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Biographie : http://www.musee-mallarme.fr/biographie
Discret professeur d’anglais, Mallarmé s’impose comme le chef de file des poètes symbolistes. Ses «
mardis » où il reçoit chez lui, rue de Rome à Paris, deviennent vite célèbres. On admire son exigence
poétique élevée à la dignité d’un sacerdoce.
Ses premières poésies sont d'inspiration baudelairienne. Leurs thèmes sont ceux
des Fleurs du mal : la laideur du monde (Le Guignon, Les Fenêtres), la fuite vers un
ailleurs (Brise marine), l'aspiration à l'Idéal (L’Azur). Mais cet idéal demeurant
inaccessible, Mallarmé conclut à son inexistence. Ne reste dès lors que le Néant.
Long poème inachevé campant la figure biblique de Salomé, Hérodiade (1871)
symbolise la stérilité et le refus de la vie. L’Après-midi d’un faune (1876) n'est qu'une
rêverie sur le désir, d'autant plus belle que celui-ci demeure inassouvi. Igitur (1884)
proclame froidement la mort de Dieu.
Ses poèmes ultérieurs consacrent une double disparition: celle de toute réalité; et
celle du poète, de son moi. Ne subsistent que les mots, à qui Mallarmé entend
pleinement céder l'initiative. La Poésie n'existe plus que dans le langage, mais un
langage travaillé, ciselé, grammaticalement disloqué le cas échéant. Il ne s'agit plus
de dire, encore moins de décrire ou de nommer, mais de suggérer, d'atteindre à
l'essence des choses. Son dernier poème, au titre célèbre. Un coup de dés jamais
n’abolira le hasard (1897), représente à cet égard l'expérience la plus élaborée du
symbolisme.
Une poésie exigeante.