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SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES

Lignes de transmissions

Réalisé par : Mr LAMREOUA


Abdelhak
Encadrée par : Mr .GAMMAZ Abdelilah

[Tapez un texte]
Introduction Générale………………………………………………………...3

I. Modèle électrique d’une ligne………………………………………………….5

1. Equation de propagation des télégraphistes…………………………...............5


2. Le modèle équivalent ………………………………………………...............5
a. Equations variationnelles de tension…………………………………6
b. Equations variationnelles de courant…………………………………6
3. Solutions des Equations des télégraphistes 
télégraphistes :…………………………………6
4. Solutions pour une ligne sans pertes…………………………………………7
II. Caractéristiques des ondes………………………………………………………7
1. Impédance caractéristique 
caractéristique :…………………………………………………..9
a. Situation pour une onde progressive seule 
seule :…………………………9
b. Situation pour une onde régressive seule……………………………9
2. Exposant de propagation…………………………………………………….10
3. Coefficients de réflexion et de transmission – Rapport d’Ondes Stationnaire 10
a. Coefficient de réflexion …………………………………………....10
b. Coefficient de transmission………………………………………...11
c. Rapport d’onde stationnaire………………………………………..11
4. Adaptation d'impédance……………………………………………………..13
a. Ligne "ouverte" ……………………………………………………13
b. Ligne "court-circuitée" …………………………………………….14
c. La ligne adaptée ……………………………………………………14
5. Coefficient de réflexion sur une ligne désadaptée:……………………………16
6. Ondes stationnaires sur une ligne désadaptée………………………………...17
III. Applications………………………………………………………………………18
1. Ligne à plaques parallèles……………………………………………………..18
2. Le câble coaxial……………………………………………………………….21
IV. Abaque de Smith : description…………………………………………………..23
1. Intérêt ……………………………………………………………………….23
2. Construction…………………………………………………………………23
3. Utilisation……………………………………………………………………..24
4. Exemples d’applications…………………………………………………...….25

Conclusion

LAMREOUA Abdelhak Master GE2 FSTMarrakech


C’est pour un plaisir autant qu’un devoir de remercier toutes les

personnes Qui ont pu contribuer de prés ou de loin à l’élaboration de ce

projet, qui nous ont Aidés, nous ont soutenus et ont fait en sorte que ce

travail ait eu lieu.

Ainsi nous exprimons nos profondes gratitudes et tenons à

remercier notre Encadrant Mr. GHAMMAZ Abdelilah pour ses directives

précieuses et conseils pertinents.

Mes vifs remerciements vont aussi à Monsieur D.BELKHIYAT le

Coordinateur de Master Génie Electrique.

Nous tenons également à exprimer nos vifs remerciements et

toute notre gratitude à l’ensemble des enseignants qui ont assuré notre

formation tout au long de notre période d’études.

Enfin, nous souhaitons que ce travail soit à la hauteur des exigences

Introduction générale :

Le domaine des micro-ondes et des radios fréquences, a connu depuis ces dernières années
une forte demande et de très grands progrès technologiques. Le domaine d’application touche

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aujourd’hui différents domaines allant des applications professionnelles de haute précision
comme les systèmes de navigation de télécommunications terrestres et spatiale, la
télédétection, la radiométrie, la médecine et santé à des applications grand public comme la
télévision, la téléphonie mobile, radiodiffusion, les systèmes d’alarmes et de sécurité.

Le but des télécommunications est de transmettre d’un point à un autre un signal porteur
d’une information.
Pour atteindre cet objectif, on module une porteuse haute-fréquence, ce qui nous permet de
transmettre des signaux sur un même support sans qu’ils se mélangent puisqu’ils ont des
fréquencese porteuses différentes.

La distance à parcourir peut être très variable et les techniques utilisées différentes comme on
peut le constater sur les exemples suivants:

 Le signal est transformé en onde électromagnétique par une antenne et se propage


dans l’espace environnant : c’est la propagation libre.
 le signal suit une piste de circuit imprimé, une ligne téléphonique ou une longueur de
câble coaxial: c’est la propagation guidée.

Figure 1. Les deux types de propagation.

Historiquement, les lignes bifilaires ont été utilisées en premier pour le télégraphe et le
téléphone.

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Figure2 :Les lignes Téléphoniques bifilaires.
 Pour ce type de ligne, l’onde électromagnétique n’existe qu’au voisinage de la ligne.

On utilise aujourd’hui essentiellement la ligne coaxiale, constituée par un conducteur


central entouré d’un blindage, et la ligne imprimée constituée d’une piste de cuivre sur un
substrat isolant comme l’époxy ou le Téflon, l’autre face métallisée réalisant une
équipotentielle.

Figure 3. Structure du câble coaxial et allure des lignes de champ.

Figure 4. Structure d’une ligne imprimée et allure des lignes de champ.

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 Ces lignes sont utilisées jusqu’à des fréquences de l’ordre de 10 GHz. Au delà, les
pertes dans le diélectrique deviennent excessives et on préfère utiliser un guide
d’onde.

I. Modèle électrique d’une ligne


1) Le modèle équivalent
Les lignes sont des circuits dont les dimensions ne sont pas petites devant la longueur
d’onde des signaux transmis.

On est donc obligé de tenir compte de la vitesse de propagation des grandeurs électriques
qui est forcément inférieure ou égale à la vitesse de la lumière.

Par conséquent, à un instant donné, tensions et courants ne seront pas identiques en tout
point d’un conducteur, comme on a l’habitude de l’admettre aux basses fréquences dans ce
qu’on appelle l’approximation des états quasi-stationnaires.

Pour l’étude, on découpe la ligne en tronçons de longueur dx qui seront caractérisés par :

 une résistance série R.dx en général très faible ( prendra R = 0, pas de pertes)
 une conductance parallèle G.dx en général très faible ( prendra G = 0, isolation
parfaite))
 une inductance série L.dx, où L est l’inductance linéique (0,5 à 5 mH/m )
 une capacité parallèle C.dx, où C est la capacité linéique (50 à 100 pF/m)
2) Equation de propagation des télégraphistes
Si le générateur fournit un signal sinusoïdal, la tension V(x) et le courant I(x) dépendent de la
position x et on montre que ces grandeurs vérifient les équations appelées équations des
télégraphistes :

A. Equations variationnelles (tension)

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∂i
v( x )=Ldx +Rdx ¿i( x )+v( x +dx )
∂t ∂v ∂i
Or ∂v  Chute de tension sur dx =−R⋅i ( x )−L⋅
v( x +dx )=v ( x)+ dx ∂x ∂t
∂x

B. Equations variationnelles (courant)

∂v
i(x )=Cdx +Gdx ¿ v ( x )+i( x+dx )
∂t ∂i ∂v
Or ∂i  Chute de courant sur dx =−G⋅v ( x )−C⋅
i( x +dx )=i( x)+ dx ∂x ∂t
∂x

D’où les équations de propagation appelées équations des télégraphistes :

∂2 v ∂2 v ∂v
2
−LC 2
−( RC+ LG ) −RG⋅v=0
∂x ∂t ∂t
∂2 i ∂2 i ∂i
2
−LC 2
−( RC+LG ) −RG⋅i=0
∂x ∂t ∂t

3) Solutions des Equations des télégraphistes :


Ces deux équations différentielles du second ordre admettent les solutions sinusoïdales
suivantes :

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La tension sur la ligne est la somme de deux ondes progressives se propageant en sens
contraire :

 : est une onde progressive d’amplitude V1 se propageant de la source vers


la charge avec une vitesse v. On l’appelle onde incidente.

 : est une onde progressive d’amplitude V2 se propageant de la charge vers


la source : c’est l’onde réfléchie.

Figure 5. Ondes incidente et réfléchie sur une ligne.

4) Solutions pour une ligne sans pertes

 Ligne sans pertes : pas de


résistance ni de conductance

∂2 v ∂2 v
−LC =0
∂ x2 ∂ t2
∂2 i ∂2 i
−LC =0
∂ x2 ∂ t 2 Nouvelles équations :

Avec

 Solutions particulières : f(t-x/u) et g(t+x/u)

Le courant peut donc être vu comme la superposition d’un de deux courants i+ et i-:
1
u=
LAMREOUA Abdelhak Master GE2 FSTMarrakech √ LC
 i+ se propage dans le sens des x positifs avec la vitesse de phase
 courant incident.
1
 i- se propage dans le sens des x négatifs avec la vitesse de phase u=
 courant réfléchi. √ LC
∂v 1 ∂i 1 df dg
On intègre par rapport à t : ∂t
=− ⋅ =
C ∂ x C .u
[ x

x
d (t− ) d (t+ )
u u ]
1 x x
 v=
C.u [
f (t− )−g(t + ) +ϕ ( x )
u u ] fonction arbitraire de x.

Or ∂v
=−L⋅
∂i Cela donne alors ϕ( x)=0
∂x ∂t

L x x
D’où

On a bien alors
v=
√[
C
f (t− )−g(t + )
u u ]
i = i+ + i- = f(t- x/u) + g(t+ x/u)

et v = v+ + v- = Zc (f(t- x/u) - g(t+ x/u))

Avec L Zc est l’impédance caractéristique de la ligne.


Zc=
√ C
v+
+
=
√L
C
et
v−
i−
=−
L

C
i
1
Remarque : si on est dans le vide: u= =c =3. 108 m/ s
√ LC
En générale

A. Impédance caractéristique

Lorsque le fil est infini (pas de réflexion en bout de ligne), on définit l'impédance

caractéristique ZC de la ligne :

 Exemple : ZC = 50 pour les câbles coaxiaux BNC de laboratoire (ancien réseau


informatique).

B. Vitesse de propagation

Considérons ici que la ligne est à faibles pertes (R » 0/m et G » 0S/m), on démontre alors que

la vitesse de propagation Vp du signal dans la ligne est :

 Exemple : pour un câble coaxial BNC on a mesuré L = 257 nH/m et C = 97,5 pF/m.
Ce qui donne ZC ≈ 51 Ω et Vp ≈ 2.108 m/s

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II. Caractéristiques des ondes : impédance caractéristique, exposant de
propagation, coefficient de réflexion
1) Impédance caractéristique :
On écrit le rapport tension sur courant en tout point de la ligne :

a la dimension d’une impédance.


A. Situation pour une onde progressive seule :

Si seule une onde progressive existe (termes en e−γx ), nous obtenons :

Z ne dépend pas de x mais de la pulsation ω. Ceci montre que les ondes de courant et tension
progressives sont en tout point de la ligne dans un rapport Zc.

B. Situation pour une onde régressive seule

Si seule une onde régressive existe (termes en e+γx ), nous obtenons :

Le rapport onde de tension/onde de courant a le même module que pour les ondes
progressives, mais sa phase est opposée.

On nomme cette impédance l’impédance caractéristique de la ligne. Une ligne terminée par
son impédance caractéristique Zc est dite adaptée.

Nous avons établi l’expression de Z c en fonction des paramètres linéiques de la ligne de


propagation R, L, C et G :

Dans un contexte « faibles pertes » qui implique : R jLω et G jCω. On a alors à
gérer une impédance caractéristique réelle, qui s’écrit :

L’adaptation de la ligne s’en trouve évidemment grandement simplifiée.

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2) Exposant de propagation
Les équations de propagation que nous avons établies font apparaître le facteur γ:
γ =√(G+ jC ω)(R+ jL ω)=α + j β .

On nomme ce facteur « exposant de propagation ». Il se décompose en fonction de α et β,


que l’on nomme respectivement « exposant d’atténuation » et « exposant de phase ».
 On calcule souvent l’atténuation d’une onde en dB/m : α dB20Loge−α −8,68.α
n.p / m.

 β est relié à la vitesse de phase par la relation:


 On peut également écrire β en fonction du temps caractéristique de la ligne Tc :

Dans l’hypothèse « faibles pertes », on obtient pour les expressions de α et de β :

et

Les termes =R/ 2Zc et G/ 2Z c représentent les pertes conductrices dues à la résistance série R
et les pertes diélectriques dues à la conductance G, respectivement.
3) Coefficients de réflexion et de transmission – Rapport d’Ondes Stationnaire
(ROS)
1. Coefficient de réflexion

On définit un coefficient de réflexion Γ par le rapport d’une onde se propageant dans


un sens sur l’onde se propageant en sens inverse, après réflexion sur un obstacle ou une
discontinuité.
Cela peut concerner les ondes de tension ou de courant, mais en pratique on
considère essentiellement les ondes de tension.
Pour une onde progressive de tension, on définit dans le cas général le coefficient de réflexion
+ Γen un point x de la ligne par :

En x l, on considère la ligne chargée par une impédance Zl, soit :

On peut exprimer Zl en utilisant les équations de propagation ( ) et ( ), soit :

et

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On en déduit la définition générale et unique du coefficient de réflexion en tension :

2. Coefficient de transmission

Le coefficient de transmission est par définition le rapport entre l’onde de tension


transmise à une charge, ou à une liaison entre deux lignes, et l’onde de tension incidente
(se propageant vers la charge).
Pour une onde progressive de tension, on a donc :

 Pour une onde régressive de tension, on a :

On en déduit la définition générale et unique du coefficient de transmission en tension :

Le coefficient de transmission en courant s’écrivant T i1− Γ, on obtient bien un coefficient

de transmission en puissance :

3. Rapport d’onde stationnaire

On utilise l’abréviation ROS, ou en Anglais le terme « Voltage Standing Wave Ratio », soit
VSWR.

 Expression du ROS :

Nous avons montré précédemment que la tension Vx,ωen un point x de la ligne


s’exprimait par la relation :

Γétant le coefficient de réflexion en x 0

Impose 1− Γ < v <1+ Γ

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Ainsi cette amplitude normalisée passe par des maxima et minima :

Figure : amplitude de l’onde de tension. Tracé effectué pour Γ0,5.

Le ROS ou VSWR se définit comme suit :

 Dans le cas où la ligne est terminée par un court-circuit ou ouverte :|Γ| = 1 ρ = ∞


.
 Si la ligne est chargée par une impédance de même valeur que son impédance
caractéristique : |Γ| = 0  ρ =1.

4) Adaptation d'impédance
La question de l’adaptation d’impédance se pose à chaque fois que l’on souhaite
connecter deux systèmes ou circuits entre eux et transférer un maximum de puissance.

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Nous décrivons ci-dessous une solution afin d’adapter les parties réelle et imaginaire,
en utilisant la technique du transformateur d’impédance ¼ d’onde d’une part, et des « stubs »
en circuit ouvert ou court-circuit d’autre part. Nous considérons des lignes de propagation
sans pertes.
Adaptation partie réelle : transformateur ¼ d’onde :

La méthode pour mettre en œuvre la technique d’adaptation par transformateur ¼ d’onde est
la suivante :

 Calculer l’impédance d’une charge réelle « vue » à travers une ligne de propagation de
longueur l. Cette impédance correspond à l’impédance d’entrée du circuit ainsi
constitué d’une ligne chargée.
 Montrer que pour l λ/4, la ligne est équivalente à un transformateur d’impédance.

Adaptation partie imaginaire : « stub » :

Nous allons montrer que l’impédance ramenée à travers une ligne de propagation par un
circuit ouvert (CO) ou un court-circuit (CC) est purement imaginaire et peut être
complètement ajustée. Nous considérons donc le circuit de la Figure 14.

Figure 14. Illustration du principe du stub.

La méthode consiste à établir l’expression de l’impédance d’entrée du circuit (vue du


plan d’entrée), puis à montrer que cette impédance est purement imaginaire. On peut
également montrer que l’impédance ramenée représente alternativement un condensateur puis
une self, puis un condensateur, …, et dire pour quelle application fondamentale en
électronique ce genre de circuits seront intéressants.

A. Ligne "ouverte" (ZR = ∞ ) :

L'extrémité de la ligne est en "circuit ouvert" ce qui correspond à ZR = ∞.

On constate alors une réflexion du signal en bout de ligne, ce signal réfléchit va revenir
vers le générateur HF.

bornes du générateur (chronogramme ci-


dessous):
La réflexion "positive" est mise en
évidence à l'oscilloscope branché aux

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B. Ligne "court-circuitée" (ZR = 0) :

L'extrémité de la ligne est en "court-


circuit" ce qui correspond à ZR = 0.

On constate alors une réflexion du signal


en bout de ligne, ce signal réfléchit va
revenir vers le générateur HF.

La réflexion "négative" est mise en évidence à l'oscilloscope branché aux bornes du


générateur (chronogramme ci-dessus) :

C. La ligne adaptée :

On dit qu’une ligne est adaptée si elle est terminée sur une résistance égale à son
impédance caractéristique.

Si une ligne est adaptée, il n’y a pas d’onde réfléchie et on a simplement sur la ligne une
onde progressive se propageant de la source vers la charge.

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Figure 6. Le cas de la ligne adaptée.
En bout de ligne de longueur l, on peut écrire :

Et

on a évidemment aussi : v (l,t) = Zc.i(l,t)  ce qui implique nécessairement V2 = 0

Si une ligne est adaptée, il n’y a pas d’onde réfléchie et on a simplement sur la ligne une
onde progressive se propageant de la source vers la charge.
La tension sur la ligne a pour expression : v(x,t) = V1.cos(ωt - kx ) = V1.cos(ω(t-x/v) )

 à l’entrée de la ligne (x = 0) on a : v(0,t) = V1.cos(ωt ).


 à une distance x de l’entrée, on a : v(x,t) = V1.cos(ωt - ϕ ) avec ϕ = ω.x/v
 les points en phase avec l’entrée sont séparés par un intervalle tel que le déphasage
soit un multiple de 2π : φ = ω.x/v = n.2π avec n entier soit x = n.2π.v/w = n.v/f = n.λ

Figure 7 : Répartition de la tension sur la ligne à t=0 (a) et à t=to (b).
Après to secondes, tous les maxima ont avancé d’une distance xo = v.to. La ligne est le
siège d’une onde progressive se déplaçant à la vitesse v de la source vers la charge.

De plus, à l’entrée, tension et courant sont en phase et la ligne adaptée se comporte vu de


l’entrée comme une simple résistance de valeur : Re = V(0)/I(0) = Zc

 Si une ligne d’impédance caractéristique Zc est adaptée, cette ligne a une


impédance d’entrée résistive et égale à Zc.
 En tout point de la ligne, la tension est sinusoïdale et a une amplitude identique à
l’amplitude de la tension à l’entrée de la ligne.

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5) Coefficient de réflexion sur une ligne désadaptée:
Pour étudier ce cas, nous allons faire un changement de repère en prenant un axe qui a
son origine en bout de ligne et orienté de la sortie vers l’entrée. La variable x représente
maintenant la distance entre le point courant et l’extrémité de la ligne.

Nous choisissons également l’origine des temps pour que la phase de l’onde incidente soit
nulle au niveau de la charge.

Figure8 :La ligne désadaptée est parcourue par deux ondes progressives.

Les deux ondes s’écrivent alors V1.cos( t + kx ) pour l’onde incidente et V2.cos( t - kx )
pour l’ onde réfléchie.

La tension et le courant sur la ligne valent :

Or en bout de ligne on peut aussi écrire : v (0,t) = R.i(0,t) d’où

C’est le coefficient de réflexion en bout de ligne.

Exemple : pour un câble coaxial de Zc = 50 Ω chargé à son extrémité par une résistance de
100 Ω le coefficient de réflexion vaut r = ( 100 - 50 ) / ( 100 + 50 ) = 0,333 et donc V2 =
0,333.V1
Il est intéressant de noter les valeurs extrêmes de ce coefficient de réflexion :
 résistance de charge nulle r = -1.
 résistance de charge infinie r = +1.
6) Ondes stationnaires sur une ligne désadaptée
A une distance x du bout de la ligne la tension s’écrit alors :

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v(x,t) = V1.cos(t + kx ) + r.V1.cos(t - kx )

o Aux points x0 où les 2 termes sont en phase, on aura une amplitude maximale et valant:
 V (xo) = V1.(1 + r ) supérieure à la tension en entrée

Ces points sont caractérisés par : k.x0 = n.2πsoit x0 = n. 

o Aux points x1 où les deux termes sont en opposition de phase, on aura une amplitude
minimale et valant :
 V(x1) = V1.(1 - r ) inférieure à la tension d’entrée

ces points sont caractérisés par : k.x1 = (2n + 1 ).πsoit x1 = ( 2n + 1).

Figure 9. Répartition de la tension sur la ligne désadaptée.

On a donc le Taux d’Ondes Stationnaires ou TOS :

On peut retenir comme repères les valeurs suivantes :

 TOS = 1 ligne parfaitement adaptée, r = 0.


 TOS de 1 à 1,5 lignes presque adaptée.
 TOS supérieur à 2 lignes désadaptées.

On retiendra donc un troisième résultat fondamental :

Lorsqu’on applique à l’entrée d’une ligne désadaptée une tension d’amplitude V1, la tension en
sortie de la ligne a une valeur dépendant de la désadaptation et comprise entre 0 et 2.V1.

III. Applications(Lignes de transmission d’ondes TEM)


1) Ligne à plaques parallèle

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Dans le métal E= 0. Nous avons une
densité de charge de surface ρ s et un
Cette ligne est composée de deux plaques courant de surface js.
parallèles parfaitement conductrices
(σ→∞).

Entre les conducteurs, se trouve un


diélectrique (ε, μ) dans lequel se propage
l’onde EM.

W est supposé bcp plus grand que d, de façon à


considérer seulement l’intérieur de la ligne où les champs sont homogènes.

 Comme la ligne a une section constante (indépendante de z), l’onde reste toujours
polarisée E||n. L’onde est parfaitement TEM.

Avec les conditions de continuité aux


interfaces métal/diélectrique, nous
trouvons pour les champs dans le
diélectrique

Le champ électrique est orienté selon ux, le


champ H selon. Cela fixe la direction de
propagation selon uz, et donne un courant
de surface dans la direction uz.

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Nous voulons trouver les expressions pour
la tension et le courant transportés par la
ligne. Le courant de surface est

Et le courant total dans la plaque inférieure à x=0.

Comme le champ él., est une onde, la tension (ddp) entre les deux plaques est une fonction de
z:

On trouve les équations des télégraphistes :

On reconnaît des expressions pour la capacité C et l’inductance L (par unité de longueur dz)

de la ligne:

Les équations des télégraphes deviennent:

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Ces deux équations couplées se combinent pour former un système analogue aux équations

d’onde: (*)

 Solution générale

 Dispersion

 L’impédance Z0 de la ligne est définie par:

 L’admittance Y0 est donnée par:

Exemple:
Dans un circuit imprimé à haute puissance deux conducteurs sont séparés par une
couche de diélectrique (en général du SiO2) avec ε=4ε0. Le cahier de charge pour cet
élément est le suivant: Impédance du circuit faible (Z0= 10 Ω), champ maximal
40’000 V/cm, et puissance à transporter 1 kW.

Quelles sont les contraintes pour la


géométrie ?

On va étudier les régions à


l’intérieur de W. C’est là que la
puissance va se concentrer car la
conductivité σ y est maximale.
Figure11 :Modèle pour une ligne de transmission micro -électronique

 L’impédance du diélectrique

 L’impédance de la ligne

 impose un rapport pour les dimensions

Si le courant et tension sont reliés par:

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Et donc

Permet d’évaluer la tension nécessaire pour transporter 1 kW.

Cette tension crée un champ:

Comme le champ de claquage est limité


Emax on trouve pour l’épaisseur du
diélectrique.

Et

Remarques:
A. Si le diélectrique absorbe, il faut tenir compte de sa conductivité σdiel, ce qui modifie

les EMax entre E et H. Maintenant

Ceci conduit à la définition de la conductance G

 En général, les conducteurs utilisés ne sont pas des conducteurs parfaits. Ils ont une
résistivité R finie (en Ω/m). Cela a pour conséquence qu’il va y avoir un peu de chute
de tension, càd un faible champ électrique le long des plaques conductrices. Cette
composante z du champ fait que les ondes ne sont plus purement TEM.

 Néanmoins, dans le cas où R<<ωL, on peut simplement continuer l’approximation des

ondes TEM, en écrivant

 est toujours la bonne solution, avec

Ainsi l’admittance devient

2) Le câble coaxial

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Le câble coaxial est largement utilisé pour b. Nous supposons qu’ils sont des
les signaux de fréquence < 1GHz (câble conducteurs parfaits. Les deux sont séparés
TV, branchements BNC, etc.). Il est par un diélectrique défini par ε, μ et
fondamental d’en étudier les conductivité σ.
caractéristiques.

Il est composé d’un cœur métallique de


rayon a, d’un conducteur creux de rayon

Comme le câble a une section constante


(indépendante de z), l’onde reste toujours polarisée E||n.

 Propriétés de E:
 Conducteurs parfaits: E ┴ aux surfaces

 Diélectrique sans charges: ∇D=ε∇E=0

Ainsi le flux ∫A E.⋅n.dA ne dépend pas de r, ce qui est raisonnable

La forme de l’onde selon z est

La tension V(z) entre les deux conducteurs est simplement

 Propriétés du champ magnétique H:

Propagation selon uz

Ce champ induit un courant I(z)

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Le câble a une impédance Z0. Sa géométrie suggère qu’il est condensateur et bobine
en même temps. On s’attend donc à trouver une capacité C et une induction L pour ce câble.

 Déterminons d’abord V0/I0 qui se trouve avec la loi de Faraday :

 V0/I0 est simplement donné par l’impédance η du diélectrique.

Pour calculer la capacité C, nous constatons que la surface du coeur porte une charge de

surface :

Et pour la capacité C par unité de longueur dl (F/m)

Le flux magnétique par unité de longueur est

Et donc l’inductance par unité de longueur (H/m)

En absence de résistance ohmique, le câble a une impédance qui est simplement donnée par

Remarques:

 L’impédance caractérise le câble de part sa géométrie et son diélectrique. Z ne dépend


0

pas de la longueur du câble.


 Elle dépend de la fréquence à travers η. Il est important de choisir de câbles de même
impédance pour éviter les pertes par réflexion.
 Les équations (*) s’appliquent à toutes les lignes TEM, basées sur 2 conducteurs. Il
suffit de connaître l’inductance et la capacité pour connaître la dispersion.

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IV. Abaque de Smith : description
1) Intérêt
L’abaque de Smith constitue un outil encore largement utilisé dans le domaine des
hyperfréquences, Il permet d’effectuer graphiquement le passage (dans les deux sens)
entre le coefficient de réflexion à l’extrémité d’une ligne et l’impédance de charge. Ces
deux paramètres étant complexes, ils peuvent être représentés dans un plan complexe.
L’abaque de Smith consiste à superposer deux plans complexes : un plan cartésien
représentant le coefficient de réflexion et un faisceau de courbes représentant l’impédance de
charge.
2) Construction
La relation liant le coefficient de réflexion à l’impédance caractéristique et l’impédance de
charge d’une ligne est :

Dans la pratique, l’impédance caractéristique Z c d’une ligne de propagation peut, en première


approximation, être considérée comme réelle. C’est dans cette hypothèse qu’est tracé l’abaque
de Smith, soit :

Sur un plan complexe, on représente le coefficient de réflexion

Il s’agit ensuite de représenter sur ce plan le lieu de l’impédance de charge

complexe
Des calculs simples montrent que :

 le lieu de constante est représenté par un cercle de rayon

centré en

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 le lieu de constante est représenté par un cercle de rayon

centré en

La Figure 15 montre la représentation des cercles représentant les parties réelle et


imaginaire de dans un plan complexe de coordonnées Γ re et Γ im :

Figure 15. Construction de l’abaque de Smith.


1) Utilisation
L’abaque de Smith sert a priori à passer de coefficient de réflexion à impédance de charge (et
vice-versa). Il est utilisé pour de nombreuses opérations qui mettent en jeu des décalages de
longueur car, pour une ligne sans pertes, dans le plan des coefficients de réflexion, un

décalage de longueur x se traduit par un simple déphasage :

Correspondant à un aller-retour de l’onde, comme l’indique la relation :

Cette ’équation montre qu’un tour


complet de l’abaque correspond à :

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Si l’on souhaite connaître l’impédance de charge « vue » au niveau du plan d’entrée
représenté sur la Figure précédent, il suffit de placer z charg sur l’abaque de Smith, puis
d’effectuer une rotation correspondant à , comme le montre la Figure ci-dessus.

2) Exemple d’application :
Exemple 1
Nous considérons une ligne de propagation d’impédance caractéristique Zc=200 , de
longueur électrique ou phase βl = 130° terminée par une impédance :

Z = R − jX = 400 − j300Ω T. Quelle est l’impédance d’entrée Z e vue du plan P1 ?

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Figure 19. Utilisation de l’abaque de Smith. Exemple de circuit.

Solution :
 La longueur électrique est égale à soit l/λ=0.36
 Les impédances reportées sur l’abaque de Smith sont normalisées, donc nous
reporterons :

 Portons cette valeur sur l’abaque de Smith à l’intersection des cercles r 2 et x = −1,5,
soit P0.
 En l’absence de pertes, si l’on s’éloigne de la charge, le point P0 se déplace sur le
cercle de rayon OP0, dans le sens des aiguilles d’une montre. Le rayon de ce cercle
nous permet, à l’aide de la réglette disposée près de l’abaque, de déduire que le ROS
de la ligne sera : ρ3,33.
 A partir du point P0 représentant la ligne à la terminaison, on se déplace sur le cercle
défini précédemment d’un angle de 260° (2βl), ce qui donne le point P. P est à
l’intersection des cercles : r e0,77 et x e 1,09, d’où l’impédance d’entrée cherchée
soit :
On peut retrouver ce résultat par calcul.

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Exemple 2 : admittance
Déterminer l’admittance d’entrée Y e d’une ligne de propagation d’impédance caractéristique
Z c = 100Ω, de longueur électrique 60°, terminée sur une impédance normalisée Z T = 1+ j0,
7.

Solution :
Montrons d’abord comment l’on passe d’une impédance à une admittance sur l’abaque. Nous
avons montré qu’une ligne ¼ d’onde transformait une impédance de charge Z T en Z e. telle que

, soit en impédance normalisée : , donc . Une longueur 4


λ(ligne ¼ d’onde) fait tourner de πsur l’abaque. On en déduit donc que sur l’abaque, pour
passer de l’impédance à l’admittance, il suffit de prendre le symétrique par rapport au
centre de l’abaque.
La suite du raisonnement est calquée sur l’exemple 1.

On obtient :

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Exemple 3 : Adaptation d’impédance :
On réalise l’adaptation d’une charge Z
= 20 - j6Ω T à l’aide d’un tronçon de ligne court
circuité de longueur l, placé à une distance d de la
charge (Figure 21).
La fréquence de travail est égale à 2 GHz. La
permittivité relative effective du milieu est
ε reff2.

Figure 21. Adaptation d’impédance.

Solution :
En M, nous devons combiner deux impédances :

 L’impédance ramenée par le tronçon de longueur d terminé par Z T


 L’impédance ramenée par le tronçon de longueur l en court-circuit.
Il est de ce fait plus simple de raisonner en admittance car deux admittances en parallèle
s’ajoutent. On souhaite que l’ensemble des tronçons présente une impédance égale à Zc afin
qu’il y ait adaptation, c'est-à-dire une admittance normalisée y M 1.

Or la ligne court-circuitée ramène en M une admittance ycM= jb . Il faut donc qu’en M, le


tronçon de longueur d ramène une admittance y TM =1 − jb. Donc le point représentatif de
yTM doit se trouver sur le cercle dont la partie réelle est égale à 1, soit le cercle passant par le
centre de l’abaque. Sur l’abaque de Smith, pointons le point P0 correspondant à

Nous raisonnons en admittance, donc yT s’obtient en prenant le symétrique de P0, soit Q0,
par rapport au centre de l’abaque. Lorsque l’on s’éloigne de la charge yT, on se déplace sur le
cercle de rayon OQ0 puisque les lignes sont supposées sans pertes.

L’admittance ramenée par le tronçon de longueur d doit se trouver sur l’intersection entre ce
cercle et le cercle r 1, ce qui donne deux possibilités, représentées par les points M1 et M2,
que nous appelons solution 1 et solution 2.

Solution 1 M1:

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 La longueur d se déduit immédiatement : on tourne de Q0 vers M1 dans le sens
trigonométrique, on parcourt donc : 0,51/2 tour−0,26 0,183 0,423λ. La

longueur d’onde guidée est égale à :

Donc d 1  0,423.10, 6≈ 4,5 cm.

L’admittance normalisée ramenée par le tronçon de longueur d en M se lit sur l’abaque :

y dM1 = 1 +1,75 j. Pour que yM1, il faut donc que le court-circuit ramène −1, 75 j.

Pointons l’admittance d’un court-circuit, soit ∞, ce qui donne le point CC. Lorsque nous
nous déplaçons vers le point M, nous rencontrons l’admittance 1,75 j au point CCM. Nous
avons alors parcouru 0,083λ, donc l 1=0,083.106 ≈8,8mm.

Solution M2 :

Nous obtenons respectivement et

On peut dire que les deux solutions sont à peu près équivalentes car les longueurs mises en jeu
sont du même ordre de grandeur

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Conclusion
Le domaine des micro-ondes et des radios fréquences, a connu depuis ces dernières années
une forte demande et de très grands progrès technologiques.

Ces évolutions se sont naturellement confrontées à différentes contraintes, à savoir :

 Contrainte de minimisation des circuits électroniques qui se traduit par la conception


de circuits les plus compacts possibles avec les problèmes de compatibilité
électromagnétique associés.
 Contrainte d’optimisation des bandes de fréquences utiles, en effet, pour éviter tout
problème d’interférence, il est nécessaire de choisir et d’organiser les bandes de
fréquences avec une précision maximale.
 Contrainte de minimisation des coûts de production, certains produits sont destinés à
une large diffusion ce qui impose l’utilisation des matériaux et de procédés de
fabrication les moins coûteux possibles

La combinaison de ces différentes contraintes dirige les chercheurs vers une intégration du
plus grand nombre de fonctions.

La méthode la plus connue est l’utilisation des lignes de transmissions uniformes mises en
cascade ou des lignes de transmission non uniformes.

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