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LES ALIMENTATIONS A DECOUPAGE

I Introduction
Le hacheur est le convertisseur continu –continu permettant d’obtenir une source de tension
continu variable à partir d’une source de tension continu fixe. Pour transformer un tel hacheur
en alimentation à découpage, il est nécessaire d’insérer une isolation galvanique entre
l’interrupteur et le filtre de sortie.
La fonction alimentation est la seule qui se retrouve systématiquement dans les équipements
électroniques indépendamment des domaines d’utilisation : industriel, grand public,
aéronautique, médical, etc ….…..).
II. Les alimentations classiques
Les alimentations classiques non régulées sont formées d’un transformateur, dont le primaire
est alimenté par le réseau et le secondaire adapte la tension de sortie désirée, d’un redresseur
et d’un filtre. Les alimentations classiques régulées présentent un transistor en plus. Les
inconvénients de ces alimentations sont les suivants :
*Le rendement très faible (30 à 40%), du au fonctionnement linéaire de leurs organe
de commande (transistor).
* La taille et le poids du transformateur non acceptables dans la majorité des cas. Ce
problème est du au fait que le transformateur est connecté directement au réseau, et
fonctionne donc à 50 Hz.
Par contre, elles ont deux avantages qui sont :
 La simplicité de mise en œuvre
 L’excellent comportement vis-à-vis des exigences de compatibilité
électromagnétique.
Schéma d’une alimentation classique continue non régulée

Figure 1.a
Schéma d’une alimentation classique non régulée

1
Schéma d’une alimentation classique continue régulée
La régulation s’effectue par le biais d’un transistor fonctionnant en régime linéaire. Sa
tension vce évolue de manière à maintenir constante la tension de sortie, malgré les variations
de la tension d’entrée ou de la charge.

L vce I’

Réseau u C2 charge
Tr u'

Figure 1.b
Schéma d’une alimentation classique régulée
Dans les alimentations à découpages la tension d’entrée continue ou redressée, est
« découpée » par un interrupteur fonctionnant en commutation. Les convertisseurs à
découpage possèdent des rendements pouvant aller de 70 jusqu’à 90% du faite de leur
fonctionnement en commutation. De plus, ce type de convertisseur pouvant fonctionner à des
fréquences de plusieurs centaines de kilohertz. Par conséquent, la masse et le volume des
composants sont considérablement réduits.
III. Montages sans transformateurs
III.1 hacheur série ou dévolteur
La source d’entrée est de tension, le hacheur direct doit donc la relier à une source de courant.
Pour cela l’ajout d’une self est nécessaire. D’autre part, pour que le niveau de tension aux
bornes de R ne varie pas on met une capacité en parallèle sur R.

Figure 2
Schéma du hacheur série ou dévolteur
Hypothèses : U : constante et R : purement résistive
En fonctionnement normal, il est non nul sur une période de fonctionnement.

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T est saturé sur [0, αT] tandis que D écoule le courant sur [αT, T]. A chaque instant on a :
di 
u '  r i    vD  0 (1)
dt

du ' u '
i  C  (2)
dt R
Sachant que la tension aux bornes d’une capacité ne peut subir de discontinuité uC(0) =uC(T)
et que le courant dans une inductance est également continu iℓ(0) = iℓ(T).
On peut passer aux valeurs moyennes dans les équations précédentes. Les variations du
courant et de la tension sont nulles dans une période.

U '  ri   (i  (T)  i  (0))  v D  0 (3)

U'
I   C(u ' (T)  u ' (0))  (4)
R
Or la diode conduit sur [αT, T] et est bloquée sur [0, αT] donc :
1 T
 v D  U   ( U ' )dt (5)
T 0

D’où :

U’+ r iℓ = αU (6)

U’= RIℓ (7)

Soit :
RU
U'  (8)
rR
U
I  (9)
rR
U’ et Iℓ varient linéairement quand α varie de 0 à1, r faible U’= αU et Iℓ=α (U/R)
Evolution des différents variables
On cherche à représenter approximativement l’évolution des différents paramètres :
 On suppose que u’ se confond avec sa valeur moyenne donc :
 Si T conduit dans l’intervalle 0 < t < αT on a :
di 
ri     U  U' (10)
dt
 Si D conduit dans l’intervalle αT < t < T on trouve :
di 
ri     U ' (11)
dt

3
 On néglige l’effet de r (u’=U’ et r =0)
Avec ( U’= αU ) on a :
Si t[0, αT]
U
i  (1  T) t  I m (12)

Si t [αT, T]
U
i    ( t  T )  I M (13)

Pour t =T on a :
U
i   I m   T(1  )  I M (14)

D’où :
U
 (I m  I M )   T(1  )  I  (15)

Quand T conduit i= iT = iℓ et iD= 0
Quand D conduit iD = iℓ et iT = 0 = i
Les courbes des différentes formes d’ondes sont présentées ci-dessous :

Figure 3
Schéma des formes d’ondes
Au niveau des tensions
t  [0, αT] on a vD = -U et vT = 0
t  [αT, T] on a vD = 0 et vT = U
En réalité la tension u’ n’est pas constante mais présente une ondulation (voir schéma)

4
u’

UM’

Um’

αT T t

ic

t1 t1=αT/2
αT t2 T t
t2=(1+α)T/2

Figure 4
Tension de sortie et courant dans le condensateur

On peut déduire sans calcul complexe l’ondulation de la tension u’ ; Δu’=U’M-U’m


T T
En t1   et t 2  (1  ) t ; le courant ic s’annule ce qui correspond
2 2
du '
aux valeurs extrêmes de u’ ; i c  c
dt
D’où :

1 t2 1 i 
u '  i dt  T (16)
C t1
c
C 8
Soit donc :
(1  )
u '  UT 2 (17)
8C
On voit que, à a donné, Du’/U est inversement proportionnel à C et au carré de la
fréquence de découpage. A valeurs données de l, C et T, le rapport Du’/U est max

u ' T2
a=0.5 et vaut alors  . D’où une variation maximale pour α=1/2 Elle est de
U 32c
même pour le courant.
III.2 hacheur parallèle ou survolteur
Ce type de hacheur consiste à relier une source de courant en entrée à une source de
tension en sortie. Il permet de faire varier le courant fourni par le générateur de
courant à un récepteur de tension.

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Pour réaliser la source de courant, une self en série est nécessaire. On utilise toujours
une capacité en parallèle sur la charge pour optimiser les variations de la tension de
charge. Le montage est le suivant :
III.2.1 Schéma du montage

Figure 5
Schéma du hacheur parallèle ou survolteur
En fonctionnement normal, iℓ est non nul sur une période de fonctionnement. On opte
toujours pour la même loi de commande que précédemment. Le montage est régi par
les équations suivantes :
Pour 0< t <αT et ( iℓ=iT et vD = -u’) on a :
di 
U  r i   (18)
dt

du ' u '
C  0 (19)
dt R
Pour αT < t <T et ( iℓ=iD et vT = u’) on trouve :
di 
U  u '  r i   (20)
dt

du ' u '
C   i (21)
dt R
En passant aux valeurs moyennes et on suppose que les valeurs moyennes de u’ et il
pendant [T, T] sont égales aux valeurs moyennes de ces grandeurs pendant la période
on a :
U= r Iℓ + U’(1-α) (22)

U'
 I  (1  α)  I' (23)
R
D’où :

6
U (1  )
U'  (24)
r
 (1  ) 2
R
U
I  (25)
r  R (1  ) 2
Si on néglige r, on trouve :
U
U'  (26)
(1  )
U
I  (27)
R (1  ) 2
L’évolution de U’ en fonction de α dépend fortement de r voir figure :

U'
U

Figure 6
Formes de la tension de sortie

III.2 .2 Ondulation de i et de u’
Pour évaluer l’ondulation de i, on néglige l’effet de r on a les équations suivantes :
di
Pour 0 < t <αT et U   d’où :
dt
U
i( t )  t  Im (28)

di
Pour αT < t < T et U  u'
dt
On suppose que u’=U’ (la tension est confondu avec sa valeur moyenne) d’où :
U  U'
i( t )  ( t  T )  I M (29)

U
La continuité du courant i dans la self permet d’écrire que : i(T)  I M  T  I m

D’où :

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U
i  I M  I m  T (30)

L’ondulation du courant i croit avec α et atteint son maximum UT/ℓ pour α =1.
Pour évaluer l’ondulation de la tension u’, on détermine u’ par intervalle :
Pour 0 < t <αT on a :

du ' u '
C  0 (31)
dt R
Donc :
t

u ' ( t )  U 'M e RC (32)
Pour αT < t< T on a :

du ' u '
C   i (33)
dt R
Donc :

u ' ( t )  RI   ( U 'm  RI  )e  ( t  T ) / RC (34)

On suppose que la source d’entrée fournie un courant constant Iℓ.


La continuité de la tension aux bornes de C permet d’écrire pour t =αT et t =T :

U 'm  U 'M e  T / RC (35)

U 'M  RI  (1  e  (1   )T / RC )  U 'm e  (1   )T / RC (36)

De ces deux équations, on déduit Δu’ avec U’=RIℓ(1-α) et en négligeant T devant RC


on obtient :

(1  e  T / RC )
U 'M  RI L 1  e  (1   )T / RC  (37)
  1  e  T / RC

U ' T
Sachant que u '  et Comme (U’ dépend de U et toujours en négligeant r), on
RC
trouve :
UT
u '  (38)
(1  )RC
IV Montage avec transformateurs
Dans une alimentation stabilisée classique, le transformateur est placé directement sur le
réseau, et fonctionne donc à 50 Hz. Dans une alimentation à découpage, le transistor est placé
au primaire du transformateur, la diode et la charge au secondaire. Le transformateur

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fonctionne à la fréquence du hacheur, généralement de l’ordre de quelques dizaines à
quelques centaines de kHz. La structure d'une alimentation à découpage de type (FLYBACK)
peut alors être représentée sous la forme suivante :
i1 Transf i2 D

v2 vs
v1 C R

ve

vt K

Figure 7
Schéma d’une alimentation à découpage

IV.1 Etude des formes d’onde


On supposera que la constante de temps RC du filtre de sortie est très grande devant la
période de fonctionnement T de l’alimentation, nous assimilerons donc la tension de sortie à
une constante.
Etude t  [0, T ]
L’interrupteur est passant donc : vt = 0 v1 = ve
 n2
Donc : v2  ve (39)
n1
Sachant que :
d d
v1  n1 et v 2  n 2 (40)
dt dt
La tension vs est nécessairement positive, or vD v2 Vs 0, donc D est bloquée. On stocke
alors de l'énergie dans le circuit primaire de l'inductance couplée.
Etude t T (Interrupteur K ouvert)
La continuité du flux dans le circuit magnétique entraîne la continuité des ampères tours au
niveau de l’inductance couplée. Le courant magnétisant consécutif à la présence du flux dans
l’inductance ne pouvant plus passer par l’enroulement 1 (interrupteur bloqué), il est forcé
dans l’enroulement 2, entraînant la mise en conduction de la diode.
A t T on a :
Ve T
i1  I1 max   I1 min (41)
L1

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D’où n1i1max=R max (42)
A t T, i2 =I2max d’où :
n2 .i2max  R max 

On en déduit qu’à l’instant t T, n2 i2 n1.i1max (44)

Etude t T, T]
La diode D est passante, la relation d’Hopkinson nous donne alors :
n1.i1 n2.i2 n 2.i2  R  
D’où :
n 22 di 2 di
vs   L 2 2 (46)
 dt dt
Où L2 représente l’inductance de l’enroulement 2. On en déduit alors :
di
L 2 2  v s (47)
dt
Alors :
v
i 2   s t  I 2 max (48)
L2
Il est alors possible de déduire la tension aux bornes de l'interrupteur :
n
v t  ve  vs 1 (49)
n2
Les formes d’ondes sont alors les suivants :

Figure 8
Les formes d’ondes

La tension de sortie en fonction de n1, n2, , et ve est donnée par :


T T T
n n1
 v1 ( t )dt   v e ( t )dt    Vs 1 dt  Ve T  Vs (1  )T  0 (50)
n2 n2
0 0 T

D’où :
Vs n 2
 (51)
Ve n1 (1  )

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