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VI- Les nouvelles perspectives autour de l’Arctique et

le changement climatique

L’Arctique c’est le pôle nord.


Sa superficie occupe une région importante :
- Le Groenland est supérieur à l’Europe de l’Ouest
- Le cercle polaire = 1/5 de la surface de la terre
- La superficie Océan arctique : 13 millions km²
La région est au centre des économies les plus productives.
Plusieurs mers : Barents, Beaufort, Kara…
Huit pays : Canada, Etats-Unis, Danemark, Russie, Norvège, Suède, Islande, Finlande
(Conseil de l’Arctique).
Le réchauffement climatique a causé la fonte des glaces et en conséquence des
enjeux géostratégiques autour de l’Arctique.
En 2012, la surface minimale de la banquise a diminué de 50% par rapport à sa surface
en 1979.
Conséquences :
- L’accès à des richesses importantes en poisson mais également en pétrole,
gaz et autres matières premières.
- Une nouvelle configuration terrestre et maritime et donc de nouvelles
rivalités géopolitiques autour des Zones Economiques Exclusives (ZEE).
- La possibilité de nouvelles voies maritimes commerciales et militaires.

1) Les ressources
L’Arctique c’est 70% des réserves de poissons.
L’Arctique c’est aussi 13% des réserves mondiales en pétrole et 30% de celles de
gaz.

2) Les nouvelles voies maritimes


La fonte des glaces a ouvert deux nouvelles routes maritimes passant par le
détroit de Béring : le passage du Nord-ouest (Canada) et celui du Nord-Est
(Russie).
Ces nouvelles voies réduisent de plusieurs milliers de kilomètres les trajets entre
l’Asie et l’Europe ou les Etats-Unis, par rapport aux détours par Suez ou Panama.
Le passage Nord-est raccourcit les distances de 40 à 60% et fait gagner 10 à 19
jours par rapport au passage par suez.
Ce passage est l’un des axes importants de la politique arctique de la Russie :
- 4 navires en 2010,
- 34 en 2011,
- 46 en 2012,
- 70 en 2013 alors que 20 000 navires transitent par le Canal de Suez.
La Russie impose à chaque navire un droit de passage et la location d’un brise-
glace nucléaire : à raison de 5 à 10 dollars la tonne.
La Russie dans son budget 2019-2021 prévoit l’investissement de 516 millions
d’euro dans le développement de cette route, des infrastructures portuaires et
la construction de brise-glace nucléaires.
Le trafic reste limité :
- La météo imprévisible et blocs de glace,
- L’assistance de brise-glace,
- L’étroitesse des ports,
- L’assurance couteuse.

3) L’extension des ZEE


La convention Montego prévoit qu’un Etat peut étendre sa ZEE maximal à 350
milles nautiques via le plateau continental (fond et son sous-sol).
La Russie convoite environ 20% du territoire arctique et proclame sa souveraineté
sur une grande partie des eaux de l’Arctique.
La Russie a pour objectifs géostratégiques dans la zone :
- Relier les réserves gazières de l’Arctique à son réseau national de pipeline.
- Renforcer sa position par rapport aux puissances demandeuses : Chine,
Inde, Union Européenne.
- Saisir l’opportunité de redevenir une grande puissance maritime.
Pour les Etats-Unis les enjeux sont :
- La présence maritime et les opérations de sécurité maritime.
- La garantie de la liberté de navigation et de survol.
- La dissuasion stratégique et la défense antimissile.
La route maritime du Nord intéresse la Chine parce qu’elle lui permet d’éviter les
goulots maritimes traditionnels (détroit de Malacca).
En Juillet 2018, la Russie a expédié sa première cargaison de gaz non liquifié (GNL)
de Yamal vers le port chinois Xian de Rudong en 19 jours (16 jours de moins que par
le Canal de Suez).

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