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© ALAIN BACHELLIER
SOCIALISTE ET Conseiller départemental délégué
chargé de la Politique de la ville
RÉPUBLICAIN Canton d’Alfortville
A
dons encore les chiffres 2018 des services répondre ? Et que deviendra dans ce cas
lors que le Gouvernement commu-
de l’État). Cette diminution des crédits de l’expertise des associations de terrain, pré-
nique à grand renfort médiatique
l’État pour les quartiers (-15,5 % par rapport sentes au quotidien en cœur de quartier et
sur sa « politique des quartiers »
à 2013) s’accompagne de la baisse quasi- pour la plupart depuis de nombreuses
censée concrétiser les annonces du pré-
continue du montant moyen financé par années ? Comment l’État compte-t-il encou-
sident de la République en novembre 2017
action (-12,58 % depuis 2013). rager ce maillage pour sécuriser et pérenniser
à Tourcoing, qui appelait à une « mobilisa-
l’intervention des plus petites associations ?
tion nationale pour les quartiers priori- En outre, alors que l’État semblait vouloir
taires », sa feuille de route, dont il avait simplifier le financement des projets des En conclusion, rien ne peut se faire, on le
précisé les objectifs en mai 2018, est tou- associations de proximité, la mise en œuvre sait, sans l’action déterminée de l’État qui
jours au point mort pour les quartiers « poli- de son dispositif nous interroge, avec notam- permette un engagement collectif et coor-
tique de la ville » ! Nous regrettons que la ment le dépôt unique dématérialisé des donné de toutes les collectivités concernées,
rénovation des contrats de ville avec des au profit des indispensables solidarités vers
demandes de financement : qu’en sera-t-il
« protocoles d’engagements réciproques et celles et ceux qui en ont le plus besoin. Cet
des petites associations de proximité et du
renforcés » ne s’accompagne à ce jour d’au- engagement de la puissance publique tarde
financement de leurs projets ? De même, les
cun financement complémentaire de l’État, à venir ! Il en va du lien social et de la cohé-
conventions pluriannuelles d’objectifs, dont
tant sur les crédits de droit commun que sur sion territoriale auxquels nous sommes atta-
le recours semble devoir être systématisé,
les crédits spécifiques politique de la ville. chés en Val-de-Marne. Vos conseillers
lorsque les subventions sont renouvelées au
départementaux, qui agissent au quotidien
En dépit de ce désengagement de la puis- même niveau et pour les mêmes actions
sur le terrain, mesurent au premier chef
sance publique, le Conseil départemental depuis plusieurs années. Mais quid des asso-
l’attente des habitants dans nos villes, où les
maintient lui, ses engagements en matière ciations qui n’en bénéficieront pas, et pour
défis ne peuvent être relevés qu'au prix
de politique de la ville et agit dans les quar- lesquelles le caractère aléatoire des finance-
d'une mobilisation de tous, à commencer par
tiers, qu’ils soient reconnus ou non priori- ments pourrait s’en voir renforcé d’autant ?
l’État, incapable à ce jour de concrétiser ses
taires par l’État. Aux yeux des acteurs Cette absence de réévaluation des crédits
incantations de principe en matière de poli-
concernés, c’est bien la question de la sanc- dédiés interroge d’autant plus que viennent
tique de la ville.
tuarisation des « crédits politique de la ville- d’être labellisées des associations dont la
État » consacrés aux actions portées par des structuration et le budget leur permettent Alors que les mesures annoncées tardent à
associations qui œuvrent au plus près du d’ores et déjà d’intervenir à l’échelle régio- se traduire en transformations tangibles
terrain qui est fondamentale. Le président nale, voir nationale… pour les habitants, nous préservons nos poli-
Macron s’y était pourtant engagé ! Or, nous tiques publiques utiles à tous les quartiers
vivons le contraire sur le terrain, où on est L’idée n’est, bien sûr, pas d’opposer les uns d’habitat social. Comme nous nous y étions
loin de ses annonces de « sanctuarisation », aux autres, les actions mises en place par ces engagés auprès des Val-de-Marnais, le
avec des crédits de l’État sur la politique de structures étant sans doute à même de Département maintient l’indispensable sou-
la ville qui diminuent d’année en année : en répondre à certains besoins des habitants tien aux quartiers et à leurs structures de
2016, alors que l’État avait soutenu en Val- des quartiers. Mais le parallèle interroge : proximité, pour répondre aux besoins des
de-Marne 687 projets « politique de la quel partenariat ces « grosses » structures habitants. ■
ville » pour un montant global de subven- pourront-elles mettre en place avec les asso- Retrouvez l’actualité du groupe Socialiste
tion de 6,046 millions d’euros (soit une aide ciations de proximité, pour une déclinaison et Républicain du Conseil départemental sur :
moyenne par projet de 8 800 euros), il n’y de leurs actions qui puisse rester au plus près Facebook : www.fb.me/pscd94
avait plus que 631 projets financés pour des besoins des habitants de ces territoires ? Twitter : @PSCD94
5,238 millions d’euros en 2017 (nous atten- Seraient-elles les seules à même d’y Site internet : www.ps-cd94.fr
TRIBUNES 41
DÉBAT T RE EN VA L-DE-M A RNE
Brigitte Jeanvoine
GROUPE Vice-présidente du Conseil départemental
en charge des Solidarités en faveur de
© ALAIN BACHELLIER
SOCIALISTE ET l’autonomie des personnes âgées et des
personnes handicapées
RÉPUBLICAIN Canton de Créteil-2
L
e Gouvernement a le verbe haut Face à cette situation qui devrait mobiliser tement participe au développement de
mais l’action faible. De grandes l’ensemble des acteurs, le Département du plateformes de services adossés à un éta-
déclarations, un appel à une société Val-de-Marne fait le choix déterminé d’ini- blissement médicosocial. Le résultat est
inclusive et un accès à tous les droits, tier, de soutenir et d’accompagner les ini- là, offrir des moments de loisirs aux per-
que nul ne peut bien sûr contester, ne tiatives innovantes et solidaires, tout en sonnes en situation de handicap,
construisent malheureusement pas une se rapprochant des citoyens. construire un accompagnement individuel
politique efficace, globale et coordonnée de qualité dans le cadre de leur projet
Le Conseil départemental déploie, dans
pour donner à chaque personne en d’insertion ou de soin et créer des services
le cadre des schémas départementaux en
situation de handicap l’accès aux accom- d’accompagnement à domicile.
faveur des personnes âgées et des per-
pagnements et aux services que la
sonnes handicapées une politique d’in- La solidarité constitue une valeur cardi-
société leur doit.
clusion sociétale. C’est ainsi que le nale de notre action : la mise en place de
La démarche « Réponse accompagnée schéma en faveur des personnes en sept espaces Autonomie en est sa traduc-
pour tous », dont l’objectif est d’apporter situation de handicap (2016-2020) a tion. Le Conseil départemental a donc
un accompagnement à chaque personne pour objectif de permettre à chaque Val- décidé de privilégier les services publics
handicapée, se heurte à des difficultés de-Marnais de participer pleinement à la en maillant notre département. Ouverts
en raison du manque de moyens. Et pour vie sociale, à la citoyenneté et d’accéder à la fois aux personnes en situation de
cause, l’Île-de-France fait face à un sous- à l’ensemble de ses droits. Cette ambition handicap, aux personnes âgées et à leurs
équipement historique en nombre de sera poursuivie à travers le prochain aidants, les espaces Autonomie permet-
solutions en établissements spécialisés schéma Autonomie qui, pour la première tront d’accompagner et de répondre aux
de l’ordre de 20 % par rapport à la fois, rassemblera l’ensemble des acteurs besoins des usagers aux plus près de
moyenne française. À ce titre, la réponse du département autour des politiques chez eux.
apportée à notre département par l’Au- concernant les personnes en situation de
Face au renoncement de l’État, vous pou-
torité régionale de santé dans le cadre handicap et les personnes âgées.
vez compter sur l’engagement de vos
de l’appel à manifestation d’intérêt
L’innovation est au cœur de nos priorités. conseillers départementaux pour porter
amplifie les inégalités de territoire en
Ainsi, le Conseil départemental a participé au quotidien des politiques à destination
« sous-dotant » le Val-de-Marne.
à l’ouverture de la maison partagée des personnes en situation de handicap,
Depuis le vote de la loi ELAN, le Gouver- Simon-de-Cyrène, à Rungis : une résidence innovantes et solidaires. ■
nement réduit l’accès des personnes en qui intègre un service d’aide à domicile Retrouvez l’actualité du groupe Socialiste
situation de handicap à un logement spécialisé dans la prise en charge des per- et Républicain du Conseil départemental sur :
social. Ce ne sont désormais que 20 % sonnes cérébrolésées. En soutenant éga- Facebook : www.fb.me/pscd94
des logements sociaux qui doivent être lement, depuis sa création, l’institut Le Twitter : @PSCD94
accessibles. Val-Mandé SAVS-Espace loisirs, le Dépar- Site internet : www.ps-cd94.fr
GROUPE
SOCIALISTE ET
© M. LUMBROSO
RÉPUBLICAIN
L’
audition du nouveau préfet du de fermetures de structures et de suppres- tant indispensables ; mais aussi une
Val-de-Marne devant l’assem- sions de postes, dans les trésoreries, les fracture avec nos concitoyens n’ayant
blée départementale pour la tra- bureaux de Poste, les commissariats, etc. pas accès aux nouvelles technologies
ditionnelle présentation de l’activité des Autant de reculs de la puissance publique numériques.
services de l’État a témoigné, cette qui, à l’évidence, contreviennent au prin-
De même, la déconstruction du maillage
année encore, de l’engagement de tous cipe de solidarité et de continuité des
de proximité des services publics qui
les agents publics qui font vivre au quo- engagements de l’État !
s’aggrave aura comme conséquences des
tidien le service public, et qui travaillent
Comme nous l’avons déjà fait l’an dernier suppressions de postes, des réductions
au service des populations et des collec-
à pareille époque, il est notre devoir des horaires d’ouverture ou pire, des fer-
tivités du département. Cette séance a
d’élus locaux et d’acteurs de terrain metures de services du quotidien qui
surtout permis aux conseillers départe-
d’alerter, sur les impacts pour les Val-de- restent pourtant essentiels, comme dans
mentaux socialistes et républicains d’ex-
Marnais d’un recul de l’intervention les écoles, les trésoreries, les services
primer, à l’unisson avec les groupes de
publique de l’État et de ses opérateurs. et structures de santé, les bureaux de
la majorité départementale, nos légi-
Nous sommes inquiets en effet pour le poste, au motif de « regroupements » sur
times préoccupations, face au projet de
quotidien de nos concitoyens et celui des lesquels nous n’avons pour l’heure aucune
privatisation d’ADP et ses conséquences
agents des fonctions publiques, face à ce visibilité !
sociales et environnementales, ou aux
reculs successifs de l’État et de ses services qu’on nous présente comme une « moder- Parce que la puissance publique garde
de proximité, qui menacent désormais nisation de l’État », censée accompagner un indispensable devoir de proximité,
des secteurs entiers du département, la transformation de notre département ! comme réponse la plus concrète et per-
avec des conséquences sur le quotidien Cette dégradation affecte d’ailleurs, de tinente aux besoins des habitants, nous
de nos concitoyens. plus en plus, ce qui constituait jusqu’ici restons déterminés avec le président
des partenariats constructifs de nos col- Christian Favier, à défendre le service
Ainsi, comme nous l’avions déjà fait, dès lectivités, communes et Département, public et ses agents, et à nous mobiliser
son arrivée au mois d’août dernier, par avec les services de l’État, dans nos inter- pour améliorer la vie des habitants, lutter
un courrier lui demandant de s’engager
ventions du quotidien, dans un souci de contre les inégalités qui les frappent, leur
à un moratoire sur les fermetures de ser-
complémentarité de l’ensemble des garantir des services publics de qualité,
vices publics en Val-de-Marne, les élus
acteurs publics. innover et investir malgré les contraintes
socialistes et républicains ont interpelé
budgétaires qui nous sont imposées, pour
le représentant de l’État, pour dénoncer Mais force est de constater dans plusieurs
agir au quotidien pour le Val-de-Marne
la situation actuelle, et pour faire front domaines la dégradation de l’action de
et les Val-de-Marnais ! ■
commun, face aux trop nombreux désen- l’État que subissent les usagers des ser-
gagements de l’État et aux inquiétudes vices publics. C’est le cas notamment de
qui pèsent sur l’avenir de nos services de la généralisation de la dématérialisation Retrouvez l’actualité du groupe Socialiste
proximité. Au prétexte des « réorganisa- de certaines procédures, avec pour prin- et Républicain du Conseil départemental sur :
tions » annoncées, nous risquons en effet cipale conséquence l’allongement des Facebook : www.fb.me/pscd94
de subir dans nos communes de profonds délais d’attente des usagers ; leur empê- Twitter : @PSCD94
regroupements de services, synonymes chement d’obtenir des rendez-vous pour- Site internet : www.ps-cd94.fr
38 TRIBUNES
DÉBAT T RE EN VA L-DE-M A RNE
© M. LUMBROSO
Isabelle Santiago
GROUPE Vice-présidente du Conseil départemental
En charge de la Prévention et de la Protection
SOCIALISTE ET de l’enfance et de l’adolescence,
et de la Prévention spécialisée
RÉPUBLICAIN Canton d’Alfortville
O
n célèbre cette année les trente leur insertion et leur promotion sociale, contenu de ces mesures d’AEMO. Mais
ans de la convention internatio- dans les quartiers où se concentrent les surtout, nous finançons 350 mesures
nale des droits de l’Enfant, cet difficultés. Ce dispositif est complété par supplémentaires par an, pour réduire le
important engagement international, la maison de l’Adolescent et ses quatre temps d’attente pour les familles, ce qui
qui doit garantir à chaque jeune le res- Points d’accueil écoute jeune (PAEJ), qui représente près d’1,5 million d’euros de
pect de ses droits fondamentaux et de s’adressent plus particulièrement aux dépenses supplémentaires pour notre
sa capacité à grandir dans un environ- 12-25 ans rencontrant divers problèmes : collectivité. C’est un véritable pari sur
nement serein. En France, les départe- conflits familiaux, difficultés scolaires, l’avenir, car nous savons qu’une inter-
ments sont un maillon essentiel de consommation de drogues, etc. vention en milieu ouvert réussie peut
l’application de cette convention inter- éviter un placement par la suite. Afin
Notre collectivité a, par ailleurs, beau-
nationale, aux côtés des institutions de de mieux mettre en œuvre la loi du 14
coup investi ces dernières années pour mars 2016 relative à la protection de
la Justice, de l’Éducation nationale ou que soient mieux repérés les dysfonc-
du monde associatif. l’enfant, nous travaillons aussi à mettre
tionnements au sein des familles afin en place dans les prochains mois un dis-
Le Conseil départemental consacre à la que, lorsque c’est nécessaire, nos ser- positif complémentaire à ceux déjà exis-
Protection de l’enfance un budget de vices puissent intervenir au plus vite tants, pour mieux accueillir les
près de 150 millions d’euros pour avec la justice. Pour cela, il était essen- nombreuses fratries qui nous sont
suivre, protéger et accompagner envi- tiel de mieux former les personnels de confiées.
ron 5 300 jeunes, dont près de 2 800 toutes les institutions qui sont au contact
des enfants. À ce titre, tous les On le voit, 36 ans après les premières lois
nous sont confiés physiquement dans
assistant.e.s sociaux de l’Éducation de décentralisation, trente après la signa-
nos structures. Nos services inter-
nationale ont été formés à la transmis- ture de la convention internationale des
viennent très majoritairement sur déci-
sion des informations préoccupantes et droits de l’Enfant et 3 ans après la loi de
sions judiciaires mais nous avons
des signalements, mais aussi de nom- mars 2016, le Département du Val-de-
également développé, ces dernières
breux directeurs d’école, psychologues Marne maintient ses engagements et son
années, nos actions en matière de repé-
scolaires, médecins libéraux, directeurs action pour protéger les enfants en dan-
rage et de prévention. En matière de ger, avec l’ambition de toujours plus de
prévention, autre priorité départemen- de centres de loisirs, etc. Cela se pour-
suivra dans les années qui viennent. prévention, pour mieux repérer et adap-
tale, ce sont 136 postes éducatifs qui ter nos dispositifs d’accueils et répondre
sont financés par le Département, dans Le Département a également réorganisé aux besoins spécifiques de chaque
dix associations de prévention spécia- son dispositif d’aide éducative en milieu enfant, qui sont tous différents. ■
lisée, déployées principalement dans ouvert (AEMO) depuis début 2019. Nous
Retrouvez l’actualité du groupe Socialiste
les territoires « politique de la ville ». avons ainsi territorialisé les actions des et Républicain du Conseil départemental sur :
Leur premier objectif est de prévenir associations déjà en place pour leur per- Facebook : www.fb.me/pscd94
les risques de marginalisation des mettre de nouer plus facilement des Twitter : @PSCD94
jeunes Val-de-Marnais et de faciliter partenariats locaux et renforcer le Site internet : www.ps-cd94.fr
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DÉBAT T RE EN VA L-DE-M A RNE
GROUPE
SOCIALISTE ET
© M. LUMBROSO
RÉPUBLICAIN
Bruno Hélin
Vice-président du Conseil départemental
GROUPE chargé de l’Environnement, des Espaces verts
et naturels, de la Biodiversité, de la Protection
SOCIALISTE ET contre les nuisances, de la Gestion des
© M. LUMBROSO
déchets, de l’Aménagement numérique
RÉPUBLICAIN Canton de Créteil
Abraham Johnson
GROUPE
2e vice-président du Conseil départemental
SOCIALISTE ET chargé du Développement économique
et des Affaires européennes
RÉPUBLICAIN
© MEHRAK
Canton de Créteil
L E M A G A Z I N E D U D É P A R T E M E N T • N ° 3 74 • F É V R I E R 2 0 2 0
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DÉBAT T RE EN VA L-DE-M A RNE
GROUPE
SOCIALISTE ET
© M. LUMBROSO
RÉPUBLICAIN
A
lors qu’avec nos concitoyens nous saluons différenciation entre les territoires et l’adaptation nées par l’État. L’achat de masques par le Dépar-
chaque soir le dévouement des personnels aux réalités locales, où nos partenariats avec les tement ou les communes, les moyens sanitaires
de santé depuis le début de la crise sani- pouvoirs publics sont indispensables, dans plu- proposés ou la mise en place de mesures barrières
taire du covid-19, chacun mesure aussi la mobi- sieurs secteurs de l’activité départementale. Et en spécifiques à l’environnement local n’ont pas tou-
lisation exemplaire de notre collectivité autour Val-de-Marne comme sur d’autres territoires, la jours été comprises ou soutenues par les services
du président Christian Favier, et l’engagement des qualité des réponses face à l’épidémie dépend de préfectoraux, alors que les communes ne sont pas
services publics départementaux et locaux, qui la coordination des services départementaux et toutes égales devant ce fléau, et certaines néces-
ont fait plus que jamais la preuve de leur utilité municipaux, concertés avec des réseaux bénévoles sitent plus d’aide que d’autres.
aux côtés des Val-de-Marnais. et volontaires qui ont donné de leur temps auprès
Pour ce faire, les moyens des pouvoirs publics et
Les élus locaux sont, en effet, sur le devant de la des personnes isolées ou en difficulté.
des services de l’État doivent y être déployés, et
scène, depuis que l’épidémie a mis trop souvent On l’a vu à ce titre, sur les secteurs de la petite nous les avons longtemps attendus. Avant même
en exergue l’attentisme des pouvoirs publics. enfance et de la PMI pour appréhender, par les annonces de la perspective du 11 mai, nous
Confrontés sur le terrain aux ravages du corona- exemple, la réouverture des crèches dans nos avions demandé avec les responsables et les
virus, en première ligne auprès des populations villes ; pour les services de l’éducation s’agissant acteurs locaux d’être rassurés sur la capacité de
en particulier les plus fragiles, nous avons été des collèges ; ou pour la mise en œuvre des l’État à nous accompagner pleinement et en pre-
légitimement inquiets des injonctions contradic- « pistes cyclables sanitaires » afin d’offrir aux mier lieu financièrement, dans la mise à disposi-
toires et du flou des annonces des plus hautes salariés une alternative aux transports en articu- tion des moyens de protections sanitaires, d’abord
autorités de l’État toutes ces dernières semaines. lation avec l’État et les collectivités. Alors que cette pour que les enfants puissent reprendre le chemin
Que ce soit durant le confinement ou depuis crise sanitaire a démontré la nécessité d’une pré- des écoles. Nous avons également réclamé l’ac-
l’annonce par le président de la République d’une sence renforcée des pouvoirs publics, fondée sur compagnement de l’État face aux conséquences
« sortie progressive du confinement à partir du les valeurs sociales et humanistes de solidarité qui économiques et sociales, pour mettre en œuvre le
11 mai », à l’heure où nous écrivons ces lignes, se manifestent ici comme ailleurs, la réhabilitation dépistage de nos populations, pour permettre à
nous continuons à nous sentir bien seuls dans de l’État-Providence se fait encore attendre, quand nos concitoyens de travailler, à nos commerces de
l’accompagnement pour la réouverture des tous les acteurs locaux eux, ont prouvé leur capa- fonctionner, pour mutualiser les bonnes pratiques
écoles ; dans les aménagements indispensables à cité à travailler ensemble avec nos services. locales d’accompagnement des habitants, et pré-
prévoir pour la santé de nos concitoyens ; dans Les annonces souvent contradictoires du Gouver- parer les mesures indispensables à la sortie du
l’achat, la confection et la distribution des nement ont souvent complexifié nos réponses à confinement.
masques à nos populations, ou dans la concréti- la crise sur le terrain depuis le début de la crise. Bref, il est temps pour l’État de faire enfin confiance
sation des campagnes de tests massifs. Et nous Et à l’heure où nous écrivons ces lignes, on attend au local, c’est-à-dire au bloc communal constitué
sommes nombreux à regretter également qu’au- encore des clarifications sur les modalités de la des départements et des maires. Bien plus qu’une
cune perspective n’ait été ouverte sur la tragique phase de post confinement à l’échelle territoriale, coopération, c’est un principe d’action commune
crise économique et sociale qui attend nos conci- car notre priorité reste la cohérence de l’activité qui est nécessaire pour réussir collectivement… si
toyens, et à laquelle nos collectivités doivent se départementale avec l’organisation des collectivi- l’État nous accompagne. Alors, pourrons-nous tirer
préparer dès maintenant ! tés et notamment des communes, d’autant que collectivement les leçons de la crise pour préparer
Bref, malgré notre dialogue avec le représentant notre réussite collective dépend d’un indispen- l’avenir sur des bases nouvelles, qui valoriseront
de l’État ou les services déconcentrés en Val-de- sable travail concerté de l’État avec les collectivi- l’action collective, le rôle de nos services publics
Marne, on peut regretter qu’il y ait eu trop d’in- tés locales, « incontournables » de l’aveu même du
et l’impératif de justice sociale, plus que jamais
connues, trop de déchargements sur nos chef de l’État… Nous prenons en effet, Département
indispensables. ■
collectivités, et pas assez d’assurances pour pro- et communes, plus que notre part, depuis le début
de la crise. Retrouvez l’actualité du groupe Socialiste
téger nos concitoyens ! Pourtant la stratégie de et Républicain du Conseil départemental sur :
déconfinement progressif repose sur nos collec- Pourtant, on l’a vu, les initiatives locales n’ont pas Facebook : www.fb.me/pscd94
tivités, en complémentarité avec l’État, et sur la été assez soutenues quand elles n’ont pas été frei- Twitter : @PSCD94. Site internet : www.ps-cd94.fr
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Bruno Hélin
Vice-président du Conseil départemental
chargé de l’Environnement, des Espaces verts
GROUPE et naturels, de la Biodiversité,
de la Protection contre les nuisances,
SOCIALISTE ET de la Gestion des déchets,
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de l’Aménagement numérique
L E M A G A Z I N E D U D É P A R T E M E N T • N ° 3 7 7 • J U I L L E T- A O Û T 2 0 2 0
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GROUPE
SOCIALISTE ET
© M. LUMBROSO
RÉPUBLICAIN
Hélène de Comarmond
Conseillère départementale
Socialiste et Républicain
Josette Sol
GROUPE Conseillère départementale déléguée
à l’Accessibilité et aux Transports
SOCIALISTE ET des personnes âgées et des personnes
handicapées
RÉPUBLICAIN Maire-adjointe de Créteil
DR
Hélène de Comarmond
Vice-Présidente du Conseil Départemental
© M. LUMBROSO
Présidente du Groupe Socialiste et Républicain
RÉPUBLICAIN Maire de Cachan
Brigitte Jeanvoine
GROUPE © ALAIN BACHELLIER
Vice-présidente du Conseil départemental
chargée des Solidarités en faveur