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Introduction :

On peut définir la négritude comme étant un courant littéraire et politique mis en place durant l'entre
deux-guerres (1918-1939), regroupant des écrivains francophones noirs comme Aimé Césaire, Léopold
Sédar Senghor, Léon Gontrand Damas ayant pour but de rétablir la dignité et la valeur du noir au sein du
monde.

I- Origine
Etymologiquement, le terme "négritude" provient de l'espagnol negro qui signifie noir et du suffixe itude.
Cette formule que ses inventeurs ont vidé de ses connotations injurieuses pour en faire le porte-drapeau
de leur affirmation identitaire. « Insulté, asservi, il (le Noir) se redresse, il ramasse le mot de nègre qu’on
lui a jeté comme une pierre .Selon Senghor, c’est Césaire qui aurait inventé le mot et le concept, dans les
pages d’une revue intitulée L’Etudiant noir.

Ce mouvement aurait pris source du combat que menaient outre-Atlantique les Américains noirs.
Senghor comme Césaire se nourrissaient des œuvres des écrivains négro-américains (W.E.B. Du Bois,
l’auteur des Ames noires, paru en 1903, Langston Hughes, Claude Mac Kay, ………), qui étaient, selon eux,
les véritables inventeurs de la Négritude.

Constatant le dénigrement du noir, considéré comme étant improductif, incapable, de produire une
véritable civilisation, ces intellectuels vont tenter de rehausser la dignité du noir.

II- Evolution
Le mouvement de la négritude a entrainé la création de nombreuses revues à travers le continent tels
que :

-La Revue du Monde noir créée en 1931, par Paulette Nardal et Léo Sajous (Haïti), avec comme objectif :
«Créer entre les Noirs du monde entier, sans distinction de nationalité, un lien intellectuel et moral qui
leur permette de mieux se connaître, de s’aimer fraternellement, de défendre plus efficacement leurs
intérêts collectifs

- L'Étudiant noir  est l'héritier du  Journal des étudiants martiniquais (Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas
et Léopold Sédar Senghor) en France  qui paraît depuis 1932.

-Légitime Défense, créée en 1932, est sur les talons de  La Revue du monde noir.

-La Revue  Présence Africaine  (1947) d’Alioune Diop


III- Critiques
Ce mouvement a malheureusement rencontré de nombreuses divergences en son sein.

Pour Jean-Paul Sartre (1905-1980) la négritude est "la négation de la négation de l'homme noir». Pour
Senghor, elle est "l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire", tandis que pour Aimé Césaire, la
négritude constitue "en premier lieu le rejet. Le rejet de l'assimilation culturelle ; le rejet d'une certaine
image du Noir paisible, incapable de construire une civilisation" 

Ces contradictions ont entrainé une division au sein du mouvement (Négritude militante et Négritude
contestée)

Nous partagerons l’avis des militants de la négritude contestée affirmant qu’il faudrait plutôt construire
une forme plus populaire de Négritude, moins préoccupée par les mots mais plus préoccupée par
l'action.
I-

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