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capteurs
Capteur: introduction
Damien GUILBERT
damien.guilbert@univ-lehavre.fr
Plan général du cours et volume horaire
Pôle Energie,
Mécanique,
Procédés, Produits
Module: Technologie et qualité des capteurs
• Connaissances acquises pendant le cours
-Connaître les différentes familles de capteurs (actifs et passifs)
-Comprendre les caractéristiques métrologiques des capteurs
-Etudier le fonctionnement des capteurs principaux dans le cadre de la
L3 IMASI
-Connaître les applications des capteurs utilisés
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Objectifs de la séance
Pôle Energie,
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I) Introduction
Importance dans le cadre de la L3 IMASI:
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II) Qu’est-ce qu’un capteur?
Un capteur est un élément de prélèvement d’informations qui
élabore à partir d’une grandeur physique, une autre grandeur
physique de nature différente (généralement électrique). Cette
grandeur représentative de la grandeur prélevée est exploitable à
des fins de mesure ou bien de commande.
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Caractéristique d’une chaîne de mesure informatisée
La structure de base d’une chaîne de mesure comprend au
minimum 4 étages:
1. Un capteur sensible aux variations d’une grandeur physique et
qui, à partir de ces variations, délivre un signal électrique.
2. Un conditionneur de signal dont le rôle principal est
l’amplification du signal délivré par le capteur pour lui donner
un niveau compatible avec l’unité de numérisation; cet étage
peut parfois intégrer un filtre qui réduit les perturbations
présentes dans le signal.
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3. Une unité de numérisation qui va échantillonner le signal à
intervalles réguliers et affecter un nombre (image de la tension) à
chaque point d’échantillonnage.
4. L’unité de traitement informatique peut exploiter les mesures
qui sont maintenant une suite de nombres (enregistrement,
affichage des courbes, traitements mathématiques, transmissions
de données, …).
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Principe d’une chaîne de mesure
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Classification des signaux
Un signal est dit analogique si l’amplitude de la grandeur
physique le représentant peut prendre une infinité de valeurs dans
un intervalle donné:
• Signal continu: c’est un signal qui varie « lentement » dans le
temps (exemple: température, débit, niveau).
• Forme: c’est la forme de ce signal qui est importante (exemple:
pression cardiaque).
• Fréquentiel: c’est le spectre fréquentiel qui transporte
l’information désirée: analyse vocale, sonar, spectrographie.
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Un signal est dit numérique si l’amplitude de la grandeur
physique le représentant ne peut prendre qu’un nombre fini de
valeurs. En général, ce nombre fini de valeurs est une puissance de
2.
• Tout ou rien (TOR): il informe sur l’état bivalent d’un
système (exemple: une vanne ouverte ou fermée).
• Train d’impulsion: chaque impulsion traduit l’image d’un
changement d’état. Exemple: un codeur incrémental donne un
nombre fini et connu d’impulsions par tour.
• Echantillonnage: c’est l’image numérique d’un signal
analogique. Exemple: température, débit, niveau, …
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Synthèse des types de signaux
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III) Eléments de métrologie (définitions)
Le mesurande: c’est l’objet de la mesure ou plus simplement
la grandeur à mesurer (ex: température).
Le mesurage: c’est l’ensemble des opérations pour déterminer
la valeur de la mesurande.
La mesure: c’est le résultat du mesurage. Autrement dit, c’est
la valeur de la mesurande.
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Lorsque le capteur est soumis à ce mesurande, il fournit une
réponse sous la forme d’une grandeur physique exploitable qui est
en général de nature électrique
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Une relation mathématique tirée des lois physiques entre la
grandeur d’entrée non électrique (mesurande (m)) et la grandeur
de sortie de nature électrique (s) doit exister. Cette relation entre m
et s (s=f(m)) s’appelle courbe d’étalonnage du capteur.
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IV) Classification des capteurs
On peut classer les capteurs de différentes manières:
• Par le mesurande qu’il traduit (capteur de température, de
pression, etc…).
• Par son rôle dans le processus industriel (contrôle de produits
finis, de sécurité, etc…).
• Par le signal qu’il fournit en sortie (de forme numérique,
analogique, logique ou digital).
• Par leur principe de traduction du mesurande (capteur résistif,
piézoélectrique, etc…).
• Par leur principe de fonctionnement: capteur actif ou passif.
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Ces différentes classes de classification permettent d’avoir une vue
d’ensemble des capteurs existants. Chacune des classes présentent
des avantages et des inconvénients.
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A) Capteurs actifs
Fonctionnant en générateur, un capteur actif est fondé sur un effet
physique qui assure la conversion en énergie électrique de la
forme d’énergie propre au mesurande: énergie thermique,
mécanique ou de rayonnement. Les plus importants capteurs sont
synthétisés dans le tableau ci-dessous.
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Effet thermoélectrique: un circuit formé de deux conducteurs de
nature chimique différente dont les jonctions sont à des
températures T1 et T2 est le siège d’une force électromotrice e
(T1,T2).
Application: détermination à partir de la mesure de e d’une
température inconnue T1 lorsque T2 est connue.
Effet pyroélectrique: certains cristaux (sulfate de triglycine) dits
pyroélectriques (propriété du matériau dans lequel un changement
de température entraîne une variation de polarisation électrique)
ont une polarisation électrique spontanée qui dépend de leur
température. Ils portent en surface des charges électriques
proportionnelles à cette polarisation et de signes contraires sur les
faces opposées.
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Effet photoémissif: les électrons libérés sont émis hors de la cible
éclairée et forment un courant collecté par application d’un champ
électrique.
Effet photovoltaïque: des électrons et des trous sont libérés au
voisinage d’une jonction de semi-conducteurs P et N illuminée;
leur déplacement dans le champ électrique de la jonction modifie
la tension à ses bornes.
Effet photoélectrique: on en distingue plusieurs, qui diffèrent par
leurs manifestations mais qui ont pour origine commune la
libération de charges électriques dans la matière sous l’influence
d’un rayonnement lumineux ou plus généralement
électromagnétique, dont la longueur d’onde est inférieure à une
valeur seuil, caractéristique du matériau.
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Effet piézoélectrique: l’application d’une force et plus
généralement d’une contrainte mécanique à certains matériaux dits
piézoélectriques, le quartz par exemple, entraîne une déformation
qui suscite l’apparition de charges électriques égales et de signes
contraires sur les faces opposées.
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Effet Hall: un matériau, généralement semi-conducteur et sous
forme de plaquette, est parcouru par un courant I et soumis à
une induction B faisant un angle θ avec le courant. Il apparaît
dans une direction perpendiculaire à l’induction et au courant
une tension vh qui a pour expression:
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B) Capteurs passifs
Il s’agit d’impédances dont l’un des paramètres déterminants est
sensible au mesurande. Dans l’expression littérale d’une
impédance sont présents des termes liés:
• d’une part à sa géométrie et à ses dimensions;
• D’autre part aux propriétés électriques des matériaux: résistivité
ρ, perméabilité magnétique µ, constante diélectrique ε.
La variation d’impédance peut donc être due à l’action du
mesurande:
• soit sur les caractéristiques géométriques ou dimensionnelles;
• soit sur les propriétés électriques des matériaux;
• Soit plus rarement sur les deux simultanément.
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L’impédance d’un capteur passif et ses variations ne sont
mesurables qu’en intégrant le capteur dans un circuit électrique,
par ailleurs alimenté et qui est son conditionneur. Il existe
plusieurs sortes de conditionneurs comme:
le montage potentiométrique: association en série d’une source,
du capteur et d’une impédance qui peut être ou non de même
type;
Le pont d’impédance (pont de Wheatstone) dont l’équilibre
permet la détermination de l’impédance du capteur ou dont le
déséquilibre est une mesure de la variation de cette impédance;
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le circuit oscillant qui contient l’impédance du capteur et qui est
partie d’un oscillateur dont il fixe la fréquence;
l’amplificateur opérationnel dont l’impédance du capteur est
l’un des éléments déterminants de son gain.
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Le tableau suivant fournit différents capteurs passifs.
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1) Les conditionneurs
Généralités
Les principaux types de conditionneurs employés sont :
- Le montage potentiométrique qui résulte de l’association en série d’une source, d’un capteur et d’une impédance
- Le pont d’impédance (Wheatstone) dont l’équilibre permet de déterminer l’impédance de sortie du capteur
- L’amplificateur opérationnel (les montages utilisant des amplificateurs opérationnels (AOP) utilisés en régime
linéaire ou non linéaire)
Montage potentiométrique
Cas d’un capteur dont la résistance varie en fonction de la grandeur physique à mesurer, cette valeur n’est pas directement
exploitable il faut la transformer en grandeur électrique
Rx
La tension de sortie s'écrit : Vs= E
R1 + R x
R1
dVs R1
La sensibilité s'écrit : σ = =E
E d Rx ( R ¿ ¿ 1+ R x ) ² ¿
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Montage en pont de Wheatstone
Pour remédier à la sensibilité du montage potentiométrique à la tension E, on utilise une pont de Wheatstone, cela
permet une mesure différentielle
R2 R x − R 1 R 3
La tension de sortie s'écrit : Vs=E
(R ¿ ¿ 1+R x )(R ¿ ¿ 2+ R3 )¿ ¿
R1 R2
ΔRx
Rx R3 Vs ( )
Rx
Pour Rx = Rx0 = R + Rx E
=¿
Δ Rx
4 +2 ( )
Rx
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Montage en pont de Wheatstone
Cas ou le montage est alimenté par un générateur de courant
R 2 R x − R1 R3
La tension de sortie s'écrit : Vs= I
R1 + R 2 + R 3 + R x
R1 R2
I
Vs
Dans le cas du pont à l’équilibre on a : R1 = R2 = R3 = Rx0 = R
Rx R3
=
Pour Rx = Rx0 = R + Rx
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Amplificateur opérationnel (AOP)
Généralités
C’est un composant qui amplifie la différence de potentiel (d.d.p.) présente à ses entrées i+
V+
Vs
VS = A0 (v+ - v-) A0 = gain statique de l’AOP i-
V-
AOP idéal : i+ = i- = 0, A0 =
La contre réaction négative diminue la d.d.p. en entrée La contre réaction positive augmente la d.d.p. en entrée
On considère alors V+ V-
L’AOP fonctionne en saturation
Si l'une des 2 bornes d’entrée est reliée à la masse,
Vs Vcc 30
l'autre constitue ce que l'on appelle une masse virtuelle
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Amplificateur opérationnel en régime linéaire
• Amplificateur non inverseur
R2 Ve
V −=Vs
R 1+ R 2 Vs
- R2
Ve=Vs
R 1+ R 2 R1
R1
Vs=Ve (1+ )
R2
R2
• Amplificateur inverseur
Le courant i dans R1 est le même que celui dans R2 car i- = 0
Ve Vs
=−
R1 R2
Ve R1 R2
Vs
R2
V s= −Ve
R1
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Amplificateur opérationnel en régime linéaire
• Sommateur non inverseur
R
V1
V1 V 2 Vs
+ V 1+V 2
R R V +¿
V +¿ 2 R
2
V2
R
R
V𝑠
V −= R
2
Vs=V 1+V 2
V +¿ V −
• Soustracteur
V1 R1 R2
R2 V 1 R 2+Vs R 1
V +¿ V 2 V −= Vs
R 1+ R 2 R 1+ R 2
V2 R1
V +¿ V − R2 V 1 R 2+Vs R 1
V2 =
R 1+ R 2 R 1+ R 2 R2
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R2 Pôle Energie,
Vs= (V 2 −V 1) Mécanique,
R1
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Amplificateur opérationnel en régime linéaire
• Suiveur
V +¿ V −
Vs
Vs=Ve
Ve
I- Vs
I
Vs=− RI
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Amplificateur opérationnel en régime non-linéaire
• Comparateur simple
V1 > V2 Vs = +Vcc
V1
V1 < V2 Vs = -Vcc Vs
V2
• Comparateur à seuil
V+ > V- Vs = +Vcc R4
R3
V+ < V- Vs = -Vcc
R4
V +¿ V 1
R 3+ R 4
avec
R2
V −=V 2
R 1+ R 2 34
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C) Capteurs composites
Un capteur composite est un capteur constitué d’un corps
d’épreuve et d’un capteur actif ou passif. Le corps d’épreuve est
le dispositif qui, soumis au mesurande étudié en assure une
première traduction en une autre grandeur physique non
électrique. Le capteur actif ou passif traduit alors en grandeur
électrique.
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Un exemple de capteur composite:
• La mesure d’une force à partir d’un capteur de déplacement.
Dans ce cas, le corps d’épreuve est un ressort qui traduit la
force (mesurande primaire) en élongation (mesurande
secondaire) ensuite un capteur de déplacement traduira cette
élongation en signal électrique.
• Un autre exemple peut-être la mesure d’une accélération à
partir d’un capteur de force. Le corps d’épreuve est une masse
sismique qui traduit l’accélération (mesurande primaire) en
force (mesurande secondaire). Celui-ci est ensuite transformé
en signal électrique grâce à un capteur de force.
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d) Capteurs intégrés
Un capteur intégré est un capteur qui utilise la microélectronique.
Ce capteur est constitué d’une plaque en silicium dans lequel on a
fixé le capteur, le corps d’épreuve si besoin et d’autres composants
électroniques qui peuvent servir à linéariser, à amplifier, convertir
le courant en tension, etc.
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V) Erreurs et incertitudes
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1) Les erreurs de mesures
Les seules mesurandes dont la valeur est parfaitement connue sont
les grandeurs étalons puisque leur valeur est fixée par convention.
La valeur de tout autre mesurande ne peut être connue qu’après
traitement par une chaîne de mesure. C’est la valeur vraie du
mesurande qui détermine l’excitation du capteur mais l’utilisateur
n’a accès qu’à la réponse globale de la chaîne de mesure: cette
réponse, exprimée en unités de mesurande, est la valeur mesurée.
L’écart entre la valeur mesurée et la valeur réelle est l’erreur de
mesure: celle-ci est due en particulier aux imperfections de la
chaîne de mesure qui dégradent l’information du signal au cours
de son traitement.
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L’erreur de mesure ne peut-être qu’estimée: la valeur vraie du
mesurande ne peut donc être connue. Toutefois, une conception
rigoureuse de la chaîne de mesure permet de réduire l’erreur de
mesure de mesure et donc l’incertitude sur la valeur vraie.
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-Erreurs systématiques
Pour une valeur donnée de mesurande, une erreur systématique est
soit constante soit à variation lente par rapport à la durée de
mesure. Il y a donc un décalage entre la valeur vraie et la valeur
mesurée. Cette erreur peut être facilement corrigée en fonction du
type d’erreur systématique.
Pour une erreur sur la valeur d’une grandeur de référence comme
par exemple le décalage du zéro, l’erreur peut être facilement
réparée en vérifiant soigneusement les appareils associés ou en
étalonnant l’appareil.
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Une erreur sur les caractéristiques du capteur telle qu’une erreur
sur la sensibilité peut être corrigée en réétalonnant le capteur. Une
erreur due aux conditions d’emploi comme une erreur de rapidité
peut être minimisée en attendant que le système soit stabilisé avant
d’effectuer la mesure.
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-Erreurs aléatoires
L’erreur aléatoire peut se situer de part et d’autre de la valeur
vraie. Plusieurs types d’erreurs aléatoires peuvent être définies
comme l’erreur de mobilité, l’erreur de lecture, l’erreur due à
l’hystérésis, l’erreur de quantification d’un convertisseur
analogique-numérique, les bruits de fond, les dérives, etc…
Bien que celle-ci soit difficile à déterminer, des solutions existent
pour diminuer ces erreurs comme effectuer cette mesure un grand
nombre de fois afin que la valeur moyenne se centre autour de la
valeur vraie, ou en empêchant les dérives en protégeant la chaîne
de mesure de l’environnement extérieur.
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2) Les types d’erreur classique
Erreur de linéarité: La
caractéristique n’est pas une droite.
Erreur d’hystérésis: il y a
phénomène d’hystérésis lorsque le
résultat de la mesure dépend de la
précédente mesure.
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Erreur de zéro (offset)
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Erreur de quantification: la caractéristique est un escalier, cette
erreur est souvent due à une numérisation du signal.
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VI) Caractéristiques métrologiques d’un capteur
Limites d’utilisation d’un capteur et étendue de mesure
Des modifications des propriétés et des caractéristiques du capteur
peuvent apparaître si celui-ci est soumis à des grandeurs d’influence:
• Température: modifications des caractéristiques électriques,
mécaniques, et dimensionnelles.
• Pression, vibrations: déformations et contraintes pouvant altérer la
réponse.
• Humidité: modifications des propriétés électriques (constante
diélectrique ou résistivité). Dégradation de l’isolation thermique.
• Champs magnétiques: création de fém d’induction pour les champs
variables ou modifications électriques (résistivité) pour les champs
statiques.
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• Tension d’alimentation: lorsque la grandeur de sortie du capteur
dépend de celle-ci directement (amplitude ou fréquence).
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Sur le schéma ci-contre, il existe trois domaines d’utilisation du
capteur qui peuvent plus ou moins affecter les caractéristiques de ce
capteur.
Ainsi, le domaine d’emploi « nominal » correspond aux conditions
normales d’utilisation du capteur.
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-Lorsque les valeurs du mesurande ou les grandeurs d’influence
arrivent dans le domaine de non-détérioration, les caractéristiques
métrologiques risquent d’être modifiées mais cette altération est
réversible et le capteur pourra retrouver ces caractéristiques normales
lorsqu’il retrouvera son domaine nominal d’emploi.
-Si le capteur est utilisé dans le domaine de « non destruction », cette
fois-ci les altérations seront irréversibles et seuls un ré-étalonnage
permettra de remesurer dans le domaine nominal d’emploi.
-Enfin si le capteur est utilisé au-delà du domaine de « non
destruction » (on parlera cette fois-ci de domaine de destruction), ce
dernier ne sera plus utilisable et même un étalonnage ne pourra le
modifier. La seule solution est de racheter un capteur.
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-L’étendue de mesure est définie par la différence des valeurs
extrêmes de la plage du mesurande dans lequel le fonctionnement du
capteur satisfait à des spécifications données. Le plus souvent
l’étendue de mesure correspond au domaine nominal d’emploi.
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Quelles sont les caractéristiques d’un capteur?
Etendue de mesure: valeurs extrêmes pouvant être mesurées par
le capteur.
Résolution: plus petite variation de grandeur mesurable par le
capteur.
Rs=Δm
Sensibilité: variation du signal de sortie par rapport à la variation
du signal d’entrée.
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Précision: aptitude du capteur à donner une mesure proche de la
valeur vraie.
Rapidité: temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la
bande passante.
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Etendue de mesure et courbe d’étalonnage
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Sensibilité S du capteur
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Merci pour votre attention
Damien GUILBERT
Professeur des universités
Laboratoire GREAH
damien.guilbert@univ-lehavre.fr 57
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VII) TD : notions de métrologie
Exercice 1
Pour une variation de température de 30°C, un thermocouple
engendre une augmentation 1,25 mV. Quelle est la sensibilité ?
Exercice 2
Un capteur de pression offre une sensibilité de 2mV/V/kPa.
Considérant une alimentation de 20V, quelle sera la sensibilité de
sortie du capteur?
Exercice 3
Un capteur de pression dont la plage de mesure est de 0 à 10kPa
fournit un signal de sortie de 0 à 250mV. Déterminez la sensibilité de
ce capteur.
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VII) TD : notions de métrologie
Exercice 4
Une jauge de contrainte possède une caractéristique de linéarité de
0,5% pleine échelle pour une mesure de 0 à 50 Kg. Pour une mesure
de 20Kg, quelles sont la valeur de l'erreur absolue maximale, et la
valeur de l'erreur relative ?
Exercice 5
Un manomètre étalon d’incertitude pratiquement nulle donne 80 KPa
comme mesure de pression qu'un autre manomètre indique 80,2 KPa.
Calculer l'erreur absolue et l'erreur relative sur la mesure du dernier
manomètre.
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VII) TD : notions de métrologie
Exercice 6
On considère que la mesure de la température d’un fluide à l’aide
d’un thermomètre est un système du 1ier ordre. À la suite d'une
augmentation brusque de la température du fluide de 10°C, le
thermomètre affiche une augmentation de 6,3°C après 30 secondes;
1. déterminer sur le graphique en pourcentage l’augmentation
brusque de la température de 10°C et la température 6,3°C.
2. déterminer la constante du temps τ du système
3. après combien de temps le thermomètre affichera 10°C ?
pour une augmentation brusque de 20°C quelle sera la température
affichée par le thermomètre après un temps t = 2 τ
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VII) TD : notions de métrologie
Réponse temporelle d’un système du 1ier ordre
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