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Première partie : L’état

Section 1 : La définition de l’état

Pour que des relations existent il faut que des personnes les entretiennent. Ce sont des acteurs des
relations internationales. Ils auront une incidence directe ou indirecte, la participation de ces acteurs
modifie ou peut modifier les RI. Dire qu’il y a ces acteurs c’est dressé un constat de fait. Il se trouve
que certains acteurs sont aussi des sujets des relations internationales. Le sujet est une notion juridique
dans le sens ou ils auront des droits sur le plan international. Ils vont donc disposer d’un patrimoine
juridique et international.

Il y a de multiples acteurs. Mais un se détache parmi cette catégorie. C’est l’état. Mais qu’est ce qu’un
état dans le sens international du droit public ?

Il existe de multiples définitions de l’état. Mais on retiendra celle de D. Allant et S. Rials :


L’Etat constitue un mode spécial de rationalisation du pouvoir, d’aménagement et d’encadrement des
rapports humains.
On y aperçoit deux éléments : Un mode spécial, c'est-à-dire que ce n’est pas le seul mode
d’organisation social possible. C’est un mode artificiel, une construction intellectuelle, c’est une fiction
politique et juridique. Ce n’est pas un mode d’organisation figé.
L’état met en rapport des individus et un pouvoir et s’établissent des relations réciproques entre les
individus… A un moment donné il faut rationaliser le pouvoir. Il faut trouver le moyen de mettre un
terme à l’anarchie. Mais par la même le pouvoir a besoin des individus.
L’un des critères d’apparition de l’état, c’est sa population. On ne peut pas reconnaître un état au plan
international s’il n’a pas de population.
Platon considérait qu’Athènes pouvait constituer un état. Mais au sens de Platon cet état n’a pas d’objet
interventionnel il a pour objet exclusif les personnes qui forment la cité. Cet Etat n’a pas de pouvoir
c’est un simple mode d’organisation.
Notre notion d’état apparaît au cours du 16ème siècle à la suite des travaux de Machiavel. Il est à la fois
un conseillé diplomatique et politique. C’est le premier à employé le terme état dans son ouvrage Le
Prince. Où il serait alors une personne morale détenant un pouvoir monopolistique. L’Etat détient alors
la souveraineté.

Il y a d’abord un phénomène de centralisation du pouvoir dans les mains du monarques. C’est la fin du
système féodal. Il y a une sécularisation du pouvoir et donc une séparation de plus en plus nette entre le
pouvoir temporel du monarque et son pouvoir spirituel.
C’est une personne avant tout moral qui représente certain symbole.
Désormais ce n’est plus le fief qui compte mais c’est le territoire dont dispose le monarque. Donc
l’importance dès cette époque des frontières. « Le roi est mort. Vive le roi » c’est l’expression de la
continuité du pouvoir.
C’est ce modèle européen de l’état qui va s’imposer.

Une fois qu’on a défini l’état encore faut-il qu’il soit reconnu par les autres acteurs. Qu’elle passe d’une
fiction à une réalité tangible.

Section 2 : La naissance et la vie de l’état


A priori les raisons pour lesquels l’état est conçu sont indifférentes au plan international.
A partir du 20ème siècle, il poursuit d’autres objectifs. Sommes nous aujourd’hui face à un état
régulateur. Il vient définir des normes minimales qui viennent régir les relations entre els autres acteurs.
Il ne sera pas défini en fonction des objectifs qu’il poursuit.
Un état disposant d’un territoire et d’une population qui sont administrés par un pouvoir politique
organisé.
L’état va établir avec les individus un contrat juridique et politique. Il découle à titre principal de sa
nationalité. La cour internationale de justice, arrêt NOTTEBOMM, l’attribution de la nationalité relève
de l’état. Dès lors qu’il y a contrat entre l’état et l’individu, il existe un ensemble… Il doit garantir le
bien être des individus, leur imposer un certain nombre d’obligations. Parmi les droits de l’individu ils
vont pouvoir revendiquer la protection des droits fondamentaux. Ils ont aussi des obligations comme
les impôts. Tout ce qui n’ont pas la nationalité sont donc des étrangers. Ce qui ne veut pas dire que les
étrangers n’ont pas de lien avec l’état. Ils peuvent avoir une situation régulière ou irrégulière ils ont
alors là aussi des droits et des obligations. L’obligation de posséder des ressources suffisantes pour les
situations régulières. La présence de cette population est dû à deux hypothèses historiques comme le
partage d’un héritage linguistique, culturel, économique… Ils vont alors former une nation voir un Etat
nation. Ou bien ce sont des états qui se sont développés et qui ont progressivement englobé un certain
nombre de populations, comme les empires, sans nécessairement les assimilés. Ce sont des états
multinationaux.
Il y a de très grandes différences entre états, al taille de la population peut varier d’un état à l’autre. La
Chine aujourd’hui est d’environ 1milliard 230mille habitants alors qu’Andorre c’est 3500 habitants.
D’un point de vue juridique les états sont souverains et donc égaux entre eux. Ce critère seul ne suffit
pas il faut deux autres critères le territoire et…

Le territoire c’est à la fois un concept géographique et juridique, géographique car historiquement la


plupart des populations se sédentarisent sur un espace donné. Pour des raisons religieuses voir pour des
raisons politiques. Le territoire n’est pas un élément fixe, il se caractérise par ses frontières, or elles
varient dans le temps.
Le territoire se développe en trois parts le territoire terrestre maritime et atmosphérique.
Terrestre comprend à la fois le sol et le sous sol de l’Etat, il pourra y exercer dessus son pouvoir
souverain.
Maritime, la convention de Montego Bay de 1982, d’abord il est très difficile d’identifier les frontières
maritimes. Aujourd’hui il y a un principe de droit international qui est celui de l’intangibilité des
frontières. Troisième raison, la plupart des états ont la maîtrise des ressources se trouvant dans le
domaine terrestre, par contre les évolutions en cours cherchent à exploiter le territoire maritime. Cette
question est donc fondamentale. Et aujourd’hui l’Etat exerce son pouvoir maritime sur 3 zones :
Les eaux intérieures, bassins maritimes naturels.
Un périmètre de 12000 marins à partir de la côte. L’état exerce sa souveraineté sur les eaux territoriales
de l’Etat. Il est tenu d’assurer la libre circulation des convois maritimes sur ces eaux.
Zone Economique Exclusive (ZEE) c’est un plateau continental, d’intérêt majeur pour les états. Ils
exigent de pouvoir exercer une souveraineté économique et non politique. Sur une distance de 400.000
marins. La France et les Etats-Unis sont à la pointe.
Atmosphérique concerne avant tout la circulation des avions civils et militaires, des aéronefs.

Aucun état ne peut revendiquer la position d’un satellite de la Terre, d’une étoile, ou de tout autre corps
céleste. Elle régit la circulation des satellites civils et militaires.

La taille du territoire est indifférente pour constituer un état.

Le pouvoir politique : quelque soit nature il doit pouvoir imposer un certain nombre de décisions à sa
population.
Ce pouvoir organisé doit pouvoir imposer des liens juridiques et politiques. Il doit avoir les moyens
d’exercer sa souveraineté.
Ce pouvoir organisé organise les affaires internes mais aussi les affaires externes. C’est donc à travers
lui que cette organisation sociale.
Pour que l’état existe encore faut-il qu’il soit reconnu.
Lorsqu’il est reconnu il va acquérir la personnalité juridique. C’est le pouvoir de nouer des relations
juridiques avec les autres acteurs.
Ce processus de reconnaissance obéit à des règles particulières.

La reconnaissance est lorsqu’un Etat accepte de reconnaître une entité comme étant égal à lui-même.
Tout le problème consiste à savoir quelle forme peut prendre cette reconnaissance ?
Lorsqu’un état décide de reconnaître un autre Etat, c’est un pouvoir discrétionnaire de l’Etat. Un
pouvoir est discrétionnaire lorsqu’il s’agit de reconnaître la forme et le contenu de cet acte de
reconnaissance.
Par conséquent la reconnaissance peut découler d’un acte ou d’une décision express de l’état, acte
formel (déclaration ou traité international) ; elle peut être aussi tacite, il n’adopte pas un acte particulier
mais son comportement montre qu’il reconnaît l’Etat.
Cette reconnaissance peut être aussi exercée à titre individuel ou collectif, l’Etat décide seul de
reconnaître un autre Etat, sans s’occuper de l’opinion que peut avoir les autres Etats sur cette entité.
Depuis le 20ème siècle il y a des liens de plus en plus étroits entre les Etats, ils se regroupent au sein
d’organisations, et ces enceintes collectives favorisent une prise de décisions collectives. De plus en
plus souvent la reconnaissance se fait donc de manière collective. Les formes peut être varié :
déclaration commune (forme express) ou cette reconnaissance sera implicite en proposant d’intégrer à
ce nouvel Etat des organisations.

Finalement pour que l’Etat soit reconnu, il y a des exigences qualitatives mais y en a-t-il aussi des
quantitatives c'est-à-dire, un seul état suffit ou une reconnaissance collective ?
Aucun texte international ne fixe de critère quantitatif de reconnaissance, il faut donc s’appuyer sur une
forme empirique, une coutume de la reconnaissance. On observe alors qu’une reconnaissance
individuelle ne suffit pas pour reconnaître à une entité la qualité d’état.
Exemple : L’Ile de Chypre est divisé en deux territoires, partie occidentale de l’île qui est reconnu par
la communauté internationale, et il y a la partie orientale dominée par la politique et militaire de la
Turquie mais cette partie orientale n’est reconnue que par la Turquie comme étant un état. Donc seul la
partie occidentale bénéficie dans les relations internationales de qualité d’Etat.
En 2008, la Russie a décidé de reconnaître une partie de la Géorgie, l’Ossétie du Sud comme étant une
république autonome indépendante, mais la communauté internationale refuse de la reconnaître.
Le gouvernement du Kosovo a décidé de déclarer en 2008, l’indépendance de ce pays, il est
aujourd’hui reconnu par 52 Etats, mais il n’y a pas l’ensemble de la communauté internationale et
certains pays européens comme l’Espagne.

On constate qu’il n’y a pas de consensus international, dans la majorité des cas. Les reconnaissances
problématiques existent lorsque l’état ou l’entité apparaît non pas de manière pacifique mais à la suite
de tensions politiques voir militaire. Il y a donc une reconnaissance problématique lorsque l’entité est
issue d’un mouvement de force et non pas d’un mouvement historique et pacifique. Il est clair que la
communauté internationale refuse de reconnaître un état issu de la force.
Mais le cas du Kosovo pose un problème intermédiaire. La cour internationale de justice en janvier
2010 considère que sur un plan strictement juridique que la reconnaissance actuelle du Kosovo est
conforme aux exigences du droit international et elle est conforme car les Etats qui l’ont reconnu sont
représentatifs de la communauté internationale, c'est-à-dire des puissances internationales comme des
états européens, les EU, le Canada, le Brésil…
C’est moins un aspect quantitatif mais qualitatif qui compte. Il faut que les Etats qui le reconnaissent
soit suffisamment représentatif de la communauté internationale.
A partir du moment ou une partie représentative, reconnaît une entité comme Etat, il devient alors un
Etat souverain, il va alors pouvoir exercer pleinement sa personnalité juridique.
Il peut très bien exister une autorité interne avec une autorité politique permettant d’être administré
d’une certaine manière de façon interne mais de manière internationale ce ne sera pas un Etat. La
reconnaissance est donc le quatrième critère qui est un des critères majeurs.

Aujourd’hui des Etat occidentaux se posent la question de prévoir un 5ème critère, qui serait celui du
caractère démocratique ou non du nouvel Etat. Savoir si cet Etat reconnaît un certain nombre de valeurs
et de principes de la communauté internationale. Comme l’interdiction du recours à la force, le
règlement pacifique xc différents et la protection des droits de l’Homme les plus essentiels. Cela pose
un double problème : C’est un critère éminemment subjectif, et non plus objectif, cela rend
l’appréciation beaucoup plus délicate. Puisque la démocratie peut prendre plusieurs formes, on accepte
alors tout les modèles ou un seul modèle ? C’est la même chose pour les droits de l’Homme, tous les
états n’ont pas la même conception de ce qu’est un droit de l’Homme.
Le deuxième problème est qu’imaginons qu’une majorité d’état décide de reconnaître un Etat sur ce
critère mais que se passe t’il si quelques années après cet Etat évolue vers un régime non
démocratique ? Il continue à être un état ou perd-il sa qualité d’état ?
De façon pratique cette reconnaissance vaut pour une durée indéterminée, on ne peut y revenir sauf
circonstance exceptionnel comme dissolution de l’Etat ou disparition de l’Etat.
Le problème de ce critère c’est qu’il ne joue qu’au moment de la constitution de l’Etat.

Section 3 : Les relations entre Etats

Lorsqu’un état a cet qualité, il devient souverain. Il est donc le seul, en principe, à pouvoir définir la
forme des relations qu’il va entretenir avec les autres acteurs, sur un plan historique entretenait
principalement des relations bilatérales avec les autres acteurs et surtout les autres Etats ; ce sont les
liens, de toute nature, qui existe entre deux Etats. Dans l’hypothèse de relation bilatérale, on peut
envisager que l’Etat ait une relation limitée, ou bien une relation étroite. Très souvent il y a l’idée d’une
confiance mutuelle entre Etat.
A l’inverse, l’Etat de plus en plus décide de nouer des relations multilatérales, ce sont les liens de toute
nature que l’Etat engage avec une multiplicité d’acteur. Aujourd’hui c’est le modèle de droit commun
des RI. Tout d’abord car la société international a vu naître un très grand nombre d’acteur, donc la
société internationale s’est enrichie d’un certains nombres d’acteurs ; avec les Etats mais aussi les
organisation internationales, par ailleurs les moyens de nouer une relation sont moins complexes
qu’auparavant. Aussi cet Etat contemporain agit dans un nombre de domaines très importants qui exige
une multiplication des relations. Cette évolution a une conséquence intéressante, dans le cadre de
relation bilatéral les Etats ont une liberté très grande pour déterminer la nature des relations. Mais dans
les cadres de relation multilatéral, la liberté de l4etat diminue car il doit tenir compte d’un très grand
nombre de volonté d’Etats. Cela favorise l’élaboration de normes communes.
Afin de nouer des relations multilatérales, il y a la participation à la conclusion d’un traité international
et l’intégration à une organisation internationale.
Il y a deux instruments principaux : le droit de légation et la détermination d’une politique étrangère.
Le droit de légation est le droit de l’Etat à envoyer des représentants, ambassadeurs, auprès d’autres
Etats ou organisation internationales, mais aussi d’accueillir des représentants d’autres Etats, ou
organisations. Cette prérogative constitue un des éléments essentiels de la souveraineté internationale
de l’Etat.
La politique étrangère est la défense des intérêts de l’Etat vis à dis des autres acteurs des relations
internationales. Cela varie en fonction du temps puisque les intérêts évoluent. C'est-à-dire que la
politique étrangère repose sur des intérêts à la fois interne et externe. Ce sont avant tout des intérêts
structurels.
Sur le plan interne, la défense des intérêts internes repose sur un certain nombre de facteurs. Il y a des
facteurs naturels, des facteurs politiques et des facteurs culturels.
- Les facteurs naturels : La situation physique géographique de l’Etat. Elle repose sur l’étendu de son
territoire mais elles reposent aussi sur les ressources dont elle dispose, elle repose aussi sur la qualité de
ces frontières. Il y a des états qui sont dans une situation géographique enclavé, qui vont plus
difficilement construire des RI, et d’autres qui sont favorables aux RI.
D’une certaine façon la taille de la population est un élément naturel qui va déterminer la défense
d’intérêts spécifiques, mais aujourd’hui si on prend en compte la démographie.
Ca doit être malgré tout relativisé car de nouvelles technologies permettent de désenclaver un certains
nombres d’Etats, c’est un désenclavement technologique.
Il n’y a pas toujours un lien entre croissance démographique et croissance de départ, néanmoins le
facteur démographique est important puisqu’il permet d’avoir des forces vivantes.
- L’organisation politique de l’Etat a une double incidence sur les relations internationales de l’Etat :
L’Etat se rapprochera plus volontiers d’un système politique proche du sien.
L’autorité de la politique va déterminer la politique étrangère. Or sur un plan historique il y a deux
hypothèse possibles : soit elle décide de développer largement ces relations internationales, soit elle se
dirigera vers une politique isolationniste.
Soit une philosophie de l’Etat qui ne peut se développer sans les relations internationales, soit une
philosophie de crainte pour les intérêts de l’Etat.
Nuance d’abord sur le modèle politique retenu, la pratique montre que des différences de régime
politique n’empêche pas la diplomatie entre Etats.
Aucun Etat ne peut demeurer très longtemps dans une position isolationniste. Comme par exemple la
Corée du Nord, ou les Etats-Unis avant les deux guerres mondiales.
- Le facteur culturel, le fait que deux ou plusieurs états aient des éléments culturels en commun comme
des caractéristiques linguistiques, des éléments religieux, une certaine perception de l’art… Ces
éléments culturels vont jouer un rôle dans l’établissement des RI, il va y avoir dans ces éléments
culturels une forme de confiance dans certaines relations culturelles.
C’est l’idée par exemple d’une nation arabe, qui serait fondé sur l’existence d’élément culturel
commun.

L’Etat, aux titres de facteurs externes, est tenu de prendre en considération les actes des autres états et
en particulier la défense de ces intérêts par des moyens pacifiques voir violent.
La revendication de certains intérêts peut obliger un état à modifier sa politique étrangère.
Les deux superpuissances en tant que superpuissance avaient le moyen de définir leur propre politique
étrangère. Ces deux états pouvaient s’occuper uniquement de leur facteur interne. Ils n’étaient pas
conditionnés par les facteurs externes. Alors que les non superpuissances étaient fortement
conditionnées par l’attitude des superpuissances. On est là face à un exemple de facteurs externes
extrêmement fort.
L’autre facteur externe qui est plus pacifique, l’existence des organisations internationales modifient
profondément la politique étrangère des Etats.
L’Etat agit dans un cadre principalement multilatéral, il est extrêmement difficile pour l’état de ne pas
tenir compte des attitudes des autres contractants.
Ces organisations internationales disposent désormais de compétences particulières, qui peuvent
obliger les Etats à faire ou ne pas faire.
La quasi-totalité des Etats sont membres de l’ONU (192 Etats), dès lors qu’ils sont membres ils doivent
respecter la charte des Nations Unies, elle interdit le recours à la force sauf dans une hypothèse de
légitime défense. A priori un Etat membres des Nations Unies ne peut recourir à la force sauf agression
armée d’un autre Etat. Cet instrument devient contraire au droit international. Les Etats qui sont dans
l’illégalité se passent en marge des RI. Ce n’est pas parce qu’un état décide de ne pas les respecter qu’il
n’y aucune conséquence pour lui et en particulier, un Etat qui recourt à la force à l’encontre de la charte
peut faire l’objet de sanction auprès de la communauté internationale.

Chapitre 2 : Les organisations intergouvernementales

Une organisation est la réunion de deux ou plus d’Etats qui décident de réalisés un certain nombre
d’objectif. C’est une forme particulière de relation et compréhension entre Etat. C’est une forme
institutionnalisée de relation entre Etats. La particularité essentielle est que c’est un cadre permanent.
Parfois les Etats se rapprochent et s’éloignent. Alors que le cadre institutionnel rigide est permanent car
l’organisation fonctionne y compris quand les Etats ne le veulent pas. Les organisations internationales
vont progressivement acquérir une autonomie par rapport aux états. Ces organisations
intergouvernementales vont devenir plus ou moins indépendantes des Etats.
C’est une organisation qui est fondé par des Etats et pour la défense exclusive des intérêts de ces Etats.
Ces organisations intergouvernementales s’opposent à s’autres formes d’organisations internationales.
A l’heure actuelle, il n’existe qu’une seule organisation d’intégration c’est l’Union Européenne. Mais
c’est une forme imparfaite d’organisation d’intégration, c’est un mix entre l’intégration et
l‘intergouvernemental. Qu’est ce qui les différencie ?
Ce n’est pas la création, par contre lorsqu’elles réalisent els objectifs réalisés par els traités,
l’organisation ne défend pas exclusivement els intérêts des Etats, les institutions européennes
Elles visent aussi la défense des intérêts des particuliers et aussi les intérêts de l’organisation elle-
même. Mais aussi dans l’optique ou les intérêts de l »’organisation vont à l’encontre de ceux de l’Etat.
Comme la CEE avait adopté des directives pour la défense de la nature. Notamment pour les réserves
naturelles des poissons. La France a refusé à partir de 88 de respecter ces dispositions juridiques pour
protéger ces pécheurs. En 2002, la Commission européenne a estimé que la France n’avait pas respecté
ces dispositions juridiques, et a pris la cour de justice qui infligea une amende de 785 millions d’euros,
avec une astreinte journalière d’un million et demi d’euros.
Ce qui transparaît c’est que les intérêts de l’Etat ne dominent plus.
Au plan international, il n’y a pas d’autres exemples que l’UE comme organisation d’intégration. Le
terme d’organisation intergouvernemental s’oppose aux ONG. Il y a une différence majeure, les ONG
sont créés par des particuliers pour des intérêts relevant des particuliers. Les ONG sont parfois créés
pour s’opposer aux intérêts de l’Etat. Très souvent les ONG pour la protection de la nature s’oppose
aux Etats.
Ces organisations intergouvernementales peuvent alors plusieurs formes, elles reposent sur des
oppositions et distinctions :
Les organisations intergouvernemental universelle et d’autres régionales
Compétences générales et spécialisées

Les organisations universelles s’ouvrent à tous les Etats qui peuvent et qui veulent y adhérer (ex :
ONU). En réalité l’ONU est un ensemble d’organisations intergouvernementales, c’est le système des
Nations Unies.
A côté de ces organisations universelles, il y a des organisations régionales, elle a vocation à accueillir
des Etats qui partagent des frontières communes et qui partagent un certain nombre de valeurs
communes. Il y a complémentarité entre les universelles et les régionales.
Les organisations universelles ont pour objectif principal de créer des normes minimales qui favorisent
les échanges internationaux. Cette coopération plus étroite à plus de chances de se réaliser de manière
régionale. En Europe, il y en a un très grand nombre (OSCE …).
Il y aussi l’exemple de l’ALENA, le MERCOSUR et l’ASEAN.
Elles vont être amenée elles aussi à créer des liens entre elles, des liens horizontaux.
La forme la plus aboutie des relations verticales est l’adhésion d’organisation régionale à des
organisations universelles. Comme l’UE qui est membre de l’OMC, en tant qu’organisation, mais aussi
la FAO qui est l’organisation de l’aide alimentaire internationale.
Deuxième type d’organisations : compétences générales ou spécialisées.
Générale : une organisation qui a un domaine d’activité extrêmement étendu, comme le Conseil de
l’Europe, qui est compétent dans la quasi-totalité des domaines d’actions de l’Etat, sauf les
compétences de nature militaires.
Spécialisée : Compétente dans un domaine bien précis de la communauté internationale, comme
l’OACI, organisation internationale de l’aviation civile, qui assure seulement le fonctionnement du
transport des personnes en matière de transport aérien.
Elles sont là aussi dans une relation de complémentarité puisqu’elles ne poursuivent pas la même
finalité, les générales ont d’abord pour objectif de renforcer les liens entre Etats en laissant libre cours à
la discussion. Elles ont peut de pouvoir, ne sont pas en mesure de répondre à des problèmes pratiques,
c’est pourquoi il faut à côté des organisations à compétences spécialisées.
Bien évidemment une organisation intergouvernementale n’est pas un Etat car son mode de naissance
est différent de celui de l’Etat ; une organisation internationale même si elle dispose de pouvoirs très
étendus ne dispose pas de la souveraineté ; une organisation n’est pas un état car elle a des attributions
spécifiques même si elle est à compétence générale, son action est donc limitée par les dispositions du
traité institutif.

Section 1 : La naissance de ces organisations

Un ou plusieurs Etats que l’on appelle les puissances invitantes vont proposer à d’autres Etats de réunir
une conférence intergouvernementale (CIG). Les représentants vont essayer d’élaborer un projet de
traité international. Ils vont rédiger un traité international. C’est un accord entre els Etats qui souhaitent
poursuivre des objectifs avec certains moyens. Si les représentants sont d’accord, à tout moment, des
représentants peuvent intégrer la conférence ou la quitter. Si ils ratissent ce traité, ils deviennent alors
des Etats fondateurs.
Pour qu’un traité international produise des effets juridiques, il faut que les Etats le ratifient à
l’unanimité. Le mécanisme de ratification est le procédé constitutionnel par lequel les dispositions du
traité vont créer des dispositions juridiques dans les systèmes juridiques nationaux. Il y a deux
manières ; soit la ratification parlementaire, soit la ratification référendaire. Ce sont les organes
institués qui vont permettre de fonctionner en pratique.
Cette naissance est fondée sur la volonté initiale des Etats, au moment de la CIG, au moment de la
signature du traité, et au moment de la ratification par l’Etat.
Le contrôle des Etats n’intervient pas uniquement au moment de la ratification du traité, il est
permanent sur l’organisation, aussi bien sur la naissance que son développement.
Des tensions peuvent exister lorsque l’organisation seule va revendiquer un certain nombre d’intérêts à
l’encontre des Etats. Toute la complexité des organisations intergouvernementales, c’est qu’elles
dépendent des Etats mais possèdent tout de même leur propre logique.
Ex : L’ONU ne peut fonctionner sans les Etats, car ils financent entièrement l’organisation, elle n’a pas
non plus de moyen technique propre, il n’existe pas d’armée de l’ONU. C’est une organisation très
étroitement dépendante des Etats. Il n’empêche que le secrétaire général des Nations Unies critique la
politique d’un Etat ou certains Etats, il s’agit bien d’un organe de l’ONU qui prend un position
contraire aux intérêts d’un Etat ou plusieurs.
Aujourd’hui de plus en plus, ces organisations revendiquent leur indépendance.
Sur cette question de l’indépendance il y a un problème juridique majeur, car le traité constitutif crée
des limites à l’organisation qui doit le respecter. C'est-à-dire que lorsqu’une organisation revendique de
l’indépendance, elle interprète le traité constitutif.
On ne peut plus aujourd’hui déterminer les contours d’une organisation, uniquement en ce fondant sur
le traité constitutif.

Ce traité constitutif équivaut à une constitution d’un état. Si le traité international a une nature
constitutionnelle, alors à quoi sert une constitution ?
Une constitution sert à rappeler un certain nombre de valeurs. Une société va accepter de se reconnaître
dans ses valeurs.
Elle permet aussi de définir des objectifs. Enfin elle permet de mettre en place des organe,s des
institutions, qui sont le ciment des valeurs et objectifs. Ils doivent permettre de protéger les valeurs et
permettre des réaliser ses objectifs.
Le sénat et le parlement ont pour mission par exemple d’assurer une certaine séparation des pouvoirs.
Un traité international qui crée une organisation, repose dans tous les cas sur un certain nombre de
valeurs, affichées dans un préambule. Comme la Charte des nations unies, elle rappelle que dans les
valeurs il y a la paix dans le monde.
On trouve également la définition d’objectif. Ces objectifs vont venir délimiter les compétences de
l’organisation. Ils définissent les domaines d’actions de l’organisation.
Une organisation universelle comme l’ONU a un domaine d’actions quasi-illimité.
A l’inverse dans les organisations spécialisées, les états ont souhaité limiter leur domaine de
compréhension, les traités constitutifs vont délimiter les domaines de la spécialisation.
Enfin arrive la question, des organes.
La constitution au niveau interne arrive dans un moment de rupture. Ce qui prédomine dans la
constitution sont les valeurs et les objectifs.
Il est assez rare que la naissance d’un traité constitutif découle d’un accident de l’histoire, il y a deux
contre exemples : 1921, la Société des Nations, liée à la première guerre mondiale ; et la création de
l’ONU qui est un accident de la seconde guerre mondiale.
Les organes et les institutions sont importants car ils traduisent la permanence de la coopération. La
grande différence entre une coopération bilatérale diplomatique et une coopération dans le cadre d’une
OI, c’est qu‘elle ne dépend pas que de l’Etat.
Les organes et les institutions vont déterminés le mécanisme de réalisation des objectifs. Ils ont
vocation à devenir progressivement autonome des Etats.
La coopération au sein d’une organisation, cela aboutit à créer un ensemble plus important que ces
membres. Cet ensemble qui devient autonome peut le faire à travers des organes et institutions.
Il y avant tout deux catégories d’organes, institutions, qu’on retrouve dans toutes OI.
La catégorie administrative, qui va venir le plus souvent gérer le personnel de l’administration, l’OSCE
par exemple a 600 personnes pour 53 Etats membres.
La Commission européenne emploie à elle seule 17000 fonctionnaires.
Il y a très souvent un secrétariat général et un secrétariat juridique.
La catégorie décisionnaire, qui va adopter les décisions. Une décision est un acte juridique et politique
qui permet de réaliser, en totalité ou en partie, un certain nombre d’objectifs. C’est à travers ces
décisions que l’organisation agit. Elles sont productrices de normes. Le développement de l’ordre
juridique international est très étroitement lié à l’activité des organisations.
Elles sont une source de normes. On trouve généralement des organes techniques qui exercent une
forme de pouvoir exécutif, et des organes qui exercent une forme de pouvoir législatif.
L’apparition de la figure du juge dans les relations internationales au milieu du 20ème siècle est une
apparition improbable mais logique. Improbable car l’ordre international est fondé depuis la fin du
17ème siècle sur la souveraineté. C’est donc le pouvoir donné à un juge d’imposer le respect d’une règle
de droit à un état, d’une certaine manière c’est donc admettre l’idée que les Etats vont accepter qu’il
existe une autorité supérieure à eux.
Mais, malgré tout, c’est une figure prévisible parce qu’il y a des causes à la naissance du juge au plan
international. Première cause, au milieu du 20ème siècle, il y a une prise en compte d’un non recours à la
force, elle devient alors la norme la plus importante du système juridique international. Le recours à la
violence n’est plus légitime. Les instruments qui s’imposent sont les règles juridiques, c’est la garantit
d’avoir un juge indépendant et impartial qui permettra de régler pacifiquement un conflit. Cela permet
aux Etats de recourir à un tiers.
On ne va plus recourir à la force mais au droit.
Le juge dit garantir aux Etats de ne pas recourir à la force.
Cette figure du juge internationale remet en cause la souveraineté de l’Etat. Elle va donc créer des
réactions d’hostilités soit des réactions nuancées. Le premier juge international qui va avoir des
conséquences majeures est la Cour International de Justice.
C’est un organe juridictionnel des Nations Unies composé de 15 juges. Cette Cour est représentative
d’un compromis entre les deux réactions. Pour ceux qui acceptent, cette justice internationale, ils
peuvent revendiquer l’existence d’une juridiction internationale, indépendante et impartiale qui peut
avoir les moyens de trancher un litige entre Etats. Il y a aussi ceux qui rejettent cette justice
internationale, pour une raison juridique simple à comprendre. Elle n’a pas de compétence générale, et
ces décisions ne sont pas revêtues de la force exécutoire. Les Etats doivent au préalable accepter la
juridiction de la Cour. Elle a une compétence conditionnelle. En cas de différent entre Etats, si l’un ne
veut pas reconnaître la compétence de la Cour, il ne peut y avoir recours. Et les arrêts de la Cour ne
sont pas obligatoires, elle ne peut imposer son respect même si les Etats acceptent cette juridiction, ce
ne sont que des constats. Cette émergence ne permet pas à elle seule le développement d’une justice
internationale. Mais elle a néanmoins un mérite, elle a fait accepté aux Etats qu’une certaine justice
internationale est possible, voir même nécessaire car il y a aussi la prise en compte de l’individu au
niveau international.
En 1951, le discours de truc Einstein … la grande rupture de cette période est la shoah mais c’est aussi
une rupture car on constate que l’Etat avait toujours été conçu comme le protecteur de l’individu, or le
régime nazi introduit l’idée exactement inverse, qui va poursuivre un individu pour l’éliminer. Il faut
donc placer entre l’individu et l’Etat, des barrières et des protections, comme le juge. On retrouve cette
idée dans les relations internationales.

Dès lors que le traité constitutif est entré en vigueur, et que ces instruments se mettent à fonctionner,
c’est la naissance d’un nouvel acteur des relations internationales, il va bénéficier de la personnalité
juridique. Ce qui lui permet de contracter avec les autres acteurs.
Contrairement à l’Etat, une organisation internationale n’a pas à être reconnu. Il n’y a pas de
mécanisme de reconnaissance. Pour une raison juridique simple qui est que cette reconnaissance est
faite par la ratification. Aucune organisation internationale ne peut prétendre à la souveraineté, car une
organisation n’a pas les caractéristiques d’un Etat.
L’UE a un territoire défini par les traités, une population, et elle a au moins un embryon de
gouvernement. Mais il y a un critère qui la distingue, elle n’a pas de la compétence de la compétence.
L’Etat a le pouvoir de mettre en œuvre tout type de compétences, sans limite. C’est ce qui explique
l’Etat est souverain, c’est le pouvoir de définir ces propres compétences sans qu’aucune autorité vienne
s’y immiscer.

Section 2 : La nature des compétences


Les organisations internationales ont des compétences d’attributions, les Etat qui la créent vont
attribuer un certain nombre de pouvoir à l’organisation, ils vont confier à l’organisation des missions
communes à tous les Etats. Cette transmission d’attribution se fait principalement par l’intermédiaire
du traité constitutif. Quels sont les pouvoirs les compétences que les Etats attributs à l’organisation. Ce
transfert a des effets pour l’organisation : positif et négatif.
Lorsque le conseil de sécurité veut envoyer des troupes pour maintenir la paix quelque part dans le
monde, il se fonde sur la charte des Nations Unies. Le revers de la médaille est que l’organisation ne
peut en principe agir en dehors des compétences qui lui sont attribués. Elle ne dispose d’aucun titre ni
juridique ni politique. Si elle agit en dehors, sont action devient illégitime voir illégale.
Contrairement aux Etats, les organisations ne peuvent jamais définir leurs propres compétences.
Ceci est une approche théorique.
En pratique, les choses sont plus compliquées. D’abord car les traités sont généralement formulés de
manière générale voir vague, afin d’essayer de parvenir à signer le traité pour que tout le monde soit
satisfait. Permettant aux organes de ne pas avoir une compétence très strictement encadrée mais
beaucoup plus large. L’ONU doit assurer le maintien de la paix, cela veut rien dire et tout dire.
Pour que les organisations fonctionnent convenablement il faut qu’elles s’adaptent, modifier leur
domaine de compétence.
Le but principal de la CEE était d’améliorer la qualité de la vie c'est-à-dire accélérer la croissance
économique. En 81 avec la chute de l’URSS, l’Europe de l’Ouest décide d’ouvrir ses portes à l’Europe
de l’Est. Alors on va proposer un nouveau projet appeler l’UE qui a de nouvelles compétences :
monétaires, diplomatiques, judiciaires…
Les traités ne prévoient pas tous les moyens pour réaliser tous ces objectifs. Elle doit alors créer de
nouveaux outils. Mais ces outils vont alors modifier les compétences de l’organisation ; comme la
PAC, en 61 l’Europe de l’Ouest connaît une pénurie alimentaire, pour une raison simple que son
agriculture a vieillie. Dans le traité CEE, il y a un objectif d’amélioration de l’agriculture européenne.
Mais il n’y avait pas d’outil pour.
Cela va devenir une politique fondamentale.
Les organisations sont souples et peuvent s’émanciper de leurs Etats.

Pour parler d’une forme de souveraineté, on peut parler que d’une organisation à structure complexe
comme l’UE et à compétence universelle, et des organes indépendants des Etats. Il n’est pas
complètement absurde d’imaginer que ce type d’organisation puisse exercer une forme de souveraineté.
Il faut désormais parler du contenu de ces compétences.
Il y a des fonctions matérielles et techniques lorsqu’elle est capable d’apporter une aide matérielle
nature financière et technique. Elle peut exercer des compétences de type financière voir monétaire,
dans un soutien financier pour les Etats membres ou tiers. L’UE par exemple finance l’agriculture
européenne.
D’autres ont des fonctions normatives. Le droit international s’est développé sous l’influence des OI.
Une organisation produit du droit car ces organes adoptent des actes. A côté des traités, qui sont une
source importante, se développe le droit dérivé, qui dérivé de ces traités constitutifs. Les Etats
aujourd’hui se trouve ligoté dans un tissu de règles juridiques.
Exemple : La France veut conclure un accord commercial avec l’Afghanistan, mais elle ne peut rien
faire, elle va devoir demander un certain nombre d’accord, comme celui des Nations Unies, de l’OMC,
de l’UE, de l’OTAN. Avant que la France puisse conclure un accord limité, il faudra qu’elle se
conforme en moyenne à 150 accords internationaux. Ce tissu juridique est crée par les traités et
organisations internationales.
Dernière compétences, celle de contrôle et de sanctions, chaque organisation est chargée d’assurer que
tous ces membres respectent leurs obligations. L’organisation peut avoir un pouvoir de sanctions
financières voir politiques. Dans les cadres de l’UE, si un Etat viole gravement les Droits de l’Homme
serait suspendu de droit de vote, mais reste tenu à toutes ces obligations.

Section 3 : Les relations des organisations internationales


La personnalité juridique de l’organisation s’est imposée aux Etats. Elle était potentiellement
dangereuse pour eux. On parle nécessairement d’une personnalité indépendante des Etats. Certains
disaient qu’il n’y avait aucun risque car els deux personnalités juridiques étaient différentes par nature.
Celle de l’organisation est restreinte car pour agir elle a toujours besoin des Etats. La question de la
personnalité juridique va trouver une réponse auprès du juge. C’est un avis du 11 avril 1949, qui
s’appelle réparation des dommages subis au service des Nations Unies, cela posait une question de
technique juridique. Le problème était qu’en 1948, les Nations Unies reconnaissent l’existence d’Israël,
suite à cette reconnaissance des confrontations éclates, entre l’embryon d’armée israélienne et des
propriétaires terriens palestiniens soutenus par des Etats. Les nations unies décident d’envoyer un
représentant spécial, le comte Bernadotte. Et au cours d’un attentat, il est tué, qui fut posé par des
extrémistes israéliens. Les Nations unies estiment alors avoir subi un préjudice moral voir politique. Le
problème fut de savoir si les Nations Unies peuvent demander réparation à un Etat. Une personnalité
juridique lui permettant de défendre ses propres intérêts. Est-ce qu’une organisation est un acteur
autonome des Etats ?
Alors la Cour internationale de Justice est amenée à se prononcer pour la première fois. Et de plus sur
un point sensible. Soit elle donne raison aux Etat, et considère qu’il n’y a pas de personnalité
indépendante, et met un frein au développement de l’ONU ; soit elle considère qu’elle a une
personnalité distincte des Etats, et se met à dos une grande majorité des Etats.
La réponse ne peut être que mesurée : La Cour Internationale de Justice observe que l’ONU est avant
tout une enceinte de discussion entre Etats, par conséquent et a priori elle n’a pas d’existence propre en
dehors des Etats.
Et constate qu’elle a son propre personnel, que les Etats sont soumis à des obligations juridiques dans
le cadre des Nations Unies qu’ils doivent respecter, et que l’ONU bénéficie de privilèges et
d’immunités diplomatiques ; et donc que l’ONU dispose bien d’une personnalité juridique propre et
qu’elle peut demander réparation aux préjudices subis à la frontière israélienne.
C’est un avis très important car il autorise les organisations internationales de revendiquer leur
personnalité juridique et s’affranchir progressivement des Etats.
Mais l’avis consultatif montre bien que la personnalité juridique ne peut pas être revendiquée par toutes
les organisations internationales, car le juge s’appuie sur les caractéristiques de l’ONU. Il est permis
aux Etats d’interdire à l’organisation de bénéficier de la personnalité juridique.
Jusqu’au 1er décembre 2009, date d’application du traité de Lisbonne, l’UE ne disposait pas de la
personnalité juridique.
L’organisation internationale afin de développer ses relations internationales doit développer ses
instruments diplomatiques : Le secrétariat général et les bons offices.
- Très souvent le secrétaire général est un ancien diplomate comme pour les Nations Unies.
- Les bons offices, c’est lorsqu’un diplomate agit pour le compte d’une organisation internationale.
Cela permettant d’exercer un choix. Et puis ils n’ont pas de lien hiérarchique, il a une certaine liberté
diplomatique. L’affaire Bernadotte montre qu’il agit bien au nom d’une organisation.

Il reste un outil plus nouveau, le Traité de Lisbonne prévoit la création du haut représentant pour les
affaires étrangères et la politique de sécurité. C’est l’équivalent du ministre des affaires étrangères. On
a prévu à côté la mise en place d’un service diplomatique qui depuis 2006 emploie 3000 fonctionnaires.
Le type de relation diplomatique le plus fréquent est celui établi avec ses propres états membres. Ces
relations permettent de s’assurer que l’Etat applique ses obligations et pour l’Etat de s’assurer que
l’organisation fonctionne bien comme il le voudrait. Ce ne sont pas toujours des relations très amicales
même si elles sont internes.
Deuxième type de relations seront celles établies avec un Etat tiers, elle peut le faire soit à l’initiative
des Etats, actuellement l’UE a engagé des négociations d’intégrations avec la Turquie.
En 97, l’OTAN conclut un partenariat avec la Russie, car sur le plan de la stratégie nucléaire et dans la
lutte contre le terrorisme la Russie est un partenaire essentiel.
Il existe une troisième forme de relations plus nouvelles, c'est-à-dire entre organisations internationales.
C'est-à-dire des relations qui s’effectuent en dehors des Etats, elles ont une indépendance
exceptionnelle. Elles peuvent souscrire des obligations juridiques. Une organisation pourrait elle
devenir membre d’une autre organisation internationale ?
Cela n’est pas évident car les Etats peuvent ne pas souhaiter cette double représentation.
Le premier avantage de cela est que certaines organisations ont des domaines de compétences
communs. Au lieu de les mettre en concurrence, il serait plus efficace de les mettre en
complémentarité. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies va demander à des organisations générales
d’intervenir dans le conflit en ex-Yougoslavie par exemple, à la place des Nations Unies.

Chapitre 3 : Les autres acteurs

L’apparition de ces nouveaux acteurs peut être qualifié d‘acteurs privée, comparé aux acteurs publics
comme les OI. La particularité essentielle de ces acteurs est d’être indépendant des Etats. Ils vont donc
se développer parallèlement aux Etats mais en dehors du contrôle de l’Etat. Ils agissent comme des
concurrents de l’Etat.
Qu’est ce qui explique leur apparition ?
- La première cause est la complexité des relations internationales contemporaines. Elles sont plus
complexes car il y a des dans la société internationale actuelle, de plus en plus de domaines qui relève
des relations internationales : scientifique, culturel, économique…
Mais dans le même temps les Etats n’ont pas toujours les compétences pour développer ces domaines
au niveau international.
Or les acteurs privés sont des acteurs ayant une compétence spécifique, technique ; comme les
entreprises multinationales pour le domaine économique.
Ces sociétés ont donc des structures qui leur permettent d’agir au niveau international.
Il va alors se créer entre les Etats et ces acteurs privés des liens d’interdépendance.
- La deuxième raison est que l’Etat, jusqu’au milieu du 20ème siècle, est considéré comme le garant le
protecteur des intérêts particuliers. Mais au cours de la deuxième guerre mondiale, des évènements
montre que l’Etat ne l’assure pas toujours et peut être un oppresseur allant à l’encontre des intérêts
privés.
Il y a un concept qui se développe dans les années 20-30, celui de l’Etat de Droit. C’est un principe
disant que l’Etat ne peut plus agir de manière discrétionnaire, sans tenir compte d’un certain nombre de
principes, de droits fondamentaux comme les droits de l’homme. Ils deviennent progressivement des
normes juridiques qui doivent encadrer l’action de l’Etat. Mais pour que l’Etat respecte ces droits
fondamentaux, il faut prévoir aussi des instruments de contrôle, et les principaux instruments de
contrôles sont aussi des instruments juridiques, comme des textes, et le renforcement aussi du rôle du
juge, devenant l’un des piliers de l’Etat de droit. Ce principe de l’Etat de droit, il est là pour protéger
les individus, et donc les intérêts particuliers, mais ce principe est là aussi pour limiter l’action de
l’Etat, c’est un frein à l’exercice de la souveraineté de l’Etat.
Cette conception, on la retrouve d’abord au plan interne, surtout les démocraties occidentales, vers 50-
60. En terme européen on parle de l’Etat de droit, en terme anglo-saxon cela correspond au Rule of
Law. Nécessairement on va voir diffuser le principe de l’Etat de droit dans l’ordre international. Cela
explique l’élaboration de textes internationaux pour la protection des droits de l’homme, comme la
déclaration universelle des droits de l’homme de 48, ou le pacte des nations unies sur les droits civils et
politiques de 66.
On retrouve aussi cette idée dans le principe de juge international, et de tribunaux pénaux
internationaux.
Les intérêts particuliers vont revendiquer une place dans l’ordre international. L’apparition de ces
acteurs privés fait que la société internationale se rapproche progressivement de la société nationale. Il
apparaît progressivement une société civile internationale, qui est assez proche de l’idée de
cosmopolitisme défendu par Emmanuel KANT. C’est un philosophe qui écrit au moment de la
révolution française, et s’intéresse au droit, et c’est l’un des premiers à constater qu’elle a quelque
chose de particulier, c’est que les révolutions anglo-saxonnes ce sont des révoltions qui défendent des
individus particuliers, comme les aristocrates. Alors que la révolution française envisage l’idée d’une
universalité, elle vise à libérer les individus qui se reconnaissent dans la révolution, dans la DDHC, pas
seulement les français. Kant se dit alors, que pour créer une société internationale, il faut se principe
d’universalité, ce n‘est plus l’Etat, la nationalité qui compte mais que des individus se reconnaissent
dans un certains nombres de principes communs. Pour l’instant la société civile internationale n’est
qu’à l’état embryonnaire, on ne peut même pas vraiment la qualifier ainsi. On parle plutôt de plusieurs
sociétés civiles internationales.

Section 1 : Les organisations non gouvernementales


Tous les auteurs sont d’accord pour dire que la première ONG est le comité de la croix rouge créé par
Henry Dunant.
Il constate que les guerres font de plus en plus de morts et remarque alors qu’il n’y a aucun dispositif
de secours proportionnel au carnage
Il constate que si ces moyens de médicaux sont réduits c’est qu’il n’y a aucune protection sur le champ
de bataille.
Il se demande alors s’il ne faut pas prévoir des règles spécifiques en tant de guerres, c’est l’origine du
droit humanitaire.
Il créera alors le CICR, aujourd’hui c’est un ONG très particulière, qui n’a pas le même statut que les
autres ONG, il est à l’origine de deux conventions importantes, celles de Genève 49 et 77, sur les droits
reconnus aux victimes de guerre et au mouvement de guérilla.
Ce n’est pas simplement un acteur mais aussi une organisation qui est une source de droit international.
La différence aussi est qu’au plan diplomatique le CICR est reconnu par tous les Etats du monde. Elle
est donc entre l’OI et l’ONG.

- Le CICR sera un modèle pour d’autres formes d’organisations qui ont plusieurs points communs, tout
d’abord els ONG sont créées par des personnes physiques, quelque fois avec l’aide de personne morale,
mais elles sont généralement indépendantes de l’Etat.
- Toutes ces ONG sont créées sous la forme d’association ou de fondation.
- Elles poursuivent aussi des buts non lucratifs. Il y a l’idée d’une, assistance et d’une aide
désintéressée.
Pourquoi des individus décident de créer des ONG ? Pourquoi cette multiplication ?
Généralement soit elles se créent pour prévenir un risque, soit elles se créent pour réparer els
conséquences d’un risque survenu comme une catastrophe.
Ex : - Amnesty International qui est aujourd’hui dépassé par Human Rights Watch car elle recrute plus
de juristes afin d’agir. C’est en tout cas deux ONG qui doivent établir des rapports sur la qualité ou les
lacunes des Etats en matières de protection des droits de l’homme. Ce rapport doivent en principe
inciter ces Etats à améliorer la qualité de la protection des droits de l’homme, c’est donc surtout un
risque à venir. Elles travaillent avant tout pour l’avenir. Quels sont les moyens dont elles disposent ?
Ce sont des moyens avant tout humain. Elles ont aussi le soutien d’Etats qui encouragent leur action
avec des aides financières. Elles s’appuient depuis l’origine sur des méthodes d’information et de
diffusion qui est d’abord de faire connaître la situation des droits de l’homme dans tel ou tel Etat. Il est
rendu difficile par la résistance des Etats face à ces informations et travaux. Tous les Etats sont
concernés même la France en 2008 avec la surpopulation de ces prisons.
- Les ONG créées à la suite d’une catastrophe pour la France. Lors de la guerre du Biafra au Nigeria en
70-71, où il y a eu l’exode d’une population en plein désert, il va y avoir alors la création d’une
nouvelle ONG : Médecin sans frontières. Elles sont en principe créées à titres temporaires pour réparer
els conséquences de la catastrophe. Mais en pratique la plupart de ces ONG vont continuer à
fonctionner, elles vont devenir des ONG permanentes, et basculer vers des ONG pour prévenir les
catastrophes.

Aujourd’hui il y aune très grande diversité entre les ONG, l’ONU a conclu des partenariats avec 17000
ONG (mais en réalité il y en a 4 ou 5 fois plus).

1°) Rapports entre les ONG et les Etats


La particularité de ces ONG est leur indépendance vis-à-vis de l’Etat.
Cette indépendance est très importance car ces ONG vont très souvent agir contre les Etats, lorsqu’il
viole les droits de l’homme, soit pour réparer les conséquences négatives de l’action de l’Etat. C’est ce
qui fait leur force et leur légitimité.
Mais en pratique les ONG ne peuvent pas se passer des Etats, il y a nécessairement des relations entre
les ONG et les Etats, pour deux raisons essentielles :
Pour agir sur le terrain, au moment d’une guerre, pour contrôler des élections, visiter des prisons, elles
ont besoin de l’accord de l’Etat pour se trouver physiquement sur ce territoire où ils ont la souveraineté.
Comme la par exemple le Soudan qui a établie une liste des ONG pouvant intervenir au Sud Soudan.
Les ONG les plus importantes ont besoin de moyens financiers, elles trouvent des ressources
financières auprès des individus qui ne suffisent plus, elles ont alors recours aux entreprises qui
peuvent les financer, mais aussi à des ressources publiques ou semi publiques. L’Etat peut alors exercer
un certain contrôle sur l’ONG.

2°) L’ingérence ou le droit d’ingérence

C’est le fait de s’immiscer dans des affaires qui ne concernent pas en principe l’ONG.
L’ingérence est une notion qui apparaît en droit international à la fin des années 60. C’est une notion
mise en avant par une ONG particulière : Médecin sans frontières. C’est l’idée que la souveraineté de
l’Etat n’est pas un pouvoir absolu. L’idée que dans certains cas exceptionnels, il y a une sorte de devoir
d’action. Il suppose que les ONG n’ont pas à demander l’autorisation préalable des Etats. Comme au
Nigeria, où il n’était pas question d’attendre l’autorisation des belligérants. Cette ingérence va à
l’encontre de la souveraineté, il faut alors lui trouver un fondement légitime voir légal.
Pour atteindre cela les ONG vont commencer par faire connaître les évènements comme la famine et le
torture dans certains pays. Ils veulent faire émerger une conscience collective internationale, montrer
aux individus que leur intervention est nécessaire. Pour rendre légitime leur action, les ONG vont
s’appuyer sur cette société civile internationale en construction, sur les individus. Mais cela n’est pas
suffisant car la société civile internationale est très dispersée. Cette action est purement politique mais
pas juridique, elle se fonde sur un argument purement subjectif et émotionnel.
Il faut donc construire un droit, il faut chercher une légalité à cette action. Elles sont essayer de la
construire de la manière suivante : ce droit ne pourra être invoqué que de manière exceptionnelle, dans
des circonstances exceptionnelles. Il faut que la catastrophe ait une certaine dimension. C’est donc un
droit limité. Le fondement juridique le plus justifié est celui de la protection des droits de l’homme, ils
sont considérés progressivement comme des vrais normes juridiques.
Ces catastrophes par définitions portent atteintes au droit de l’homme, et justifie donc une intervention.
Elle se base sur des fondements juridiques et non plus seulement sur une conscience internationale.
C’est l’idée du droit humanitaire est un ensemble de règles qui permettent d’agir pour protéger des
individus victimes de catastrophe. C’est un droit qui ne peut être invoqué que dans des circonstances
exceptionnelles. Ceci est le point de vue des ONG.

La réaction des Etats est comme toujours très difficile à percevoir, elle est multiforme. La manière la
plus simple consiste à dire que jusqu’à présent les Etats sont très réticents à reconnaître non seulement
une ingérence mais aussi à reconnaître un droit d’ingérence. Certains Etats ne la reconnaissent pas
comme la Birmanie qui la considère même opposé au droit international public.

Dans la pratique cela est plus compliqué car les Etats reconnaissent l’importance des ONG et de la
protection des droits de l’homme. Ils reconnaissent cette importance qu’ils respectent ou non les droits
de l’homme. S’opposer frontalement au droit d’ingérence peut aller à l’encontre des intérêts de l’Etat.
Le plus simple et c’est une règle historique, est de s’emparer de la règle et l’instrumentaliser,
revendiquer une certaine forme d’ingérence qui défend les intérêts de l’Etat. Il n’y a alors plus
d’ingérence puisque l’ingérence consiste à intervenir sans l’accord de l’Etat, et donc si elle est au profit
de l’Etat ce n’en est plus une.
Il y a deux grandes méthodes d’instrumentalisation :
Ne reconnaître que les ONG qui ne remettront pas en cause leurs intérêts.
Exemple : Une élection, mais l’Onu a un doute sur le résultat du scrutin, l’Etat crée alors une ONG, or
tous les membres de cette ONG sont des fonctionnaires du président. On fait croire l’ingérence mais
elle agit exclusivement pour l’Etat.
Aujourd’hui la majorité des ONG sont en réalité des organisations créées par des Etats.
Lorsqu’un Etat ou un groupe d’Etat décide d’intervenir sur le plan militaire en prenant appui sur le plan
d’ingérence. Lorsqu’une coalition d’Etat a décidé d’agir en Irak en hiver 91 contre Saddam Hussein,
c’est al première forme d’intervention militaire, sur des fondements juridiques humanitaires. Le conseil
de sécurité de l’ONU avait autorisé cette intervention pour des motifs humanitaires.
Les catastrophes majeures découlent d’un conflit armé. C’est utilisé l’ingérence en sachant qu’on va
provoquer une catastrophe, en l’espérant la plus limitée possible. C’est un peu combattre le feu par le
feu, on évite en catastrophe en en provoquant une autre. Et dans cette hypothèse, l’ingérence n’est plus
le fait des ONG mais de l’Etat.

Aujourd’hui la majorité des ONG sont très réservé sur le droit d’ingérence, car elles craignent qu’il ne
soit plus utilisé par les ONG mais les Etats, qui ont les moyens d’intervenir sur des considérations
humanitaires.
Le principal défi des ONG est de conserver leur indépendance.
Quelle est la solution ?
La première solution qui date des années 90 est de renforcer leur partenariat avec des OI, car les OI
progressivement s’autonomise par rapport aux Etats. Et en particulier de celle des Nations Unies, cela
permet aux ONG de devenir observateur au sein des OI. Un observateur, sur le plan international, est
une personne pouvant assister aux discussions, comme le CICR qui est un observateur des Nations
Unies et même de son Conseil de Sécurité.
Les OI font rempart entre les Etats et les ONG.
La deuxième solution découlant de la pratique des fondations, c’est une société qui procure des
avantages fiscaux, et donc la différence juridique principal entre l’association et la fondation est son
budget beaucoup plus importants pour la fondation, même si les deux poursuivent un but non lucratif.
Cela permet aux donateurs de faire échapper leur patrimoine à l’imposition. Elles ont alors une
indépendance financière vis-à-vis de l’Etat. Et puis on assiste depuis 2005, depuis la création de la
fondation Bill Gates (budget 15milliards de dollars), un certain nombre d’individu crée leur propre
fondation y investir une partie de leur patrimoine, une seule personne va décider à travers cet
instrument d’intervenir sur le plan international. Elle permet de lutter contre la diffusion du VIH et la
famine des enfants. C’est donc non plus l’action de plusieurs individus mais d’un individu, et elle ne
dépend ni de l’Etat, ni des autres ONG, elle agit comme un électron libre.
Il n’y a pas la recherche d’ingérence mais plutôt de partenariat avec les gouvernements pour des
interventions ponctuelles. Ce qui montre un certaine personnalisation des RI. Ce ne sont plus des
associations abstraites mais des individus qui agissent.

Section 2 : Les sociétés multinationales

Une société multinationale peut être considérée comme un groupe de société agissant sous l’autorité
d’une société mère sur le territoire de plusieurs Etats.
Le commerce international est à la base des relations internationales car aussi bien les individus que les
sociétés ont été très tôt à la recherche de richesse.
Avec l’apparition de société industrielle, il est plus rentable de s’implanter à l’endroit où sont les
richesses plutôt que les chercher et les ramener.
Depuis les 150 dernières années, on a multiplié les centres de productions qui doivent exploiter le
maximum de richesse disponible, d’où la nécessité au 19ème siècle pour les Etats européens de coloniser
les terres que l’on va exploiter. Puis ces entreprises multinationales vont créer entre elles des liens,
internes et externes. Les liens internes sont ceux entre la société mère et les filiales, qui vont
progressivement obtenir leur autonomie. Puis il va y avoir des relations externes entre groupe de
société. Soit pour se répartir des marchés des produits, soit pour se regrouper et créer des consortiums
(un regroupement de plusieurs sociétés).
La deuxième partie du 20ème siècle est marquée par une très forte croissance économique internationale,
et qui va se faire au profit de ces groupes de sociétés. Pour la simple raison que ces sociétés détiennent
les centres de richesses. Et elles vont par conséquent acquérir un poid économique et politique
fondamental, et devenir des acteurs des RI, revendiquer une intervention dans les RI.
Aujourd’hui le chiffre d’affaires des plus grandes sociétés équivaut au budget de certaines Etats voir est
même supérieur à certains Etats. Par exemple Total va réaliser au cours de l’année 2010, un chiffre
d’affaire annuel autour de 183 milliards d’euros, le budget annuel de la France est de 320 milliards
d’euros, et le budget annuel du Nigeria est d’environ 27 milliards d’euros. Mais cela n’explique pas un
certain nombre de phénomènes.
L’effritement de l’URSS a permis aux sociétés de bénéficier d’une sorte de légitimité nouvelle a à créer
des richesses. De 93 à 2000 il y a la plus forte croissance économique car il n’existe plus de résistance
à la création des richesses, les marchés vont s’ouvrir, et donc une multiplication des richesses. Il n’y a
plus ce frein idéologique. Les Etats vont procéder au début des années 80, à des mouvements de
privatisation de l’économie, l’Etat va se désinvestir progressivement de ces activités économiques au
profit du secteur privé, c’est la politique voulu à partir de 79 au Royaume-Uni par Margaret Thatcher,
en 80 par Reagan aux Etats-Unis et en 86 par les premières privatisations en France. Cette privatisation
fait que l’Etat par la suite a besoin d’entretenir un rapport avec des entreprises afin de continuer à se
développer. Cette privatisation qui renforce les entreprises internationales crée un nouvel équilibre
entre les Etats et les entreprises. L’Etat comprend que ces sociétés peuvent alors être des concurrents,
elles peuvent remettre en cause le monopole des Etats dans les relations internationales.
Progressivement les sociétés multinationales abandonnent leur pouvoir industriel au profit d’un pouvoir
financier et de service, la totalité des Etats occidentaux les plus riches aujourd’hui sont entrain de
devenir des sociétés post industrielles. Des sociétés ont la richesse ne repose plus sur la création de
biens matériels mais immatériels.
Prenons une entreprise de construction automobile comme Audi, Renault, son bénéfice provient
majoritairement des prêts accordés pour l’achat de véhicule. Ce sont avant tout des établissements
financiers. Certaines sont même spécialisées dans le service comme Google.
La création par conséquent de monnaie dématérialisé de fond dématérialisé voir totalement virtuel, ce
qui explique qu’à partir de l’été 2008, les banques qui ont voulu récupéré leur argent n’ont pas pu car il
est virtuel.
La création de richesse en 2009 liée à la production matérielle s’est élevée au niveau internationale a
environ 8000 milliards de dollar.
Les placements financiers en 2009 se sont élevés à environ 87 000 milliards de dollar connu.
La difficulté est que l’Etat a plus de mal a accéder à des richesses virtuelles. Par exemple le colonel
Kadhafi qui a pris certaines entreprises de pétroles en Libye pour en tirer un profit, on voit accord un
possible accès matériel à ces richesses.
Mais de manière virtuelle, avec les banques qui si elles ne souhaitent plus les financer, elles ont des
difficultés à trouver de l’argent, comme la Grèce durant l’été 2010.
Il est aussi très difficile de contrôler cet argent virtuel, il y a certes des contrôles mais très relatif, les
mouvements de capitaux échappent en partie au contrôle de l’Etat. C’est le problème des paradis
fiscaux. Or quand on sait que les richesses sont à la base des relations internationales, on voit alors
apparaître un conflit entre les Etats et certaines sociétés multinationales.
Ils peuvent effectivement essayer de contrôler par eux-mêmes une partie des mouvement financiers,
c’est le cas de certains Etats qui entretiennent des relations très étroits avec les établissements
financiers à son profit, comme la Suisse, le Luxembourg, le Delaware.
Cela demeure limiter, soit pour des raisons politiques soit parce qu’il n’a plus le moyen de reprendre le
contrôle des ces établissements financiers dû à leur poids.
Deuxième possibilité, dans la mesure où les Etats pris isolément ont des difficultés à contrôler ces
établissements financiers, il faut alors s’unir entre Etats pour régler le commerce et l’économie
internationale.
Pour le commerce international, c’est avant tout la réalisation de l’OMC qui doit permettre d’établir des
règles commerciales internationales. Il y a au sein de l’OMC des observateurs de certaines
multinationales. A priori, cette organisation avait pour objectif d’encadrer ces sociétés multinationales
et donc les limiter, mais en pratique chaque Etat va en réalité agir de manière très individuelle pour
défendre ces propres sociétés nationales. Les conséquences sont le fait qu’il est difficile d’établir des
règles communes et ces sociétés peuvent parfaitement continuer à agir comme elle le souhaite
puisqu’elles sont au contraire soutenues par leur propre Etats.
L’encadrement des mouvement financiers, la crise de 2008, peut inciter les Etats à établir des règles
communes pour les encadrer, c’est la raison pour laquelle en février 2010 à Londres, le G8 a décidé de
s’ouvrir à d’autres Etats pour créer le G20, pour essayer de faire de ce G20 une nouvelle structure
internationale de contrôle économique et financier.
Quelques remarques sur le G20 ?
Pourquoi le G20, et pas 21, 30… quel est le fondement légal du G20 ? Avant même qu’il fonctionne,
un certains nombres d’Etats considèrent qu’il n’a pas de légitimité et ne peux s’appuyer sur aucune
base légale.
Imaginons que le G20 soit reconnu par une majorité d’Etat, quels sont les instruments juridiques dont il
dispose pour imposer des règles obligatoires communes ? Aucun.
En effet à la base, le G8 est une conférence diplomatique, qui au terme de ses discussions, cette
conférence adopte des conclusions. Conclusions qui sont un document d’information sans aucune
valeur juridique contraignante. Ce qu’il faut par la suite c’est créé un instrument juridique permettant
de contrôler ces flux financiers.
Mais le problème est que les Etats ne sont pas d’accord entre eux. Pour les français et les allemands, il
existe déjà un instrument juridique qui est le Fond Monétaire International (FMI) mais pour les Etats-
Unis il faut créer un nouvel instrument de contrôle, ce qui prendrait des années voir des dizaines
d’années.
Finalement on est passé de sociétés qui contribuaient à la richesse des Etats, qui étaient un soutien
nécessaire au développement économique des Etats, à des sociétés qui concurrence les Etats et qui
peuvent même les déstabiliser.
Les Etats ont beaucoup de mal à trouver des instruments de régulation.
Il y a peut être une solution proposée par Kofi ANNAN, il a proposé d’élaborer un pacte mondial, qui
serait le pacte mondial des Nations Unies, il s’adresse non pas aux Etats mais aux entreprises, c’est un
ensemble de principe que les entreprises s’engagent à respecter dans les relations internationales. Il y a
notamment le principe de transparence, qui est l’idée que le fonctionnement des sociétés doit pouvoir
être contrôlé de l’extérieur.
Ces entreprises s’engagent à respecter les droits de l’homme, aussi bien en terme de conditions de
travail que de partage égalitaire des tâches de travail. On constate que l’ONU a bien compris qu’il ne
suffit plus aujourd’hui d’encadrer les Etats, ce sont des acteurs parmi d’autres, et parfois les sociétés
multinationales sont plus importantes. On en vient à l’idée que ces sociétés sont susceptibles de porter
atteinte à l’équilibre international.

Section 3 : La place de l’individu dans les relations internationales


Pendant très longtemps l’individu n’exerce aucun rôle dans le cadre des RI (jusqu’au 20ème siècle). Au
plan de l’histoire les sociétés se groupent par groupe d’individu. Au Moyen-âge, par exemple l’individu
est incorporé dans des communautés qui peuvent être urbaines, des communautés religieuses ou des
communautés professionnelles appelées des corporations. Au plan interne, l’individu n’existe que par
sa participation à un groupe. Cette conception va être remise en question de manière fondamentale avec
la philosophie des lumières car précisément le cœur de cette philosophie est de penser l’individu, y
accorder une place métaphysique. Pour Rousseau, Montesquieu, Kant… ces penseurs du 18ème siècle,
leur but est de reconnaître des droits à l’individu et de se protéger de réclamer une existence au sein de
l’Etat. Cette philosophie apparaît lorsque l’Etat se structure au sens moderne, un Etat avec des moyens
de contraintes sur les individus. Mais c’est une logique qui va mettre du temps à se réaliser. Au plan
des RI, dans un premier temps cette philosophie n’a pas de conséquences immédiates, car au plan des
RI c’est l’Etat qui demeurent jusqu’au 19ème siècle, le principal acteur et sujet de ces relations.
Finalement la seule reconnaissance de l’individu au plan international est ce qu’on appelle depuis le
haut Moyen-âge est la protection diplomatique de l’individu. Un individu qui sort de son territoire peut
bénéficier d’une protection diplomatique qui s’exerce à l’extérieur de son territoire. Mais l’individu ne
peut l’exiger de l’Etat, il demeure libre de l’accorder ou non. Venise par exemple, accorde à ces
marchands une protection diplomatique, par contre Florence n’accorde pas cette protection
diplomatique, il est pris en compte dans le cadre de l’action de l’Etat. Et cette conception elle va
perdurer jusqu’à la fin de la WWII.
A partir de 45, il y a 4 évolutions fondamentales qui vont obliger els Etats à accorder une place aux
individus sur le plan international :
- La première est liée aux conséquences de la WWII et notamment de la volonté de détruire des
populations entières, comme les juifs, les tziganes, les homosexuels en Europe. Ces évènements font
prendre conscience en Europe qu’il faut affirmer un certain nombre de valeurs et de principes au plan
international. Donnant naissance en 48, à la rédaction universelle des droits de l’homme et la création
de l’Etat d’Israël, qui sont des conséquences immédiates. C’est une forme de reconnaissance.
- A partir de 1947, avec le mouvement de décolonisation de l’Inde, la volonté exprimée par certains
individus de s’affranchir de la tutelle coloniale. Des individus vont revendiquer le droit de
s’administrer eux-mêmes autre ment dit le droit d’autodétermination des peuples.
Il y a alors deux conséquences : ces revendications émanent alors d’individus et non d’Etat, et
l’apparition de nouveaux Etats sur la scène internationale sous l’action des individus.
- L’apparition et le développement des juridictions internationales, ces juridictions ont pour principal
objectif de résoudre des litiges entre Etat, mais très rapidement des individus vont soulever devant des
juridictions des problèmes liés à la protection des droits des individus. Elles vont être là aussi pour
protéger et consacrer certains droits individuels, et notamment les droits consacrés par un certains
nombres de textes internationaux.
Il y a la déclaration universelle des droits de l’homme, la convention pour la prévention et la répression
du crime de génocide (48), il y a aussi deux pactes des nations unies, un pour els droits civils et
politiques, et pour les droits économiques, sociaux et culturels ; la convention contre la torture et les
traitements inhumains et dégradant (84) ; la convention pour les droits de l’enfant (89). Il y a des textes
aussi régionaux qui ont une influence indirecte sur es droits internationaux qui ont une valeur
d’exemple, il y a la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales de la CEDH de 50, et la charte des droits fondamentaux de l’UE de 2007. Ces textes
visent à protéger les individus ou certains individus, permettant aux juges d’avoir une base juridique
leur permettant de faire respecter ces droits. Il y a tout de même une triple limite :
- Seuls les Etats signataires de ces textes sont tenus de les respecter. (Les EU n’ont ratifiés
aucun d’eux)
- Il faut que les Etats aient acceptées la compétence de ces juridictions.
- Il faut que les juges nationaux puissent sanctionner les Etats qui ne respectent pas ces
obligations, or la plupart des juridictions nationales sont dépourvues de ce pouvoir.
- Elle est liée principalement à l’apparition de technologie nouvelle, qui permet aux Etats et surtout aux
individus de diffuser de l’information et parmi cette masse d’information se trouve des questions liées à
la protection des individus sur le plan international. Cette diffusion technologique de l’information est
d’abord liée à un moyen très individuel. Et dans le même temps elle crée un embryon de société civil
international. Avec des réserves car les Etats sont en mesures de contrôler une partie de cette
information et il est possible aussi que l’Etat n’hésite pas à instrumentaliser cette information. Il
n’empêche que les Etats ne sont plus en mesure de cacher et de dissimuler un certain nombre
d’information. C’est avant tout un phénomène technologique qui a des conséquences sur la prise en
compte de l’individu sur le plan international.
L’individu devient un acteur des RI, son action peut avoir des conséquences sur les RI, il est en mesure
de perturber les RI, ce qui n’était pas le cas auparavant. Mais il n’est néanmoins qu’un sujet partiel des
RI car il ne contribue pas vraiment à la réalisation des normes de protection, qui est du fait des Etats. Ils
ont souvent limité la portée juridique de ces textes, ils ont été obligés de prendre en compte l’individu
et d’y accorder des droits mais en le faisant à sa manière et se protégeant avant tout, c'est-à-dire des
textes limités.
Exemple : certains textes ont pour obligation d’avoir un travail, un logement et pour les enfants
d’accéder à l’école. La plupart des Etats aujourd’hui ne reconnaissent pas la portée juridique de ces
droits, ce sont des objectifs à atteindre mais un individu ne peut pas revendiquer devant un juge la
protection de ce droit. C’est ce que l’on appelle des droits créances.

L’examen (1h) : 5 questions, Les deux premières questions sont les plus importantes (13-14pts)

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