Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Author(s): P. Scudo
Source: Revue des Deux Mondes (1829-1971) , 1er AVRIL 1857, SECONDE PÉRIODE, Vol. 8,
No. 3 (1er AVRIL 1857), pp. 692-703
Published by: Revue des Deux Mondes
JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide
range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and
facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.
Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at
https://about.jstor.org/terms
is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue des Deux Mondes
(1829-1971)
La saison des théâtres lyriques est à peu près finie. Ils ont tous produ
grand jour de la rampe ce qu'ils avaient de plus intéressant, et nous po
raconter leurs faits et gestes sans craindre aucune grande surprise. L'O
en grand seigneur qu'il est, s'ennuie avec fracas et n'amuse guère ceux
font vœu d'çtre siens. Le Trouvère a bien vieilli depuis deux mois qu'o
chante sur la scène illustrée par Gluck, où l'on ne peut entendre aucu
ses chefs-d'œuvre. Déjà le gros mélodrame de M. Verdi a mis presque
de combat ce pauvre M. Gueymard, qui n'en peut plus, et M. Bonnehé
contiflue à dépenser son courage en cris désespérés, ne tardera pas à s
le même sort. Pour dédommager le public de l'ennui qui résulte des œu
bâtardes de M. Verdi, on a repris Guillaume Tell , une merveille de
prit humain que les chanteurs de l'Opéra ne parviennent point à défig
quelque envie qu'ils en aient. On prépare cependant un nouveau ballei
opérette d'un compositeur qui n'a pas encore affronté les regards du part
Vedremo , sentiremo !
A l'Opéra-Gomique, le temps s'écoule assez paisiblement. Psyché cont
à se traîner sur la scène sans exciter ni transports d'enthousiasme ni
gnation. L'œuvre de M. Ambroise Thomas, exquise dans certains détail
facture, n'a pas le don de longue vie. L'Éclair , de M. Halévy, a fait auss
courte apparition sur le théâtre qui l'a vu naître, où il a été accueilli
bienveillance. Cette agréable partition est pourtant l'un des titres de M
lévy au souvenir de la postérité.
Quant au Théâtre-Italien, il a définitivement fermé ses portes. La camp
qu'il vient de terminer aura été plus fructueuse pour l'administration q
téressante pour les amateurs du bel art de chanter. Il Trovatore , la
viata, Rigoletto , de M. Verdi; il Barbiere di Siviglia, la Gazza ladra ,