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République Tunisienne ‫ ﺍاﻟﺗﻭوﻧﺳﻳﯾـّـﺔ‬ 

‫ﻬﮭﻭوﺭر ّﻳﯾـــﺔ‬
ُ ‫ﺍاﻟﺟﻣ‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
Concours Nationaux d’Entrée aux Cycles
‫ ﻟﻠﺩدﺧــﻭوﻝل‬ ‫ ﺍاﻟﻭوﻁطﻧﻳﯾﺔ‬ ‫ﺍاﻟﻣﻧﺎﻅظﺭرﺍاﺕت‬
de Formation d’Ingénieurs
‫ ﺍاﻟﻣﻬﮭﻧﺩدﺳﻳﯾـﻥن‬ ‫ ﺗﻛﻭوﻳﯾـﻥن‬ ‫ ﻣﺭرﺍاﺣـﻝل‬ ‫ﺇإﻟﻰ‬
Session 2019
2017 9  ‫ﺩدﻭوﺭرﺓة‬

Concours Technologie
Corrigé de l’épreuve de Mathématiques

Problème 1
Partie I :
R1 R 1 ln(t)
Pour tout entier naturel n, on pose un = 0 ln (t) tn dt et I = 0 t2 1 dt.
ln(t)
1. On pose f (t) = t2 1 . On a :
• f est continue sur ]0, 1[.
R1
• f (t) ⇠ ln(t) et 02 ln(t)dt converge.
0
R1
• f (t) ⇠ 12 et 1 12 dt converge.
1 2
En utilisant le critère d’équivalence, on en déduit l’existence de I.

2. On a lim g(t) = 0, lim g(t) = 1


2 et g est continue sur ]0, 1[. Alors g se prolonge par conti-
t !0+ t !1
nuité sur [0, 1] par la fonction g̃ définie sur [0, 1] par :
8
>
>
>
> g(t), si t 2]0, 1[,
>
<
g̃(t) =
> 0, si t = 0,
>
>
>
>
: 1
2, si t = 1.

Il existe alors M > 0 tel que 8 x 2 [0, 1], | g̃(t)|  M.

3. On a :
n Z 1
ln(t)
I Â u2k = | t2n+2 dt|
k =0 0 1 t2
Z 1 Z 1
2n+1 M
= | t g(t)dt|  M t2n+1 dt = .
0 0 2n + 2

4. Une intégration par parties donne un = 1


( n +1)2
. On obtient ainsi :

n
1 M
I Â (2k + 1)2 =
2n + 2
.
k =0
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Par passage à la limite quand n ! +• on obtient :


+•
1
 (2n + 1)2 = I.
n =0

Partie II :
arctan( xt )
1. On pose j( x, t) = (1+ t2 )
. j est continue sur R ⇥]0, +•[. On sait que 8t > 0, et x 2 R,
p R +• p
| j( x, t)|  1+2 t2 et que 0 1+2 t2 dt converge alors F est définie et continue sur R.
R +• p2 arctan(t) h i+•
1 2 (t) p2
F (1) = 0 2
(1+ t )
dt = p
2 arctan ( t ) 2 arctan = 8 .
0

2. j est de classe C1 sur ]0, +•[⇥]0, +•[ et

∂j 1
( x, t) = ⇣ ⌘
∂x x 2
t (1 + t2 ) 1 + t
t
= .
(1 + t2 ) ( t2 + x2 )

Soit a > 0. On a pour tout x a,

∂j t
( x, t)  = Y (t) .
∂x (1 + t ) ( t2 + a2 )
2

1
Y est continue sur [0, +•[ , de plus Y (t) ⇠+• . D’où F est de classe C1 sur ]0, +•[ et pour
t3
tout x > 0 tel que x , 1, on a :
✓ ◆
∂j 1 t t
( x, t) = .
∂x 1 x2 (1 + t2 ) ( t2 + x 2 )
Donc
Z +•
0 ∂j
F (x) = ( x, t) dt
0 ∂x
Z +•
1 t t
= dt.
1 x2 0 ( t2 + x2 ) (1 + t2 )

ln( x )
3. Un calcul simple montre que F 0 ( x ) = x2 1
. Comme F (0) = 0 alors
Z x
ln (t)
F (x) = dt.
0 t2 1
Concours Technologie Corrigé de l’épreuve de Mathématiques Page 3 sur 10

+•
p2 p2
4. On a I = F (1) = 8 . Par suite  1
= 8 .
n =0 ( 2n + 1)2
+• +• +•
D’autre part, Â 1
n2
= Â 1
+ Â 1
et donc
n =0 n =0 ( 2n + 1)2 n =0 ( 2n )2
+•
1 4
+•
1 p2
 n2
= 3 Â = .
n =0 n =0 ( 2n + 1)2 6

5. On a :
1 1+X X 1 1
F1 = = =
X ( X + 1)2 X ( X + 1)2 X ( X + 1) ( X + 1)2
1 1 1
= .
X X+1 ( X + 1)2

6. On a :
+• +• ⇣ ⌘
1 1 1 1
 2
= Â n n+1 ( n + 1)2
n =1 n ( n + 1) n =1
+• ⇣
1 1 ⌘ +•
1 p2
= Â n n+1 Â 2
=2
6
.
n =1 n =1 ( n + 1 )

Partie III :
1. On a :
+• +•
l
P ( X = n) = Â P (X = n, Y = k) = Â k +3
k =0 k =0 ( n + 1 )
+•
l 1
= 3 Â
( n + 1) k =0 ( n + 1) k
l
= .
n ( n + 1)2
+•
Comme  P ( X = n) = 1 on en déduit que l = 1
p2
.
n =1 2 6

l
2. La série de terme général nP ( X = n) = est convergente, donc X admet une espé-
( n + 1)2
Concours Technologie Corrigé de l’épreuve de Mathématiques Page 4 sur 10

rance E ( X ) et
+•
E (X) = Â nP (X = n)
n =1
+•
l
= Â ( n + 1)2
n =1
✓ ◆ p2
p2 6 1
= l 1 = .
6 p2
2 6

ln
3. La série de terme général n2 P ( X = n) = est divergente, donc X n’admet pas de
( n + 1)2
variance.

4. Pour k 2 N,
+•
P (Y = k ) = Â P (X = n, Y = k)
n =1
+•
l
= Â k +3
n =1 ( n + 1)
+•
1
= l = l ( H ( k + 3) 1) .
n =2 n k +3

+• +• +•
5. On a :  P (Y = k ) =  l( H (k + 3) 1) = l  ( H ( k ) 1) = 1. Alors :
k =0 k =0 k =3

+•
1 p2
 ( H (k) 1) =
l
=2
6
.
k =3

+•
On en déduit que  ( H (k ) 1) = 1.
k =2

+• +•
2 x 2 x
6. On a  n =1+  n .
n =2 n =3
2 x 2
On pose un ( x ) = n  n42 pour x 2. Donc la série  un ( x ) converge normalement
= e x ln( n )
donc uniformément sur [2, +•[. On en déduit alors que
+• ✓ ◆x +• ✓ ◆x
2 2
lim
x !+•
 n
= 1 + lim
x !+•
 n
= 1.
n =2 n =3
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7. D’après la question précédente H ( x ) 1 ⇠ 2 x. Par conséquent vk = P (Y = k) ⇠


x !+• k!+•
l2 ( k +3) .

lk 2
8. Les séries de termes généraux kP (Y = k ) = et k 2 P (Y = k ) = lk sont convergentes,
2k +3 2k +3
donc Y admet une espérance et une variance.

Problème 2
Partie I :
1. Soit A = aij 1i,jn
2 Mn (R ). On note t A = bij 1i,jn
, avec bij = a ji pour tout (i, j) . On
n n
note t A.A = cij 1i,jn
. On a alors cij = Â bik akj = Â aki akj . D’où :
k =1 k =1

n n n
2
Tr (t A.A) = Â cii = Â Â (aki )2 = Â aij .
i =1 i =1 k =1 1i,jn

0 1 8
>
< t A.A = I,
Ba bC
2. Soit A = @ A 2 SO 2 (R ) alors
>
: det( A) = 1,
c d
8
>
>
>
> a2 + b2 = 1,
>
<
et par suite c2 + d2 = 1,
>
>
>
>
>
: ad bc = 1.
8
>
>
>
> 9 b 2 R/a = cos b, b = sin b,
>
<
Donc 9q 2 R/c = sin q, d = cos q, ainsi
>
>
>
>
>
: cos(q + b) = 1 ) 9k 2 Z/q + b = 2kp,
8
>
< cos b = cos(2kp q ) = cos q,
>
: sin b = sin(2kp q) = sin q,
0 1
Bcos q sin q C
et par suite A est de la forme @ A /q 2 R }.
sin q cos q
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3. Soient q1 et q2 deux réels. On a :


0 10 1
Bcos q1 sin q1 C Bcos q2 sin q2 C
Rq1 .Rq2 = @ A@ A
sin q1 cos q1 sin q2 cos q2
0 1
Bcos(q1 + q2 ) sin(q1 + q2 )C
= @ A = R q1 + q2 .
sin(q1 + q2 ) cos(q1 + q2 )

Un raisonnement par récurrence montre que pour tout entier naturel k on a : ( Rq )k = Rkq .

Partie II :
On considère l’application f : S Ln (R ) ! R; A 7! Tr (t A.A).
1. Dans cette question n = 2.
(a) On a ( a 0 alors1a2 + d2 2ad. De la même manière on aura
d )2
0 2bc  b2 + c2 .

Ba bC
Donc pour A = @ A 2 S L2 (R ), on a :
c d

a2 + b2 + c2 + d2 2( ad bc) = 2.

C’est à dire f ( A) 2 [2, +•[.

(b) Si f ( A) = 2 alors a2 + b2 + c2 + d2 = 2 = 2( ad bc) alors

(a d)2 + (b + c)2 = 0.

Donc0a = d et b = 1 c. Comme det A = 1 alors a2 + b2 = 1 donc il existe q 2 R telle que

Bcos q sin q C
A=@ A ; c’est à dire A 2 SO 2 (R ).
sin q cos q
La condition suffisante est triviale.

(c) On a f ( Mx ) = 2 + x2 . On en déduit que 8y 2, y = f ( M py 2


).
Par suite Im f = [2, +•[.

2. Soit A 2 SLn (R ) et X1 , X2 , ..., Xn les colonnes de A.


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(a) On utilise la question 1. de la partie I, on trouve :


2
f ( A) = Â xij = Â k Xi k 2 .
1i,jn 1 i  n

(b) En utilisant l’inégalité de Hadamard, on a :

1 = | det( A)|  k X1 k . . . k Xn k,
s
n n
donc 1  ’ k Xi k2 . Par suite, 1  n
’ k Xi k 2 .
i =1 i =1

(c) Par l’inégalité


s arithmético-géométrique on obtient :
n
k X1 k2 +...+k Xn k2 f ( A)
1 ’ k Xi k 2  n .
n
n =
i =1
Donc f ( A) n et par suite Im f ⇢ [n, +•[.

s s
n n
k X1 k2 +...+k Xn k2
(d) Si f ( A) = n alors 1  n
’ k Xi k 2  n = 1 et par suite det( A) = 1 et n
’ k Xi k 2 =
i =1 i =1
k X1 k2 +...+k Xn k2
n .
C’est les cas des égalités dans les inégalités de Hadamard et l’inégalité arithmético-
géométrique, on en déduit que la famille { X1 , . . . , Xn } est orthonormale.

(e) Si A 2 f 1 ({n}) alors f ( A) = n et par suite det( A) = 1 et la famille X1 , X2 , ..., Xn des


colonnes de A est orthonormale. Donc A 2 SO n (R ).
Réciproquement si A 2 SO n (R ) f ( A) = Tr (t A.A) = n.

(f) D’après la question II)2)b) on a Im( f ) ⇢ [n, •[. Réciproquement en s’inspirant de la


question II)1)d) nous considérons la matrice
p
My = In + y nE12 , on obtient f ( My ) = y, donc Im f = [n, +•[.

Partie III :
1. Soit A 2 Sn (R ).
(a) A est symétrique à coefficients réels donc d’après le théorème spectral il existe P 2
On (R ) et D = diag(l1 , l2 , · · · , ln ) diagonale tel que A = P.D.t P.
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p p p
(b) Comme D = (diag( 3 l1 , 3 l2 , · · · , 3 ln )3 =: D13 .
M = P.D1 .t P répond à la question. Ceci montre aussi que l’application h est surjective.

2. Soit M et N 2 Sn (R ) tels que h( M) = h( N ) = A. Soit l1 , l2 , ..., l p l’ensemble des valeurs


propres de M.
(a) Pour tout i 2 {1, 2, ..., p} et X , 0 tel que X 2 Eli ( M ) on a :
MX = li X ) M3 X = AX = l3i X ) X 2 El3 ( A).
i
Par suite on a : Eli ( M ) ⇢ El3 ( A).
i

p
(b) Le fait que M 2 Sn (R ) alors R n = Eli ( M ).
i =1
D’autre part on a : Eli ( M) ⇢ El3 ( A) et en utilisant le fait que si i , j, l3i , l3j alors
i

p p
Rn = Eli ( M ) = El3 ( A).
i =1 i =1 i

p
Par suite  [dim( El3 ( A)) dim( Eli ( M))] = 0 et en utilisant la question III)2)a) on en
i
i =1
déduit que 8i 2 {1, · · · , p} dim( El3 ( A)) = dim( Eli ( M)) et on conclut que 8i 2 {1, · · · , p}
i
El3 ( A) = Eli ( M).
i

(c) D’après
n la question o précédente, on en déduit que l’ensemble des valeurs propres de
A est l1 , l2 , ..., l p .
3 3 3

Soit a une valeur propre de N alors a3 est une valeur propre de N 3 = A. Ainsi 9i 2
{1, · · · , p} tel que a3 = l3i et par la suite a = li est une valeur propre de M.

(d) D’après ce qui précède 8i 2 {1, · · · , p} Eli ( M) = Eli ( N ) alors M = N. On conclut que
l’application h est injective et par suite h est bijective.

0 1 0 1
B 1 C B1C
3. Il est clair que 1 et 8 sont les valeurs propres de A et E 1 = vect{@ A} et E8 = vect{@ A}.
1 1
0 1
p1 p1
B 2C
Soit P = @ 2
A.
p1 p1
0 2
1 2 0 1
1 3
B 1 0C t B2 2C
M = P@ A P=@ A répond à la question.
3 1
0 2 2 2
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Partie IV :
1. Soit A 2 A2 (R ).
0 1
B 0 a C
(a) A = @ A . Si a > 0, alors A = aR p2 . sinon A = aR p
2
. Donc il existe l 2 R + tel
a 0
que A = lR p2 ou bien A = lR p2 .

(b) Soit q 2 R tel que g p ( Rq ) = R p2 ) ( Rq ) p = R pq = R p2 .


p
q = 2p répond à la question.

p
(c) S’il existe l 2 R + tel que A = lR p2 . On choisit M =
p
p .
lR 2p
p
S’il existe l 2 R + tel que A = lR p2 . On choisit M = lR 2p
p
p .

0 1
B l1 0 C
2. Soit S 2 S2 (R ). On sait qu’il existe P 2 O2 (R ). Soit D = @ A tels que S = P.D.P 1 .
0 l2

(a) S’il existe M 2 M2 (R ) tel que M2p = D alors M.D = M.M2p = M2p+1 = D.M.

0 1
B a b C
(b) Si l1 , l2 et M = @ A , alors
c d
0 1 0 1
B al1 bl2 C B al1 bl1 C
MD = @ A = DM = @ A.
cl1 dl2 cl2 dl2

Donc b = c = 0, par suite M est une matrice diagonale.

(c) On suppose que l1 < 0 et qu’il existe M 2 M2 (R ) tel que M2p = D.


On raisonne par
0 l’absurde
1 et on suppose
0 que l1 , 1l2 alors d’aprés la question pré-
2p
B a 0 C B a 0 C
cédente, M = @ A , donc M = @
2p
A , d’où l1 = a2p < 0. Absurde. On
0 d 0 d2p
conclut que l1 = l2
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⇣ ⌘2 p
3. On a aR p2 = a2 I2 . Si l1 = l2 et l1 < 0 alors D = l1 I2 = l2 I2 , avec l = l1 .

⇣ ⌘2 ⇣⇣ p
p
⌘ p ⌘2 ⇣p
p
⌘2p
D = lR p2 = lR 2p
p = lR 2p
p .

4. A 2 Im g2p si et seulement si ( {l1 , l2 } ⇢ [0, +•[ ou bien l1 = l2 < 0.).

Fin de l’épreuve

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