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Daniel ALIBERT
Objectifs :
Savoir utiliser les propriétés des fonctions continues sur un intervalle de
R. Savoir utiliser les propriétés des fonctions dérivables sur un intervalle
de R. Connaître les propriétés les plus importantes des fonctions usuelles
(exponentielle, logarithme, fonctions trigonométriques circulaires ou
hyperboliques). Reconnaître une fonction convexe et savoir utiliser ses
propriétés.
Savoir utiliser un logiciel de calcul (Maxima) pour atteindre les objectifs
précédents.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 2
Cet ouvrage, comme tous ceux de la série, a été conçu, dans son format
comme dans son contenu, en vue d'un usage pratique simple.
La seconde est intitulée "Pour Voir" : son rôle est de présenter des
exemples de toutes les définitions, et de tous les résultats de la partie
précédente, en ne faisant référence qu'aux connaissances qu'un étudiant
abordant le chapitre considéré a nécessairement déjà rencontré (souvent
des objets et résultats abordés avant le baccalauréat). La moitié environ de
ces exemples sont développés complètement, pour éclairer la définition ou
l'énoncé correspondant. L'autre moitié est formée d'énoncés intitulés
"exemple à traiter" : il s'agit de questions permettant au lecteur de réfléchir
de manière active à d'autres exemples très proches des précédents. Ils sont
suivis immédiatement d'explications détaillées.
en mathématiques. Ce n'est pas le choix qui a été fait ici : les exemples à
traiter, les exercices et les questions complémentaires proposés abordent
des aspects variés d'une question du niveau du L1 L2 de sciences pour
l'éclairer de diverses manières et ainsi aider à sa compréhension.
1 A Savoir........................................................................... 6
1-1 Fonctions continues ......................................... 6
1-2 Fonctions dérivables........................................ 9
1-3 Fonctions usuelles ......................................... 11
1-4 Fonctions convexes ....................................... 21
2 Pour Voir ....................................................................... 23
2-1 Fonctions continues ....................................... 23
2-2 Fonctions dérivables...................................... 33
2-3 Fonctions usuelles ......................................... 40
2-4 Fonctions convexes ....................................... 50
3 Pour Comprendre et Utiliser ......................................... 56
3-1 Énoncés des exercices ................................... 56
3-2 Corrigés des exercices ................................... 68
3-3 Corrigés des questions complémentaires .... 113
4 Pour Chercher .............................................................. 127
4-1 Indications pour les exercices ..................... 127
4-2 Méthodes ..................................................... 132
4-3 Lexique........................................................ 135
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 6
1 A Savoir
Définition (rappel)
On dit que f est continue en c ∈ I, si f a une limite en c dans I.
Cette limite est alors f(c).
On dit que f est continue sur I si elle est continue en tout point de I.
Théorème
Soit f : I → R une application d'un intervalle I dans R.
Si f est monotone, et f(I) est un intervalle de R, alors f est continue sur I.
Théorème
Soit f : I →. R une application d'un intervalle I dans R.
Si f est continue, alors J = f(I) est un intervalle de R.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 7
Corollaire
Valeurs intermédiaires.
Soit f : I → R une application continue d'un intervalle dans R.
Soient a et b des éléments de I, a ≤ b, et z un réel compris entre f(a) et f(b).
Il existe alors un élément de [a , b], soit c, tel que f(c) = z.
Variantes :
Dans la situation ci-dessus, si f ne s'annule pas sur [a , b], alors elle a un
signe fixe sur cet intervalle.
Dans la situation ci-dessus, si f(a)f(b) ≤ 0, il existe un réel c de [a ,b] tel
que f(c) = 0.
Théorème
Soit f : I → R une application continue d'un intervalle I dans R.
Si f est injective, alors f est strictement monotone.
Corollaire
Soient I et J des intervalles de R, et f : I → J une application continue et
bijective.
Alors l'application réciproque de f :
f-1 : J → I
est continue.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 8
Théorème
Soit I = [a , b] un intervalle réel, fermé et borné, et f : I → R une application
continue.
Alors f a un minimum et un maximum définis par :
min(f) = min({f(x) | x ∈ I}),
max(f) = max({f(x) | x ∈ I}).
De plus l'image de I par f est un intervalle fermé et borné :
f(I) = [min(f) , max(f)].
Définition
Soit f une application d'une partie de R dans R.
On dit que f est lipschitzienne s'il existe un réel positif k tel que pour tout
x et tout x´ de l'ensemble de définition de f l'inégalité suivante est vérifiée
:
|f(x) – f(x´)| ≤ k.|x – x´|.
Si l'on veut préciser k, on dira que la fonction est k-lipschitzienne.
Les fonctions lipschitziennes sont continues.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 9
Théorème
(Egalité des accroissements finis)
Soit f : [a , b] → R une fonction continue, dérivable sur ]a , b[.
Il existe un élément c de ]a , b[, tel que :
f(b) – f(a) = f´(c) (b – a).
Corollaire
Soit f : [a , b] → R une fonction continue, dérivable sur ]a , b[.
S'il existe un réel k positif tel que pour tout x de ]a , b[ :
|f´(x)| ≤ k,
alors f est lipschitzienne sur [a , b].
Corollaire
Soit f : [a , b] → R une fonction dérivable.
On suppose de plus que f´ est également continue sur [a , b].
Alors f est lipschitzienne sur [a , b].
(rappel) Une telle fonction (dérivable à dérivée continue) est dite de
classe C1.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 10
Corollaire
Soit I = [a , b] un intervalle de R et f : I → R une fonction continue,
dérivable sur ]a , b[.
1) Si f´(x) ≥ 0 pour tout x de ]a , b[, alors f est croissante sur I.
2) Si f´(x) ≤ 0 pour tout x de ]a , b[, alors f est décroissante sur I.
3) Si f´(x) = 0 pour tout x de ]a , b[, alors f est constante sur I.
Proposition
Formule de Taylor-Lagrange.
Soit f : [a , b] → R une fonction de classe Cn.
On suppose que f admet une dérivée d'ordre n + 1 sur l'intervalle ]a , b[.
Alors il existe un élément c de ]a , b[ tel que :
(b − a)n (n) (b − a) n +1 (n +1)
f (b) = f (a) + (b − a )f ′(a) +…+ f (a) + f (c) .
n! (n +1)!
Variante.
On peut remplacer la conclusion par la suivante :
Alors il existe un réel θ, appartenant à l'intervalle ]0 , 1[ tel que :
(b − a)n (n) (b − a )n +1 (n +1)
f (b) = f (a) + (b − a )f ′(a) +…+ f (a) + f (a + θ(b − a))
n! (n +1)!
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 11
e x + e −x
* cosinus hyperbolique : ch(x) = .
2
Cette fonction est paire.
Le tableau des variations est :
x –∞ 0 +∞
ch(x) +∞ 1 +∞
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 14
sh(x) ex − e−x e2 x −1
tangente hyperbolique : th(x) = = = .
ch(x) ex + e−x e2 x +1
Cette fonction est impaire.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 15
sinus et arcsinus :
− π π
La fonction sinus est monotone, et continue, sur l'intervalle , ,
2 2
donc admet une fonction réciproque continue, arcsinus :
− π π
arcsin : [– 1 , 1] → , .
2 2
Soit t un réel compris entre –1 et 1, le réel arcsin(t) est "l'unique arc
−π π
compris entre et dont le sinus est égal à t".
2 2
La fonction arcsin est monotone croissante, comme sin.
La fonction sin est dérivable, sa dérivée est différente de 0 pour x différent
−π π
de et , donc la bijection réciproque :
2 2
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 16
− π π
arcsin : [– 1 , 1] → ,
2 2
est continue, et dérivable sauf en –1 et +1. La dérivée est :
1
arcsin ′(x) =
1− x 2
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 17
1-4 Convexité
Il s'agit d'une propriété globale des fonctions, qui admet des
généralisations étendues, et intervient dans de nombreux domaines.
Définition
Soit I un intervalle de R, et f une fonction définie sur I :
f : I → R.
On dit que f est convexe si pour tout x et tout y de I, tout couple (α, β) de
réels positifs vérifiant α + β = 1, on a l'inégalité :
f(αx + βy) ≤ αf(x) + βf(y).
Interprétation géométrique :
Pour x et y fixés, les réels de la forme αx + βy, avec α et β des réels soumis
aux conditions précisées ci-dessus, décrivent le segment d'extrémités x et
y. De la même façon, on voit que l'ensemble des points de coordonnées
(αx + βy, αf(x) + βf(y)) est le segment du plan d'extrémités (x, f(x)), (y,
f(y)), que l'on appelle en général une corde du graphe de f. La propriété de
convexité signifie donc que pour tout choix de x et y, la corde est au-dessus
du graphe.
Proposition
Soit f une fonction continue sur un intervalle ouvert I.
Pour que f soit convexe sur I, il faut et il suffit qu'elle admette sur I une
dérivée à droite croissante et une dérivée à gauche croissante.
Corollaire
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I, à valeurs réelles.
On suppose que f est deux fois dérivable.
Pour que f soit convexe, il faut et il suffit que f"(x) soit positif ou nul pour
tout x de I.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 22
2 Pour Voir
"Soit f : I --. R une application d'un intervalle I dans R. Si f est continue, alors J = f(I) est
un intervalle de R."
exemple 1
La fonction f définie de R dans R par f(x) = E(x) + x est monotone.
Les valeurs prises par cette fonction sont des réels dont la partie entière est
un nombre pair, puisque E(f(x)) = 2 E(x).
Il en résulte que f(R) n'est pas un intervalle : ainsi, 2 = f(1), 4 = f(2), et 3
n'est pas une valeur de f. Cette fonction n'est pas continue.
Remarquer qu'aucun examen de limite n'intervient dans cet argument.
exemple 2
(à traiter)
Soit g : R → R une fonction à valeurs entières. Dans quel cas peut-elle être
continue ?
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 24
# réponse
L'image g(R) doit être un intervalle contenu dans Z. Cet ensemble contient
donc exactement un élément, puisqu'entre deux entiers il existe toujours
un réel non entier. Il en résulte que g est une fonction constante, et c'est le
seul cas possible.
"Soit f : I → R une application continue d'un intervalle dans R. Soient a et b des éléments
de I, a ≤ b, et z un réel compris entre f(a) et f(b). Il existe alors un élément de [a , b], soit
c, tel que f(c) = z."
exemple 3
L'équation :
x2 + x + 1 = a
a une solution pour tout a compris entre 1 et 3.
Inutile de calculer le discriminant pour s'en convaincre. La fonction définie
par f(x) = x2 + x + 1 est une fonction polynôme, donc continue.
Or f(0) = 1, f(1) = 3, d'où la conclusion.
exemple 4
(à traiter)
L'équation :
x5 – 2x4 + z = 0
a-t-elle une solution pour tout z ?
Si oui, savez-vous la calculer en fonction de z ?
# réponse
Comme précédemment, on peut affirmer que l'expression x5 – 2x4 définit
une fonction continue sur R. La limite de cette expression en +∞ est +∞,
et en –∞, est –∞. Pour tout z, il existe donc A tel que si x > A :
f(x) > – z, par exemple :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 25
f(A + 1) > – z.
De même, il existe B tel que si x < B :
f(x) < – z,
par exemple :
f(B – 1) < – z.
Il en résulte que pour tout réel z, – z est bien une valeur de x5 – 2x4.
L'équation a bien une solution pour tout z.
En général, on ne dispose pas de formule pour calculer cette solution de
manière exacte en fonction de z.
Bien noter que le théorème des valeurs intermédiaires permet seulement
de conclure à l'existence d'une solution : on ne sait pas si cette solution est
unique, ni comment l'exprimer en général.
"Dans la situation ci-dessus, si f ne s'annule pas sur [a , b], alors elle a un signe fixe sur
cet intervalle."
exemple 5
C'est une autre façon d'utiliser le même résultat. Pour étudier le signe d'une
expression (continue), on détermine les valeurs de la variable où elle
s'annule, on conclut qu'entre ces valeurs l'expression a un signe fixe, qui
peut être déterminé par un test sur une valeur quelconque de la variable
dans l'intervalle considéré (voir les tableaux de variations, avec étude du
signe de la dérivée).
Admettons que la fonction cosinus est continue, de même que la fonction
sinus. Etudions le signe de l'expression :
cos2 (x) − 3sin2 (x) .
Cette expression s'annule si et seulement si :
cos2 (x) = 3sin2 (x) ,
π
donc ne s'annule pas si x = + kπ , k entier. On peut donc diviser par
2
cos2(x) pour rechercher ces solutions :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 26
sin2 ( x) 1
= ,
cos2 (x) 3
soit :
π π
x= + kπ , et x = − + kπ .
6 6
π π
Entre − + kπ , et + kπ , le signe de cos2 (x) − 3sin2 (x) est fixe : c'est celui
6 6
obtenu par exemple pour kπ, puisque :
π π
kπ − < kπ < + kπ .
6 6
Ce signe est donc positif.
exemple 6
(à traiter)
Etudier le signe de l'expression suivante, selon les valeurs du paramètre
réel a :
a × sin(a) – a2.
# réponse
Factoriser, étudier le signe de chaque facteur :
a × sin(a) – a2 = a (sin(a) – a).
Le signe du facteur a ne pose pas de problème.
Pour le signe du facteur sin(a) – a, on remarque que cette expression est
continue, et on cherche pour quelles valeurs de a elle s'annule.
Posons :
f(a) = sin(a) – a.
Il est connu que f(0) = 0.
La fonction f est dérivable, sa dérivée est cos(a) – 1, donc elle est négative
ou nulle, donc f est décroissante. On déduit que f ne s'annule que pour 0,
et que f(a) est négatif si a est positif, et positif si a est négatif.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 27
"Dans la situation ci-dessus, si f(a)f(b) ≤ 0, il existe un réel c de [a ,b] tel que f(c) = 0."
exemple 7
C'est encore une autre façon d'utiliser le théorème des valeurs
intermédiaires.
Le polynôme :
P(x) = x 5 − 3x 4 + x 2 − 5x +1
a une racine entre 0 et 1 puisque P(0)P(1) = – 5.
exemple 8
(à traiter)
Localiser d'autres racines réelles de P entre deux entiers.
# réponse
Il faut tabuler les valeurs de P(x) pour x entier.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 28
On repère ainsi une racine entre –2 et –1, une entre 0 et 1, et une entre 3 et
4. Une étude de la fonction montrerait qu'il n'y en a pas d'autre.
"Soit f : I → R une application continue d'un intervalle I dans R. Si f est injective, alors f
est strictement monotone."
exemple 9
Une application injective n'est pas nécessairement monotone si elle n'est
pas continue.
Ainsi la fonction définie sur [0 , 2] par :
u(x) = x, si x ∈ [0 , 1],
u(x) = 4 – x, si x ∈ ]1 , 2],
est d'abord croissante, puis décroissante. Elle est pourtant injective :
si u(x) = u(y),
alors :
si la valeur est comprise entre 0 et 1, u(x) = x et u(y) = y, donc x = y
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 29
et :
si la valeur est comprise entre 2 et 3, u(x) = 4 – x, u(y) = 4 – y, et x = y.
Cette fonction est discontinue en 1. (Faire une figure)
exemple 10
(à traiter)
Soit v la fonction définie pour x ≠ 0 par :
1
v(x) = x si x < 0, v(x) = si x > 0.
x
Est-elle continue ? injective ? monotone ? Expliquer.
# réponse
Elle est continue, et injective mais pas monotone.
Elle ne vérifie toutefois pas l'une des hypothèses de l'énoncé rappelé ci-
dessus, puisqu'elle n'est pas définie sur un intervalle (R – {0}).
N.B. Si on la prolonge en 0 par v(0) = 0, alors elle n'est plus continue.
exemple 11
C'est à partir de cet énoncé qu'on établit que les fonctions réciproques des
fonctions usuelles sont continues.
exemple 12
(à traiter)
Vérifier que la fonction f définie de R dans R par :
f(x) = x7 + x3 + x + 1,
satisfait aux hypothèses de l'énoncé.
Soit g la fonction réciproque, également de R dans R. Quelle est la limite
de g en 1, en 4 ?
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 30
# réponse
La fonction f est somme de fonction continues, strictement croissantes sur
R. Elle est donc continue et strictement monotone, donc injective. Comme
f tend vers +∞ en +∞ et vers –∞ en –∞, f(R) contient des réels de valeur
absolue aussi grande que l'on veut. L'image de R par f étant un intervalle
de R, c'est donc R. La fonction f est donc une bijection continue de R sur
lui-même.
La fonction g est continue, donc sa limite en un point est sa valeur en ce
point. Comme f(0) = 1, g(1) = 0, et comme f(1) = 4, g(4) = 1.
"Soit I = [a , b] un intervalle réel, fermé et borné, et f : I → R une application continue.
Alors f a un minimum et un maximum définis par :
min(f) = min({f(x) | x ∈ I}), max(f) = max({f(x) | x ∈ I}).
De plus l'image de I par f est un intervalle fermé et borné : f(I) = [min(f) , max(f)]."
exemple 13
Soit la fonction a définie par :
a(x) = x4 + 2x2 + 6.
Déterminons les valeurs prises par a(x), pour x compris entre –1 et 1.
On observe que a(1) = a(–1) = 9, et x2 ≤ 1, donc sur l'intervalle considéré,
a(x) ≤ 9, donc 9 est la valeur maximale prise par a(x).
D'autre part, a(0) = 6, et a(x) ≥ 6, donc 6 est la valeur minimale prise par
a(x). On obtient donc :
a([–1 , 1]) = [6 , 9].
exemple 14
(à traiter)
1
Soit I l'intervalle fermé [1 , +∞[, et f définie sur I par f (x) = . Déterminer
x
l'image J de I par f. Est-ce un intervalle, est-ce un intervalle borné, est-ce
un intervalle fermé ?
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 31
# réponse
Cette fonction est monotone décroissante et continue, donc f(x) ≤ f(1) = 1,
la limite de f en +∞ est 0, donc f(x) > 0. La fonction est continue, donc
toutes les valeurs entre 0 et 1 sont des valeurs de la fonction : f(I) = ]0 , 1].
Cet ensemble J = ]0 , 1] est un intervalle borné mais non fermé.
"Soit f une application d'une partie de R dans R. On dit que f est lipschitzienne s'il existe
un réel positif k tel que pour tout x et tout x´ de l'ensemble de définition de f l'inégalité
suivante est vérifiée :
exemple 15
Ainsi, la fonction sin est 1-lipschitzienne (k = 1) :
|sin(x) – sin(x´)| ≤ |x – x´|.
En effet :
x − x' x + x'
sin(x) −sin(x' ) = 2sin cos ,
2 2
donc :
x − x'
sin(x) −sin(x' ) ≤ 2 sin ,
2
et comme |sin(a)| ≤ |a|, on obtient la relation cherchée.
exemple 16
(à traiter)
La fonction racine carrée :
xa x
est-elle lipschitzienne sur [0 , 2], sur ]0 , 2], sur [1 , 2] ?
# réponse
Sur [0 , 2], elle n'est pas lipschitzienne :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 32
exemple 17
Comme on a vu ci-dessus avec la fonction racine carrée sur [0 , 2], la
réciproque est fausse : certaines fonctions continues ne sont pas
lipschitziennes. On peut citer également la fonction logarithme sur ]0 , 1]
:
log(x) – log(1) = log(x),
|log(x)| tend vers l'infini en 0,
|x – 1| tend vers 1 en 0,
donc il n'y a pas de constante k telle que |log(x)| ≤ k |x – 1|.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 33
exemple 18
(à traiter)
La fonction "partie entière", x → E(x), n'est pas continue.
Vérifier directement que E n'est pas lipschitzienne sur [0 , 4].
# réponse
Il faut trouver une "zone" de l'intervalle [0 , 4] où le quotient :
E(x) − E(y)
x −y
ne soit pas borné. Par exemple, où le dénominateur puisse être aussi petit
qu'on veut mais le numérateur non.
Comme le problème est lié à la non continuité, on pense à [0 , 1] par
exemple. Si 0 ≤ x < 1, E(x) = 0 ; par ailleurs, E(1) = 1, donc :
E(x) − E(1) −1
=
x −1 x −1
et lorsque x tend vers 1, dans [0 , 1[, ce quotient n'est pas borné, au
contraire il tend vers l'infini. La fonction n'est donc pas lipschitzienne.
Graphiquement, on voit qu'on peut tracer des "cordes" de plus en plus
"verticales" en joignant les points (x , E(x)) et (1 , 1) du graphe.
"Soit f : [a , b] → R une fonction continue, dérivable sur ]a , b[. On suppose que f(a) et
f(b) sont égaux. Alors il existe un élément c de ]a , b[, tel que f´(c) = 0."
exemple 19
Si f(x) = x4 – x2 + 6, on voit que f(1) = f(–1). Il y a trois valeurs possibles
pour c, puisque :
f´(x) = 4x3 – 2x = 2x (2x2 – 1),
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 34
1 1
expression qui s'annule pour x = 0, x = , x =− .
2 2
Retenir que c n'est pas unique.
exemple 20
(à traiter)
Trouver un exemple où il y a une infinité de valeurs de c possibles.
# réponse
1
On peut essayer la fonction u définie sur [0 , ] par :
π
1
si x > 0, u(x) = xsin , u(0) = 0.
x
1 1
Elle est bien continue sur [0 , ], dérivable sur ]0 , [. On voit que pour
π π
1
tout x de la forme x = , n entier strictement positif, u(x) = 0.
2nπ
Entre deux points successifs de ce type, la dérivée s'annule au moins une
1
fois, donc entre 0 et , la dérivée s'annule une infinité de fois.
π
exemple 21
Cherchons c pour f(x) = x3 + x2 – x – 1, sur [–1 , 2]. On a :
f(– 1) = 0, f(2) = 9,
il faut résoudre :
–1 < c < 2, 9 = 3 f´(c),
f´(c) = 3,
2
3 c + 2 c – 1 = 3,
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 35
1 1
Seule la première est dans l'intervalle prescrit, donc c = − − 13 .
3 3
exemple 22
(à traiter)
Chercher une valeur de c telle que e – 1 = ec. Encadrer c entre deux entiers
consécutifs, sans calcul numérique.
# réponse
On trouve, bien entendu, c = log(e – 1). C'est l'unique solution.
"Soit f : [a , b] → R une fonction continue, dérivable sur ]a , b[. S'il existe un réel k positif
tel que pour tout x de ]a , b[ :
|f´(x)| ≤ k
exemple 23
Revoyons l'exemple de la fonction sinus : la dérivée, cosinus, est, en valeur
absolue, inférieure à 1, donc sinus est 1-lipschitzienne.
exemple 24
(à traiter)
Démontrer que la fonction g définie par :
1
g : , e → R
e
x → x log(x) – x,
est 1-lipschitzienne.
# réponse
La dérivée est log(x). Cette fonction est monotone croissante, donc sur
1
, e , log(x) est compris entre – 1 et 1, soit inférieur à 1 en valeur
e
absolue.
exemple 25
Il est important que l'intervalle soit fermé : ainsi, la fonction racine carrée
n'est pas lipschitzienne sur ]0 , 2], alors qu'elle est dérivable, et sa dérivée
continue sur cet intervalle.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 37
exemple 26
(à traiter)
Démontrer que la fonction s définie par :
1
x ≠ 0, s(x) = x 3 sin ,
x
s(0) = 0,
est lipschitzienne sur tout intervalle fermé et borné.
# réponse
En effet cette fonction est de classe C1. Sa dérivée, pour x ≠ 0, est :
1 1
s ′(x) = 3x 2 sin − x cos ,
x x
elle est continue pour x ≠ 0, et admet une limite (égale à 0), en 0.
"Soit I = [a , b] un intervalle de R et f : I → R une fonction continue, dérivable sur ]a ,
b[.
1) Si f´(x) ≥ 0 pour tout x de ]a , b[, alors f est croissante sur I. 2) Si f´(x) ≤ 0 pour tout x
de ]a , b[, f est décroissante sur I.
exemple 27
C'est, évidemment, l'énoncé dont on se sert pour construire les tableaux de
variation à partir du signe de la dérivée.
exemple 28
(à traiter)
Ecrire le tableau de variation de la fonction h définie par :
h(x) = x4 – x3 + 2.
# réponse
La dérivée est 4 x3 – 3 x2 = x2 (4 x – 3). Le tableau est donc :
x –∞ 0 3/4 +∞
2
x (4 x – 3) – 0 – 0 +
4 3
x –x +2 |
"Soit f : [a , b] → R une fonction de classe Cn. On suppose que f admet une dérivée
d'ordre n + 1 sur l'intervalle ]a , b[. Alors il existe un élément c de ]a , b[ tel que :
(b − a) n (b − a) n+ 1 (n + 1)
f(b) = f(a) + (b − a) f ′(a) +…+ f (n)
(a) + f (c) "
n! (n + 1)!
exemple 29
π
Utilisons cette formule pour donner une valeur approchée de tan .
12
π
On choisit n = 1, b = ,a=0:
12
π π π2
tan = tan(0) + tan ′(0) + tan ′′(c) ,
12 12 288
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 39
π π
tan = +
π2
12 12 288
(
2 tan(c) 1+ tan 2 (c) , )
π π π π2
≤ tan ≤ + 4,
12 12 12 288
puisque, sur l'intervalle considéré, la tangente est inférieure à 1.
Numériquement on obtient :
π
0, 26 ≤ tan ≤ 0, 50 ,
12
π
ce qui permet de raffiner l'approximation de tan par une meilleure
12
approximation de la dérivée seconde :
π π π π2
≤ tan ≤ + 2 × 0,5 ×(1 + 0, 25) .
12 12 12 288
Numériquement, on obtient donc (on pourrait encore refaire le calcul à
partir de cette meilleure approximation) l'encadrement suivant (comparer
avec une valeur "exacte" 0,268) :
π
0, 26 ≤ tan ≤ 0, 33 .
12
exemple 30
(à traiter)
Chercher une valeur plus précise en calculant pour n = 2.
# réponse
La formule est alors :
π π π3
tan = + tan ′′′(c) ,
12 12 6 ×123
avec la dérivée troisième :
( )( )
tan ′′′(c) = 2 1+ 3 tan2 (c) 1 + tan2 (c) ≤ 2 × 4 × 2 ,
donc :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 40
π π π π3 π π3
≤ tan ≤ + ×16 = + .
12 12 12 6 ×12 3 12 648
Numériquement :
π
0, 26 ≤ tan ≤ 0, 309 ,
12
et en procédant comme précédemment :
π π π π3
≤ tan ≤ + × 2, 9 .
12 12 12 6 ×12 3
Numériquement :
π
0, 26 ≤ tan ≤ 0, 271 .
12
2-3 Fonctions usuelles
exemple 31
1
Rappel. Propriétés algébriques : ex+y = exey, e0 = 1, e-x = .
ex
L'exponentielle "transforme" somme en produit. C'est un exemple
d'homomorphisme de groupes (cf. volume 1).
On parle parfois aussi d'exponentielle de base a (a étant un réel strictement
positif). C'est la fonction définie sur R par :
x → exlog(a) = ax.
Enfin, on peut "exponentier" des fonctions. Si u et v sont deux fonctions,
définies sur un même intervalle I, u étant à valeurs strictement positives,
on définit une fonction uv sur I par :
x → u(x)v(x) = ev(x)log(u(x)).
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 41
exemple 32
(à traiter)
Rappel. Propriété analytique de base : la dérivée de exp(x) est exp(x).
L'exponentielle est la seule fonction dérivable sur R qui vérifie cette
propriété et exp(0) = 1.
Utiliser cette propriété pour démontrer la relation rappelée ci-dessus :
ex+y = exey.
# réponse
Soit y un réel, et f la fonction :
e x +y
x→ .
ey
Cette fonction composée de fonctions dérivables est dérivable et :
f´(x) = f(x),
1
en effet la dérivée de x → x + y est 1, et d'autre part est une constante.
ey
ey
Comme f(0) = = 1, on voit bien que :
ey
e x +y
y =e .
x
e
exemple 33
Il n'est question ici que du logarithme "népérien", qui est la primitive de la
1
fonction x → sur ]0 , +∞[, qui s'annule pour x = 1.
x
Cette fonction est la fonction réciproque de la fonction exponentielle.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 42
exemple 34
(à traiter)
Démontrer, à partir de cette définition, la relation algébrique fondamentale
du logarithme :
pour a et b strictement positifs, log(a × b) = log(a) + log(b).
# réponse
Soit a strictement positif, et f la fonction définie par :
x > 0, x → log(a × x) – log(a).
Cette fonction composée de fonctions dérivables est dérivable, et :
1 1
f´(x) = a = .
ax x
Comme, de plus, f(1) = log(a) – log(a) = 0, on voit que f(x) = log(x).
exemple 35
Vérifions la formule :
ch2(x) – sh2(x) = 1.
On calcule :
( ) + (e −x ) + 2e xe −x = e 2x + e−2x + 2
2 2
ex + e −x 2 ex
=
2 4 4
( ) + (e −x ) − 2e xe −x = e 2x + e−2x − 2
2 2
ex − e −x 2 ex
=
2 4 4
ex + e −x 2 e x − e −x 2 2 + 2
− = =1
2 2 4
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 43
exemple 36
(à traiter)
Calculer la dérivée de th(x) en fonction de ch(x).
# réponse
On part de :
sh(x)
th(x) = .
ch(x)
On dérive le quotient :
sh ′(x)ch(x) − sh(x)ch ′(x)
th ′(x) =
ch 2 (x)
ch 2 (x) − sh 2 (x)
=
ch 2 (x)
1
= 2 .
ch (x)
"sinus et arcsinus."
exemple 37
En utilisant les fonctions circulaires réciproques, il faut toujours garder en
mémoire leur domaine de définition, qui a été choisi par convention.
π π
Ainsi arcsin est la fonction réciproque de sin sur − , .
2 2
5π 5π
Calculons arcsin sin . Ce n'est pas . C'est l'angle, situé dans
4 4
π π 5π
l'intervalle − , , qui a le même sinus que . On trouve :
2 2 4
5π π
arcsin sin = − .
4 4
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 44
exemple 38
(à traiter)
Calculer, de même, sin(arcsin(–0,5)).
# réponse
Dans ce sens, c'est plus facile : arcsin(–0,5) est un angle "dont le sinus est
–0,5", par définition. On a de façon générale sin(arcsin(t)) = t.
"cosinus et arccosinus."
exemple 39
On sait que :
π
sin(t) = cos − t .
2
On a donc l'égalité :
π
x = sin(arcsin( x)) = cos − arcsin(x) ,
2
π π π
Comme arcsin(x) est dans l'intervalle − , , − arcsin(x) appartient
2 2 2
à l'intervalle [0 , π ]. On déduit de l'égalité ci-dessus :
π
arccos(x) = − arcsin(x).
2
exemple 40
(à traiter)
Retrouver cette relation à partir des dérivées de arccos et de arcsin.
# réponse
Pour x ≠ –1, et x ≠ 1, les fonctions arccos et arcsin sont dérivables, et on a
l'égalité :
arccos´(x) + arcsin´(x) = 0.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 45
"tangente et arctangente."
exemple 41
On remarque que la dérivée de la fonction :
1
x > 0, x → arctan
x
est égale à :
1 1 1
− 2 =− .
x2 1 1 + x2
1+
x
On conclut que, sur l'intervalle ]0 , +∞[, la somme :
1
arctan(x) + arctan
x
π
est constante. Si on l'évalue pour x = 1, on voit que cette somme vaut ,
2
d'où l'égalité, si x > 0 :
1 π
arctan(x) + arctan = .
x 2
exemple 42
(à traiter)
Retrouver cette relation à partir de l'égalité :
π 1
tan − t = , t ≠ 0.
2 tan(t)
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 46
# réponse
Supposons x strictement positif. Comme précédemment, on a la relation :
tan(arctan(x)) = x.
On en déduit :
π 1
tan − arctan(x) = ,
2 tan(arctan(x))
donc :
π 1
tan − arctan(x) = .
2 x
π π
Comme arctan(x) appartient à 0 , (x > 0), − arctan(x) appartient à
2 2
π
0 , , donc :
2
π π
arctan tan − arctan(x) = − arctan(x) ,
2 2
On obtient bien l'égalité cherchée.
exemple 43
Ici, il n'y a pas de restriction d'intervalle. On peut donc utiliser sans
précaution les égalités argsh(sh(x)) = x, et sh(argsh(t)) = t.
Cherchons une expression de argsh(x) à l'aide des fonctions usuelles.
Il faut résoudre l'équation sh(y) = x :
e y − e −y
= x.
2
Posons Y = ey :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 47
1
Y−
Y = x,
2
Y − 2xY −1 = 0,
2
exemple 44
(à traiter)
Les fonctions hyperboliques réciproques, sont des fonctions non
algébriques (elles ne s'expriment pas à l'aide de puissances, produits,
sommes, quotients seulement), dont la dérivée est algébrique.
Utiliser cette propriété pour donner un développement limité de argsh en
0 à l'ordre 3 (cf. volume 4).
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 48
# réponse
La dérivée est (1 + x 2 )
− 12
, forme standard (1 + u)α, dont on connaît le DL
à l'ordre 2 :
(1 + x2 )
− 12 1 2
=1 − x + x 2ε(x) ,
2
d'où par intégration (argsh(0) = 0) :
1
argsh(x) = x − x 3 + x 3 ε(x) .
6
exemple 45
La dérivée de argch(x) est :
1
arg ch ′(x) = .
x −1
2
exemple 46
(à traiter)
Exprimer, comme ci-dessus, argch(x) à l'aide d'un logarithme. Retrouver
le développement au voisinage de 1.
# réponse
Il faut résoudre :
e y + e −y
= x.
2
On fait le même changement d'inconnue que dans l'exemple 43 :
1
Y+
Y =x
2
Y − 2xY +1 = 0.
2
Il y a deux racines :
Y1 = x + x 2 − 1
Y2 = x − x 2 − 1.
Comme y est positif, Y est supérieur à 1. Or les racines ont pour produit 1,
donc l'une est supérieure à 1 et l'autre inférieure. La racine supérieure à 1
est la plus grande des deux, soit Y1. Il en résulte :
arg ch(x) = log x + x 2 −1 .
Si x = 1 + h, h tendant vers 0, h positif :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 50
log x + x 2 −1 = log1 + h + 2h + h 2
h
= log 1+ 2h 1 + + h
2
h
= log 1+ 2h 1 + + hε(h) + h
4
h h
= log 1+ 2h + h + + h h ε(h)
2 2
2 3
h h 1 h h 1 h h
= 2h + h + − 2h + h + + 2h + h + + h hε(h)
2 2 2 2 2 3 2 2
h h
= 2h − + h hε(h).
6 2
2-4 Convexité
exemple 47
La fonction exponentielle est convexe sur R.
On doit établir, sous les conditions de l'énoncé :
e αx+ β y ≤ αe x + βey .
Considérons la fonction de la variable x définie par :
f (x) = e αx+ βy − αex − βe y .
Sa dérivée est :
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 51
(
= αe αx+βy 1− ex −αx−βy )
= αe αx+βy (1− e β(x −y )
).
Elle s'annule si αβ = 0, pour tout x et tout y, ou si x = y. Traitons le premier
cas, par exemple β = 0. Il faut vérifier que pour tout x, si α = 1 :
e αx ≤ αe x ,
ce qui est évident.
Supposons dorénavant β ≠ 0. La dérivée s'annule donc si x = y, est positive
si x < y, négative si x > y. La fonction f a donc un maximum pour x = y,
et ce maximum est :
f (y) = e αy+βy − αey − βe y
.
= e y − αey −βe y = 0.
Il en résulte bien que f(x) est inférieur à 0 pour tout x et tout y.
exemple 48
(à traiter)
Démontrer, par une méthode analogue, que la fonction x → x2 est convexe
sur R.
# réponse
Notons g la fonction de x définie par :
g(x) = (αx + βy ) − αx 2 − βy 2 .
2
exemple 49
On connaît les graphes de l'exponentielle et de la fonction "carré", ils ont
bien cette propriété.
exemple 50
(à traiter)
Graphiquement, dire si les fonctions suivantes sont convexes sur R :
sin, ch, cos, x → x3, x → x4.
# réponse
Réponse facile : les fonctions convexes de cette liste sont : ch, cos, et x →
x4
"Soit f une fonction continue sur un intervalle ouvert I. Pour que f soit convexe sur I, il
faut et il suffit qu'elle admette sur I une dérivée à droite croissante et une dérivée à gauche
croissante."
exemple 51
Ces propriétés se vérifient sans difficulté sur l'exponentielle, sur R, ou sur
la fonction "carré" sur R également.
exemple 52
(à traiter)
Reprendre l'exemple 50. Vérifier que celles des fonctions qui ne sont pas
convexes ne satisfont pas à cette propriété de croissance des dérivées.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 53
# réponse
C'est évident : la dérivée de sin est cos, la dérivée de cos est –sin, la dérivée
de la fonction "cube" est la fonction "carré". Ces trois dérivées ne sont pas
monotones sur R.
"Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I, à valeurs réelles. On suppose que f
est deux fois dérivable. Pour que f soit convexe, il faut et il suffit que f"(x) soit positif ou
nul pour tout x de I."
exemple 53
C'est la manière la plus rapide de vérifier qu'une fonction est convexe,
puisque dans la plupart des cas, on traite de fonctions de classe C∞.
On voit ainsi que toutes les fonctions puissances x → x2n sont convexes,
alors que les fonctions x → x2n+1 ne le sont pas.
exemple 54
(à traiter)
Vérifier que la fonction définie par l'expression :
x.arctan(x) − log 1+ x 2
est convexe sur R.
# réponse
Sa dérivée seconde est en effet positive :
x 1 2x
g ′(x) = arctan(x) + 2 − .
1+ x 2 1 + x2
= arctan(x),
1
g ′′(x) = .
1+ x 2
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 54
"Il existe une propriété analogue, la concavité : on dit que f est concave si son opposée –
f est convexe. Dans ce cas, les cordes sont situées au-dessous du graphe de f."
exemple 55
1
La fonction logarithme est concave : sa dérivée seconde est − , donc
x2
toujours négative.
exemple 56
(à traiter)
Les fonctions non convexes trouvées dans l'exemple 50 sont-elles
concaves ?
# réponse
Non, aucune n'est concave non plus : par exemple, on vérifie que leurs
dérivées secondes n'ont pas un signe fixe.
"Les points (x, f(x)) du graphe de f où f"(x) s'annule en changeant de signe sont donc des
points où la concavité change, on les appelle les points d'inflexion."
exemple 57
Dans les exemples de 52, où les dérivées secondes n'ont pas un signe fixe,
on observe des points d'inflexion. Pour sin, il y en a une infinité, qui sont
les points (x, sin(x)) où sin(x) s'annule, c'est-à-dire de la forme :
x = kπ, k ∈ Z.
exemple 58
(à traiter)
Rechercher les points d'inflexion du graphe de la fonction arcsin.
Daniel Alibert – Cours et Exercices corrigés – Volume 5 55
# réponse
La dérivée seconde se calcule comme suit :
1
arcsi n ′(x) = ,
1− x 2
x
arcsi n ′′(x) = .
( )
3
1 − x2 2
3 Pour Comprendre
et Utiliser
exercice 1
Soit f une fonction continue sur R. On suppose que f admet une limite
finie, soit L, en +∞, et une limite finie, soit L´, en –∞.
1) On suppose L ≠ L´.
Soit a un réel compris entre L et L´. Démontrer qu'il existe un réel c tel que
f(c) = a (☺)( ).
2) On suppose L = L´. Dessiner des exemples de cette situation.
Démontrer que, si f n'est pas constante, elle admet un maximum ou un
minimum (☺)( ).
exercice 2
Equations fonctionnelles de fonctions continues.
1) Chercher f (☺), continue, définie sur R, vérifiant pour tout x réel ( ) :
f(x)2 – 2xf(x) – 1 = 0.
2) Déterminer une fonction g, continue, définie sur R, vérifiant, pour tout
couple (n, m) de rationnels (☺)( ) :
g(m + n) = g(m) + g(n).
exercice 3
On donne dans cet exercice deux fonctions continues, f et g, sur un
intervalle [a , b], a < b.
On associe à cette donnée une nouvelle fonction, h, définie par :
h(t) = sup (f (x) + tg(x)).
x∈[a , b]
exercice 4
Soit f une application continue de [0 , 1] dans R.
On suppose que f(0) = f(1).
Pour tout entier naturel p, non nul, on pose :
1
f p (x) = f x + − f(x).
p
1) Déterminer le domaine de définition de cette fonction, et calculer (☺) :
k =p−1
∑ k =0
k
fp .
p
exercice 5
1) Soit f une fonction de R dans R, vérifiant, pour tout x et tout y réels :
|f(x) – f(y)| ≤ (x – y)2.
exercice 6
Une fonction dérivée vérifie la "propriété des valeurs intermédiaires".
Soit I un intervalle, et f une fonction dérivable sur I, à valeurs réelles.
Soient a et b, a < b, des éléments de I.
1) On note g l'application définie sur [a , b] par :
f (x) − f (a)
g(x) = , si x ≠ a,
x− a
g(a) = f ′(a ).
Démontrer que g est continue. En déduire que (☺)( ) :
f (b) − f (a)
f ′ (a ) , ⊂ f ′ ([a , b ]).
b− a
(si f´(a) n'est pas le plus petit, intervertir les bornes).
On démontrera de même l'inclusion :
f (b) − f (a )
f ′ (b) , ⊂ f ′ ([a , b]).
b−a
Expliquer soigneusement (☺) pourquoi on peut en déduire :
[f ′(a) , f ′(b) ] ⊂ f ′([a , b]).
exercice 7
Autre démonstration de la propriété énoncée dans l'exercice précédent
(☺).
Soit I un intervalle, et f une fonction dérivable sur I, à valeurs réelles.
Soient a et b, a < b, des éléments de I.
Soit g la fonction dérivée de f, sur [a , b], c'est-à-dire telle que :
si x ∈]a , b[, g(x) = f ′(x),
g(a) = f d′ (a),
g(b) = f g′ (b).
Soit α un réel strictement compris entre g(a) et g(b). On définit une
fonction h par :
h(x) = f(x) – αx.
1) Démontrer que h admet un minimum sur [a , b].
Soit c un élément de [a , b] tel que h(c) soit le minimum de h.
2) Déterminer le signe de la dérivée de h en a et en b. En déduire que a et
b ne sont pas égaux à c.
3) Déduire que g(c) = α ( ).
exercice 8
Approximation de fonction.
(F′(a) + F ′(b)) = − (b − a) K.
3
b− a
F(b) − F(a) −
2 12
1) On note g la fonction définie sur [a , b] par :
(F′(x) + F′(a)) + (x − a) K.
3
x− a
g(x) = F(x) − F(a) −
2 12
Démontrer que g est dérivable et que g´ s'annule en au moins deux points
distincts, a et c > a, de [a , b] (☺)( ).
2) Déduire que K est une valeur de la dérivée troisième de F, prise en un
point de l'intervalle ouvert ]a , b[ (☺).
3) On suppose que F est une primitive ( ) d'une fonction f de classe C∞
sur [a , b]. Déduire qu'il existe un élément α de ]a , b[ tel que (☺) :
b
∫ ( b − a)3
b −a
f(t)dt = (f(a) + f (b)) − f ′′(α ).
2 12
a
exercice 9
Soit f une fonction de [1 , +∞[ dans R, dérivable. On suppose que f(x) tend
vers 1 quand x tend vers l'infini, et que f(1) = 1.
Démontrer qu'il existe un réel a, a > 1, tel que f´(a) = 0 (☺)( ).
exercice 10
Soit f une fonction dérivable de [1 , 2] dans R. On suppose que :
f(1) = f(2) = 0.
Etudier la possibilité de mener depuis l'origine une tangente au graphe de
la fonction f (☺)( ).
exercice 11
Déterminer (☺)( ) toutes les fonctions h : [a , b] → R, dérivables, à dérivée
bornée, vérifiant :
h(b) − h(a ) = (b − a) sup (h' ( x)).
x ∈[a,b ]
exercice 12
Calcul d'une valeur approchée de 5.
1) Une première méthode consiste à exprimer 5 à l'aide de la formule de
Taylor, comme somme de termes de plus en plus petits, en donnant une
estimation de l'erreur à partir du terme négligé ( ).
5 1
Posons 5 = 2 = 2 1+ .
4 4
Ecrire la formule de Taylor à l'ordre 4 de l'expression 1+ u au voisinage
de 0.
En déduire une valeur de 5 à 0,001 près (☺).
2) Une autre méthode consiste à chercher 5 comme solution d'une
équation, que l'on approche par une suite récurrente.
Ainsi :
x2 – 5 = 0,
ou, ce qui est équivalent : x = 1 + x – x2/5.
Etudier la suite définie par récurrence par :
x0 = 2,
xn 2
x n+1 = 1+ x n − .
5
Démontrer que cette suite est croissante et majorée, et que sa limite existe
et est 5 (☺).
Déterminer en fonction de n un majorant de x n − 5 , et en déduire à partir
de quel rang la valeur de la suite donne une valeur approchée de 5 à
0,001 près (☺)( ). Calculer cette valeur.
exercice 13
On étudie les solutions de l'équation :
1
sin(x) = .
x
1) Par une étude graphique (☺), chercher combien il y a de solutions dans
chaque intervalle de la forme :
π
2kπ , 2kπ + ,
2
π
2kπ + , 2kπ + π , (k entier positif).
2
2) Sur le premier intervalle, en utilisant les sens de variation des deux
fonctions figurant dans l'équation, montrer qu'il y a au plus une solution.
Démontrer que cette solution existe ( ).
3) Sur le second intervalle, démontrer qu'il existe également une unique
solution ( ).
exercice 14
Soit g une fonction dérivable de R dans R.
On suppose que g tend vers +∞ en +∞ et en –∞.
Démontrer qu'il existe c tel que g´(c) = 0 (☺)( ).
exercice 15
On veut établir une table de valeurs approchées de la fonction cosinus à
l'aide de la formule de Taylor-Lagrange.
1) Expliquer (☺) pourquoi il est suffisant de le faire pour l'intervalle
π
0 , .
4
2) Jusqu'à quel ordre faut-il calculer la formule de Taylor pour être sur
d'obtenir une précision d'au moins 0,001 sur tout l'intervalle (☺)( ) ?
exercice 16
Quelques calculs avec les fonctions réciproques (hyperboliques ou
circulaires).
1) Etablir l'égalité (☺)( ) :
1 1+x
arg th(x) = log .
2 1−x
Pour quelles valeurs de x est-elle valable ?
Tracer le graphe de la fonction f définie par :
1 1+x
f (x) = log .
2 1−x
2) Démontrer l'égalité (☺) :
a+ b
arg th(a ) + arg th( b) = arg th .
1+ ab
3) Tracer le graphe (☺) de la fonction h définie par :
h(x) = argch(ch(x)).
4) Tracer le graphe de la fonction g (☺) définie par :
g(x) = arcsin 2x 1 − x 2 .
exercice 17
Résolution d'équations trigonométriques ou hyperboliques.
1) Résoudre l'équation (☺) :
2 cos(x) – sin(x) = a.
Discuter selon les valeurs de a.
2) Résoudre, selon les valeurs de b (☺)( ) :
cos(x)2 – b cos(x) + 1 = 0.
3) Résoudre l'équation, en discutant selon les valeurs de a et b (☺)( ) :
a ch(x) + b sh(x) = 1.
exercice 18
Applications de la formule de Taylor à l'exponentielle.
Le nombre e est irrationnel, c'est-à-dire n'est pas quotient de deux
entiers.
On admettra que e est compris entre 2,7 et 3.
1) Soit n un entier naturel. Démontrer l'inégalité (☺)( ) :
n
0< e−
∑ p=0
1
≤
3
p! (n +1)!
.
ex ≥
∑p =1
xp
p!
.
ex
2) En déduire que pour tout réel α, le quotient tend vers +∞ quand x
xα
tend vers +∞.
exercice 19
Reconnaître une fonction convexe ( ).
1) Soit f une fonction continue sur un intervalle I.
Si, pour tout couple (a , b) de I on a l'inégalité :
a + b f (a) + f(b)
f ≤ ,
2 2
démontrer que f est convexe sur I (☺).
2) Soit f une fonction définie sur un intervalle I. Soit a un élément de I. On
trace les cordes du graphe de f joignant le point d'abscisse a à un point
quelconque (x , f(x)). On suppose que la pente de ces cordes est une
fonction croissante de x. Démontrer que f est convexe (☺).
exercice 20
Exemples de propriétés des fonctions convexes ( ).
Soit f une fonction convexe pour x > 0.
1) On suppose f croissante.
Démontrer que si f n'est pas constante, alors elle tend vers +∞ (☺).
f (x)
2) Démontrer que le quotient a une limite, finie ou infinie, à l'infini .
x
3) Démontrer que si cette limite est finie et négative, alors f est
décroissante.
4) Soit f une fonction définie pour x > 0, et convexe, et :
g(x) = f(x) – xf´d(x).
Démontrer que g est décroissante (☺).
exercice 21
Ensembles convexes.
On dit qu'une partie A du plan R2 est convexe si, pour tout couple de points
M et N de A, le segment joignant M à N est contenu dans A.
Préliminaires (☺) : Que peut-on dire de l'union, de l'intersection
d'ensembles convexes ? Le complémentaire d'un ensemble convexe peut-
il être convexe ?
1) Démontrer qu'une fonction f de R dans R est convexe si et seulement si
la partie du plan située au dessus du graphe de f est convexe (☺).
2) Soit (fk)k∈ K une famille non vide bornée d'applications convexes,
définies sur un même intervalle I. Soit S la borne supérieure de cette
famille : x ∈ I, S(x) = sup(fk(x)).
Démontrer que S est convexe.
exercice 22
Des inégalités importantes.
Soit p un réel strictement supérieur à 1.
1) Démontrer que la fonction :
x → xp
est convexe sur R+*.
2) On définit un réel q par :
1 1
+ = 1.
p q
Soient (x1, x2,…,xn) et (ξ1, ξ2,…,ξn) des familles de réels positifs, n ≥ 2,
établir la relation (☺)( ) :
1 1
i=n i= n q i=n p
∑i=1
ξ i x i ≤ ∑ ξ i
i=1
∑
i=1
ξ i x i
p
.
∑
i=1
αi a i ≤ ∑
αi
p
i=1
∑
i=1
a i
q
.
(Inégalité de Hölder)
3) Soient (a1, a2,…,an) et (α1, α2,…,αn) des familles de réels positifs, n ≥ 2,
démontrer (☺) :
1 1 1
i= n p i=n p i=n p
∑ (αi + ai ) ∑
≤ αi + ∑ a i
p p p
.
i=1 i=1 i=1
(Inégalité de Minkowski)
exercice 2-C
1) Pour un x fixé, on cherche f(x) en résolvant l'équation du second degré.
On voit qu'il y a deux choix pour la valeur de f(x), pour chaque x fixé.
Peut-on former f en choisissant de manière arbitraire f(x) de la première
forme pour certains x et de la seconde forme pour d'autres valeurs de x ?
Non, car f est supposée continue. Or, on remarque que l'une des deux est
strictement positive, l'autre strictement négative. Comme une fonction
continue ne peut pas changer de signe sans s'annuler, il en résulte que si
pour une valeur de x, x = a, f (a) = a + 1 + a 2 , soit f(a) > 0, alors pour tout
x réel, f(x) est positif, donc f (x) = x + 1+ x2 .
En conclusion, l'équation fonctionnelle :
f continue sur R,
∀ x, f(x)2 – 2xf(x) – 1 = 0,
a deux solutions :
f1 : x a x + 1 + x 2 , f2 : x a x − 1 + x 2 .
2) Il faut donc chercher les homomorphismes continus du groupe (R, +).
Quelques calculs élémentaires d'abord :
g(0 + 0) = g(0) + g(0),
donc g(0) = 0 (propriété classique des homomorphismes de groupes), et de
même :
g(n – n) = g(n) + g(– n) = 0,
donc g(– n) = – g(n) (autre propriété classique à connaître).
Ensuite :
g(2) = g(1) + g(1) = 2×g(1),
exercice 3-C
1) Il s'agit de vérifier que pour tout t réel, l'ensemble considéré a bien une
borne supérieure. Or, pour t fixé, la combinaison linéaire des fonctions
continues f et g, f + tg, est encore une fonction continue. On sait qu'une
fonction continue sur un intervalle fermé et borné est bornée, donc
l'ensemble considéré est un ensemble borné (donc majoré en particulier)
non vide de réels. Cet ensemble admet donc bien une borne supérieure.
2) En fait, on sait que l'ensemble admet un plus grand élément, c'est-à-dire
qu'il existe un élément de [a , b] au moins, soit α, pour lequel :
f (α) + tg(α) = sup (f(x) + tg( x) ).
x ∈[a , b ]
donc :
f (β) + tg(β) − (f(β) + ug(β)) ≤ h(t) − h(u) ≤ f (α ) + tg(α) − (f(α) + ug(α))
(t − u)g(β) ≤ h(t) − h(u) ≤ (t − u)g(α ).
On obtient bien que h est lipschitzienne, de coefficient max ( g(x) ).
exercice 4-C
1
1) La fonction est définie si x et x + sont dans l'intervalle [0 , 1], soit :
p
0 ≤ x ≤ 1,
1
0≤ x+ ≤ 1,
p
donc :
1
0 ≤ x ≤1 − .
p
La somme :
k =p−1
∑k =0
k
fp
p
k =p−1
∑ k =0
k
p
1
p
2 1
p p
p
p
p −1
f p = f − f (0) + f − f +… + f − f
p
= f(1) − f(0)
= 0.
2) Cette somme étant égale à 0, il en résulte que, soit tous ses termes sont
nuls, soit deux termes consécutifs sont de signes opposés.
Le premier cas est évident.
k k +1
Dans le second cas, si fp , et fp sont de signes différents, la
p p
fonction étant continue, il en résulte qu'elle s'annule dans l'intervalle
considéré. Il existe donc un réel c tel que :
1
f c + − f(c) = 0.
p
exercice 5-C
1) Soit a un réel. D'après l'inégalité de l'hypothèse, si x tend vers a, comme
(x – a) tend vers 0, f(x) – f(a) tend vers 0, donc f(x) tend vers f(a). La
fonction f est bien continue en tout point de R.
Pour x ≠ a, on a l'inégalité :
f(x) − f(a)
≤ x−a
x−a
exercice 6-C
1) La continuité de g exprime simplement la dérivabilité de f : lorsque x
tend vers a, le taux d'accroissement tend vers la dérivée en a.
f (b) − f (a)
Plaçons nous dans le cas où f'(a) est inférieur à . L'application g
b− a
est continue, et :
g(a) = f´(a),
f (b) − f (a)
g(b) = .
b− a
D'après la propriété des valeurs intermédiaires, pour tout y compris entre
g(a) et g(b), il existe c appartenant à [a , b], tel que g(c) = y.
C'est bien ce qu'exprime l'inclusion proposée :
f (b) − f (a)
f ′ (a ) , ⊂ f ′ ([a , b ]).
b− a
On démontre de la même façon la seconde inclusion, en définissant une
fonction h par :
h(b) = f´(b),
f (b) − f (x)
h(x) = , si x ≠ b.
b− x
Cette fonction est continue, on conclut comme pour g.
Différents cas sont à examiner selon les places respectives de f´(a), f´(b),
f (b) − f (a)
et de . Par exemple, si l'ordre est celui sous-entendu dans les
b− a
f (b) − f (a)
lignes précédentes (f´(a) ≤ f´(b) ≤ ), on voit que le segment [f´(a)
b− a
f (b) − f (a)
, f´(b)] est contenu dans le segment [f´(a) , ], qui est lui-même
b− a
contenu dans f´([a , b]).
On procède de même dans les autres cas.
Cette inclusion est équivalente à la propriété des valeurs intermédiaires :
si y ∈ [f´(a) , f´(b)], alors y ∈ f´([a , b]) donc il existe c tel que y = f´(c).
2) Supposons donc de plus que la fonction f´ est monotone. On utilise pour
cela le premier théorème rappelé dans la première partie :
Soit f : I →R une application d'un intervalle I dans R.
Si f est monotone, et f(I) est un intervalle de R, alors f est continue sur I.
Il est clair, en effet, que f´([a , b]) est un intervalle : soient f´(c) et f´(d) des
éléments de f´([a , b]), avec f´(c) < f´(d), et z vérifiant f´(c) < z < f´(d).
Le raisonnement précédent montre que :
[f´(c) , f´(d)] ⊂ f´([c , d]) (ou f´([d , c])).
On en déduit que si z vérifie f´(c) < z < f´(d), alors il existe x dans [c , d]
tel que z = f´(x). Donc z ∈ f´([a , b]).
3) Soit h une telle fonction. On pense à des exemples comme les fonctions
linéaires h(x) = k x, avec k entier.
Est-il possible que h´(x) prenne plus d'une valeur ? Non, bien entendu,
puisqu'il n'y a pas d'autre intervalle de R ne contenant que des entiers que
les intervalles réduits à un élément, de la forme :
[m , m] = {m}.
exercice 7-C
1) La fonction h est continue sur un intervalle fermé et borné, elle admet
donc un maximum et un minimum. Soit c tel que h(c) soit le minimum.
On sait que si c ≠ a, et c ≠ b, h´(c) = 0.
2) En a et b, on obtient :
h ′d (a ) = fd′ (a) − α
h ′g (b) = fg′ (b) − α.
Donc l'un est négatif et l'autre positif. Il en résulte qu'au voisinage de a la
fonction est décroissante, et qu'au voisinage de b, la fonction est croissante.
Aucun des deux n'est un minimum. Donc a ≠ c et b ≠ c.
3) On a donc bien h´(c) = 0, donc f´(c) = α, soit g(c) = α.
La propriété des valeurs intermédiaires est bien établie.
exercice 8-C
1) On vérifie facilement que g est dérivable, puisque F l'est, ainsi que F´,
et, bien entendu, tout polynôme.
La dérivée de g s'écrit :
F(b) – F(a) =
∫ a
f(t)dt .
∫ ( b − a) 3
b −a
f(t)dt = (f(a) + f (b)) − f ′′(d).
2 12
a
exercice 9-C
La fonction étant dérivable, on dispose du théorème de Rolle : il suffit de
montrer que f prend la même valeur pour deux valeurs différentes de la
variable.
On peut aussi penser, f étant continue, à montrer que f admet un maximum
ou un minimum.
Un premier cas est évident : celui où f(x) = 1 pour tout x.
Dans ce cas tout réel supérieur à 1 répond à la question.
Supposons maintenant que f n'est pas constante. Soit t > 1, tel que f(t) ≠ 1.
Pour fixer les idées, nous supposerons que f(t) > 1.
Posons :
f(t) −1
ε= .
2
Il existe un réel A tel que :
x > A ⇒ 1 – ε < f(x) < 1 + ε.
En particulier A est plus grand que t, et :
f (t) +1
f(x) < < f(t).
2
Sur l'intervalle fermé borné [1 , A], la fonction f a un maximum et un
minimum. Le maximum n'est pas atteint en 1, puisque f(t) > f(1) = 1.
Le maximum n'est pas non plus atteint en A, puisque f(A) < f(t). Il en
résulte que le maximum est atteint dans ]1 , A[.
Soit a un des points où le maximum est atteint.
exercice 10-C
f(x) = x f´(x),
ou encore :
x f´(x) – f(x) = 0.
Pour démontrer l'existence d'une solution, lorsque f n'est pas explicite, on
peut penser à (au moins) deux outils :
Le théorème des valeurs intermédiaires : il faudrait prouver que
l'expression x f´(x) – f(x) change de signe.
Le théorème de Rolle : il faudrait voir que l'expression x f´(x) – f(x) est
la dérivée d'une fonction qui prend la même valeur en deux points
distincts.
La première méthode semble difficile à utiliser ici.
Pour la seconde, on sait que f(1) = f(2) = 0. L'expression x f´(x) – f(x)
n'apparaît pas de manière directe comme une dérivée (contrairement à
x f´(x) + f(x), par exemple, qui est la dérivée de x f(x)). En tâtonnant un
peu on arrive à penser que x f´(x) – f(x) est le numérateur de la dérivée de
f (x)
, qui est bien définie si x ≠ 0. De plus :
x
f (1) f (2)
= = 0.
1 2
f (x)
Donc la dérivée de s'annule en un point, donc son numérateur
x
s'annule : il existe bien c dans ]1 , 2[ tel que c f´(c) = f(c).
exercice 11-C
La relation proposée rappelle le théorème des accroissements finis :
il existe un réel c de ]a , b[ tel que h(b) – h(a) = (b – a) h´(c).
On voit donc que l'hypothèse signifie que h´(c) est le maximum de la
fonction dérivée h´.
exercice 12-C
1) Soit u un réel, la formule de Taylor à l'ordre 4 affirme qu'il existe un
réel compris entre 0 et 1, noté ici θ, tel que :
1 1 1 5
1+ u = 1+ u − u2 + u3 − (θu)4 .
2 8 16 128
1
Pour u = , le dernier terme est au plus égal à 0,00016, donc on obtient
4
une valeur approchée à 0,001 près de 5 en utilisant les 4 premiers termes
de l'expression :
1 1 1 1 1 1
5 ≈ 2 1 + . − . + .
2 4 8 16 16 64
≈ 2, 236.
5 4
5=3 = 3 1−
9 9
quelle précision aurait donné la formule de Taylor à l'ordre 4 ?
2≤x≤ 5
alors h(x) est positif, ce qui signifie que g(x) ≥ x, donc :
un+1 ≥ un.
La suite est croissante et majorée, donc elle converge, vers une limite
positive, puisque la suite est à termes positifs. La limite L vérifie l'égalité
:
g(L) = L,
donc L = 5 .
On peut écrire :
u n − 5 = g(u n−1 )− g ( 5)
donc d'après le théorème des accroissements finis, il existe un point c
compris entre un-1 et 5 , tel que :
u n − 5 = u n −1 − 5 g ′(c) .
De plus, sur le segment [2 , 2,5], on voit que g´ est majorée, en valeur
absolue, par 0,2. On peut donc écrire :
1
u n − 5 ≤ u n −1 − 5 × .
5
Par récurrence, on déduit :
1 n
un − 5 ≤ u0 − 5 × .
5
Enfin, on majore u 0 − 5 par 1, d'où :
1 n
un − 5 ≤ .
5
Il en résulte que un donne une approximation de 5 à 0,001 près dès que
5n ≥ 1000, soit :
log(1000) 6, 9
n≥ ≥ ≥ 4,3.
log(5) 1, 61
exercice 13-C
1) D'abord une figure :
π
Or, on a les valeurs suivantes aux extrémités de 2kπ , 2kπ + :
2
1 1
sin(2kπ) − =− < 0,
2kπ 2kπ
π 1 1
sin 2 kπ + − = 1− > 0.
2 2kπ + π 2kπ +
π
2 2
π
3) Pour l'intervalle 2kπ + , 2kπ + π , le même calcul donne :
2
1 1
sin(2kπ + π) − =− < 0,
2kπ + π 2kπ + π
π 1 1
sin 2 kπ + − = 1− > 0.
2 π π
2kπ + 2kπ +
2 2
Il existe donc au moins une solution dans cet intervalle.
Par contre on ne peut reprendre l'argument précédent puisqu'ici les deux
fonctions sont décroissantes.
Le problème d'unicité de la solution se rattache à un problème d'injectivité
de l'application, lui-même lié à la monotonie (voir les résultats sur les
fonctions continues). Or, dans le cas de fonctions dérivables, la monotonie
peut se prouver par l'étude du signe de la dérivée.
La dérivée de la fonction :
1
f : x a sin(x) −
x
π
Sur l'intervalle 2kπ + , 2kπ + π , cette expression est la somme d'une
2
expression négative et d'une expression positive. Pour étudier son signe,
2
on peut encore la dériver f ′′(x) = −sin(x) − .
x3
Le signe de f"(x) est clair, puisque cette expression est somme de deux
expressions négatives.
On conclut donc que f´ est décroissante. Or, au début de l'intervalle :
π π 1
f ′ 2 kπ + = cos 2kπ + + 2 >0
2 2 π
2kπ +
2
et, à la fin :
1 1
f ′(2kπ + π) = cos(2kπ + π ) + 2 = −1+ < 0.
(2kπ + π) (2kπ + π )2
Donc le signe de f´ n'est pas fixe, et f´ s'annule en une valeur, soit a, de
l'intervalle :
1
f ′(a) = cos(a) + = 0.
a2
On conclut que f est d'abord croissante, jusqu'à f(a), puis décroissante.
Ses valeurs aux extrémités sont :
1 1
sin(2kπ + π) − =− < 0,
2kπ + π 2kπ + π
π 1 1
sin 2 kπ + − = 1− > 0.
2 2kπ + π π
2kπ +
2 2
On en déduit que f(a) est strictement positif, puisque supérieur à :
π 1
sin 2 kπ + − ,
2 2kπ + π
2
et on voit qu'il n'existe pas de solution entre 2kπ et a, et qu'il existe une
unique solution à l'équation considérée, entre a et (2k + 1)π.
(QC-1) Lorsque x devient grand, 1/x tend vers 0, on peut donc penser que
les solutions de x sin(x) = 1 sont de plus en plus proches de 2kπ et de (2k +
1)π respectivement dans l'intervalle [2kπ , (2k + 1)π].
C'est également ce que semble montrer le graphique.
Etudier cette question.
exercice 14-C
Voici un exemple illustrant graphiquement le problème :
exercice 15-C
1) Il suffit d'utiliser les formules usuelles de trigonométrie.
D'abord, la fonction cosinus est périodique de période 2π. Il suffit donc de
calculer sur un intervalle de longueur 2π.
Comme cos(x) = – cos(π + x), il suffit même de calculer sur [0 , π].
Ensuite, on sait que des angles supplémentaires ( ) ont des cosinus
π
opposés, il suffit donc de calculer sur 0 , .
2
Enfin, d'après l'égalité :
cos( 2x) = 1 − 2 cos 2 (x ),
π
il suffit de connaître les valeurs du cosinus sur l'intervalle 0 , .
4
2) La formule de Taylor au voisinage de 0, pour le cosinus, à l'ordre 2p,
affirme qu'il existe c tel que :
x2 x4 x2 p x 2 p+1
cos(x) =1 − + +… +( −1) p + (−1)p +1 sin(c).
2 24 (2p)! (2p + 1)!
Dans cette formule, c est un élément de ]0 , x[.
π
En négligeant le dernier terme, pour x = , l'erreur maximale est :
4
π 2 p +1
4
,
(2p + 1)!
soit, en fonction de p :
exercice 16-C
1) Il faut résoudre l'équation en y :
x = th(y), –1 < x < 1.
On peut écrire th(y) à l'aide d'exponentielles :
sh(y) ey − e−y
th(y) = = .
ch(y) ey + e−y
Posons, pour simplifier, X = ey. L'équation à résoudre est :
1
X−
X = X −1 .
2
x= 1 X 2 +1
X+
X
On obtient :
1+x
X2 = ,
1−x
donc :
1 1+ x
y= log .
2 1− x
Cette égalité est vraie pour –1 < x < 1.
1+ x
L'expression log est définie pour x ≠ 1, et x ≠ –1.
1− x
La dérivée est donnée par :
1
f ′(x) = .
1− x 2
Elle est donc négative à l'extérieur de l'intervalle [–1 , 1], et positive dans
l'intervalle ]– 1 , 1[.
2) Plusieurs méthodes sont possibles.
Fixons b dans l'intervalle ]– 1 , 1[. Pour x ∈ ]–1 , 1[, comparons les
fonctions :
x → argth(x),
x+ b
x → arg th
.
1 + xb
x+b
On vérifie d'abord que l'expression est bien comprise entre –1 et 1.
1 + xb
Cette expression a pour dérivée l'expression :
1− b 2
,
(1 + xb)2
x+b
qui est positive. La fonction de x définie par est donc croissante.
1 + xb
x+b x+b
Pour x tendant vers 1, tend vers 1, et pour x tendant vers –1,
1 + xb 1 + xb
tend vers –1.
Les deux fonctions écrites ci-dessus sont dérivables sur l'intervalle ouvert
]–1 , 1[, leurs dérivées sont respectivement :
1
, et
1 − x2
1− b 2 1 1 − b2
=
(1 + xb)2 1−
(x + b)2 (1 + xb)2 − (x + b) 2
(1 + xb)2
1 − b2
=
1+ x 2b 2 + 2xb − x 2 − b 2 − 2xb
1
= .
1− x 2
Deux fonctions dont les dérivées sont égales sur un intervalle, diffèrent
d'une constante.
Il existe un réel K tel que, pour x dans ]–1 , 1[ :
x+ b
argth(x) + K = arg th .
1 + xb
En particulier, pour x = 0, on obtient :
K = argth(b).
4) Ici encore, plusieurs approches sont possibles. En voici une, une autre
sera proposée en question complémentaire.
On détermine d'abord le domaine de définition de g.
L'expression 1− x 2 est définie pour x [–1 , 1].
Pour ces valeurs de x, étudions la fonction :
x → 2x 1− x 2 .
Elle est dérivable sur l'intervalle ouvert, de dérivée :
2x 1− x 2 ′ = 2 1− x 2 + 2x −2x
2 1 − x2
=
( )
2 1 − x 2 − 2x 2
1 − x2
2 − 4x 2
= .
1 − x2
2 2
Cette dérivée s'annule, en changeant de signe, si x = − ou x = .
2 2
On déduit que cette fonction, qui s'annule aux extrémités de l'intervalle, a
un maximum égal à 1, et un minimum égal à – 1.
La fonction g est donc définie sur [–1 , 1].
Elle est dérivable sur ]–1 , 1[ sauf aux points où 2x 1− x 2 vaut 1 ou –1,
c'est-à-dire son maximum et son minimum. La fonction g est donc
dérivable sur :
2 2 2 2
−1 , − ∪ − , ∪ , 1.
2 2 2 2
2(1 − 2x 2 )
= .
1− x 2 1 − 2x 2
Donc cette dérivée vaut :
2 2 2
si (1 − 2x 2 ) est positif, c'est-à-dire sur − , ,
1− x 2 2 2
2 2
et l'opposé dans le cas contraire, c'est-à-dire sur −1 , − ∪ , 1.
2 2
(QC-3) Exprimer g(x) en fonction de arcsin(x).
exercice 17-C
1) La méthode standard consiste à transformer le premier membre, pour le
mettre sous la forme αcos(x+φ), puis à résoudre une équation de la forme:
cos(X) = A.
Transformation :
2 1
2 cos(x) − sin(x) = 5 cos(x) − sin(x) .
5 5
Noter que 5 est choisi pour que les coefficients de cos(x) et sin(x), après
mise en facteur, soient le cosinus et le sinus d'un même angle, c'est-à-dire
des réels u et v vérifiant u2 + v2 = 1.
Soit φ l'unique angle compris entre 0 et 2π dont le sinus et le cosinus
vérifient :
1
sin(φ) = ,
5
2
cos(φ) = .
5
On a bien l'égalité :
2 cos(x) − sin(x) = 5(cos(φ) cos(x) − sin(φ)sin(x)) = 5 cos(x + φ).
Il reste à résoudre l'équation :
5 cos( x + φ) = a.
Si a ∉ [– 5 , 5 ], il n'y a pas de solution.
a
Sinon, il y a des solutions. Si γ est un angle tel que cos(γ ) = , on doit
5
résoudre :
cos(x + φ) = cos(γ),
soit deux familles de solutions :
x = – φ + γ + 2kπ
x = – φ – γ + 2kπ
où k est un entier relatif quelconque.
(QC-1) Utiliser une autre méthode, en exprimant sin(x) et cos(x) sous
forme d'exponentielle complexe.
X = –1, si b = – 2.
Dans ce cas, il y a une infinité de solutions pour x, données respectivement
par :
x = 2kπ, si b = 2,
x = π + 2kπ, si b = – 2,
k étant un entier relatif quelconque.
Si b ∈ ]– 2 , 2[, ∆ > 0, donc il y a deux solutions distinctes pour X.
Comme le produit de ces solutions est 1, l'une seulement (la plus petite en
valeur absolue) est inférieure à 1 en valeur absolue, l'autre est supérieure
à 1 en valeur absolue. Elles ont le même signe puisque leur produit est
positif, et ce signe est celui de leur somme, c'est-à-dire celui de b.
Soit X´ la première solution, qui est la seule acceptable pour la seconde
équation écrite plus haut :
b − b2 − 4
si b > 2, X′ = ,
2
b + b2 − 4
si b < −2, X ′ = .
2
Pour choisir entre les deux solutions on remarque que pour b > 0, les
solutions sont positives, donc la plus petite en valeur absolue est la plus
petite, alors que pour b < 0, les racines sont négatives donc la plus petite
en valeur absolue est la plus grande.
Il reste à résoudre l'équation :
cos(x) = X´
qui a une infinité de solutions.
3) On peut noter que a et b ne peuvent être tous les deux nuls.
Exprimons ch(x) et sh(x) en fonction de ex :
ex + e−x ex − e−x
ach(x) + bsh(x) = a +b
2 2
a + b x a − b −x
= e + e .
2 2
exercice 18-C
Irrationnalité du nombre e.
1) L'expression proposée doit faire penser à une formule de Taylor.
La formule de Taylor à l'ordre n pour la fonction exponentielle en 0 affirme
qu'il existe un réel c entre 0 et 1 tel que :
1 1 ec
e = 1+1 + +…+ + .
2! n! ( n + 1)!
Comme 0 < ec < e ≤ 3, on obtient bien :
n
0< e−
∑ p=0
1
≤
3
p! (n +1)!
.
∑ p =0
1
p!
q
p
q
−
∑
n =0
1
≤
3
n! (q +1)!
.
ex =
∑
p=1
xp
+
ec
p! (n +1)!
.
Dans la somme figurant au second membre, tous les termes tendent vers 0
à l'infini, sauf un, celui correspondant à p = n. En effet, pour tous les autres,
p – α est négatif. Par contre n – α est strictement positif donc xn–α tend
vers l'infini quand x tend vers l'infini.
exercice 19-C
1) La propriété de f peut se résumer en disant que f est "convexe pour les
milieux". Est-ce que cela suffit pour que f soit convexe ?
Soit (a , b) un couple de points de I, et α un réel positif inférieur à 1.
On pose t = α.a + (1 – α).b. Il faut démontrer l'inégalité :
f(t) ≤ α.f(a) + (1 – α).f(b).
L'hypothèse de continuité doit inciter à construire un raisonnement par
passage à la limite.
L'hypothèse sur les milieux conduit alors à la question : le point t peut-il
être approché par une suite de milieux ? Question assez vague mais qui
peut faire penser, si vous l'avez déjà rencontrée, à la méthode de
dichotomie (par exemple utilisée pour des calculs approchés, mais aussi
dans des démonstrations classiques comme celle du théorème des valeurs
intermédiaires).
Cette méthode consiste à construire une suite de segments emboités les uns
dans les autres, chacun étant une moitié du précédent. La longueur de ces
segments successifs tend donc vers 0. De plus si on considère la suite des
bornes inférieures, soit (an), et celle des bornes supérieures de ces
segments, soit (bn), il est clair que ces deux suites sont adjacentes ( ),
donc convergentes, vers la même limite.
Le critère de choix d'une moitié sur les deux possibles dépend du problème
à résoudre : ici nous conserverons la moitié qui contient t (si les deux
contiennent t, nous conviendrons de choisir la moitié de gauche).
Il en résulte que pour tout n :
an ≤ t ≤ bn,
donc t est la limite commune de ces deux suites.
f (x) − f (a)
.
x−a
Supposons qu'elle est croissante, c'est-à-dire que si x´ ≥ x :
f (x) − f (a) f (x ′) − f(a)
≤ .
x− a x′ − a
Différents cas sont à envisager, selon les positions relatives de a, x, x´.
Traitons celui où a < x < x´.
Dans ce cas, il existe α, tel que 0 < α < 1, et :
x = α.a + (1 – α).x´,
donc :
f( x) − f (a ) f (x' ) − f(a)
≤
x−a x' −a
f (α.a + (1 − α)x' ) − f (a ) αf(a ) + (1 − α)f(x' ) − f (a)
≤
(1 − α)(x' −a) (1 − α)(x' −a)
d'où, dans ce cas :
f (α.a + (1 − α)x' ) ≤ αf (a) + (1− α)f (x' ).
exercice 20-C
1) Une fonction croissante sur un intervalle tend vers +∞, ou vers une
limite finie. Il suffit donc de démontrer que si f tend vers une limite finie,
alors elle est constante.
Faire d'abord quelques dessins pour se persuader de ce résultat.
On utilise la croissance de la pente des cordes issues d'un point donné du
graphe (exercice 19, QC-2).
Si f tend vers une limite finie, alors cette pente tend vers 0.
Précisément, soit a > 0, et x > a, on pose :
f( x) − f (a )
m a (x) = ,
x−a
la fonction ma est croissante, et si x tend vers l'infini, ma(x) tend vers 0.
Comme, de plus, ma(x) ≥ 0, puisque f est croissante, on voit que ma(x) = 0
pour tout x > a, et ceci est vrai pour tout a positif. Il en résulte que f est
constante.
2) La fonction ma définie à la question précédente est positive, et
croissante, donc elle tend vers +∞ ou vers une limite finie. Or, on a :
f(x) f( x) f (a )
~ = m a (x) + ,
x x−a x−a
f (a )
→ 0,
x−a
f (x)
donc ma(x) et ont la même limite à l'infini.
x
f (x)
3) Si a une limite finie et négative, alors ma(x) aussi.
x
4) Soit x´ > x > 0. Les inégalités proposées dans l'exercice 19, QC3,
donnent :
f (x ′) − f(x)
f d′ (x) ≤ ≤ f d′ ( x ′),
x′ − x
f (x ′) − f(x) ≤ ( x ′ − x)fd′ (x ′) ≤ ( x′ − x)f d′ ( x′) + x(fd′ (x' ) − fd′ (x))
donc :
f (x ′) − f(x) ≤ x ′f d′ ( x ′) − xfd′ (x)
f (x ′) − x ′fd′ (x ′) ≤ f(x) − xfd′ (x).
∑i=1
ξ i xi = ∑ξ x
i=1
i i + ξ q +1x q +1.
Posons :
i=q i=q
∑ ξi xi ∑ ξi xi i=q
ξ
x= i=1
i=q = i=1
1− ξ q +1
= ∑ i= qi x i .
i=1
∑
i=1
ξi ∑ξ i
i=1
On voit que :
i=q +1
∑ξ x
i=1
i i = (1− ξ q +1)x + ξ q +1x q +1,
donc :
i= q+1
f ∑ ( )
ξ i x i = f (1 − ξ q +1 )x + ξ q +1x q +1 ≤ (1 − ξ q +1 )f (x) + ξq +1f(x q +1)
i=1
de plus l'hypothèse de récurrence s'applique au calcul de f(x), on a donc
les inégalités suivantes :
i=q ξ i= q ξ
f (x) = f ∑ i xi ≤ i f(x i ),
i=1 i=q i=1 i=q ∑
∑
ξ i
i=1
ξ i
i=1
∑
i=q
∑ ξ f (x )i i
f (x) ≤ i=1
,
1 − ξ q +1
donc :
i=q
( ) ( ) ∑ ξ i f(xi )+ ξ q+1f(xq +1),
1 − ξ q +1 f (x) + ξ q +1f x q +1 ≤
i=1
i= q+1
≤ ∑ ξ f (x ).
i=1
i i
exercice 21-C
Des figures sont très utiles :
Ak = {(x , y) | y ≥ fk(x)}.
La fonction S est bien définie, puisque la famille est bornée.
L'ensemble AS est l'intersection des ensembles Ak, puisque, par définition
de la borne supérieure ( ) :
y ≥ fk(x), ∀ k ∈K ⇒ y ≥ sup(fk(x)).
On conclut donc par la propriété démontrée en 1) et le préliminaire sur
l'intersection de parties convexes.
exercice 22-C
1) La dérivée seconde de cette expression est p(p – 1)xp–2. Elle est donc
positive sur R+*. Il en résulte que la fonction est convexe.
2) On applique les résultats de l'exercice 20.
Si ξ1 + ξ2 +… +ξn ≠ 0, on a la relation :
i= n p i=n
∑
i=1
ξi xi
∑ξ x p
i i
i=n ≤ i=1
i=n ,
∑ ξi ∑ξ i
i=1 i=1
donc :
i= n p i= n p −1 i=n
∑
i=1
∑
ξ i x i ≤ ξ i
i=1
∑
ξ i x pi ,
i=1
p−1 1
i= n i=n p i=n p
∑
i=1
∑
ξ i x i ≤ ξ i
i=1
∑
i=1
ξ i x i
p
,
1 1
i= n i=n q i=n p
∑
i=1
ξ x
i i ≤ ∑
ξ i
i=1
∑
i=1
ξ x p
i i
.
= ai α i
( ),
q 1− 1p
= ai α i ,
ξ i x pi = αqi aipα −q
i ,
= api .
La formule de Hölder en résulte immédiatement.
3) On peut écrire :
i=n i=n i= n
∑ (α i + a i ) = ∑ (α i + a i ) α i + ∑ (αi + ai ) ai ,
p p−1 p −1
exercice 2-QC
La relation :
h(x + y) = h(x)h(y)
donne, pour x = y = 0 :
h(0) = h(0)h(0),
donc soit h(0) = 0, soit h(0) = 1.
Dans le premier cas :
h(x + 0) = h(x)h(0) = 0, pour tout x.
Etudions maintenant le second cas, pour x quelconque :
x x x 2
h + = h ,
2 2 2
donc h(x) ≥ 0 pour tout x.
S'il existe un x tel que h(x) = 0, on écrit :
h(x – x) = h(0) = h(x)h(–x) = 0,
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 114
exercice 3-QC
Pour t fixé, on étudie les variations de la fonction :
x → cos(x) + t sin(x).
La dérivée est :
– sin(x) + t cos(x).
Si t ≥ 0, cette dérivée s'annule pour une valeur de x :
x = arctan(t).
La dérivée est positive si x est inférieur à cette valeur (x = 0 par exemple)
et négative si x est supérieur à cette valeur.
La valeur de h(t) est alors :
h(t) = cos(arctan(t)) + tsin(arctan(t)).
Dans l'intervalle considéré, cos(x) est positif, donc :
1
cos(arctan(t) ) = .
1 + t2
On déduit :
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 115
1
sin(arctan(t) ) = t .
1 + t2
D'où l'expression de h(t) :
h(t) =
1
1+ t
( )
2 1+t = 1+t .
2 2
exercice 4-QC
QC-1) L'égalité obtenue signifie que la fonction prend la même valeur
1
pour deux valeurs de la variable qui diffèrent de , autrement dit, pour
p
tout entier p, sous les hypothèses considérées, le graphe de f admet au
moins une corde horizontale (parallèle à l'axe des abscisses) de longueur
1
.
p
2) Si f est convexe, la fonction :
f (x) − f (0)
m:xa
x
est croissante (voir exercice 19). Or m(1) = 0. On en déduit que m(x) ≤ 0,
donc f(x) ≤ f(0).
Il en résulte que la fonction g, définie sur [0 , 1– a] par :
g :x a f(x) − f(x + a )
change de signe.
On a en effet :
g(0) = f(0) – f(a) ≥ 0,
g(1 – a) = f(1 – a) – f(0) ≤ 0.
La fonction g, qui est continue, s'annule donc. Il existe c ∈ [0 , 1 – a] tel
que :
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 116
exercice 6-QC
On a vu des exemples de fonctions dérivées non continues, dans les
volumes précédents. Ainsi la fonction définie par :
1
f (x) = x 2 sin , si x ≠ 0,
x
f (0) = 0,
est dérivable, mais sa dérivée n'est pas continue en 0, puisque f´(0) = 0, et :
1 1
f ′ (x) = 2x sin − cos , si x ≠ 0,
x x
expression qui n'a pas de limite en 0.
exercice 8-QC
Sur une figure, on voit que le nombre :
b−a
(f (a) + f(b))
2
est l'aire d'un trapèze rectangle.
La différence entre valeur exacte et valeur approchée est majorée en valeur
absolue par :
(b − a)3
max(f ′′(x) ).
12
Dans le cas particulier considéré, en majorant l'exponentielle par e0.01, on
obtient :
0.000001
1.02,
12
soit moins de 10-7.
exercice 10-QC
Des essais graphiques montrent qu'on peut réaliser cette construction sur
tout intervalle ne contenant pas 0.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 117
exercice 12-QC
1) Dans la formule de Taylor à l'ordre 4, le terme négligé est au plus égal
à:
4
5 4
× ≈ 0, 0016
128 9
et compte tenu du facteur 3, l'erreur sera au plus 5.10-3.
2) Cherchons h, tel que h(x) = x pour x > 0 si et seulement si x2 = 5, et de
dérivée "petite" au voisinage de la solution.
Quelques essais :
5
h(x) = ,
x
x3
h(x) = ,
5
1 x2
h(x) = − + x…
2 10
avec des dérivées de l'ordre de :
−1,
3,
5
1−2 ≈ 0, 55
10
ce qui montrent que les deux premiers ne conviennent pas, et le dernier
essai n'améliore pas la convergence.
A partir de ce dernier essai, et de la fonction g proposée dans l'exercice,
on voit que l'on peut chercher une équation du type :
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 118
5 x2
− +x= x
a a
le réel a étant choisi pour que la dérivée :
2x
1−
a
soit petite pour 5 . Compte tenu des premières valeurs approchées
9
calculées, on prendra, par exemple, a = , soit une dérivée :
2
4x
1− ,
9
1
majorée sur l'intervalle d'étude par , ce qui donne une précision à 0.001
9
près à partir de n = 4.
x h(x) n
2 2,22222222 0
2,22222222 2,23593964 1
2,23593964 2,23606718 2
2,23606718 2,23606797 3
2,23606797 2,23606798 4
exercice 13-QC
Plus précisément, cherchons à étudier la différence hk = xk – 2kπ, où xk est
π
l'unique solution dans l'intervalle 2kπ , 2kπ + .
2
On a l'égalité :
sin(x k )x k = sin (h k + 2kπ )(h k + 2kπ) = 1.
donc :
sin(h k ) =
1
,
(h k + 2kπ)
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 119
π
donc sin(hk) tend vers 0 quand k tend vers l'infini, et comme h k ∈ 0 , ,
2
hk tend également vers 0. On peut en donner un équivalent quand k tend
vers l'infini :
h k ~ sin(h k ) =
1 1
~ .
(h k + 2kπ) 2kπ
exercice 16-QC
1) On a les égalités :
a+b a+b
th arg th = ,
1 + ab 1 + ab
th(arg th(a )) = a,
th(arg th(b)) = b,
donc :
a + b th(arg th(a)) + th(arg th(b))
th arg th = ,
1 + ab 1 + th(arg th(a))th(arg th(b))
on cherche donc à établir la formule d'addition (éventuellement connue du
lecteur) :
th(x) + th(y)
th(x + y) = .
1+ th(x)th(y)
Cette formule résulte des formules d'addition des fonctions sh et ch.
Il résulte de ces calculs que les images par th des deux membres de l'égalité
proposée sont égales. Or cette fonction est strictement monotone, donc
injective, l'égalité est donc vérifiée.
2) La dérivée se calcule par dérivation d'une fonction composée :
ch ′(x)
arg ch ′(ch(x)) = ,
ch 2 (x) −1
sh(x)
= .
sh 2 (x)
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 120
exercice 17-QC
1) On rappelle que :
e ix + e−ix
cos(x) = ,
2
e ix − e −ix
sin(x) = .
2i
En posant X = eix, on transforme les équations trigonométriques en
équations algébriques :
e ix + e −ix e ix − e−ix
2 cos(x) − sin(x) = 2 −
2 2i
1 1 1 1
=X + − X+ ,
X 2i 2i X
1 1 1
= − X + X + .
2i X X
L'équation proposée est donc équivalente à :
(2i – 1)X2 – 2ia X + 2i + 1 = 0,
||X|| = 1.
Les solutions sont de la forme :
ia + 5 − a 2
X′ = ,
2i −1
ia − 5 − a 2
X ′′ = .
2i −1
Si 5 – a2 < 0, on vérifie que ces solutions ne sont pas de module 1, quel
que soit a. Pour la première, par exemple :
a + a2 − 5
X′ = ,
5
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 122
et ||X´|| = 1 équivaut à :
a + a 2 − 5 = 5,
a 2 + a 2 − 5 + 2a a2 − 5 = 5,
( )
2 a 2 − 5 = −2a a 2 − 5,
(a 2 − 5) = a2 (a 2 − 5),
2
(a 2 − 5)= a2 .
Cette dernière égalité est impossible bien sûr.
Au contraire, si a2 ≤ 5, la module est toujours égal à 1 :
2 a2 + 5 − a2
X′ = =1.
5
On retrouve bien la condition d'existence des solutions.
2) On distingue d'abord le cas où a2 = b2.
Si a = b :
a(ch(x) + sh(x) ) = ae x = 1.
Si a = – b :
a(ch(x) − sh(x)) = ae − x = 1.
Dans les deux cas, il y a une solution, unique, si et seulement si a > 0.
Supposons maintenant a2 ≠ b2, d'abord a2 > b2, et a + b > 0.
On écrit :
a b
ach(x) + bsh(x) = a2 − b 2 ch(x) + sh(x) ,
a2 − b 2 a2 − b 2
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 123
exercice 18-QC
La formule de Taylor à l'ordre n affirme qu'il existe un réel θ compris entre
0 et 1 tel que :
1 1 eθ
e = 1+1 + +…+ + .
2! n! ( n + 1)!
On a donc un encadrement :
1 1 1 1 e
1 +1 + +… + < e < 1 +1 + +… + + .
2! n! 2! n! (n +1)!
Cherchons n assez grand pour que le premier membre soit au moins égal à
2,7 :
1 1 1
1 +1 + + + ≥ 1 +1+ 0, 5 + 0,166+ 0, 04 = 2, 706.
2! 3! 4!
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 124
exercice 19-QC
1) Les autres cas sont :
x < a < x´,
x < x´ < a.
Si x < a < x´, il existe α, 0 < α < 1, tel que :
a = α.x + (1 – α)x´,
donc :
f (x) − f (α.x + (1 − α)x' ) f (x' ) − f (α.x + (1− α)x' )
≤
(1 − α)(x − x' ) α(x' −x)
αf(x) + (1 − α)f (x' ) ≥ f (α.x + (1 − α)x' ).
Le dernier cas est laissé au lecteur.
2) Il faut établir que si f est convexe, alors la pente des cordes issues d'un
point du graphe est une fonction croissante de l'abscisse du second point.
Soit a l'abscisse du premier point et x celle du second point, avec a < x.
La pente considérée est :
f (x) − f (a)
.
x−a
Soit x´ > x. Il existe un réel α, 0 < α < 1, tel que :
x = αx´ + (1 – α)a.
D'après l'hypothèse de convexité :
f(x) ≤ αf(x´) + (1 – α)f(a),
donc :
f (x) − f (a) αf (x' ) +(1 − α )f (a) − f(a)
≤ ,
x− a αx' +(1 − α)a − a
f (x) − f (a) αf (x' ) − αf (a) f(x' ) − f (a)
≤ ≤ .
x− a αx' −αa x' −a
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 125
exercice 20-QC
L'équation de la tangente à droite en (x , f(x)) au graphe de la fonction f a
pour équation (dans un repère (X , Y)) :
Y = f(x) +(X − x)fd′ (x).
Elle coupe donc l'axe des ordonnées (X = 0) au point d'ordonnée :
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 126
4 Pour Chercher
exercice 1-I
1) D'abord, écrire la formulation de l'existence d'une limite à l'infini (avec
"pour tout ε, il existe …"). Bien choisir ε. Utiliser le théorème des valeurs
intermédiaires.
2) Utiliser l'hypothèse "f n'est pas constante" pour ramener le problème au
cas d'un intervalle borné et fermé.
exercice 2-I
1) Résoudre d'abord l'équation du second degré obtenue en posant :
X = f(x).
Pour choisir entre les solutions, se rappeler qu'une fonction continue qui
change de signe doit s'annuler.
2) Chercher g(0), g(– n) en fonction de g(n), g(n) en fonction de g(1), puis
passer aux rationnels, enfin passer aux réels par limite, en utilisant
l'hypothèse de continuité.
exercice 3-I
1) Propriété classique des fonctions continues sur un intervalle fermé et
borné.
2) Idem.
3) Utiliser l'égalité démontrée au point 2.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 128
exercice 4-I
1) Vérifier que la somme vaut 0.
2) Si la somme est nulle c'est que deux termes sont de signes opposés (ou
tous nuls).
exercice 5-I
1) Montrer que la dérivée est nulle.
exercice 6-I
1) Voir que l'inclusion exprime la propriété des valeurs intermédiaires pour
la fonction g.
Distinguer des cas pour obtenir la conclusion de la question 1.
2) Utiliser un résultat du cours "A Savoir" relatif aux fonctions monotones.
3) Y-a-t-il des intervalles ne contenant que des entiers ?
exercice 7-I
Utiliser la propriété : si h admet un extremum en un point de ]a , b[, sa
dérivée s'annule en ce point.
exercice 8-I
1) g´(a) = 0. Pour un autre point, utiliser le théorème de Rolle.
2) Appliquer le théorème de Rolle à g´.
3) F(b) – F(a) s'écrit sous forme d'intégrale.
exercice 9-I
L'hypothèse sur la limite permet de se ramener à un intervalle fermé et
borné, où la fonction, étant continue, admet un maximum et un minimum.
exercice 10-I
C'est toujours possible. Ecrire l'équation de la tangente au graphe en
(x , f(x)), et exprimer qu'elle passe à l'origine.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 129
exercice 11-I
Penser au théorème des accroissements finis.
exercice 12-I
1) Majorer, en valeur absolue, le dernier terme de la formule de Taylor
(terme négligé).
2) Penser à utiliser le tableau de variations pour déterminer le signe d'une
expression.
Se rappeler que pour une suite récurrente à un pas donnée par :
un+1 = g(un),
la limite vérifie L = g(L), donc :
un+1 – L = g(un) – g(L).
Poursuivre avec le théorème des accroissements finis.
exercice 13-I
1)(M) On trouve deux solutions par intervalle.
2) Utiliser le théorème des accroissements finis, et le sens de variation des
fonctions.
exercice 14-I
(M) Se restreindre à un intervalle fermé borné sur lequel la fonction a un
minimum, non situé aux extrémités de l'intervalle. Pour cela, utiliser la
définition de la limite en +∞.
exercice 15-I
1) Utiliser les formules usuelles de trigonométrie.
2)(M) C'est le dernier terme de la formule de Taylor qui donne
l'approximation.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 130
exercice 16-I
1) (M) Faire un changement de variable, X = ey.
2) Calculer les dérivées des deux membres, voir qu'elles sont égales.
3) ch est la fonction réciproque de argch.
4) Etude directe par dérivation.
exercice 17-I
1) Transformer l'équation (formules de sommes) pour la mettre sous la
forme cos(X) = A.
2) Faire un changement d'inconnue : X = cos(x).
3) Faire un changement d'inconnue : X = ex.
exercice 18-I
1) Formule de Taylor.
2) Essayer toutes les fractions positives de dénominateur inférieur à 4.
exercice 19-I
1) Par dichotomie, montrer que tout point est limite d'une "suite de
milieux".
2) Exprimer la pente en fonction de f(x). Distinguer différents cas selon
les positions respectives de x, x´, a.
exercice 20-I
1) Utiliser la croissance de la pente des cordes (exercice 19 QC-2).
4) Utiliser l'exercice 19, QC-3.
5) Procéder par récurrence.
exercice 21-I
Faire des dessins.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 131
exercice 22-I
2) Utiliser les résultats de l'exercice 20. Choisir les familles de réels pour
leur appliquer la relation prouvée.
3) A partir de :
(a + b)p = (a + b)p-1a + (a + b)p-1b,
transformer l'inégalité de Hölder.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 132
4-2 Méthodes ( )
Mode d'emploi de cette partie : vous trouverez d'abord une liste de
méthodes de résolution des types de questions présentées dans ce
volume ; par commodité, on a précisé ensuite à propos de chaque
exercice où une méthode a été indiquée par ( ) le (ou les) numéro
de la méthode concernée. S'agissant d'un discours sur les
mathématiques, et non d'un discours mathématique, on trouvera
naturel qu'il utilise les abus de langage usuels, les raccourcis
allusifs, et de façon générale qu'il se rapproche d'un discours oral
qui pourrait être tenu devant les étudiants.
ses valeurs pour des valeurs rationnelles (ou même entières dans
certains cas) de la variable. De là, passer aux valeurs réelles, sachant
que tout réel est limite d'une suite de rationnels.
6- Calculer une dérivée n-ème. On peut utiliser la formule de Leibniz
si la fonction est produit de deux fonctions dont la dérivation est
simple à calculer. On peut également essayer de procéder par
récurrence ( ) en établissant une relation entre des dérivées
successives.
7- Etablir l'existence d'un extremum. Si la fonction est continue, on
peut essayer de ramener le problème au cas d'un intervalle fermé et
borné, et utiliser le résultat général.
8- Etablir l'existence d'une solution à une équation. Utiliser le
théorème des valeurs intermédiaires : il suffit que f(x) change de
signe pour que f(x) = 0 ait une solution, si f est continue.
9- Montrer que l'image d'un intervalle par une fonction est un
intervalle. C'est encore un aspect du théorème des valeurs
intermédiaires.
10- Montrer qu'une dérivée s'annule. Il suffit de trouver un point d'un
intervalle ouvert où la fonction considérée a un extremum.
11- Montrer qu'une dérivée s'annule (2). Il suffit de montrer que la
fonction prend la même valeur pour deux valeurs distinctes de la
variable (Théorème de Rolle).
12- Utiliser le fait qu'une somme est nulle. Deux de ses termes ont
nécessairement des signes différents, sauf si tous les termes sont
nuls.
13- Etudier la précision d'un calcul approché à l'aide d'une suite
récurrente un+1 = g(un) . Si L est la limite, g(L) = L, et donc un+1
– L = g(un) – g(L). Penser au théorème des accroissements finis.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 134
4-3 Lexique ( )
A
Adjacentes : deux suites u et v sont adjacentes si :
∀ n, ∀ m, un ≤ vm, et lim(v – u) = 0.
Des suites adjacentes sont convergentes, vers la même limite.
Affine : une fonction affine est définie par une formule du type :
x→ ax + b, a et b étant des constantes.
C
Classe : une fonction f est de classe Ck sur un intervalle I si elle est k fois
dérivable sur I, et si sa dérivée k-ème est continue sur I. Elle est de
classe C∞ si elle est de classe Ck pour tout k.
D
Dense : une partie A de l'ensemble des réels est dense, si son adhérence
est égale à R, ou encore si tout réel est limite d'une suite d'éléments
de A.
E
Équation différentielle : une fonction f est solution de l'équation
différentielle a(x) y´ + b(x) y = c(x), où a, b, c sont des fonctions de
x, si pour tout x, on a l'égalité :
a(x) f´(x) + b(x) f(x) = c(x).
Une telle équation est dite du premier ordre. Elle est linéaire.
On peut également introduire des équations différentielles du second
ordre etc. linéaires ou non…
Dans tous les cas, ce sont des relations à vérifier entre une fonction
et certaines de ses dérivées.
I
Injective : une application f est injective si f(x) = f(y) ⇒ x = y.
Pour comprendre et utiliser - énoncés des exercices 136
L
Lipschitzienne : une fonction est lipschitzienne, de rapport k, si :
|f(x) – f(y)| ≤ k|x – y|.
M
Monotone : une fonction f monotone est une fonction croissante, (resp.
décroissante) : si x ≤ y, alors f(x) ≤ f(y), (resp. f(x) ≥ f(y)). Elle est
dite strictement monotone si elle est strictement croissante (resp.
strictement décroissante) : si x < y alors f(x) < f(y) (resp. f(x) > f(y)).
Dans ce cas elle est injective ( ).
O
Ordre de dérivabilité : une fonction f est dérivable à l'ordre p en un point
a si la dérivée f(p)(a) existe.
P
Primitive : une primitive d'une fonction f est une fonction dont la dérivée
est la fonction f.
S
Supplémentaire : des angles sont supplémentaires si leur somme est égale
à π.
T
Terme négligé : dans l'utilisation de la formule de Taylor-Lagrange, le
terme négligé est le dernier. Il permet de contrôler l'approximation
de la fonction par la partie régulière de la formule de Taylor.