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politique naît de la volonté des individus d’abandonner une partie de leurs libertés au profit
d’une entité supérieure afin de garantir la paix entre les individus. Cette entité détient ainsi
un pouvoir sur les hommes qui composent la société et peut les contraindre à agir d’une
manière qui permettent le maintien de la paix sociale. Ce pouvoir est incarné par l’Etat qui
selon le sociologue Allemand Max Weber, représente une communauté humaine, qui, sur
son territoire, détient le monopole de la violence légitime. Il est donc le seul à être habilité à
faire usage de cette violence dans certaines circonstances déterminées.
La violence légitime fait référence au monopole dont dispose l’Etat pour contraindre
légalement les individus à obéir aux règles qu’il a fixé pour encadrer la liberté de chacun et
assurer leur protection. Cette contrainte peut s’exercer par la force si nécessaire. L’ordre
politique n’exclue pas la violence, elle l’intègre.
Nous conviendrons donc que l’ordre politique doit inclure la violence, possible de
part et d’autre, dans les décisions qui sont prises. La violence apparait dès lors comme
fondatrice puisqu’elle permet à l’ordre politique de prendre le pouvoir, de le faire perdurer
et d’agir dans l’intérêt commun, y compris par la violence.
Cependant, si l’ordre politique se donne le pouvoir d’utiliser la violence pour faire
régner l’ordre, il faut souligner le fait que le citoyen dispose quant à lui du droit inaliénable
de défendre sa vie et son bien-être, de résister même contre le souverain, si celui-ci veut le
mettre en danger. La violence n’est pas un accident dans le comportement des hommes, elle
est un risque permanent et terrible, un mode d’expression social. L’une des principales
tâches de l’ordre publique est d’inventer les moyens de tenir cette violence en échec donc
de l’exclure.