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Publié le 22 août 2011 par nicoulina
Ce blog est le complément du
blog de randonnées
L’histoire de l’arrivée de la peste par le Grand Saint-Antoine randomania. Il vous en dit plus
sur ce que vous avez découvert
Début 1720 : le vice-roi de Sardaigne avait rêvé la nuit précédant l’arrivée du lors de vos randonnées.
Grand Saint-Antoine (un navire trois-mâts, à la mode hollandaise) que la peste
ravageait son gouvernement : il refusa au navire l’entrée du port de Cagliari
(Sardaigne). Dans sa deuxième escale à Tripoli le capitaine Chataud prit le 3 avril
Rechercher
quelques turcs qu’il devait déposer à Chypre. L’un d’eux mourut subitement.
Quelques jours plus tard, les deux marins qui lui rendirent hommage moururent également.
Accès par mot clé
En Toscane, à Livourne, ni le médecin ni le chirurgien ne reconnurent la peste alors que trois
nouveaux matelots venaient d’être frappés. Le navire perdit 7 hommes mais sa patente1 était
Aqueduc
nette. A cette époque avait été mis en place le régime des « patentes » pour lutter contre les
Archéologie
contaminations en provenance du Moyen-Orient où la peste régnait pratiquement à l’état
Art
Chimie
endémique.
Esot ér ism e

Galerie-Photo
25 Mai 1720 : à son arrivée à Marseille Jean-Baptiste Chataud, Géologie
le capitaine du grand St-Antoine avait une patente « nette ». Les
cales sont pleines de soieries destinées à la foire de Beaucaire
Histoire
H ér a ldiqu e
représentant une forte valeur marchande. Le capitaine ayant de
fortes présomptions de la présence de la peste à bord, fait donc
les-Romains
Légende
tout naturellement mettre navire, équipage et cargaison en
Montagne
quarantaine dans le port de Pomègues, une des îles du Frioul. A Ouvrage d'art
Pomègues, François Lion agonise : c’est le 8èm e mort. Les 11
Patrimoine-
intendants se prononcent : isoler le cadavre aux infirmeries et
religieux
isoler le vaisseau dans l’anse de la Grande Prise. Le chirurgien du bureau de santé ne reconnaît
Pierre-sèche
pas les symptômes de la peste : le marin n’a pas les bubons révélateurs de la maladie. Pr éh ist oir e
Pourtant, il a été contaminé probablement lors de l’escale à Livourne au cours de laquelle il a
Technique
transporté les corps des 3 autres marins. En cas de patente brute, l’équipage était retenu aux
Toponymie
infirmeries, la cargaison subissant plusieurs parfums. Les intendants trop confiants admettent Village
aux Infirmeries d’Arenc (Marseille) passagers et marchandises. Plusieurs caisses chargées de Zoolog ie
marchandises de contrebande furent introduites dans les bas quartiers.
Catégories
Les « Nouvelles infirmeries » ont été construites entre 1663 et 1668 à Saint-Marcel d’Arenc. Un an plus * 04
tard, en mars 1669, Colbert accordait à Marseille le monopole du commerce avec le Levant. Le Bureau de * 05
* 06
santé de Marseille, crée en 1640, devint très rapidement supérieur en technique à tous les autres, grâce
* 13
à la politique menée par les intendants de santé locaux. Ce Bureau de santé fut supprimé le
* 83
24 décembre 1850.
* 84
T out le reste
4 juin 1720 : Jean Baptiste Estelle, armateur et échevin, voit d’un mauvais oeil ses soieries
bloquées ; fort de la patente nette et de l’attestation du chirurgien, le premier échevin met fin Commentaires récents
à la quarantaine au bout de 18 jours et autorise marchandises puis voyageurs et équipage à HA PHAM pascal dans
débarquer. Antoine de Saint-Exupéry : la
vérité sur sa mort 60 ans
après
Les échevins mettront un mois avant de reconnaître officiellement l’épidémie. Ils ordonnent
Jeff dans Antoine de Saint-
aux 3000 miséreux de la ville de la quitter sous 24h. Ce qui ne fera qu’augmenter la Exupéry : la vérité sur sa mort
propagation… 60 ans après
22 juin 1720 : premier décès à Marseille. HA PHAM pascal dans
Antoine de Saint-Exupéry : la
27 juin 1720 : le Grand Saint-Antoine est placé en quarantaine à l’Île de Jarre vérité sur sa mort 60 ans
après
teresamart dans La formation
31 juillet 1720 : le parlement de Provence reprend les rênes en main et décide d’isoler des Mourres
Marseille. On met injustement toute la responsabilité du fléau sur Chataud qui est enfermé au HA PHAM pascal dans
Château d’If pendant plus de deux ans. Antoine de Saint-Exupéry : la
vérité sur sa mort 60 ans
4 septembre : 1ère ligne sanitaire sur la rive droite de la Durance, de Bonpas à Mérindol après

GeneProvence
La peste atteint Apt, le 25 septembre.
L’assassinat d’un métayer
(Rustrel, 22 juillet 1882)
26 Septembre 1720 : le grand Saint-Antoine est brûlé et coule dans l’anse de Jarron par ordre Le père maltraité par ses
du Régent. Les mobiliers archéologiques remontés du Grand Saint Antoine sont aujourd’hui enfants (Le Lauzet-Ubaye, 12
exposés au musée de l’Hôpital Caroline sur l’ile de Ratonneau. Le vice-légat établit la 2ème décembre 1886)
ligne sanitaire de la Durance au Ventoux, la France de Bollène à Embrun.
Méta
Connexion
La peste atteint Carpentras le 24 octobre 1720 où l’on expose les reliques de saint Siffren et de
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Saint-Cloud pour éloigner le fléau.
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22 février 1721 : un arrêt du Conseil du roi interdit le commerce de marchandises avec les
ports de Provence
février 1721 : le vice-légat 2 interdit les fêtes et le carnaval.

Des cordons sanitaires (sous forme de mur de pierres sèches ou fossé) existent donc bien le
plus souvent aux frontières entre la Provence, le Dauphiné et le Comtat Venaissin ; en février
1721, les trois états sont obligés de s’entendre pour être efficaces ; la surveillance est hélas
parfois relâchée sous la pression de certains habitants.

17 mars 1721 : les travaux de la muraille commencent et se terminent fin juillet, gardée par les
comtadins.

17 août 1721 : la peste est à Avignon

16 septembre 1721 : Avignon étant déclarée officiellement en état d’épidémie, le vice-légat 2


prononce la quarantaine. La maladie se propage dans le Comtat Venaissin. Une troisième
barrière sanitaire mobile est établie entre Cavaillon et Orange. Les soldats du Régent
remplacent les Comtadins sur le mur.

A Méthamis, le 21 septembre 1721, le bureau de santé ordonnait :

Que ceux des habitants qui voudraient aller travailler à la vendange


hors du terroir ne pouvaient aller qu’à Carpentras ou autres lieux plus
proches ; qu’à leur retour ils apporteraient une attestation des
personnes chez qui ils auraient travaillé et le nombre de jours qu’ils
auraient travaillé chez chacun, au défaut de laquelle attestation ils ne
seraient plus reçus dans le lieu.

D’une façon générale, en ce temps de vendanges, les raisins ne


pouvaient attendre et de nombreux consuls ou bureaux de santé
remirent aux vendangeurs de leur commune une « carte marquée aux armes de la ville » leur
servant de laissez-passer.

Juillet 1722, la situation évolue rapidement. Le mur se retourne alors contre ceux qui l’avaient
construit et ce sont désormais les français, qui s’occupent de la troisième ligne.

2 octobre 1722 : fin de la peste à Avignon

1er décembre 1722 : levée des barrières du Comtat le long de la troisième ligne

31 janvier 1723 : levée de toutes les lignes

La peste de 1720 dans le livre de Gaffarel sur Gallica

Les thèses de l’époque sur la peste

– Thèse divine

Au XVIII è, la catastrophe-châtiment reste bien l’idée directrice :


elle est un message à déchiffrer. La divinité utilise l’arme de la
peur pour rappeler aux humains la relativité de la vie terrestre.
Selon L’invention de la catastrophe au XVIIIe siècle: du
châtiment divin au désastre naturel, Anne-Marie Mercier-
Faivre,Chantal Thomas, Librairie Droz, 2008.

Fidèle à la théorie qui faisait de la peste un châtiment du


ciel, l’archevêque de Gonteri ordonna des prières de 40 heures
afin d’être préservé de la peste. En novembre 1720 le
gouverneur de la Provence Villars-Blancas incite Gasparini à
demande l’aide du pape Clément XI mais il est trop tard : la
peste est à Avignon.

– Thèses médicales :

Deux médecins de Montpellier, dont Chicoyneau, font des autopsies à des fins diagnostiques.
Un bon nombre soutenait la thèse de non-contagion. Une querelle médicale s’en suivit.

Thèse médicale de la contagion

Pour les docteurs Bertrand et Michel, c’est un venin qui se communique par contagion ; pour
Goiffon c’est un insecte ailé invisible à l’œil nu.

Il y a plus à craindre du côté des habits, des meubles et des marchandises. […] cette cruelle
maladie qui a toujours commencé à se manifester sur peu de personnes dans une seule famille
d’où elle passe successivement de maison en maison, et enfin dans toute la ville (1722)

Antoine Deidier entreprend des expériences en 1721. Il inocule la maladie à des animaux après
leur avoir inoculé de la bile des cadavres. Il réussit à contaminer un chien sain par
intraveineuse de bile. Il envisage même de tester sa théorie sur un condamné à mort qui
aurait la vie sauve s’il en réchappait.

Thèse médicale de la non-contagion

Il est inutile de chercher des remèdes pour combattre une cause primitive dont
aucun mortel n’a encore pu découvrir et ne découvrira jamais la nature

affirme Chicoyneau. Cette attitude des médecins de Montpellier impressionne la population


marseillaise mais les résultats de leur traitement s’avèrent aussi inefficaces que ceux des
médecins marseillais.
FRA NÇOIS CH Y COINEA U , Traité des causes, des accidents et de la cure de la peste, Paris, 1774

Les soins
Le mèdecin porte une tunique de lin ou de toile cirée et un masque qui le fait
ressembler à un corbeau. Le long bec renferme des épices pour couvrir l’odeur
pestilentielle des mourants. A l’aide de sa fidèle baguette, il soulève les
vêtements des pestiférés, pensant que, masqué de la sorte, la terrible maladie
ne peut pas l’atteindre.

Parmi les désinfectants ou les médications le vin trouva une place prépondérante. Durant
toute la période 1720/1721, on conseilla des vins légers et bus avec de l’eau pour ne pas
enflammer le sang. Les vins blancs étaient recommandés. Pour désinfecter les lieux touchés
par la peste on se servit du Vinaigre des Quatre voleurs, préparation mise au point dès 1652.
Dans du vinaigre de vin blanc on laissait macérer pendant 10 jours romarin, absinthe, sauge,
menthe, girofle, noix muscade, ail et camphre.
Comme curatif, l’apothicaire de Ménerbes se chargea de fournir en thériaque une partie des
communes de la vallée du Calavon. Le 12 août 1722, la peste finie, les consuls de Goult qui en
avait acheté pour 340 livres lui renvoyèrent leur stock avec une indemnisation de 40 livres,
mais par précaution, en gardèrent pour 20 livres.

S’approcher des cadavres faisait tellement peur à la population que les échevins de
Marseille lancèrent un appel à des volontaires zélés pour leur enlèvement : les
pestiférés furent le plus souvent ensevelis à la hâte dans des fosses et recouverts de
chaux vive.

Construction du mur de la peste

La foire de Beaucaire est tenue comme d’habitude en juillet 1720 et les négociants marseillais
circulent en toute liberté. Le 31 juillet, le vice-légat 2 fait fermer plusieurs portes à Avignon
mais la surveillance se fait mal : des étrangers, des marseillais parviennent à entrer la nuit
dans Avignon. Les juifs qu’on accusait de continuer leurs opérations illicites, paient pour les
coupables : ils sont mis en quarantaine au Lazaret. En septembre le nombre de soldats de
garde est augmenté pour la garde de la Durance : il est prévu qu’ils soient payés pour un tiers
par la ville d’Avignon et les deux-tiers par le Comtat. Le vice-légat 2 s’entend avec le comte du
Dauphiné pour organiser un cordon sanitaire rigoureux.

Plusieurs centaines de pionniers travaillèrent plusieurs mois à construire une barrière qui
s’étendait de Sisteron au confluent du Rhône et de la Durance. Rien que dans le Comtat elle
avait neuf lieues de longueur. Dans la plaine, elle était marquée par un fossé de 6 pieds de large
et de profondeur, et sur la montagne par un mur en pierres sèches de 6 pieds d’élévation.

Restait à régler le cas des enclaves d’Avignon et du Comtat en terre de France. Le


14 février 1721, à Mazan, se réunissent les autorités pontificales et le comte de
Médavy, lieutenant-général du roi en Dauphiné. Ils décident la construction d’un
mur (barrière ou Ligne, v oir schéma de l’étude A . Bonnet ) entre Cabrières-d’Avignon et
Monieux gardés par les troupes du vice-légat 2. Les sujets du pape devaient en
assurer seuls l’édification. De Monieux au Dauphiné, les troupes françaises prenaient le relais.
Pendant cinq mois, cinq cents hommes élèvent une muraille de pierres
sèches sur une hauteur de 1,90 m. Elle s’étend sur trente-six kilomètres
de long et est flanquée de quarante guérites semi-circulaires, de
cinquante postes de garde rectangulaires pour 5-6 hommes et de vingt
et un enclos servant d’entrepôts de vivres ou fourrage pour les chevaux
ou mulets chargés de l’approvisionnement de ces lieux éloignés. Un millier de soldats
comtadins commencent à monter la garde à la fin juillet. Inutilement, car en août la peste se
déclare à Avignon. Du coup, les troupes du régent remplacent celles du pape le long du Mur de
la Peste et le Comtat n’est plus ravitaillé que par quelques rares « barrières » dont celle de la
Tour de Sabran. Murs était alors le dernier village de Provence avant le mur. Ses habitants
étaient coincés par le mur au nord et l’épidémie de peste qui arrivait par le sud. Ne pouvant
fuir, les hommes de Murs décident de combattre le fléau. Des hommes en armes sont envoyés
à Apt le 8 octobre 1720. Mais cette défense est vaine et, le 17 novembre, le village
de Roussillon est touché à son tour. Observant que des habitants fuient pour se réfugier à
Murs, les portes du village sont fermées et gardées jour et nuit. En juin 1721, la peste se
rapproche encore, atteignant Joucas.

Le cordon sanitaire fut souvent rompu : un voleur revenu à Avignon, une femme qui passait
des vivres en contrebande. Les vivres commencèrent à manquer et les communications
devinrent de plus en plus difficiles. Pour limiter les déplacements des travailleurs du dehors,
on les astreignit à la formalité de passe-ports spéciaux : ils furent obligés de porter au bras un
morceau de plomb marqué aux armes de la ville. Les paysans de la banlieue réclamèrent plus
de liberté. Le vice-légat 2 fit saisir les mutins et les garda en prison.

Quand fin septembre 1720, Apt avait été attaquée, beaucoup de mèdecins d’Avignon avaient
refusé de porter secours aux malades. La plupart des riches s’enfermèrent dans leur maison.
Gonteri finit par se rendre compte de l’inutilité des nombreuses cérémonies religieuses :
neuvaine en l’honneur de la vierge, fête de l’immaculée Conception, procession de Saint-
Agricol, etc. Ses derniers mandements contiennent finalement plus de conseils moraux et
hygiéniques que religieux. Le vice-légat 2 ordonna de tuer les chiens et les chats errants (20
septembre 1771), de déclarer les malades aux commissaires de santé, de ne circuler que munis
de billets de santé et avant 21h.

Ce n’est que le 23 janvier 1723 qu’arriva la permission de circuler librement.

Note : ce mur de la peste, patiemment restauré depuis 1 986 par l’A ssociation Pierre Sèche en V aucluse, est
aujourd’hui longé par un sentier pédestre balisé.

Le mur de peste sur le site pierreseche.com


La peste dans le Comtat (à partir de la page 586 du livre de Gaffarel)

Bilan humain

Il y eut 126 000 morts en Provence, Comtat et Languedoc. En Provence, 81 communautés


furent atteintes et sur une population de 293 113 habitants, il y eut 105 417 morts (36%) ;
dans le Comtat, 6 communautés, soit 36 641 habitants et 8 062 morts (22%) ; en Languedoc,
84 communautés, soit 12 597 morts pour 75 377 habitants (16,7%). Marseille, la première
touchée perdit la moitié de sa population, soit 50 000 morts.

Ce que l’on sait de la peste de nos jours

– Identification de la bactérie 170 ans plus tard

La bactérie Yersinia pestis fut découverte en 1894 par Alexandre Yersin, un bactériologiste
franco-suisse travaillant pour l’Institut Pasteur. Le bacille de Yersin existe chez les rongeurs
sauvages qui représentent le réservoir naturel du germe. Dans le cas du Grand Saint-Antoine,
des rats malades se sont installés dans la cale. La puce vit dans le pelage des rats, ou dans leurs
nids, dans des endroits secs. La puce en train de mourir est à la recherche d’un nouvel hôte.

– Fouille structurée d’un charnier de victimes de la peste : les anciens jardins du


couvent de l’observance, 1722

200 cadavres ont été étudiés. Des fragments de draps démontrent que les cadavres ont été
enterrés nus dans des linceuls. Une épingle en bronze plantée dans la première phalange du
gros orteil a souvent été trouvée : il s’agit d’une pratique habituelle à cette époque pour
vérifier la mort effective de l’individu.

Les communautés furent inégalement touchées : 1 seule victime à Lambesc, 1068 sur 1600
à la Valette. Fuveau bien qu’au cœur de la zone pestiférée est indemne de toute contagion.
La peste ne sélectionne pas ses victimes,
Importance des liens familiaux dans la diffusion de l’épidémie,
Différences notables en ce qui concerne les rites funéraires : orientation et position
anarchique des corps, présence de chaux recouvrant les tranchées, position des squelettes
témoignant d’un déchargement des cadavres à partir des tranchées.

Paléodémographie et démographie historique en contexte épidémique : la peste en


Provence au XVIIIe siècle, M. SIGNOLI , I. SÉGUY , J.-N. BIRA BEN , O. DUT OUR, Population ,
Année 2002, Volume 57, Numéro 6
La peste est considérée par l’OMS comme une maladie réémergente mais pas en Europe.
Bacille de Yersin 117e la peste ne meurt jamais

– Le Grand Saint-Antoine retrouvé lors d’une plongée

L’épave calcinée du navire a été retrouvée en 1978 par une association de plongée sous-
marine, l’A.R.H.A.
D’autres plongeurs y sont retournés pendant l’été 1984 après avoir pris connaissance du livre
de Patrick MOUTON relatant la découverte de l’épave du grand Saint-Antoine par Christian
BARSACQ, Daniel MOUYSSINAT et Michel GOURY. Le navire n’est qu’à une dizaine de
mètres de profondeur dans l’anse de Jarron (Marseille).

Plongée pour retrouver l’épave du Grand Saint-Antoine

Bibliographie

La ligne dans le paysage, Promenades géographiques dans les Monts de Vaucluse autour
du Mur de la Peste, DENIS LACAILLE, DANIELE LARCENA, Pierre Sèche en Vaucluse,
2003

La malédiction de grand Saint-Antoine, P. MOUT ON , Autres temps, 2001

La peste dans le comtat et la Provence, Alice Bonnet, Martine Sennegond,


groupe médiactes, 2008 (av ec bibliographie sur la peste dans le V aucluse)

La peste de 1720 à Marseille et en France : d’après des documents inédits, G A FFA REL,
PA UL (1843-1920), DURA NT Y (MA RQUIS DE), Perrin (Paris), 1911

SIGNOLI MICH EL, CH EV É DOMINIQUE, BOET SCH G ILLES , DUT OUR O LIV IER, Du corps au cadavre
pendant la Grande Peste de Marseille (1720-1722) : des données ostéo-archéologiques et
historiques aux représentations sociales d’une épidémie,In: Bulletins et Mémoires de la
Société d’anthropologie de Paris, Nouvelle Série. Tome 10 N°1-2, 1998. pp. 99-120

Iconographie peste Marseille


Peste : entre épidemies et sociétés par Michel Signoli,D. Chevé,A. Pascal

1 patente : document sanitaire qui atteste de l’absence de maladie sur le navire. A chacune des
escales, le capitaine du navire doit rendre visite au consul de France qui lui remet en mains
propres la « patente » dûment signée. Si dans la région tout est calme sur le plan sanitaire, la
patente est dite nette. Elle peut être soupçonnée et elle devient brute en cas d’épidémie locale.
Les passagers devaient faire une quarantaine de 2 à 3 semaines pour une patente nette et de 4
à 5 semaines pour une patente brute.
2 vice-légat : représentant du pape dans le comtat venaissin et l’état d’Avignon

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2 réponses à Le mur de la peste, longue barrière sanitaire

krier dit :
13 octobre 2014 à 11 h 05 min

article très intéressant mail relevé sur le magazine FFRandonnée sur une page de
notre histoire totalement méconnue pour ma part n’étant pas originaire de la
Provence, je ne manquerais pas à l’occasion de m’y rendre.
Remerciements
Répondre

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