y a qu'un escroc et beaucoup 'de vic·
plus g~n~ralemenl toule! donn~es ne pouvanl elre suivant, au Wolfsberg le 14 juin 1978 plètement que posslble les g~ologues qui times innocentes.
consid~rèes comme brulcs. « Pratiquemenl, pa.r suile
dc ('insufruance dcs moyens en personnel, ce travall
comme à Cicindèle en janvier 1979 : dans avaient mission de collaborer avec les in- Il n'est ni dans les moyens ni dans les
n'a pas été réalisé cl le npport de nu d. londalle ce cas, pourquoi les inventeurs auraient- venteurs, en leur communiquant à l'avan- com~tences de la Cour de rechercher la
.d.... par lei IOC~téI ..t COUlJllUré comme publie lO. ils eu besoin de truquer la plus simple, la ce les donn~es sismiques, g~ologiques, responsabilit~ de ceux qui ne relèvent en
(Lellre du Oirecteur des Carburanu aux Présidents plus banale de leurs ex~riences? La .disponibles sur la zone ~tudi~e, Ics « rap:- aucune façon de l'autorit~ de l'Etat
des soci~l~s de recherches - 27 avril 1959). preuve de la supercherie finale rejaillit ports de fin de sondage» concernant les
. Sans doule celle pratlque, parfaltement connue des français .
compagnlcs pélroli~rcs. n·a-I·elle jamais provoqut
done Inévitablement sur l'ensemble de forages ant~rieurs, etc... Mais d'autres
d'observallon dc leur part, selon la Dlreclion des l'o~ration et la condamne, semble+il, faits, peu nombreux au demeurant, Reste que dans cette affaire, le Groupe
Hydrocarbures. Il seraU ntanmolOs prtlerable (le limi· sans recours" r~sisteraient à toutes ces explications. La Elf-Aquitaine a perdu entre 742 et 786
ter la publlcit~ à un atrait ~tabll par le Service de Mais si le procéd~ secret n'existe pas, directlon d'Elf-Aquitaine affmne avoir millions de francs, comme le montrera la
Conservallon dcs Oisements. se pose alOr! le' problème des moyens ~cart~, après examen, l'hypothèse. de deuxième partie du Rapport.

LIBERA TION MERCREDI 4 JANV1ER 1984 19


,".',

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643

éterminer le montant prèt de l'année précédente qui arrivait à me devait ètre négocié par le grouPe Elf-
totaI pour Elf-Aquitaine
des . dépenses liées à
Les comptes éehéance - capitai et intérèt :
- 5. Convention de prèt 15.9.77 -
Aquitaine auprès de l'Union des Banques
Suisses, afin de dégager la trésorerie de la
l'acquisition et à 15.8.78 : 23 M $ 6 1/8 % SOCAP-NH qui avait supporté
l'expérimentation des
procédés VDS n'est pas SIDANA~Amden - 6. Convention de pret
15.12.78: 21;1 M $ 6 118 %
15.1.78 - jusqu'alors les versements de 1976-1977 et
de couvrir les nouveaux engagements de
facile pour diverses - 7. Convention de pret 14.4.78 1978, assurés provisoirement par un
raisons: L'accord de mai 1976 15.3.79: 42,3 M $ 6 118 070 . crédit-relais.
- II faut tenir com- et le premier versement à Comme on l'a vu dans la lère partie,

ea
pte non seulement des Sous-total 86,4 M $ 6 1/8 % dès le 23 juin 1978, l'ERAP fut autorisé,
versements directs et
FI5ALMA par arreté ministériel, à émettre auprès de
forfaitaires à FISALMA Selon l'article 5 de l'accord du 28 mai En définitive, le pret 4 (pour moitié) a l'UBS, directement ou par l'intermédiaire
mais de tous le1i frais 1976, rappelons-Ie, FISALMA devait permis de rembourser le l, le prèt 5 a de l'une de ses filiales, directes ou in-
connexes entrainés par recevoir, « directement ou par l'inte(Ven- . permis de rembourser le 2, le pr~t 6 a direetes, un emprunt d'un montant égal à
les prospections et les permis de rembourser le 3, le pr~t 7 a la contre-valeur en dollars de 500 millions

dr
tion de toute société commise à cet
forages probatoires. égard, une rémunération définitivement permis de rembourser le 4. Ne restaient de francs suisses, avec la garantie incon-
- afin de préserver acquise de 200 millions de francs suisses, en cours en aoOt 1978 que les conven- ditionnelle de l'Etat français.
un secret absolu à payables· en quatre versements égaux de tions de prèt 5, 6 et 7, pour un montant Les modalités de l'emprunt furent ap-
l'extérieur comme à 50 millions: le premier avant le 15 juin total de 86,4 ml1llons $ - somme qui a prouvées par le Directeur du Trésor par
l'intérieur mcme du été entièrement remboursée à l'UBS, et lettre du 24 juillet 1978, qui autorisait eo.

An
1976, le 2ème avant le 15 octobre 1976, le
groupe, les responsables 3ème avant le 15 février 1977, le 4ème donc à SOCAP-NH, par antieipation, le outre l'entreprise « à acquérir et à trans-
de l'opération ont avant le 15 juin 1977, à l'Union des 29· aollt 1978, en mème temps que les férer, aux échéances prévues, les devises
multiplié les écrans juridiques et créé Banques Suisses à ZUrich, sauf indication intérèts couruS. néeessaires au service .de l'emprunt en
des montages financiers volontairement contraire donnée par FISALMA en temps· Dans cette première phase, et en principal, intércts et frais accessoires,
obscurs, utile». Ainsi fut fait, aux dates in- exécution de l'accord du 28 mai 1976, sans aucune restriction et quelles qu'en
- enfin, à la date de rédaction du diquées, sur le compte FISALMA à SlDANA adone versé . soient les circonstances et sans que soit
rapport, certaines opérations de l'UBS, selon les modalités suivantes. à FISALMA: versement· contractuel exigé l'accomplissement de formalités
Iiquidation n'étaient pas encore ter- L'Union des Banques Suisses mit à la 15.6.76 - contre-valeur de 50 millions quelconques ».
minées.
Le rapporteur de la Cour, qui n'a eu
accès qu'aux comptabilités tenues sous la
responsabilité d'Elf-Aquitaine, s'est ef-
disposition de l'ERAP une société
coquille, SIDANA Etablissement, ayant·
son siège au Liechtenstein OÙ elle· est
représentée officiellement par un homme ci
fS : 20.173.477 $
15.10. 76 - ..
15.02.77 -
15.06.77 -
..
" "
..
"
20.428.174 $
19.842.923 $
19.918.920 $
o La conventlon de crédlt
Elle fut conclue le 24 aoOt 1978 entre
ic
forcé de cerner d'aussi près que possible de loi, mais dont les comptes sont ouver- la Banque et « Etaj)lissement AMDEN »,
. le collt final; en examinant suc- ts à l'UBS, et les écritures, tenues ex- qui prit à cette date la suite de SIDANA
cessivement: les versements directs ou c1usivement par les représentants de la com me société-support du montage
indirects à FISALMA et aux inventeurs, banque. SIDANA ne consti tue donc en Total : 200 millions FS 80.363.496 $ financier. Egalement domiciliée au
.R
les dépenses engagées de 1976 à ) 979 fait que la raison sociale, la couverture UECHTENSTEIN, mais de création plus
pour la mise en reuvre des procédés, le juridique d'un compte bancaire en Suisse, - à VBS : intéret sur prcts 9.208.411 $ ancienne, AMDEN (capitai: 6.000 $)
coOt des forages probatoires décidés en sur lequel la signature fut donnée à un (I) . bénéficiait d'un statut juridique et surtout
fonction des prospections VDS. représentant de l'ERAP. Aucun .autre Iien fiscal encore plus favorable, ce qui l'a
juridique n'existait entre SIDANA et Elf- fait préférer pour les nouveaux dévelop-
vv

TOTAL. 89.571.937 $

US
Aquitaine. L'ERAP donnait à l'UBS les pements que l'affaire devait prendre.
instructions nécessaires par téléphone ou Les comptes et opérations de SIDANA
télex. Les avis de crédit ou de débit furent purement et simplement transférés
étaient conservés par la banque (système C'est bien le Groupe Elf-Aquitaine qui, sur AMDEN, laquelle fut gérée de la I
di! de « banque restante »), pour éviter sur la trésorerie de la SOCAP-NH et par meme façon, sans autre Iien juridique 'l'

toute circulation d'informations. Au le canal d'une pseudo-filiale au Liechten- avec Elf-Aquitaine que la signature sur le
I
rA

stein, a financé toute l'opération pendant

VfRSfMfNIS
cours de déplacements·à ZUrich, l'ERAP compte bancaire donnée à l'un de ses
prenait connaissance _. et copie - des cette période, en bloquant chez UBS une représentants. Mais par lettre du 23 .
pièces bancaires et comptables. Ce sont part croissante de ses disponibilités - aoOt, adressée à AMDEN, l'ERAP ,.
ces copies seules que le rapporteur de la pour une rémunération un peu supérieure s'engagea à son égard dans les termes
Cour a pu examiner. à 6 % (1). suivants. « Comme suite à la sigriature l
Le financement des quatre versements par Etablissement AMDEN du contrat de

AHSAlMA à FISALMA fut assuré en· apparence crédit du 23 aoOt 1978, nous pouvons I
pe

grace à des prèts de l'Union des Banques L'accord de juin 1978 vous donner l'assurance que nous ferons
Suisses à SlDANA; mais en fait par le en sorte que votre société soit mise en
groupe Elf-Aquitaine lui-mème dont une Par l'article 5, l'ERAP s'engageait à mesure d'exécuter ledit contrat ».
filiale, la SOCAP-NH, ll.UX termes d'une verser à FISALMA une somme de 250 L'empnmt, libellé en dollars, a été

IIT AUB
convention dite de « Fiducie» avee millions de franes suisses, à la signature en définitive fixé à 200 millions S. Con-
)'UBS, proeédait à chaque éehéance à un de ('accord, le 24 juin 1978. senti pour lO ans, avec un différé
dépot de fonds auprès de la banque, de d'amortissement jusqu'en 1983, il porte
O le crédit-relais
a

mème montant et de meme durée que le intérèt en fonction du UBOR dans les
ou les prèts consentis par celle-ci à En attenoant que soit mis en piace conditions suivantes :
SlDANA. Cd investissement n'a pas été l'emprunt qui avait été prévu pour UBOR + 112 % l'an, pendant les 3

INVINIIUnS
pi

retracé dans les comptes de la SOCAP- couvrir la totalité des versements de 1976 premières années.
NH ni, à plus forte raison, dans les com- et 1978, l'Union des Banques Suisses a - UBOR + 5/8 % l'an, pendant les
ptes consolidés du groupe Elf-Aquitaine. fourni à SIDANA les fonds nécessaires 4 années suivantes,
L'UBS adone passé avec SlDANA une sous forme d'un crédlt-relals (Lettre UBS - UBOR + 3/4 % l'an, pendant les
série de conventions de pret, dont le à SIDANA du 24 juin 1978, portant
co

dernières années. La commission de


montant était llbellé en dollars engagement de pr~t, signé pour SlDANA gestion à percevoir par la banque est de
Les versements à la société FISALMA pour une somme représentant en principe par le représentant de l'ERAP et par 0,25 % du montant du pret, soit 500 000
se résument pour l'essentiel en deux chif- la contre-valeur des 50 millions de francs l'homme de loi du Liechtenstein). Men- $, payables immédiatement.
fres, correspondant à l'accord de mai suisses dus à FISALMA; (mais qui fut tion est faite de la garantie de l'Etat
1976 - 200 millions de francs suisses - et toujours un peu supérieure), pour une français (2). Les conditions sont les
à celui de juin 1978 - 250 millions FS. Hs durée d'un an : suivantes : OOutre les fonds de l'emprunt de 200
ont transité tous les deux par une société- - l: Convention du 4 juin 1976: 21 montant libellé en dollars .: millions $, le compte AMDEN fut crédité
écran de droit étranger - d'abord M $ 7 112 (Durée 15.6.76 - 16.5.77) 133.203.887 $, soit la contre-valeur de de deux vlrements de l'ERAP, autorisés
SIDANA, puis AMDEN - qui a bénéficié - 2. Convention du 5 octobre 1976 : 250 millions de francs suisses, l'un et l'autre par le Directeur du Trésor,
des paiements de l'ERAP et des rem- 21 M $ 6 3/8070 (Durée 15.10.76- - durée : 3 mois et correspondant à l'enveloppe annuelle
boursements, au moins partiels,· qu'a - 3. Convention du 5 février 1977 : 21 - taux: 8 3/4 % le ler mois, fixée par la lettre du Premier Ministre du
opérés FISALMA en vertu du troisième M $ 61/8 % UBOR (3) + 1/2 % les deux mois 28 février 1978 :
protocole de juillet 1979. - 4. Convention du 5 mai 1977: 40 suivants. - 5.7.78: 7,6 millions $
En outre, pour des montants beaucoup M $ 6 1/8 % (Durée 16.5.77 - 14.4.78) L'avis de débit, établi par l'UBS à la - 28.8.78: 17,4 millions $
moins importants (en valeur relative), Le montant plus élevé èlu prèt N°4 date du 26 juin 1978 et retraçant le ver-
d'autres sommes ont été versées direc- s'explique par le fait qu'en mai 1977 le sement de SIDANA à FISALMA, ne Total: 25 millions $
tement par la SNEA soit à FISALMA (20 ler venait à échéance. SIDANA n'ayant porte pas men.tion explicite du·
millions de francs français), soit à M. de pas pu se procurer de ressources à long bénéficiaire. ·Ce crédit-relais fut rem- En réalité, si la somme de 7,6 M $ a
VILLEGAS lui-meme (environ Imillion terme, il fallait emprunter à la fois: la boursé par SlDANA le 29 aollt 1978 bien été portée au crédit d'AMDEN, le 5
de FF), soit à l'une des sociétés belges somme nécessaire au 4ème et dernier ver- (date de valeur), en mème temps que les juillet 1978, date de valeur, pour l'ERAP
fondées par M. de VILLEGAS (26 sement de 50 millions FS dll à FISALMA intérets courus : la sortie de fonds date du 26 juin 1978.
millions FF).· Ces paiements, qui sont et la somme permettant de rembourser le - du 26 juin au 26 juillet : 971 000 $ Elle est justifiée par une « (acture» du
presque tous intervenus dans la période ler pr~t UBS de juin 1976 (21 M $), et (taux contractuel 8 3/4 %) 5 juin 1978 du Laboratoire d'E~udes et
« Intérimaire» séparant le premier et le de payer les intérets. du 26 luillet au 29 aoOt: de Recherche Fondamentale, s.a.r.l.·
deuxième accord, c'est-à-dire à la fin de Comme le financement définitif ne fut 1.100.782 $ (taux : 9 %). fondée à Bruxelles par M. de
1977 et dans le Ier semestre 1978, pas assuré avant aollt 1978, le meme O L'emprunt à long tenne VILLEGAS, comportant deux lignes :
représenteraient soit la rémunération de mécanisme continua de jouer pendant un
services réels soit des compensations à la an, SIDANA ré-empruntant au fur et à auprès de l'UBS - Complément pour études
prolongation de facto de l'accord de 1976 mesure à SOCAP-NH (à travers l'VBS)· Selon le sehéma accepté par les et recherehes pour la période
au-delà de son terme officiel. les fonds nécessaires pour rembourser le pouvoirs publics, un emprunt à long ter- du 1.1.78 au 30.6.78 50.000.000 F.B.

20 . LIBERA TION MERCREDl 4 .fANVIER 1984 .


...1.,-· _

Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia

l'
I

!
j
\

- Acompte pour travaux disposait pas des capitaux nécessaires. 1979, FISALMA s'est engagé à rembour-
d'études et de reconnaissance L'ERAP, ayant atteint le plafond annuel ser la somme de 250 millions de francs
maritimes 200.000.000 FB des transferts - soit 25' millions $ - suisses que lui avait versée l'ERAP, de la
autorisé par le Premier Ministre (Iettre du façon suivante ,
28' février 1978 au Président de l'ERAP), - 52.011.000 FS « déjà remis fin juin
TOTA~ ' 250.000.000 FB ne pouvait plus procéder à de nouveaux 1979 à la disposition d'ERAP »,
virements. C'est encore l'UBS qui fit 137.933.000 FS, « payés à la
Ainsi, le 26· juin 1978, le jour meme où l'avance d'I million $, sans convention signature de l'accord »,

ea
SIDANA-AMDEN, au nom de l'ERAP écrite. Cette facilité de trésorerie ne fut - 13.500.000 FS, « à .payer dans un
versait à FISALMA (grace au crédit-relais apurée que dans l'été 1979 : l'ERAP ob- délai iTIélximum de 6 mois »,
de l'UBS) 250 millìons FS - c.v. tint de ne pas payer les agios nor- - 3.520.<XX> FS (soit 2 millions $)
133.203,887 $, l'ERAp payait directement malement dOs, en renonçant de son coté ,correspondant à la part de FISALMA
en Belgique au L.E.R.F.; c'est-à-dire à aux intérets qu'elle était en droit d'exiger .dans le capitaI d'IOMIC,
derrlère les socléCés
M. de VILLEGAS 250 millions FB - sur les sommes dues par FISALMA au , - le solde, soit 43.036.000 FS, faisant écrans : la vie de

dr
c.v. 7.616.000 $. Cette somme fut rem- titre du forage de ZULULAND et qui ne l'objet d'un « engagement signé conjoin- chllteau. Du castel
boursée le 5 juillet 1978 - presque certaine- lui avaient été versées que le 8 mai 1979 tement par FISALMA et ,Ies in venteurs, de Rlvleren al
ment par. FISALMA - sur le compte en (4). : MM. de VILLEGAS et BONENOLf, de Bruxelles, au Ruhl de.
Suisse de l'ERAP et portée au crédit de Pour le deuxième appel (2 x 2 millions payer 'en cas de retour à une meilleure Nlce... jusqu'au
SIDANA-AMDEN le 17 aoOt 1978. $), la participation d'AMDEN a résulté fortune ». gourrre flnal : 740

An
Le rapporteur de la ·Cour n'a pu ob- d'un jeu d'écritures de régu'larisation qui mllllons de franes.
tenir d'explication Claire à ce sujet. . En oulre, . FISALMA remettait à
intervint en juì1let 1979, lors de la rup- l'ERAP la totalité de ses parts dans les
L'hypothèse la plus vrai!!emblable parait ture de l'association. En effet, le 15 sep-
etre que M. de VILLEGAS a souhaité diverses sociétés créées par l'Association.
tembre 1978, l'ERAP 'avait versé direc- le rapporteur de la Cour s'est assuré que
(sans ,doute pour des raisons fiscales). tement ,au Cel1tre de· recherche Fon- · souscription au capitaI
pouvoir disposer à Bruxelles meme d'une toutes ces obligations contractuelles ont IOMIC (partie libérée)
damentale de RIVIEREN (5) une somme bien été remplies. à l'exception, bien en- 3.000.000 $
partie des fonds versés à FISALMA; sans . de 70 millions de francs belges - soit · titres IOMIC cédés par
que ce soit FISALMA; société tendu, de l'engagement pris par les inven- FISALMA
2.250.000 $ - sur la base d'une facture teurs. Le compte AMDEN tenu à l'UBS 2.000.000 $
panaméenne, qui apparaisse, mais au

ci
, comportant une seule Iigne «. provision · fonds' de roulement 157.130 $
contraire une entreprise insoupçonnable a en effet été érédité d'ordre FISALMA
I· pour frais d'études », mais qui était (à des dates parfois postérieures, mais
avec laquel1e il pouvait etre en relation destinée, affirme-t-on, à l'achat de dans ce cas, avec paiement d'intérèt de TOTAL EMPLOIS 256.220.194 $
d'affaires: d'où la facture à l'ERAP. matériel électrique pour le Laboratoire de
Est-ce pour les memes raisons de retard) de: 43,7 millions $ (valeur
ic
\
I
vraisemblance au yeux du fisc beIge que
Bruxelles.
Il s'agissait cependant d'une opération
31.7.79), 67,3 millions $ (id.), 8,7
millions (valeur 10.1.80) soit: 119,7
. le Centre de Recherche Fondamentale de relevant d'un financement paritaire: RESSOURCES
Rivieren (qui se substitua au Laboratoire . mlIllons S, réel1ement encaissés par AM-
aussi fut-elle mise à la charge de IOMIC DEN.
d'études et de recherche fondamentale à
R
en 1979. L'avance faite par l'ERAP cons-
partir de septembre' 1978 - cf. ci-dessous titue sa réponse au deuxième appel de Pour faire bonne mesure, AMDEN a
W202) établit le I l décembre 1978 une · capitaI 6:000 $
libération du capitaI, à concurrence de 2 comptabilisé en outre dans .les versements · remboursements
Note de Crédit ainsi rédigée ,: mil1ions $. de FISALMA les sommes remboursées FISALMA sur versements
v.

sur· . le coOt du forage de Zululand AMDEN/ERAP 119.728.119 $


- Travaux· d'études et de . Sur le pIan comptable, furent passées. (l 8.980.000 . $), ce qui porterait le total·
reconnaissance maritimes.. 198.000.000 FB · remboursement forage .
\ '
les écritures suivantes : des sommes encaissées à 138,7 millions $. ZULVLAND sur dépense
"7'" Acompte ayant fait
\, - comptes AMDEN: l. Au Passif, Quant au transfert à AMDEN de la par- payée pae SNEA 18.980.000 $
l'objet de notre facture ticipation,FISALMA dans IOMIC (valeur
imputation du versement ERAP · participation FlSALMA
Av

W 007 du 5 Juin 1978.... 200.000.000 FB comptable : 2 millions $), sa valeur réelle


(2.250.000 $) en compte bloqué d'associé dans IOMIC 2.000.000 $
(au meme titre que ses autres versements ne peut etre estimée qu'en fonction. de la · produits financìers
directs). 2. A l'Actif, prise de par- valeur globale' de liquidation d'lOMle divers 1.118.202 $
. Solde en votre faveur_ _ 2.000.000 FB
ticipation dans IOMIC (2.000.000 $). (cf. ci-dessous N°214).
, - comptes IOMIC: l. Au Passif, SOUS-TOTAL 141.832.321 $
le remboursement à l'ERAP intervint
en 1979 (cf. ci-dessous N° 201). capitai social - appel 2ème tranche, ver- o Le remboursement anticipé
l sement AMDEN (2.000.000 $). 2. A l'ac-
tif, matériel scientifique (2.250.000 $).
du prét de l'UBS versements ERAP 114.387.873 $
r

.\ odeAinsi AMDEN, crédité successivement


L'ensemble de ces opérations appelle AMDEN, ainsi alimenté par les rever- TOTAL RESSOURCES : 256.220.194 $
pe

J trois remarques : sements FISALMA, d'une part, et ap-


: 200 M et de 25 M
$ fut en mesure,
$, - Le virement par l'ERAP de 70 provisionné d'autre part par l'ERAP, a
au 31 aoOt 1978, de rembourser à
l'Union des Banques Suisses :.
- les trois derniers prets à court terme
millions FB au Centre de Recherche Fon-
damentale' de Rivieren n'a fait l'objet
pu rembourser par anticipation la to!alìté
du capitaI emprunté à l'UBS, en deux
L'imputation dans
d'aucune autorisation de transfert, ni étapes: 144 millìons $ le 31 aoO t 1979,
SOCAP-NH/UBS
dessous N° 2000)
de 1976-7 (cf. ci,
selon le droil commun (par inlermédiaire
agréé, s'agissanl d'un payement sur fac-
lors de la 2ème échéance semestrielle
d'inlérets, et ensuite 56 millions $ le 29 .
les comptes de rERAP
ture), ni sous la signature personnelle du févrìer 1980, à J'échéance suivante, . Le compte d'exploitation générale de
a

Directeur du Trésor (comme les deux assurer le paiement des intérèts : l'ERAP a enregistré les mouvements
· capitai : 86,4 millions $ autres versements à AMDEN de 1978). - l'e échéance semestrielle 28.2.79:
· intérets 3, l millions $ suivants l'article 636 « Etudes, recherches I
Aucune régularisation n'est d'ailleurs in- ~ur 200 M $ : 9, 7 M $ (taux 9,7 0'/0) et documentation technique ».
- le crédii-relais UBS
pi

tervenue depuis lors - par suite, affirme - 2ème échéance semestriel1e J 1.8.79 :
du 26 juin 1978 la Direclion du Groupe, d'un oubli. 1978
sur 200 M $ : 12,3 M $ (taux 12,3 %)
- la prise de participation de l'ERAP - 3ème échéance semestriel1e 29.2.80 : 26 juin : c/valeur de
• capitaI 133,2 millions $ (à travers AMDEN) dans la Société.
2, l millions $ sur 56 M $ : 3,7 M $ (taux 13,2 %) i50. 000.000 FB
· intérets panaméenne IOMIC n'a jamais été
co

(7.616.000 $) 34.965.004,39 FF
autorisée par .Ies pouvoirs publics. Du Total: 25,7 M $ 29 aoOt : c/valeur de
soit un montant total de 224,8 millions $ moins n'en est-il pas fait mention dans la 250.000.000 FB
leltre du Premier Ministre du 20 juin En conclusion, le tableau de finan- (l7.400.<XX> $) 76.855.800,00 FF
Les disponibilités d'AMDEN se 1978. cement d'AMDEN peut s'établir sous la
trouvaient alors pratiquement nulles, en 15 septembre:
L'entreprise, dont l'engagement total. forme suivante. c/valeur de
tout cas insuffisantes pour lui permetlre portait sur 10 millions de dol1ars (soit la 70.000.000 FB
de rémunérer l'VBS' (0,25 % du montant moitié du capitaI souscrit) a financé sa (2.247.551,77 $)
de l'emprunt, soit 500.000 dollars) et de participation - dans la limite du capitaI EMPLOIS 9.783.592,85 FF
souscrire au capitaI des sociétés paritaires appelé - par des moyens détournés:
dont la, création était prévue. avance de l'UBS à AMDEN (l· million $) ler versement à 121.604.397,24
divers (p.m.) 4.815.202,75
O La prise de parlicipation ne nécessitant aucun transfert mais con-
stituant une dette réelle du groupe à
FISALMA - c. valeur de
200 M FS (accord de 1976) 80.363.496 $
dans IOMle . l'égard de la banque, et payement direc- .
TOTAL: 126.419.599,99
L'accord de, juin. 1978 prévoyait une te de l'ERAP à M. de VILLEGAS, pour
association 'entre les deux parties pour 2ème versement à ~
compte d'IOMIC (2 millions. $), sans FISALMA - c. valeur de (I) Les inl~r2ls ptrçus par l'UBS ont ~t~ reversés • la
prendre en charge le développement et la autorisation de transfert.
mise en reuvre des pP'Océdés VDS. Ainsi . 250 M FS (accord de SOCAP-NH, ampul~s des commissions de fiducie
FISALMA, de son céìté, n'a lìbéré sa 1978) 133.203.887 $ (237.325 $).
naquit, nous' l'avons vu, la société souscription au capitai d'IOMIC qu'à (2) L'arr21~ de garantie du 23 juin 1978 dispose en
IOMIC. de droit panaméen, au capitaI de concurrence de 2 millions de dollars: par effel dans son dernier article: « La garanlie (...)
20 millions de dol1ars, qui devait ctre la porte (...) sur loute o~ration de cr~dit·relais qui
versement de l million $ en octobre 1978 213.567.383 $ pourrait 2lre n~cessaire en altendanl la r~alisalion de
maison-mère de loutes les entìtés in- et par régularisation a posteriori, en l'emprunt lui.m2me»,
dustrielles à créer. Le capitaI appelé fut juillet 1979, d'avallces consentles pour (3) LIBOR dUini comme la moyenne arithm~tique d~
limité à 6 millions de dollars, soit 3 compte d'IOMIC à divers liers (PAYAN, intérets sur prets à taux d'inttret onert par certaines banques de rtf~ren­
millions pour chaque partie, en deux ORSINI pour acquisition de la ville de court terme 9.208.441 ce sur le march~ inter-bancaire de Londrcs pour Ics
étapes. Elf-Aquitaine ne voulant pas ap- intérets sur crédit- dépllts en dollars • 6 mais.
Rueil, etc.). 2.072.060 (4) Une autre « facllit~ de lrésorerie ». de 500.000 $,
paraitre directement dans l'association, relais VBS fili consentie à la m2me ~poque et pour les m2mcs
c'est AMDEN, sa pseudo·filialc, qui O. La fin de l'accord de 1978 intérets sur raisons par l'UBS à AMDEN. ann :le permeltre à
allait porter la participation du Groupe et les remboursements de FISALMA emprunt VBS 25.715.180 celle-ci de r~gler • la banque la commission d'em·
dans JOMIC. commission UBS prunt, .
500.000 (5) Nouvelle d~nominalion du Laboraloire d'Etudes
Pour répondre au ler appel (2 x l .Selon l'article 2 de l'accord ou du et de Rccherche Fondamentale, de M, dc VILLE-
million $), en octobre 1978, AMDEN ne constat de désaccord - du 23 juillet 37.495.681 $ ·OAS.
L- ~ .. _____ , • ....J

LIBERATION MERCREDI 4 JANVIER 1984 21


- - - - - - •• ~-.r._~ ... ---,------_.,.,--.... . ......
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1979 • à M. de VILLEGAS : type faits par SNEA en 1977 et 1978 s'élève période, laCER devra effectuer toutes les
donc à: études d'aéro-gravimétrie et d'aéro-
28 févri~r : 'c/valeur Dale de . . • M. de VILLERGAS l 190 (XX> F magnétisme, en France et éventuellement
9.721.875 $ 41.502.684,38 . règlement • C.E.R. 17508 (XX> F dans d'autres pays européens, selon les
en déduction : ' • L.E.R. 8446 (XX> F indications données au fur et à mesure par
2.000.000 FG (6) - 291.860,00 « honoraires » • FISALMA 20 (XX> (XX> F la SNEA. Il appartient à la SNEA d'obtenir
31 aoOt : 1976 339.800 FF 24.2.77 TOTAL 47 144 (XX> F toutes les autorisations de survol nécessaires
25.900.000 $ 110.385.800,00 rem boursement Examinées séparément, ces clifférentes à l'accomplissement de ces missions, ainsi
de frais (7.8.76- dépenses sont clifficiles à admettre. Aucune que de pourvoir à toute )'intendance des
pièce justificative sérieuse ne figure à l'ap- équipes de la CER. En plus des frais

ea
j 51.596.624,38 9.2.77)' 213.800 F 13.3.77
« honoraires » pui des comptes SNEA (8). Aucune réfé- d'inrendance, la SNEA devra payer à la CER
Provision 1979 sur 1977 rence n'est faite à un contrat écrit, sauf pour ce travail une somm~ l'ort'aitaire de
l'échéance 1980 46.903.375,62 353.700 F 17.5.78 exception, et manifestement ni l'accord de l 100 (XX) dollars, soit environ 5,5 millions
« honoraires » 1976 ni celui de 1978 ne prévoyait de tels de francs français (9).
'I 1er trim.1978 « à-cotés ». Ce contrat fut prolongé par avenant du
15 décembre 1977 jusqu'au 31 décembre

dr
(missions Fran-
ce et gabon) 283.000 F 17. 5.78 Les paiements concernant « pour une somme forfllllJllre de 11 mlI-
1I00s de francs belges» (soit environ
l'année 1976· 1,7 million de t'rancs), somme qui pourra
9 LA Compagnie Européenne de Recher- éventuellement etre révisée après cloture de
che (C.E. R.) L'accord de mai 1976 stipulait expressé-

An
)'exercice en fonetion des travaux réa1isés. I
ment qu'« au titre de l'e:iclusivité garantie d est précisé à nouveau que ce versement
Prestations.
de services 2.732.500 FFI5. 4.77
Elf-Aquitaine, FISALMA s'engage, durant couvrira « tom !eS rnn, eotrainés par l'exé-
la période de validité de l'accord, d journir
(1.3.77 -
30.6.77) 2.719.600 FFI5. 6.77 à ses frais /es équipements spécifiques et /e
personnels nécessaires à la mise en reuvre
cullon des travlIUx lISSuréS pllr III CER IIU
proflt de III SNEA à l'exceptlon des frals
d'entretlen et d'lntendlloce de! équlpes de
I
TOTAL: 166.375.949,38
prestations de
services (30.6.77
des procédés », Elf-Aquitaine assurant «Ies
frais de campagne, tels que logement, nour-
la CER». Et de fail, des frais d'intendance
« relatJfs IIU contrat du 21 mars 19i7 et à
I
.,
.' riture, voyages, déplacements, et les l'avenant », s'élevant à 90 (XX) F, furent re-
'(

.,: ~
Le total des versements de l'ERAP "
487, l millions FF, soit 114,4 millions .de
dollars, compte non tenu du reVersement
desdisponibilités AMDEN - correspond
- 31.12.77)

frais d'inten-
dance liés aux
1.721.400 30.12.77

ci
moyens de transport.... » (art. 4). Or, le
rapporteur a pu vérifier, à travers les
comptes d'UNINDUS, que la logistique des
campagnes de prospection de )'été 1976
glés en février 1978 (sans décompte précis,
il est vrai).
En revanche, on ne peut que s'interroger
'I

!
"
ic
prestations 1977 90.000 sur le sens et le coOt des prestations de I
., bien au montant enregistré' dans les (Sud-Ouest et Mer d'Iroise) et de décembre I
écritures d'AMDEN et solde
définitivement les engagements pris par le
20. 2.78

forfait pour
1976-janvier 1977 (Sud·Aquitaine, Montegut)
a été prise en charge par cette société
services de la CER (plus de 7 millions de
francs pour lO mois). S'il s'agit de frais
réels, meme plus ou moins forfaitisés, on .
I
Groupe à l'égard de l'UBS. - avant d'l!tre refacturée à la SNEA. attendrait un décompte plus précis touchan~
.R
le l er « tri-
Les autorisations de transfert, signées mestre » (1) Quant aux factures du DC 3 loué à UNI· à la location du Fokker 27 et, éventuelle··
par le Directeur du Trésor, ont été J978 .6.340.500 22. 5.78 AIR en 1976, elles ont été payées directe· ment, du Mystère 20, par heure de voi,
données; ment par l'ERAP. ,
, I - en 1978, ·pour 7,6 millions $ (juillet
78) et 17,4 millions $ (aoOt 78) soit: 25
fniis de fonc-
tionnement et
d'intendance
Dès lors, on ne voit pas à quoi peuvent
se rapporter les « frais » dont le rembour-
journée, semaine, ou encore par kilomètre
(comme font de préférence les compagnies
aériennes), augmenté par exemple d'un dé-
'I
millions $.
vv

du l er semestre sement est demandé par M. de VILLEGAS compte ou d'un pourcentage forfaitaire de :
en 1979, potir 75 millions F (février 79) , 1978 994.300 pour la période du 7 aoOt 1976 au 9 février frais généraux. Il est vrai qu'on eOt pu i
75 'millions F (aoOt 79) soit: 150 millions , 25. 9.78 1977. Pour les «honoraires », c'est une difficilemenljustifier des sommes aussi foro ,.
F. , . Jettre de M. de VILLEGAS au président tes, du moins aux prix unitaires correspon-
en 1980; pour 52 millions $ (2 février forfait pour GUILLAUMAT, datée du 20 janvier 1977, dant à peu près au marché, car \es mls· !
.. ~ 1980), l'autorisation n'étant utilisée qu'à
'
le 2ème semes- qui constitue la seule justification. Se réfé- slo05 Delta de l'année 19T7 se résument à !
rA

concurrence de 51,5 M $. tre 1978, 2.909.500 30.11.78 rant à un précédent entretien, )'intéressé la pérlode 27 mal - 27 julo, soit une durée .
Lors de sa séance du 24 janvier 1979, . conflfme sa proposition de fixer à la som- d'un mois, facturée 7 millions de francs.
.i le Conseil d'Administration de l'ERAP me forfaitaire de 2,5 millions francs belges Quand bien meme on y ajouterait les
fut saisi des prévisions de clélture du - au Laboratoire d'études et de Recher- (soit 339 800 F) le montant de ses honorai-
che fondamentale, s.p.r.l. (7) cinq missions terrestres Om~ga en France,
budget 19"78 et du projet de budget 1979 res pour l'année 1976. « J'ai procédé à 25 eUes n'impliquaient que des vols alIer-retour
de l'établissement public, où ap- rembourse- expertises sur le territoire français au cours entre Bruxelles et le Iieu d'observation.
paraissaient pour la première fois les ment des frais de /'année passée», précise seulement • Quant à la mission en Afrique du Sud de
pe

sommes considérables inscrites à la de transport M. de VILLEGAS. On peut d'autant plus novembre 1977, eUe fait l'objet de factures
.rubrique .. « études et recherches» dII (Afrique du s'étonner de ce supplément que la matière particulières du Laboratoire d'études et de
compte d'exploitation. ' Sud - nov. 7752.500 6.12.77 grise mise en reuvre dans les campagnes reeherches fondamentales. Une simple Il
Les deux Commissaires du Gouver- VOS paraissait suffisamment rémunérée . comparaison avec les sommes rég1ées par
nement avaient été préalablement éclairés acompte sur par l'article 5 de l'accord de 1976. l'ERAP à la· compagnie UNI-AlR en 1976
quelques jolirs plus tot sur l'essentiel de frais d'études Affirmer, comme on l'a fait devant )e
l'affaire dans laquelle le groupe Elf
est fort instructive' à cet égard (cf ci- ·1
et de recher- rapporteur, qu'i1 s'agissait de rémunérer la dessous n° 210) : moins de 500 (XX) F pour Il
Aquitaine était engagé. Les ad- ches mis- première partie de l'année 1976 et les dé-
a

l'ensemble de l'année, correspondant à 186


ministrateurs représentant le ministère de sion Afrique du monstrations antérieures à l'accord ne se heures de voi effectif, dont 64 heures avec '
l'Industrie et les ministères de l'Economie Sud - nov. 77151.700 27. 2.78 justifie pas mieux, VII l'absence de toute un pilote de la compagnie. L'heure de voi
et du Budget, ,informés d'une façon clause dans l'accord qui pouvait aisément
pi

proprement dite du DC 3, avec deux pilotes


beaucoup plus Iimitée, reçurent consigne complément prévoir ,ce supplément, et étant donné la et le mécanicien, revient à peu près à
de ne poser aucune question, en raison frais d'études et disproportion entre les « honoraires» de 2 SOO F (hors taxes).
de la nature hautement confidentielle des de recherches - février 1977 et les quelque 500 millions de S'il s'agissait de rémunérer la matière
études et recherches en cause, susceptibles missioh Afrique francs versés'en 1976-77. grise, la technologie spéciaIe ou )e « know-
co

d'intéresser la Défense Nationale. Ainsi du Sud - M. GUILLAUMAT affirme avoir perdu how » mis en reuvre, ici encore, on ne peut
furent approuvés les comptes 1978 et le nov. 77 9.100 27.2:78 le souvenir de ce point particulier. que constater le double emploi de ce sup-
budget 1979 de l'ERAP. Le Conseil
plément avec l'artic1e 4 de l'accord de 1976
d'Administration de l'établissement public acompte (I ère dont on vient de rappeler ci-dessus les
n'a jamais été saisi depuis lors du fond
de l'affaire.
tranche) sur Les prestations' 1977 termes précis. Au moment de la signature
travaux d'é- du premier contrat de service, en mars
Ni ,au bilan ni en engagement hors tudes et de
Une deuxième série de factures concerne lY77, la durée d'un an pendant \aquelle Elf-
bilan, les compte~ de l'ERAP n'ont fait recherches
les services fournis en 1977 par, le Compa- Aquitaine s''!tait assurée à eompter du 28
apparaitre la dette de 200 millions de pour 1978121.400
dollars contractée par AMDEN auprès de . gnie européenne de recherches. Ce n'est mai 1976 « l'exc1usivité d'emploi des procé-
,1'Union des Banques Suisses, et dont que dans le courant de l'année 1976 en , dés Delta et Omega par les équipes FISAL- I
- Frais de déplacement MA » n'était manifestement pas épuisée.
l'ERAP s'éta:it engagé par écrit à assurer effet que cette compagnie aériennefut mise
missions en France, 2' .1
la charge (Iettre du 23 aoOt 1978, citée ci- sur pied par M. de VILLEGAS, avec
dessus), ,,' ,.
semestre 1977 22 (XX> 27-2-78 l'aide, semble-t-i1, ou sous le controle de . Les versements du premter
- Mission Afriquedu
Sud, novembre 1977; solde
M. de WECK (l'un des directeurs de l'UBS • semestre 1978 I

devint administrateur de la CER, aux cotés


pour fin travaux d'études
te.5versements SNEA et de recherches
- Acompte (2' tranche)
2 300 «
de M. HALLEUX et d'un notable bruxel-,
lois, le comte d'Outremont). Elle fit cons-
truire à grands frais un grand hangar sur
Au premier semestre 1978, des sommes
plus importantes encore furent versées par
la SNEA, soit à titre d' « honondres», soit
sur travaux d'études et de
àFI8ALrv'lA recherches pour 1978
- Forfait pour travaux
121 400 «
l'aérodrome de Bruxelles et acheta début
1977 un Fokker 27, spécialement aménagé
pour les vols Delta, puis un Mystère 20
pour « prestations de services ».

- Honoraires VILLEGAS 1977 353 (XX) F


d'études et de recherches,
et aux inventeurs ' mission Gabon et France,
l" juin 1978 . 7965400 «
pour les déplacements personnels et en'
1979, un Boeing (d'occasion, il est vrai). La
CER a employé en 1978-79 jusqu'à une
- Honoraires VILLEGAS
l or trimestre 1978· (missions
France et Gabon) 283 (XX) F
Outre les. engagements résultant d'un vingtaine de personnes (12 pilotes, 5 méca· - Contrat de service CER,
accord écrit ,et qui, tranqitant d'une - A FISALMA niciens, etc.). l or trimestre 1978 6 340 500 F
façon directe ou indirecte par les comptes - Etude générale Par un contrat du 22 mars 1977, la - Frais de fonctionnement et
AMDEN, provier..nent en définitive de GABON fai te en féVrier- SNEA s'assurait le « servlce excluslf de la d'intendance CER, selon artA
IERAP, d'autres versements ont été faits mars 1978 20 (XX> (XX>aoOt 78 CER pour une pérlode de 4 mols du ler' du con tra t de service - l"
par SNEA, Le montant total des versements de ce mllrs IIU 30 juln 1977 ». Pendant cette semestre 1978 994 300 F

22 LIBERA TION MERCREDI 4 JANVIER 1984


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646

(5) (XX) Flan) ;


- Divers règlements au LER
(missions Afrique du Sud Les comptes - les dépenses de personnel dlrect
el Gabon)
- LER: mission Gabon et
France, le' trimestre 1978,
forfait pour ·travaux.. d'études
427900 F
US DIPINSIS d'UNIN DUS'
(agents figurant sui' le Iivre de paye): une
secrétaire à mi·temps à compter de janvier
1977, d'abord rémunérée comme travailleur
indépendant, devenue salariee à.compter du

lIlIS AlA
et de recherches 7965360 F La société INTERPETROLE, sociélé au le' janvier 1979, une deuxième secrétaire à
- Versemenl à FISALMA capita! de 180 (XX) F suisses fondée par la' mi-temps et une dactyJo pour les bureaux
pour « l'étude générale SNPA en 1961, avait perdu peu à peu loute de Paris à compter du 16 octobre 1978, un
Gabon » 20 (XX) (XX) F activité et ne constituait plus en 1976 cadre administratif (M...) à compIer du Il
Tota! 36364 060 F' qu'une coquille vide. Le Président en était décembre 1978, une secrétaire à mi-temps
un avocat genevois, adrninistrateur unique. pour le bureau de Nice, à compier du 8

MISI IN
Selon les responsables d'Elf-Aquitaine, janvier 1979 ; .
Rebaptisée UNINDUS, elle fut d'abord uti-

ea
l'objet (ée1 de ces versemenls est d'accor-
der des compensations financières à FI· lisée, sans autre modification juridique, à
- le personncl dél.llché : deUx agents ont
SALMA et aux «invenleurs », puisque' compter du le' oclobre 1976, comme sup-
port des premières dépenses de prospection été détachés, l'un de la .SNEA(P) à partir
l'accord de 1976 expirail en principe au . de novempre 1977, 11autre d'Elf-France à'
bout d'un an.· La rédaction de J'article 1 par le truchement d'un simple compIe ban-

OfUVRf DIS caire de non-résident ouvert à Paris pour parlir de mai 1979, pour tenir la comptabili-
laissait cependant ime marge dile d'inter- té - UNINDUS remboursant les. presta-
prétation et l'on pouvait discuter sur « les assurer les paiements en France meme;

dr
des bureaux furent loués avenue Franklin- tions aux sociélés porteuses ;
condltions DormaJes d'emplol du personriel
et des malérieb». Le groupe Elf-Aquitaine, . Roosevdt. En 1977, en préVision d'un déve- - le personnel sur hònora!res: M... et
peu habitué à des méthodes de travail loppement des opérations, la SNEA entre- M.... , agenls de «sécurité» sous 'contrai,
aussi artisanales que celles de MM. de

PROCIDIS VOS prit « d'assurer une prise de contrme plus


complèfe d'UNINDUS» (comité exécutif
le premier à compIer du le' janvier 1977, le

An
VILLEGAS el BONASSOLI, avail exprimé second à compter de décembre 1978 (lO),
à mainles reprises son impatience. Aussi, SNEA du 5 juillet 1977): une Assemblée rémunérés à la vacation (2 (XX) à 2500 F
sans qu'aucun décompte précis des « pérlo- générale, le 3 novembre 1977, décida le par mois). M...., ancien chef du service de

1978·1919
des d'lndJspoolbillté du personnd et/ou des transfert du siège social àZurich et la comptabililé ERAP-SNEA, en retraite, qui
malériels» ait élé établi, on considèrera de nomination de nouveaux administrateurs : 3 jouait le role de conseiller d'UNTNDUS et
part et d'autre que la deuxième moitié de Français, représentant la SNEA et 4 Suis- ùes différentes sociélés annexes pour les'
l'année 1977 entrail encore plus ou moins ses, tous cadres de l'Union des banques questions financières et comptables
dans le champ de l'accord. suisses. La présidence du Conseil ·d'admi- (35 (XX) F en 1977, 40 (0) F en 1978). M.
nistration fu~ confiée à M. Paul ALBA. GUILLAUMAT, conseiller d'UNINDUS à
A partir de 1978, en dépit du protocole
de négociation signé le 5 janvier et valant
déclaration d'intention, on se trouvait dans
un état de vide juridique pour poursuivre Pour la mise au point des procédés VDS,
les campagnes d'expérimentation et de ci
. Le bureau de Paris fut alors transformé,
avec l'accord de l'Office des changes (in·
vestissement étranger en France) en « éfa-
blissement» (ou « succursale» selon le ter-
compIer du le' oclobre 1977 (SO (0) F par
an). Tous ces agents, à l'exception de la
secrétaire de Nice, toujours en fonction,
ont cessé de figurer sur les comptes
ic
les campagnes de prospection. De nom-
breuses solulions juridiques. et financières prospection, et plus g~néralement le suivi me suisse), immatriculé au Registre du d'UNINDUS à partir du 31 aoOt ou, pour
adrninistratif et technique de l'opération Commerce en décembre 1977 et soumis à MM.... , du 31 décembre 1979 ;
IonI été, semble-t-il, échafaudées. Finale-
ment, on convint, sans aucune convention dans ses différentes phases, Elf·Aquitaine a .Ia législation fIScale française. M..... , qui - les frals de misslon (séjours et dépla-
.I écrite, de régJer un certain nombre de soit engagé d'autres dépenses soit directement dirigeait déjà depuis 1976 les activilés
.R
à travers sa filiale' UNINDUS, réani· cements): ils constiluent l'essentiel des dé-
I choses BU coup par coup : . d'UNINDUS en France, devint officielle-
I - d'où, par exemple : les quelque·.8 mi!- mée à cet effet, soit par le canal des
sociétés issues ou .relevant d'IOMIC, dont .
ment le directeur de l'établissement Paris.
Les corriptes de l'Etablissement français,
penses impulées en frais de gestion (compte
66): soit 1,3 million de francs pendant la
lions' de francs réglés en mars 1978 au période mai 1976 - juillet 1979.
Laboratoire de Bruxelles, sous couven de elle est devenue, depuis l'accord de juillcl tenus à Paris par un comptable de la
\ frais d'études (et impulés comme teIs au 1979, unique. propriétaire. La c!ispersion des Outre les dépenses Iiées aux campagnes
SNEA (P), mis à sa disposition à partir de de prospection proprement dites, apparais- :.
vv

compte 636.1 de SNEA) mais destinés en factures entre de nombreuses sociétés et les novembre 1977, étaient reliés au siège par
relations croisées existant entre toutes ces sent:
fait à l'acquisition par M. de VILLEGAS un compte de liaison et intégrés en fin - les missions préparatoires (avant cha·
entités rendent difficile l'établissement d'un d'exercice dans les écritures de la Société
de malériel scientifique ; . bilan sllr et complet - d'autant plus que que campagne, M .... allait sur piace contac-
- le versement de 20 millions de francs en Suisse (par les soins de l'U8S). A vrai
tbutes les affaires ne sont pas encore dé- ter aussi discrètement que possible les auto-
au titre de l'étude générale GÀBON(<< fac- dire, toute l'activilé se déroula en France, rilés administratives si nécessaire, faire les
nouées. ,et UNINDUS n'eut jamais d'actif en Suis-
rA

lure » du 6 avril 1978, adressée par M. de réservations de chambres et de véhicules,


WECK au nom de FISALMA au président se. arreter les mesures de sécurilé) ;
I
CHALANDON), dont le paiement fut re-
tardé par la nécessilé d'obtenir l'autorisa-
tion de transférer en Suisse les fonds néces-
Les frais de transport Examen des'principaux
postes de dépenses
- les déplacements hebdomadaires entre
Bruxelles et (eur domicile des trois géolo-
gues affectés successivement à l'opéralion; I
saires, ce .qui fut accordé par le Directeur
du Trésor Oettre n° 516 CD du 24-7-78). La aérien en 1976 Le tableau suivant résume en termes
- les missions faites par la Direction I
d'UNINDUS ou des membres de l'état- " .
pe

dépense a été imputée cette fois à l'établis- d" empl01S' les dé penses r éeIles d'UNINDUS maJor d'Elf- AqUI'ta'IDe Po ur les d's'
l CUSSI'005
sement gabonais de la SNEA ; En attendant la création de structures ad - Etablissement de Paris- au cours des .ou négocialions soit en llelgique, soit à
i - les divers suppléments versés à M~ de hoc, c'est l'ERAP et la SNEA qui suppor- quatre exercices 1976-79 : Ztirich, soit à Nice.
I VILLEGAS en mai 1978 ou aux deux tèrent les premières dépenses Iiées à la mise
I en reuvre des procédés VDS. A l'ERAP ,
autres sociétés belges annexes, sous divers
intitulés et imputés dans les comptes de la revint le paiement des frais de transport
Ii -SNEA à des articles différents (c/632 - 636
637)~
aérien, c'est-à-dire la modification du DC 3
qui avait été choisi dès mai 1976, et sa
en francs 1976 1977 1978 1979 cumulé
a

location au mois à compter du 15 juin de la A - EXPLOITATION


I 2023 LES PRESTATIONS DU
meme année. Les frais d'aménagement et
les installations spéciales s'élevèrent à cl 61. Personnel , - - 33 (XX) 325 (XX)
pi

I ME SEMESTRE 1918 80 (XX) F environ (H.T.). Quant à la loca· CI 63. U.s.e. 15 (XX) 166 (XX) 489 (XX) 747 (XX) I
101700 214 (XX) 595 (0) 623 (XX)
I Pour le dernier paiement (2,9 millions de
tion proprement dite, elle comportait divers
éléments c1airement dislingués sur les fac-
C/65 • Frais de gestion
• divers - - 8 (XX) 25 (0) I
tures de.la Compagnie Unir-Air :
I francs à la CER en novembre 1978), la I
co

I
I TOTAL A 116700 380000 1125 000 1720 000 3341000 i
I question se pose dans les memes termes - location coque nue
qu'au point 2021 ci-dessus. • frais fIxes : 19 (XX) F (H.T.) par mois
Dès lors que l'accord de 1978 avait défini • heures de voi: 6iO F (H.T.) par heure • dotations aux amortissements - (42300) (43 (xx» (118 (xx» (203 (0»
les bases fmancières de la nouvelle période, de voI, (p.m.)
prévoyant celte fois le partage des dépenses • carburant: 350 L par heure de vQI (à
ùe fonctionnement, on comprend mal l'ob- B - ACQUISITION
2,m F le Iitre), D'IMMOBILI5ATlONS
jet du versemenl fòrfaitaire de près de 3 • huile: selon consommation (environ
millions de francs à la CER au titre du 8 L/heure à 5,50 F), • malérieIs divers 9800 42 (XX) 68 400 340 (XX) . 460200
deuxième semestre 1978. • mobilier et matériel de bureau 36380 50 (0) 187 (XX) 21 (XX) 294 400
redevances et taxes: refacturation des • mobilier d'ameublement 2620 200 17 (XX) - 20(0)
. :) f ." frais réels. • agencement, aménagements,
~ :.-' frais d'équipage installations '. 95500 10(0) 100 600 31 (XX) 237 (0)
(6) Pour l'explication dc cc reversement. cf. ci-dcssus . • heures de voi depilotes Uni-Air:
I 2001111. . . 150 F (H.T.) par heure, . TOTAL B 144 300 102 200 373 000 ~92 000 1012 000
(7) qui' partir dc l'élA! 1978, prit le nom dc " Centre • frais de mise à disposition: 250 F
dc Rceberche Fondarnenta(le RIVIEREN », s.p.r.I.
(8) Au coun dc leur contrOle 1979-80, Ics comnù5sal- (H.T.) par jour,
res aUll complcs onl eUll-m~mcs posé dea questlons • déplacements : frais rél:Is, Les principaux postes' concernent : Certaines factures ~'un montant unitaire
sur Ics "honoralrcs.. versés en Belgique • M. dc .~écanicien: 6500 F (H.T.) par mois. - les Ioyers et charges. locatives: les particulièrement élevé sembleraienl montrer
VILLEOAS. donI le montant paraissllit dispropor- que la nécessilé du secret, le souci d'aller
lionné aUll justlficatlons fournJcs. bureaux de l'avenue Franklin-Roosevelt, à
(9) Selon le dernJer artJcle du contrai dc scrvlcc Ics 1.e montant tota! des factures régJées par compter du le' octobre 1976 - 45 (XX) F de vite n'ont .pas été toujours compalibles avec
dellA partics déclarenl « fonilellement renonccr • tou· l'ERAP à UNI-AIR s'élève à 566 105,16 F loyer par an, les bureaux de la rue La les impératifs d~une gestion rigoureuse ;
le instance judicialre. Elles s'en remellront • )'arbi- pour l'exercice 1976 - soit un peu moins Boétie (2AO mI et 4 parkings en sous-sol) à - les matériels et équipements : les ma-
Irage dc M. Philippe dc WECK, Présidenl du Conseil de 500 (XX) F pour les vols proprement dits, compter du 1" octobre 1978 ....:. 188 (XX) F térieIs el équipements qui constituent l'es-
d'adrninislration dc l'VBS ".
(IO) M.... élail cepcndanl déjà chargé dc cenains à l'exclusion des aménagements. Elles ont de loyer par an, un local de 80 mI (à senliel des immobilisalions (I million de
problémes dc sécurilA! dés 1976, rémunéré, semble+i1, élé impulées au compte.632 - prestalions compIer du 1" oclobre 1978). à Nice dans francs, hors taxes, ali cours des quatre
par FISALMA. diverses de l'exercice 1976. l'immeuble des «Bureaux du Ruhl» années) comprennent':,.
.... _ .. ._._ _.. . ---.J

LIBERA TlON MERCREDI 4 JANVIER 1984 23

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-..... ~.,-..--~_._----~. ; tu 4$ .. ,
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------------_.- - Platinum Sponsor: Provincia di Brescia
,. ,_.,--"",.~~---""", -------,
- Regione Lombardia - Comune di Brescia
.... ,,-......,~,.,.......

647
-

- le matériel et mobilier, de bureau. ques dont te Présldent est M. .... ancien - dotatlon au amorti~so- généraIe extraordinalre du 23 juin 1980,
selon les normes habituelles ; ,Président du B.R.P.• ments (p.m.) 200.000 F tenant compte du décès de M. a été
- les équipemenls spéciaux et installations • pour l'avenue La Boétie. A compter- décidé de maintenir « • dtre excepdonnel,
de sécurité ou de transmission. jugés néces- du 1er février 1980 A la SICOVAM. O 212QO -:- Frais de Personnel pour le seui exerdce 1978-79, une Indem-
saires à la protection non seulement des Les travaux d'aménagement et agenco- nité forfaitalre représentatlve de frals de
bureaux. mais de' l'avion et des ,liaisons en ments divers sont repris par le -nouvel' A l'exception d'une secrétaire A plein 25.000 F à cbacun des trols admlnlstra-
,cours de mission. tels' que des blindages occupant. pour 50OJo environ de leur va- temps recruté en janvier 1979, seuls des teurs », et d'allouer, « à tltre de presta-
pour les portes, un ensemble de '4 radars leur nette. et le mobilier de bureau pour cadres techniques ou scientiflques ont été
dOn! de semces pour mise • dlsposltion
périmétriques et ,2 volumétriques avec sirè- - la valeur résiduelle comptable. rémunérés -totalement oli partieUement
- par la SCIT (12) : de M.... 11.666 F ».
- , ne électronique, ft centrale d'alarme Quant aux matériels divers (dispositif En vertu du contrat dit « de mécénat »

a
(90 (XX) F). détecteur de champs, émetteur- de sécuriténotamme'nt). ils sont en cours totalement :
passé le 31 décembre 1978 entre IOMIC
.récepteur à moyenne portée (36 000 F). de de cession A la SNEA ou A certaines de - M..... à compter du ler octobre
et la SCIT. IOMIC a remboursé
nombreux magnétophones et enregistreurs ses filiales. au coOt résiduel: opération 1978, qui assistait M.... dans le domaine
1.900.000 FF, soit la totalité des charges

re
,
,, , (dont un NAGRA ..:.. 18 (XX) F). un miero', assez largement fictive qui n'enrichira pas de la logistique et de la sécurité. d'exploitation et une partie de l'amortis-
électronique (21 100 F), un magnétoscope' le groupe (ainsi des brouilleurs téléphoni- - M... , (ancien Premier Maitre de la
sement pratiqué sur les équipements.
SONY (21 500 F) et surtout, en 1979, 20 ques...). Dans le bilan du 31 décembre Marine) agent technique électronicien, A
« broulIIeurs téIéphonlqllcs» _extr~memcnt 1979. les cessions d'immobilisations figu- compter du 16 octobre 1978.
, l
sophlstlqués (2 valises flxes à 18 (XX) F rent pour un total de 380.000 F (en va- - M. ..., ingénieur électronicien. A • Les immobilt"sations

d
l'unité et 18 valises mobiles à .17 (XX) F leur brute d·acquisition). Ainsi peut-on compter du ler mars 1979.
_i l'unité, soit une dépense totale de considérer qu'en définitive. SNEA et le Tous ces agents ont cessé d'appartenir
, i_ A la société au 31 aoOt 1979 mais ont été Les investissements de la SCIT se rap-
336160 F). groupe Elf Aquitaine a dépensé A travers portent exchisivement à la villa de Rueil,

An
\ UNINDUS: repris par l'une ou l'autre des sociétés du
,
S'il est difficile d'apprécier l'opportunité acquise et aménagée pour le compte
. "
" de toutes ces acquisitions. il apparait au - charges d'exploitation : 3.340.000 F groupe Elf Aquitaine.
• partJellement : d'lOMIC par la société suisse MISCHA·
moins que les brouilleurs téléphoniques (la part re-facturée A IOMIC ne pouvant BEL S.A., mais dont tout le mobilier, les
venir en déduction dans la mesure 0(1 - Mme .... M.... et M.... A compter
- l, n'ont pratiquement jamais été utilisés par de juillet 1978. équipements techniques et scientifiques
les principaux intéressés - en raison de c'est AMDEN-SNEA qui en supporte le ainsi qu'une partie des installations de
- M.... à compter de novembre.
~
l leur' complication meme (et de leur
poids...). Des ingénieurs et cadres supé-
déficit fina1 et en est désormais unique
propriétaire) , En sus du traitement principal qui con- sécurité ont été financés par la SCIT. Ils
figurent A son bilan sous les rubriques
·ì l
I - acquisitions d'immobilisations : tinue d'etre versé par leur société d'origi-
: l rieurs ne se transforment pas si aisément ne (Elf France, sauf M. ... qui. à ti tre suivantes :

ci
en agenls secrels. 1.000.000 F CI 213 « Inst.llatlon
(déduction faite 'des seules cessions A l'ex- semble-t-il. exceptionnel. fait partie des
· ~.
20 cadres supérieurs du Groupe bénéfi- spéclflque » : 120.000 F de matériel de
·1 térieur du groupe, déjA enregistrées ou protection pour interdire l'accès de la vil-
prévisible . -100.000 F environ ciant du statut SNEA), la SCIT leur verse
• Financement une sorte de prime mensuelle - 6.000 F la (6 caméras électroniques. etc...)
ic
900.000 F CI 214 - « Matériel dlven» : 1.200.000
-I Mais, il faut y ajouter le coOt des per- par mois pour • 5.000 F pour
- compensant des avantages pe fonc- F pour équiper le futur atelier de fabrica-
- Les charges d'exploltation d'UNIN· sonnels SNEA (P). c'est-A-dire M.... et tion (tour - 61.000 F, machine A fraiser -
DUS - Etablissement Paris - furent inté- les trois géologues dont les traitements tions perdus ou leur situatlon profession-
· } neIle, traversée d'incessantes missions à 202.000 F, perceuse, etc...) et les labratoi· '
.R
gralement répercutées d'abord' sur la n'ont fait l'objet d'une facturation que res de physique, d'informatique et d'élec-
SNEA, puis sur IOMIC. A partir du 30 pour 1978 (du 1er juillet pour ceux-ci, du l'étranger et en France (13).
-," D'autres dépenses de personnel ont été tronique (oscilloscope - 31.000 F, 3 géné-
\ jllin 1978, en effet, conformément à l'esprit Ier novembre pour M....) et pour 1979 rateurs à 25.000 F pièce, 2 générateurs à
I
de l'accord d'association, IOMIC confia à (jusqu'.au 31 aoOt), soit: 1.017.205 F, engagées sur le compte de « travaux et
: serviees extérieurs » (cl 63) : 77.000 F l'unité, 2 torches laser - 22.000
;
UNINDUS le soin d'assurer sà- « représen. hors taxes (rémunération, charges socia- F. analyseur spectromètre - 162.000 F,
lauon administrative». moyennant factura- les, plus frais généraux SNEA(P) lOOJo). - pour la formation au brevet de pilo-
etc...), ainsi que 3 magnétoscopes, un
vv

tion trimestrielle des sommes dépensées Après de longues hésitations c'est la te de certains agents (M. , M. ,
Mme ) dans le ler semestre 1979, soit émetteur-récepteur à faible portée, 2 télé·
(échange de lettres entre Ics deux Président SNEA qui en janvier 1980 prit en charge viseurs. une chaine haute fidelité.
de WECK et ALBA du 22 janvier 1979). le paiement sur l'exercice 1979, au comp- 20.000 F environ par personne. Le grou-
pe Elf Aquitaine souhaitait, semble-t-i1, CI 216 - Mobilier et matérlel de bureau
te 636-1 sous l'intitulé « Prestations à di- ou d'ameublement : 200.000 F, destiné lui
• Fachlrations à SNEA : vers tiers» (et non dans la rubrique ré· pouvoir disposer de pilotes sOrs en meme
temps que scientifiquement compétents aussi à la Villa de Rueil, pour y loger
- 1977 : ' 502 200 F servée aux prestntions intergroupe - cl
rA

pour multiplier A l'avenir les missions notamment l'inventeur italien, que l'on
- 1<' semestre 1978 : 456500 F 639), sans que soit mentionnée ni UNIN- espérait amener en France - de son plein
4 Facturation à IOMIC : DUS ni SNEA (P). Delta.
gré de préférence ... mais enfin, VII les
- 2< semestre 1978 : 705 <XX> F , Il est elair qu'une somme A peine infé- - pour un stage intensif d'apprentissa- grilles et l'équipement de sécurité. il est
" , - 1979 : l 810 000 F rieure doit etre mise au compte de l'opé- ge de l'anglais (14.000 F en aoOt et sep- certain qu'il n'aurait pu en rePartir facile-
, soit, au total : ' 3 473 700 F ration au titre des affectations de : tembre 1979) pour que M. • qui devait ment, et il est non moins certain que le
Ce qui couvrait non seulement les char- - M.... (à partir d'octobre 1976: soit 2 etre réembauché par l'une des filiales du Groupe a songé à l'y contraindre (14).
ges d'exploitation direcles (3 342 000 F), ans) - M. ... (A compter de mars groupe, puisse répondre aux conditions
pe

D' où la télévision. les coussins de soie,


mais la p)us grande partie des amortisse-, 1977 : soit 20 mois) -M.... (à compter posées. les appliques « Louis XIV». et les tables
menls pratiqués sur les équipemenls. de juillet 1978 : soit 4 mois). - pour la rémunération par un contrat de chevet laque ivoil'e. L'appartement
, Enfin. les rémunérations de M. .. .• Di- de sCrvlce d'un jardinier A mi-temps restant vide. M. , habitant Bordeaux,
- Le! acqulsltJons d'lmmoblIlsations recteur de l'Etablissement Paris, qui (1.700 F/mois).
(1.200.000 F) ont été financées par une fut autorisé à l'occuper pendant quelque
s'est consacré A plein temps à l'opération - pour la rémunération de deux ingé- temps à titre gratuit en attendant d'avoir
avance A long terme consentie en octobre dès l'été 1976. de M. Paul ALBA. affecté nieurs électroniciens de très haut niveau,
1977 par la SNEA'(se1on la procédure des pu se réinstaller dans la région parisienne
à plein temps à UNINDUS à compter de MM. et • qui avaient coristitué (avance logement"35.000 F le 30.3.79).
appels de fonds des filiales à la mère), . juil\et 1978, et de M..... qui devint son pour la circonstance une S.A.R.L.. la so-
ia

pour un montant de 2 millions F - ' qui CI 216 - Agencements. aménagement!.'


adjoint administratif direct à compter ciété STERPEL. ' InstaIlatlons (200.000 F) essentiellement
figure à l'actif du bilan SNEA, compte d'octobre 1978., n'ont jamais été refactu- Le contrat de service entre les deux
25 - .Ie solde non employé demeurant pour les travaux d'électricité et de serru-
rées par leur société d'appartenance - sociétés prévoit que les « travaulI: et étu- rerie concernant la sécurité et la surveil-
placé en Suise sur un compte dollars. SNEA (P) - à UNINDUS (ni à SNEA). des seront riaIlsés par la STERPEL en lance. -
p

- Enfin, la trésorerie de la société principe dans les lacaulI: de la SCIT, sous Le total de ces travaux et acquisitions
UNINDUS a été assurée : '
• d'abord par une avance de la SO-
CAP-NH poui la con tre valeur de'
Les comptes de le contrlUe du responsable tecbnlque de la
'SCIT » moyennant une rémunération for-
s'est 'élevé à 1,7 million de francs envi-
ron, financé par le capital social (1 mil-
co

. faitaire de 600.000 F par an ( sur la base lion francs) et des avances IOMIC.
250.000 francs ,suisses (soit 510.000 FF) le
12 novembre 1976, avance qui fut ensuite
portée à 650.000 FS, et entièrement rem-
la SCIT de 25.000 'F H.T. par mois et par ingé-
nieur). Les versements ne se sont pas éle-
vés qu'à 350.000 F (pour la période fé-
Le rtlatériel d'atelier - fraiseuse, _per-
ceuse, tour... - a pu etre vendu dans
boursée en octobre 1977. , Jusqu'à la création de la SCIT au -dé- d'assez bonnes conditions (230.000 F
vrier-aoOt 1979). A compter du ler sep-
• puis par la SNEA elIe-meme «( dé- but de 1979. dans les conditions exami-
nées dans la première partie, c'est UNIN- tembre, les deux ingénieurs ont été eux
pour. une valeur d'acquisition de 340.000
F - résiduelle: 305.000 F) à Citro!n.
pOt sans intéret» de 200.000 F en 1977, aussi embauchés à titre personnel par la Les appareils électroniques et - les -autres
porté A 2.200.000 F en décembre 1978, DUS qui en 1978 atout payé pour son
compte: , société ORIC; comme presque toute matériels ou mobolier de bureau ont été
ramené à I.l!O.OOO F au 31 décembre l'équipe scientifique de la SCIT.
1979). - immobilisations : 844.200 F repris par ORI C (prix de
- fmis de mission : 161.500 F 1.057.300 F cession : 600.000 F) sans perte comptable.
, - personnel : 51.600 F O 21201 - Frais de mission Dans le bilan au 31 décembre 1979. les
Cout fina l des opérations avec prise en charge rétroactive dans \S les immobilisations ne figurent donc plus que
UNINDUS écritures de la SCIT au ler janvier 1979. Il ri'est pas nécessaire de répéter ce qui pour une valeur brute de 820.000 F -
A partir du 31 aoOt 1979. la société a a été dit des missions UNINDUS. La ré- 710.000 F en valeur -nette~ :Les installa-'
Comme -on' l'a'' VII, tous les agents, à cessé de fonctionner. partition entre UNINDUS ET SCIT cles tions fixes ou immobilisées de protection,
l'exception de la.' secrétaire de Nice, ont 'dépenses de l'espèce se fai sait d'après la sécurité sont comprises dans le prix de-
cessé d'émarger au budget d'UNINDUS à qualité des agents : les géologues et l'état- mand~ pour la villa de Rueil mise en
compter de fin aoOt ou· au plus tard le 31 ' ' Examen des dépenses major sur UNINDUS, les cadres techni- vente.
ques et scientifique sur la SCIT.
décembre 1979 : i1s ont été soit remis à la
• , d'exploitation
disposition de leur société d'origine, Elf
France ou SNEA (P), soit réembauchés
dans l'une des sociétés du groupe, sans
Le compte unique d'exploitation géné- O 21202 - jetons de présence Les comptes
rale 1978·79 retrace toute l'activité de la , Il avait été d'abord décldé de verser
versement d'indemnités. A l'exception lA
encore du bureau de Nice, toujours utili-
SCIT:
,- frais de personnel :
'
550.000 F
aux quatre prete-noms : 25.000 F pour les
administrateurs non gérants et 45.000 F
de ~'ischabel ,
-
sé, les locaux ont pu ètre rétrocédés en - travaux et services extérieurs : 6OO.<XXl F pour Ics deux gérants. Les comptes de la société MISCHA-
cours de bail : _ (dont honoraires 350.000t) Une somme de 140.000 F a donc été BEL, société anonyme de droit suisse.
• pour l'avance Franklin-Rooseve1t, à - frais de gestion : 650.000 F provisionnée dans les comptes 1979, juridiquement indépendante de la SNEA.
compter du Ier janvier 1980, à la Société (dont frais de mission 445.000 F) 'mais aucun versement n'était encore in- n'ont pu ~tre examinés sur pièces par le
de Gcstion des Participations Aéronauti- TOTAL 1.800.000 F tervenu en juillet 1980. Unt; assemblée rapporteur. Selon les indications qui lui

24 LI~ERA TION MERCREDI 4 JANVIER J984


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Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
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• 648

ont été foumles; la sociét6 achetée par -800;000 à titre de provislon pour Cependant, vu la tailIe de la structure,
M.... pour le compte d'IOMIC (100.000 le 2ème trimestre 1979 (17) l'implantation du forage, dit Evougha
francs suisses) n'a eu d'autre activité que
l'achat d'e la villa de Rueil, puis la cons-
truction dans le parc à l'une des entr6es
d'un pavillon de gardien (permis de cons-
truire du 4 mars 1979 délivré à Société
$)
TOTAL: 2.515.000

- Dépenses de sécurlté :
FF (c.v.: 560.000
lICUUIDIS Marine I, à l'extrème Nord du permis
Pongara, a été faite ici par des méthodes
classiques.
A Penma et Cicindelle, il est vrai que
le site foré correspondait à une structure
Mischabel), qui représente tout son ac-
tif •
- acquisition villa et parc 3.600 m'
Aucune pièce justificatlve ne figure
dans les comptes de IOMIC à l'appui des
dépenses de sécurité faites en régie à par- fORAGIS mise en évidence par la géophysique ; les
responsables de l'exploration-production
affirment que les forages auraient été en-

a
(avec tennis) . tir d'un crédit de 200.000 francs suisses trepris de toute façon. Mais il est non
- prix d'achat : 3.200.000 F ouvert sur le compte de M. •.. à l'UBS moins vrai :
en avril 1979. Un simple ~elevé sibyllin a

PROHAIOIRIS
frais de notaire et - que la décision à cette date n'a été

re
d'enregistrements: 293.000 F été établi tardivement par M.... : il s'agit prise que par rapport aux techniques
- frais d'agence : 70.000 F essentiellement d'« honoraires )), à raison Oméga et Delta, et que la précipitation
- divers : 2.000 F de 12.000 FF environ par mois (de no- du groupe à demander et obtenir les au-
3..565.000 F vembre 1978 à décembre 1979), et de la '·~~~\~~~~~ri·:'\"",' ~\~/)'!t":r~ ",.\" ~;;(.: ~~~'):t1; ~ ''"~~~l;~~~ torisations de forage a surpris.
- construction d'une maison de gar- « liquidation pour solde de tout compte t*t };'...~,~~11ft~~';+jI~.\',ot '\1">:'1,,'.. ":,~l,it\,,:~,,,.l', ,~~".~ 11\'l~"'''~~ - que le point exact d'implantation, à

nd
dien et travaux divers (15): 1.000.000 F du réseau de recherches extérieures ). La Cicindelle, a 6t6 choisi en considération
dépense totale est de 200.000 FF environ. Les forages exécutés par le groupe Elf des résultats Omega, les équipes « c1assi-
, Total : 4•.565.000 F Le rapporteur de la Cour n'a pu obtenir Aquitai,ne pour tester les indications don- ques)) proposant une implantation dis-
Enfin une partie des travaux d'aména- aucune explication sur l'objet r6el de cet- nées par les procédés VDS ont été menés tante de quelques centaines de mètres,
gement intérieur et de protection a été, te dépense et sur les bénéficiaires. dans les mèmes conditions techniques et tandis qu'à Penma, entre deux structures
nous venons de le voir, directement payée , financières que tous les forages pétroliers, possibles, on a choisi la plus petite, car

A
par la S<:::IT (200.000 F). Le prix total - SubventJonll accordées : par la SNEA (P) en France ou par les elle correspondait mieux aux indications
cumulé - valeur d'achat - de l'ensem- Selon le contrat passé avec la SCIT le filiales étrangeres, leur signification seule Delta,
ble immobilier de Rueil atteint ainsi près 31 décembre 1978, 10MIC s'engageait à demeurant secrète. Le rapporteur de la - qu'enfin, à Cicindelle, l'obstination
de 5 millions de francs. Le groupe Elf financer les travaux et recherches faits Cour n'a donc 'pas cm devoir examiner du groupe pétrolier à creuser dans le so-
Aquitaine, qui est devenu indirectement par celte société. Pour 1978 et 1979, la les pièces financières et comptables de ces cle (de -900 mètres jusquà -I.SOO mètres)
propriétaire par le transfert à son profit
de toutes les créances et actions de FI-
SALMA, cherche aujourd'hui à le vendre
en l'état espérant en tirer une somme su-
dépense a été arretée à l'.900.000 F (c.
v. : 439.750 $).
- Dépenses dlverses •
ci
opérations, mais a demandé le coOt total,
évaIué en comptabilité analytique, selon . du Service des Mines au ministère de l'In-
les méthodes habituelles du groupe, de
. chacun des forages :
a pam incompréhensible aux spécialistes

dustrie.
Mais dans le doute, il est proposé de
ic
périeure à .5 millions de francs. A la date Les seuls frais de mission concernant - MONTEGUT 18.542.000 F retenir pour le coOt des forages deux hy-
de rédaction du rapport, aucun des ache- un relevé de frais d'hOtel lors d'une mis- - ZUZULAND 420 millions de rands) pothèses, selon que l'on tient compte ou
teurs qui s'était présenté n'avait paro prèt sion en Afrique du Sud de M. Antoine ........................ 109.000.000 F non de Penma et Cicindelle.
à dépasser 4 millions de francs. PINAY et de M. Jean VIOLET en jan- - CASTERA LOU 102. 10.405.000 F
.R
vier 1979. Aucune recette n'apparait au - PENMA..•......... 17.750.000 F
compte d'exploltatJon de IOMIC. - CICINDELLE....... 24.894.000 F
Les comptes de lonlic'
Les dépenses d'exploitation
Les immobilisations
- PONGARA MARINE
t.5oo.000 francs C.F.A. pour
le forage proprement dit, et 660.000.000
pour les essais)......•.. 62.000.000 F (1)
ISSAIDU
vv

• 1978-1979 80nt classés à l'actif du bilan 10MIC : TOTAL 242.591.000 F

• CI 6370 -
- le matériel scientifique: 2.250.000
Honoraires :37.825§$ : la somme correspondante avait été
• C/6371 - Frais de représentation versée directement par l'ERAP au Centre
En définitive, 21.070 mètres ont été
forés, dont le tiers en oH-shore, et près
de 250 millions de francs ont été dépensés
DIIANGIOOAI
rA

administrative (UNINDUS) : 559.598 $ de Recherche Fondamentale de Rivieren par Elf Aquitaine dans les années 1976-
(soit 2.515.000 FF) en Belgique en septembre 1978 (cf. lère 1978, sans aucun résultat. Mais faut-i1 les
• CI 662 - Dépenses de sécurilé : ·44.456 $ partie). C'est dire que cet actif n'avait porter en totalité au passif de l'opéra-
• CI 667 - Subventions accordées plus aucune valeu.r réelle : aussi est-il dé- tion ? Le bilan global doit reprenc1re ces di-
à la SCIT «( mécénat ») : 439.750 $ précié à 100070 dans le bilan IOMIC au Certains dirigeants du groupe font au- verses catégodes de dépenses, en élimi-
nant bien entendu les doubles emplois,
(soit 1.900.000 FF) 31.12.79. jourd'hui valoir que ces forages ont per-
• divers : 1.200 $ les titres de participation mis d'améliorer la connaissance de telle dans toute la mcsure du possible, et en
pe

TOTAL : 1.082.829 $ ou telle structure. Cela peut ètre vrai tenant compte des reversements obtenus
comme de n'importe quel trou implanté ou espérés ainsi que des cessions d'actifs
• CI 68 - Dotations aux amortissements AGB : 17.045 $ aq hasard: il apprend toujours plus Oli déjà faites ou en cours.
et provisions (p. m.) : 2.368.832 $ Mischabel : 56.818 $ moins quelque chose sur les couches tra-
- Honoraires :
Des honoraires ont été versés à M....
- 15.000 francs suisses, soit 8.875 $ -
- les apportssupplémentaires
(à Mischabel) : 1.057.034 S
(soit 4.565.000 FF - représentant le coOt
versées. Il faut pourtant rappeler que la
décision de forer et le point précis d'im-
plantation de tous ces forages ont été
Les versements ERAP
le 15 avril 1979, pour la rédaction de de la villa de Rueil) arrètés unlquement en fonction des procé-
àFI8ALMA par AMDEN
a

divers actes juridiques et surtout sur son . - le prèt à M. ... 100.000 $ dés VOS et de leurs indications. Cela est
ròle d'intermédiaire dans l'opération MI- (qui a fait l'objet début 1980 d'un rem- vrai sans conteste de Montegut et de Cas- Nets des remboursements
SCHABEL : c'est lui en effet qui a en- boursement partiel de 25.000 $ le ler oc- tera Lou, OÙ la localisation du forage FISALMA, soit: 114.387.873 $
pi

caissé sur son compte personnel en Suisse tobre 1979 - un deuxième versement de allait à l'encontre mème de toutes les
les sommes nécessaires à l'acquisition des 10.000 $ interviendra peut-etre courant données de la géophysique classique, au ~
actions de la société Mischabel, puis de la; 1980). point de provoquer des remous au sein
villa de Rueil elle-mème (16). D'autre Le total des immobilisations s'élève des équipes de l'exploration-production. (11) C'est aussi la SNEA Qui a pris en charge paur
co

1978 le loyer de M. ZIMMERMANN Qui bénéficialt


part, le Conseil d'administration d'IO- donc à 3.728.000 $ En Afrique du Sud, les inventeurs, jusQu'alors de cct avantage de rònction de la part
MIC, dans sa séance du 3 mai 1979, af- s'appuyant sur leurs précédentes campa- d'Elf-AQultalne Suine (comptes SNEA 1979 -c/872
vait décidé d'accorder à chacun des trois . L' 'l'b +," gnes, ont décidé eux-mèmes du point Charges sur exercices antérieurs - remboursements •
administrateurs une indemnité annuelle de ' equz z re J znanczer d'implantation et, en reportant successi- Elr AQultalne Sulsse: loyer Zimmennann 1978 -
84.000 FF, et ordre fut donné par le Tré- de IOMIC vement la profondeur prévue du « gise- 131.380 f).
(12) La gestlon adminlstratlve étalt assu~e par le
sorier d'lOMIC le 28 mai de verser à ment », ont entrainé le groupe pétrolier à personnel'et dans les bureaux d'UNINDUS.
MM. de WECK, GUILLAUMAT et creuser toujours plus profondo La respon- (13) Pour éviter de faire apparaftre la SCIT dan. les
GROSSIN l'indemnité qui leur revenait Le capitaI appelé de 10MIC, soit 5 sabilité de FISALMA parut si complète écritures du Groupe. il avait été convenu que la
pour la période du 1.7.78 au 31.12.78, millions $, a donc servi à financer pour' que M. VIOLET et M. de WECK con- SNEA, ou Elf France .elon le cas, facturerait les
soit 42.000 F chacun. 1978-79 . vinrent aisément qu'j1 y avait lieu de rem- dépenses de tnlitement principal • ORIC (filiale •
100'1. de SNEA), l&Quelle re-facturerait • la SCIT.
L'opération ayant tourné court, ces or- - les versements à UNINDUS .560.000 $ bourser les quelque 20 millions de dollars Ainsl fut fait, au moin. partiellemerit. pour 1978
donnancements furent suspendus avant - les versements à SCIT 440.000 S dépensés en vain. (nov. déc. 1978 - 48.600 F ; as.l.tance SNEA - Ume
toute exécution. En définitive, seui le Gé- - les frais d'exploitation divers 83.000 $ Pour Pongara Marine, le lien n'est pas .emestre 1978 • 6~.300 f). Mals pour 1979, ORIC n'a
néraI GROSSIN a perçu 42.000 F le II - les frais d'établissement et moins net : à l'issue de la campagne aé- pas re-factu~ • la SCIT les sommes qu'elle a elle-
juillet 1979, à titre d'« honoraires )) (soit d'études 38.000 $ rienne Delta au Gabon de février-mars meme payées • Elf France.
(14) Il est piQuant de noter que de son cOté le Comte
9.839 $). Enfin, des honoraires de 18.808 - le matériel scientifique de Rivieren 1978, qui avait prospecté une superficie de VILLEGAS avai! éQuip<! son hangar sur l'aérodro-
$ ont été versés à GIDECO en Suisse, 2.250.000 S de 45.000 km 2 et détecté 27 « gise- me de Bruxelles de ce qui se faisait de mieux en
c'est-à-dire à l'un des conseillers habituels - l'opération Mischabel et la ments )), le groupe Elf Aquitaine s'est malihe de proleclion·sécurité. afnrmant redouler une
du groupe en Suisse. villa de Rueil 1.114.000 $ empressé de prendre de nouveaux permis intrusion danl ses affalres et refusant lout aussl blen
de meltre le pied en France..•
- les opérations AGB et Payan92.000 $
,l ve:
- Frals de représentatJon admlnlstratJ·
Il s'agi( du remboursement à UNIN-
- les prets à l an aux associés pour la
constitution de la SCIT 234.000 $
sur des zones reconnues riches (et, ce qui
pourrait se révéler plus grave encore, d'en
rendre d'autres). En particulier, un « gi-
(l~) La plui grande partie de! travaux auraient été
consac~s en falt • la malson principale: 700.000 F
environ. Pour le pavillon, la dépense ne s'él~verait
I DUS d'une partie des dépenses engagées sement g680t ))', qui présentait une assez Qu'à 250.000 F. Mais il esi inache~: il faudrait
I pour les missions de détection, selon l'éc- 4.811.000 $ bonne analogie de forme avec une grosse 200.000 F environ pour terminer.
(16) M.... a reçu en outre directement de FISALMA,'
change de lettres du 22 janvier 1979 : structure « Air Mag ), avait été détecté avec le prix d'acquisition, 20.000 francs sui.ses paur
I - 580.000 FF pour le deuxième le solde étant constitué d'une part par au large de l'embouchure du fleuve Oa- son intcrvcntion.
, semestre 1978 une créance sur la SCIT (129.000 $ à peu bon : ce fut le permis de Pongara Mari- (17) Celte somme' a élé provlslonnée au demier mo-
I -- 125.000' pour le ler trimestre 1979
510.000. pour le ler trimestre 1979
près compensés par les charges à payer
195.000 $), d'autre par par le compte en
ne, obtenu, semble-t-il, dans des condi-
tions avantageuses, le Président BONGO
ment et ajustée pour apurer les comples d'UNIN·
DUS.
(18) Charge partagée entre SNEA (80'1.) et Elf AQul.
, -500.000 pourkUmetrimed_n~19_7_9~~b_an_q_U_e~~_5_8_.000~_$_)_.~~~~~~~~~~ét_a_n_t_m_I_~_p_l_u_s_o_u~m_o_i_n_s_d_a_n_s~le
~cret
I !alne (20'1.).

LIBERA TlON MERCREDI 4 JANVIER 1984


Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia

650
.'
'" I"'

:;-.~ -.
·'h- --'--
I

coOT TOTAL DE L 'OPÉRATION


en dollars ($) en francs français (FF)

240 • ERAP/ AMDEN


130367 873
..

555 368 <XX) .


16 DECEMBRE 1983: EMMANUELLI SAISI
à FISALMA

241 - 'SNEA à FISALMA 47144 <XX)


LE CONSEIL D'·AOMINISTRATION D'ERAP

ea
et sociétés VILLEGAS
Henri Emmanuell1, secrétaire d'Etat nature' exacte de ces opérations par des
242 • Mise en reuvre Hypothèse Hypothèse ' au Budget, n'ayant toujours obtenu fonctionnaires habilités de la Direction
243 • des procédés haute basse aucune justification comptable des des Yérifications Nationales et Internatio-
nales. Parallèlement, le 27 septembre.
244· YDS 22 258 (XX) 20 408 (XX) dépenses engagées par ERAP dans constatant que les responsables interrogés
l'affaire des «-renifleurs », dèmande S'Jr ce dossier replaçaient constamment

dr
24s - Forages probatoifes 161 600 (XX) 119 (XX) (XX) le 16 déccmbre 1983 à Pierre ces opérations dans le cadre d'activités de
Boisson, PDG d'ERAP, de Défense Nationale, j'interrogeai le Minis-
TOTAL . 786370 (XX) 741 920 (XX) communiquer « integralement » sa tre de la Défense sur ce point.
lettre au Conseil d'administratlon du Le rapport de la Direction des Yérifica-

An
tions Nationales et Internationales, qui
groupe pétrolicr prévu pour le m'a été adressé le 18 oétobre dernier,
Ce résultat, nécessairement approximatif, subie par le groupe Elf-Aquitaine n'est pas
dans la mesure notamment où il addìtionne
21 dééembre 1983. C'est justement ce n'apporte - bien qu'iJ ait été établi après
inférieure à 740 millions de francs .
des francs et des dollars de quatre années - et est sans doute plus proche de' 800 mil- jour.là que le Canard enchafné révèle une enquete minutieuse et sur la base
différe'nles, montre en tout cas que la perte Iions (22). . l'affaire, mais on peut pcnser qu'elle des renscignements fournis par l'entrepri-
serait venue très vite sur la pIace se elle-meme - aucune clarté réelle, ni
publique par l'intermédiaire des sur le caractère militaire ou paratnilitaire
des opérations en cause, ni sur la destina-
administratcurs d'ERAP qui, jusqu'à . tion définitive réelle des sommes en cau-

ci
ce 21 décembre, n'étaient pas censés
etre au courant de ces transferts de
fonds. (No(e de la rédaclion de
se:
a) sur le premier point, le rapport
conclut que SI les Arrnées ont effective-
~e~t contribué de manière purement lo-
ic
Libération.)
glstlque à ces opérations en laissant sse
Le Secrétslre d'Etat auprès du Mlnlstre dérouler certains vòls de prospection à
de l'Economie des Flnances et du Budget partir de bases aérieniles, la notion
cb&rgé du budget, al Monsleur Pierre « d'opérations en rapport avec la Défense
R
nOISSON Nationale» ne saurait etre retenue dans
Présldent de l'Entreprise de Recherches son sens strict.
et d'Actlvltés Pétrollères . b) ~n ce qui concerne tant le montage
Jundlque et financier conçu par
v.

7, me NélatoD
75739 PARIS CEDEX 15 I:E.R.A.P., que l'organisation des expé-
nences, le rapport laisse subsister nombre
Monsieur le Président, d'interrogations sur le déroulement exact
de ces événements.
Av

·Yous avez bien voulu m'interroger à c) enfin, compte-tenu du montant ex-


plusieurs reprises, et notamment lors de ceptionnel des sommes versées, rapproché
l'entretien que vous aviez sollicité le 13 de la nullité scientifique des résultats ob-
Septembre demier. sur les suites que tenus, force est de s'interroger de nou-
l'Administration fiscale entendait donner veau sur la destination finale de ces
au contentieux fiscal qui l'oppose à fonds.
l'E.R.A.P. depuis 1982. le suis d'autre part en mesure de vous
Comme vous 'le savez, en 1982, à l'oc- indiquer 'que la réponse que j'ai reçue du
r

casion d'un contrale de votre Etablisse- Ministre de la Défense à ma lettre du 27


ment, les vérificateurs ont constaté que septembre précise que ce Département n'a
pe

l'entreprise avait transféré à l'étranger un pas eu à connaitre des aétivités en cause.


demi-milliard de Francs environ, compta· U!l demier élément. ajoute à ma per-
bilisé comme « frais d'études, de recher- pleXlté devant ce dOSSIer. Yous n'ignorez
ches et de documentation technique » au pas que la Cour des Comptes avait confié
titre des exercices 1978 et 1980. Les fac- en 1980 à l'un de ses magistrats la charge
tures présentées étaient d'un extreme la· d'établir un rapport exhaustif sur ces
'conisme, et portaient sur un montant très opérations, dont l'arret venait d'etre déci·
inférieur aux transferts effectivement réa· dé. Ce rapport - qui était sans doute en
a

lisés. Enfin, aucun' contrat . n'avait été fait le seui document complet existant sur
produit aux fonctionnaires chargés de ce l'exécution de ces contrats - n'existait
qu'en un très petit nombre d'exemplaires.
pi

contr6le.
Devant celte situation insolite, le Direc- Deux d'entre eux, remis en mains propres
teur Général des Imp6ts demanda en par M. BECK, Premier Président de la
novembre 1982 à l'un de ses plus proches Cour des Comptes à M. BARRE Pre-
'~'

Pierre Boisson collaborateurs, M. BENARD, alors Chef mier Ministre, en janvier 1981, n; figu·
co

Pierre Maùroy : '! Ce rapport, le voilà ".' de la Mission de Coordination du Con- rent 'plus dans les dossiers de l'Etat. La
trale fiscal, de prendre l'attache des dirl- totahté des autres, conservée par M.
geants de l'E.R.A.P. Mais les conclusions BECK, a été détruite par ses soins lors-
de l'enquete à laquelle iJ se livra, et qui qu'jJ quitta la Première Présidence en
furent adressées par le Directeur Général novembre 1982. l
des Imp6ts au Ministre Délégué chargé Devant une situation aussi exception-
du Budget le 14 décembre 1982, ne per- nelle, et que plusieurs enqu~tes adminis-
mettaient pas de prendre une connaissan- . tratives n'ont pas élucidée, vous com-
ce exhausitve des opérations de recherche pr.endrez que j'aie demandé à M. le Pre-
concemées, ni par conséquent de détermi- mler Président de la Cour des Comptes
ner avec certitude le statut fiscal auquel le 15 décembre demier, de bien vouloi;
e1les devaient ~tre soumises. f~re. reconstituer selon les procédures or-
Dans ces conditions, l'Administration dmalres le rapport détruit par l'un des ses
fiscale notifie à l'E.R.A.P., le 27 décem- prédécesseurs.
bre 1982 et le 11 janvier 1983, deux . Il ne m'est donc pas possible de pren-
redressements fiNcaUX paur un montant d~e, sur la base des inforrnations dont je .
total de .547 MF. dIspose, une décision définitive sur le
Lors de notre entretien du 13 septem- contentieux fiscal que vous.évoquez.
b~e 1983, vous avez marqué votre souci
J'ajoute que compte tenu de l'aspeet
d apurer ce contentieux, et offert que des très préoccupant de cette affaire, je vous
fonctionnaires habilités à connaitre des serais obligé de bien vouloir donner com·
documents (( Secret Défense» effectuent munication intégrale de la présente cor-
une nouvelle enquete - en quelque sorte respondance au prochain Consei! d'Admi·
la troisième de l'Administration fiscale nistration de votre Etablissement.
sur ce sujet. Yeuillez agréer, Monsieur le Président.
Accédant à votre demande, j'ai donné l'assurance de ma considération la plus
instruction le 16 septembre su Directeur distinguée.
Général des ImpOts de fai re vérifier la "enrl EMMANUELLI

'--------------:----------========= ._._
LlBERATION MERCREDl 4 JANVIER 1984 27
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Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
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\ ,
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compte la valeur des cessions faites à - deux physiciens: M. (SNEA) et
l'intérieur du groupe pour les raisons déjà Mme (Elf France), à compter de juillet
," indiQuées. 1978,
o'
MM. .... et .... (tous deux Elf
France), l'un à partir de juillet, l'autre de
UNE NOTE DE BERNARDBECK . . Dépenses Mt"schabel
,
novembre 1978,
- deux cndres administratifs: MM.
,.. , et .... (tous deux SNEA (P», à com-
Bernnrd Beck, interrogé par son 1982 le compte·rendn de In réunion - exploitation (hors amortissement): pter de juillet et octobre respectivemenL
successeur à In prmière présidence de tenue à l'hotel Malignon le 1.800.000 F Si l'on prend le 31 aoilt 1979 comme
la Cour des comptes, M. Rosenwald, 22 janvicr 1980, au cours de laquelle - acquisitions et immobilisations date limite de leur affectation, cela

ea
sur la disparition du rapport de • valeur brute : 1.700.000 F représente environ 150 mois de salaires
"o Raymond Barre a insisté sur
• cessions d'actifs
François Giquel, révèle dans la note « l'absolue nécessité» du secrct cn ~e - a l'extérieur : 230.000 F (19)
d'ingénieurs et cadres de haut ou très
publiée ci·dessous qu'i1 a détruit ce qui concerne l'opéralion haut niveau.
- à l'intérieur du groupe : 600.000 F
documento Il justifie son geste en « renifleurs » conduite par ERAP. (20) Meme remarque A titre d'exemple, en janvier 1979, le
joignant à cette note duo 18 décembrc (Note de la rédaction deLlbération.) Que ci.d~ssus, au point 2421. tolal des salaires et charges' sociales des

dr
géologues s'établissait ainsi :
-M. 31 187 F
Transcription manuscrite de l'anden pie. TRES SECRET • Dépenses IONIC
mier président de la Cour des' comptes, -M. 19448 F
Etaient présents : -M. 21440 F
jointe au compte-rendu d'une réunion MM. Barre
par l'ancien Premier ministre. - acquisition villa de Rueil et frais

An
BECK Si l'on retient une valeur moyenne de
BISSONNET annexes : 3.565.000 F.
\ - construction d'une maison de gar- charges salariales de 20 (XX) F pa.r mois pa.r
I TRES SECRET MESTRE
I dicn et autrcs travaux: 1.000.000 F, soit agent, c'est une dépense voisine de
Ci-jòint le compte rendu de la réunion COSTA de BEAUREGARD 3 000 000 F qui doit etre inscrite au bilan de
,
\.
tenue le 22 janvier 1980 dans le Cabinet M. le Premier Ministre informe les 4.565.000 F
l'opération, sans mème appliquer le pour-
de M. R. BARRE, alors Premier minist-, 'représentants de la Cour des Comptes de centage habituel dc frais généraux de
\ J'évolution des opérations engagées par
re, et à la demande de ce demier. Ce Dépenses SCIT SNEA(P) ou Elf-France (7 à IO %).
\, compte rendu a été rédigé par mes soins l'E.R.A.P. depuis 1976 et qui avaient
\ donné Iieu de sa part pour ce qui concer·
et remis, pOUT observations éventuelles, à

ci
L M. MESTRE, Directeur de .Cabinet de ne Ieurs aspects financiers ·et comptables exploitation (hors amortissement):
l
\\
i'
Premier ministre, qui m'a falt connaitre
oralement n'avoir aucune observation à
aux autorisations précisées dans sa lettre
, du 28 février 1978.
1.083.000 $
Mais il faudra éliminer : les versements ValeUf de l'actif
Il enregistre l'action. engagée par à UNINDUS : 559.598 $ et les verscments
~:
formuler. Le rapport confié à M. Gie·
constitué par la villa
l'E.R.A.P. et son président aCluel, M.
ic
. à SCIT: 439.750 $ soit une dépense à
\. quel, Conseiller Référendaire, n'a évidem·
CHALANDON, pour niettre fin, dans les retenir de 83.481 $
ment pas fait l'objet de la procédure
'l'
. tl
,I
collégiale habituelle à la Cour. En ont
seuls eu connaissance, avant envoi, le
meilleures' conditions financières possibles
à l'accord d'association signé le 24 juin
- immobilisation et Rcquisition d'ac-
tifs : 3.728.000 $ de nuei~ et de ses
.R
\, Président de la Chambre chargéc du con- 1973 avec les détenteurs des procédés Mais i! convient de déduire: le pret
l'"
l'
.1
trale des établissements publics du s~cteur
de l'énergie, et le Conseiller Maitre com-
d'exploration à tester.
. Il rappel1c : ~,
- l'intéri.!t capitai que l'utllisation des
allX associés SCIT (234..000 $) qui a per-
mis le financement des dépenses SCIT,
l'acquisition de la villa de Rueil faile par
divers aménagement$
~l pétent pour l'ERAP et lu SNEA. Deux
I l exemplaires du rapport ont été remis en procédés en cause présentait, en cas de la Société Mischabel (4.565.000 F, soit En attendant la ventc définitive, on peut
mains propres par mes soins Ic 30 janvier succès, pour In défense nationale aussi 1.057.034 $) certains frais d'études faits retenir provisoiremenl un chiffre compris
vv

1981 à M. Raymond .BARRE, auquel une bien que pour l'économie nationale ; par UNINDUS (29.000 $). Soit une entre 4 et 5 millioll3 de francs.
audience avait été demandéc .\ celte fin. - l'absolue nécessité de garder aux opé- dépense à retenir : 2.408.000 ~
:., !. Ce rapport n'a eu aucun nutre destinatai· . rations conduitC5 par l'E.R.A.P. le carac-
l'
l" re, tant à l'intérieur qu'à l'cxtérieur. Les tère secret, m~me à l'égard de son Con- Les coiìts des
l'
,\.
exemplaires supplémentaires en ma pos- sei! d'administration et de scs autorités de
tutelie ; ·D.épenses
rA

session ont été détruits par moi-mème par


~: I lacération, ainsi que le manuscrir de M. -le fait que celte nécessité s'applique au .forages probatoires
"'"
l'
;·OIQUEL que 'celui-ci m'avElit remis.
J'ajoute qu'à ma connaissancc toutes jus-
tifications comptables ont été fournies qu
dénouement de l'opération comme à son
engagement et à son déroulement.
Il demande en conséquence à la COUT,
de personne~ nGiD Pris en charge par la SNEA, il a été
'. Magistrnt chargé de l'enquètc sur les opé·
rations partieulières en questioll, qui rele·
à l'occnsion de la vérification des comp-
teS de l'E.R.A.P.· pour les exercices 1978 comptabilisée$ chiffré à 242 600 000 lF • De ce
total, il faut certainement déduire la somme
qui a été remboursée par FISALMA sur le
"
vaient par leur nature du « Très Secret et suivants, de ne faire figurer aucune
pe

A l'exception d'une facture payée par forage de Zuzuland (18900 (XX) $, soit 81
Defense », qualification couvrant d'ail- indication sur les opérations précitées la SNEA en janvier J980 (cf. ci-dessus,
leurs l'existence lneme de l'enqllete de la dans .des rapports ou documents appelés millions de francs) (I), dès lors que le
n o 2112) les prestations des personnels remboursement n'cst pas comptabilisé au
Cour. à une quelconque diffusion. cadres de statut SNEA, Elf France ou
Il estime la Cour fondée à demander à point 240 ci-dessus. Si l'on admettait que
Paris, le 18 Décembre 1982 SNEA (P) affectés à l'opération, n'ont Ics forages de CincìdeUe et Penma auraient
n. BECK l'E.R.A.P., sous forme confldentielle,
toutcs justifications sur Ies dépenses ef-
pas élé refacturées allX sociétés créées été entrepris de toute façon, tN ou tard,
Premier Président Honoraire pour la mise en reuvre des pr'océdés VDS, pour vérifier les prévisions de la géophysi-
\' à la Cour des comptes . fectuées en l'espèce, afin de permettre à qui ne prenaient en charge que leurs frais
la Juridiction de faire part d'éventuelles que c1assique, leur coOt - 42 644 (XX) F -
a

Compte rendu de la réunion tenue le 22 de mission ou de déplacement,' et dans devrait aussi etre déduit.
observations au Gouvernement. Ces ob- quelques cas des compléments de salaires.
janvier 1980 dans le Cabinet de M. Ray· servations seraient portées à la connais- D'où un total à retenir :
mond Barre,. Premier ministre Cette pratique a eu pour conséquence de • hypolhèse A (sans Zuzuland): 161,6
sanCe du Premier Ministre, et de lui seuI. ne pas faire supporter à FISALMA la
pi

millions de francs ;
part qui lui revenait, alors meme que • hypothèse B (sans' Zuzuland, Penma,
l'accord de juin 1978 définissait une Cicindelle) : 119 millions de francs.
Dcux corrections dcvront· etre ap- répartilion paritaire de toutes les charges.
l' portées avant l'addition finale:
Les dépenses liées Dans l'impossibilité de chiffrer avec
co

" - en moins, la sOllscription d'AM- précision les dépenses ainsi supportées de


" facto par le groupe Elf Aquitaine, le rap-
DEN au capitaI d'lOMIC (3.000.000 $),
dont l'emploi se retrouve dans les com·
ptes de cette société,
àla mise en muvre de! porteur rappellera seulement le nombre et
. la qualité des agents concernés, en ex-
(19) Prlx de venle réel .
(20) Valeur nette comptable.
(21) Taux de convenion adopl.é I S : 4,26 F.
c1uant MM. ALBA et "" ;
- en plus, le remboursement par
FISALMA du cout du forage Zululand
(18.980.000 $), qui est la contrepartie
procédés VDS ' - trois géologues SNEA (P) : M. '''', à,
compter d'octobre 1976, M. '''', du mois
(22) Le \aux adoplé l S ,x 4,26 F esI le \aux moyen
cnlculé sur Ics six versements Caìts par l'ERAP A
amden, ou pour le compIe d'AMDEN, enlre juiUet
d'une dépense faite par la SNEA et vient de juin 1977, M. "", de septembre 1978, t 978 el Cévrler t 980.
en déduction du coilt total des forages ' " Dépenses jaites par
probatoires. D'où un montant à retenir : T ADLEAU DES DEPENSES
130.367.873 $. ,• l'ERAP pour la location et
l'aménagement du DC3en $ (21) FF
1976 : 566 OOOF 566 (XX)
r Les versements 3342 (XX)
900 (XX) 650 (XX)

SNEA àFISALrv'tA et • Dépenses UNINDUS


- Exploitation (hors amortissement) :
1 800 (XX)
l 470 (XX)
I 470 (XX) 870 (XX)
allX inventeurs 3.341.700 F
- Acquisition et immobilisations : 83480
4565 (XX)
355 (XX)
du procédé valeur brute: 1.012.000 F
cessions d'actifs
- à l'extérieur : 100.000 F (19)
2408 (XX) 10 260 (XX)
3 (XX) (XX)
- 4 (XX) (XX) - 5 (XX) (XX)
- à l'intérieur du groupe: 250.000 F
(20) (cf. pages 84 et 90). TOTAL 22 258 (XX) 20 408 (XX)
soit: 47.144.000 FF On pourra hésiter id à prendre en

26 LIBERA TION MERCREDI 4 JANVIER 1984


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."--_. Sponsor:
Platinum
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Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
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I .~

de 200 millions de' franes suisses: Or cette·


.. décision majeure est celle qui a abouti à'
la signature de l'aecord de mai 1976et'au
Sur le pian juridiqtle
versement inednditionnel de 200 millions
. de francs suisses.. Or celte décision n'a
pas été entourée des précautions qui s'im-
·et financier
Le groupe Elf Aqultalne n'a pas cher-'
posaient. ' ché davantage à connaitre et étudicr sé-
rieusement ses interlocuteurs et les struc-
tures juridico-financières avec lesquel1es
,Su'r le pian technique' il' s'appretait à s'engager. Aucune enquète
n'a été faite à celte époque sur celui qui

ea
apparaissait comme le principal protago-
Aucun dossier n'a été demandé ni aux
niste, M. Alain de VILLEGAS, ni sur M.
inventeurs ni à leurs.parrains et comman- Aldo. BONASSOLI, afin de vérifier au
ditaires. A défaut de précisions sur les
moins leur cursus universitaire et scientifi-
aspecLs scientifiques de l'invention - le Comment le COli pie
que,. leur carrière, leur expériencc, les de VlIIegas-Bonassoll
seeret allait ici de soi - un tel dossier eOt
.e:' dO faire état des précédentes expériences,
moyens de recherche dont ils disposaient et srs glorleux

dr
'<t des essais antérieurs: il y en avait eu
ou avaient pu disposer en Belgique. pllrrllins ont Casclné
Ce n'est qu'à la fin de 1978 (pour M. "~lIIt-l1IlQor d'E1f.F.llIp
précisément en Afrique du Sud, en 1974-
de VILLEGAS) et après juin 1979 (pour
1975, suivis d'un forage dans le Zululand M. BONASSOLI), que le groupe, avec
qui avait échoué.
l'aide de cabinets de déteetives privés,

An
Le Président de l'ERAP n'eut donc s'est efforcé de réunir quelques renseigne- Aquitaine; grllce au' premier verseme'nt à
d'autre source d'information pour juger ments sur le passé des deux hommes et FISALMA, laissant M. de VILLEGAS
des procédés VDS que le rapport établi Ics a placés, mais trop tard, sous surveil- seui maitre et bénéficiaire de l'opération.
par MM. RUTMAN, ALBA; JEANTET lance. On s'aperçut alors que M. BO- Le Président GUILLAUMAT reeonnait
et FABRE à l'issue des séances de dé- NASSOLI, qui se laissait présenter et se aujourd'hui que c'était une erreur de ne
monstration du début mai 1976 (Cf. lère présentait volontiers comme un ancien pas demander clairement à M. de WECK
. partie).
chercheur de l'Institut Enrico Fermi de la situation juridique et financière de la
Aucun protdcole d'expérience n'avait MILAN, n'avait laissé aucune trace de société qu'il engageait par sa signature,
été établi p:éalablelllent, aucune mise à
. l'épreuve n'a été recherchée, à plus forte
raison aueun « piège » n'a été tendu. Le
déroulement meme des essais ne permet-
tait guère un contrOle rigoureux. Pour le ci
son passage dans les registres de l'établis-
sement. Il s'y était fait seulement quel-
ques relations.
De meme, si M. de VILLEGAS avait
comme cela devait pouvoir se faire entre
deux co-contractants de bonne foi. La
réponse ne supposait aucune atteinte ni
au secret scientifique, farouchement pro-
ic
bien fait des études d'ingénieur quarante tégé par les deux inventeurs, ni au secret
survol Delta, un seui représentant d'Elf
ans plus tOt, il n'avait guère fréquenté les bancaire suisse.
RaymondBarre Aquitaine, M. Paul ALBA, était à .bord milieux scientifiques depuis lors. Ni lui ni De son coté, Me VI0LET considère
de l'avion, muni d'un jeu de cartes IGN M. Bc>NASSOLI n'avaient jamais rien qu'il y a peut-ètre eu malentendu, mais
sur lequel il s'efforçait de pointer les
.R
publié. aucune volonté de la part de son grollpe
« gisements» (anciens ou nouveaux) dé- En 1976, aucune de ces précisions ct de M. de WECK d'induire l'ERAP en
celés par le cQuinement plus ou moins n'était connue dcs dirigeants d'Elf Aqui- erreue. Simplement, dit-il, la question n'a
sonore de l'apparei! Delta... Quant aux taine,· qui ont ainsi accepté sans examen pas été posée. Encore une fois, ce n'est
sites d'expérimentation terrestres (Lanne- l'idée de génies méconnus que de halltcs . pas à dire que le Président dc l'ERA?
mezan, Montastruc-Bonrepos, Castera
personnalités, dépourvues elles-memes de eùt été nécessairement amené à refuser sa
vv

Lou), ils ont été connus des deux inven-


toute compétence scientifique ou tcchni- signature en constatant que FISALMA
teurs au moins quelques jours à l'avance, que, répandaient à l'envi. n'était que le paravent de M. de VILLE-
sans qu'on leur précise, il est vrai, le ou
les puits qui feraient l'objet de « visées ». Quant à la société FISALMA, avec GAS et que ni M. de WECK ni l'UBS I
laquelle fut signé l'accord de mai 1.976, Ji'étaient financièrement engagés dan~
Enfin, les représentants d'Elf Aquitai-
elle était considérée par le groupe Elf l'opération. Mais dans cette affaire, fon- '1
ne, choisis au niveau le plus élevé de la
rA

Aquitaine comme l'émanation des milieux dée essentiellement, on le voit mainte· .


hiérarchie (en raison du caractère secret
financiers internationaux qui avaient pr.é- nant, sur la mystification et la confusion,
de l''opération), ne correspondaient pas senté l'affaire et continuaient de parrai- tout ce' qui permettait d'appréhender des
: - ou plus - au profil des spécialistes ner les inventeurs. La présence notam- faits précis et vériliablcs donnait aux dirl-
tecQniciens ou scientifiques qui eussent ment de M. Philippe de WECK, Prési- geants d'Elf Aquitaine Ics moyens de conscr-
été nécessaires pour préparer et contrOler dent de la dcuxième banque suisse et "cr une vérltable Iiberté de jugement.
de telles démonstrations.
apparaissant en cctte qualité, qui assurait En conclusion, l'entreprise publique
pe

aussi la charge de « fondé de pouvoir» s'est engagée en mai 1976 sans avoir pris
Sur le pian de FISALMA, paraissait impliquer plus
qu'un engagement personnel : çelui de la
de suffisantes garanties tcchniques, scien·
tifiques et juridiques. Or celles-ci s'impo-

scientifique banque elle-meme. Encore eOt-iI fallu.


s'en assurer, en demandant, selon l'usa-
ge, les statuts de cette société panaméen-
saient d'autant plus que l'accord ne com-
porte aucune clause de sauvegarde. Non
seulement aueun lien n'est établi entre les
Aucuri avis autoiisé n'a été recherché ne, la composition du capitai, la liste des 'paiements (échelonnés tous les quatre
a

ni à l'intérieur du Groupc, qui a toujours actionnaires réels, le dernier bilan, etc. mois) et telle ou telle obligation de résul-
tenu sa Direction de la Recherche Scienti- Or, le Président de l'ERAP en 1976 n'cn tat qui aurait pu etre portée au contrat,
fique et Technique à l'écart de l'affaire, a rien fait, impressionné, affirme-t-il au- mais l'article 5 précise bien que la rému-
pi

ni à l'extérieur. jourd'hui, par la réputation de l'une des nération de 200 M francs suisses est défi-
Les dirigeants du Groupe invoquent la plus grandes banques suisses et la garan- nltivement acquise. Enfin, par l'article 9, .
nécessité du secret, mais on ne saurait tie que cela pnraissait offrir. Aucun ren- rappelons-Ie, « les deux parties refusenl le
croire que dans toute l'Université françai- . seignement n'a donc jamais été demandé principe de toute procédure judiciaire ».
se, dans toute l'adminisfration de la re-

FIS~tgt~tlrn;~ lA DICISIDN
co

cherche, il n'y eOt un seui physiciew,-de


valeur internationale, .susceptible de res- .sJurOLET, c'est pelI de dire qll'it ét:1lt "ill
.pecter un seeret d'Etat. cannu : 3l1jOurd'hui encore, l'ancien ivo'j"
. Sans doute le spécialiste consulté, ne
disposant pas des appareiis, n'aurait-i1 pu
donner qu'un avis sur le caractère vrai-
semblable de l'invention en cause· par
rapport aux théories ou aux' hypothèses
de l'époque et aux technologies les plus
t:at-conseil invoque le secret professich1ìle

.··;~~~~W~~t e~e s~~U~ntIr:écsi~.i~\~~t~~t


. Q'en savaient à l'époque les dirig~ilfjts
:eJ;)~u~~~)i\~~~;~:t~~~e~f~~I~itc~e:: i~tli~~~
DI JUIJ~ 1918
I . ' ,
récentes. ' .
Négatif, èela n'impliquait' certes pas
. issaf\ts danS%~l,$... ,~e.qtl;~~!;!
hys - le~tdlIS~'ID)l(lusttièL:PESE
....
~.
"
automatiquement l'abandon du projet : i!
est bien des exemplcs dans l'histoire du ;~~~~~: ~FJft~i~'~~l\~~~J!~~~npbi)f(~cHéì-:'" - .
progrès scientifique de découvertes fonda- ertains chefs d'Etat - le maréchal GEli. A partir de l'été 1977, au cours duquel
mentales nées en rupture avec la scienee EL au Brésil, M. VORSTER eo Afr'iqti~ • M.' CHALANDON a remplacé M. GUIL-
officielle (encore que cela soit moins vrai, u Sud ... Les noms d'éminentes per~òJi~ LAUMAT à la tète de l'ERAP et du
semble-t-il, dès qu 'il· s'agit non plus de
théorie mais d'appareils prets à fonction-
nalités étaient prQnoncés: un Carcli ri al groupe Elf Aquitaine, l'accord de 1976
L'importance des pertes subies par le italien, un aocien ministre des Affàites est en principe expiré et la question du
groupe elf Aquitaine conduit à rechercher ner). . .t+an~ères espagnol, le Président PIN'~Y! renouvellement ou de l'abandon est dé-
les causes de ce grave échec et à détermi- Cela eOt néanmoins permis' de mieu ,~~I~·aj'51~lm~~t~.flffair~le~~1.Ion sormaisposée. Mais en vertu des instruc-
ner les responsabilités des dirigeants de cerner le problème dans sa nouveauté et moi'ale.· . ~~, ';j;~~;\:.\ '" .•; .. ..".1 ". ":. ':',,, tions du Premie.r ministre, conlirmécs' et
l'entreprise dans celte opération. Pour d'introduire sinon dans les premières dé:' Ce n'est qu'en 1979 qu'i1 est apparu précisées par sa leltre de mission du 21
cela, il faut d'abord considércr comment monstrations, du moins dans les campa- - ou que M. de WECK a révélé - que février 1978, l'ancien Président conservait
et sur quell~s bases ont été prises les .gnes u1téricures, les rigueurs de la' métho- FISALMA ne représentait que M. dc la responsabilité principale de l'affaire .
grandes décisions. '. . de scientifique, et, peut-etre, l'aiguillon VILLEGAS et n'avait jamais eu d'nutre
du doute qui lui est consubstantiel. actionnaire. Le « groupe» qui avait fi-
La première décision majeure èst celle Force est de constater 'que les diri- nancé les premières recherches (pour 8
qui a abouti à la signature de l'accord de
mai 1976 et au versement inconditionnel
geants d'Elf Aquitaine n'ont rccueilli au·
cun avis de cette sortc.
millions de dollars environ) avail été tota-
lement désintéressé dès l'accord avec Elf
(Il Lo "m m'm. d. '''ALMA ~, ,,,j,," ~" I
hermélique pour les dirigeanls d'Elf AquitBine.
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LlIJERA nON MERCREDl 4 JANVIER 1984 29'
Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia

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" ~.

Po~~décider: on disposait d'une part et des premiers résùltats. tion des campagnes de ·prospection (dont vite possible tout le parti utile du procé-
dé:
des comptes-rendus rédigéS après chaque Or un esprit critique n'aurait pas man- le nombre ne fut limité que par les inven-
campagne Delta et Oméga par. l'équipe qué de s'interroger, par exemple, en Ii- teurs eux-memes, contre le souhait d'ElI' - Recrutement de cadres administratifs
technique de, géologues, supervisée par, sant dans le Rapport cité plus haut : « A Aquitaine), implant!\tion de forages dans et techniques
M. ALBA,' d'autre part du résultat des, quelques reprises, lors du survol de les sites les plus improbables comme pour - Développement d'UNINDUS,' filiale
l'Aquitaine en mai-juin i977, des images rendre la preuve d'autant plus éclatante du groupe (qui se voit doter d'un direc-
premiers forages probatoires:.
identiques sont apparues à des distances (5). . , teur et d'un président à temps plein. et
de 50 à 80 kilomètres les unes des autres. A aucun moment, au eours de ces deux ' double d'un coup la surface de ses 10-
Les,comptes-rendus El1es sont dues à des déc1enchements in-
lempestifs de )'ordinaleu'r qui conserve en
années, les dirigeants du groupe Elf
Aquilaine ne semblent avoir cherclré à
caux, en s'agrandissanl à Paris et à Ni·
ce),
- Création d'une série de sociétés pa-
vérifier l'autre hypothèse, celle de
des missions mémoire les résultats des calculs anté-

a
rieurs. sauf remise à zéro effectuée en fin l'inexistence du procédé, ce qui les aurail ritaires (prévues. il est vrai. par l'accord),
de mission ». et plus loin: « Des défile- conduits à s'interroger non seulement sur y compris aux Etats-Unis (socié-

de prospection ments d'imges à l'inverse de ce qui est la fiabilité des appareils màis sur la bon- té ),

re
altendu interviennent plirfois : par exem- ne foi des inventeurs, en tout cas sur leur - Acquisition d'une grande villa à
pie, à Lacq mai 77, les images apparais- sérieux scientifique. Rien n'a été tenté Rueil et des matét:iels nécessaires à son
. Comme on l'a vu dans la lère Partie, ' sent" Sud-Nord dans uri voI Nord-Sud. dans ce senso équipement en laboratoire,
les conclusions de la Section Géologie Nolis nous sommes longuement interrogés Personne apparemmel)t n'a été frappé - Poursuile de la prospection aérienne
étaient' encourageantes. Tout en 'souli- pour expliquer ce phénomène OÙ tout se par la disproportion entre la précision. la systématique par procédé Delta, en Fran-

nd
gnant les, « défauts de jeunesse » de l'in- passe comme si l'ordinateur commençait finesse des résultats concernant les ce et hors de France, en vue de la prise
vention et le manque de· fiabilité des par restituer les dernières images et non champs- et sondages déjà connus et l'in- de permis.
appareils, les techniciens étaient frappés les premières. Une inversion de « polari- certitude des mesures dès qu'il s'agissait En moins de six mois, Elf Aquitaine
(comme le furent tous ceux qui étaient té» des appareils serait la cause de ces d'atteindre un nouveau « gisement >l. pose les fondations d'une .nouvelle aven-
venus sur le terrain une fois ou l'autre) défilements inverses (déclaration des in- Ainsi, en juin 1978, la logique qui ture induslrielle. Plusieurs ·dizaines de
par l'extraordinaire qualité de 'certaines venteurs). Celte « anomalie» semblait n'avait cessé de prévaloir depuis 1976 millions de francs sont investis. Des per-

A
des images fournies sur les gisements et corrigée lors de la dernière mission au- interdisait un véritable choix. En définiti- mis sont pris, dans le Golfe du Lion, au
sondages déjà connus, et s'enthousias- dessus de Lacq le mois suivant. Ce jour- ve. on n'en savait'pas plus en 1978 qu'en Gabon, plus tard au Maroc; de nou-
maient des possibilités que cela offrait là, tous les défi1ements sorit normaux ». 1976, caro s'étant toujours posé les mè- veaux forages sont lancés, en mer celte
pour de nouvelles découvertes. Mais i1s Les anomalies dans le, d~fiIement des mes questions, on avait eu les memes fois. ce qui en augmente encore le coOt
souffraient aussi de ne pas en connaitrC' images réapparurent de temps en temps, réponses, discutables à I·infini. Pendant (PENNA 9-10-78, CICINDELLE 30-11-
78, PONGARA MARINE 31-1-79). Une

ci
, plus 'sur les appareils (qui « sont mis en notamment au-dessus du « gite géant» deux ans, le groupe Elf Aquitaine a fait
reuvre par les inventeurs dans des conditions de PONGARA (février-mars 1978), puis « comme si» le procédé valait quelque grande opération de prospection aérienne
de secret rigoureux ») et dc n'ètre au Maroc l'été suivant (3). chose et, posée celte hypothèse, a joué le (survol du Rif et du Gharb sur
pas en mesure d'en améJiorer le fonction- jeu à fondo L'autre hypothèse n'a jamais 44.000 m'), puis terrestre. est menée au

Les résultats Maroc en aoOI 1978 (6). En France meme,


ic
nement, afin de faire mieux et plus vite. été envisagée sérieusement et continO·
Aussi affirment-ils dans leur premier ment : il n'y a pas eu de stratégie alterna- le territoire a été découpé en six zones
Rapport de Synthèse de septembre 1977 :- tive. pour les vols Delta: la Mer d'Iroise
« Naturellement, nous aurons tout intérèt à
des premiers forages La' décision fut donc prise de conti· (57.000 km') a déjà été couverte en juin ;
en octobre 1978. le Golfe du Lion est
.R
renouveler le contrat (la c1ause en est pré- nuer. Cependant l'accord signé le 24 juin
vue), et, dans ce bUI, à faire preuve jusque- 1978 est plus satisfaisant que ce1ui de prospecté slir 30 (XX) km'.

'.'.
là d'une collaboration exemplaire, avec des
inventeurs difficiles à amener à nes vues probatoires 1976 : d'une parto il prévoit l'accès d'Elf
Aquitaine à l'invention el\e-meme et allx
Moins que jamais, semble-t-i1, piace
n'est laissée à l'examen méthodique et·
et jaloux de leur secret >l. appareils. ce qui ne pauvait manquer à la critique des fails et des apparences. Ainsi
Les résultats des quelques 'campagnes Les forages décidés et implantés longue de donner la réponse à toutes les les deux jeunes physiciens qui ont été
vv

de prospection de la fin 1977 et du débul d'après les indications VDS pouvaient .hypothèses possibles; d'autre parto le envoyés à Bruxelles à partir de l'été 1978
1978 (une missltln Oméga en Afrique du évidemment apporter la· meilleure des prix demandé par les inventeurs est divisé n'avaient d'autres instructions que de
Sud, deux missions Oméga à Castera . preuves, la fameuse « preuve par neuf» en deux parts, l'une payable immédiate- comprendre. de s'initier au secret de l'in-
Lou, un survol de la région de Lacq) et recherchée obstinément par les dirigeants ment (pour' un monlant de 250 millions vention. Quand ils ont cru bon d'ex'poser
surlout·de la mission Delta'sur le Gabon du Groupe. . . FS. sllpérieur de 25 070 seulement au ver- leurs premières constatations, leurs pre-
\ (février-mars 1978) ne firent que les con- C'est celte voie .- coOteuse - de véri- miers étonnemenls. voi re leurs doutes sur
rA

semenl de 1976 qui ne donnait qu'un


forler dans ce sentiment : des images, des fication qui avait été choisie dès la fin de : . droit d'usage d'un an), l'autre liée à la le sérieux de certains appareils en décem-
détails extraordinaires, mais malheureuse- l'année 1976. Mais le forage de Monte- découverte de gisements exploitables, en- bre 1978, leur rapporl, comme on l'a vu,
ment aucun progrès dans la précision des gul, commencé en février 1977, est passé fin, FISALMA déclare expressément a été lransmis par M. GUiLLAUMAT à
,i., mesures, dans la fiabililé des appareils. tout à còté du « gisement » détecté par « disposer ,de toute la capacité nécessaire M. de WECK, comme entre partenaires
D'où la nécessité de conlinuer. On ne les missions Oméga: il fut abandonné 'le pour partager avec l'ERAP tous droits et' d'égale bonne foi, et celui-ci l'a commu-
saurait reprocher aux experls d'Elf Aqui- 20 seplembre 1977. Le Président CHA-' connaisances afférents au procédé n et 'niqué au Com te de VILLEGAS .. Les se-
taine un tel jugement: ils avaient reçu' LANDON, qui 'venait de prendre ses s'engage à assurer « l'informatibn inlé- maines suivantes, les physiciens. accom-
pe

pour instructions formelles de faire preu- fonctions et faisail preuve d'un certain grale des personnes choisies par pagnés le plus souvent de ,M. ALBA. ne
ve vis-à-vis des deux inventeurs d'un par- scepticisme vis-à-vis du procédé miracle. l'ERAP)), ce qui ouvrait la possibilité vinrent plus à Bruxelles qu'un jour par
fait esprit de collaboralion et 'dc beau- souhailait une preuve déterminante: il d'une résolulion du contrat en cas de semaine .pour écouler une' conférence de
coup de sens diplomatique. Leur mission proposa donc d'implànter aussitot un non-exécution de celte clause fondamen- M. BONASSOLl" comme de jeunes
était non pas de contro)er 'MM. de VlL- nouveau forage à cOté du premier. puis- tale et, eventuellement, un droit de répé- « thésards n au séminaire du Maitre.
LEGAS et BONASSOLI, encore moins que gisement il y avait. Mais les respon- tilion des' sommes versées. Quant aux géologues. dont l'équipe
de les surveiller, mais de leur faciliter la sables de la Branche Exploralion- s'étail renforcée en septembre 1978 de
a

.lache et d'éc1airer ,Ies résullats bruts issus Production firent valoir qu'une tclle déci- M....... ils participaient de plus en
de la déteclion grace à leur compétence el sion provoquerail quelques remous (au plus activemenl à la préparation et" à
à leur expérience de géologues (2).
C'est' dans le mcme esprit que le grou-
Comité d'élablissement de Pau. on avait
déjà posé des questions sur le « forage
l'IKICUIION l'exploitation des campagnes de prospec-
lion. Obéissant aux instructions reçues
pi

pe ~If Aquitaine a toujours communiqué idiot de Montegut n). Craignant que cela dès l'origine et renouvelées en 1978. vi-
à son équipe, et, à travers elle, aux ne finit par porter atteinte au secrel des vant pratiquement en permanence avec

.01 faCenDO
inventeurs, le maximum de renseigne- opérations. on décida d'y renoncer. M. BONASSOLI. M. de VILLEGAS el
ments géologiques el techniques dont il Le forage de Zululand. décidé en fé- la famille du Comte, tant à Bruxelles que
co

. disposait sur les zones prospectées, les· vrier 1977, ne pouvant encore etre évalué dans les missions· en France. au Gabon,
forages achevés ou en cours, etc. Si l'on (4), une nouvelle pre4ve fut recherchée à au Maroc, en Afrique du Sud. aux dé~.
voulail oblenir des résultats, il fallait partir de janvier 1978 à Castera Lou mais pens de leur vie familiale et loin de leur
aider par tous les moyens ceux qui met- en vain: les' images Oméga monlrèrent

011978
enlourage professionnel antérieur, ils ne
taient en reuvre les procédés VDS. que le .forage passait là aussi jusle au pouvaient manquer « d'y croire n et de
Cependant le mème Rapport de sep- bord du « gisemenl n. faire tout ce qui dépendait d'eux pour
tembre 1977 ajoutait: « (Celte altilude) Ces deux résultats, bien que négatifs, que « ça marche ». Lors de la démons-
n'exc1ut pas la recherche discrète d'infor- n'ont pas été considérés comme détermi- tration du Wolfsberg en juin 1978. ce
mations. sur le procédé, informations qui nants, car on pouvait attribuer l'échec au sont eux qui préparèrent l'exposé de M.
pourraient se révéler fort utiles si le con-
trat ne devait pas elre renouvelé. Mais
celte recherche doit etre menée, avec la
plus extrème' prudence et sans donner
manque de ·précision des appareils, insuf-
fisance qui était déjà apparue à j'évidence
lors des campagnes de prospection.
Dès lors, chacun de ceux qui y avaient
. l'éveil, pour éviter une rupture. Il s'agiI .• cru, meme dé-;u par la faiblesse ou l'am:
Il lA. DICISION BONASSOLI.
En 1979. tant à Rueil qu'à Lacq et à
nouveau au Wolfsberg, en juin. on vit
combien ils se sentaient concernés et à
quel poinl J'échec les affectait. ce qui

'_0"
bien plulòt de provoquer la cession d'in-
formalions par des moyens inpirects. puis'
de comparer. en les recoupant. ces infor-
mations pour arriver à quelques certitu-
des n.
Mais aucune recherche de celte nature
bigu'ilé du bilan, souhaitait al1er plus loin
pour en « avoir le creur net ».
Aulrement dito c'est bien la meme Jogi-
que qui est à l'reuvre depuis mai 1976:
entre les deux hypothèses possibles, les
dirigeants du groupe ont misé dans les
DI nUPIURI frappa certains observateurs extérieurs.
Mais ce sont les dirigeants du groupe qui
les avaienl placés dans cette position dif-
ficile, où il n'était pas possible. où il
n'était pas recommandé de rester neutre.
Pourlant, à la fin du premier "trimestre
n'a été faile au cours de la période consi· condilions exposées ci-dessus sur l'exis- 1979. on commençait à etre sérieusemenl
dérée : pas plus sur le procédé que sur les tence d 'une invention révolutionnaire et inquiel sur l'issue des opérations. Les
inventeurs ou sur le monlage juridico- onl développé toutes les conséquences de L'esprit dans lequel a été signé l'accord échecs successifs du forage de Zululand ,
financier; aucun élémenl nouveau n'a été ce qui n'~urait da rester qu'une hypothè- de 1978 apparsit neltement dans les me· (qui s'était achevé en décembre 1978) el
recherclié par Elf Aquilaine. En parlicu- se : mise en piace d'une équipe technique sures prises psr Elf-Aqultaine (cf I re des trois forages de Penma. Cicindelle et
Iier, aucune consuhalion scientifique exté- collaborant entièrement avec les inven- partie). Loin de douter, les dirigeants du Pongara Marine, les résultats décroissants
, ~ieure n'a été entreprise pour faire une teurs, fourniture de lous les renseigne- groupe lancent une série d'actions de des dernières prospeclions. enfin les. ob-
analyse critique .des premières campagnes menls géologiques disponibles, multiplica-

..
grande envergure qui visent à tirer le plus servations de plus en plus critiques des .
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30 LlBERATION MERCREDI 4 JANVIER 1984 -
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• 653

physiciens et électroniciens sur le sérieux CHALENDON et M. de WÈCK. L'arti- été affirmé au. rapporteur de la Cour Le Président CHALANDON a évoqué
des appareils faisaient naitre d'innombra- cIe 2 prévoyait le remboursement immé- qu'un avocat spécialisé a ml!me été con- devant le rapporleur et le Conseiller Mai-
bles questions au sein de l'élat-major du diat ouà court terme de 207 millions de su1té sur les' possibilités d'un' procès: il tre contre-rapporteur de la Cour l'espèce
groupe, mais toujours dans la meme opti- francs suisses sur les 250 millions qui aurait conclu négativement mais sans dé-· de « terreur morale», selon ses propres
·que, avec les memes reillères: si on avaient été versés en vertu de l'accord de poser de note écrite. Les 'dirigeants du termes, qui a pu régner à un certain
n'avance pas, c'est que les inventeurs' ·1978 (soit 83 % environ). Quant au sol- groupe font valoir la rédaction des deux moment. Abandonner, c'était presque
veulent garder le secret pour eux, ou le de, les inventeurs MM. de VILLEGAS et accords, dont le premier excluait formel- . trahir. Mais l'importance de l'enjeu ne
vendre à d'autres concurrents (7). BONASSOLI s'engageaient sui l'honneur lement la saisie de la juslice en cas de peut justifier la passivité ou la nai'veté:
L'appareil saisi se révèle-t-il truqué? à le rembourser à l'ERAP « en cas de litige et dont le second prévoyait seule- elle exigeait seulement un surcroìt de prue

a
C'est bien la preuve qu'ils veulent rompre retour à une meilleure fortune ». ment le recours à « l'arbitre» choisi par dençe et de compétence. .
en livrant un faux appareil au lieu du . Comme on l'a vu dans la 2ème partie, l'Omnium Pétrolier et Minier, mais sur-
vrai... En un mot, l'interprétation la plus . la société AMPEN a bien été créditée tout les problèmes posés par les diverses
La nécessité duo

re
courante était qu'il y avait mauvaise vo- d'ordre FISALMA entre juillet 1979 et nationalités des personnes et des sociétés
lonté des inventeurs, ce qui après tout janvier 1980 d'un montant total de 119,7 cpncernées. Au terme de la procédure,
laissait encore des possibilités d'action.
D'où .l'idée de jouer l'un des deux.
millions de d01lars, ce qui, rapporté à la
contre-valeur en dollars des 250 millions
inévitablement lourde et lente, on n'au-
rait pas récllpére grand chose. beaucoup
secret
contre l'autre : détacher par exemple Al- FS - 133,2 millions $ en juin 1978, moins qu'en obtenant .la reslitution par 331 - La nécessllé de conserver un secret

nd
do BONASSOLI de. M. de VILLEGAS donne ml!me un taux de' récupération FISALMA de ce qui n'avait pas été enco- absolu sur lous les aspects de l'opération
(qui l'étouffe, estime-t-on) et l'atlirer à plus élevé (90 % environ), en raison de la re dépensé en juin 1979. entrainait d'autres contraintes qu'on ne.
Rueil où l'attendent depuis janvier un baisse du dollar par rapport au franc Remarquons cependant que, dès lors saurait négliger :
appartement confortable, des laboratoires suisse entre l'été 1978 et l'été 1979. qu'i1 y avait supercherie prouvée, ce n'est· - D'abord, il est évident que le climat
et un matériel tout neufs, dans une mai- Aussi les dirigeants du groupe Elf pas seulement de la procédure civile mais de secret qui a toujours entouré « l'opé-
son bien isolée, soigneusement· gardée et Aquitaine peuvent-ils dire aujourd'hui de poursuites pénales que l'affaire relevai! ration AIX» n'était guère propice à un

A
triplement protégée. C'est ainsi que le 12 qu'en définitive 'l'argent versé en juin (9) et que le texte d'un accord commer- Iibre débat d'idées. Au début de l'année
avril ·1979, un avion décolla de Paris 1978 a été récupéré, ou peu s'en faut, et ciai ou linancier, supposant la bonne foi 1978: par exemple, au sein du groupe Elf
pour Milan avec l'ancien Président de que la perte, au moins pour la deuxième des deux parties, ne peut prévaloir con tre Aquitaine, outre les deux géologues,
l'ERAP, afin de ramener l'Italien en phase, a été somme toute limitée la qualification d'escrOquerie donnée à moins de dix personnes étaient au cou-
France et de le convaincre d'y rester - surtout si l'on tient compte des som- l'opération en cause. rant, et, dans les ministères de tu Ielle,

ci
travaillér pour Elf Aquitaine. Mais faut-il mes remboursées par FISAL~A pour le Peut-etre en effet le résultat final eOt-il personne. Un tel secret, bien sOr, tenait à
chercher de meilleur témoignage de la forage de Zululand, soit 19 millions·$. été moins bon - encore que cela ne soit la nature des choses, vu les implicalions
confiance persistante des dirigeants d'Elf Ceci appelle plusieurs remarques : pas démontré, car M. de VILLEGAS industrielles et meme slralégiques d'une
Aquitaine que le fait d'avoir organisé la - Toujours sans tenir compte du rem- disposait cl dispose encore, semble-I-il, invenlion aussi révolutionnaire. Mais on
démonslration de Soudron à l'intention boursement du forage, la perte évoquée,
ic
d'un patrimoine immobilier ou d'équipe- ne peut manquer non plus d'etre frappé
du Président de la République le 5 avril ml!me limitée en valeur relative, représen- ments saisissables, chftteau, avions, etc. par l'insistance des « inventeurs » sur ce
1979 ? te tout de ml!me 13,5 millions de dollars, - mais la justice à coup sOr y eut mieux point; ils en avaient fait une condition
On comprend dans ces conditions le SOIT: ~7,4 MF. On ne voit pas com· trouvé son compte. Mais saisir la juslice, sine qua non de tout accord avec Elf
.R
choc provoqué par l'expérience de Rueil, ment l'engagement « sur l'honneur » pris c'était évidemment porter toute l'affaire Aquitaine et exigé l'insertion d'un articie
le 24 mai 1979, renouvelé et amplifié au par MM. de VILLEGAS et nONASSOLI devant l'opinion publique, avec les consé- spécial sur .Ia « protection du secret»
Wolfsberg le 28 juin suivant. M. HORO- aurait quelque chance d'etre honoré. quences que l'on imagine. Les dirigeanls (art. 7) dans la convention de 1976.
WITZ qui a provoqué et préparé ces - Le rembourse-ment des trois-quarts d'Elf Aquitaine n'ont pas cru devoir ou Qu'il y eOt ou non volonté déJibérée
deux démonstrations, a précisé au rap- du coOt du forage de Zululand vient pouvoir le ràire. d'intoxication psychologique, le secret qui
porleur de la Cour qu'il a volontairement évidemment en déduction de l'ensemble
vv

recherché des manipulations simples, dont des dépenses engagées par Elf Aquilaine
l'interprétation fat sans ambiguHé, sus- dans cette opération. Mais c'est à tort
ceptibles de convaincre sans autre média-
tion. Après avoir assisté à des projections
de bandes .Delta dans les locaux d'UNIN-
DUS et rencontré 'Ies principaux respon-
que la recette est présentée dans les
comptes d'AMDEN - allégeant d'autant
la dépense finale supportée par l'ERAP
au titre des « études et recherches»-
fHPUCAIIONS (2) La molndre quesllon Intempeslive - ou' lug~
telle par le Comle de VlLLEOAS - pouvall d'ail-
leun dtclencher del mouvemenls d'humeur. des re--
loun pl'tmatul'ts sur Bruxelles en coun de mislon,
rA

sables de l'opération, il s'était rendu alors que la dépense a été payée par la loutes crises qui remontaient au plus haut niveau et
comptt, affirme-HI, qu'i1 avait en face
de lui des gens très convaincus, que les
images qu'on lui montrait n'étaient pas
discutables en elles-memes (puisqu'elles
existaient, frappantes de précision), et
que sur le pian des théories scientifiques
SNEA comme pour tous les forages. Cet
artifice a seulement permis à la SNEA de
concourir indirectement au rembourse-
ment du prl!t consenti au groupe d'Etat
par l'UBS.
- Il faut aussi tenir compte des frais
D'IU-, retentlssalent sur les relations entre Ics deux partenal.
reso
(3) Dans leur trolsi~me et dernier Rapport de I}'lIth~
se, en mal 1979. les ~ologues tcrivenl non sans
naJveté : «En rialit~, on ret~ouve dh les débutJ Ics
signes avant-eoureun des ~trangel~s signal~ ultérieu-
rement, mals , l'tpoque ces slgnes n'avaient pas tl~
pe

établies, ml!me si la no'uvelle invention financiers supportés par AMDEN-ERAP perçus avec aeulté (dHilement invene) IO.
n'était pas très vraisemblable, tout ce
qu'i1 pourrait en dire risquait d'elre dis-
CUlé, donc sans effet. Aussi, malgré les .
réserves que l'invenlion lui inspirait, s'est-
pour assurer le financement de ses enga-
gements de juin 1978, à concurrence des
deux-tiers des dépenses de l'espèce engen-
drées par le crédit-relais et le pret ·princi-.
AUUIIAINI (4) Rappelons cependant qu'en fhrier 1978, l'objectif
lnltial de -4.600 rntlres ~tail d~jà largemenl dtpassé et
que la rupture du traln des liges marquall l'importano
ce des diflieultés reneontl'tes. Le forage ne fuI Abano
don~ qu'en d~cembre 1978. .
(5) L'un des responsables de l'o~ralion aflinne avolr
il abstenu de prendre parti pour ou con· .pal de 200 millions $ de l'UBS entre juin ~I~ favorable au sile de Monlegul car e'~lalt si
tre, préférant monter une expérience aussi 1978 et février 1980 (I), SOIT 80,26 conlraire aux pl'tvisions de la gtologie c1asslque qu'un
banale, neutre et objective que possible. millions de fnmes (8). forage l'tussi eOt prouVl! dtlinitivement la valeur de
a

· Ce qui fut fait et permit de rompre . - Enfin, sont à retenir, bien entendu : le A titre d'explication, les dirigeants d'Elf- l'invenlion. . -
(6) Le Roi du Maroc, prtmalurtmenl infor-rnt, an-
l'illusion. coOt des trois derniers forages probatoi- Aqùitaine font valoir aujourd'hui. divers nonça publiquemenl en oclobre à !on peuple de
Ce qui caractérise en effet l'interven- res :' éléments de fait qu'il convient d'exami· miriliques dtcouvertes: « Le moln! que l'on pulsse
pi

tionde M. HOROWITZ, c'est qu'elle CICINDELLE : 24,9 MF ner. dire sur ces glSemenlS, dans les condilions les plus
refuse délibérément la problématique ac- PENMA :'17,75 pessimistes, esI qu'ils eouvrironl lotalement nos be-
soins ~Iroliers. Les l't~rves pourralenl meme Mpas.
ceptée jusqu'alors et pose la seule vraie
question : celle de l'exislence ml!me d'un
PONGARA: 62
SOJT: ]04,6 MF si l'on relient l'ensem- Une affaire d'Etat ser lous nOI espoin " (Diseoun de S.M. HASSAN Il
• l'ouverture de la session parlementaire . 13 oclobre
co

phénomène nouveau, d'une invention ré- ble oi.! 62 MI<' si l'on accepte les argu- 1978). Peu de lemps apr~$, l'hebdomadaire leune
volutionnaire. menls présentés par le groupe poul' exclu- Touchant aux intérl!ts supérieurs de la Afrique prtcisail : « Un nouveau gisement a ~t~ mis lo
. Ce pas, qui n'est autre que la démar· re PENMA et CICINDELLE du coOt de France aussi bien sur le pian énergétique jour dans la n!gion de Taza el c'esI celui qui suscile
· che scientifique elle-ml!me, les dirigeants l'opération (cf. ci-dessus 2ème partie- qu'en matière de Défense Nationale. Dès les grands espoirs doni a parlt le Roi. Selon des
Iors, toute fausse manreijvre, toute en- sourees marocaJnes, cetle d~eouverte a ~I~ l'talisée
du groupe Elf-Aquitaine pouvaient, au· P.105). ' . grAce " UD proc-fd~ de recberch. (MdII, mais il esI
raient du le franchir à tout moment de· - les dépenses de fonctionnement et quete un peu poussée, toule curiosité encore Irop 1/11 pour affinner l'importance n!elle du
puis les premiers mois de l'année 1976. d'équipemeht poslérieures 'à juiri 1978, jugée intempestive à l'égard des « inven· gisemenl (...). Les propos du Souverain soni tem~rés
SOIT: 18 à 20 MF, selon l'hypothèse teurs » et des appareils pouvait tout gli- par la discrttlon des miliew< p<!lroliers, nolamment
cher et inciter M. de VILLEGAS à porter Elf Aquilaine, le groupe qui serait charg~ de la
Les· conditions dans retenue (cf. 2ème partie. P .110)
- le demier versemeht SNEA à FISAL-
MA . (7ème semestre 1978):' 'SOIT:
.
ailleurs son invention: il en agitai! la
menace en permanence. En somme, l'en-
prospeclion du ~trole de Taza ».
(7) Ainsi, dans le 3~me Rapport de Synthèse. dat~ de
mal 1979, on peul lire: « Certalns propos des inven-
lesquelles fut dénoué 2,9 MF~ .. .' ~i
En totalisant ces différenles rubriques,
on peut constater que, ml!me· après le
. jeu était trop important pour que l'on se
comporte selon les règles de la prudence
et de la bonne gestion habituelles.
leurs onl èlt rapporlts ~cemmenl : des conlaclS au-
raient ~tè pris ou seraient sur le poinl de l'~tre avec
deult important. groupes ~Irollers amtrieains el avec
l'accord . ' III"''''''.... remboursement ·par FISALMA d'environ
120 millions de dollars, la· pertenette
Tous les protagonistes ont en effel
souligné, en -évoquant cette période, le .
une personnalltè arabe non pl'teisée pour la vente du
procèd~ au prix exorbilanl de I milliard de dollars.
EsI-ce blen l'tel? S'agit-i1 d'une menaee ou de la
sllpportée par le groupe Elt .Aquitaine c1imat dont· ils se senlaient entourés, le·' . pl'tparation d'un dtgagemenl ? ».
Le groupe Eif-Aquftaine a-t-il récupéré
tout ce qui pouvait 1'l!lre 1 Pourquoi une dans la dernière phase de l'opération res~ . . sen t'Imen t d e touc her à que Ique chose qUI. (8) Le versmlent de luin 1978 - 250 millions FS,
eonlre-valeur 133,2 S . reprtsentail 66,S". de la
·action judiciaire n'a-t-elle pas élé inten- te comprise entre 220 et 265 millions de pouvait changer le sOrt de la France, lomme empruntte • l'UBS (200 MS).
tée 1 franes. voire du rnonde, et la responsabililé qu'ils (9) Article 405 du Code ptnal : « Qulconque, soit en
en éprouvaient. Dès' le début, celte pres- falsant usage de fault noms ou de fausses garanties,
sion diffuse a élé manireslement exercée solt en employant des manoeuvres frauduleuses pour
. Sur le pIan juridique .. . persuader l'exislenee de fausses enlreprises, d'un pou-
par Ies représentants et mem bres f rançaJs voir 011 d'un erMil imaginaire. ou pour faire n!litre
Sur le pIan financ;·er oU francophiles du « groupe » inlernatio- l'es~ranee ou la crainle d'un succts. d'un aceidenl
nal qui apportait le projet à la France. chimtrique. se sera fait remeltre ou d~livrer, ou aura
Les dirigeants du groupe se· sont refu- Les personnalités qui, avec M. de tentt de se faire remellre ou délivr~ des fonds (...) el
sés à toul recours en justice, préférant WECK, avaient mis toul leur poids pom aura, par un d~ ees. moyens, escroqu~ ou tenlt
11 a été menée une négociation rapide d'escroquer la lolalltt ou partie de la fortune d·au·
rég!er l'affaire « à l'amiable» dans les qlle l'invention revienne à la France fai- lrui, sera puni d'un emprisonnemenl d'un an. au
et habile qui a permis, d'aboutir au proto- conditions déjà décrites. . saient valoir à tout moment les darigers moins el de cinq ans au plus. el d'une amende de
cole du 23 juillet. 1979, signé .par M. La Question s'est néanmoins posée. Il a d'une rupture. 3.600 francs • 36.000 francs ».
---------------- -
LlBERATION MERCREDI 4 JANVIER 1984 31
Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
----------_._ .... _~.

. .. ·654

'p6iiv~'i{iégiti;néinent couvrir les principes:' tion technique extraordinaire» éprouvés

[lNUDIU
gabonais -de la SNEA. Tout au plus peut·
scientifiques et j'emploi des procédés' fut dans le Sud-Ouest 'par quatre directeurs .on retenir que le permis a été obtenu
étendu par les dirigeants du groupe d'Elf Aquitaine. . . dans des conditions partieulièrement
d'Etat à tout ce qui, de près ou de loin, La première assertion était inexacte: avantageuses et que la zone de Pongara
touchait à l'opération, y compris l'exis· aucune convention de porte-fort n'a ja·. pourrait se révéler.. intéressante à long
tence meme d'un accord avec FISALMA. mais existé entre l'ERAP et l'UBS. M. de terme, compte tenu des découvertes ré···

DI lA COUR
'; D'où les noms de code, les déplacements WECK n'engageait juridiquemenf, ni la centes dans cette partie de l' off shore
mystérieux et les filiales clandestines, tout banque qu'il présidait ni le «groupe» afrieain (Cameroun, etc).. ..
'un climat de conspiration qui occultait la international qui lui avait demandé de Au Maroc, le souci majeur des autori-
· seule question : y avait·il un procédé se- ·prendre la présidence de FISALMA. Sur tés était plut6t de réussir à altirer des
compagnies pretes à financer de nouvel1es

ea
cret 1 le deuxième point, on a vu dans quelles
· .- En tout état de cause, meme si la règle conditions, peu rigoureuses, cette ·dé· reeherches pétrolières, après les nombreu-
.du secret:. devait eter observée, encore ne
fallai t-il pas tout soumettre à cette seule
monstration s'était déroulée. Enfin l'en-
tretien de M. GUILLAUMAT avec. le
exigence et s'interdire toute consultation . Président de la République a eu Iieu le 2
extérieure. La suite en tout cas a montré juin, alors que la convention ERAP-
· qu'i1 existait au' moins une personnalité · FISALMA avait été signée le 28 mai à
ses déeonvenues enregistrées. Dans les
années récentes, seule la Phillips Petro-
leum a marqué un timide regain d'intéret
pour les recherehes à terre, en octobre
1978, prenant des intérets à 100 % dans
CDNDUII AnI

dr
,.
scieotifique de premier pian susceptible
de garder un secret. .
.Prétendre qu.e rien ne devait transpirer
hors d'un 'cénac1e aussi étroit parait d'au·
tant plus ilIusoire que dès 1975-76, un
ZUrich. Certes aucun versement n'étant
encore intervenu (le piemier paiement de
50 millions FS était prévu pour le 15
juin), la convention pouvait ne pas elre'
appliquée, mais une fois le texte signé à
deux blocs de la région. GUERCIF-
MISSOUR, soit 8000 km 1 • Elf Aquitaine
Maroc est la seule autre compagnie étran·
gère à avoir acquis de substantielles sur·
faces terrestres au Maroc : elle oblint en
CONClUSIONS

An
certain nombre de personnalités euro-
péennes, pas toutes favorables à la Fran-
ce, ainsi qu'au moins deux chefs d'Etat
(ou anciens chefs d'Etat) étrangers con-
naissaient l'existence du procédé de détec-
l'issue d'une négociation difficile, Ies
clallses mcmes du contrat n'étaient plus
modifiables.
De meme, en juin 1978,' le Premier'
Ministre a été seulement informé 'des
aoOt 1979 5 permis totalisant 22.000 km l
(dont 4.000 km 1 en off shore) dans les
provinces de Kenitra, Sidi Kacem, Mek-
nès, Fès et Taza, c'est·à-dire celles qui
avaient été systématiquement «prospec-
SUiVANIIS
tion directe VDS. Il s'y ajouta début «incertitudes qui pouvaient subsister tées» par l'apparei! Delta en aoOt 1978.
1978, le Roi du Maroc - informé par M. pour rendre pleinement opérationnel un Selon le schéma initial, Elf Aquitaine
PINAY lui·meme. Enfin un article com- procédé dont les potentialités sont appa- devait agir comme opérateur pour le 1.- Les pertes flnandère dlrectes subles

ci
me celui, déjà cité, de Jeune Afrique sur rues très grandes lors des expérimenta- . groupe - 45 %, le Bureau de Reeherches par le groupe Elr-Aquitalne· atteignent un
«le procédé de reeherche inédit» d'Elf ·tions faites», des «imperfections qU'i! et de Participations Minières (B.R.P.M.) chiffre compris entre 740 et 790 millions
Aquitaine ne pouvait manquer d'attirer comporte encore», et du. risque de ne Marocain - 45 %, et la Société Chéri- de fmocs, répartis sur quatre années
l'attention des autres compagnies pétroliè- pas pouvoir «parvenir à son utilisation fienne des Pétroles - lO %, et engager - soit de l'ordre d'un milliard de francs
res internationales, voire des services spé·
ic
industrielle fiable». La possibilité qu'i1 un programme de forage de 6 puits sur 1980 (§245)
· ciaux. n'y eOt pas d'invention, pas de procédé à quatre ans (60 millions de dollars). Un La charge nette découlant du premier
développer n'a meme pas été évoquée. premier forage a été entrepris en aoOt accord . signé en mai 1976 est de 520

Le risque industriel Cependant l'autorisation d'agir a été don- 1980. Mais, fort opportunément, l'entrée millions de francs environ, celle du
.R
née celte fois préalablement à la signature des capitaux koweitiens dans l'association second accord et de la période postérieure
de l'accord. . vient d'etre acceptée, ée qui réduit de à juin 1978 est comprise entre 220 et 265
Un autre argument souvent mis en La note citée plus haut résume ainsi moitié les intérets - et les risques- mill·ions de francs (§3210).
avant repose sur la notlon de risque. Les . l'affaire : « Après la conclusion (du) coil· d"Elf Aquitaine. D'autre part, les objec- 2.- Aucune retombée posltJve n'ap-
responsables de l'opération reconnaissent trat d'associatlon, les inventeurs ont tifs initiaux à grande profondeur, qui parllit ni sur le' pian technologique, nl sur
volontiers en effet qu'i1s onl fait un pari; adopté une attitude di!atoire dans la résultaient des prospections Delta, ont été le pian scientifique, ni sur le pian
vv

et revendiquent parfois un droit au pari, transmission des éléments scientifiques et abandonnés pour des objectifs moins pro- économique.
donc à l'échee, pour une grande entrepri. technologiques auxquels (l'accord) devait fonds (l.2oo - 1.500 m). Les connaissances du groupe Elf-
se industrielle, tout particulèrement pour nous donner accès. Dans la mesure En Espagne, Elf Aquitaine a pu obte- Aquitaine, que ce soit sur la structure de
· les pétroliers obligés de «jouer de gros où nous avons pu dispqser des équipe- nir un permis en Andalousie, en fonction la matière ou sur les techniques de
COUPs», habitués à prendre des risques ments, leur étude et leur expérimentation d'indications VDS antérieures à l'accord prospection, ne se sont nullement
parfois énormes. Mais un tel pari, si pari nous ont convaincus que les performan- enrichies. Les équipes qui s'étaient
rA

FISALMA-ERAP, grace aux relations du


il y a, doit s'entourer du maximum de ces annoncées d'une nouvelle génération « groupe » international déjà cité et après formées ont été dispersées ou converties
· garanties possible; réunir tous les rensei- d'équipements n'aboutiraient pas, à terme un montage fiilàncier compliqué utilisant vers d'autres projets. Les appareils Delta
gnements disponibles à un moment donné prévisible, aux progrès substantiels espé- une société panaméenne, WHYNICK, de et Oméga, reconnus truqués, ont été ren-
de la science et de la technique, afin que . rés par rapport aux méthodes actuelles de la mouvance de ce « groupe », et l'indus- dus aux « inventeurs » (§ 12).
le risque pris soit raisonnable et, en tout détection. Celte constatatiOil a conduit à triel espagnol BARREIROS. Le forage, Si l'on considère l'impact sur la
cas, raisonné. Sinon, c'est jouer à la la rupture du contrat d'association en opéré par Elf Aquitaine Espagne (EAIP- politique du domaine minicr, qui com-
roulette et s"en remettre au pur hasard. . cours et à la répétition des sommes vero SA), vient de s'achever en octobre 1980 à mande l'avenir d'une entreprise pélrolière
pe

Dans l'opération en cause, la part lais· sées à ce titre ». 1200 mètres : il est sec. et ses capacités futures d'exploration et
sée au hasard était manifestement excessi· Tant sur les motifs de la rupture"que' sur de production, les re!alions prometteuses.
ve et peu compatible avec les responsabi- les conséquences financières, cette présen- Au Drésl1 :' enfin,. de trè~ bonnes rela· nouées avec le Brésil à l'occasion de cette
lités et les devoirs d'une grande entreprise. tation des faits parait en·deçà de la véri- tions ont été nouées par Elf Aquitaine affaire ne sauraient faire oublier que ·dans
publique. . té. Ainsi, l'appendice financier du Rap. avec quelques-uns des principaux «déci· d'autres pays - Maroc, Espagne,
port cité ne comptabilise dans les dépen- deurs » en matière pétrolière, à l'occasion Gabon - des permis ont été pris
de celte. affaire et par l'entremise du
L'accord des pouvoirs ses que les dellx versements à .FISALMA
(450 millions FS) et les intérets payés à meme «groupe» (mais sans lien direct
hativement, d'autres rendus en fonction
des indications données par les procédés
ia

l'Union de Banques Suisses, mais inclut avec les «inventeurs» et les procédés V,D.S, La slratégie meme du groupe à
pu~lics dans les reversements des partenaires le VDS) : dans cet excellent c1imat, des per- l'échelon mondi al pourrait bien avoir été
forage de Zululand, ramenant le coOt de mis intéressants auraient été obtenus, de inf1uencée pendant les années 1976 à 1978
l'opération pour l'ERAP à 112 millions bons accords, passés avec la PETRO- et peut-etre 1979 par la croyance au
Enfin, les dirigeants d'Elf Aqui-
p

de dollars, alors que la perte pour l'en- BRAS. procédé-miracle: l'attention de l'état-
taine rappellent qu'lIs ont tOlljours agi semble du groupe Elf Aquitaine n'est pas S'il est difficile de juger ce qui sur ce major du groupe, presque entièrement·
avec l'accord des pouvolrs pllbllcs. Dans inférieure à 740 millions de franes. pIan peut etre porté au crédit de l'opéra· concentrée sur la nouvelle aventure, ne.
leur rapport final sur l'opération (Note tion, que ce soit au Brésil ou au Ga,bon,
co

pouvait etre disponible pour d'autres op-


du 30 janvier 1980, signée par MM. le passif réel ou virtuel apparai! presque
CHALANDON et GUILLAUMAT, rédi-
gée à l'interition du Premier Ministre), Ics.
Les contreparties certain au Maroc, incontestable en ~spa­
gne.
portunilés (§334). .
3.- TollS !es renselgnements nécessalre
.et préalables à une décision de celte imo
deux Présidents du groupe qui se sont
succédé pendant la période considérée
affirment avoir « informé les plì.ls hautes
obtenues Mais, quoi qu'i1 en soit, les efforts
déployés, les énergies dépensées au seio
du groupe Elf Aquitaine pendant trois
portance n'ont pas été recueillis.
a) La lacune la plus gra~e concerne
autorités· de l'Eta t et pris les accords des En contrepartie des pertes subies, ans autour des procédés VDS auraient eu J'absence de précautions relatives à
personnalités gouvernementales ou des les dirigeants d'Elf Aquitaine .mettent en certainement une tout autre efficacité s'ils l'existenee meme d'une invention.
responsables de l'administration désignés avant Ics galns Indlrccts que le groupe avaient été ~onsacrés à concevoir et 'me- Loin de rechercher systématiquement
par celles-ci. Ainsi, si les procédures nor- pétrolier a pu tirer des relations qu'i1 a ner une politique du domaine minier non une mise à l'épreuve des inventeurs et de'
males de fonctionnement de l'établisse- nouées à cette occasion avee certains moins ambitieuse mais plus réaliste. leurs procédés, les responsables d'Elf-
ment public signataire, ainsi que les mo- Etats .étrangers. La note du 30 janvier Aucune des explications avancées ,par Aquitaine .ont. fourni délibérément les in-
dalités formelles de l'exercice de la tutel- 1930 fait état des titres miniers obtenus les dirigeants d'Elf Aquitaine ne parai! formations techniques et géologiques don t
le, n'ont pu etre respectées, l'Etat a été, en Afriquedu Sud, au Brésil, en Espa- dtmc etre de nature à justifier de façon i1s disposaient sur les gisements connus et
sur le fond, en mesure d'exercer son gne, au Gabon et au Maroe. satisfaisante les décisions qui ont été pri- les sondages anciens. Ils ont toujours
controle sur les objectifs recherchés et les Le ·droit d'entrée (<< farm en agree- ses et la façon dont les opérations orit, été privilégié les grand es campagnes de
engagements pris l). ment ») qui a été obtenu sur une zOne du conduites. prospection aérienne destinées à la prise
Mais en 1976, comme en 1978, le con- Zululand eo, Afrlque du Sud ne .mérite Dans ces conditions, si l'on considère ou à l'abandon de permis, au détriment
trOle n'a pu se faire et l'accord, etre manifestement pas d'etre mis au crédit du léensemble des faits que le rapporteur l de des missions ponctuelles qui pouvaienl
donné que sur la base des informations, . groupe Elf Aquitaine. L'élargissement du la Cour a cru devoir un peu lon- permettre de tester les instruments et de
insuffisllntes en qualité et en quantité, domaine minier qui a été obtenu du Chef guement dans la lère partie, les décisions faire des contre-épreuves. Les « preuves »
dont disposait alors l'ERAP. Ainsi, en de l'Etat gabonais l'aurait été sans nul qui ont été prises - et, plus encore, n'ont été recherchées que par le système
juin 1976, étaient mis en avant d'une p'art doute sans le détour .des prospections celles qui ne l'ont pas été - , leurs consé· cot1teux et non véritablement probatoire
le fait que le Président de l'Union des .FISALMA, étant donné la pIace qu'occu- . quences enfin pour l'entreprise et pour (1) des forages visant des «gisements
Banques Suisses «se portait fort pour pe déjà le groupe dans ce pays, soit à .
des groupes techniques ct financiers»,
d'autre part les résultat~ ~l'uile « réalisa-
traver~ Elf Gabon (qui associe le groupe
et 1'5tat gabonais) soit par l'établissement
l'Etat, les responsabilités assumées par les
dirigeants d'Elf Aquitaine paraissent lom-
des.
nouveaux», ce qui supposait l'existence
d'un procédé, mème imparfait (§31O,
3U, 320).
J
32 LlBERATION MERCREDl4 JANVIER 1984
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-655

, ,
l, '~-

rr

Il a faIlu aÌtendre' février 1979 pour SNEA Uanvier 1979).' tance non seulement pour Elf-Aquitaine
qu'intervienne une haute personnaIité Le Conseil d'administration de l'ERAP et la politique pétrolière française, mais
scientifique, M. HOROWITZ" sur la et le Conseil d'Administration de la pour la Défense NationaIe et les intérets
proposition du Ministre de l'Industrie SNEA (Société anonyme de plein àroil), supérieurs du pays.
(§ 116). Les géologues placés par Elf- comportant 30 % d'actionnaires privés) - M. Albin CHALANDON semble
Aquitaine auprès des « inventeurs » n'ont jamais été informés (§20l). avoir été embarrassé de la situation dont
n'avaient d'autres, instructions que, de Que ce soit à la veille des décisions il héritait en aoOt 1977, 10rsqu'i1 a été
collaborer avec eux dans leur sphère de majeures de 1976 ou de 1978, au cours nommé Président de l'ERAP, manifestant
compétence. Quant aux physiciens, élec- des opérations, ou une fois l'échec avéré, un certain scepticisme et recherchant
troniciens et infonnaticiens' de Rueil, lespouvoirs publics ont reçu du groupe dans les forages en cours (Montegut,

a
arrivés en juin 1978, ils avaient mission Elf-Aquitaine des infonnations insuffisan- '" Zululand) une preuve irré(ùtable qui ne
d'apprendre et de comprendre, non, tes en quaIité et en quantité. Le dossier put etre obtenue (§311), Près d'un mllliard de
d'exercer un doute systématique (§320). qui leur a été pr~senté était incomplet et Chargé « d'apporter à M.

re
pertes, des
b) Aucune enquete n'a pennis en temps parfois inexact (§ 100 in fine, §333). Les GUILLAUMAT toute l'assistance Irrtgularltis
utile de connaitre la personnaIité et le dirigeants de l'entreprise auraient da nécessaire pour l'exécution de sa nombreuses, couver1es
passé sdentifique' de MM. de VILLEGAS réunir toutes les données juridiques, in- mission », selon la lettre de mission citée par des automatlon,
et BONASSOLI, la surface financière et dustrielles et techniques relevant de leur plus haut, il a sollicité une approbation gouvernementales,
la structure juridique de la société .écrite du gouvemement pour les actes

d
compétence, afin d'éclairer pleinement les des questlon, san,
FISALMA 'avec laquelle étaient passés les pouvoirs publics et d'éviter que le crédit administratifs et financiers découlant de nJ}onses...
accords, la. nature exacte et la com- meme de l'Etat ne fOt engagé dans une l'accord de 1976 (lettre du Premier
position du « groupe» international qui Ministre du 28 février 1978). De meme,

An
affaire hasardeuse.
patronnait l'affaire: toutes les affir· 6.- Les autorisatlons gouvernementales ne se sentant pas habilité à signer l'ac- société Fisalma d'un banquier suisse, M.
mations des uns et des autres,' ou des uns obtenues couvrent la responsabllité des cord du 24 juin 1979 au nom de l'ERAP, de Weck, chargé de l'aider certes, mais
sur les autres, furent reçues sans' examen, Intéressés en ce qui concerne le non· il a demandé l'autorisation écrite aussi de le controler (et c'est ce qu'i1 fit
sans vérification (§302). respect des procédures normales de con- préalable du Premier Ministre (§ II l, par exemple en bloquant les fonds
Ainsi on ne s'aperçut qu'en juin 1979 trOie. , 333). nécessaires au remboursement d'Elf-
que FISALMA était sans lien avec ledit Selon les tennes meme de la lettre du Enfin il a ssumé la responsabilité des Aquitaine), puis pour piacer auprès de
« groupe» et. l'Union des Banques' Premier Ministre en date du 28 février décisions de la. phase finale (à Lacq, le 2 l'« inventeur » beige, à titre de conseiller
Suisses, ou encore que M. BONASSOLI 1978, le contrat de 1976 « n'a fait l'ob- mai 1979, au Wolfsberg le 28 juir. J979) et de fondé de pouvoir pour l'ensemble
manquaitsingulièrement de référence
comme chercheur.
4.- Des Imgularités nombreuses ont
été commlses au cours de J'opérlltion.
jet, avec l'accord du Président de' la
République, d'auçune information au
Conseil de l'Erap ni auprès des autorités
de tutelle ». Quant à l'accord de 1978, 'il ci
qui ont abouti à la résiliation du contrat
de 1978 dans des conditions relativement
favorables (§1J6, 12).
- Parmi les proches collaborateurs des
de ses affaires, M. Daniel Boyer (qui
aujourd'hui encore assume ce role) ;
d) Le role et les motivations de M. de
Weck : il n'est guère habiturf de voir le
ic
a) Les comptes sociaux de l'ERAP a été autorisé préalablement par le deux Présidents successifs, M. Gilbert Président d'un grand établi~s(J:lent finan-
n'ont pas fait apparaitre l'emprunt de Premier Ministre et ses instructions ont RUTMAN a joué un role déterminant. cier, suisse de surcroit, assumer des
200 millions de francs suisses contracté en été doilnées directement au Directeur du Vice-Président du groupe, Directeur responsabilités personnell'.) dans des
1978 auprès de l'Union des Banques Trésor pour qu'il signe l'arreté donnant général de la branche Exploration- opérations aussi' peu sures. Sans doute
.R
Suisses, soit directement au passif du la garantie de l'Etat à J'emprunt de 200 Production, Président de la S.N.E.A. n'engageait-il pas fina'ldèrement la
bilan, soit hors bilan, comme-engagement millions FS (§JOO, 1J I). (P), présent com me expert dès les banque, ou, s'il le fit, ce f lt avec la
vis-à-vis d'AMDEN; le paiement des Mals ces 'autorisatlons ne paralssent pas premiers tests, il a suivi de bout en bout garantie de l'Etat français, m3is il a ac-
intérèts et le remboursement du capitai de nature. à exonérer les dirigeants du l'opération à l'échelon le plus élevé. Il cepté· imprudemment de preter son nom
ont été imputés au compte d'exploitation .groupe Elf-Aquitaine de la responsabilité n'a jamais mis en doute l'existence du en devenant Président de Fisalma dès
comme « frais d'études et de recherche »
vv

encourue du fait de l'absence de procédé, ni pris les mesures techniques 1976, puis de lOMIC, autre société
(§201). .. susceptibles de tester une autre hypothèse panaméenne, en 1978. Très' affecté par
précautions prises au moment d'engager
b) Les fonds de trésorerie de la j'opération, de la façon dont elle a été et de faire apparaitre la vérité. f'échec de l'affaire, il a quitté la
SOCAP-NH, sous-filiaIe de la SNEA, ont conduite et de l'insuffisance des infor- - M. Paul ALBA a été la cheville Présidence de l'UBS avant meme l'age de
été immobilisés par un montant s'élevant mations qui ont été données aux hautes ouvrière d'Elf-Aquitaine dans l'opération. son départ en retraite. Il préside
progressivement de 21 à 86 millions de autorités de PEtat (§ 100 in fjne). Piésent comme expert dès mai 1976, par· aujourd'hui la filiale financière suisse de
rA

dollars entre juin 1976 et aoOt 1978, sans ticipant personnellement à presque toutes la Régie Renault.
que . cet investissement soit retracé dans 7.- Les c1rconstonces Invoquées.
Affaire d'Etat, contraintes imposées les campagnes de prospection, il s'est e) Enfin, la destination et l'emploi des
Ics comptes de la société ni, à plus forte souvent élevé tontre les lenteurs, les fonds versés à la société Fisalma : M. de
raison, dans les comptes consolidés du par l'exigence d'ùn secret absolu, droit
pour une grande entreprise industrielle de retards, les méthodes artisanales des « in- Villcgas, Qui selon les "renseignements
groupe (§2000). venteurs», puis contre leur mauvaise recueillis par Elf-Aquitaine connait de
c) Des participations ont été prises sans courir des risques - ne sauraient en-
tièrement justifier la conduite de volonté, leurs manreuvres dilatoires. sérieuses difficullés financières, a-t-il pu
autorisation (souscription au capitaI de Mais, comme M. RU1MAN, il a toujours dépenser seui, en si peu de temps les
l'opération (§33).
pe

IOMIC· pour lO millions de dollars, cm. Il affinne encore aujourd'hui qu'on quelque 65 millions de dollars qui
financement. du premier appel de Aucune de ces considérations n'inter-
disait aux inléressés de' faire preuve de n'est pas absolument assuré qu'il n'y représentent le solde net des comptes
capitaux, un .million $, assuré par une avait pas « quelque chose», que si les Fisalma, auxquels s'ajoutent les 47
avance de l'Union des Banques Suisses vigilance et d'esprit critique, comme on
peut légitimement en attendre des resp~>n· derniers appareils Delta et Oméga ont été milltons de francs versés directement en
(§20012) ; une pyramide de filiales, sous-, auscultés, démontés, Elf·Aquitaine n'a Belgique par la S.N.E.A. ?
filiales, pseudo-fiIiales, a été montée sables de l'une des plus grandes en-
treprises industrielles françaises. jamais eu enlre les mains ceux de la Selon la meme source, M. Bonassoli
clandestinement, selon des mécanismes « première génération», avec lesquels n'aurait guère profité de la manne. Il a
qui . ne paraissent pas convenir à une 8.- Yu l'lmportance consldérable des
justement en 1976-1977 certains bons repris au Chateau de Rivieren sa piace
a

grande entreprise publique ; domiciliation sommes engagées et Irrémédlablement


perdues, Il appartlent aux pouvolrs résultats, qui demeurent inexpliqués, auprès de M. de Villegas, poursuivant ses
des sociétés à Panama (I0MIC) ou au
Liechtenstein (Sidana, Amden, AGB - publlcs de tlrer Ics conséquenccs de celte , avaient été obtenus. travaux en laboratoire et vivant ap-
- Les autres membres de l'état-major I paremment tout aussi sobrement
pi

§1130, 2(0110), utilisation de prete-noms amlire exceptlonnelle.


En appréciant les responsabilités en. - M. MICHAUX, Secrétaire Général, qu'auparavant.
(pour l'achat ,de Mischabel, pour M. JEANTET, Directeur de la Mission Tous ces points, qui relèvent d'autres
l'acquisition de la villa de Rueil, pour la courues, les erreurs commises, les
justifications invoquées. , France, M. FABRE, Directeur du compétences que celle de la Cour,
constitution de la S.C.I.T. - §1130, 1131, Domaine Minier - n'ont pas eu la demanderaient des enquetes supplémen-
Avec toute la prudence qui s'impose en
co

213), opérations en France menées à responsabilité de la conduite des taires. En tout état _ de cause,
travers une filiale de droit suisse (Unin- pareille matière, 'ces conséquences
paraissent devoir s'apprécier différem- opérations. M. BONNET DE LA TOUR, l'engagement pris par MM. de Villegas et
dus - §III). Directeur Financier, qui a assuré la mise Bonassoli de rembourser à l'Erap 43
d) Certains transferts ont été faits sans ment selon lés personnalités en cause:
- M. Pierre GUILLAUMAT.a engagé en paiement des sommes versées par millions de francs suisses « en cas de
autorisation de la Direction du Trésor l'EftAP à FISALMA, a agi en exécution retour à une meilleure fortune» ne
(paiement de 2250000 $ en septembre l'affaire, faisait procéder aux premiers
tests et signant le contrat de mai 1976 des ordres écrits donnés par le Président devrait pas elre perdu de vue.
1978 au Centre de Recherche Fondamen- du groupe. Fait à la Cour des Comptes, Sixième
tale de Rivieren - §2(012). (§100, 101); il a continué d'en assumer
la responsabilité, meme 'après son départ - Les géologues et experts scientifiques Chambre (M. BISSONNET, Président de
e) Des paiements totalisant 47 millions avaient pour mission de faire preuve la sixième Chambre, M. de VIL(AINES,
de francs ont été faits par la SNEA soit à de la Présidence de l'ERAP, en vertu de
la mission qui lui a été confiéepar le d'une collaboration exemplaire avec les Président de la première section de la
M. de VILLEGAS, sous forme « inventellrs » : ils s'y sont tenus. Sixième Chambre, M. ab der HALDEN,
d'honoraires, soit à l'une des sociétés Premier Ministre (et confirmée par lettre
du 21 février 1978). ' 9.- L'enquete de la Cour n'a pas permis Conseiller Maitre, Contre-r<.pporteur, M.
bruxelloises dont il était le gérant et de faire la lumière sur tous les aspecls de GICQUEL, rapporteur).
l'unique propriétaire, à titre de « présen- C'est à lui qu'il appartenait nofamment
de « rendre compte au gouvernement de l'affaire. De nombreuses Interrogntlons
tations de services») ou de « frais restent sons réponse, portant notamment Le 21jnnvler 1981
,',
,'o
d'études », sans que la justification réelle ' l'évolution des relalions (avec les inven-
teurs et Fisalma), des problèmes qu'ellcs sur :
ait pu etre apportée dans tous les cas a) Le role exact joué par Maitre Le présent rapport a été daciy/ographié
(§202). soulèvent, des engagements réciproques en six exemplaires - un originai et cinq
qu'elles paraissaient devoir appeler», et VIOLET, avec lequcl le groupe Elf·
5.- Les procédures normalcs dc controle Aquitaine sans en rctirer aucun avantage pelures - tous signés par le rapporleur et
n'ont pas été obscrvécs. . de « proposer en temps opportun Ics paraphés à chaque page par ses soins.
Jj orienlations, les décisions et les moyens immédiat, sinon la récupération des
Lcs autorités de tutelle administralive avances faites à M. de Villegas de 1969 à Trois exemplaires numérotés de J à 3
'I et financière n'ont pas été informées, ou nécessaires» (§I lO). 11 l'a suivie person- seront remis à M. le Premier Ministre.
;"! nellement, disposant d'un bureau au siège 1975, soit 8 millions de dollars: cela
" ne )'ont été que tardivement, qu'il n'est pas négligeable mais parait hors de Trois autres numérolés de 4 à 6 étant
s'agisse du Directeur du Trésor et du de l'entreprise, occupant des fonctions de tenus en réserve dans le collre de la
:j Directeur du Budget (informés en màrs
1978), du Chef de la Mission de Con-
conseiller à Unindus (§2110) et de mem-
bre du Consei! d'Administration d'lomic
(§1130,2140).
proportion avec les bénéfices à retirer de
J'invention, si, comme ses parrains et
commanditaires le pensaient ou le
Première présidence. .
(I) On ne peut s'empkher id de pe:lser à ee qui eOt
" trole, Commissaire du Gouvernement
J disaient, le procédé existait ; pu advenir si par hasard - ou par .. ne plus grande
"
l',
auprès de la SNEA (janvier 1979), du 11 a agi de bonne foi, convaincu c) Les liens entre ce « groupe » et M. habilit~ des « inventeufli. ehoisiss.nl les siles de rora· l
o Directeur des Hydrocarbures, com- jusqu'au premicr trimestre 1979 de ges probaloires en fonetion de~ donn~es de la 8~OPhYj
" de Villegas, assez puissants pour faire ac- sique c1assique - on avail abouli à un forage posi.
missaire du Gouvernement auprès de la l'existence du procédé et de son impor· cepter à celui-ci la présence à la tete de la
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tir...
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lere PARTIE laser, ses. trois magnétoscopes, son


oscilloscope, ses cinq générateurs. Sans

ea
oublier la maison de gardien et les
dispositfs de sécurilé.
Les faits-exposé Les honoraire.s de MM. de Weck,
Guillaumat et Grossin. 42 000 F pour
.chronologique cinq mois. Seui ce dernier les a touchés.

dr
Le coOt des forages dans des endroits
Lire pages 12à19 souvent improbables.
Où ERAP reçoit des propositions Le compte final : tout ce que Elf et .

An
mirifiques d'un mystérieux groupe l'ERAP ont perdu, après avoir récupérés
financier.... et se laisse allécher, ce qu'ils ont pU. Soit pas moins de 740
millions de NF.
Cominent ERAP s'engage à ne recourir à I
aucune procédure judiciaire en cas de I
litige.
OÙ Aldo Bonassoli, présenté comme
3ème PARTIE I
l
I
i

ci
l'exécutant du comte Alain de ViUegas
apparait comme le seuI capable de
bricoler les boutons, et de régler les Les responsabilités' I
I
capricieux zinzins.
Lire pages 29à32 I
I
ic
Comment 'Ia fiUe et le fils du comte Alain i
de Villegas npparal'ssent comme ses OÙ il apparait qu'aucun dossier sur les
précieux collaborateurs. expériences précédantes des inventeurs ne
leur été demandé, et qu'on a négligé
II
R
les matières qu'~lIe traverse. l'accord. Sont présents Pinay, également de leur demander leur cursus
OÙ il apparait que la technologie des
appareils, « très fragile» se montre se Chalandon, Guillaumat, de Weck et un iniversitaire et scienti fique.

I
;. Mais le géniaUn.venteur continue à tenir Américain mystérieux, Daniel Boyer.
sensibie aux nliages, au givre, à l'altitude,
à la présence de ferraille, alors qu,e les à l'écart de ses appareils les émissaires Dans l'appareil Omega, on lrouve deux Comment le président du groupe ELF,
v.

inventeurs se montrent, eux d'une d'ERAP qui se sentent frustrés. IIs sont feuilles sur lesquelles sonI déjà imprimées Pierre GuiJJaumat, a élé impressionné par
« susceptibilité exacerbée ». jeunes. L'un est le fils de maitre Violet, les images qu'il esI censé voir. ' les « parrainages » des « in venteurs » (le
l'alltre .celui du secrétaire général de maréchal Geisel au Brésil, M. Vorster en
Baptisé Mirza, un nouvel apparei! l'ERAP : alors ils ravalent leur Les termes juridiques de la ruplure. Afrique du Sud, un cardinal italien ... et
impatience.
Av

« Omega » (en couleur) fait apparaitre le ERAP s'engage à « ne pas utiliser le toujours le président Pinay) ... au point
pétrole en rOllge sur fond bleu. procédé objet de l'association ou les d'oublier de se renseigner sur la société
Au chateau de Rivieren, à Bruxelles, connaissances portant sur le procédé FISALMA, (de droit panaméenne).
OÙ les inventeurs emmènent ELF forer l'atmosphère se gate. Le comte de . qu'elle aurait acquises... » La FISALMA
l' au Zululand. Toujours en vain, meme à Villegas reproche aux jeunes scientifiques rembourse 250 millions de francs suisses. Comment le groupe Elf a toujours
6000 mètres de profondeur. pourtant respectueux du gél)ie du maitre Aucune mention de 200 millions de eommuniqué à l'équipe chargée
Aldo Bonassoli, mais désireux de francs suisses versés à la FISALMA. « d'aider » les inventeurs, un maximum
Comment, en raison de « ses relations comprendre, de déranger les recherches « A insi prit fin l'al'enture qui devait . de renseignements géologiques et
r

particulièrement confialltes », avec « les en cours. donner à EIf-Aqllilaine sinon lo maitrise techniques sur les zones prospeetées.
tenants de nouveaux procédés . du monde. au moills du sous-sol. »
pe

physiques ». Pierre GuiUaumat, bien que Comment, en l'absence du maitre, nos Gicquel Dixit. Quelquefois les images des appareils
retrailé continue à renifler l'affaire, avec jeunes héros. démontent subrépticement défilent à l'envers.
la bénédiction de Raymond Barre et de
VaJéry Giscard d'Estaing.
l'un des apparei! et s'aperçoivent qu'au
lieu de capter les signaux, il en émet. Il
est sourd, aveugle, mais il n'est pas muet.
• 2ème PARTIE Les géologues d'Elf adjoints aux
inventeurs, qui sont sans cesse avec le
Le récit d'une fete au Chateau de comte et Bonassoli, ne peuvent
Wolfsberg, près de Zurich où l'on
retrouve Antoine Pinay, maitre Violet et
La nomination d'un expert scientifique
qui ose enfin regarder le maitre en face :
Coltt de l'opération s'empècher d'y croire. De plus en plus,
malgré les échecs.
a

diverses personnalités (ecclésiastiqlles


notamment) à l'occasion de la signature
d'un nouvel accord avec les inventeurs,
Jules Hrawitz.

Valéry Giscard d'estaing aux premières


et modalités Pierre Guillaumal tente de jouer Aldo·
Bonassoli con tre Alain de Villegas. En
pi

qui doit enfin permettre à ERAP de


percer leurs secrets. En versant
250 millions de francs suisses tout de
loges. La mission Omega, préparée à
l'intention du président de la République
lui-meme, comme démonstration, n'est
de financèment vain.

Une erreur de comptabilité allège r


i
i
sui te. L'assistance, médusée, entend qu'à moitié concluante. Lire pages 20à28 artifieiellement les sommes perdues par l

I
co

parler de Spin 1/3 et d'ondes ERAP.


gravitationnelles. Heureusement, i! n'y a Nòuvelle scène de la vie de chllteau où La constitution de deux sociétés écrans,
Les inventeurs seraient susceplibles de
I
I
aucun scientifique parmi elle. l'on retrouve Antoine Pinay, de Weck et la SIDANA et l'AMDEN.
mailre Violet. Celte fois, c'est la rupture. pOllrsuites juridiques non seulement
civiles, mais pénales.
,
Les détails d'un montage financier Le président Chalandon fait main basse Les versements direets aux invenleurs.

.I complexe, qui voit la naissance d'une


multitude de sociétés, dont les sièges
sociaux sont à Panama, au Liechtenstein
sur les appareils des inventeurs, bloque
les fonds non encore dépensés, et .
dénonce le contraI. Antoine Pinay est
Honoraires et fraisde déplacement qui
auraient da elre inclus dans les
250 millions de francs suisses. Beaux
Le seeret du secret : au début de 78, seuls
une douzaine de personnes élaient au
ou en Suisse. Mailre Violet sort de sa chargé de jouer les arbitres. voyages en Afrique du Sud. Cof total courant à Elf, et personne dans les
poche des prete-noms : dorll un ancien. 47 millions de NF. ministères de tutelle.
nolaire, résidant en Espagne, avec des Comment à Rueil Jules Horowitz,
bureaux à Monaco, et un consul général l'expert de la CEA, roule définitivement . Des heures de voI à des prix exorbitanls : Commenl Elf a lié des·relations il travers
d'Irlande, domicilié à Juan-Ies-Pins. Un Aldo Bonassoli dans la farine. En 700 miIlions de NF. le monde. .
ancien patron de SDECE, Paul Grossin, .cachette du maìtre il tord la barre que
pointe son nez. son apparei! est censé voir' (à Iravers un Les merveilleurs locaux de la société
mur). Mais comme le maitre ne le sait UNINDUS, avenue Franklin-Roosevelt et
L'achat d'une belle villa à Rueil, dans la
banlieue de Paris, aussitot équipée d'une
pas, l'appareil non plus : la barre
apparait dl'oite.
rue de La Boétie à Paris ; dans les
bureaux du Ruhl à Nice. Le eoOt des
• Conclusion
multitude de cl6tur'es, de caméras et quatre radars périmétriques, des dellx
gadgets électroniques de sécurilé. La
construction d'une modeste maison de
L'émerveillement des techniciens d'Elf
devant l'ingéniosité des trucages .
radars volumétriques, du blindage des
portes, de la sirène d'alarme el des vingt
Lire pages 32et33
gardien pour la somme d'un million de électromagnétiques. « brouilleurs téléphoniques » qui n'ont Les irrégularités commises au cours de
NF. jamais servis. I1s étaient trop compliqués. l'opération .
.Alai de Villegas n'a plus le morsI. Pour
I Aldo Bonassoli découvre tout seui une ne pas assister à de nouvelles expériences L'installation de la villa de Itueil. Sa Comment Gilbert Rutman, vice-présidenl

~
articule
physique nouveUe du genre destinées à le confondn:, il envoie son lélévision, ses coussins de soie, ses de Elf et PauI Alba ont loujours cru à
« neutrino ». En plus, elle lui obéit et fils. Elles se déroulent au chateau de appliques « Louis XVI» et ses tables de l'invçntion, mème s'ils pestaient contre
. elle est intelligente: elle sait reconnaitre Wolsberg, près de Z,urich, où fut signé chevet laqué ivoire. Mais aussi ses torches les invenleurs.

34 LIBERA TION MERCREDI 4 JANVIER 1984


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./ LE MONDE 6/1/84

~.dt :Qolit gu •
L'affaire :des'~ « avions ~;:' renifleu'rs ))", I
Le président de la République fera connaitre ... en temps l'cnu (> goul'ernement répond .. l'lIttente des Fran~a/s IO, note que cetle affaire :
son oplnion sur l'afralre des .. avlons renlOeurslO. Il refuse pour le .. montre que la prlltJque du secret, le,rejet de III méthode se/entifique. I
moment de falre une mise au point dans ... ce tourb/llon de.polémique ,i.; la légèreté en I1JIIt/ère de controle (•••), sont un danger pour le bon fonc-
C'est ce qu'a arrirmé M. François Mitterrand, Interrogé mercredl tionnement des entrepr/ses'et de l'Etat, un dél'o/ement des règles de la
4 janvler à l'Elysée 101'$ de la traditionnelle présentat1~n des VCEUX de la .République IO. . . Au.méprU dea condus/ons du rapport, aucune poursuite
presse. .' . . . ' . ' .. , n'a été alors engagée contre les auteurs étrangers de celte eScroquerie,
.. A aucun moment, je n'si été personnellement mélé à celte aucune sand/on n'a été pr/se sur le pian /ntér/eur; au contrs/re. une
afTaire IO, a encore indiqué M. Mitterrand... J'II/ IIppris qu'/l y IIl'ait un tentatil'e systél1Jlltique d'étoufTement a étE mise en a'ul're à /'iniliatire
prob/ème, une arra/re, je ne SlIl'ais pas /aque//e, /1 ;,'y al'ait pas de docu- de ces ménies autor/tés pol/tiques», ajoute la déclaralion du P.S•.
ment IO Je SlIl'sis quoi ? » a encore demondé le présldent de la Répu- ., '. M. Andr~ Cbandermigor, premler présldent. de . la Cour des
bllque Iis sal'ent biim ce qu'ils m'ont flllt transmettre. .lls n'ont qu'à 'comptes, a reçu la lettrè du premler mlnlstre demandant à la Cour de
le dire. Certains ont dit que Je SIIl'ais depuis dix-hult mois. A supposer détermlner la natlire 'jurldlque des exemplalres du rapport Giquel.
1:~psC~~II» solt jusie, les autres SII,I'II/e'!t depuis .beiJuc.o~p: ~/~' !ong~ détrults par M; Bernard Beck. Celte lettre accompagnalt I·exemplaire .

ea
.remis par un collaboràteur; de, M •. , Barre à l'hOtel, Mallgnon le
pour. M. Mitterrand, .. le premier ministre s'est très b/en expr/nlé. 13 décembre 1983. .' . \. . ,:.. /.
là-dessus IO • .. 11 faut aborder ce probième IIl'ee beaucoup de ssgesse en Selon un Sondage' .réallsé par téléphone, les 3 et 4 jan,ler, par.
él'itant de se la/sser entrainer par. des passions inutiles'»,' a-t-II ajouté. 1'lnsUtut Louls. Harrls et pllbUé par le Matinde Par/s du 5 janvier,
Sa seuie convlctlon est finalement qu' ," 11 "aut mieux laisser les papi~{S 44 % des personnes lnterrogées estiment que le gouvernement a eu ral-:
aux lIutres ». .. . . . ' .' " ' : . son de publier le rapporto rédlgé par M. Glquel. Pour' 13 %, Il a eu torto

dr
L'afraire des .. a,ions reniOeurslO présente un .. cllractère excep- Le meme sondage Indlque que 31. % des personnes Interrogées volent la
tionnel/ement gral'e» et denait condulre .. certllins responssbles polili- ... posltlon de M. Valéry Giscard d'Estalng' arralblie par cette .ffaire
ques et notamment MM. Giscard d'Estaing, Barre et Chalandon'" (contre 8 % qui pensent qu'eUe est renrorcée, et 40 % qull'estlment
'" manifester moins d'arrogance », arnrme d'autre part le bureau exécutir '. sans cbangement), 31 % ron~ le meme constat à propos de M. Raymond.
du parti socialiste, le mercredl 4 janvier. . . . . Barre (contre 5 % et 37 %) et 11 % ·à. propos de M. Pierre Mauroy

An
'Le parti sochlliste, qui estlme que, rendant le' rapport publlc, «le· (coDtre 18 %et 35 %).: ,!;:;. ,.,
Le rale de M. 'PesQnti~ ·~brasseur. d~affaires ·Iombard·
Milan. - La composante italienne .'. . . De notreenvoyé spécial . non de la banque vaticane dans la
de l'affaire cles «avions reniOeurs- faillile de l'Ambrosiano. Enfin,
se précise. Elle conduit au monde Le grand alout de cet homme, mer en 1979 en un remboursement M. Pesenti fui le principal action-
politico-financier calholique et le qu'on dit apre au gain et prudent. . de 160 milliards de Iires: une opéra- naire de la banque de Roberto Calvi
Vatican se profile à l'arri~re-plan. originaire de Bergame, une citadelle tiori pour le moins mystérieuse el délenant 4 % du capilal (il a perdu
Le premier élément nouveau est le
role d'intermédiaire qu'aurait joué,
à partir de'1976, une société finan:
ci~re de Zurich, la Ultrafin, dans la'
ci
de .1'ltalie bianche, fut précisément peu rentable pour uri fin financier dans ce, krach quelque 100 .mil-
ses Iiens avec le monde politique et, comme M. Pesenli. A moins que Iiards).·
financier catholique. Ami de'. cette opéralion n'ait été qu'une cou-
.
Toul est loin d'etre limpide dans
M. Giulio Andreotti, actuel ministre 'verture à une sorlie de 160 milliards les relations Calvi-Pesenli. Ce der-
.
ic
dislribulion des fonds reçus d'ELF-, des arfaires 6trang~res, et de de Iires des caisses de l'Italmobi- nier est en effet poursuivi par la jus-
ERAP par la Fisalma. sociélé des M. Einilio Colombo, qui avait ce liare. à laquelle se serait donc prelé. lice. d'une pari comme membre du
«inventeurs _, aux diCférenls crédi- portefeuille dans les précédents gou- Mgr Marcinkus, alors administra~ : conseil d'adminislralion du Banco
teurs ilaliens de celle-ci. ·Or, il vernelnents, il va contribuer au mi- teur délégué de l'I.O.R., qUi signa : Ambrosiano, el également pour
s'av~re que l'Ultrafin ctait une fi- I~eu dbs annces 60 au sauvetage des. l'accord (dont, au demeurant•. il n'y ; avoir, par le biais de l'une de ses so-
R
Iiale du Banco Ambrosiano de Ro- s~ banques du sénateur démocrate- a plus trace). . '. . , ... . ciét6s financi~res, rachelé. en sous-
berlo Calvi doni on connailles Iiens chrctien Terenzio Guglilmone, .évi- .Qui dillien avec n.O.R. suppose ; main. pour le compte de Calvi, quel-
avèc j'liistitut pour les·c:euvrçs de re-·-':· tanl ai;n~i à·-ill-D,C. -Ie'-scanda!e!le Iien, également, avec Roberto Calvi. que· -SO>miiliards 'd'actions . d~' la /'
leur fal1hle p?ur créer, «i~ les ~gr.ou- . Ce dernier, relrouve mort en juin banque de ce dernier.
v.

ligion (LO.R.), la banque du Vali-


1 can.· pani, l'lnstltut. bancaIre Itahen 1982 à Londres, était pr6sident du l'Un dernier pcint concerne !::s fOli"
l d élé I l'
Le secon. ment, e p us Impor-
(IBI). Banco Ambrosiano. Une benne par- . porls de M. Pesenti avec l'Union de
Ses liens avec le monde catholi- tie des actions des sociétés du ,banques suisses .et. en particulier,
tant, ~st éVI?emment la présence que ne s'arretent pas là. Avec Ro- groupe Pesenli avaienl été déposées : avec M. Philippe de Weck. Au mi-
da~ I opératlo~ de. M. Carlo Pe- berto Calvi, M. Pesenli a élé l'un en ~aranlie. au~r~ d!,! Banco Am- j Iieu des années 60, l'Italcimenti ris-
Av

senti, bras~eur d affalres lombard, le des grands banquiers alliés éiroilc- broslano, aflO d obtenJr des finance- l qua de tomber dans Ics mains dc Mi-
s~ul parml les memb~es du ;ons?r- ment à l'Institut pour les c:euvres de men,ts, En out~, en 198.. ,lo~ue la .. , chele Sindona (VraiSemblablemenlj
tlUm élranger 'parralO~nt I affaue religion (l.O.R,), la banque du Va-' f~mll!e Agne!h revendlt le.s. 10 % ·1 banquier de la Mafia très lié au Va-
dont le nom SOit menllonné par le tican. O'abord comme coactionnaire ~ acllOns..qu elle, pos~édalt d.ans I tican, en prison aux Elats-Unis pour
rapporl de la Cour des comptes.
M. Carlo Pesenli, àgé de soixanle-
dans la banque provinciale lombarde I I~almoblhare.· c est .1 AmbrOSiano l banqueroute frauduleuse). Sur une
et dans Italcimenti, puis pour diffé- qUI les acheta pour les revendre aus- ! intervenlion de M. Colombo alors
l
seize anso qui vii quasiment reliré à rentes opéralions dont l'une fut ce silot aux sociélés financi~res de Pa- I ministre du Trésor, Sindona a~cepta .,
l

I proximit6 de la fronli~re franco- prct de 50 milliards de lires nama... couverles par les fameuses 'de revendre à M. Pesenli les aclions
r

ltaJienne. géranl de loin son empire, consenti. en 1972, par la banque va- letlres de parrainage de 1'l.0.R., en sa Possesslon (45 milliards de
I . apr~ avoir été victime de plusieurs licane 1 lta!mobili~, qui. indexé . ~our~e .de la c9ntroverse, au- ! lires).· C'est '.aupr~ des banques
pe

/. "14. infarctus,est l'u l1 dea ~~~ ~rsotl-,: ~n franca suI/lscs., al1a~tl~(\~~~çW;; .;:..~~~,h1,1l~ ,~ItLla responsabililé OU. i suisses, et riotamment· de l'U.B,S,,
·nages de la baute finance ,talienne. : . ~,,·,~·t··., ........ ,......., - . ., rqu'i! trouvera les ronds" Depuis 1969

I Au temps de sa loute-puissance,' il
ne cédail le pas qu'aux Agnelli, qui
lui avaienl rachelé la firme aulomo-
Liaisons ecclésiastiques et romaines., ... :
' . .,
. i! reste tr~s lié aux milieux bancaires
helvétiques (il possade une banque à
"Zurich. . .. '.' .
bile Lancia en .1969.. Aujourd'hui, Dana ~ roman embrouillé; invité personnel de M. de Weck. .., Or, l'U.B.S.· parait tr~ melée à
son empire, qui allail du ciment à la M. Pesenti,: 'lié étroitement il D'aiJtres ecclésiastiques pou- : dea opérations accomp'lies par des
: l'Institut pour les muvres de reli- . vaient il l'occasion servir de cau-·
banque en passant par la presse et . (IOR) , I I . tl'on morale au con'sortl'u'm: qu'l a ' Personnalilés de la vie ilalienne doni
a

ICs assurances, commence à vaciller.· glon , n est pas e seu per- . l'honorabililé s'esi avérée quelque .
. . sonnage lié au Vatican. M. Oaniel . soutenu les « inventaurs •. .
~. Par sa SOCI'été filOanClcre ., I làIl mo b'" 1- Boyer, homme 'd'affaires améri- M. V/O'let, un des homme's-'. peu 'douteuse. L'U.B.S. fut notam_~'
I ment la banque de Sindona. celle de
I·lare, I'1 con t ru"l e c er l es encore Ia cain. très Iié il 1'« invanteur • c lé s d e t ou t e' l' a ffa'Ire, a été f a 't l . , : Licio Gelli, mailre de la loge P2.
pi

banque ~roVinciale lombarde~ la beige Alain de Villegas, contròle commandeur de l'ordra de Saint-·. : Elle rut égnlement ulilisée par Ro-
RAS ( se on de SOCI'é t é d'assurances la Prelate Corporation. Cette· Gré '
gOlre sou s Ie pont'f'cat
II de ' l' berto Calvi pour payer, avant sa
\ l'lenne,
ila ) I la l'
clmenll". qUI. dé tenait société de droit luxembourgeois . pa l'VI u . M· V'IO Ie t co n"t
nal appa -. '. , rUile, 20 millions de dollars à Car-
SO % d hé'l l' F t est dépositaira exclusive du remment bien M. Pesenti.; Le'
u marc I a leni ranco osse copyright de la Biblioteca apos- '970 I l' . beni, l'affairisle arrelé pour compii-
co

(électromécanique), la Financière' . 6 ma. 1 ,par exemp e, es : cité dans sa dlsparilion.' .


Ba s t ogl. e t d eux quo l'd" I lens,
tolica vaticana. Elle édite dans deux hommes ont participé
plusl'eurs pays d'Europe des ensemble il un « diner Charlema- . ) , ' M. Pesenti clait donc Iié à des
1/ ... d R r - N d
M'Il empo S eI ome et,... 'I otte
. d e ouvrages d'art sur les collectiona gne .• il Alx-Ia-Chapella, an com- , personnes melées directement ou in.
I ano eu emenl, I a aussi . cSI du Vatican. Un contrat qui sup- pagnie d'autres personnalités de . I direclemenl à l'opération des
delles considérables. . .En oUlre.. ., pose de bo.nnes relations avec le. la droite europée"ne, don t . : «avions renineurslO. Il resle que.
M . P esen II· es I poursulvl pour
.
ff . " é . Irols. S a i n t - S i è g e , ' M. Antoine.Pinay et le comte de:,. dans les milieux financiers milanais,
a aues : un pret myst neux de L'ancian président de l'Union . Villegas. . : on est' élonné qu'un homme Bussi
l'I.O.R. el deux opéralions révélées de banques suissea, M. Phil!ppe. . M. Pesanti y
avalt été invité , : méfiant que lui se soit laissé allirer
par le krach de la Banco Ambro- de Weck, fut pour, sa part I une . psr Florimond Damman, présl-. I dans celte afCaire. La seule explica-
siano. des trols personnahtés n~mmées .. dant de l'Académia européenne, 'Iion plausible est qu'i1 y ait été
Lorsque, en 1946, M. Carlo Pe- ~ar le papa pour examlRer. les .. dea 8ciencea politlques un club . poussé par ses rclalions, nolammenl
senti. pril cn main Ies renes de l'af· !lens entre la Banco Ambrosl8no bruxellols , . '
antlcommunlate pro- I dans les milieux politico-financiers
faire Camiliale, seule l'ltalcimenti et 81'I0R
) I(le Monde du " 16 juillet . che de la démocrlltlechrétienne
. ' " catholiques. La présence d'un cardi·
19 2. I est catho Ique, Il fait· , :. nal parmi les « parrains _ de I·opéra.
'existait , sociélc créée à la fin du siè- . /
except enne
I là son poste l d ans - ' sur .recommandation
• .
jerSonnelie
, j tion semble allester, en lout caS, que
cle dernier par son oncle Antonio. les milieux bancaires zurichois Il. de M V~ole~.« crt~ez b . é
ami personnel de Mussolini, qui fil . note le rapport Giquel. ' . M. .P~sent' ~ I,ad~esse d Iralce-' t ces milieux n'y élaienl pas. tran-
, l t' d . ment, et f8,tes-lu, envoyer ·une. I gers. On fait valoir en outrc la pré-
sa f or t une d ans l expor a lon e CI- , . Au détour ?e ce rapport, on invitation 1#, recommandait ' sence, parmi les membres du consor-
ment en Abyssinie. Trop compromis , 'a'pprend aussi qu~ de my~té-. M. Violet il Florimond Damman ' : lium de parrainage, d'une banque
Bvec le fascisme, celui-ci préféra neusea «personnalltés ecc/és/as- , I C rt' à M'I n se de-
passer la main à Carlo qui, bien que tiques II 'ont' assisté, le 24 juin dans une !e~tra du 21? ma,ra , espagno e. e alOS, . I a I d
ses idées ne fussenl pas tr~ éJoi- ' 1978, il la signature'du second 197~. ~ .. GluhoAndr~ottl. mlOl8- mandent ~d'il nel sd'agMlraidt ,Pdas . u
gnces de celles de son oncle, s'ctait
montré plus prudent. Celui qu'on a
accord entre la société Fisalmà, .tre 'tallen. des ,aHalre~' étr~n-
le comte Alain de Villegas et . gères, ét.alt lUI aus,sl 8S~ldu,.
Banco OCCI enta e e a n '. ml1se
' en Iiquidalion, qui a pour partlcu a-
l
surnomm é .. C arletto pigliatuttolO ELF-ERAP. Une 8utre source 'ndl'- l . aux .réumons_. or,gamsées par. : rité une parlicipalion croisée avec
! l'I O R d I Il I . lé "l
.que qu'i" s'agl'8sal't sl'mplement, ·M· Vlolet. .''d ,l'O . . , elD IIns
. ét'aqueI I e es IO lre s
.. ( « le petit Charles qui rane tout io)
. ne lardera pas à se conslituer un em-
pire industriel et surlout financier.
en fait,. d'un religleu~ auisse.. ,DANIEL SCHNEIDERMANN.. I p~enf:'~ el alen ~rg~m~n,~e~
.. .. , ; ...:' .';·.PHIUPPE PONS, .

-
-----~_._, _ -.......... Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
-
,.~:,:--~,--.------,:,.--.------------:-~--:::~-
---------:---'-----:---::::::-=:-:--:--~::;---~'
.. -658 '-~1! .i
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.O? . : ... ii~"
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« RENIFLEURS»
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... "II ~ :. ~.

'OÙ /'on voit apparaftre tln fasciste beige,' 'Ouo 'de 1!absbourg, agènt du SDECE, un banquier ·Ii; un I·' :';

.' ,
.,:. « suicidé-assassiné » et une vague piste qui'mène aux milieux financiersproches du, Vatican ,,'
I

fA F F A.i R E de s reso Jean Violet est' aussi l'un 1976, d'un premier accord qui

L ,« avions renifleurs» des « animateurs Il de l'Uolon


est loin, d'avoir Iivré •paneuropéenne qui elle-mème
lous ses secrets: Et ,le débat entrelient des liens avec le
se traduit par le'versement de'
400 millions de 'francs à la
Fisalma, sOciétt!' panaméenne .

ea
politiqlle relancé par la publi- 'mouvemenl d'actiori pour dont Alain de Vjllegas est
calioll du rapport Giquel Cait l'union de l'Europe eli'Aclion l'unique actionnaire. ' ": ;: ,\ ,
, !:
,oubliet que, les: queslions pour une Europe nouvelle el,
posées par le magistrat de la atlantiQue. avee, au sommet de
COllr cles comptes n'avaient la hiérarchie, l'archiduc Otto 'Le comte ,. ': :"
l !~
pas reçu de réponse•. , de Habsbourg en personne, élu
rimbourse

dr
Qui sonI' ces mystérieux démocrale-chrétien au Parle·
« parrains Il évoqués dans le ment européen de. Slrasbourg. .:....
rapporl el qui, après: avolr L'union européenne et Otto de
ses dettes: ~
financé les' recherches 'du Habsbourg « flirlenl Il égale- 8 millions
comle de Villegas, ont « passé ment avec le Cenlre européen

An
la main Il BU « profit Il d'Elf· de documentation et d'infor-
ERAI' loul en conlinuanl de malion (CEDI), fondé par
de dollars
bénéficier d'une sorte de droll l'ancien minislre de l'lnforma-
de rcgard sur le déroulemelll tion de Franco, Sanehcz-Bella, Celte somme permeItra au
des opéralions7 tres proehe de l'Opus Dei. Un comte ,de rembourser ses
Cormllenl Alain de Villegas cercle dans lequel évoluenl « parrains n, à hauleur de
a-I-il dépensé les 450millions nolamment, oulre Jean Violel, 8 millions de dollars. Le con-
dc frnncs qui lui ont ,élé versés Alain 'de Villegas el Anloine sortium a récupéré sa mise, El
à divers lilres en 1977-1978, à Pinay.
fUllds perdus p'our Elf·
ERi\P 7 .' :' '
lean Violet,esl omniprésenl.
CcI hommc, qui semble avoir
En suivanl le dédale de de multiples talenls - il reeon-
pourlant, A' en croire François,
Giquel, il continuera d'obser-;
ver et d'agir: Selon le 'magis-
lrat, e'est lui qui f~ra acccptef ci
ic
l'afl'aire, en exploranl les cir- nail nolammenl avoir élé un la présenee à la tele de la
cuilS financiers, des chemins se' honorable correspondanl du Fisalma du président: de
dessinenl qui, via Bruxelles, SDECE, le service de contre- l'Union de banques suisses
Zuricll, Genève et Milan, sem- espionnage français - enlre- (UDS), Philippe de Weck,'
.R
blcnl conduire à RQme. el tienI également, toujciurs selon' «( chargé d'Bider mais, ~ussi dc
jusQu'nu Va.tican. Et en les notes qui proviendraienl de contrO/er» le comte de VilIe-- .
empruntantles voies PoliliQues l'héritage de Florimond Dam~ gas. C'est lui, encore, qui faci-
ou du moins les chemins paral- man, des relalions personriel- litera l'attribulion à Alf-
lèlt"s par certains protaRonisles les avec l'actuel ministre dcs F.RAP (l'l1h permisde reeher-
de ('affaire, on débouche ,sur Affaires étrangères ilalien,
vv

che en Espagne. .'


une élrange nébuleuse, celle Giulio Andreotti, l'Allemand , Jean Violel, comme Antoine ,
d'une droile paneuropéenne, Frans-J oseph Strauss ou Pirtay, est toujours là, sans
cullivanl Ja-phobie :du encore le baron de Bonvoisin, que l'on sache à qucllilre. Une
marxisllle sans cept:ndanl trop l'un des principaux animaleurs <les sociélés éc'rans utilìsées par i :
se commettre ,avec les de la droile calholique beige.
Mais si Alain de Villegas fDjI
J'ERAP lui foumira meme' ~~~:~'~~'liì:~
rA

elllremes.
C'esI un joumaliste du Mor- de la poliliQue, il cherche aussi
gracieusement un bureau de' \~;a~ .
80 m' à Nice.
geli, UII Quolidien de gauche de l'eau. 11 croit avoir mis' au Le consortium est-il encore ,h,';
namand,' qui; dès novembre point (bien qu'Aldo Donassoli intéressé à l'affaire 7 Pour qui', ';!r~" ;
1983, il commencé à démeler en revendiQue l'entière paler-
les fils au cours d'une ellQuele nilé) un procédé électronique
roule Jean Violet 7 Pourquoi
le président de l'UBS a-t-ìI
,l~
"lff:;,t
.
Qùi allait d'abord s'orienter de délecllon des réserves d'eau accepté d'elre la c1é du disposi· ' l'lX'
vcrs une droile beIge du meil- soulerraine. En quele. d'un '~~
pe

tif financier 7 François Giquel


leur geme. financemenl, il effeclue à la
fin des années.69, en compa-
n'a pas trouvé les réponses. ',M~
Mais il y a de, troublan~es , , Aff
gnie de Jean Violet, une lour-
Les deux hommes' née américaine. C'est le débul
cpnneclions. . Roberto Calvi, ex-president du Ban~o Ambrosiano de Milan, a été rcirouvé mori Il Londres en
, Prenons par exemple, ,la, 1982. Il fait reparJer de lui dans la ténébreuse affaire des « renifleurs ». A-l-il été l'un des « par-
par/ent dav,antage d'un « tour de toble Il qui
aboutira à la créalion d'un
CER, la Compagnie euro- rains » du;', comte
"
de Vil1egas
.'
'l .
péenne de recherches, ..réée le
de politique ' coqsorlium financier regrou- 9 décem bre 1976, à' Bruxelles mortO en 1982 à Londres;' l'Italmobiliare, 'a été étrofle- vement 'son apparilion dans
a

panI des capitaux américains, et dont i'un.des appareils sera · ~(suicidé-assassiné )1. Le ment Iié à hl banque du Vali- l'affaire des « renineurs »,
que d'intervèntion allemands, ilaliens, espagnols
et suisses. Le fameux groupe
utilisé pour les prospections · Banco Ambrosiano dont le can, Le Vatican, OÙ il a eu sou- Qui est Daniel Boyer 1 Cct
aériennes. Son capitai est alors krach relenljssant a sérieuse- vent l'occasion de renconlrer • homme d'affaires américain,
pi

de « parrains l) évoque dans le de 40 millions de francs bel- Jean Violet lorsque celui-ci reprèsenlant en Europe dI!
ment éclaboussé l'Instilut pour
Son point de départ: des rapporl GiQuel el parmi les- ges. 11 esI détenu par cinq les a:uvres de religion (IOR), ,élail membre de la mission Parti démocrate, mais aussi
eopics de la eorrespondanee quels figureraienl nolammenl sociétés. Qualre sOlit des filia- !a banQue du Vatic~n. diplomatique du Saint-Siège des intérels de Jonas Savimbi,
éehangée par Florimond Dam- un ancien minislre espagnol, les de l'UBS: la Thesaurus aUl?rès de l'ONU. ' leader de la guérilla anli·
lIIall, l'un des fers de lance de un cardinal ilalien et l'un des
co

Continenlal de Zurich ; le Cre- Coincidence 7 C'esI, selon marllisle angolaise, cullive


la lutte nnli-marxisle en Delgi- plus gros hommes d'affaires dit induslriel de Gcnève; le notre eon'Crère' le Monde, COlncldenee toujours 7 Le deux passions : l'édilion el Ic
que, où il esI morI en 1979. El d'Ilalie, Carlo Pesenli. Swiss Federai Holding et· la · l'Ultrafin' ,qui aurai! servi banquier calholiQuc Philippe: pétrole. Son goOt de l'édition,
le premier jalon de l'affaire Avec J'aide de Sanchez- Gebefina. La cinquième. la · d'intermédiaire à' la Fisalma de Week avait élé l'un de$lrois il le satisfait par le hiais de la
ayalll été posé, enlre 1970 el Bella, le comle de Villegas BIB Treuhand élant présidée pour le remboursem~nt des « sages l; chargés de démeler Prelate Corporalion, une
1976, Alain de Villegas de entreprend' en 1972-1973 des par Eberhard Huser, directeur. 8 millions de dollars Investis l'éeheveau compliqué des société luxembourgeoise
Sainl·Pierre Jette et Flori- recherches d'eau en Espagne. du service « placemenls et ge!;- : par les « parrains » du « pro- affaires associanl l'IOR el le détenlrice du monopole de la
mOllò Damman, se rencon- Puis en 1974-1975, des campa- lion de forlunes l) de l'uns. jet X l). COlncidence, encore 7 nancC' Ambrosiano. El, dans .publicalion des documenls de
lrcnl. Les deux hommes, appa- gnes aériennes se dérou\ent en Mais, détail plus inléressant : Carlo Pesentl, aujourd'hui llgé ,Ies années soixante, c'esI la Bibliolhèque aposloliQue,
lemmcnl, parlenl davanlage Europe, au Brésil el en ACri- LA Gebelina a délégué au c0!1~ , de soillanle-treize ans, reliré à ' l'UBS qui avait permis à Carlo En Belgique, il a fondé Edi·
de polilique inlernalionale que que du Sud. Mais, malgré des seiI d'adminislralion de Ja · Monaco dans une résidence Pesenli de rep'rendre le con- mal, une sociélé Qui n'a eu
d'invcntions. résullats prometteurs, les CER un cerlain Ernsl Kel1er. : élroitemenl .prolégée, seui tr61e de l'I~almenI io Que ris- d'aulre objel que d'enlrer dans
Florimond Damman esI à la « parrainS)1 renoncent. Leur Qui esI par ail1eurs aclionnaire m'embre du consortium quait dc lui avir Michele Sin- le capilal d'un hebdomadaire
fois le fOlldaleur et le secre- conseil juridique, Jcan Violel, d'Ultralin AG, holding zuri· nommé par le rapporl de la dona (act ellemenl incarcéré beige vacillant l'Evénement,
Illire perpéluel de l'Académie propose alors « l'aCfaire)1 à chois créé par Roberlo Calvi, Cour' des comptes, est admi- aux Etals-Unis pour banque-' dirigé par Chrislian Taver·
cnropéenne des sciences poli li- l'ERAP avec leQuel il enlre- qui en a fait une filiale de nistraleur de la Centrale route frauduleuse), soupçonné niers, un ancien mercenaire du
qucs (AESP) que l'avocaI Jean tienI de vieilles relalions. l'Ambrosiano Holding de Finanziaria milanaise qui d'elre le banquier de la Mafia Za'ire. Une sociélé présiòée par
Violet conlribuerait à financer Antoine Pinay appuie sa' Luxembourg. actuellemenl contrale el néanmoins lié au Vatican ... un frère d'Alain de Villegas,
gràee. à ses conlacls en poli li- démar~he. Tout s'enchallne. Roberto Calvi, présidenl du l'Ambrosiano. Lui aussi, à lra- Tout comme Daniel Boyer, un
que el dans les milieux d'affai- JusQu'à la signalure, en mai Sulte page 7
Danco Ambrosiano, relrouvé vers la sociélé Italcimento et homme qui ne fera que tardi- ,. '~

6 SAMEDI 7 JANVIER 1984 ET DIMANCHE 8 JANVIER 1984

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Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia

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5ulto c/e la pago 6
Fernand. soupçonné de repré-
scnrer pour une bonne part'
ulle mise de fOlld!! erfecluée ;'

An
par Paul Vanden 1I0eynanls, I
ancien prclIIier ministre beIge,
ancien ininislre de la Dérense
cl leader charismalique de la
droile cal holique.
Le pélrole 7 En 1978, Daniel
Boyer apporle des fonds frais
à 111 COlllpl\~lIie européenne de

ci
rccherchcs (CER) donI le capi·
lal passera à 110 Illillions dc
Iranes, par l'inlerrnédiaire de
Air Scicnees Incorporalion,
ic
une soeiélé du Delaware, un
Elal arnéricain qui présenle la
parlicularilé d'admcllre Ics
conslilulions de sociélés sans
R
décl.ualioll dc t'idenlilé des
aelionnaires. En février 1979,
une aulre sociélé du Delaware"
l'olomae Technologies,. pOr.le .. ./
.

le capitai dc la CER à 440 mil·


!ions de frane, bclges. Oailfel
vv

Boyer devienl alors le


« palron )1 de la CER el l'un
,-I cles pivols de l'affaire des
« renillcurs ». Alors que lean
Viulcl sernble avoir quillé la
seéne, Boyer fail désormais
rA

fonelioll dc fondé de pouvoir,


du eOlllle de Villega.s. Plaeé à
cc posle par le « groupe par·
\ rain )l. éerll François Giquel.
Lors dc la dérnonslralion
erfceluée en Champagne eli
pl'ésellee dc Valéry Giscard
pe

d'Eslaillg, Daniel Boyer esI


présenl. JlIsqu'au boUI, le con·
sorliulll « parrai n » n'a l'essé
dc gatucr un ce'il sur l'affaire.
S:ms que l'on sache ni com·
tllCIII, Ili pourquoi ...
Ellqucles d'Alnln DradCcr
ia

(~ Druxcllcs),
de Mh:hcl franca
elJ~I1eKunt.z
p
co
..,'_ .... '_._'_~ _o.. ' j .

--" :~:-- '1~ç-ì7l~e:-~=:L;,j;~~~ ~. . . (I, (fI-----6 6Q'- -' .--- ..... K


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L'affai,e des 12 L 'qffg:::.:;i.:...;re:::::...-- .:...--__,c--'!._'~_'L~_'.?__


avionsreniffeurs

L'ET GE
CL VILLEGAS
Le correspondant bruxèllois du Quotidien a cherché la trace du «comte
renifleur» en Belgique : il ne l'a,pas trouyé mais il atout dememe
" fait d'iriteressantes découvertes '

ea
« Cette 'atTaiTe est loufoque, vraiment loufoque... Jt ' lasse d'une femme qui Il omet- une source proehe de l'ambas- Il le Pourquoi Pas ? • - d'une gui poussa C'eS deux hommea
tait. de se présenler et élu-
I .sade me confiait nvnnt-hier: société de presse: Il Action d affnires appnremment che-
L'inspecteur de la police judiciaire, dans,ses bureaux
du seétage de l'annexe du palais de justice de
dail la questlon quand on lui Il De Villegas' n'est pas en Presse.. Il r
perdit une vronnés à mettre leurs bilie!
qemandait son nom, apportait Amérique...•. dlzainl= de milhons et revendit en jeu dans la Il CER .? A
Bruxelles soupire, puis hausse les épaules : « De ViI- les Il précisions. suivantes: ses parts à un certain Danlel !'heure actuelle, nul ne le sait.
legas? Comment voulez-vous que nous sachions où Il Qui, Thibaut habite bien Jour de chance: c'est mer- Boyer.

dr
iei... Enlin,je veux dire, qu'i1 y credi également qu'un « ami •
il se trouve ? D'abord, pour que nous puissions om- habitait... Parce qu'actuelle- du liIs d'Alain de Villegas me Daniel Boyer, ~ui, comme son Une seule chose est certaine :
ciellement le rechercher, il faudrait qu'il y ait une ins- ment, il est parti. C'est ça, il révélnit : Il Toute la famille se nom ne l'indlque pas, est une société fiduciaire beIge a
truction en bonne et due forme en cours..Et ce n'est est absent. En fait, il est aux trouve en Bretagne.• En voilà citoyen américain, fut aussi - entamé le remboursement de
pas le CllS )l. ' Etats-Unis avec son pére. un qui ne faisait pus dans le que de coincldences I - plusieurs dizaines de milliers
l'homme qui rnchela, le 20 d'actions de la société...

An
Mais .vous savez, je ne sais détail...
Mais pour ce qui est de, se absolument pus où il se trouve février 1979, par le biais d'une
est vrai. Du coté Botlin mondain sous le bras, augmenlalion de capitai - ' Une société bizarre. Pour s'en

C' du parquet du
procureur du roi,
dans la capilale
beige, on est plutòt confus:
• Non, me confiait hier un
faire confirmer ce fait, c'est
une autre paire de manches.
Un proche de la famille nous
déclarait il y a quelques
exactement. 'C'est-à-dire que
je l'ai su, mais j'ai oublié,
vous comprenez...•.

jours: «Certes, je sais de tI Mftme pas une


nous tentons de contacter les
familles bretonnes ayant des
liens de parenté avec Alain de
Villegas. Peine perdue. Dans
les rares cas où on nous
290 millions de francs belges
- la Compagnie européenne
de' recherches qui était alors
,dans un piteux état.
convainere, il sumt de se
re~orter à la collection com-
pIete des annunires télépho·
niques de l'arrondissement de
Bruxelles. Ce qu'on y touve
subslitut, aucune inslruction source sure que de Villegas se I répond, c'est toujours la est étrange. La CER y appa-
trouve aux Etats-Unis. Mais je carte posta e... Il
n'esi ouverte à l'heure acluelle
dans le cadre de l'affaire dite

de notre
, . paradis de In libre entreprise
Ne trouvant pas la trace du que semblaient converger tous ne
père, on est bien forcé de se les chemins suivis ces derniers vingl
ci
meme rengaine: Il Alain de
seraìs incapable de vous dire Les Etats-Unis. C'est vers le Villegas? Mon pauvre ami, je
dans quelle ville... '. l'ai plus vu depuis plus de
anso Mème pus une carte
Trois sièges et
trois numéros
Avec Daniel Boyer, c'est un
rait pour la première fois en
1976. Celte année·là, elle n
deux sièges et deux numéros
de téléphone. En 1977 et
ic
véritable personnage' à la 1978, la meme soeiétè est
correspondant rabàtlre sur les rejetons : Thi- mois par les membres du' quelquesCe jours
poslale. n'est que depuis
que j'en Jnmes Bond qui fait son appa- introuvable, elle n'èmerge
baut et' Anila, les propres « clan •. Et par leurs Il al1iés • : rition dans Il l'affaire •. Avrai ~u'en 1979, mais cette année-
Claude MONIQUET enfants de l'inventeur des entre aulres, Philippe Halleux, entends parler à nouveau
dire, la CER fut rachetée por la, elle dispose de troi! sièr.es
avions renifleurs et qui furent ancien pilote de chasse au chaque fois que j'ouvre lo
R
. de~ avions renifleurs. Vous une autre société: «Air et de trois numéros de lélé·
comprenez, pour qu'il y ait associés, sinon aux trnvaux, «quinzième wing. qui fut radio..... Chou blanc. Sciences Inc.• de Washing- phone ,différents. Pas pour
1 ~ .~i:.:.;l1s::;truction, il faut qu'il y ait "du moi~s aux bénéli~e_~j~-,- __ cllef p.ilo~te à.t~ ~~_~a,v~nt_de __ Enlin? hier après-mid,i, ..à' tono Derrière celte société, on longtemps, le troisième bu-
une in raction. Actuellemenl, ('cntrepnse. Pour ce l:\UI est ce ~Olr·' bo;n1Jnfde~-Glrectetlr--1JruJ{ene~-quelqu'(jn-se1JeeiClé . lrouve u onclen JOlJrna·lis~e. ·reall -sera llquidé Ì! la f!!l <.\~
Thibaut, des témoignages con- de l'entrepnse. . à répondre au téléphone:
.

110llS avons ouvert une « infor- Sydney Chore, et Daniel 1980... '
IIIHlioll. alin de juger s'il est cordu.'1ts d'ancicns me,rnbres A l'ambassade, des E~als Un:s, DOInllli~ue de VilJegas, le Boyer. Chore, c'est j'homme
vv

nécessaire de pusser au stade du personnel de In Compagnie on est courtOis mais ~ern:e: neveu d Alain. Et cela n'est de la « Potomac teehnologie • Evidemment, Daniel Doyer
de l'instruction. Notre tiiche européenne de recherches Il Il me semble assez dlmclle, guère encourageant: «C'esi du Maryland. Daniel Boyer, pourrait certainement fournir
est complexe: il nous faul indiquent qu'il participait à la me dira un diplomate, de au sujet de « l'affaire • ? Nous outre ses aventures dans la d'intéressantes préeisions sur
définir les délits qui auraient plupnrt des vols expérimen- répondre à votre questiono Il ne faisons aucun commen· presse beIge est aussi, du le fond de l'nffoire. Peut·elre
pu ctre commis sur le terri- taux des quatre appareils de la est possible que !es gens don~ taire. Tout ce que je puis vous moins, on le dit, un intime de meme pourrait-i1 rèvéler « Oli
société. vous me parlez alent demande dire, c'est que nous n'avons l'ex-président Carter. AteI se caehe. Alain de Villegns.
rA

taire beige et qui ne seraient


pus frappés par lo prescription Mais là aussi, on déchante un visa pour les Etats-Unis. Je aucune nouvelle de mon onele point qu'i1 fut longtemps le Mais faut-i1 vraiment le préci-
qui, dans notre pays, est de vite: ciiez Anita de Villegas, dis ,bien Il possible. et pas ou de mes cousins depuis... un président des sympathisants ser, dans celte affaire ou toul
trois anso Pour le moment, je on peut laisser sonner le télé- « certain.. Mais actueHe- certain temps.• américains du Parti démo- le monde décidément semhle
ne puis vous en dire, plus...• 'phone des he~~es, san.s menI, je ne puis. vo~s en d!re ". . . . crate établis en Europe. Les s'ingénier à jouer les Arlè-
• Information., Il préinslruc- répollse. Au domlclle de Thl- plus. Vous devflez II1trodulre Detall. Domtnlque de Ville- mauvaises langues prétendent siennes, Daniel noyer ne fllil
tion ", Il ou préenquete., lels baut, pnr contre, il y a qunlre une demande écrite de rensei· g~s est le ~Is de ~ernan.d de également qu'il serait très pas exception : lui aussi, il fnil
jours, on répondait encore aux gnements..... En attendant les Vllle~as, qUi fut actlO,nnalre - proche d'une certaine agence la grève du téléphone...
pe

sont les termes dont on se sert ~ppels téléphoniques. La voix résullat~ de celte démarche, d'apres ('hebdomadalre beige , C.M.
dnns les milieux judiciaires. de renseis;lnements...
Une seule certitude, les
remous que pourrait causer un
épisode beige de Il l'affaire de
Villcgas ", on pourrait très
bicn s'en passer à Bruxelles. Gailiard/AFP
Et pour cause: aristocrate de
Aldo Bonassoli
ia

vieille souche, Alain de Ville-


gas de Saint-Pierre Jelte' fré-
qucntait le meilleur monde:
dans ses relations, dans sa
photographiait aussi
p

flUllille, on trouve les noms de


ccrlnins des dirigeants les plus
cn vue de l'nile droite du Parti les satellites russes
co

social-chrélien qui, en Ilel-


gique, partnge le pouvoir - Cet ltalien démonstratif~ c'est Aldo Bonassoli, lo
luntòt avce le Parti socialiste,
lanlot avec les libéraux - au père Il des avions renifleurs photographié dans sa
Il
sein dc la quasi-totnlité des villa de Vintimille. Ce génial inventeur avait déjà
conlilions gouvernemenlales mis au point un autre appare il extraordinaire : uno
dcpuis la lin de la guerre. machine montée sur un cadre de vélo destinée à
011 peut lè comprendre, la
strlltegie ndoptée par les auto- photographier les satellites russes.
rités belges 'semble donc C'est ce qui ressort d'une interview qu'il a accord~
nctuellement etre celle qui hier à la radio suisse italienne (Lugano). A un jour-
consiste à Il se presser le plus naliste qui lui rappelait qu'en 1957 il avait déjà
lentement possible •. défrayé la chronique en proclamant qu'il avait
N'cmpcche. Les questions
dcmeurent. Et d'abord, la plus réussi à photographler Spoutnik (le premier satel-
é"idente de toutes: qu'est lite soviétique), avec une longue vue de sa fabricA-
dcvcl1u Alain de Villegas ? • tionmontée sur une fourcha de bicyclette, M. Bo-
nassoli a répondu: Il Les journalistes vont vito
Une voix
quand ils disent que c'est avec une longue vua et'l
lasse...
ma fabrication. Pratiquement, il s'agissait. d'una
La semaine dernière, le bruit application du mAme principe que j'ai utilisé pour
courait- et on se demande
bien aujourd'hui quelle fut sa la recherche pétrolière. Quand on fera vraimont
course' - que le comte avait < 'toute la lumière sur cette aUaire, on verra alorR
choisi de se retirer, ruiné par , que c'est une ,chose, .s.~rie~se;~t: scientifique. Il
ses expériences, de l'autre coté
de l'Atlnntique. w~~~~t·t:~·:·i~j~~r~D~m--~w~Jtw~~~~~~~r:j&W~&~~~~WWJ~~tt:~r!&~l~~~~WJ4;''''~'''''>''''';«<:W«<J~''''·.?~'''!c'''''l~tr:~'mJ l,' .... ," .. ,.

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LE MONDE 7/1/84
.. --- -------------~
-
r:s ~>ROLONGEMEN DE L'AFFAIRE DES «A VIONS RENIFLEURS»

La carrière d'alchimiste du « professore.. Aldo BO,nas~oli » , ,.",' . . II,,: . ' .


• • !.! r

De notre envoyé spécial

Vintilllillc. - • Aldo 80na5soll,


profc.rsor of nuclear physic • : celle ,l'
l,;'
" Des noms ''r;: .. :'i,:' , '

carte de visile ronnante est celle que . loit de sa maison... Le comle de Vii· . Le - profcsseur. lalsse enlendre ; , :,l).'~~· Chères études . :. '" :.! '. ,.
découvre le visitur il l'entr~e de la legas aurnit eu venl de cel exploit,
maison de l'. invenleur ., ennn et, quelque tempI après, ils auraient
que les jeunes ingénieurs de 'Ia .•
• Il 'n'élait pas dit, loutefeiis: que
.. à ne pas pro~oncer" .,
relrouvE, des • avions reniOeurs., fait connaissance il Milan. Une col· société pétrolière l'ont un peu pris " 1.1 . . . ', .,. I . .

pour un magicien. Pour Ics cOllten- ' M. Bonassoli .resterall pay6 d'ingra' , OÌlns' son laboraloifei' une piècc
Une villa cossue, enlourte d'un jar- laboration scienlifique de quinze ans
diII ncuri, li Grimaldi Superiore, commençait entre les deux hommes, ler, il a fait sorlir dc sa - boite à , tltude apr~s. tant d'errorts el de d'une douzaine dc inèlteS carrés, o.ù
hamcau de Vinlimille (Ilalie), sur- qui se lancèrent dans des recherches malices. de belles images 'en cou· '. - gfnialeB. manipulations: :. A l'on doil' sc faufiler elitre Ics IrOls
plombant la baie de Menton· . fclecliques de dessalemenl de l'eau leurs, alors qu'iI aurait tlE prHéra·. ì· Bruxelles, indique-t-i1, tous les armoireS d'un ordinatel1r el des
Garav:!n. L'aneien eollaboraleur du de mer, puis de rEcupéralion des sels ble, selon lui, de tenter d'améliorer tablcs de· travail surchargées d'lIl1
apparei/.sfurenl entevés.en quetques .; outillage électronique, il nou~ mon-
eomle Alain de Villegas, un rlit . minErallll marins et, enrin, de détce. les appareils de la première génErA-! , heures .;' 11 ayail e~ le.lemps d'aper- ,I
htlmllle replet et e!lauve, 1Ir. de lion de nappes d'eau soulerraines el tion permettant seulement une:: tre pourtnnl lo fllmeult capleur spé·
visualisation en noir el blanc, moins', cevoir le.' dcux.: camions françois, cial qui Equip'alt,lc ~ystè~e Olll~ga!
quaranle·neuf ans, s'y est lnslnllt en .vertus en prendre Iivrnison el de rele... ·
de pétrole, voire de sous.marins eSlhEtique mais plus fiable.:·' ". ·.':.'i un tube conique. qlll c?!1ben~r811 dII
localion nvee sn s~ur il y a lrois anso nucléaires, M. Bonassoli a étf .fort ver le:' nom de la
sociél~ parisien ne ntall et où l'on apcrçoll un fllamcnt

a
Il reçoit avee eourtoisie el une visi· contrarlé. par les Echos qui lui sont destinalaire . du chargel1lenl: la .. serl'alll à (hauffe~', dl'.s, ox)'de,s
ble salisfaclion les jOllrnalisle. qui
ne cesscnl plus de le sollieiter. pnrvenus de France sur l'affaire des Fiasco, courroux et duperie ::: SociétE commerciale d'exploilBticin I /lbéranr des llcf'rp'ns. l.~u,x-mé",n
. -avions reniOeurs •. Contrarié mais
J,.es ~che~s rEpétEs des foragcs' 7. .; el de gestion (Socomeg). Il pril pluli '1 irçlllsformt!s el1 IVIIS POSllifs., Se~

re
L'enlrelien qu'iJ nous aceorde non offusqué, parce que, enfin, .Ies confidences sc Iimileront:à ce.lle l1cs-
dans une grande salle de sEjour blan· : Français onl ,aison de lui l'n vou- • Les getls d'ELF-ERAP se SOIl( I tard contaci avec cile et obtint,
après une myslérieuse ìntervenlion, crlption saisie'-àu voI. '11 'S'agii, nolls
che, peli meublée, et donI Ics baie. : loir ". Il fail face à la suspicion beaucoup Irop pressés, tranche le : , Bssure+il, d'un principe Irès sirnple,
ouvrenl sur la mer, eommenee par gEnErale avec sérEnitE. . ': - professeur •. TOllt le moncle sal'aìt ; qu'clle mit il sa. disposilion, .sans
, . l qu'il a dEcouverl • par ~asard. cn
ulle queslion sans rtponse. D'oò lui qu'iI se procluisail des ~ dévia- , boursc déliEe,une parlie du malériel
i auscullant un tube catodlque. .
vienI ce lilre de professeur dc physi. , récupéré. '...'. . '.
liolU • imporranres, de causI! incon- '.
i

nd
·C'était il .y.'a. Vingt. ans, quand ~I
que nuc!éaire 1 On eroil compren-
dre qu'il se resI attribuE ad "onores la «baite àma\ices » nue. /I aurall fallu tout d'abord:!
rrouver une solu/lon à ce.problfme.. A l'appui' ie' ses dEclatot.ions, travUillPit.dans les soç.létés de lélEvl-
punr avoir suivi, anciennemenl, ccr- '.'
laines tludes aux Elals.Unls, .. I ')vI. Bonnssoli ne s'cxplique pas le
Le dispositif aéropor/é fonc/lonnait
beaucoup mieux que cetui de dé/ec-
.M. Bonussoli nous montre une fac·
ture proforma de la Socomeg, en'
I siano Ce serait cc • hasard., en
'somme, qui lui aurait· pe~l1lis de
Avant de rencontrer M. dc Villega!, pht,nomène de dHilemenl lion terreslre. Mon 'i",e/llion élaìt dale du 30 juillet 1981. Elle i bulir sa carrière d'alc~lmlsle, dc
il y a quinze ans, il assure avoir - inver.sE •. des imagcs, conslalé de concevolr un appareitlage unl- :subjuguer penùant \rol~ .ans no~
· jeunes scientifiqucs de Polylcchlll-

A
obtenu dcs diplllmcs d'ingEnieur notammenl lors d'une mission qUI', en collaboral/on al'ec les illgé':.
I I • " : '

é\eclronicien il 1'1 nslilul industriel, ,d'observation aérienne à Laeq, en . concernè un • 101' de marériel Ill'C'- quc et de Norm:lle 'superieure, dc
nieurs françals. J'al'ais comm.end d ,faire dépenser plus de 800 n~i1liol~s
puis dans nn Etablissement lechni. mai 1977, puis au Gabon, en févricr- leur, expliquer mon projet. Vous , Jronique d'occasion al'ec accessoircs
que spEcialist de Bergame, v1lle pr~s mars 1978, et ennn au Maroe au l'i. maimenal/ce., d'une valenr de ·de francs à ELF·ERAP, et qUI scrall
pouvez leur clemander. Mais ils, à la ~pse d'Ur\e:itffaire d'Etat.:•
de laqùellc il esi né, à Lurano. II a cours de l'été sulvant. • /I s'agissait étaient trop impat/enls.... . 700000 f, comprenanl nolammcnt
ensuile travaillé pendanl plusieurs d'un dlfaut Irès grave, conc~de+il, M. Bonassoli ne doute-pas un instant . un ttl6mèlre Electronlquc, UIIC · :. M: riona~solf ~sl u~ doulI: hOlllllle•

ci
années, et successivemenl dan! trai. mais nous n'avons pas eu le lell/ps qll'i1 y avait bicn dcs hydrocarburcs:;' carnéro de conlrOle, plusicurs nnaly. eri apparence, Il continue dc rcver.
sociélés fnbriquanl du matériel de d'l'n éllldier les TaisOll.r. • Sclo.n lui, là où il l'a indiqué, notamment en . ,seurs d'imagcs et de spcetrc; 1111 ··Inutile. de .Iui dem<lnder où soni
IEIEvisiol\ cl une filiale dc l'enlre. Ics techniciens d'ELF·ERAP n'ont, Camargue. Avec un. peu molns dc : microscope Nikkon I et • tOIlS In : passé.~ Ics fonds d'ELF·ERAP. '!
.prise am6ricaine de lélEphone Beli. de loute façon, • jamais compris • prEcipitation, on Ics aurail certaine- · ouvre des yeux rontls qUand on lUI
phiphériques adaptb d ce s)'s- apprc~d ce qu'a cpOlé l'opéra.lio~,
commenl se formaient ees images. ment trouvés... "", .
ic
Oans les annEes 60, M. Bonassoli Non pas • des phorographies réel/es lème ~. - • prerés par la FranC'e ". · lui qUI a • lour illl'ell!é .. el.cJlII n.ll
scrail parvenu il mellre al! point un Resle le fiasco des tests 'des r6su.me M, lJonlissoli. Par qucl géné- meme pas pu.s'acheler un t011. li n y
du sous-sol, pr6cisc+i1, mais une
sysl~lIle d'Ecoule el d'observalion transposition cle signaux oble1lus
24 mai et 28 Juin 1979 : la r~gle cou-
dée qui apparail droitc Bur l'fcran et
reull: m~eèno? Il dit.· l'ignorcr e' dvail'lout ou',plus, p~éclsc+i!, I~an~
des premiers salellites artificiels en é/eclronlquement, d par~ir d'un affccte dc .considérer co fnit COlli 111 e n· le manoir de Rivieren -I qUI dali·
la mire de v~rificalion • fcr. rcsti·
.R
utilisant un léléscope mont6 lur le décodeur •. seconda ire: M .. de Villegas nurait-il · Icurs • lombaìt f!n ruine. - 'l"C
tu~e sans avoir élé pourtant inise en intercéd6 en sa faveur ouprès de In · dcux ortlinaleurs el lrois analy~eur~
---------::t::.-,--, piace pour l'expérienee. L' - iriven- Socomeg, • C'l',rt bien poSofihie.... • d'imaRes • l'I rit'lI ,l'lIulrt •. Ce ren-
. .{!I...... IC)lr. ilalien J1e songe pas à nie!. I::Jne condllion Elalt eC(>endnnl Ini~c . seigli"c/lleni -rentl pius. inexplicablc
..;;., -~':;Zif" qu'iI y a .e~;;5.~B~chcrle; ...'!10i~ unc au prel : que le mathicl soit imtnllé encorç la destination dc l'argcnt
',,- l , supcrchenc' Uc:hbè51 fe de sa part. "versé à la 'Fisalrna, unc sociélé
-, '"Pour prEserver le secret 1 C'est celte· à une distance fTIaximalc dc IO kilo-
, • inconnl/e • de M. Donassoli.
vv

-, 'hypoth~se qu~examille M. Françoi5 mètres de lo frontihc. O'où l'élcc.


tion de domicile de' M, Donassoli il Quant aUx inveslisseurs du mys\é.
Gìq,uel dans son rapporl de la Cuur : rieux eonsorlium europEen,
des éomptes, mais sanS la lenir pour Vinlimillo.: ,'". 'l
· ('. inventeur. italien Ics 'sitllc
vraisem~lable.· ..'." ci... ., : L 'esse~tlel' ~st !ju'il h pu repren. d'aulanl plus mal que... M. de vil-
• Apris /a salsie des· appareils . dre ses chèrcs éludcs dalls un pelil Icgas lui avait inlerdil de pronollccr
par .ELF, l'ai eu une l'Io/ente' dis- la borilloi re. i ns tllil é n u rez- . ccrtains noms, panni lesqucls cellli
rA

pute avec. M. dr" Villegas l'I j'a; dc-ehalJssée de sa' villa, où il nous . de M, Carlo Pesenti, puissant bras-
décldé'd~ d~traquèr l'o/onldìrèment en.trainera p/us lard. Apr~s dcu)( a IIS . tseur d'affaires, lui Bussi dç: Ber~allle
le syslème Oméga; 'expllque et deml de lravaux, il louchc d'ai!. : .. ct lié à' la Banque du Vallcan.
M. Bonnssoli. Lors de /'expérimen- Icun au bui; pui5quc ,dans qucl'lue~ : Magnanime, M. Bonnssoli n'en veul
lalion du 24 mai, à Rueil, mon : Apersonne et se dlt lIlelT!e rcdcvoble,
illlenl;on ~talt de le di" au techl1i- jours, avanl de rendre les apparcil~,
il meUra Un poinl final à la rccònsli. ... mornlemenl, Ala France qui l'a aidé,
cien du CE.A.; M. Horowitz. Mais et à laljuelle il réservera en prillle~r
1'Y al renom:é, parce 'qu'U aurai/ tution d'un.dossicr de •. deux mille à
ses proehaines révélalions! A
pe

fallu quI' jl! déballe mes hi.ttoires Irois mille pages •. Son ambition : " dUaut, 1'1talie nc sera pas oubliéc,
al'et M. de Villegas. C'élaìt mieux pouvoir faire un rapporl devnnl ,,:. ovanl de donner unc troisi~me l'rio-
de couper court. • Quille à perdre la l'Académie des scieuccs,. à, Paris, . rilé • d l'Amtrique.... '.
fnce? M. Bonassoli est lrès embar-: dans lequel; il expllqucra • aux ... . .. :'::. GUY PORTE.
rassé... • Je' voulais vraiment dire Français le principe de foncllonl/e-
. que c'é/alr du cinéma. Mais il s'est ment comple( de son procédé •. Le
passé une chose rrès gral'e, I/s Ollt dévoiltr' aujourd'hui serail eneore
fermé loutes les portes, commI' dallS ~r~m~.tiJr6" .:,' .,. 'l' .
a

\lne prison. Alors, je n'al rien. ~it •. ,


; car 1'~lais Irès fdché. » ' •. ~
: ': 'Va· poui' CCI courroux; lourd de :.'
consl5quences I Mais pourquoi .celte
pi

réédition dc la dupcrie, à Zuricli un


mois plus lard ? • le 1'0llS al dlt quI'
It's appareils élalenr dért!rlorés, l'al'
tenti d'effectuer dt',f souclures éll'c-
co

trolliql/ts Irès déficates sur cles:'


cliodes. ti Bruxelles. Malheureuse-;
nrt'IIt, je n'al pas l'II le lempf de (l';"':
miner ItI' réparation:r, iI'avall'
/'espoir que le procédi fonclionne- .
rair au moins quelques minutes.:
Cela n'Q pas été le cas, • ,
: M. Bonassoli soulient qu'i1 avait
le.nlé, la veille de l'exp6tience, de
prEvenir Philippe de Weck du nOIl-.
fOllclionnement probable des appa·
reils. Le prfsident de "Union do·
banques suisscs - el de la Fisalrna.
- se scrail refusé il 1'6couler. 'Apr~s,
il était trop tard pour que le Tmal-
heureull inventeur. puisse se justi-
fiero Les trucagcs qui lui ont Eté
reprochés dans la conception méme
de Ses appareils 1 Il Ics nie en accu-
sanI d'incompEtence ses dElrBcteurs..
Aiosi se terminail dans ·Ie déshon-
, heur, pour nolre savanl bergamas·
que, une aventure de trois ans, qui
, n'avaii été riche que de prome!ses el
de très coOleusesil1usions. Rentré
.dépité à Druxelles, les portes du
manoir de Rivieren lui furent fcr·
. mEes. Impossiblo meme de récupé·
~er ses. do~siers - scienlifìques~, .
"
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---------------------

c' •
• -662

:: !. • 1 ~," j.' ,.1 ~ I, ,"


, '
« L~s 'enseign'ements 'pour l'avenir seront tlre , . Calendrier I '

et les mesures ilécessaires prises » Le gouvernement étalt-i1 au cou-


rant, depuis dlx-huil mois, de l'affaire
La deuxlème remarque vlse
l'actuel gouvernement. A l'évldence,
retrouver le document : lo reconstitu·
tlon, de mémolra, por M. Giquol 011
dos «avions ronilleurs I et a-t-II lo choix dea moyono, pour révélor avrll 1963 des g,snda alles do co
dédlare le président d'ELF-Aquitaine ,. nllanclu, sciemment, avant do dlvul-
guer le scandale, afin da c falre uno
cella affalre, n'a pas éltl colui de lo
diocrdlion. A cet égard, la mlsa on
rapport: ·enfln, lo trols/bme enquére
fiscalo montla psr das fonctfonneires
. •• . ,', ' Ilrer les ler~ns. Celle all/lllde esI opération politique l. dirigile notam- scllne dramatiquo de M, Honrl habilitl!s au« secret d6fense., '
",. Oans u'ne lellrc ndressée le 4 jnn- 'I b rche Emmanuolll,: secrotalre d'Etat au· « C'est done, 'orrlrma M.· Emma-
d'ELF illdlspensable pour a 4Jllne ma , II10nl conlre M, Ravmond Barre 7
~\er aux eadres supéricurs - Inlérieure de J'enlreprlse. Elle, I esi Celle thòse, d~veloppéo por l'opposl- budget, à l'Assembloo na lionale l . le ,nuelli dans unII .lnterviQw au Nouve/
·Aqultaine. M.' Michel .Pecljueur, aussl en ralson du dellolr qu a un 1I0n, appalle pluslaurl romarquel. ' 21 d~cambro. ne relevait pas du ' Observsleur, IlU, ,erme de diiI-hl/iI
présidcnt .du groupe. & exprlm~nt groupe nallonal de malnlenlr les ; La premlltr8, s8ns doute, e.81 ciu'll" hasard. M, Emmamielli, lul-mèma, no mais d'enquote" d';nvesligDliofls,
'pour In p~e~ière f?is s'lr l'~ff~~e garalllies d'er'flcacllé el de sérleux est paradoxal de roprocher en m3me cache pas combien Il tltalt ravi da d'suditlon~, que nou~ avons' tilti fili
dite dcs • aVlons reOlOcurs". JUStll IC JJ I
li: silence observ6 jusqu'lcl par la qlle lu poullolrs pub/lcs et a com- , ternps aU gouvernomenl d'una part r~aliser ce c coup l. mesure d'epprécier l'élendue el lo
direction du groupe pnr l' .. ob/lga- mlinalllé nallonale sonI en' droil d'avoir mls ce dossior 8ur lo piace Le falt qua l'affaira ait ~t~ portée neture de l'affaire (... l, Pourquoi alloir

a
lion de réserve" liée au fnit que le d'allendre ", conclut M. Pecqu~ur, publique, rlaquant ainol da porter pré- A',!, lA nlllCe Dubliaue Dar te sec,tltairo ; attendu tòul ce lemps f...) 7 Pour
rapport dc la Cour des comptes qui oppelle ses cadres à • poursUlllre, judico 11 l'lmage du groupe ELF; et d'Etat au budget s'explique, aussi. : "!te sDr. Et pu/s, le moment esI
consacr6 à l'afraire • élail elitre les (Ieur) loche allec calme, rlgueur el d'autra part de ne l'avolr pd falt plul par una rivalit~ tradltlonnella entro,le : arrivt! où .il fsllait bien arreler 105
secr~tarial d'État au budget et la ' comptea de Is Boe/éM ELF-ERAP ie

re
maln.f du premler mllllslre". la confiance". blen que le groupe till, alors méma qu'i1 n'avait, semblo-
direction n'ayanl .ell acd.f, ti ce .. Irallerse acluel/emenl des t-il, pos en main lous les tllémonll lui ministbre 'do l'Induslrie rop'~sent~s 3' déeembre: done ind/quer la posi-
rapporl que lors de lo commullico- moments difflc{/e~ ". permenant de juger du fand da au consail d'adminlstrallon 'd'ELF- : tion de l'adminislralion fiscale Il son
, ,iloll à /a presse du /ivre hlanc du ' •• l'affoire, ERAP, OÙ S9 d~cida ,'attribullon des présldent. C'esI pour cela que je lui ei
reml er mlnlslre l'. . M. Jean Menu, président de la Il 'audralt eussl, selon ce ralsonno- divldendas da l'entreprise, une des adressé urle lettre en lui demandalll
P
I s 'agii
. d l'. ils C.O.C. et membre du conscI!

d
mont, admattre que los rosponsables rares, dans lo seclour public, li en : de la /ire,cl son conseil d'adminis'fa-
l Soulignant qu·. I e Ja d'ndminislration dc l'ERAP, hol-
déjà allciens (1976-1979) el qlle I .. do l'aHairo, au gouvernement de diSlribuer, En malntenant, de la façon i tion, qui n'avail jamais tilt! informo
'certe pièce essenllel/e du dossier ne ding public qui gère es par!lc~pa- ,'upoqua at 11 J'état-major d'ELF- lo plus spectacula/re possible, son I des raisons da te redressemenl fiscDI
(lui] esi connue qlle depuis qllelqlies EflAP, seralant abaous de leura redressement flscal sur ELF-ERAP, 'de 647 millions de franca. J La su/te

An
tions dc l'Etat dans ELF-AqUitame,
jOllrs", M. Pecqueur rappclle qUI: déclarc pour sa part dnns la .Iellre 'nutes successives - légbraté, pula M. Emmanuelll prenait, en quelque I elt connue.., . .
• cerle affalre cOllcertlt! essenllel/e- i conl'édérale .. 'de .Ia c.a,c. ::' .. Je tentatfv08 opinlAtres pour 'aire dlspa- sorto, une optlon sur les divldendas ! 'Resto li savolr' ce qua M. Mlller-
menI ELF-Aquilaine sous son ; eonrprends l'lnqulé/lide el l'irrl!a- mitre 100 tracea da cotto Idgllreté - do l' ontreprise. pour los. ann~ee li rand, pour sa port, sovait, Le prési-
aspect lechllique, dOli I le s~11I1 lui ilion de IIOS amls d'ELF-Aqultame sirllploment parco que' le' gouverno- venir. ' dent de la Républlque a lals06 enlen-
allail Ilé conflé .. ct pose trOis queS- qui lIoienl plaller une menace sur mllnt actuel h'aurait paa nlvdltl La dernillre remarqua a tralt il ,dre, lors da lo cérémonle dea VceUll,
tlons .fondamenlale,r":· , I lei/( honorabililé el leur compé- l'allnlre quand Il a appris son exla- celte logique fiscale, por rapport il ce : la mardi 3 Janvler li l'Elysée, qu'i1
d dél . lenci!" et rappelle qu·. à aucun tellco, mala seulement quand il 8 fameux délal de dix-huit mois.· serait bon que se.1 «informaleurs,
,,' • • Lorsque le proc édé e ee- 'mome;" nl le conseil d'admln.islra- connu - au moina partiallement M. Pierra Meurov, donI sa eonfé- d'll y a dix-hult mais. expliquent
iion a éll présenté par ses promo- I ( l I l' d 80n contenu. '
leurs, J'"allalt-lIl'eXpérlmenter h d
011 le ,'ion de l'ERA P .., n enca re-
; menI d'ELF-Aqullaine n'onl III
;r)eter d'emblée salls cherc er fn consullés, III N1eme slmplemen'
sallolr plus 'I. L, c ,1',-0,0. dII
groupe répor/d par IlIrrlrmatlv~, pré- lenus au couranl l'. ,
ci renco da presse du 2 Janvier, puia exactament ca qu'i1e avalenl elors
M. Emmanuelll, dans son Intervlew rdvél~ eu prtlsident, s'ils lui avoiollt
au Nouvel Observaleur du 6 janvler.. nlvélé quelque chosa ..Personne, pour
80 aont expliqués eur ce point, décl-, lo momento n'e jugé bon da relever le
sif. Lo premler mlnlslro, comma le gant. ,
ic
cisant que .. l'imporlance de / enjeu I Dans un communicjué publié le
jlislijlail sans aucun doUI.e, que 1 janvier, cnnn, les cadres C.O.C. secrétalro d'Etat ont expliqué que,' Mala on peut rappeler li ce sujet
l'on s'y I~tlresse l ' , ' , ' ,. '" ,.
15du gr~upe .. s'i~dignenl de la façon mie au courant da l'exlstence d'ano- que le premier 11 lancer celle arrlrms-
, • ' .. Y a_l_il eu dI/perle 'I lo. I dOli I I affalre dI/e des • avlons renl- malies dans la comptnbilltd d'ELF- tlon f, Iii prés/denl Bevail l}, M. Cha- .
sil nter roge-t-II cn5uite. distinguant i/leurs" est traitle su~ /0 piace ERAP en septembre 1982, oprlls un landon, dans nOI colonnes, nous a
.R
Ics deux phnses de l'opération, la ,; pllbliqlle el du préjudl~e porlé à benal contrOle ,fiscal menI! pandant ensulta prdc/sé qua lo président lui-
première, d'cxp6rimentation, .. qui a 'I/,image de maN!U~ de I enlreprlse, l'élll, les pouvoirs publics avaient, milme n'avelt paa étll Informé por ses
donllé des résultats parfois frap- au personnel qUI !' en peuI JalS et d n. celta date, déclenchd lo mécanlsme eolns, mais qu'i1 .'sgiualt d'un ou da
pallls mais Inégallx lo, et la seconde, /'Induslrle pélrollère/rança/se ". qui devait aboutir en décembro 1963 deux conseillers du chef de l'Etal:
qui a rendu posslblc l'accès aux - à.I'éc1atement de "aHalra. I que cetle informetion, dont le
appareillnges... Les expérlences cru- L·., Vint :llorsla deuxiàmo enquète fis" conteOlu n'a pal tltd précisé, tllail
vv

, "
olales/ai'es alors (au cours de celle' cale, su cour. de la quella les raspon- Intervenue« vers, l'automne 1982
dcuxième pllnse) on' réllé/é /a sables d'ELF-ERAP oppoellrent le et ilon plue « /I y 1/ dix-hu;1 mO;$ ': et
1I010nlé de Iromper des, promo- " secret défense J et firant connailre I que, en tout dtet de causa, celle-cl
'eurJ. -, ' ", l'exlstenca du repport de la Cour dea . lltail postérieuro au premiar contrOle
i\. "Pol/rquol n'a-I-OII 'pas rél/s51 comptes. Puis Il V aut, Succasslvo- ' fìacal eHoctu~ li l'ERAP.
d' y 1I0ir c1air pllls IOI?" A celle ment, les recherchas vaines pour J,-L. À.
rA

troisième question, M. Pecqllcur se


contente de répondre, que • le
COllleXle dalls leC/lle1 se SOtll dérou- ,
I~es les expérlences n'a pas perillis
d'aboull;' à une concluslonformelle
datls des délalJ rapidcJ lo.,
Le P.-O,G, dII groupe, replnçant
pe

celleoffllire dans "un cadre plu


'gftléral : celui des aléas el des dljJì-
cultés de la reellerche pilrol/ère ~'
:cidui des réalisaliuns el des succes
'fu grol/pe... d,éta ille ensuite Ics
,réussites à l'actlr d'ELF • delltnl/ la
Ipremlère enlreprlse française el la
' plus renlable .. et souligne qu'il a
ia

;. al/lrl l'allenllon dII premier


~mlnislre Sllr l'imporlallce capilale
'de préserller (sa) réptllatlon e' (son) ,
~imQge", Il précise néanmoins que,
'répondant à la demande de ce der-
p

~nicr. il enlcnd • Qllee lucidlté el


'délermlnalion, apporta des
'réponses al/X qllrslio/ls posées".
co

'. Les enuignemellis po)", l'avenlr


:e" serOIll Ilrb el les m~sllres,néces­
salru prlses -. ajoute+II., ,;~, .
" .. lA force d'un grand troupi ne
:consisle pas seulemenl' à sovoir t1rer
'parli de ses Jllceès, mais aussl à
'sayolr reconnailre ses échecs el en
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-'663

(l de voir sous terre >l. L'appareil mira- Avec cene gigantesque marme, le
AVIONS RaJIFLEURS de avait déjà pemùs de détecter, affu- cornte se lance dans des dépenses
me-t-on, des gisements ignorés de pé- sornptuaires. II fait refaire son chàteau
En plein trole en Airique du Sud, des mines d'or
et des nappes d'eau souterrames. C'est
et l'équipe d'ordinateurs, il achète une
mini-compagnie d'aviation et un han-
vol... un avocat français, M' Violet, spécialisé
dans les brevets internationaux et, à
gar sur raéroport de Bruxelles, une
propriété de 3 millions de francs aux
l'occasion, honorable correspondant du envÌTons de Paris et loue des locaux
Sdece, qui va lirer la sonnette d'un vieil av.enue FrankIin-Roosevelt, à Paris, et à
L'affaire des avions renifleurs ami, Amoine Pinay. L'ancien ministre Nice. Les justifications sont plus gue
est d'abord coiffe son légendaire chapeau rond et minces. SOLxante-dix millions de francs
une rocambolesque supercherie. va en personne rencontrer le président belges (2 250 000 dollars), par exemple,
i En miei le récit d'EU, Pierre Guillaumat, figure de
commandeur, ancien ministre des AI-
sont payés par Elf, le 15 septembre
1978, pour une facture qui ne compone

ea
i et ses conséquences politiques. mées du général de Gaulle, pape inter- qu'une seule ligne : « Provisioll pour
I - lus qu'à Tintin, raffaire des
national du « minier l) et d'une renom-
mée scientifique ipattaguable. Pierre
frais d'ézudes. ii Et les ennuis commen-
cent...
i! P « avions renifleurs l) ressemble à Gui]Jaumat fait tester l'appareil sur A la suite des prospections d'Omega,

dr
un épisode des aventures extra- trois anciens gisements à l'aide du sept forages ont lieu en France et à
i ordinaires d'AIsène Lupin, alias le premier « avion renifleur l). Une seule rétranger. L'appareil de détection a été
! comte Alain de Villegas de Saint-Pierre difficulté, les inventeurs protègent leur perfectionné. Il est rnaintenant en cou-

An
lette et son vieil acol~e « le mécanicien trésor comme une mère ses petits. ,Us leur et pone le joli nom de Mirza. Mais
de génie l) Aldo Bonassoli. Une histoire refusent méme aux techniciens d'Eli de 10US les forages sont négatifs. Le plus
rocambolesque, minutieusement re- poser le regard sur leur précieux bébé. (l beau)} est celui qui se déròule au

constituée par la Cour des comptes, qui Il est caché sous une tente, hermétique- Zoulouland - le pays des Zoulous - en
a couté à l'État plus de 75 milliards de ment dose. Seuls quelques boutons et Afrique du Sud, où le cornte et son

2~~~~ ci .--...r.
ic
.R
vv

· i
rA
pe
a

LE CHÀTEAU JULES
un écran sont visibIes. Ce qui s'y inserit DE RIVIEREN HOROWIU
pi

lors des premières démonstrations est


proprement fabuleux. Le système, bap- I mécanicien de geme ont détecté un
"ilWJij tisé « Delta l) et « Oméga l), permet de I gisernent en forme « d'os trapu ». Mais
co

détecter à l'avance et avec une préci- i au fur et à mesure que la sonde s'en-
i fonce dans la terre, le pétrole recule :
~~,
sion diaboligue la présence d'hydrocar-
bures dans le sol. ! Oméga l prévoit la nappe à 4 600 mè-
Le président de la Républigue ainsi I tres; Ornéga II à 6 000; Oméga III à
A. CHALANDON (ci.aessus) gue le Premier ministre sont informés i 6200. Mais le forage est bloqué et
ET P. GUllLAUMAT (en haut) d'une telle découvene qui va donner à l abandonné à 6 083 mètres. Cout de
la France vingt ans d'avance. Alain de i ropération : 109 milIions de francs.
cemirnes. dilapidés à la poursuite d'un Villegas est considéré comme un rné- I Exceptionnellement, la société du
réve d'alchimistes. lange de Pasteur et de ScI-ùumberger. , comte en remboursera les lròis guans./
Le décor est bien celui du héros de Eli lui donne don·c, rubis sur l'ongle, en Le nouveau PDG d'Elf-Erap, Albin
Maurice Leblanc. un imposant m~oir 1976, 40 rnilliards de centimes. Une Chalandon, se pose enfin. en 1978,
en Belgique. le chàteau de Rivieren, où société est créée pour l'occasion en quelgues questions. Pour en avoir le
l'un des héritiers d'une riche et vieille Suisse et avalisée par une personnalité cceur nel. la société propose. avec rac-
i:mùlJe franco-beh:e (la mére d'Alain de de la finance. Philippe Deweck, prési- cord du Premier ministre, au cornte de
\'i]jegas est breto~ne) a découven d::ms àent de rUBS. la àeuxieme, banque racheter son invemion. 50 miliiard;. de
le ;;e:::ret d'un laboratoirè de fonune un suisse. aujourd'hui patron de RenauIt- cemimes sont alors \'ersé;. en Suisse.
pr0c2dé rholulionnaire perrnellant Finances. filiale zurichoise de la Régie. Mais les deux invemeurs rechignem

L: POH,'T N' 59(. - S J.>.tIVIER '91':·


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,/
• 664

encore à dévoiler leur merveille. Ils


repoussent l'heure de vérité.
Le nouveau ministre de l'Induslrie,
André' Giraud, charge en1ìn un sci enti-
fique de haut voI. Jules HOTO'wiu, direc-
leur du CEA, d'aller « renifler Il les
machines des deux 10US volants. Deux
expériences ont lieu à Rueil et au
chàteau de Wolisberg. en Suisse. A
Rueil. le fiasco est total. Aldo Bonassoli
se livre à son exercice favori : faire
apparaitre 'sur récran une règle qui se
uouve de l'autre còté du muro Et,
comme dans un film comique. Horo-

ea
witz tord subrepticement la règle. Elle
apparait pourtant parfaiternent droite
sur l'écran. L'explication est simple :
les techniciens, qui se jettent enfin

dr
comme des voraces sur les appareils,
découvrent dans Oméga deux feuilles
de papier portant l'image de la règJe

An
faite avec une photocopieuse. Le dé-
montage de Delta réserve une auue
surprise de taille : il s'agii en réalité de
plusieurs rnagnétoscopes rnontés en
chaine et télécommandés,

I ci
Albin Chalandon obtient alors des
inventeurs la restitution des 50 mil-
liards, mais Eli a déjà perdu dans
ic
l'affaire plus de 70 milliards de centi-
mes (forages et intérets des ernprunts).
.R
Devant l'ampleur du scandale, el pro-
bablement pour éviter le ridicule, la
société nationale et le chef du gouver-
nement décident de garder l'affaire
vv

secrète et de ne pas poursuivre les


inventeurs en justice. TI s'agit de préser- .
ver le renom international de la plus
rA

grande entrepIjse française pétrolière


pour qui les retombées économiques
pourraient etre désastreuses. On estime
en somme que les dégàts sont large-
ment suffisants, Les inventeurs sont
pe

aujourd'hui à l'abri de toute pouIsuite,


I puisque la prescriptionjudiciaire est de
trois anso Restent deux questions à
I 50 milliards,
~ Peut-on monteI une telle « ama-
a

( que Il sans raide d'une taupe, installée


au sein de la direction d'Elf-Erap? La
pi

I redécouverte des giseÌnents effectués


~
lors de la première période nécessitait
i en effet la connaissance des plans
co

exacts des forages déjà effectués.


I ~ Que sont devenues les sommes gi-
gantesques englouties dans celte af-
faire? D'autant que le cornte de Ville-
J
gas apparait plus camme un illuminé

If .
!
utopigue, persuadé d'avoir découvert la
I pierre philosophale, gue camme un
véritable escroc.
AJors? Des dons très importants,
dit-on, auraient été faits au profit d'reu-
,•• . vres philanthropiques. De philanthropi-
gue à politique il n')' a gu'un pas, gue
·
r
les spécialistes. mis par le pouvoir sur
la trace de ce trésor. aimeraienl bien
franchir. Comme dans Arsène Lupin. la
SUil~ au prochain épisode.o
JE-\~-MARlEPO~TAt:T

.:...
.
• :f
.' ~"
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- 665
{o:1!t
/

',.,

L'AFFAIRE DES «AVIONS RENIFLEURS~

Le groupe Pese~ti serait à l'origine


(Suitl! de la première pagf
du contrat avec ELF-ERAP cCarlos. risque alors ave
camarades c deux lenratives i

l
poids pour eonvainere les milieult tu/!USes de débarquement au J
De notre correspondant gouvernementault eoneernés. La zuela _ et participerait à c J'
régional carte de visite dc M pesenti aurait lion estudiantine à l'univers;
éee:enroceurrenee, déterminante... Caracas (2) ., Enfin, il séjot
Pour ce qui concerne l'Espagne, ICs Londres où réside sa mère. D
Cannes. - "Au début de négociations auraient pris un tour seui entretien qu'il ait aeeoor

ea
l'année 1976, raeonte dans son rap- plus panic1ier. Il apparait que des précise d'une phrase nostalglq
port M. François Giquel, les diri- discussions ont eu lieu entre le ldées de l'époque : c Nous .
geants de l'ERAP furent approchés groupe et ministre du tourisme Irès idéalisles à ce moment-Ià
par les représentanls d'un impor- espagnol de l'époque, M. Sanehez communisme international e.)
tant groupe financier européen qui Bella. La découverte de ressources eneore. Les choses onl change

r
attirèrenl leur attenlion sur une en eau imponantes aurait en effet lenanl (3) •. Ce communisme

nd
invention scientijìque susceptible de ouvert de très intéressantes perspee- national, c Carlos - va le ,
bouleverser la recherche pétro- tives d'aménagement dans une d'une certaine manière, en par
lière. - Quelle était la composition région réputée totalement aride. Les l'age de dix-!1Cut: ans (1968)
du groupe eD question ? Quelle fina- forages révélèrent bien certaines Moscou. U, il SUlt les cours de
lité avait-il? "Tout ce qu'en réserves souterraines (avee un débit versité Patrice-Lumumba, rb

A
savaient à l'époque les dirigeants de 150 litres/sealnde), mais leurs 3:~ étudia~~ du tiers-monde,
d'ELF-Aquitaine, semble-t-il, c'est résultats ne furent pas jugés I~e.a des miJltants de la cause
que le "groupe.. informel, éerit coneluants. l1menne.
M. Giquel, réunissait des inlérélS Le groupe, affirme-t-<>n dans
puissants dans divers secteurs et
divers pays. -
Le rapporteur de la Cour des
ci l'entourage de M. Pesentl, luI'
amené en 1975 à se rellrer complète-
ment de l'affaireo On sait qu'il récu-
Contacts et ( couverturt
c Carlos. va rester jusqu'en
ic
comptes ne donne lui-méme que péra par la suite les c avanees» à Moscou. Il est alors expulsé
deux c pistes _ : le groupe industriel c vie dissipée _ et sous l'aeclU
faites à M, de Villegas, soit très
Pesenti. en ltahe, et une c grande exactemeDt 78 millions de francs, d'ctre c un provocaleur antise
6anque espa~nole _. II avalt éfé
.R
que -. Est-ce vrai ? Est-ce
eorrespandant à UD capitai investi de
iiilpossibie jusqu'à présent d'en c couycrture _ créée à l'init
40 millioDs de francs, majoré des des services spéciaux ? Quoi q~
savoir beaucoup plus sur ces m~stE­ intéréts qui avaient couru jusqu'à la
rieult investisseurs qui se révélalent, scit, c Carlos .. va désormais se
date de remboursement. aux c8tés des Palestiniens, et
a'iiXYeux des responsables de l'entEp-
vv

prise française "en mesure Ce demier eut lieu eD 1977' et précisément du Front populai:
d'approcher certains che s d'Elat .., ~ d~ ~J!~s ~uisa ~ur l fa ire libération de la Palestine (F.P..
q)llJme c le marecha else au -,:l~ facea t d. q lUI avalt de Georges Habache et Waddi
sil "'iiìi'1l. YQIster en A{rique du . VéTSés ELF-ERAP. Etait-ce de sa dado Il se reDd eD Jordanie et ;
rA

~ ... Cependant, M. Giquel indi·


part une infraetion "aux accords eipe aux combats qui oppci
que dans son rapport que cles noms conc1us avee la société pétrolière notamment de juillet à sep
d'éminenles personnalilés étaient française? Le comte beige n'avait bre 1970,Ies Palestio.iens
prononcés: ~qr.djnal italien. )ilJ en fait, semble-t-il, aux termes dutroupes du roi Hussein. "Jt
aneien ministre des tY/Ilir.ei.1lLPn.- eontrat de 1976, aueune obligation b/essé confie-t-il, mais j'avais a,
g"Tres espagnolJ~sid~ de justifier l'emploi de l'argent qu'il
une expérienee utile des tact,
pe

q~naienlhà l'arraire leur cau-


avait reçu pour c services re"dus- de guérilleros. _ c Carlos. reI
t/Qnm~ et qui, de sureroit, lui était c défini-
alors le ehemin de l'Europeo
livement cu:quis -. G'UY PORTE. Jusqu'en ·1973, il demeuTl
o~ Or il apparait aujourd'hui, selon militant, eenes aetif, mais anon
des informations recueillies dans
l'entourage de M. Carlo Pesenti, que Il consacre, dit-il, "toute son
gie au F.P.LP. (3) -. Il prene
a

le fameux c groupe informe/ .. resté M. POPEREN (P.S.) : le mythe


obstio.ément muet n'aurait été contaets et une c couvertu:
c Entre 1966 et 1975, écrit C
constitué que de sociétés c apparte- de la «compétence» des Sterling,
pi

journaliste améric.
ant ou liées à l'empire Pesenti -.
Dans le rappart de M. Giquel, on hommes de droite. Carlos était à la fois un jeune .
Américain aimable, mond
avait appris que le eonsonium euro- Dans le Tappon qu'i] a. présenté jouant de la guitare, courano
co

péen n'était qu'un conglomérat samedi 7 décembre devant le comité filles dans le tourbillon de la 11
d'intéréts sans persono.alité juridi- directeur du P.S., M. Jean Poperen société européerme, un agent e~
que propre, auquel participaient plu- écrit que l'affaire des «avions reni- tif imponant a'u circuit terre
sieurs soeiétés ayant leurs aetivités flcurs.. a déjà eu POUT effet de internacional et un commUl
en ltalie, eD Espagne, au Luxem- c porrer un coup au m)'che de la orthodoxe travaillant sou.
bourg, en Suisse, ainsi qu'aux Etats- " compétence - des 1Jommes de concroleduKG.B. (4) ...
Unis (le Monde du 31 déeembre droite. L'hypochése la moins défo- L'année 1973 constitue. apri
1983).00. eroyait savoir également varab/e pour eux - et celle-Ià , en l'epos relatif, un tournanL Moha
que ces sociétés avaient mis à la dis- lout cas, on ne peut la récuser - est Boudia. quarante et UD anso meI
position du comte Alain de Villegas qUI! les plus responsables d'entre fondateur du F.LN. algérien ,
des fonds représentao.t, sur une o eux et les plus surs d'eux-mémes o°destin et chef de Seplembre
période allant de 1969 à 1975, une ont fait la preuve, en la circons- (F.P.L.P.) en France, selon Ics
somme d'environ 80 millions de tance, de leur légèreté et de leur fra- vices seerets occidentaux, me~
fTancs. Jlilité.. 1/s ont aussi donné. une {ois Pans dans un altentat. M. p,
Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia
,.' , ." 666

(j~ piuS:le si;ecla~/ede/"er'irs iIivi- - 't~s-kié~plrqiie 'que ';'Carlos>:---" -- - -..-- ---- AB


sions, de leur incapacilé il dominer
l'hoslilité féroce qui .Ies oppose
enlre e u x . . ·
(vmgt-trols aos) est a10rs cbolSl
paur le remplacer:.Et ." Carlos • .le
confrrme à sa maDiere . " Mon eXlS-
tence d'étudiant marginai avec des
~LfnrrV-1~

.' . .
I
LA C.F.D.T.: l'indépendance idéaux révolutionnaires s'était Le. 27 J~ln 1975, trOls ~
, transformée, rétais devenu la I?If~etlon dc la surve\
de la Cour des comptes n 8 quefqu'un de vraiment efficace. temtolfe (O.S.l) ne se di
, " C'esI le momenl où "Carlos. est non plus, lorsqu ils e~tren,
pas eta respectee né (3).» Ilitch Ramirez Sancbez appa,:ement a~ numero 9(
. , débute sa carrière de terroriste. Toulher, ~ Pans .(S,), qUi'
Oans un commuDlque rendu Vénézué1Jen qUI leur
public, vendredi 6 janvier, le syndi- "Carlos., est un terrorist"
cat C.F.O.T. dc la Cour dcs comptes Refuge en France ble. Les po1iciers ont été ~
et des chambrcs régiona1cs indique cet appartement par un re.
notamment: Le 30 décembre 1973, à Londres, libanais, Michel Mouk:
« Après la publication du rapport il lire à trois reprises sur Josepb « patron • de .. Carlos .,8:;
de M. Giquel, [le syndicat] lient Edward Seif, frère du président de q~es j~urs a~l?aravan.t. "

ea
aujourd'hui à faire connaitre. sa la grande chaine de magasins Marks dlscusslon palslble qw n I
POSitiOlL Au-delà des. questions de . and Spencer. J.E. Seif écbappe à la feinte, ~ Carlos. sart SOl,
personnes, il regrette que /'indépen- morto Explication de l'attentat par tue Ics Inspcc~e~ ~yn;i
dance de la Cour n'ail pas été res- .. Carlos. : J.E. Seif et son frère et Jesn I?on~tlnI e~ 1~lsse~

dr
peclée. Il constate que les procé- «étaient très engagés dans la le colI1IlllSsalfC pnnClPlll !.
dures régionales des autres conspiration sionis1e pour voler /a ra~z. «Carlos. exéc\
juridictions n'ont pas été observées Palestine. Le F.P.LP.· avait une Micbel.Moukarbal, prés~
et que, de cefait, la OJur se trouve haine profonde pour celle tre ou lache selon Ics yers~

An
mélée à une po/émique d'ordre poli- famille (3) •• Début 1974, il jette fut l'un de ses melIleu,
tique. un paquet d'explosifs dans une ban- r
.. Enfin, il esrime que la mesure que londonienne qualifiée dc sia-
exceptionnelle que consritue la niste. Après quoi, « Carlos • se réfu-
Brésil, Espagne, publication du rapport Giquel per- gie en France. Oans la DUit du 2 au

rr
met désormais à chacun d'avoir une 3 aoùt 1974, il participe aux atten-
Afrique du Sud vue plus juste de celte affaire, ainsi . ta15 dirigés à Paris contre l'Aurore,
. Les« inventeurs. ont d'autre part
porté leur curiosité vc:rs le Brésil et
que des travaux de la Cour des
comptes. •. ci Minute et l'Arche, revue du Fonds
socia! juif unifié. Ce sont trois voi-
tures piégées qui explosent devant
ic
l'Afrique du Sud dès l'été 1974. les locaux de ces journaux. li y aura
MM. dc Villegas et Bonass<ili M. LÉOTARD (P.R.): les diri- quelques blessés légers.
s'étaient rendus eD Alnque du Sud
geants de l'après-1988 s'en Un mois p1us tard, .. Car10s • l
.R
et y avaient entrepris une vaste cam-
pagne de reconnaissance aérienne. supc:rvise l'occupalion dc l'ambas- --É---;Lf
I1s avaient oblenu un permis de souviendront sade de France à La Haye. Le
rechercbe et avaient commencé, 13 septembre 1974, trois membres
Dans une interview publiée par le
saos succès, un forage pétrolier dans de l'armée rouge japonaise, ses INt
vv

Nouvel Observateur daIé 6-12 jan- camarades, prennent en otages

~cy,~
la région du Zululand. I1s revinrent vier, le sccrétaire général du P.R.,
quatre ans plus tard sur le théàtre de l'ambassadeur et dix autres per-
M. François Léotard déclare à sonnes. Ils exigeDt Dotamment la
leurs «exploits. en entrainant la propos de l'attitude du gouvc:rne-
société ELF-ERAP à un nouveau et libération de Yucata Fuyaka, arreté
ment: «En vérité, nous avons EN VEI'HE
rA

très couteux forage, toujours stérile à Orly un mois plus tOt. Oeux poli-
aclUel/emenl un pouvoir cynique
(M. de Weck, avec l'aide de M' YiQ:"
ler.-en-TI-r-e1l1-rembourgT les
qui brulalise l'opposilion, qui la
ciers soot blessés.
. r
fragilise. Il y aura des relours de
~es f ELF, soit 19 mjJIjons de balOlL C'esI inévitab/e. Je ne le sou- L'épisode de la rue Touliier ,.

~;
dQl1.ars, Dar la Fjsalma). haile pas mais on aboulira à ça. Ce Les négociations sont longues.
pe

. L'« invc:nteur. bc:lge avait égale- sera l'acharnemenl. Car les diri- Craignant que l'opération ne sait un
ment mis à son programme des opé-
rations au Brésil, auxquelles il fut
geants de l'après-1988 se souvien-
dront. Et eux aussi paseront des
écbec, .. Carlos., revenu à Paris, ~!
R~
décide "une opération de slyle
cò'Ìltraint derenoncer deva'nt queslions. Par exemple, sur lei algérien: envoyer deux grenades
l'importance des frais à engager. Le sommes dépensées pour le sommel dans un café.. C'est l'attentat du
groupe soutenant M. de Villc:gas de Versailles ou sur l'assassinat drugstore Publicis Saint-Gennain, le UNESÉLEC
a

avait dii nécc:ssairemc:nt prendre d'un sous-préfet en Corse el le 15 septembre, qui tue .deux per-
contact avec les autorilés dc: ces voyage de M. Francheschi uvec sa sonnes et en blesse trente-quatre spécia.
I
deux pays pour oblc:Dir les autorisa- ma/elle p/eine de dol/OJs. Si /'on
pi

autres. ce J'envoyais des menaces


tions indispc:nsables dc: sUTVol aérien
et de prospcction.
Le succès dc: scs démarches laisse
cherche des « affaires ", on peul en
Irouver. Je souhaile que Mauroy ait
une relraite heureuse, mais ça
aux minislres du gouvernement,
précise "Carlos., déclaranl qu'i/ y
aurai! d'autres actions si les
i
co

pc:nser qu'il a\'ait suffisamment de m'élonnerail.


Exemp
» demandes de mes camarades à La I

f:

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Platinum Sponsor: Provincia di Brescia - Regione Lombardia - Comune di Brescia

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~.

dr
L'AFFAIRE DES «AVIONS RENIFLEURS})

An
le de Jean Violet
Nice. - M' Jean Violet, l'avocat De notre correspondant • M. Guillaumat nous a. en effet,
d'affaires international qui a mis en reproché de na pas lui avoir précisé
relatioo le comte Alain dé Villegas régional . que M. de Weck n'avait aucun inté-
- l'un des deux • inventeurs. - chandel/e. Lorsque les dirigeants · rét propre dans la Fisalma, indique
avec le groupe ELF-ERAP, a decidé
de s'expliquer. Critiqué pour son
role dans l'affaire des • avions reni-
ci
d'ELF nous ont dit que le procédé M' Violet. A l'époque, le problème
était révolutionnaire et qu'i/s sou- essentie/ était de savoir si. techni-
hai/aient avoir le monopo/e de son quement, le procédé était ou non
ic
f1eurs " il a reagi, dimancbc 8 jan- expérimentation, j'étais personne/- va/ab/e. Nous pensions que
vicr, dans une longue déclaratioo : lement enthousiaste. l'ai considéré M. de Weck expliquerait lui-méme
«Je suis indigné, écrit·il, des invrai- que je terminais ainsi ma carrière sa position dans l'affaire. M. Gui/-
semb/ances ei de l'ama/game fait en beauté, par une action dont al/ait . laumat nous a fait remarquer que ì
R
I
par certains obsédés du· comp/oi
entre. d'une part, cette affaire et,
d'autre part, quelques-unes des
bénéficier l'économie française. M. de Villegas pouvait à tout
C'était une affaire tel/ement excep- moment résilier les fonctions de'
tionnel/e qu'i/ était norma I que j'en M. de Weck à la téte de la Fisalma. I !
I
.
v.

re/ations persanne//es que j'ai, suive ensuite le.dérou/ement.• · Juridiquement, i/ avait raison. mais
nouées sur /e. p/an internationa/ en .Ies événements ont par la suite t
trente ans de carrière. » .• L'absur-
dité de ces ca/omnies, ajoute+il,
c J'avais d'ail/eurs deux raisons prouvé que,. psychologiquement,
objectives de le jaire, explique · M. de Villegas ne pouvait pas
I }
Av

devrait éc/ater à /a simp/e lecture M' Violet. D'une part, les dirigeants remettre en cause la caution de
des noms de personnafités mises en d'ELF m'avaient demandé de les M. de Weck.»
ass~ster à. titre privé pour arrondir

r. li?
cause. Je demande à 'd'éminents Q!gnt au dédommagement ulte-
confrères d'é/udier les suites qu'i/ les angles avec M. de Villegas, qui a
un caractère très. difficile et qui rieur du grou~e Pes~~~ pi\r
conviendrait . d'y donner.. Celte Fisalma - yurs subs: d'EL:'
mi'se' au point fait suite à plusieurs meTUlfait constammenJ·d'a/ler por-
ter son imention à des concurrents. ERAP, - M' Violet assure ~~~ ~es
r

articles dc presse suggérant une col- responsables Ce la soc~~ r:~~~<e


lusion cotte des personnalites mili- D'autre part, l'ingénieur beige odr"été-: là iussi, tenu~a!! COUTa"t
I
pe

tant dans des organisatio'ns pro- s'était engagé quprès du groupe L'avocat souhgne que l'opération
européennes de droite et des milieux Pesenti, en lui promettant de l'asso- s'est effectuée après qu'ELF-ERAP
internationaux plus ou moins pro- cier ultérieurement à l'exploitation eut donné - sans en avoir eu l'obli-
cbes du Vatican (l). des gisements d'hydrocarbures qui gation - quitus à la Fisalma dc
Invoquant le sccret professionnel,
M' Violet s'était cantonné jusqu'ici
viendraient à étre découverts de l'exécution du premier contrat signé
façon probante. Bien que M. Pesenti
se fut comp/ètement retiré de en 1976. . I
ia

dans des déclarations circonspectc;s l'affaire. cet accord avec M. de Vi/- Au sujet dc l'utilisation' exactel
dès lors qu'on l'interrogeait sur
l'identité et Ics buts dc ses mandants
iegas justifiait que l'on gardcit un des fonds, M- Violet ne dispose pas
adi sU! l'évolution de l'expérience.• 'de renseignements particuliers.
t
p

dans Ics années 70. Il assure Mais, selon lui, M. Daniel Bover,
aujourd'bui gu'il a aii al! nom du M' Viole t rappelle dans son com- l'homme d'affàires américai.Q
graope tnternational Pescntj seui muniqué qu'il a, par la suite, comri- devenu, eD 1978, le fondé dc pouvQÌT
co

inter1òculeur. à travers diY~ bué activemcnt à defendre les inte- de M. de VllIegas, pourrait cenaine-
s5"c1etés te dc Ville as rèts d'ELF-ERAP. C'est lui, menI apporter tous les eclaircissc-

I
t toute la periode allant c notamment, qui avait conçu une pro- · ménts ue soufialte le ouvern t
96.9 à I ~ e on e ate - Jan- cedure arbitrale qui permit à la rançals .. « evrait ètre assez
vier 1984). L'avocat soutient egale- societé petrolière française dc rom- facile. pense+il, de vérifier le mon-
ment que cenlt .·n a jama/s lié
caché. aux dirigeants d'ELF-
ERAP. Il dement, d'autre part,
l'intervention dans l'affaire dc deux
pre le second contrat passé avec les tant des investissements visib/es
c inventeurs. et de recuperer la
plus grande partie des 500 mil1ions
dc francs versés.
réafisés par l'inventeur.•
GUY PORTE.
I
I
etablissements financiers : l'Ultra-
1 fin, fùialè appartenant à Roberto (I) Parmi les noms cités, ceux de
Calvi, et l'ancienne Banque occiden- L'utilisation des fonds F1orimond Damman, fondateur et scere-

I I
tale dc Madrid, notoirement liée au taire perpetuel de l'Aeademie euro-
. Vatican et à l'Opus Dci. Il affirme peenne de scienccs politiques .

1 enfin que son mie a été de bout en


_. '.' . ' '. ,.'
bout denué de toute amblgutte.
L'av?C at ne .fou~it pas, cep~n- (A.E.S.P.), aujourd'hui decede: l'archi-
danl, dune exphcataon plus convam- duc Otto de Habsbourg, elu démocrato-
cante que ce Il e qu "IJ
1 a
d ' au chretien .'l \'6-'scmblée
onnee . - ' . ' euron.Ynne de _
-: .,.-~ ..... ~w

~
.Je reco.nnàis, dit-il, qu'll a été' .rapponeur'de la Cour des comptes, ~trasbourl!:~' Ant~lne.Plna~, M. GIU-
. '.' li id' -tI t
.~~-oUi! 1;1[1'.11 il -e:::l:fa~s""",~. JU' ct'r-tn o~. y ~ I . ro c u affaIrcs etrangères: M. Pbilip~ de
~<:,. ~pQ",r,q.ude prlJC:4é's~1t prJsent~ d .. Pt~sld~.~t de 1.l;Jr:'!Jn d~ banques Wecl.'. aricien ,présidept d~ IIU.niòry de
. .~
- . : ' .;~
déterminant au délnJt, dans le senso M. Fra:nçois Giquel;sur la confusion ho ~n~re~tlI, ancle" pré~t~ei1t-du----- --y--------;;-;-- ,.,.,~ .. !l
.~ ~"fimil~rleroJ__a - COnsCI ltaJ,en.....el-.lctuel-llUlllstr.l:-des- ~
-;:~.. .
~ -1--- . _.
~ • ,1!~~~. p.!~~,q.Hu.;.~ un'!.. 'sOCi/étl . su~E" },:f~~~bl1}p'p~ ~c Weck. C~ '.i b,anc(eS, ~uisseS; ,~ jourà '!!1Ì.i ~résiaent,
:.. , ..
.,. J.
,
"'1 ..
: .
amencalne ilont l1'etaltttf/)r.rqll'u-~dern-le~lH~' fai.t.4ga1emcnbl . ··i1Ml:e~nan~a~. =._.. ~_, ..._., _~. __ ;.;;,.
fian (2). Naus es/im/ans. avec fonde dc il<l\!voir de la Fisalma, 3Dcicn président du Banco Ambrosiano
}.{. Antoine P;',::y,<ì ime chan~~ !!/~--.S9CJ.eté.~1}Hiciaire des iend. \'cr~é' .. dc_ ~i!'"fI...W:tr~uve.moa_l, J..o~res CD.. • _
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