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IUT de Blagnac RT2

Cours de RX5 (M3101):


Couche "Physique" pour:

Le mobile GSM

Le réseau GSM

Les systèmes SISO-MIMO

Les Communications sans fil de proximité:

--- DECT

--- ZIBEE

--- BLUETOOTH

--- WiFi

--- WIMAX

IUT de Blagnac A.Roux

Cours de RX5
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Le mobile GSM
Doc étudiants

Source :J.P. Muller

I. Schéma fonctionnel
Il se compose de 4 parties :

1. Codage-décodage de la voix (traitement en bande de base)


2. Circuits de modulation et d’émission
3. Circuits de réception et de démodulation
4. Circuits de contrôles (E/R, porteuse, puissance d’alimentation,…)

Soit en suivant le signal depuis l’appelant jusqu’à l’oreille appelée :

II. Traitement numérique du signal à l’émission


1. On échantillonne le signal à 8 kHz et on le code sur 13 bits. Soit un débit
obtenu : 104 kb/s.
2. On introduit des codes correcteurs d’erreurs, (réparations des erreurs de
transmission suites aux aléas de propagation, aux parasites, …), ainsi que des
algorithmes de cryptage pour la protection de la confidentialité des
communications.

➔ Le débit est alors doublé ~ 208 kb/s

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3. Le mobile doit partager son canal avec 7 autres mobiles. Il doit émettre 8 fois
plus vite son information pour une même unité de temps.
➔ Débit 8x208=1,66 Mb/s

Or une porteuse modulée par un signal numérique de débit D, occupe une


largeur de bande d’environ D.

Dans notre cas, le signal occuperait : 1.7 MHz or la norme ne lui permet que … 200 kHz !!!

 Il faut comprimer le signal.

 Ceci est le rôle du VOCODEUR ou CODEC qui permettra de comprimer, réduire,

le débit de 104 kb/s à 13 kb/ S !.

III. Le VOCODEUR : Principe de base.


Il divise par 8 le débit tout en gardant une qualité satisfaisante.

Encombrement fréquentiel : 270.8 kHz.

Le principe de fonctionnement du vocodeur est copié sur notre appareil phonatoire. Lorsque nous
parlons, nous modifions, modulons un signal primaire venant des cordes vocales en modifiant notre
conduit vocal (la bouche, la gorge) .

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Cordes vocales Filtre acoustique Signal vocal

Appareil phonatoire humain :

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Les mots sont donc réalisés par modification des paramètres de notre conduit vocal.

Le vocodeur utilise ce principe.

Il découpe la voix numérisée en tranche de 20 ms, soit 160 échantillons de 13 bits, ou


encore 13x160=2080 bits
Pour chacune de ces tranches le vocodeur :

▪ Modélise le conduit vocal par 2 filtres numériques en cascade :

RPE LPC LTP

Long Term Prediction


208 bits
Yn=xn-byn-N

LPC : Linear Prédictive Coder

Yn=a1yn-1+a2yn-2+a3yn-3+a4yn-4+…+a8yn-8

RPE : Regular Pulse Exitation.

▪ Et détermine l’amplitude et la fréquence du signal d’excitation RPE


qu’il faut mettre à l’entrée de ces deux filtres pour reconstituer le signal de la
parole. Le vocodeur ne transmettra plus le signal échantillonné, mais les
paramètres des :
▪ ➔ RPE, LTP et LPC

A la réception le signal d’excitation des filtres LPC et LTP, sera reconstitué grâce aux paramètres reçus.
Les filtres seront configurés eux aussi par les paramètres les concernant.

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IV. Fonctionnement du VOCODEUR
RPE : Le signal d’excitation est décrit par les coefficients x et M. Il est actualisé 4 fois
dans une tranche de 20 ms.
Soit : 188 bits par tranche de 20 ms.

LTP : Est défini par les coefficients b et N actualisés 4 fois par tranche de 20 ms.
b codé sur 2 bits
N codé sur 7 bits

Soit 36 bits par tranche de 20 ms

LPC : Ces coefficients sont valables pendant toute la tranche de 20 ms :


a1 et a2 : 6 bits chacun a3
et a4 : 5 bits chacun a5 et
a6 : 4 bits chacun a7 et
a8 : 3 bits chacun
soit 36 bits par tranche de 20 ms pour le
LPC.

Soit au total : 188 RPE


36 LTP
36 LPC

Total : 260 bits / 20 ms soit 13 kb/s

En résumé on peut dire que le GSM ne transmet pas un signal de qualité mais un signal
grossier + les paramètres d’un filtre numérique (LTP + LPC).
Il constituera le signal vocal.
N.B :C’est dans la manière de réaliser cette analyse et selon les différents algorithmes
possibles que diffère la qualité d’écoute.
Les derniers algorithmes étant plus performants.

V. Sécurisation de la transmission
1. Par codage

Le signal ainsi compressé doit être protégé contre les erreurs de


transmission.
Les 260 bits de chaque tranche sont regroupés en 3 classes.

---- 50 bits « très importants »


---- 132 bits « importants »

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---- 78 bits « peu importants »

Les 50 bits de la première catégorie sont très bien protégés en utilisant un codage
particulier, de la redondance et des bits de vérification pouvant détecter les
erreurs et demander une retransmission !
Les autres bits seront moins bien ou pas du tout protégés. Cette protection
augmente le débit. Il passe de 13 kb/s à 22.8 kb/s.
2. Par entrelacement :

Répartition d’une tranche de parole dans les « time-slot »

Les données sont réparties en 8 time-slots, mélangées aux données de la tranche


précédente et de la tranche suivante.
Ainsi après protection, ce cryptage et cet entrelacement, les données sont prêtes à
être émises. VI. Filtrage Gaussien.
Comme l’établit la transformée de Fourier, un signal binaire génère des fréquences
très élevées.

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La modulation d’un signal analogique par un signal binaire provoquera un encombrement
spectral important.
Afin de limiter cet encombrement, on dégrade volontairement l’allure du signal binaire grâce à
un filtre passe bas Gaussien. Les angles carrés du signal binaire sont « arrondis » en
forme de cloche Gaussienne.

Signal binaire Gaussien


Signal binaire

t t

f en Hz.

Transmittance de filtre Gaussien :

En pratique, dans le GSM, ce filtrage n’est pas obtenu par filtrage mais par concaténation de forme
Gaussienne. (en mémoire dans une ROM par exemple).

VII. Modulation MSK (Minimum Shift Keying)

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Soit une porteuse ϕ(t) représente la modulation en phase.
si on transmet un 1
ainsi à l’issue de la transmission d’un: bit
si « 1 »
si « 0 » IUT de Blagnac RT2
Φ(t)

1 0 1 1 0 0 0 0 1 1

S(t)n peut aussi s’écrire :

Les signaux TXI(t) et TXQ(t) seront obtenus par calcul (DSP) et après conversion CNA, ils

moduleront la porteuse de fréquence fixe .

Grâce à ce principe f0 peut être fixée par un quartz => Grande stabilité.
(GSM : Quartz à 13 MHz) Remarque
:
Si on calcule la fréquence instantanée de S(t) :

or

Soit en fait une modulation de fréquence :

--- D’excursion : Δf=±67.7 kHz


--- fréquence moyenne du signal modulant :

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--- indice de modulation : m=0.5 d’où


l’appellation Minimum Shift Keying.

VIII. Le modulateur GMSK


On a vu précédemment, que dans le but de limiter la largeur de bande occupée

par le signal modulé, il faut éliminer les points anguleux du signal modulant :
➔ On utilise alors un filtre Gaussien.
L’intégration, dans la chaine de traitement du signal, d’un filtre numérique de type Gaussien

transforme l’appellation MSK en GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying)

Remarque : Sur la figure suivante on peut remarquer que le modulateur GMSK se trouve
physiquement :
--- Pour moitié dans le DSP
--- Pour l’autre moitié dans le circuit RF qui produit les porteuses DCS et GSM.

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Pour info :

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Le réseau GSM
Doc Etud

I. Structure
Afin de limiter la puissance d’émission des mobiles, on découpe le territoire (la zone à couvrir)
en petites zones.
Chaque cellule est équipée d’une station de base : BTS, munie d’une antenne et installée
sur un point haut : Château d’eau, clocher, immeuble …)

A partir de la BTS le signal est acheminé par le câble cuivre et/ou la fibre optique vers
l’appelé ou vers la BTS de sa cellule s’il est lui aussi sur GSM.

BTS 3

BTS 2
BTS 1

Le HANDOVER :

Il se produit lorsqu’on change de cellule lors d’une communication : depuis un véhicule par
exemple.
Procédure :

* Le mobile mesure en permanence la qualité (puissance) du signal radio de sa BTS mais


également celle des BTS des cellules voisines.
* Lorsqu’il en détecte une de meilleure, il informe sa BTS.

* Sa BTS décide de passer le relai à sa concurrente et met en œuvre la procédure de


Handover.

II. Les
cellules

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a. Allure des cellules

Elles sont hexagonales mais peuvent être différentes selon la configuration du terrain ou la
densité démographique.
b. Taille des cellules.

Selon la fréquence du GSM, le mobile peut se situer à différentes distance de station de base :
* 35 km pour le GSM 900 (Macro-cellules)

* 2 km pour le DCS 1800 (Mini-cellules), puissance plus faible et atténuation plus


importante.
=> pour les piétons : déplacement lent au niveau du sol, on crée dans les zones denses des sous
stations de faibles dimension et sur sites peu élevés.

c. Les antennes
Elles peuvent prendre plusieurs formes :
*Sur pilonne, clocher, château d’eau

*Boucles radio enterrées ou courant sur les murs : fils ou ruban de cuivre rayonnant
au niveau du sol ➔en ville.
* Câbles rayonnants : Câble dont l’isolant est usiné de telle sorte que le champ
électromagnétique crée par l’âme puisse être émis par ces fenêtres. ➔
Rues encaissées, tunnels ou dans les bâtiments.

Source : J.P. Muller

Antenne pour microcellule

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Source : Next-up.org

III. Structure générale du réseau.


Il est constitué de plusieurs éléments actifs.

a. La station mobile, elle possède 2 numéros :


* IMEI (International Mobile Equipement Identity), c’est le numéro de
l’équipement. Il est mis en mémoire par le fabricant.

* IMSI (International Mobile Subscriber Identity). Ce numéro se trouve sur la


carte SIM (Subscriber Identity Module).

b. La station BSS (Base Station System)


C’est le système de communication radio. Cet équipement assure le fonctionnement
complet de la cellule. Il comprend 2 types d’éléments actifs :

* BSC (Base Station Controleur)


* BTS (Base Transmitter Station)
Une BSC contrôle plusieurs centaines de BTS. Elle possède un VLR, c'est-à-dire un
répertoire d’abonnés visiteurs. (c’est ici que sont stockés les informations liées à la
mobilité de l’abonné).

c. Le commutateur de service : MSC (Mobile Switching Center)


C’est un autocommutateur pour les mobiles situés dans la zone de localisation.

d. Le registre d’abonnés nominaux : HLR (Home Local Register)


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C’est une base de données qui stocke :
* des informations d’abonnés : IMSI, numéro ISDN (Integrated Services Digital
Network).
* des informations sur la localisation de l’abonné. (pour pouvoir lui acheminer ses
appels, appels entrants).

Source : J.P. Muller

IV. La répartition des fréquences : GSM/DCS


Deux bandes sont utilisées : Bande EGSM et bande DCS.
a. EGSM (Etendu GSM) : 35 MHz de largeur de bande par bande.

* [880-915 MHz] voies montantes


* [925-960 MHz] voies descendantes

➔ 174 canaux de communications avec une voie montante et une voie


descendante par canal. Les voies montantes et descendantes sont espacées de
45 MHz. Une bande de 200 kHz est prévue pour chaque voie.

200 KHz

f
1 3 5 1

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45 MHz

Source : J.P Muller

b. DCS (Digital Cellular System) : 75 MHz de largeur de bande par bande.


* [1710-1785 MHz] voie montante
* [1805-1880 MHz] voie descendante
➔374 canaux avec un écart entre voie montante et descendante de 75 MHz.

Largeur de bande d’un canal : 200 KHz (toujours).

L e nombre de canaux détermine le nombre maxi d’utilisateurs simultanés


par cellule.

c. Remarque 1 : Le système DCS offre une bande de fréquence plus grande, donc

plus de canaux. En contre partie, le gain évoluant en , son signal s’atténuera plus
vite que celui du GSM.

➔ Il sera donc particulièrement adapté aux zones urbaines denses.

d. Remarque 2 : Chaque canal est référencé par un N° ARFCM sur 10 bits. (Absolute
Radio Chanel Number). Le mobile peut changer de N° de canal (voie montante
et voie descendante) en cours de communication si la qualité de la transmission
baisse.
De même la numérotation des bandes GSM 900 et DCS étant commune, le mobile

(bi-bande) prendra indifféremment un numéro de canal de la bande GSM ou


DCS en cours de communication (dans le cas d’une baisse de la qualité de
transmission).

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V. Les bandes GSM


La position et la répartition des bandes allouées n’est pas figée, elles peuvent en
fonction de leur degré de saturation, évoluer.

Source : J. P. Muller

Bande de fréquence :

1990-1995 2G

Itinéris - SFR

880 915 F (MHz)

1996 2G + Un troisième opérateur

Itinéris - SFR BOUYGUES


F (MHz)

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880 915 1710 1725

SNCF Itinéris-SFR BOUYGUES

1997 3 G F (MHz)
876 880 915 1710 1725

1999 3G
SNCF Itinéris – SFR-BOUYGUES BOUYGUES Itinéris - SFR

876 880 915 1710 1725 1785

 Téléphones portables bi-bandes. F (MHz)

2012 La 4G

SNCF 3G Orange – 3G SFR- 3G BOUYGUES 3G Orange - SFR


4G 4G
BOUYGUES

800 876 880 915 1710 1725 1785 1800 2600

F (MHz)
 Téléphones portables tri-bandes.

2013 : 3G et 4G

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Source Wikipédia/ARCEP

Plus généralement :

Pour info :

Source : ARCEP

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Bande des 800 MHz :

Source ARCEP

VI. Communication de veille et de service


a. Communication de veille
Dés lors que le portable est allumé (hors communication), il va scruter, scaner
les signaux des BTS voisines.
En effet, en plus des signaux de communications, les BTS émettent un signal BCH :

Broadcast Chanel, a une puissance bien définie.


Si le mobile capte plusieurs BCH, il retiendra celle de plus forte puissance.

Le mobile en veille échange donc sur la voie balise (émission en slot 0 à f1,
réception en slot 0 à f1+45MHz).

Si le signal BTS-mobile est de bonne qualité, cette communication se fait toutes


les 15 secondes, sinon toutes les 5 secondes !
Le signal BCH sert aussi à :

* Communiquer des informations concernant les opérateurs, SFR,


Orange, Bouygues et des fréquences des balises voisines.
* Communiquer les messages affichés sur l’écran du mobile.

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b. Service TCH (Trafic Chanel)
La BTS alloue une fréquence dédiée aux signaux de contrôle, pour toute la
durée de la communication.

Source : J .P. Muller

VII. Bande passante et spectre des mobiles.


a. Liaison descendante :

La liaison station - mobile est bien plus occupée que la liaison


montante.
En effet, outre les communications téléphoniques, le mobile reçoit les signaux BCH
des stations voisines. Chaque cellule a 6 cellules voisines (environ sauf mer et
frontières).

Le mobile reçoit donc le signal « de balise » de la station de sa cellule mais aussi


des cellules voisines.
A sa mise en service, il détectera celle de plus forte puissance et échangera
ensuite ses informations avec elle. Chaque station de base émet avec une
puissance bien contrôlée et connue qui la caractérise.

b. Liaison montante :
On a vu que chaque canal est espacé de 200 KHz. Mais si on regarde le spectre de
l’émission d’un portable, on regarde qu’à f±200 KHz, l’atténuation n’est que de 30
dB. Ceci est insuffisant pour éviter les interférences. – 60 dB à f±400 KHz
convient mieux.

➔ Aussi, on n’utilisera pas (de préférence) des canaux adjacents.

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La faible densité d’occupation du canal montant le permet.

Source : J.P. Muller

Sur la figure précédente on remarque un pic important. Il correspond à une


communication à 3 m de l’analyseur. Les autres pics, plus faibles, correspondent à
des communications de mobiles plus éloignés. Ces faibles amplitudes sont liées à une
gestion rigoureuse de la puissance émise afin d’optimiser l’autonomie de la batterie
et de diminuer les brouillages. (Cette observation, est faite sur 2 heures).

VIII. Multiplexage TDMA


Lors d’une conversation, un canal est utilisé : soit 2 fréquences….Mais beaucoup de
silences sont émis pendant la conversation.
La voix numérisée est compressée puis émise par rafale ou BURST. On
libère ainsi du temps dans le canal. Ceci permet de diviser l’utilisation de
chaque porteuse en 8 intervalles de temps de chacun : 577 µs= 1 « Time Slot ».

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Il pourra donc partager sa fréquence avec 7 autres mobiles.
La durée d’une trame TDMA=8 « time Slot »= 4.6152 ms. L’émission et la réception sont
décalées de 3 Time Slot et sont sur 2 fréquences différentes.
Les slots de BCH sont en dehors de ces 8 T Slots : en début des 174 ou 374 canaux.

Source : J.P.Muller

IX. Contrôle de l’émission

a. Contrôle de la puissance
Afin de diminuer les interférences entre canaux et d’augmenter l’autonomie
des mobiles, la puissance d’émission est contrôlée.
➔ Chaque mobile est équipé :

--- d’une entrée commandant la puissance de sortie

--- d’un dispositif de mesure de la puissance émise.

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La puissance est ajustée progressivement au fil de la communication par


régulation toutes les 5 secondes, jusqu’à atteindre le niveau minimal
permettant une bonne communication.

Contrôle du retard

L’onde électromagnétique se propage à une vitesse très proche de celle de la lumière. (C= 300
000 Km/s)

Cette vitesse est très grande, mais elle n’est pas infinie…
Soit deux mobiles situés dans la zone d’une même station de base.

BTS

MS2

MS1

MS 1 est à 30 km de la station et MS2 est à côté. 30 Km provoquera un retard de 100 µs pour sa


transmission par rapport au MS2.

Rappel : 1 « time slot » est de 577 µs soit un décalage de 17.3% !!


Si les deux mobiles communiquent (pire des cas) sur deux « time slots » adjacent, ➔
il y aura interférence !

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Source : J.P. Muller

➔ la station de base émettra un paramètre (voie de service) TA donnant l’ordre au mobile


d’avancer son émission de Ʈp …. Soit 2 Ʈp par rapport à l’horloge slot telle qu’il la reçoit : 1 Ʈ p
pour l’horloge et 1 Ʈp pour l’émission.

Remarque : La connaissance du paramètre TA permet , par triangulation avec 2 autres station


de base, de déterminer la position exacte du mobile…

Source : ARCEP

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Systèmes SISO-MIMO
Doc Etud

Sces : CommentCaMarche, Univ de Rennes, Matthieu Gautier (Inria-Insa), wikipédia

I Propagation des ondes électromagnétiques –


1- Propagation-Rappels
Les ondes radio (notées RF pour Radio Frequency) se propagent en ligne droite dans
plusieurs directions.
La vitesse de propagation des ondes dans le vide est de 3.108 m/s.

Dans tout autre milieu que le vide, l’onde électromagnétique subit une atténuation
due à :

* La réflexion
* La réfraction
* La diffraction * L’absorption

2- Absorption

Lorsque l’onde électromagnétique rencontre un obstacle, une partie d’elle-même


est absorbée l’autre est réfléchie.
L’atténuation décrit la partie du signal perdue pendant la transmission. Elle est
définie par :

Pr
R=10Log()
Pe
Pr :puissance reçue
Pe : Puissance émise
Unité le décibel : dB
Si R>0 : on parle d’amplification.
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Si R<0 : on parle d’atténuation

N.B : Les puissances reçues sont généralement très faible. On normalise souvent
par rapport à un milli-watt.
On prend alors Pe=1mW, le rapport est alors exprimé en dBm.
Remarque 1: Une perte de puissance de 50% se traduit par une perte de -3 dB.

Remarque 2: Dans les bandes de fréquence RF, l’atténuation augmente avec la


fréquence et avec la distance. Remarque 3: L’atténuation dépend également
de la nature de l’obstacle rencontré.
3- Reflexion

En optique géométrique la réflexion d’une onde électromagnétique peut se représenter


comme suit :

Lors de la propagation d’un signal d’un point A à un point B, l’onde électromagnétique


fera généralement plusieurs réflexions.
Chacune de ces réflexions produira une atténuation fonction du matériau rencontré.
La disposition des différents obstacles présents lors de la transmission génèrera des
trajets multiples.
Chacun de ces trajets aura sa propre longueur et donc son propre temps de
propagation (délai de propagation). Le récepteur situé au point B verra donc un signal
qui sera la résultante des ondes reçues de l’émetteur mais ayant subit des trajets
multiples. Ces différents trajets engendreront différents déphasages (puisque 3.108
≠∞ …).
Ces différents signaux reçus se « chevaucheront », ils génèreront des interférences.

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Ces interférences seront de plus en plus gênantes au fur et à mesure que la longueur
d’onde utilisée sera courte, c'est-à-dire au fur et mesure que la fréquence augmentera.
Cette propagation par trajets multiples limitera donc la vitesse de transmissions , (le
débit) dans les réseaux sans fil à haute fréquence.
Pour remédier à ceci, le récepteur utilise généralement 2 antennes. La lecture des
données sur ces 2 antennes sera considérée comme décorrélée (indépendante) si les

signaux sont séparés de à 2.4 GHz.

II Influence des différents milieux

L’atténuation de la propagation de l’onde électromagnétique est fortement


fonction du matériau traversé : Exemples :

Etude pour la gamme des radiofréquences norme :802.11


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III Les diversités dans les Transmissions sans fil

La transmission hertzienne d’un signal est caractérisée par plusieurs paramètres.

Ces paramètres sont:

*Temporels (TDM)
*Fréquentiels (FDM)
*spatiaux
*fonction de la polarisation

Or ces paramètres sont souvent affectés pendant la transmission.

1- Diversité spatiale
Cette diversité est exploitée lors de la mise en place de plusieurs
antennes sur le récepteur.
Chacune de ces antennes reçoit une partie de la puissance du signal.
Cette réception double (si 2 antennes), permet de limiter les
affaiblissements du aux trajets multiples.

a/ Cas d’une réception simple et double antenne avec fonctionnement


indépendant, commuté :

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Le fait d’utiliser 2 antennes, plutôt qu’une seule, augmente la
puissance du signal reçu (augmentation du S/B) mais laisse
quelques « trous » de réception.

b/ Cas d’une réception simple et double antenne avec fonctionnement


combiné :

La réception à l’aide 2 antennes avec analyse combinée des 2 signaux


reçus permet une bien meilleure réception. On bénéficie du gain de
diversité spatiale, les « trou de réception sont éliminés ». Le signal
reçu sur chacune des antennes est remis en phase et sommé de
façon « cohérente ». Le rapport S/B du signal reçu est donc meilleur.
Rappel : La distance d entre les 2 antennes est fonction de la longueur
d’onde du signal émis.

c/ Diversité de polarisation :

Une onde électromagnétique peut être représentée par un


vecteur. Si les 2 vecteurs représentant chacune des deux ondes ont
un produit scalaire nul, les ondes seront orthogonales. (Cf
OFDM).
2 vecteurs différents représenteront 2 ondes différentes. La polarisation
est donc un moyen de caractérisation de 2 ondes différentes. La
polarisation est donc également le moyen de créer un « canal » de
transmission par polarisation.

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IV Principe des systèmes SISO-MIMO

Ces systèmes utilisent plusieurs antennes à l’émission et/ou à la réception


dans le but d’augmenter le rapport signal/bruit du signal reçu, et/ou
d’augmenter le débit.
Pour comprendre cette appellation, il faut se mettre à la place du canal hertzien.
Si depuis le canal on « voit » l’émetteur avec 2 antennes, ce sera un système MI
(Multiple Input).
De la même manière si depuis le canal, on « voit » 2 antennes réceptrices, ce
sera un système MO (Multiple Output).

1- SISO (Single Input-Single Output)


Le système SISO peut être schématisé comme suit :

Canal

Tx Rx

Ce type de transmission est le premier qui a été mis en place. Dans le


cadre des transmissions haut débits, on atteint aujourd’hui ses limites.

2- SIMO (Single Input-Multiple Output)


Une seule antenne à l’émission et plusieurs antennes à la réception.

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Canal

Tx Rx

Les antennes du récepteur seront disposées de telle manière à pouvoir


bénéficier du gain de diversité spatiale si d<λ/2, ou du gain de
multiplexage (TDM ou FDM) si d>λ/2.
Le gain de diversité spatiale permettra une augmentation du rapport
S/B par addition cohérente des 2 signaux reçus, remis en phase.
Dans ce cas le même message est envoyé sur les 2 antennes.
Le gain de multiplexage permettra une augmentation du débit par
l’utilisation des 2 antennes réceptrices qui recevront une information différente
chacune. La somme des messages reçu sur chacune des antennes
composera le message complet. Ce gain de multiplexage peut se
faire par TDM ou FDM.

3- MISO (Multiple Input Simple Output)


Le signal est émis sur plusieurs antennes, mais le récepteur ne dispose que
d’une seule antenne.

Canal

Tx Rx

Ce système permet de bénéficier du gain de multiplexage et du gain de


diversité de polarisation.
Il permet également de faire du « Beamforming », c'est-à-dire de contrôler
le faisceau de l’onde par la création de lobes constructifs/destructifs afin
d’optimiser la transmission E/R. Cette technique permet d’augmenter la
portée d’émission et de limiter les interférences en ciblant mieux le
récepteur.

4- MIMO (Multiple Input-Multiple Output)

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L’émetteur et le recepteur disposent de plusieurs antennes :

Canal

Tx Rx

Cette technique permet de bénéficier à la fois du gain de diversité et du gain


de multiplexage par combinaison de l’affectation des antennes à chacun
des modes de fonctionnement.
Exemple : 6 antennes émetteur et 6 antennes récepteur : (MIMO 6x6) 4
antennes émetteur affectées au gain de diversité et 2 antennes dédiées au
gain de multiplexage.
Au récepteur : 3 antennes dédiées au gain de diversité et 3 au gain de
multiplexage.

V La technique MIMO
1- Modélisation de la chaine de transmission.

Le canal hertzien peut être modélisé par la matrice H où chaque terme


décrit les performances du canal entre 2 antennes. H
: matrice de gain de canal

Les antennes de réception doivent être à des distances suffisamment


grandes (d>λ/2) pour considérer chaque signaux comme non corrélés. Il
en est de même pour l’émetteur. Chacune des sources devient source
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d’information indépendante pour les antennes réceptrices. Chaque
antenne profite alors du gain de Multiplexage.

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2- La matrice H :
Exemple d’une transmission MIMO 3x3, cas de signaux corrélés (d<λ/2) :

Si nous suivons le signal depuis l’émetteur A vers le récepteur C, il prendra les


« formes» suivantes
:

Signal émis Signalhertzienreçu Signal décodé

C'est-à-dire après
traitement numérique

Information émise [b]


Information reçue [x]

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L’information reçue sera la résultante de l’action du canal et du bruit :

Le signal reçu s’écrit donc :

Si on souhaite retrouver le signal émis, matrice [b] (après soustraction du


bruit), il faut inverser la matrice.

Ce décodage de l’information nécessite que la matrice soit inversible.


La matrice sera inversible si les signaux sont non corrélés. Il
faut donc que :
*que la distance d entre antenne (coté émetteur et coté récepteur) soit d>λ/2
* que les signaux aient un étalement angulaire suffisant pour qu’ils soient
considérés comme indépendant. Une transmission avec un nombre
important de trajets multiples (en indoor), est un exemple parfait.

3- La capacité de canal en technologie MIMO.

a/ Rappels :
En milieu protégé, on définit la capacité d’un canal hertzien par : (Rappel)

S
C=W.Log2(1+ )
B

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Avec W : largeur de bande, Rapport signal sur bruit sans unité.

b/ Capacité d’un canal SISO :


La capacité de canal devient :

Avec h : gain complexe du canal, rapport signal sur bruit moyen du


canal h entre 2 antennes à la réception. La capacité s’exprime en b/s.
Hyp : h est indépendant du temps mais peut varier lentement.
h change d’un symbole à l’autre

c/ Capacité d’un canal MISO :


Pour une puissance PT (Ptotale) émise et répartie sur M antennes en
réception:
La capacité de canal devient:

d/ Capacité d’un canal SIMO


Avec N antennes à la réception on démontre :

On remarque donc que la capacité du canal SIMO croit


logarithmiquement en fonction du nombre d’antennes à la
réception.

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4- La capacité de canal en MIMO, coté émetteur
MIMO : N émetteurs et M récepteurs • hij est le gain complexe du canal entre la
jème antenne émettrice et la ième antenne réceptrice – Canal non sélectif en
fréquence

xy H
Y=Hx+n

x : signal émis, y : Signal reçu, n : bruit, H matrice de gain complexe décrivant le


canal

Le signal reçu est donc la somme de la transposition de x par le canal et du bruit.


Soit H la matrice de gain complexe. On souhaite trouver un lien entre x et y
grâce aux valeurs propres de H.
Soit : U et V, 2 matrices telles que : U.U*t=I et V.V*t=I

On décrit H comme :

où VH matrice Hermitienne et D une matrice diagonalisé composée uniquement


des valeurs propres de H.

λi : Valeur propres de H

ainsi la chaine ci-dessus peut se représenter :

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On souhaite pouvoir décrire la sortie y à partir de x et de seulement D . On
applique alors un pré-traitement au signal et un post traitement comme suit :

Le signal de sortie devient :

Soit : =D. +

Le schéma devient :

La capacité d’un sous canal devient :

(1+

Avec Rapport signal sur bruit.


C=

N nombre d’émetteurs et les valeurs propres de la matrice D.


Si le système MIMO dispose de m canaux indépendants, alors la capacité globale
sera de :

Soit
:

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La capacité du canal croit donc linéairement en fonction du nombre de
récepteur m.

VI Synthèse

1- MISO :
*Gain de diversité à l’émission
*Gain de capacité :multi-utilisateurs

2- SIMO
*Gain de puissance
*Gain de diversité en réception

3- MIMO
*Gain de diversité
*Gain de multiplexage spatial

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VII Développement des techniques MIMO
UMTS, 4G, Norme Wifi : 802.11n

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Annexe I
http://perso.univ-rennes1.fr/matthieu.gautier/mgautier_old/media/Gautier_Techniques_MIMO.pdf

Annexe II
Matrice hermitienne (Wikipédia)

Une matrice hermitienne (ou auto-adjointe) est une matrice carrée avec des
éléments complexes qui vérifie la propriété suivante :

• la matrice est égale à la matrice transconjuguée (matrice transposée de la


matrice conjuguée).

En d'autres termes,
Toute matrice hermitienne est diagonalisable à l'aide d'une matrice de passage
unitaire, car ses valeurs propres sontréelles et ses sous-espaces propres sont
orthogonaux. Numériquement, le procédé de diagonalisation s'applique à toute matrice
hermitienne et il consiste à la décomposer sous la forme

où est une matrice unitaire (dont les colonnes sont les vecteurs propres de
) et où est une matrice diagonale dont les coefficients sont précisément
les valeurs propres de .

Communications sans fil de proximité


Doc Etud

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Chap I. Système DECT :


Sce : ETSI

DECT : Digital Enhanced Cordless Telecommunications


Télécommunication numériques sans fil améliorées

I. Généralités et historique
Initialement développé comme standard Européen, il a ensuite été adopté par
beaucoup de pays dans le monde. Il est ainsi devenu un standard mondial pour
les applications téléphoniques sans fil (plus de 110 pays). Il domine le marché
résidentiel sans fil.
Ce standard élaboré par l’ETSI, peut être adapté à beaucoup d’applications et ne
nécessite pas de licence d’exploitation dans le monde entier.
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Le standard DECT est conçu pour des applications Voix (y compris sur IP),
données et réseaux jusqu’à des distances de 500 m.

Ce standard est la plus grosse réussite de l’organisme ESTI après le GSM. On évalue
aujourd’hui à près de 820 millions d’appareils DECT vendus dans le monde avec une
croissance de près de 100 millions par an. Il couvre environ 70% du marché des
télécoms sans fil domestique. Il doit sa réussite à son interopérabilité et sa
compatibilité avec les applications VoIP.
Sa production de masse en a fait baisser le coût, il remplace maintenant le téléphone
filaire domestique.
Son évolution technique est permanente, il intègre désormais des fonctions de
correction de niveau audio, des masques équaliseurs et un système d’annulation
d’échos. L’évolution : DECT ULE (DECT Ultra Low Energie) se place dans cette
continuité et s’ouvre au marché M2M (Machine To Machine).

II. Les bandes de fréquences utilisées.


En Europe, la bande de fréquence la plus communément utilisée est 1 880- 1 900
MHz. Les bandes 1 900-1 920 MHz et 1 910-1930 MHz sont également des
bandes libres pour le DECT dans un grand nombre de pays en dehors de l’Europe. Les
bandes 1 900-1 920 MHz (partagées avec l’UTRAN TDD), 1 920-1 980 MHz (partagée
avec l’UTRAN FDD Up Link) et 2 010-2 025 MHz sont également prévue par le
standard IMT 2000, pour une extension potentielle du DECT.

III. Caractéristiques techniques

-Technologie TDMA multi-porteuse avec communication Duplex (TDD)


-Longueur de trame : 10 ms
-24 slots par trame (2x12)
-Modulation GFSK, QPSK, 8PSK, 16PSK et 64PSK
-Puissance moyenne d’émission : 10 mW (avec des pics de 250 mW) en Europe.
4 mW (avec des pics de 100 mW) aux US.
-Handover sans couture et contrôle de la mobilité par authentification et
chiffrement.

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IV. Standard supportés
1. Audio :
Codec : G726, G711, G722 (large bande) et G729.1 (large bande) et MPEG 4.
Compatibilité avec : l’ISDN, la téléphonie sur IP (SIP ou H323), avec les
environnements PABX, WLL (Wireless Local Loop), …

2. Données :
-En mode DECT Packet Radio Service (DPRS), le débit peut être de 840 kb/s (en
modulation GFSK) et jusqu’à 5 Mb/s (en modulation élevée) avec un support
multi-porteuse et une connexion asymétrique.
-Un temps d’accès de 15 à 25 ms (selon l’utilisation d’une seule porteuse ou de
plusieurs).
-Un fonctionnement simplifié pour des applications LAN à faible débits.

3. Fonctionnement
-allocation dynamique des fréquences (DCA : Digital Chanel Allocation) (selon
un algorithme)
-Tous les systèmes DECT peuvent accéder au spectre réservé.

Chap II. ZIGBEE - Généralités


Sces : domotique-info.fr, digi.com, wiki, sensor-networks.org,

I. Norme :
ZigBee est basé sur la norme IEEE 802.15.4 qui est destinée aux réseaux à
dimension personnelle (Wireless Personal Area Networks : WPANs).
Les spécifications de ZigBee sont disponibles auprès des membres de la
communauté industrielle « ZigBee Alliance ».
Cette technologie a pour but la communication à courte distance telle que le
propose déjà la technologie Bluetooth, tout en étant moins chère et plus
simple.
La spécification initiale de ZigBee propose un protocole lent dont le rayon
d’action est relativement faible, mais dont la fiabilité est assez élevée, le
prix de revient faible et la consommation considérablement réduite.

II. Applications

Environnements embarqués où la consommation est un critère de sélection, la


domotique, les capteurs, les télécommandes, les contrôles industriels, les
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applications médicales, les détecteurs de fumée et d’intrusion et notamment dans la
télécommande de la freebox v6 et détecteur de pression des pneus des véhicules.
Ce protocole est en plein essor.
Remarque : La configuration du réseau maillée est simple. Elle se fait
automatiquement en fonction de l’ajout ou de la suppression de nœuds

III. ZigBee et les autres normes

ZigBee Bluetooth Wi-Fi


IEEE 802.15.4 802.15.1 802.11a, b, g, n, ac

Besoins en 4 à 32 kbits 250 kbits 1 Mbits + …


mémoire
Autonomie Années jours heures
Nombre de nœuds …65 000 4 32
Vitesse de 250 kb/s 1Mb/s 11-54-108-320-…-
transfert Mb/s
Portée (m) 100 10-100 300

Les nœuds sont prévues pour fonctionner jusqu’à 10 ans avec une simple
pile alcaline de 1.5 V….

IV. Fonctionnement en réseau :

Il est nécessaire d’implémenter les couches de plus haut niveau (réseau et


applicatif dans notre cas) afin que ce modèle soit parfaitement fonctionnel. Les
protocoles ZigBee peuvent fonctionner, en théorie, sur plusieurs supports mac.
Pour mettre en place un dispositif pouvant se connecter au réseau ZigBee il faut se
doter d’une STACK de communication. Cf cours de réseaux.

V. Caractéristiques techniques :
1. Les bandes de fréquences ZigBee :

3 Bandes de fréquences sont dédiés à la communication des modules ZigBee


:

---2.4 à 2.4835 GHz(Monde entier)


---902 à 928 MHz (Amériques et Australie)
---868 à 868.6 MHz (Europe)
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--- [314-316], [430-434], [779-787] (Chine)
--- [950-956] (Japon)

Les fréquences élevées permettent des communications plus


rapides mais ont une plus faible portée à cause de l’atténuation qui
est plus forte à ces fréquences.
Les bandes de fréquences autour des 900 MHz ont une plus grande portée.

2. Les canaux de communication :

--- 16 canaux pour la bande des [2.4, 2.48] GHz (5 MHz par canal)
--- 10 canaux pour la bande [902-928] MHz (2.6 MHz par canal)
--- 1 canal pour la bande [868-868.6] MHz (petit canal) Les
débits possibles sont :
--- 250 kb/s dans la bande des 2.4 GHz ---
40-250 kb/s en dans la bande des 900 MHz ---
20-100- ou 250 kb/s en 868 MHz.

Vocabulaire et achronymes :

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The PHYs defined in this standard are:
— O-QPSK PHY: direct sequence spread spectrum (DSSS) PHY employing offset quadrature
phaseshift keying (O-QPSK) modulation, operating in the 780 MHz bands, 868 MHz, 915
MHz, and 2450 MHz, as defined in Clause 10.
— BPSK PHY: DSSS PHY employing binary phase-shift keying (BPSK) modulation, operating in
the 868 MHz, 915 MHz, and 950 MHz bands, as defined in Clause 11.
— ASK PHY: parallel sequence spread spectrum (PSSS) PHY employing amplitude shift keying
(ASK) and BPSK modulation, operating in the 868 MHz and 915 MHz bands, as defined in
Clause 12.
— CSS PHY: chirp spread spectrum (CSS) employing differential quadrature phase-shift
keying (DQPSK) modulation, operating in the 2450 MHz band, as defined in Clause 13. —
UWB PHY: combined burst position modulation (BPM) and BPSK modulation, operating in
the sub-gigahertz and 3–10 GHz bands, as defined in Clause 14.
— MPSK PHY: M-ary phase-shift keying (MPSK) modulation, operating in the 780 MHz band,
as defined in Annex G.
— GFSK PHY: Gaussian frequency-shift keying (GFSK), operating in the 950 MHz band, as
defined in Clause 15.

3. Exemple de produits :

868 MHz 2.4 GHz 2.4 GHz

4. Les réseaux
Ils peuvent être de type maillé ou en étoile. Les éléments ZigBee ont une
adresse de 16 ou 64 bits.
Le temps de latence est faible.

VI. La modulation

La transmission se fait par étalement de spectre en séquence directe


(DSSS)
Dans la modulation on définit un « chip » comme étant le fait d’utiliser 1 des 16
canaux de fréquence de 5 MHz pendant le temps nécessaire à la
transmission du symbole.

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Exemple : Dans la bande des 2.4 GHz, chaque chip est traduit en un mot de
32 bits (un symbole=32 bits) qui est ensuite transmis en modulation O-QPSK
(Offset Quadrature PSK).
Il existe également d’autres modulations possibles : BPSK (Binary Phase Shift
Keying), et Parallel Sequence Spread Spectrum (PSSS). Ces modulations
permettent de définir les différents débits de 20 Mb/s à 250 Mb/s.
La répartition de chaque symbole en signaux de 32 bits (par exemple), permet un
étalement de spectre très efficace. Cf le graphe ci-dessous.

Ci-dessous la table de conversion des symboles en 32 bits pour la bande des 2.4
GHz. C0 : LSB et C31 : MSB

La modulation principalement utilisée est la O-QPSK (Offset –Quadrature Phase


shift Keying)
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Cette modulation utlise 2 porteuses orthogonales, la porteuse I (intra) et la
porteuse Q (Quadrature-phase)
Le tableau ci-dessus décrit le lien entre « chip » et mot de 32 bits.
--- les « chip » pair seront modulé sur la porteuse I ---
les « chip » impair seront modulés sur la porteuse Q.
Le temps de transmission d’un symbole de donnée est donc 32 fois celui d’un
bit transcodé.

L’appellation Offset vient du fait du décalage de un demi-temps bit


(transcodé) de la porteuse I par rapport à la porteuse Q.

Ci-dessus un exemple de transmission O-QPSK à partir d’une table de


transcodage sur 16 bits (cas de la bande des 915 MHz).
Dans le cas de la bande 2.4 GHz ou 915 GHz, Tc= 8 µs soit une fréquence de
62.5 ksymbole/s. 32 . 62.5.103= 2 MChip/s

VII. La transmission en UWB (Ultra Wide Band)

1. Les canaux-Fréquences
Ils sont représentés dans le tableau ci-dessous.

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On distingue trois bandes de fréquences une « sub-frequency », une bande


haute et une bande basse. La largeur de ces bandes est variable et est
décrite dans plan de fréquences ci-dessous :

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Chacune de ces bandes est divisée en 25 ou 50 canaux de 20 MHz dont le
gabarit est donné ci-dessous :

2. La modulation CSS (Chirp Shift Sequence)

Cette modulation utilise une variation de fréquence en fonction du temps selon


4 canaux, eux même divisés en 4 paires de « saut temporel », comme le
montrent les graphes fréquence-temps ci-dessous :

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Chap III. Transmission Bluetooth


(Sces :Wiki, digikey,IUT de Troyes, ETSI)

Cette norme fonctionne dans la bande des 2.4 GHz, qui correspond à la bandes ISM
(Industrial Scientific Medecine), globalement disponible dans tous les pays. Les
systèmes doivent donc être en mesure d’être configurés pour la bande de fréquence du
pays concerné.
Cette norme à pour vocation de définir un standard de communication commun.
(Cf Nom du roi Danois Harad II, dit la dent Bleu qui a unifié la Suède et la Norvège. Le
Logo Bluetooth est inspiré des initiales Harad Blatland en alphabet Runique).

I. La Bande de fréquence:

La bande de fréquence est [2,400 – 2,4835] GHz. Cette bande est celle des USA,
Europe et Japon.
La norme décompose cette bande fréquence en 80 (de 0 à 79) canaux de 1 MHz
avec une bande de garde basse de 2MHz et une bande de garde haute de 3.5 MHz

80 canaux 2400 MHz 24835 MHz

2 MHz 1 MHz 3.5 MHz

II. Les versions Bleutooth


La norme Bluetooth fait partie de la norme IEEE 802.15.1
La première version fut déposée par l’association SIG composée de Ericsson et

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plusieurs autres entreprises dont Lucent technologie, 3Com, Motorola, Toshiba,… en
1999.
Cette norme a ensuite évoluée depuis l’IEEE 802.15.1 :
2002 : V1.1 (802.15.1-2002)
2005 : V1.2 (802.15.1-2005)
IEEE 802.15.2
2004 : Version V2.0 + EDR (Enhanced Data Rate)
2007 : Version V2.1 + EDR (Enhanced Data Rate)
IEEE 802.15.3
2009 : Version V3.0 + HS (High Speed Technologie) jusqu’à 20 Mb/s
IEEE 802.15.4
2010 : Version V4.0
2013 : Version V4.1
2014 : Version V4.2 (mise à jour matérielle) : Nouvelle puce « Bluetooth L.E » (Low
Energie). Cette nouvelle puce permettra par sa très faible consommation,
l’expansion des objets connectés. Pour diminuer la consommation
électrique, ce standard accélère la communication d’un facteur 2.5…la
communication étant plus rapide, elle est plus courte, elle consomme moins.
De plus les noeux de communications sont en veille entre deux
sollicitations.
La communauté Bluetooth SIG est donc très active.

III. Bluetooth et Wifi et IRDA.

1. IRDA
Cette norme de communication à Infra-Rouge est principalement dédiée aux
télécommandes. Bluetooth qui fonctionne sur la base des ondes radio n’est pas
concurente de la norme IRDA. En effet la communication Infra-Rouge impose que
l’émetteur et le récepteur soient en regard et sans obstacle alors que le
Bluetooth, basée sur les ondes radio peut même communiquer à travers un mur.
C’est plutôt la norme Zigbee qui concurrence la norme IRDA dans le domaine des
télécommandes….

2. Wifi :
Ces 2 standards fonctionnent en ondes radio et dans la même bande de
fréquence.
Bluetooth consomme environ 10 fois moins de puissance que le Wifi. Il en
découle que l’autonomie des systèmes Wifi n’est pas encore suffisante avec des
batteries légères.

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Wifi est un système de réseau local comme Ethernet qui a pour vocation de
remplacer les connexions filaires au réseau internet pour un nombre important
de mobiles.
Bluetooth à pour vocation de remplacer la connectique de proximité
(environ inférieure à 10 m), elle est principalement orienté « communication de
données et voix ».

IV. Fonctionnement du Bluetoth-applications

1. Généralités
La modulation utilisée est la GFSK (Gaussian Frequency Shift Keyng), la
transmission se fait sur 80 canaux de 1 MHz de largeur de bande.

Ft-fd

La communication utilise la technique du saut de fréquence pour transmettre les


données. Les sauts de fréquence seront donc nombreux et rapides. Soit 1600
sauts par seconde, c'est-à-dire un temps de maintien (dwell time) par
fréquence de 625 µs.
La modulation GFSK, décrit les 1 et les 0 par des sauts progressifs (Gaussien)
de fréquence vers +fd ou –fd, à partir de la fréquence Ft du canal utilisé. Cidessus,
c’est la séquence 01 ou 10 qui est décrite.
La durée d’une communication est d’environ 400 ms. Durant cette
communication le maitre imposera une séquence de saut entre plusieurs canaux
Ft.

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La communication est structurée par un « maître » et des « esclaves ». C’est le
maître qui cadence les sauts de fréquence. Ces sauts suivent un
algorithme propre à la norme Bluetooth.
Cette technique de transmission par saut de fréquence est aussi appelée FHSS
(Frequency Hopping Spread Spectrum) soit en français étalement de spectre par
saut de fréquence. Cette technique conçue initialement pour la sécurisation
des transmissions, n’est plus utilisée à cet effet (car l’algorithme de saut fait
partie du standard) mais comme un moyen d’optimiser les ressources du
canal radio. Il devient un standard de plus en plus répandu, il est adopté
par la norme initiale de 802.11.
Il permet :
- une synchronisation parfaite entre émetteur/récepteur
-un partage de la même fréquence si la séquence de saut est différente
entre utilisateurs.
-une limitation des interférences (puisqu’on ne reste jamais longtemps sur
la même fréquence…donc partage de la fréquence bruité et donc du bruit) -une
sécurisation partielle grâce aux séquences pseudo-aléatoire.

temps
L’information à transmettre peut parfois utiliser plusieurs slots consécutifs :
1 slot : 240 bits max
3 slots : 1 480 bits max
5 slots : 2 745 bits max
Ces 3 combinaisons permettent de définir différents débits selon les applications.
Cf les paragraphes (2, 3 et 4) suivants
Les glissements de fréquences tolérés sont ceux-ci-dessous :

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2. Mode ACL (Asynchronous Connection-Less)

Ce mode de communication est asymétrique. 721 kb/s en liaison


descendante et 57.6 kb/s en liaison montante (en DH5, Cf cours TV). Le
maître émet à intervalle régulier, le récepteur reçoit les paquets, s’il en ratte
un, il prend le suivant …
Ce mode est adapté à la consultation internet. Il ne permet qu’un esclave par
maître et par communication.
=>Imprimante, data, internet

3. Application à la liaison asynchrone ACL à débit élevé symétrique

Ce mode repose sur une transmission symétrique, avec un débit montant


(esclave-maître) égal au débit descendant de D=432 kb/s. Application :
communication entre 2 ordinateurs ou autre pour échange de fichier. La
transmission se fait en mode paquet. Si un paquet erroné est rejeté, une
retransmission est demandée. Dans ce mode un maître peut communiquer
avec 3 esclaves max. Inadapté à la transmission de la voix.

4. Mode SCO (Synchronous Connection Oriented)


Ce type de communication est dédié aux liaisons téléphoniques. Un slot fixe
est alloué dans chaque sens de communication. Un système de code
correcteur d’erreur est mis en place pour assurer une transmission de
qualité (FEC 1/3 ou 2/3). Une retransmission ne peut pas être demandée
(débit trop faible et transmission de signal vocal…). Le débit est de 64 kb/s en full
duplex.

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=> oreillette Bluetooth

V. Les puissances
Les puissances des appareils bluetooth sont répartis en 3 classes :

La plus part des constructeurs utilisent des modules de classe 2.

VI. Bluetooth V5 (Sce publication de Martin Woolley)

1. Caractéristiques :
--- Deux fois plus rapide : Bande passante deux fois plus large
--- Plus grande couverture : augmentation de la distance de connexion
--- Transfert de fichier deux fois plus rapide : 2 Mo/s au lieu de 1 Mo/s en version 4.2 ---
La version 5 garde la même performance d’économie d’énergie(LE) que la version
4.2.

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2. L’internet des objets et Bleutooth :
En 1990 nous comptions près d’un milliards d’objets connectés. En 2000 année
marquée par l’avènement du SMARTPHONE on en comptait près de 2 milliards.
(Source Goldm Sachs)
En 2021 ce nombre est prévu d’atteindre les 48 milliards, dont 30% incluront la
technologie Bleutooth. Dans ce cadre une nouvelle version de la technologie Bluetooth
apparait, la version V5.

3. La couche physique
La version 4 de Bluetooth Low Energie : V4.LE, disposait d’une seule couche physique.
La version 5 rajoute 2 couches physiques suplémentaires. Chacune de ces
couches sera destinée à des applications spécifiques.
Ces couches sont nommées : LE 1M, LE 2M et LE Coded

4. La couche LE 1M
C’est la couche physique de la version 4 actuelle. Elle permet un debit de 1Mb/s. Elle
utilise une transmission de numérique par variation Gaussienne de la fréquence.
Le
Δf minimum est 185 kHz. Cette couche est maintenue pour la version 5.

5. La couche LE 2M
Cette couche permet de doubler le débit de la LE 1M. Il atteint 2Mb/s. Ceci se fait
toujours avec le même type de modulation. Cependant un doublement du débit
avec la même variation de fréquence produirait de fortes interférences entre
symboles. De ce fait la version LE 2M utilise un Δf minimum est 370 kHz. Cette
augmentation de Δf contribue également à la monté en débit du bleutooth V5.

6. Portée d’émission augmentée


La couche LE 2M cherche également à augmenter la portée de connexion. Alors
que, bien que méconnu, la Bluetooth V4permet des distances de détection jusqu’à
350 m (test fait en champ libre avec arbres et autre utilisateurs de téléphone) voire
même pour des emmetteurs de forte puissance, jusqu’à 500 m.
La puissance Bluetooth permettra donc des connexions à distances fortement
augmentée, seul le taux d’erreurs binaire est à maitriser. En effet la portée de
détection est une chose, la communication d’informations en est une autre. Le
message reçu doit être lisible….

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La version bluetooth V4 détectait seulement les erreurs et une communication sur de
longues distances devenait alors impossible en raison de la chute du débit
provoqué par les erreurs générées lors de cette communication à distance longue. La
version Bluetooth V5 permet de les dédecter et de les corriger. Elle prévoit
également, dans la couche physique LE Coded, une communication avec modulation
de codage. Ainsi selon le taux d’erreur la communication se fera en transmission 1
bit transmis=1 bit codé lorsque le rapport signal sur bruit le permet (S=2), mais elle
pourra devenir une communication à 4 bits transmis=1 bit codé (S=4).

Il s’en suit évidemment une baisse du débit, mais l’objectif recherché est une
augmentation de la distance de connexion.
Le tableau ci-dessous résume bien les propriétés des différentes couches physique.

La portée de transmission est doublée en mode S=2, elle est quadruplée en mode
S=8. (même si le débit baisse un peu)
L’interface HCI (Host Controler Interface), permet également à l’application de choisir
son mode de transmission avec un débit à 2Mb/s sans FEC et un mode avec FEC (de
différente portée).

7. La signalisation :

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Rappel : Le transport de la signalisation se faisait en Bleutooth V4 sur les canaux fixe : 37, 38,
39 avec un entête pour chacun.

Signalisation
entête

Charge utile 255

En bluetooth V5, les canaux 37, 38 et 39 font partie du « canal primaire » et ils
transportent les pointeurs « AuxPtr » permettant de retrouver le paquet concerné du
canal secondaire transportant lui, la charge utile.

Canal primaire: 37 38 39

Canal secondaire:

entête Charge utile de la signalisation

On remarque également que la charge utile se trouve sur 255 octets sans
discontinuité. Ceci contribue à l’augmentation du débit.
Pour les transmissions demandant une plus large bande il est également possible
d’enchainer les blocs de 255 octets.

255 255 255

Ainsi la mise en place de ce nouveau principe de transport de la signalisation, permet


également de transporter une partie de la charge utile sur les canaux 37 à 39, certe avec
un mondre débit pour ces canaux.
Enfin, l’intervalle minimum entre 2 signalisations différentes est réduit de 100 ms
à 20 ms. Le temps de réponse est donc diminué, ceci est notamment intéressant pour
les objets connectés.

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Chap IV. Transmission Wi-Fi
(Sces : mémoireonline.com, clubic.com, ccm, frandroid, chimera.labs.oreilly.com, guide-wifi.blogspot.fr/

I. Généralités
Ce système de transmission répond à la norme 802.11. Tous les systèmes portant le
logo :

sont certifiés par la « Wi-Fi alliance », qui est l’organisme de certification Wi-Fi. La
vocation de cette norme est de permettre la connection internet sans fil, la
mobilité pour les ordinateurs, smarthphones et autre, sur une distance allant jusqu’à
100 m en champ libre pour des débits d’environ 50 Mb/s.
La norme 802.11 définit 2 couches du modèle OSI :
--- Couche Physique
--- Couche liaison de données, constituée elle-même de 2 sous couches :
--- Logical Link Control LLC contrôle de la liaison logique
--- Media Access Control ou MAC : contrôle d’accès au média Nous nous
intéresserons ici qu’à la couche physique.
La couche physique, couche transport est classée en 3 modes :
--- Mode DSSS (Direct Sequence Spread Spectrum) (Cf chap Zigbee)
--- Mode FHSS (Frequency Hopping Spread Spectrum) (Cf chap Zigbee)
--- Mode Infrarouges, ce dernier est désormais abandonné.

II. Les différentes normes courantes


La norme de base, 802.11 est la norme initiale, elle offre des débits de 1 à 2 Mb/s.
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Ce débit s’est rapidement avéré insuffisant. C’est la raison de l’apparition des
normes 802.11 a,b, g, n et ac.

1. 802.11 a
Elle est appelée Wifi5, elle permet des débits théoriques de 54 Mb/s (30 Mb/s
en réel). Elle propose 8 canaux dans la bande des 5GHz

2. 802.11 b
C’est celle qui correspond le plus souvent à l’appellation : Wi-Fi. Elle est la plus
répandue. Elle offre un débit théorique de 11 Mb/s (6 Mb/s en réel), pour une
portée de 300 m en champ libre. Elle propose 3 canaux parmi 14 dans la
bande des 2.4 GHz.

3. 802.11 g
C’est une évolution (en termes de débit) de la norme 802.11 b. elle offre dans la
bande des 2.4 GHz, des débits de 54 Mb/s théoriques (30 Mb/s en réel),
pour une portée équivalente à la 802.11 a (5GHz) (c'est-à-dire 300 m en champ
libre). L’appareillage 802.11 g est compatible avec la norme 802.11 b.

4. 802.11 n
Cette norme vise des débits élevés tout en optimisant la portée d’émission. Elle
fonctionne sur les bandes 2.4 GHz et 5GHz. Elle utilise la technique
d’émissionréception MIMO combinée à l’agrégation de 2 canaux. Les débits
théoriques sont de 72 à 450 Mb/s Agrégation de 2 bandes :

La technique MIMO (Multiple Input-Multiple Output) permet d’optimiser le


canal Hertzien par l’emploi de plusieurs antennes à l’émission et à la
réception.

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5. 802.11 ac
Cette norme s’inscrit dans le prolongement de la 802.11 n (MIMO et agrégation
de bandes) et en dope encore les débits, notamment par l’agrégation de
plus de 2 canaux par communication.
La norme 802.11 ac utilise exclusivement la bande des 5 GHz. Pour le moment,
les appareils utilisent une largeur de canal de 80 MHz mais il sera possible d’aller
jusqu’à 160 MHz pour doubler les débits. Avec un flux spatial (une antenne) en
80 MHz, on atteint déjà 433 Mb/s et jusqu’à 1300 Mb/s pour 3 flux spatiaux.
Avec un Smartphone compatible Wi-Fi 802.11ac et un unique flux spatial, le débit
est pratiquement 10 fois plus élevé qu’en Wi-Fi 802.11g (54 Mb/s).
=> Les débits théoriques sont de 433 à 1 300 Mb/s

6. Autres normes :
Il existe d’autres normes parmi lesquelles on peut citer :
802.11d : Dédiée à l’internationalisation des matériels. Elle leur permet
d’échanger des informations sur les plages de fréquences et les puissances
autorisées.
802.11 c : Permet un lien avec la 802.11 d
802.11 e : Apporte de la QoS au niveau de la couche liaison de données, de telle
manière à permettre une meilleure transmission de la voix et de la vidéo.
802.11 f : Permet l’itinérance et l’interopérabilité des produits.
802.11 i : elle est orienté sécurité, elle s’appuie sur l’AES (Advanced Encryption
Standard) pour proposer un chiffrement des communications aux normes
802.11a, 802.11b et 802.11 g.
802.11 Ir : Désormais obsolète, cette norme est dédiée aux communications
Infrarouges.

III. Performances :
Norme Bande de Débit portée

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fréquence
802.11 a (Wi-Fi5) 5 GHz 54 Mb/s 10 m
802.11 b (Wi-Fi) 2.4 GHz 11 Mb/s 100 à 300 m
802.11 g 2.4 GHz 54 Mb/s 100 m
La puissance du signal est inversement fonction du carré de la distance :

PIRE : Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente,


D : distance entre l’émetteur et le point de mesure.

1. 802.11 a
Cette norme utilise la modulation OFDM. Elle est dans la bande des 5 GHZ et
utilise 8 canaux disjoints. Sa conception fait qu’elle n’est pas compatible avec
la norme 802.11 b qui, elle, est dans la bande 2.4 GHz. Remarque : il existe des
« puces » qui intègrent les deux normes, le matériel est alors dit « Dual band »
Le débit est inversement proportionnel à la (distance de réception)².

Débit théorique (en intérieur) Portée (m)


(Mb/s)
54 10
48 17
36 25
24 30
12 50
6 70

2. 802.11 b

Débit théorique (en intérieur) Portée en Portée en


(Mb/s) intérieur extérieur
(m) (m)
11 50 200
5.5 75 300
2 100 400

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1 150 500
3. 802.11 g
Cette norme permet des débits supérieurs à la 802.11 b, dans la même bande
de fréquences.

Débit théorique (en intérieur) Portée en Portée en


(Mb/s) intérieur extérieur
(m) (m)
54 27 75
48 29 100
36 30 120
24 42 140
6 90 400
4. Synthèse et autres normes:

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IV. Fonctionnement
En 802.11 a , la modulation utilisée est l’OFDM. 8 canaux de 20 MHz sont définis dans
la bande des 5GHz. Chaque canal est constitué de 52 porteuses de 312.5 kHz de
largeur de bande.
--- 48 pour le transport de l’information
--- 4 « porteuses pilotes » pour la correction du signal transmis.

802.11 a,g 8 canaux de 20 MHz = 160 MHz

GHz
5.18 5.2 5.22 5.24 5.26 5.28 5.3 5.32

20 MHz 312.5 kHz

-26 0 +26 Numéro des sous canaux


-21 -7 +7 +21

20 MHz
52 sous porteuses dont 4 pilotes

Les données sont codées selon des codes orthogonaux sur chacune des sous
porteuses. Un code orthogonal est donné à chaque utilisateur. Une liaison, non
matérielle est alors mise en place entre l’émetteur et le récepteur. Il existe
autant de liaison possible qu’il existe de code orthogonaux différents.
Chaque sous porteuses est modulée en QAM 256, soit 8 bits par état. Il y a 6
bits utiles sur les 8 de chaque état. Le principe de modulation ci-dessus est le
même pour chaque normes. Le nombre de canaux est seulement différent.
La bande 802.11b est divisée en 14 canaux de 20 MHz. La norme 802.11 a dispose
de 52 canaux. La norme 802.11 ac dispose de 484 sous-canaux.

Norme N° Sous porteuses N° Porteuses Répartition


pilotes porteuses/pilotes
802.11 a,g -26 à -1, +1 à +26 +/- 7 et +/- 21 52/4 soit 8% de

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pilotes
802.11 n, ae -28 à -1, +1 à +28 +/- 7 et +/- 21 56/4 soit 7% de
20 MHz pilotes
802.11 n,ae -58 à -2, +2 à +58 +/- 11, +/- 25, 114/6 soit 5% de
40 MHz +/53 pilotes
802.11 ac -122 à -2, +2 à +122 +/- 11, +/- 39, 242/8 soit 3% de
80 MHz +/75, +/- 103 pilotes
802.11 ac -250 à -130, -126 à -6, +/- : 25, 53, 89, 484/16 soit 3% de
160 MHz +6 à +126, +130 à 250 117, 139, 167, pilotes
203, 231

Rappel :
Les porteuses pilotes qui ont une amplitude et une phase précise et connues
du récepteur, ont pour rôle d’indiquer au récepteur l’atténuation et la rotation
de phase dont elles ont été victimes. Le récepteur corrige alors les amplitudes
et phases des porteuses voisines reçues.
L’allure de l’occupation spectrale d’un sous canal est donné par le tableau et
l’abaque suivants :

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La table de répartition des numéros de canaux en fonction des largeurs de


bande dans la bande des 5 GHZ est donné ci-dessous, on y retrouve également les
numéros des différents canaux.

Les normes 802.11 n et 802.11 ac permettent l’agrégation de 2 canaux (802.11 n)


ou de 4 ou 8 canaux (802.11 ac). Ces agrégations composent des largeurs de
bandes multiples de 20 MHz, 40 MHz, 80 MHz ou 160 MHz. Les débits alors
permis sont mathématiquement multipliés. Dans le cas d’une communication
sur des canaux de 20 MHz, par exemple : canaux 36, 40, 44 et 48, si le canal est 44 est
le premier sollicité pour la communication, c’est lui qui transportera tous les bits de
signalisation, les canaux 36, 40 et 48 seront considérés comme secondaires, ils
transporteront les bits utiles.
La modulation utilisée sur chacun de ces sous canaux est la 256 QAM… lorsque le
canal le permet.

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Dans le cas d’une transmission indoor les obstacles sont nombreux et


variables : meubles, surface vitrée, mur sol, portes qui s’ouvrent et se ferment,
personnes qui se déplacent, …
Pour une transmission en champ libre le canal évolue moins vite mais
l’atténuation en fonction de la distance est une donnée importante … Pour
résoudre ces difficultés le système Wifi qui utilise la technique MIMO et le
codage OFDM, s’appuis également sur la modulation adaptative. On trouve ci
dessous le réferencement MCS des modulations possibles. Ce code de
réferencement est annoncé par l’émetteur pour que le récepteur pratique
correctement sa démodulation.

Le débit maximum théorique est pour le cas idéal avec une modulation à 256
QAM.
On remarque également le taux de codage associé à chaque modulation. Par exemple
R=3/4 précise que 4 bits sont transmis pour 3 bits utiles.

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V. Techniques de transmission de l’information
numérique

1. FHSS (Frequency Hopping Spread Spectrum)


C’est une technique d’étalement de spectre par saut de fréquence, elle
est également utilisée dans le cas de la transmission Bluetooth. On passe
d’une fréquence à une autre par un saut progressif selon une évolution
fréquence temps, Gaussienne. La succession des sauts nécessaires à la
transmission s’appuis sur séquence de saut préétablie et connue. Le
récepteur se synchronise grâce à des trames balises qui décrivent la
séquence de saut et la durée.

2. DSSS (Direct Sequence Spread Spectrum)


C’est une technique d’étalement de fréquence par séquence directe. Elle
est utilisée pour la norme 802.11 b,g. Elle fonctionne dans la bande des 2.4 GHz.
Cette bande est divisée en 14 canaux de 20 MHz. Chaque canal de 20
MHz est constitué de quatre unités de 5 MHz. Chaque canal est espacé de 5
MHz, sauf le canal 14, espacé de 12 MHz avec le canal 13.

La largeur de bande étant de 83,5 MHz, on ne peut placer bout à bout 14


canaux de 20 MHz sans les faire se chevaucher. Lorsqu'un canal est
sélectionné, le spectre du signal occupe une bande de 10 MHz de chaque
côté de la fréquence crête, c'est pour cela qu'on ne peut utiliser que trois
canaux distincts (donc trois réseaux) émettant sur une même cellule sans
risque d'interférences.

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a. Séquence de Baker norme 802.11 initiale
Le DSSS génère des pertes du à ces chevauchements. Une technique appelée
" chipping " permet de résoudre ces pertes d'informations. Cette
technique consiste à coder chaque bit en une séquence de 11 bits (appelé
séquence de Baker) :10110111000 lorsque le bit est à 1 et son
complémentaire 01001000111 lorsqu'il est à 0. Cela permet d'effectuer des
contrôles d'erreurs. Cette séquence ou signal, appelé " symbole ", est
transmise à une vitesse de 1 MS/s (million de symboles par seconde).

b. Norme 802.11 b
La séquence de Baker est abandonnée au profit du CCK (Complementary
Code Keying). Il utilise une modulation QAM à une vitesse de 1,375 MS/s,
ce qui lui permet d'atteindre des débits de 11 Mbits/s.
Une modulation adaptative règle automatiquement le débit (Variable
Rate Shiting) en fonction des conditions de réception (interférences, portée
du matériel …) en choisissant différent types de modulation BPSK –> 256
QAM.

VI. Le matériel

1. Les stations mobiles :

2. Les points d’accès

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Chap V. WIMAX

I. WIMAX-Généralités.
Sce :tech.youvox.fr, cmc

1. Apellation et logo
WiMAX est l'abréviation pour Worldwide Interoperability for Microwave Access. Il
s'agit d'un standard de réseau sans fil métropolitain créé par les sociétés
Intel et Alvarion en 2002 et ratifié par l'IEEE (Institute of Electrical and
Electronics Engineer) sous le nom IEEE-802.16. Plus exactement, WiMAX est le
label commercial délivré par le WiMAX Forum aux équipements
conformes à la norme IEEE 802.16, afin de garantir un haut niveau
d'interopérabilité entre ces différents équipements. Le logo qui caractérise les
équipements compatibles est le suivant :

2. Objectifs

L'objectif du WiMAX est de fournir une connexion internet à haut débit sur une
zone de couverture de plusieurs kilomètres de rayon. Ainsi, dans la
théorie, le WiMAX permet d'obtenir des débits montants et descendants de
70 Mbit/s avec une portée de 50 kilomètres. Le standard WiMAX possède
l'avantage de permettre une connexion sans fil entre une station de base (en
anglais Base Transceiver Station, notée BTS) et des milliers d'abonnés sans
nécessiter de ligne visuelle directe (en anglais Line Of Sight, parfois abrégés
LOS) ou NLOS pour Non Line Of Sight). Dans la réalité le WiMAX ne permet de
franchir que de petits obstacles tels que des arbres ou une maison mais ne
peut en aucun cas traverser les collines ou les immeubles . Le débit réel
lors de la présence d'obstacles ne pourra ainsi excéder 20 Mbit/s.

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3. Normes et standards

Les révisions du standard IEEE 802.16 se déclinent en deux catégories :


WiMAX fixe, également appelé IEEE 802.16-2004, est prévu pour un usage fixe
avec une antenne montée sur un toit, à la manière d'une antenne TV. Le
WiMAX fixe opère dans les bandes de fréquence 2.5 GHz et 3.5 GHz, pour
lesquelles une licence d'exploitation est nécessaire, ainsi que la bande libre des
5.8 GHz.

WiMAX mobile (en anglais WiMAX portable), également baptisé IEEE 802.16e,
prévoit la possibilité de connecter des clients mobiles au réseau internet. Le
WiMAX mobile ouvre ainsi la voie à la téléphonie mobile sur IP ou plus
largement à des services mobiles hauts débits.

Le WiMAX intègre nativement la QoS. En effet cette norme permet de réserver des
bandes passantes selon l’usage prévu. La téléphonie sur IP est alors
possible. Le WiMAX se propose alors comme complémentaire à la téléphonie
4G LTE.

4. Les applications possibles du WiMAX


Un des usages possibles du WiMAX consiste à couvrir la zone dite du « dernier
kilomètre » (en anglais « last mile »), appelée boucle locale radio, c'est-à-dire
fournir un accès à internet haut débit aux zones non couvertes par les
technologies filaires classiques (lignes xDSL telles que l'ADSL, Câble ou encore les
lignes spécialisées T1, etc.)

Une autre possibilité d'utilisation consiste à utiliser le WiMAX comme réseau de


collecte (en anglais backhaul) entre des réseaux locaux sans fil, utilisant par
exemple le standard WiFi. Ainsi, le WiMAX permettra à terme de relier entre
eux différents hotspots afin de créer un réseau maillé (en anglais mesh
network).
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II. WIMAX dans le monde et en Europe par rapport au LTE

1. En Asie,
Les deux technologies vont se déployer conjointement car les opérateurs
existants ont choisi l’une ou l’autre et la concurrence va s’installer.

a. En Corée du Sud
Le Wimax fonctionne déjà avec le déploiement de l’opérateur KT sur une
fréquence de 2,3 GHz. Ceci a été lancé commercialement en avril 2007.
Il y a environ 1 millions d’abonnés au Wimax dans ce pays, soit un
nombre supérieur au nombre d’abonnés UMTS qui a été lancé
commercialement à peu près en même temps.

b. Au Japon, l’opérateur historique, DoCoMo, a choisi le LTE alors que KDDI


a choisi le Wimax.

2. Aux Etats-Unis,
Verizon et ATT ont choisi le LTE alors que Sprint/Nextel Clearwire sont en train
de déployer un réseau Wimax. Cette dernière co-entreprise a d’ailleurs reçu le
soutient de Google, Comcast, Time Warner et Intel avec un apport financier
de 3,2 milliards de dollars. Avec cet apport de fonds, le réseau Wimax US va
pouvoir se développer et Samsung a déjà installé des équipements sur la partie
nord est des Etats-Unis à Baltimore, Washington, Chicago et bientôt New York.
L’opérateur américain annonce la commercialisation de ses offres Wimax avant
fin 2008.
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On voit donc se profiler deux stratégies d’opérateurs, ceux qui se basent


naturellement sur le LTE comme extension logique de leurs équipements UMTS
et ceux qui étaient en CDMA qui n’avaient pas la possibilité de faire évoluer
leurs débits et qui se tournent vers le Wimax.

Nous verrons donc bien des offres commerciales basées sur le Wimax. Il est
vraisemblable que les premières offres soient réservées aux données, accès
internet mais rapidement proposent de la voix sur IP en mobile. Avec
Google et Comcast aux Etats-Unis cela devrait accélérer le développement.

3. En Europe
Certaines procédures d’attribution des fréquences ne sont pas encore faites.

a. en Angleterre
La situation est un peu complexe car les fréquences Wimax retenues
diffèrent selon les pays (du Royaume Uni).

b. En France
C’est la bande des 3,5 Ghz qui a été choisi.
Nous sommes par ailleurs dans une situation particulière car aucun
opérateur mobile ne possède de licence Wimax et aucun des
détenteurs de licences Wimax ne possèdent de licence mobile.
Parallèlement la bande fréquence choisie est le 3,5 GHz un peu moins
performante en termes de pénétration dans les bâtiments que le 2,5
GHz choisi aux Etats-Unis ou le 2,1 GHz attribué à l’UMTS.

Des tests Wimax ont été réalisés avec plusieurs détenteurs de licences
dont Bolloré et Free (qui possède la seule licence nationale). Ces tests,
d’après Samsung, ont été très concluants sur les capacités techniques
des équipements si ce n’est une pénétration indoor limitée du
fait de la fréquence élevée utilisée.

L’interdiction du handover (mobilité) mais également la


complexité du déploiement d’un réseau complet freine les
velléités des détenteurs de licences car aucun des opérateurs
mobiles existants ne possède de licence Wimax.

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La couverture est également un souci car un réseau qui ne couvre
qu’une petite partie de la population n’est commercialement pas
viable et comme il n’y a pas d’accord de roaming avec les réseaux GSM
…. Il faudrait que pendant le déploiement les opérateurs impliqués dans la
4G Wimax aient accès aux réseaux des opérateurs GSM actuels.
Autant dire que ces derniers ne vont pas favoriser ce type d’accord. ….
Seule une décision politique pourrait débloquer la situation.

c. En Allemagne ou en Italie
C’est la bande de fréquence du 2,5 GHz qui a été retenue.

4. Finalement :
On imagine bien le souci pour des opérateurs de proposer du roaming
d’accès de pays à pays avec des fréquences différentes qui nécessiteront des
téléphones portables bi mode ou tri mode.

Cette cacophonie pourrait pénaliser le développement d’offre 4G car


comme nous l’avons vu l’alternative LTE (au WIMax) n’est pas encore
disponible.

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Annexe :I
Modulation QAM en Wi-Fi

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Bibliographie complémentaire

http://www.frandroid.com/comment-faire/241426_les-differentes-normes-wi-fi802-11abgnac-
quelles-differences-pratique

http://chimera.labs.oreilly.com/books/1234000001739/ch02.html#modulation_and_
coding_set_mcs

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