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Anatomie - Dr Robin

Espace rétro-péritonéal
Plan :
I. Définition des espaces extra-péritonéaux
II. Mise en place de l’espace rétro-péritonéal médian
A. L’aorte abdominale
1. Les branches collatérales de l’aorte abominale
2. Les branches terminales de l’aorte abdominale
B. La veine cave inférieure
III. Mise ne place de l’espace rétro-péritonéal latéral
A. Les reins
B. L’uretère

I - Définition des espaces extra-péritonéaux

Ici, la cavité abdominale est représentée. Dans cette cavité, l’abdomen est circonscrit par des
muscles et le rachis. Latéralement et en avant, la paroi est constituée de muscles : 3 épaisseurs
de muscles latéralement et une seule couche en avant. En arrière, la paroi de l’abdomen est
définie par le rachis et de chaque côté les muscles dorsaux.
Pour comprendre ce qu’est la cavité péritonéale, il faut imaginer dans cette cavité abdominale
l'apparition d’un ballon de baudruche qui gonflerait progressivement jusqu’à tapisser l’ensemble de
cette cavité abdominale. La cavité péritonéale est donc une cavité dans la cavité abdominale.

On peut ensuite mettre en place les reins droit et gauche, les gros vaisseaux en bleu et rouge, le
tube digestif en orange. Puis on applique le ballon de baudruche qui vient s’étendre dans la cavité
abdominale. Son intérieur vient constituer la cavité péritonéale. On voit bien que le tapis péritonéal
s’applique sur TOUTE la paroi, c’est le péritoine pariétal, et s’applique également sur les
viscères, c’est le péritoine viscéral.

On peut voir une ligne de réflexion sur laquelle le péritoine se replie sur lui-même, c’est ce que
l’on appelle le méso des organes. Ce méso contient les éléments vasculaires essentiellement et il
permet aux organes de la cavité abdominale de bouger, de glisser et de se mouvoir. Il y a donc
des organes capables de bouger dans la cavité, ce sont les organes intra-péritonéaux et des
organes en arrière qui eux sont fixes et sont rétro-péritonéaux. Les espaces extra-péritonéaux
sont les espaces en dehors de cette cavité péritonéale.
Enfn, on peut défnir la cavité retro-péritonéale avec en bleu la cavité péritonéale, en rouge la paroi
postérieure de l’abdomen et, entre les deux, l’espace rétro-péritonéal en jaune. L’espace
rétropéritonéal se situe donc en arrière de la cavité péritonéale et en avant de la paroi postérieure
de l’abdomen. Il contient des organes fixes sans méso.

Sur le schéma de gauche, on voit la cavité abdominale exemptée de ses organes libres : on voit au
fond que la cavité péritonéale tapisse le mur postérieur. Sur le schéma de droite, si on retire le
péritoine, on observe les organes rétro-péritonéaux.

On peut diviser l’espace rétro-péritonéal en trois : au milieu, l’espace rétro-péritonéal médian


contenant essentiellement les gros vaisseaux et, latéralement, les espaces rétro-péritonéaux
latéraux qui contiennent essentiellement les éléments de l’appareil urinaire.

II - Mise en place de l’espace rétro-


péritonéal médian
Objectfs :
• Connaître le trajet et les rapports des gros vaisseaux
• Connaître les branches pariétales et viscérales de l’aorte abdominale
A - L’aorte abdominale

Origine : l’aorte naît au niveau du ventricule gauche du cœur. Elle a une portion thoracique qui
descend mais qui n’est pas dans l’espace rétro-péritonéal donc ne nous intéresse pas. L’aorte
abdominale émerge après l’aorte thoracique à la traversée de l’orifice formé par les piliers du
diaphragme, muscle respiratoire qui sépare le thorax de l’abdomen.

Trajet : l’aorte descend, suit la convexité ventrale du rachis lombaire et passe à gauche de la
veine cave dans le rétro-péritoine médian.

1 - Les branches collatérales de l’aorte


abdominale
Deux types de branches collatérales :
• Pariétales : destinées à la paroi et aux muscles
• Viscérales : pour les organes intra-abdominaux

Les branches pariétales ne sont pas les plus capitales : il y a les artères phréniques inférieures
qui vascularisent le diaphragme et les artère lombaires qui naissent à la paroi postérieure de
l’aorte abdominale pour vasculariser toute la paroi antérieure de l’abdomen.

Les branches viscérales sont capitales :

• La première naît en-dessous de l’orifice diaphragmatique : le tronc coeliaque est une


branche impaire (il n’y en a qu’une) qui donne deux grosses branches (l’artère hépatique
commune et l’artère splénique) et une petite branche (l’artère gastrique gauche) à
quelques centimètres de son origine. Ce tronc a une action très importante car il
vascularise le foie, la rate et une partie de l’estomac.
• Ensuite, naissent les artères rénales qui sont essentiellement à destinée rénale. Elles sont
paires et vascularisent les reins, les glandes surrénales et l’uretère.

• Troisième type de gros vaisseaux collatéral de l’aorte abdominale : l’artère mésentérique


supérieure est impaire, va en avant et vascularise tout l'intestin grêle et le colon droit.
C’est l’artère qui vascularise le plus grand territoire de l’organisme sans compter l’aorte.

• Ensuite, il y a l’artère mésentérique inférieure qui est impaire. Elle naît beaucoup plus
bas que la supérieure et se charge de la vascularisation du côlon gauche et d’une partie du
rectum.

• Puis il y a 2 artères génitales gonadiques qui sont paires (une pour chaque coté). En
fonction du sexe, elles sont à destnée testculaires ou ovariennes.
2 - Les branches terminales de l’aorte
abdominale

Il y a 2 branches terminales : les artère iliaques communes pré-croisées (croisées par en avant)
par l’uretère. Ces 2 branches iliaques communes se divisent en :
• Artère iliaque externe à destinée des membres inférieurs (artère fémorale)
• Artère iliaque interne à destinée pelvienne (petit bassin), en pariétal pour la fesse et en
viscéral pour les organes du petit bassin.

B - La veine cave inférieure

Origine : les veines iliaques communes sont homonymes aux artères et convergent en veine cave
inférieure alors que l’aorte bifurque en artères iliaques communes. Les veines iliaques communes
convergent en arrière de la bifurcation de l’aorte.
Le trajet de la veine cave inférieure est le même que celui de l’aorte, il suit la convexité ventrale du
rachis lombaire et se place à droite au contact de l’aorte.

Terminaison : son trajet se termine dans le cœur au niveau de l’atrium droit après avoir traversé
le diaphragme.

Il y a aussi une veine cave supérieure mais on ne l’abordera pas dans ce cours car elle ne fait pas
partie de l’abdomen, elle irrigue la tête et les membres supérieurs. Lorsqu'on décrit un vaisseau,
on le fait dans le sens du flux de sang.

III - Mise en place de l’espace rétro-


péritonéal latéral
Objectfs :
• Connaître les rapports du rein dans la loge rénale
• Comprendre la vascularisation des reins et des glandes surrénales
• Connaitre le trajet de l’uretère et ses rapports avec les vaisseaux

A - Les reins

Le rein est un organe sécréteur de l’urine car c’est lui qui la produit. L’uretère est pair et est le
canal excréteur de l’urine car il la transporte du rein jusqu’à la vessie. Il descend verticalement
dans toute la région rétro-péritonéale latérale.

Le rein est un organe pair situé dans la partie haute de la fosse lombaire, il a une forme de haricot.
Il possède deux bords, un bord externe convexe donc dirigé vers l’extérieur et un bord interne
concave qui est le plus important. Au niveau de son bord interne, il y a le hile du rein, c’est sa
porte d’entrée où passent les veines et artères rénales mais aussi le pelvis rénal puis l’uretère.
L’uretère entre et la veine et l’uretère sortent. Les rapports du rein sont importants car ils sont
rencontrés très souvent en chirurgie abdominale mais aussi en clinique car ils décrivent une
sémiologie très importante.
Les rapports postérieurs du rein sont identiques à droite et à gauche. Ils sont placés dans la
partie haute de la fosse lombaire donc sont en rapport à la fois avec des éléments thoraciques et
des éléments abdominaux :
• Partie supérieure : côtes et diaphragme
• Partie inférieure : muscles de la paroi postérieure de l’abdomen

Rapports antérieurs (la distribution des organes abdominaux n’est symétrique donc les rapports
sont différents à droite et à gauche) :
• Rein droit :
o Foie
o Duodénum
o Colon droit
(angle
colique)
• Rein gauche :
o Rate
o Estomac
o Colon gauche

Glande surrénale : chaque rein est surmonté d’une glande surrénale en forme de virgule aplatie.
Cette glande à une fonction endocrine, elles produisent des hormones à destinée de la régulation
de certains mécanismes du métabolisme. Elles sont constituées de 2 parties : une partie interne
appelée médulla et une partie externe appelée cortex. La médulla synthétise plutôt les
catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et le cortex produit plutôt les stéroïdes.
La vascularisation du rein : il a une artère et une veine. C‘est une vascularisation de type
terminal (si l’artère se bouche, il n’y a pas d’autre artère qui peut venir aider le rein à respirer).
L’artère rénale provient de l’aorte abdominale et possède des branches collatérales dont une petite
branche qui va vasculariser la glande surrénale au-dessus du rein et une autre petite branche qui
va donner la vascularisation à l’uretère.

La veine rénale draine le rein dans la veine cave. La veine rénale gauche est beaucoup plus
longue que la droite car elle a un trajet supplémentaire à faire en raison de l'interposition de l’aorte.
La veine rénale gauche passe en avant de l’aorte ce qui n’est pas le cas de la droite. La veine
gonadique gauche se jette directement dans la veine rénale gauche, alors que la veine gonadique
droite se jette dans la veine cave inférieure.

B - L’uretère

L’uretère est un organe pair situé entre le rein et la vessie (ne pas confondre avec l’urètre situé
après la vessie). C’est le conduit excréteur (transporte mais ne produit pas) qui amène les urines
depuis le pelvis rénal jusqu’à la vessie. Il possède des propriétés contractiles permettant
d’entraîner un flux de manière active.

Origine : convergence des calices en un pelvis rénal puis devient l’uretère.

Trajet :
• Lombaire : il descend le long des muscles psoas où il croise par l’arrière les vaisseaux
gonadiques.
• Iliaque : il passe en avant des artères iliaques
• Pelvien : il s’engage dans la concavité sacrée pour devenir horizontal et s’aboucher à la
partie postérieure de la vessie.

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