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VIII-Analyse adimensionnelle
VIII.1 Paramètres adimensionnels d’un écoulement visqueux
Etant donné que les équations de base d’un écoulement sont très difficiles à résoudre (équations
aux dérivées partielles non linéaires) et afin de pouvoir analyser les problèmes de la mécanique des
fluides, un large éventail de problèmes relatifs au cas réel d’écoulement se fient aux résultats
expérimentaux pour leur résolution.
Ceci dit, peu de problèmes sont résolus par le moyen unique de l’analyse. Un tel succès fait
appel non seulement à combiner l’analyse des résultats et l’expérimentation mais aussi à interpréter,
comprendre et corréler les données et résultats obtenus par d’autres personnes et être capable de
planifier et exécuter les expériences dans le laboratoire.
D’autre part, l’objet de n’importe quelle expérience est d’étendre le maximum possible le
domaine d’application des résultats obtenus. Pour atteindre cet objectif, le concept de similitude est
souvent utilisé pour que les mesures faites sur un système (ex : modèle au laboratoire) puisse être
utilisé pour décrire le comportement d’autres systèmes (à l’extérieur du laboratoire).
L’étude faite sur les modèles permet de développer des formules empiriques ou de prédire le
comportement d’autres systèmes. Ce dernier ne peut être atteint sans établir la relation entre le
modèle et les autres systèmes. D’où la nécessité de travailler avec des variables adimensionnelles.
Premièrement, nous savons tous que chacune des trois composantes de la variable inconnue
paramètre tel que la vitesse, la pression ou la température dépend des coordonnées spatiales, du
temps et d’au moins 15 autres paramètres : U, p or T = f ( x i , t , 15 paramètres) .
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Lr : longueur de référence
Ur : vitesse de référence
pr : pression de référence (VIII-1)
ρr : masse volumique de référence
Tr : température de référence
μr : viscosité dynamique de référence
La longueur de référence L r peut être la longueur d’objet immergée dans un fluide ou la largeur
d’un canal ou le diamètre d’une conduite circulaire. La vitesse de référence U r peut être la vitesse à
l’entrée ou la vitesse libre à la surface d’un courant tel qu’un ruisseau…
Pour illustrer la procédure d’adimensionnalisation nous considérons l’écoulement d’un fluide
Newtonien et incompressible. Nous redéfinissons les nouvelles variables adimensionnelles sous la
forme des variables dimensionnelles et peuvent s’exprimer sous la forme :
xi U ρ T − Tr p − pr p − pr
x ∗i = , U∗ = , ρ∗ = , Tr = , p∗ = =
Lr Ur ρr Tw − Tr ρ r U 2r pr
tU r t μ k cp
t∗ = = , μ∗ = , k∗ = , c ∗p = , ∇∗ = L r∇ (VIII-2)
Lr tr μr kr c pr
Pour un fluide Newtonien et incompressible la ieme équation de Navier Stocks s’écrit de la façon
suivante :
3 ∂τ
⎛ ∂u ⎞ ∂p
ρ⎜ i + U ⋅ ∇u i ⎟ = ρf v ,i + ∑
ij
− (VIII-4)
⎝ ∂t ⎠ j=1 ∂x j ∂x i
⎛ ∂u ∂u j ⎞
Où pour un fluide Newtonien et incompressible τ ij = μ⎜ i + ⎟ (voir équation (VI-20)).
⎜ ∂x ∂x ⎟
⎝ j i ⎠
On définie la contrainte de cisaillement adimensionnelle par :
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⎛ ∂u ∗i ∂u ∗j ⎞
τ = μ ⎜ ∗ + ∗ ⎟.
∗ ∗
(VIII-5)
ij ⎜ ∂x ⎟
⎝ j ∂x i ⎠
⎡⎛ ∂ ( U u ∗ ) ∂ ( U r u ∗j ) ⎞⎤
(μ r μ ∗ )∂ ⎢⎜ r i
+ ⎟⎥
⎢⎣⎜⎝ ∂ (L r x j ) ∂ (L r x i ) ⎟⎠⎥⎦ ∂ (p p ∗ )
∗ ∗
⎛ ∂ ( U r u ∗i ) U r u ∗i ⎞ 3
∴ ρ ∗ ρ r ⎜⎜ ∗
+ U r U ∗ ⋅ ∇(
L r ⎟⎠
) ⎟ = ρ ∗ ρ r f v ,i + ∑ ∗
− r
∗
⎝ ∂(t r t ) j=1 ∂ ( L x
r j ) ∂ ( L rxi )
⎛ L r ∂u ∗i ⎞ ⎛L ⎞ μr 3 ∂τ ∗ij p r ∂p ∗
∴ ρ ⎜⎜∗
∗
+ U ∗ ⋅ ∇u ∗i ⎟⎟ = ⎜⎜ r2 ⋅ f v ,i ⎟⎟ρ ∗ +
ρr U r Lr
∑ ∂x ∗
−
ρ r U 2r ∂x ∗i
(VIII-6)
⎝ U r t r ∂t ⎠ ⎝ Ur ⎠ j=1 j
ρr U r Lr
∑ ∂x ∗
−
∂x ∗i
⎝ ∂t ⎠ j=1 j
ρr U r Lr
On définie finalement le nombre de Reynolds par : R e = (VIII-8)
μr
Ce qui nous donne :
⎛ ∂u ∗ ⎞ 1 3 ∂τ ∗ij ∂p ∗
ρ ∗ ⎜⎜ ∗i + U ∗ ⋅ ∇u ∗i ⎟⎟ = ρ ∗ f v∗,i + ∑ ∂x ∗
−
∂x ∗i
(VIII-9)
⎝ ∂t ⎠ Re j=1 j
L’équation (VIII-9) ressemble à l’équation (VIII-4) et elle n’a seulement que le nombre de
Reynolds comme unique paramètre. Il s’en suit que la similitude dynamique et cinématique n’est
atteinte (pour des systèmes géométriquement similaires) que si la similarité des nombres de
Reynolds existe.
Pour les gaz, la loi de Sutherland stipule que μ varie avec la température T :
μ = μoTα (VIII-10)
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μo ∗ α α μ
et μ∗ = (T Tr ) = AT ∗ avec A = o Trα (VIII-11)
μr μr
α
⎛T ⎞
l’équation (VIII-11) devient : μ = μ r A⎜⎜ ⎟⎟ (VIII-12)
⎝ Tr ⎠
⎛ ∂u ∗ ∂u ∗j ⎞ ⎛ ∗ ∂u ∗ ⎞
et τ ∗ij = μ ∗ ⎜ i + ⎟ = AT ∗ α ⎜ ∂u i + j ⎟ = AT ∗ α 2D ∗ij (VIII-13)
⎜ ∂x j ∂x i ⎟ ⎜ ∂x j ∂x i ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
∂τ ∗ij ⎛ ∂2u∗ ∂ 2 u ∗j ⎞⎟
ce qui donne : = AT ⎜ ∗α i
+ (VIII-14)
∂x ∗j ⎜ ∂x ∗ 2 ∂x ∗i ∂x ∗j ⎟
⎝ j ⎠
DT ∗ Ur 1 Lr
∴ ρ∗ ∗
= μr Φ∗ + k r div(k ∗ gradT ∗ ) + r
Dt ρ r c v L r (Tw − Tr ) ρr cv Lr U r ρ r c v U r (Tw − Tr )
DT ∗ μr U 2r μr k Lr
∴ ρ∗ ∗
= ⋅ Φ∗ + ⋅ r div(k ∗ gradT ∗ ) + r
Dt ρ r L r U r c v (Tw − Tr ) ρr Lr U r μrcv ρ r c v U r (Tw − Tr )
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Remarque 1:
En convection naturelle et pour les écoulements à basse vitesse la force de gravité a une grande
importance ; elle est comparable aux forces d’inertie et aux forces visqueuses. Dans ces conditions
on tiendra compte du changement de la densité en fonction de la température. Elle est donnée par :
ρ = ρ r [1 − β(T − Tr )] (VIII-21)
1 ⎛ ∂ρ ⎞
ou β = − ⎜ ⎟ (VIII-22)
ρ ⎝ ∂T ⎠ p
L’équation de N.S. est alors donnée par :
DU
∴ ρ = −∇p + ρg + div τ
Dt
DU
∴ ρr = −∇p + ρ r g - β(T − Tr )g + div τ
Dt
DU
∴ ρr = −∇(p + ρ r gz) − β(T − Tr )g + div τ (VIII-23)
Dt
p + ρ r gz − p r β
Si on pose : p ∗ = et β ∗ =
ρr U r2
βr
Avoir adimensionnalisé les variables de l’équation (VIII-23) deviennent :
DU ∗ ∗ ∗ Gr ∗ ∗ ∗ 1 ∗ ∗
= −∇ p − βT g + ∇ τ (VIII-24)
Dt ∗ Re 2 Re
gβ r ρ 2r L3r (Tw − Tr )
avec Gr = (VIII-25)
μ 2r
Gr gL β ΔT
et 2
= β ΔT 2r = (VIII-26)
Re Ur Fr
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Remarque 2 :
Lorsque les effets visqueux sont très dominants ( Re« ) on :
En négligeant le terme visqueux on aura les équations de N.S. simplifiées appelées aussi les
équations de Stokes:
⎧ ∂U 1
⎪ρ − ⋅ div τ + ∇p = ρ f v
⎨ ∂t Re (VIII-29)
⎪⎩ divU = 0
X.1.1 Caractéristiques
Les écoulements passant autour d’objets donnent lieu à une variété de phénomènes complexes
de la mécanique des fluides. Les caractéristiques de l’écoulement dépendent fortement de plusieurs
paramètres tel que les dimensions, l’orientation, les propriétés du fluide. Nous avons vu au chapitre
VIII que l’écoulement dépend de plusieurs paramètres adimensionnels. Les plus importants entre
eux sont le nombre de Reynolds, le nombre de Mach et pour les surfaces libres le nombre de
Froude. Le nombre de Reynolds présente le rapport des effets d’inertie à ceux visqueux. En
l’absence de la viscosité Re est infinie et en absence de tous les effets d’inertie (masse négligeable
ou υ = cte ) Re est nul. Pour un écoulement donné, Re est compris entre ces deux limites. Dans le
cas d’un fluide passant autour d’un objet donné, la nature de l’écoulement dépend de la valeur de
Re, s’il est élevé on a un écoulement dominé par les effets d’inertie ou s’il est petit on a un
écoulement dominé par les effets visqueux.
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L’épaisseur des couches limites varient de beaucoup avec la forme d’objets sur lesquels elles
se forment. Dans cette partie, nous allons considérer un cas simple ; celui d’une C.L sur une plaque
plane et infiniment longue sur laquelle coule un fluide visqueux et incompressible.
Si le nombre de Reynolds est suffisamment grand, seulement une mince couche subira l’effet
de la plaque. La vitesse loin de la plaque aura la valeur u = U . Pour une plaque plane infiniment
longue de x = 0 a x = ∞ , il sera difficile de définir le nombre de Reynolds. Dans ce cas, on définit
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le nombre de Reynolds relatif à l’abscisse x, cotée depuis le premier point de contact du fluide avec
Ux
la plaque Re x = .
ν
Qu’arrive-t-il au fluide à l’intérieur de la C.L? Le schéma suivant donne une illustration du
phénomène qui prend place.
Une fois le rectangle entré dans la C.L. il subit une distorsion à cause du gradient de vitesse. Le
côté supérieur a une plus grande vitesse que celle du côté inférieur. Alors, les particules ne subissent
aucun mouvement de rotation à l’extérieur de la C.L (fluide est irrotationnel à l’extérieur de la C.L.
et rotationnel à l’intérieur de la C.L.).
A une certain distance et pas loin de la plaque, la C.L. devient turbulente et les particules fluides
se distordent grandement sous l’effet du mouvement aléatoire et irrégulier que prend le fluide.
Pression U
constante y=Y
y
La ligne de courant
δ 99%
U y=H
Volume de contrôle
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Force de traînée D u(y)
x
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S.C.
∫ ρU.ndA = 0 ⇔ ∫ ρu ( y)dy = ∫ ρUdy
0 0
Y Y
⇔ UH = ∫ (U + u ( y) − U )dy = UY + ∫ (u − U )dy
0 0
ou Y = H + δ *
Y
⇔ U(Y − H ) = Uδ = ∫ (U − u )dy
*
0
Y →∞
⎛ u⎞
donc δ * = ∫
0
⎜1 − ⎟dy
⎝ U⎠
(X-1)
L’équation (IX-23) reste vraie pour un fluide incompressible laminaire ou turbulent, ayant une
pression et/ou une température constante.
L’épaisseur de déplacement δ * est fonction de l’abscisse x et sa valeur dépend de la
distribution u(y).
L’un des aspects importants de la théorie de la C.L. est le calcul de la traînée causée par les
forces de cisaillement.
Nous supposons que le champ de pression est partout constant. L’écoulement entrant au
volume de contrôle en c (début de la plaque) est uniforme alors que la vitesse sortant du volume de
contrôle en d varie de U (valeur nominale de la vitesse de l’écoulement loin de la plaque) à zéro au
contact avec la plaque.
Le côté inférieur du volume de contrôle est formé par la plaque. Le côté supérieur coïncide
avec la ligne de courant juste à l’extérieure de la couche limite.
Si nous choisissons un volume de contrôle comme illustré sur la figure ci-après délimité par :
Ì coté supérieur : confondu avec une ligne de courant à l’extérieur de la C.L.,
Ì coté inférieur : fluide adjacent a la plaque,
Ì coté amont : la verticale de hauteur h,
Ì coté aval : la verticale de hauteur δ( x ) .
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Pression
Volume de contrôle constante
Confondu en sa partie U
supérieure avec
y Ligne de courant
U
δ( x )
h Couche limite u
x
c d
τ w (x)
∫ ρU.ndA = 0 ⇔ hU =
S.C.
∫ u ( y)dy
0
(X-2)
0 0 0 0 0
δ( x ) δ( x )
u ( y) ⎛ u ( y) ⎞
= ∫ ρ ⋅ u ( y)(u ( y) − U )dy = U ∫ ρ⋅ − 1⎟dy
2
⎜ (X-4)
0 0
U ⎝ U ⎠
Effectuons le changement de variable suivant : δ( x )Y = y ⇒ δ( x )dY = dy
Tout en tenant compte de :
∑F x = ∫τ i, j n j dA = − ∫ p δ x, j n j dA + ∫τ v, j n j dA = ∫τ v, j n j dA
S.C. S.C. S.C. S.C.
=0
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x
= ∫ t x,n ndA = − ∫ τ w (x )dx
S.C. 0.
(X-5)
En postulant la similitude des profils (Von Karmen : gradient de pression faible ou nul ) i.e
u ( x , y)
ne dépend pas de x ( normalement u dépend de x et de y ) et en adoptant le changement de
U
u (Y)
variable suivant g(Y) = nous obtenons :
U
1
C1 = ∫ g (Y)(1 − g (Y) )dY
0
D’autre part :
dD f ∂u
= τ w ( x ) ⇔ ρU 2 C 1 δ ' ( x ) = μ (X-7)
dx ∂y y=0
∂u ∂u ∂Y 1 ∂u 1 ∂u ∂g 1 ∂g
et = ⋅ = ⋅ = ⋅ ⋅ = ⋅U⋅
∂y ∂Y ∂y δ( x ) ∂y δ( x ) ∂g ∂y δ( x ) ∂y
∂u 1 ∂g U U
ou encore = ⋅U⋅ = ⋅ g ' (Y) y=0 = .C 2
∂y y =0
δ( x ) ∂y y=0
δ( x ) δ( x )
U C1 '
(X-7) devient : ρU 2 C1δ ' ( x ) = μ ⋅ C2 ⇔ ρU δ ( x ) δ( x ) = μ
δ( x ) C2
'
⎡ δ 2 (x) ⎤ μ C2
⇔ ⎢ ⎥ = ⋅
⎣ 2 ⎦ ρ ⋅ U C1
μ C1
⇔ δ 2 (x) = 2 ⋅ ⋅x +A or
ρ ⋅ U C2
or δ( x ) x =0 = 0 ⇒ A = 0
μ C1 μ C 1 C1 2
Donc δ 2 (x) = 2 ⋅ ⋅x = 2 ⋅ 1 ⋅ x2 = 2 ⋅ ⋅x
ρ ⋅ U C2 ρ ⋅ U ⋅ x C2 Re x C 2
x C1 ν⋅x C
Et δ( x ) = ⋅ 2 = ⋅ 2 1 (X-8)
Re x C2 U C2
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1 1
On déduit que l’épaisseur de la couche limite est proportionnelle à x et ν 2 . 2
De plus :
1 1
l
μ ⋅ U ⋅ C2 l
U -2 U
D f = ∫ τ w dx = ∫ x dx = 2μ ⋅ U ⋅ ⋅ 2 ⋅ C1 C 2 ⋅ l 2
0 C2 ν 0 ν
2
C1
1 U2 ⎛ ρU 2 ⎞
= ⋅ρ⋅ ⋅ l ⋅ 8 ⋅ C1C 2 = l ⋅ ⎜⎜ ⎟⎟ ⋅ C Df
Re l 2 ⎝ 2 ⎠
C1 C 2 1 1
τ w (x) = ⋅ρU 2 ⋅ = ρU 2 ⋅ C f
2 Re x 2
8 ⋅ C1 C 2 2 ⋅ C1 C 2
avec C Df = et Cf = (X-9)
Re l Re x
Si on choisit plusieurs types de profils de C.L. nous aurons différentes valeurs du terme sous la
racine. En effet le tableau suivant donne les résultats trouvés pour différents types de profils.
Profils δ Re 0x.5
C f Re 0x.5 C Df Re 0l .5
x
Solution de Blasius 5.00 0.664 1.328
Profil linéaire g(Y)=Y 3.46 0.578 1.156
Profil parabolique g(Y)=2Y-Y2 5.48 0.730 1.460
Profil cubique g(Y)=3/2Y-Y3/2 4.64 0.646 1.292
Profil sinusoïdal g(Y)=sin(πY/2) 4.79 0.655 1.310
⎪ ∂t ∂x ∂y ρ ∂y ⎜ ∂x 2 ∂y 2 ⎟
⎩ ⎝ ⎠
L’équation de la continuité se réduit à :
∂u ∂v
+ =0 (X-11)
∂x ∂y
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Ce constat permet de simplifier énormément les équations (X-10 &11). En effet, en rendant
les équations adimensionnelles par le biais des variables :
x y u v p tu
x∗ = , y∗ = , u ∗ = , v∗ = , p∗ = et t ∗ = ∞
l δ u∞ vo p∞ l
on obtient :
u ∞ ∂u ∗ l ∂v ∗
Continuité + =0
v o ∂x ∗ δ ∂y ∗
1
424 3 123
O ( ε −1 ) O ( ε −1 )
⎛ ⎞
∂u ∗ ∂u ∗
l v ∂u ∗
p ∂ p ∗
1 ⎜ ∂ 2u∗ l 2
∂ 2 ∗ ⎟
u
Résultante selon x ∗
+ u∗ ∗ + o
v ∗ ∗ = ∞2 ∗
+ ⎜ + 2 ⎟
∂t ∂x δ u ∞ ∂y ρ u ∂x Re
{⎜ ⎜ ∂x ∗2 δ
{ ∂ y ∗2
⎟
123 { ∞
⎟
O (1) O (1 O ( ε 2
) ⎝ O ( ε −2
) ⎠
Résultante selon y
⎛ ⎞
∂v ∗ ∗ ∂v
∗
l v o ∗ ∂v ∗ l u ∞ p ∞ ∂p ∗ 1 ⎜ ∂ 2 v∗ l 2 ∂ 2 v∗ ⎟
+u + v =− + ⎜ + 2 ⎟
∂t ∗ ∂x ∗ δ u ∞ ∂y ∗ δ v o ρu ∞2 ∂y ∗ {Re ⎜ ∂x ∗ 2 δ
{ ∂y ⎟⎟
∗2
123 14243 ⎜
O (1) −
O(ε )2 O ( ε 2
) ⎝ O (ε−2 ) ⎠
En négligeant les termes du second ordre cela permet de déduire les équations simplifiées de
la couche limite :
⎧ ∂u ∂v
⎪ + =0
∂x ∂y
⎪
⎪ ∂v ∂v 1 ∂p ∂ 2u
⎨ u + v = − + ν (X-13)
⎪ ∂x ∂y ρ ∂x ∂y 2
⎪ 1 ∂p
⎪ − =0
⎩ ρ ∂y
De plus à l’extérieure de la couche limite, l’écoulement n’est pas visqueux i.e
μ ≡ 0 donc τ = 0 .
L’équation du mouvement est donc réduite à l’équation d’Euler :
DU
ρ = −∇p + ρg (X-14)
Dt
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Dans notre cas les forces de gravitation sont négligées, ce qui réduit (X-14) à :
1 dp ∂U ∂U
− = +U (X-15)
ρ dx ∂t ∂x
L’équation (X-15) peut être utilisée pour éliminer le gradient de la pression de l’équation (X-
13).
Les conditions aux limites sont :
Ì à t = 0 : ( U, V) et (u, v) sont connus
Ì u ( y = 0) = 0
⎧ 0
Ì v ( y = 0) = ⎨ (X-16)
⎩± v w
. u ( y → ∞) = U( x )
Nous avons :
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∂f ' ∂ 2f ' ∂η 1 U η ∂η U η
Ì = f '' , = f ' '' , =− y =− et = =
∂η ∂η 2 ∂x 2 2νx 3
2x ∂y 2νx y
∂u ∂u ∂η η
Ì = ⋅ = − Uf ''
∂x ∂η ∂x 2x
∂u ∂u ∂η η
Ì = ⋅ = Uf ''
∂y ∂η ∂y y
∂2u ∂ ⎛ ∂u ⎞ ∂ ⎛ '' η ⎞ ∂η ⎛ η Uf '' Uf '' η ∂y ⎞ ∂η
Ì = ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜⎜ Uf ⎟⎟ ⋅ = −⎜⎜ Uf ''' + − 2 ⋅ ⎟⎟
∂y 2 ∂y ⎝ ∂y ⎠ ∂η ⎝ y ⎠ ∂y ⎝ y y y ∂η ⎠ ∂y
2 2
⎛ η⎞ Uf '' η Uf '' η ⎛ η⎞
= Uf ⎜⎜ ⎟⎟ + 2 − 2 = Uf ''' ⎜⎜ ⎟⎟
'''
⎝ y⎠ y y ⎝ y⎠
⎛ U η2 ⎞ η2 η2
'
⎜
= Uf f η⎜ −''
⎟
+ ν 2 ⎟ − ν U 2 f f = − ν U 2 f f ''
''
⎝ 2x y ⎠ y y
0=
Ce qui donne :
f ''' + f f '' = 0 (X-20)
Les conditions de non glissement stipulant u (x ,0 ) = v(x ,0 ) = 0 et u (x , ∞ ) = U sont convertis
à:
f ' (0) = f (0) = 0 et f ' (∞ ) = 1 (X-21)
L’équation (X-20) s’appelle l’équation de Blasius pour la plaque plane elle peut être résolue de
manière numérique. Le tableau suivant donne les caractéristiques de cette solution pour différentes
valeurs de y.
Exercices suggérés du livre Engineering Fluid Dynamics
Chapitre 1
Révisez les exemples 1.3(page 27), 1.4(page 31)
1.2
1.4
1.5
1.7
1.11
1.2
1.1 de la page 35
© Azzeddine Soulaïmani 84
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Chapitre 2
2.2
2.4
2.5
2.6
2.7
2.9
2.10
Chapitre 3
3.9
3.10
3.14a
3.19
3.20
3.21
3.23
3.24
3.25
3.26
© Azzeddine Soulaïmani 85