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2.

Arrêt du 6 octobre 1976 :


A. De Bloos SPRL c. société en commandite par actions Bouyer

1) Droit international.
2) UE
3) CJCE
4) A. De Bloos SPRL c. société en commandite par actions Bouyer (litige pendant devant la
Cour de Mons).

5) Contrat de distribution exclusive entre un concessionnaire dont le siège est en Belgique et


un concédant, dont le siège est en France.
Le concessionnaire belge se plaint de la rupture unilatérale et sans préavis du contrat et il
assigne le concédant français pour obtenir la résolution du contrat, aux torts et aux griefs
du concédant + des dommages et intérêts.

6) Comment interpréter le terme « obligation » contenu dans l’article 5, 1° pour déterminer


le lieu d’exécution.
(L’art.5, 1° stipule : le tribunal compétent est celui du lieu où l’obligation a été exécutée ou
doit être exécutée.  d’où importance de savoir ce que signifie obligation).
+
Pour pouvoir être attiré devant le tribunal d’un Etat contractant, il faut être à la tête d’une
agence, succursale ou d’un établissement du concessionnaire, est-ce bien le cas ici ?
7) Demandeur : SPRL De Bloos veut obtenir résolution du contrat aux torts et aux griefs de
Bouyer (concédant) + des dommages et intérêts.
Défendeur : / / /

8)
a. 1ère instance : le juge belge s’est déclaré incompétent pour connaître le litige.
b. Appel : le concessionnaire a interjeté appel devant la Cour de Mons.
c. Question à la CJCE : La Cour d’appel de Mons a posé des questions sur l’interprétation
de l’art. 5, 1° et 5° de la convention du 27 sept. 1968. :

- Obligation = n’importe quelle obligation du contrat ou uniquement celle qui sert de


base à l’action judiciaire ?

- Le concessionnaire d’une exclusivité de vente, est-il à la tête d’une succursale, d’une


agence ou d’un établissement de son concédant ?
9) La Cour statue :
- pour la 1ère question : le terme « obligation » se réfère à l’obligation contractuelle
servant de base à l’action judicaire (= obligation du concédant correspondant au droit
contractuel qui est invoqué pour justifier la demande du concessionnaire) ;

- Le concessionnaire d’une exclusivité de vente n’est pas à la tête ni d’une succursale,


ni d’une agence, ni d’un établissement du concédant, s’il n’est pas soumis ni à son
contrôle, ni à sa direction.

10) Selon moi, il s’agit d’un RCJ. En effet l’art. 5, 1° de la convention stipule : « le défendeur
domicilié sur le territoire d’un Etat contractant peut être attrait, dans un autre Etat contractant
en matière contractuelle, devant le lieu du tribunal où l’obligation a été exécutée ou doit être

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exécutée. » D’où l’importance de déterminer ce que signifie le mot obligation pour connaître
le tribunal compétent.

5. Arrêt du 14 décembre 1976 :


Estasis Salotti di Colzani aimo et Gianmario c. RÜWA Polstermaschinen GmbH

1) Droit international.

2) Union Européenne.

3) Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE), siège Luxembourg, 14 décembre


1976.

4) Estasis Salotti di Colzani aimo et Gianmario (société italienne, siège Milan) contre
RÜWA Polstermaschinen GmbH (société allemande, siège Cologne).

5) Une entreprise allemande établie à Cologne a introduit une action devant le Landgericht de
Cologne, pour inexécution du contrat de livraison, par l’entreprise allemande à l’entreprise
italienne, de machines destinées à l’installation d’une fabrique de meubles capitonnés.
Le litige a été porté par voie de révision devant le Bundesgerichtshof (Cour fédéral de
justice) concernant la compétence du Landgericht.
La livraison a été convenue dans un contrat écrit signé à Milan, sur un papier à entête de la
société allemande et au verso se trouvait les conditions générales de vente.
Ces conditions contenaient une clause attributive de compétence aux tribunaux de
Cologne pour tout litige à naître entre les parties portant sur le contrat. Cependant le
texte du contrat ne renvoie pas expressément aux conditions générales, il renvoie
seulement à des offres antérieures de la société allemande, qui elles comportent un renvoi
expresse aux même conditions générales, au verso des documents.

6) Le problème juridique est de savoir si la clause attributive de juridiction prévue par les
parties dans le contrat est valable et par conséquent connaitre quel est le tribunal compétent
pour connaitre le litige.

7) Demandeur : / / /
Défendeur : / / /

8)
a. L’entreprise allemande a saisi Landgericht de Cologne, qui s’est déclaré
incompétent pour connaître le litige. (1ère instance)
b. Ce jugement a té réformé par l’Oberlandesgericht, qui déclaré le Landgericht
compétent ; (appel)
c. L’entreprise italienne s’est pourvue en révision de contre cet arrêt devant le
Bundesgerichtshof ; (cassation)

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d. Le Bundesgerichtshof pose 2 questions à la CJCE sur l’interprétation de l’art.
17, al. 1 de la convention du 27 septembre 1968 :

- lorsqu’une clause attributive de juridiction est contenue au verso d’un


contrat, dans les CG de vente, satisfait-ce à l’exigence d’un écrit ?

- lorsque dans le contrat les parties se réfèrent à une lettre d’offre


antérieure, qui elle renvoie à des CG de vente qui contiennent la
clause attributive de juridiction, satisfait-ce à l’exigence d’un écrit ?
9) la Cour statut :
- pour la 1ère question, il est satisfait à l’exigence de forme écrit que si
le contrat signé par les parties fait expressément renvoi aux CG.

- Pour la Sde question, il n’est satisfait à l’exigence de forme écrit que si


le renvoi est exprès et donc susceptible d’êtres contrôlé par une partie
appliquant une diligence normale.
10) RCJ

8. Arrêt du 10 mars 1992 :


Powell Duffryn PLC c. Wolfgang Petereit

1) Droit international.
2) UE.
3) CJCE.
4) Powell Duffryn PLC c. Wolfgang Petereit.
5) 1979 : Powell Duffryn (soc. De droit anglais) a souscrit des actions nominatives de la
société IBH-Holding AG (soc de droit allemand).
1980 : AG durant laquelle les actionnaires décident de modifier les statuts de IBH et
insèrent une clause : « l’actionnaire, en souscrivant ou en reprenant des actions ou des
certificats provisoires, se soumet à la juridiction dont relève ordinairement la société,
pour tous les différends l’opposant à la société ou à ses organes. »
1981 et 1982 Powell souscrit d’autres actions et perçoit des dividendes.
1983, société IBH est en faillite.
6) Est-ce qu’il faut appliquer la clause attributive de juridiction prévue dans les statuts de la
société par actionnaires et société ou pas ? et dans quelles mesures ?
Est-ce que les statuts sont un contrat ?

7) Demandeur : IBH soutient que Powell demande le remboursement des dividendes. Il se


base sur le droit allemand pour dire que les statuts sont de nature contractuelle, et par
conséquence, la clause attributive de juridiction y étant insérée est une convention au sens
de l’art. 17.
Défendeur : soulève l’exception d’incompétence du Landgericht Mainz.
8) a. Recours devant Landgericht Mainz : M. Petereit introduit un recours contre Powell.
Le Landgericht Mainz rejette l’exception d’incompétence soulevée par Powell.
b. Appel devant Oberlandesgericht Koblenz : Powell fait appel de ce jugement.
c. Questions préjudicielles de O K à la CJDE.
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La clause rédigée dans les statuts de la société constitue-t-elle une clause attributive de
juridiction conclue entre actionnaires et la société au sens de l’art. 17 de la convention de
Bruxelles ?

9) La Cour statue :
Une clause attributive de juridiction insérée dans les statuts de la société est une
convention au sens de l’art. 17 car l’objectif est de donner une compétence exclusif à un
tribunal d’un Etat contractant que les partis auraient désigné. De plus, en devenant et en
restant actionnaire d’une société, l’actionnaire marque son consentement pour toutes les
dispositions qui sont prévues dans les statuts de la société.

10) RCJ

Cour de cassation (1ère ch.) 9 mars 1882 :


Bigwood c. Scheler

1) Droit national
2) /
3) Cour de cassation, 1ère ch., 9 mars 1882.
4) Bigwood c. Scheler
5) Divorce de Bigwood et Scheler, qui sont de nationalité anglaise, mais dont le domicile
est en Belgique.
6) Le juge belge a appliqué la loi belge pour prononcer ce divorce, car il y a violation ou
au moins fausse application du code civil.
Hors il s’agit d’un statut personnel donc c’est au juge étranger de prononcer le divorce
entre ces Anglais, sur d’autres bases.
Quelle loi doit-on appliquer ?
7) ///

8) a. 1ère instance : par supposition, je dirais que le juge en 1 ère instance s’est déclaré
incompétent pour connaître le litige.

b. Appel : arrêt qui déclare que le droit anglais coutumier admet que l’état des personnes,
pas par le principe de nationalité, mais par la loi de son domicile. Ainsi cet arrêt autorise
le juge belge à appliquer les causes de divorces et les principes de la loi belge.

c. Cassation : les parties vont en cassation, mais un pourvoi n’est recevable que s’il se
fonde sur la violation d’une loi belge. Hors dans ce cas, l’arrêt n’a fait qu’interpréter
que la loi du domicile est applicable pour l’état des personnes et donc aucune loi n’est
violé (on contrevient pas à l’art.3 du code civil).
9) Ici l’arrêt n’a fait qu’interpréter que la loi du domicile est applicable pour l’état des
personnes et donc ne dit en rien que l’on contrevient à l’art.3 du code civil.
10) RCL et RCJ.

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