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Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Notions de base sur les capteurs et les chaines de mesure :


Généralité sur la mesure

I.1 Introduction

La mesure est un processus de connaissance qui grâce à l'expérience physique nous donne une
information quantitative (valeur) du rapport entre la grandeur mesurable et une grandeur de
même nature prise comme unité.

I.2 Métrologie

I.2.1 Définition

La métrologie se traduit par Science de la mesure. Dans le langage courant des « métrologues »,
on entend souvent dire mesurer c'est comparer !

Les résultats des mesures servent à prendre des décisions :

- Acceptation d'un produit (mesure des caractéristiques, des performances, conformité à une
exigence ),

- Réglage d'un instrument de mesure, validation d'un procédé,

- Réglage d'un paramètre dans le cadre d'un contrôle d'un procédé de fabrication,

- Validation d'une hypothèse,

- Définition des conditions de sécurité d'un produit ou d'un système.

Un résultat de mesure est écrit sous la forme : X = {X} [X]

Où X est le nom de la grandeur physique, [X] représente l'unité et{X} est la valeur numérique
de la grandeur exprimée dans l'unité choisie.

I.2.2 Quelques termes de métrologie

- Grandeur (mesurable) : définie comme attribut d'un phénomène, d'un corps ou d'une
substance, qui est susceptible d'être distinguée qualitativement et déterminée quantitativement

- Unité de mesure : c'est une grandeur particulière, définie et adoptée par convention, à
laquelle on compare les autres grandeurs de même nature pour les exprimer quantitativement.

- Mesurage : c'est l'ensemble des opérations ayant pour but de déterminer une valeur d'une
grandeur.

- Mesurande : grandeur particulière soumise à mesurage.

- Incertitude de mesure : c'est un paramètre, associé au résultat d'un mesurage, qui


caractérise la dispersion des valeurs qui pourraient raisonnablement être attribuées au
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mesurande.

- Etalon de mesure : en métrologie, un étalon est un dispositif auquel on doit se fier pour
contrôler l'exactitude des résultats fournis par un appareil de mesure.

I.3 Eléments constitutifs d’une chaîne de mesure

Généralement, la grandeur à mesurer, appelée mesurande, n’est pas accessible directement et


les méthodes de mesure mises en oeuvre font appel à différentes lois physiques et propriétés
des matériaux. Une chaîne de mesure est généralement constituée des éléments suivants,
schématisés sur la figure suivante :

Figure1 : Schéma type d’une chaîne de mesure

- un transducteur : c’est l’élément fondamental du dispositif, fondé sur l’utilisation d’une loi
physique particulière. Il fait correspondre à une valeur Ge de la grandeur à mesurer une valeur
Gs d’une autre grandeur, généralement électrique, appelée grandeur de sortie. On recherche
généralement des transducteurs tels que la relation entre la variation du mesurande et la
variation du signal sortant du transducteur soit linéaire, ou tout au moins à utiliser la partie
linéaire de cette relation si celle-ci est plus complexe.

le conditionneur : c’est un circuit électrique ou électronique qui convertit, compense ou


modifie le signal de sortie du transducteur afin de le transformer en un signal électrique usuel.
Le conditionneur est souvent physiquement indissociable du transducteur. Le pont de
Wheatstone évoqué à l’alinéa précédent permet ainsi de transformer la variation de résistance
du transducteur en une variation de tension aux bornes du pont.

- l’amplificateur : c’est un élément indispensable lorsque le signal de sortie du conditionneur


est faible, il est très souvent nécessaire de les amplifier dans des rapports de 10 à 1000, ou plus.
Après amplification, on atteint des tensions comprises généralement entre 0 et 5 ou 10V.

- l’afficheur/enregistreur : c’est un élément qui mesure le signal (courant ou tension) sortant


de l’amplificateur pour le restituer sous une forme lisible et interprétable par l’utilisateur.

- le processeur : c'est un élément présent sur tous les dispositifs de mesure affichant et/ou
délivrant un signal numérique. Il s’agit généralement d’un convertisseur analogique/numérique.
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Dans la pratique, le terme « capteur » désigne des choses différentes selon les auteurs et les
interlocuteurs :

- le transducteur lui-même ;

- l’ensemble transducteur + conditionneur ;

- l’ensemble de la chaîne de mesure représentée en Figure 1.

Les distinctions sont parfois difficiles car de plus en plus de transducteurs sont physiquement
associés à des conditionneurs et des amplificateurs, les progrès de la miniaturisation ayant
permis de réduire considérablement la taille de ces éléments.
Nous appellerons capteur la partie de la chaîne de mesure en contact avec le milieu où s’effectue
le mesurage, et transmetteur le reste des éléments de la chaîne de mesure.

I.4 Caractéristiques des capteurs et appareils de mesure

Les capteurs et chaînes de mesure peuvent être définis par un certain nombre de
caractéristiques. Nous indiquons ci-après les principales d’entre elles :

- l’étendue de mesure (EM) : ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles l’erreur de
mesure est supposée comprise entre des limites spécifiées.

- le domaine de non détérioration : il est défini par les valeurs limites que peuvent atteindre
et conserver la mesurande et les grandeurs d’influence sans que les caractéristiques
métrologiques du capteur ne soient altérées après retour des valeurs dans le domaine nominal.

Figure 2 .Limites d'utilisation d'un capteur

- le domaine de non-destruction : il est défini par les valeurs limites que peuvent atteindre le
mesurande et les grandeurs d’influence sans qu’il y ait détérioration irréversible ou destruction
physique du capteur. Dans le cas contraire, le capteur doit être changé.
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- la sensibilité : quotient Se de l’accroissement de la réponse d’un instrument de mesure par


l’accroissement correspondant du signal d’entrée :

∆𝐺𝑠
𝑆𝑒 =
∆𝐺𝑒

La valeur de la sensibilité peut dépendre de la valeur du signal d’entrée. Cette définition sous
forme de quotient suppose que la relation liant le signal de sortie du capteur au signal d’entrée
associé au mesurande est linéaire, ou qu’elle peut être représentée de manière approchée mais
satisfaisante par une droite.

I.5 Etude des différentes erreurs instrumentales :


Un capteur idéal doit fournir un signal de sortie Gs (réponse) proportionnel au signal d’entrée
Ge sur l’étendue de mesure. En dehors de l’étendue de mesure, la réponse du capteur n’est plus
nécessairement linéaire. Sur l’étendue de mesure, délimitée par les bornes Ge min et Ge max
correspondant respectivement aux valeurs minimum et maximum de la grandeur que l’on veut
mesurer, on construit généralement le capteur de telle sorte que la valeur Gs de la grandeur de
sortie correspondant à la valeur Ge du mesurande soit donnée par la relation linéaire suivante :

𝐺𝑠 = 𝑆𝑒 . 𝐺𝑒 + 𝑍0

avec Se la sensibilité du capteur et Z0 l’offset.

Réponse Gs d’un capteur en fonction de la valeur Ge du mesurande

L’offset Z0 est souvent appelé « Zéro » car, dans de nombreux cas, la réponse Gs du capteur est
fixée ou ajustée mécaniquement ou électriquement à 0 (zéro) pour Ge = Ge min . Dans ces
conditions, la relation précédente se simplifie :
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

𝐺𝑠 = 𝑆𝑒 . 𝐺𝑒

Notons dès à présent que le rôle de l’afficheur ou du processeur de la chaîne de mesure consiste
à restituer, de manière analogique ou numérique selon les cas, la valeur Ge du mesurande à
partir de la valeur Gs du signal de sortie du capteur :

𝐺𝑠 − 𝑍0
𝐺𝑒 =
𝑆𝑒

Dans la pratique, les capteurs ne sont pas idéaux et des écarts existent qui conduisent à des
erreurs systématiques. Parmi ces erreurs, qui sont généralement analysées sur l’ensemble de la
chaîne de mesure mais qui peuvent également être analysées au niveau du capteur ou du
transducteur lui-même.

I.6 Classification des capteurs


On classifie les capteurs en deux grandes familles en fonction de la caractéristique électrique
de la grandeur de sortie. Cette classification influe sur le conditionneur qui lui est associé.

I.6.1 Capteurs passifs

Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif, capacitif ou
inductif. Le tableau ci-dessous résume, en fonction du mesurande, les effets utilisés pour
réaliser la mesure.

Mesurande Effet utilisé (grandeur de sortie) Materiaux

Température Résistivité Platine, Nickel, cuivre, semi-


conducteurs.
Très basse température Cste diélectrique
Verre.

Flux optique Résistivité semi-conducteurs

Déformation Résistivité Alliages nickel

Permiabilité Alliages ferromagnétiques

Position Résistivité Magnétorésistances: Bismuth,


antimoine d'indium

Humidité Résistivité Chlorure de lithium

I.6.2 Capteurs actifs :

Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un
effet physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre au
mesurande : énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Le tableau suivant présente
les principes physiques de base des capteurs actifs :

Mesurande Effet utilisé Grandeur de sortie


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Température Thermoélectricité Tension

Pyroélectricité Charge

Photoémission Courant
Flux de rayonnement optique
Effet photovoltaïque Tension

Effet photoélectromagnétique Tension

Force

Pression Piézoélectricité Charge

Accélération

Vitesse Induction électromagnétique Tension

Position (aimant) Effet Hall Tension

Précision sur les effets utilisés :

a. Thermoélectricité : c’est le principe de tout thermocouple. C’est un circuit constitué


de deux conducteurs de nature chimique différente et dont les jonctions sont à des
températures différentes T1 et T2. Il apparaît aux bornes de ce circuit une tension (force
électromotrice) liée à la différence de température (T1-T2).
b. Pyroélectricité : certains cristaux présentent une polarisation électrique proportionnelle
à leur température. Ainsi, en absorbant un flux de rayonnement, le cristal pyroélectrique
va s’échauffer et ainsi sa polarisation va se modifier entraînant une variation de tension
détectable.

a. Piézoélectricité : l’application d’une force sur ce type de matériau engendre


l’apparition de charges électriques crées par la déformation du matériau. C’est un
phénomène réversible.

b. Induction : la variation d’un flux magnétique engendre l’apparition d’une force


électromotrice.
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a. Photoélectricité : sous l’influence d’un rayonnement lumineux, le matériau libère des


charges électriques et celles-ci en fonction du rayonnement.

b. Effet Hall : un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, placé dans une


induction B et parcouru par un courant I, voit l’apparition, dans la direction
perpendiculaire au courant et à l’induction, d’une différence de potentiel qui a pour
expression :

II Conditionneurs des capteurs :


II.1 Conditionneurs des capteurs passifs :
II.1.2 Caractéristiques générales des conditionneurs de capteurs passifs :
II.1.2.1 Principaux type de conditionneurs :
Les variations de l'impédance Zc d'un capteur passif liées aux évolutions d'un mesurande m ne
peuvent être traduites sous forme d'un signal électrique qu'en associant aux capteurs une source
de tension es ou de courant is et généralement d'autres impédance Zk constituant alors le
conditionneur du capteur. On peut distinguer deux groupe principaux de conditionneurs selon
qu'ils transfèrent l'information liée aux variations d'impédance du capteur,

▪ Soit sur l'amplitude du signal de mesure, c'est le cas des montages potentiométriques et
des ponts.
▪ Soit sur la fréquence du signal de mesure, il s'agit alors d'oscillaateurs.

Les montages potentionmètrique simples, qu'ils soient alimenté en source de tension ou de


courant présentent, certes, l'intérêt de la simplicité mais ils ont un inconvénient majeur, c'est
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celui d'être sensibles aux parasites. Le pont par contre qui est un double potentiomètre permet
une mesure différentielle réduisant de façon importante l'influence des parasites.

Lorsque le capteur et le conditionneur sont purement résistifs on utilise de préférence une source
de courant ou tension continus puisqu'alors aucune démodulation n'est nécessaire et que les
réactances parasites ne jouent plus aucun rôle. Il faut cependant veiller à ce que le circuit ne
soit le siège d'aucune force électromotrice thermoélectrique et que ses composants ne présentent
aucune dérive.

II.1.2.2 Montage potentiomètrique :


Le capteur de résistance Rc en série avec une résistance R1 est alimenté par une source de
résistance interne Rs et de f.é.m. es, continue ou alternative. La tension Vm est mesurée aux
bornes du capteur par un appareil de résistance d'entrée Rd.

R1
Rs

es
Appareil de
Rc Vm Rd mesure

Figure6.Montage potentiomètrique

Selon les lois d'électroniques, on peut écrire :

𝑒𝑠 = (𝑅𝑠 + 𝑅1 + 𝑅𝑐 ). 𝐼

𝑉𝑚 = 𝑅𝑐 . 𝐼

𝑉𝑚
𝐼=
𝑅𝑐
𝑉
Donc : 𝑒𝑠 = (𝑅𝑠 + 𝑅1 + 𝑅𝑐 ). 𝑅𝑚
𝑐

𝑅𝑐
𝑉𝑚 = .𝑒
𝑅𝑠 + 𝑅1 + 𝑅𝑐 𝑠

Comme 𝑅𝑠 est négligeable donc on a :

𝑅𝑐
𝑉𝑚 = .𝑒
𝑅1 + 𝑅𝑐 𝑠
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

La relation qui lie la tension de sortie (𝑉𝑚 ) au paramètre image du mesurande (𝑅𝑐 ) n’est pas
linéaire. La sensibilité du montage n’est donc pas constante. On peut néanmoins faire une
Linéarisation pour rendre la sensibilité constante :

▪ Fonctionnement en petit signaux :

Avec l'étude en petites variations du mesurande (étude petit signaux), on se place aux petites
variations ΔR < Rc + R1 :

𝑅𝑐 → 𝑅𝑐0 + ∆𝑅

𝑉𝑚 → 𝑉𝑚0 + ∆𝑉𝑚

Alors on obtient :

∆𝑉𝑚 = 𝑉𝑚 − 𝑉𝑚0

𝑅𝑐0
𝑉𝑚0 = .𝑒
𝑅1 + 𝑅𝑐0 𝑠

𝑅𝑐0 + ∆𝑅
𝑉𝑚 = .𝑒
𝑅1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅 𝑠

𝑅𝑐0 + ∆𝑅 𝑅𝑐0
∆𝑉𝑚 = [ − ].𝑒
𝑅1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅 𝑅1 + 𝑅𝑐0 𝑠

(𝑅𝑐0 + ∆𝑅). (𝑅1 + 𝑅𝑐0 ) − 𝑅𝑐0 . (𝑅1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅)


∆𝑉𝑚 = [ ] . 𝑒𝑠
(𝑅1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅). (𝑅1 + 𝑅𝑐0 )

(𝑅𝑐0 . 𝑅1 + ∆𝑅. 𝑅1 + 𝑅𝑐0 2 + ∆𝑅. 𝑅𝑐0 − 𝑅𝑐0 . 𝑅1 − 𝑅𝑐0 2 − ∆𝑅. 𝑅𝑐0 )


∆𝑉𝑚 = [ ] . 𝑒𝑠
(𝑅1 + 𝑅𝑐0 )2 + ∆𝑅. (𝑅1 + 𝑅𝑐0 )

∆𝑅. 𝑅1
∆𝑉𝑚 = .𝑒
(𝑅1 + 𝑅𝑐0 )2 𝑠

Là, on retrouve une relation linéaire d’où on peut directement extraire la sensibilité du capteur
ΔVm/ ΔRc . Cette sensibilité est maximum pour R1=Rco soit :
𝑒𝑠
∆𝑉𝑚 = . ∆𝑅
4. 𝑅1

La sensibilité est donnée par :


𝑒𝑠
𝑆=
4. 𝑅1

▪ Cas d’une alimentation en courant :


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

is

Zc Vm

Figure7.Capteur alimenté en courant

L’utilisation d’une source de courant I rend le montage directement linéaire si l’on néglige
l’impédance interne de la source, c’est à dire :

∆𝑉𝑚 = 𝐼. ∆𝑅𝑐

▪ Montage Push-pull :

On reprend le montage potentiomètre et on remplace la résistance fixe 𝑅1 par un second capteur,


identique au premier mais dont les variations sont de signe contraire 𝑅1 = 𝑅𝑐0 − ∆𝑅𝑐 . Cette
association de deux capteurs fonctionnant en opposition est dite Push-pull.

Rc1
Rs

es
Appareil de
Rc2 Vm Rd mesure

Figure8.Montage
potentiomètrique
Avec :

𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐 − ∆𝑅𝑐

𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐

𝑒𝑠 = (𝑅𝑐 − ∆𝑅𝑐 ). 𝐼 + (𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 ). 𝐼

𝑉𝑚
𝐼=
𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐

𝑉𝑚
𝑒𝑠 = (𝑅 − ∆𝑅𝑐 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 )
𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑐

𝑉𝑚
𝑒𝑠 = (2. 𝑅𝑐 )
𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐
𝑉𝑚 = 𝑒𝑠 .
2. 𝑅𝑐

On calcule ∆𝑉𝑚 :

𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐1 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐2
∆𝑉𝑚 = 𝑒𝑠 . ( − )
2. 𝑅𝑐 2. 𝑅𝑐

∆𝑅𝑐
∆𝑉𝑚 = 𝑒𝑠 .
2. 𝑅𝑐

Avec ce type de montage on arrive a avoir une sensibilité deux fois supérieure à celle obtenue
en fonctionnement en petits signaux et cela si seulement 𝑅𝑠 ≪ 𝑅𝑐0 et une variation de tension
linéaire avec ∆𝑅𝑐 . La sensibilité S est, donc, donnée par :
𝑒𝑠
𝑆=
2. 𝑅𝑐

▪ Le montage push-pull peut permettre une compensation des grandeurs d'influence


:

Influence de la mesurande et
des grandeurs d'influence
Rc1
Rs

es

Rc2 Vm

Figure9.Montage potentiomètrique
La compensation des grandeurs d'influence revient à pouvoir écrire l'expression de la
tension ∆𝑉𝑚 ou de sa variation en fonction des variations de la résistance provoquées
seulement par l'action de la mesurande, sans celle des grandeurs d'influence.

Retrouvant l'expression de ∆𝑉𝑚 :

A l'origine des variations on a :


𝑒𝑠
𝑚 = 𝑚0 , 𝑔 = 𝑔0 , 𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 𝑒𝑡 𝑉𝑚 = 𝑉𝑚0 =
2
Après variation de la mesurande et de la grandeur d'influence, on a :

𝑅𝑐1 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 ∆𝑅𝑐1 = 𝑆𝑔 ∆𝑔 + 𝑆∆𝑚1

𝑅𝑐2 = 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 ∆𝑅𝑐2 = 𝑆𝑔 ∆𝑔 + 𝑆∆𝑚2


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Selon les démonstrations précédentes, on a :

𝑉𝑚
𝑒𝑠 = . (𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 + 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐2 )
𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1

𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1
𝑉𝑚 = 𝑒𝑠 .
2. 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2

𝑒𝑠 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1
∆𝑉𝑚 = .( − 1)
2 𝑅 (∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 )⁄
𝑐0 + 2
(∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 )⁄
𝑒𝑠 𝑅𝑐0 + ∆𝑅𝑐1 − (𝑅𝑐0 + 2))
∆𝑉𝑚 = . (
2 (∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 )⁄
𝑅𝑐0 + 2
∆𝑅𝑐1 ∆𝑅𝑐2
𝑒𝑠
∆𝑉𝑚 = . ( 2 − 2 )
2 𝑅 (∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 )⁄
𝑐0 + 2
𝑒𝑠 ∆𝑅𝑐1 − ∆𝑅𝑐2
∆𝑉𝑚 = .
4. 𝑅𝑐0 1 + (∆𝑅𝑐1 + ∆𝑅𝑐2 )⁄
2. 𝑅𝑐0

A partir de là, on peut distinguer deux cas :

− Le premier capteur n'est pas soumis à la mesurande :


On peut donc écrire : ∆𝑚1 = 0, donc : ∆𝑅𝑐1 = 𝑆𝑔 ∆𝑔

On considérant 𝑆∆𝑚2 ≪ 𝑅𝑐0 on peut écrire :


𝑒𝑠 𝑆∆𝑚2
∆𝑉𝑚 = .
4. 𝑅𝑐0 (𝑆 ∆𝑔)
1+ 𝑔 ⁄
𝑅𝑐0
− Les deux capteurs fonctionnent en push-pull :
On a donc :
∆𝑚 = ∆𝑚2 = −∆𝑚1
L'expression de ∆𝑉𝑚 s'écrira :
𝑒𝑠 𝑆∆𝑚
∆𝑉𝑚 = .
2. 𝑅𝑐0 (𝑆 ∆𝑔)
1+ 𝑔 ⁄
𝑅𝑐0

▪ Elimination de la composante permanente de la tension de mesure :

Avec la méthode potentiométrique, la variation de tension ∆𝑉𝑚 , qui porte l'information est
superposée à une tension 𝑉𝑚0 , généralement supérieure. Ceci risque de rendre la mesure
imprécise dans le cas de phénomènes statiques pour lesquels ∆𝑅𝑐 est constant ou lentement
variable. L'alimentation symétrique impose aux extrémités potentiomètre des tensions égales et
opposées par rapport à la masse.
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Rs/2
R1
es/2 Rs

es
es/2 Appareil de
Rc Vm Rd mesure
Rs/2

Figure10.Montage potentiomètrique

Calcul de la valeur mesurée 𝑉𝑚 :

On peut écrire :

𝑒𝑠 𝑅𝑠
𝑉1 = − + ( + 𝑅1 ) . 𝐼
2 2
et

𝑒𝑠 𝑅𝑠
𝑉1 = − ( + 𝑅1 ) . 𝐼
2 2
𝑒
−𝑉1
𝐼= 2
𝑅𝑠
2 + 𝑅𝑐
𝑒
𝑒𝑠 𝑅𝑠 − 𝑉1
𝑉1 = − + ( + 𝑅1 ) . ( 2 )
2 2 𝑅𝑠
+ 𝑅 𝑐
2
𝑅𝑠 𝑅
𝑒𝑠 𝑒𝑠 ( 2 + 𝑅1 ) ( 2𝑠 + 𝑅1 )
𝑉1 = − + . − 𝑉1 .
2 2 𝑅𝑠 + 𝑅 𝑅𝑠
2 𝑐 2 + 𝑅𝑐
𝑅 𝑅𝑠
( 2𝑠 + 𝑅1 )𝑒𝑠 ( 2 + 𝑅1 )
𝑉1 . ⌈1 + ⌉= ⌈ − 1⌉
𝑅𝑠 2 𝑅𝑠
2 + 𝑅𝑐 2 + 𝑅𝑐
𝑅𝑠
𝑒𝑠 2 + 𝑅1
( − 1)
2 𝑅𝑠
+ 𝑅 𝑐
𝑉1 = 2
𝑅𝑠
+ 𝑅1
(𝑅2 + 1)
𝑠
+ 𝑅𝑐
2
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

𝑅𝑠 𝑅𝑠
𝑒𝑠 2 + 𝑅1 − 2 − 𝑅𝑐
( 𝑅𝑠 )
2
+ 𝑅 𝑐
𝑉1 = 2
𝑅𝑠 𝑅
+ 𝑅1 + 2𝑠 + 𝑅𝑐
( 2 )
𝑅𝑠
+ 𝑅𝑐
2
𝑒𝑠 𝑅1 − 𝑅𝑐
𝑉1 = ( )
2 𝑅1 + 𝑅𝑐 + 𝑅𝑠

II.1.2.3 Montage en pont :

L’utilisation d’un montage potentiométrique présente le défaut d’avoir en sortie la présence


d’une tension continu, et ceci en l’absence de variations du mesurande. L’emploi d’un montage
en pont présente l’avantage de s’affranchir de cette tension continue.

▪ Montage quart de pont, avec un capteur et trois résistances fixes :

En A :
𝑒𝑠 = (𝑅1 + 𝑅𝑐 ). 𝐼1

𝑉𝐴 C
𝐼1 =
𝑅𝑐
R1 R3
(𝑅𝑐 + 𝑅1 )
𝑒𝑠 = 𝑉𝐴
𝑅𝑐 A Vm B
e
𝑅𝑐
𝑉𝐴 = 𝑒
𝑅𝑐 + 𝑅1 𝑠 Rc R4
D
En B on a :

𝑒𝑠 = (𝑅3 + 4). 𝐼2 Figure 11.Montage en pont

𝑉𝐵
𝐼2 =
𝑅4

(𝑅3 + 𝑅4 )
𝑒𝑠 = 𝑉𝐵
𝑅4

𝑅4
𝑉𝐵 = 𝑒
𝑅4 + 𝑅3 𝑠

𝑅𝑐 . 𝑅3 − 𝑅4 . 𝑅1
𝑉𝑚 = .𝑒
(𝑅1 + 𝑅𝑐 ). (𝑅3 + 𝑅4 ) 𝑠

Si on veut avoir une tension nulle en absence de mesurande, il faut avoir :


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

𝑅𝑐 . 𝑅3 = 𝑅4 . 𝑅1

Avec une variation de ∆𝑅 de 𝑅𝑐 on aura 𝑉𝐴 qui prendra la forme suivante :

𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐
𝑉𝐴 = .𝑒
𝑅1 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑠

Alors 𝑉𝑚 deviendra :

𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑅4
𝑉𝑚 = ( − ) . 𝑒𝑠
𝑅1 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑅3 + 𝑅4

𝑅4 𝑅𝑐
On remplacera par parce que à l'équilibre la tension 𝑉𝑚 est nulle, ce qui fait que
𝑅3 +𝑅4 𝑅1 +𝑅𝑐
ces deux éléments sont égaux. On aura donc :

𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑅𝑐
𝑉𝑚 = ( − ) . 𝑒𝑠
𝑅1 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 𝑅1 + 𝑅𝑐

𝑅𝑐 . 𝑅1 + 𝑅𝑐2 + ∆𝑅𝑐 . 𝑅1 + 𝑅𝑐 . ∆𝑅𝑐 − 𝑅𝑐 . 𝑅1 − 𝑅𝑐2 − 𝑅𝑐 . ∆𝑅𝑐


𝑉𝑚 = . 𝑒𝑠
(𝑅1 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 ). (𝑅1 + 𝑅𝑐 )

∆𝑅𝑐 . 𝑅1
𝑉𝑚 = .𝑒
(𝑅1 + 𝑅𝑐 + ∆𝑅𝑐 ). (𝑅1 + 𝑅𝑐 ) 𝑠

Comme ∆𝑅𝑐 << 𝑅𝑐 , on écrit :

∆𝑅𝑐 . 𝑅1
𝑉𝑚 = .𝑒
(𝑅1 + 𝑅𝑐 )2 𝑠

Si on a 𝑅1 = 𝑅𝑐 , on aura :
𝑒𝑠
𝑉𝑚 = . ∆𝑅𝑐
4. 𝑅𝑐0

II.2 Conditionneur du signal :


II.2.1 Adaptation d'impédance :

Le capteur, associé à son conditionneur, équivaut à un générateur constitué d'une source et


d'une impédance interne délivrant le signal au circuit qui le charge. Afin que le signal soit
obtenu dans les meilleures conditions de sensibilité et de stabilité vis-à-vis des variations
éventuelles de l'impédance interne, le générateur équivalent doit être chargé par une
impédance appropriée.

a. Cas d'un capteur source de tension :


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Lorsqu'un capteur délivre une tension ec(m),


sous l'influence de mesurande, cette tension est
en série avec une impédance Zc du capteur.
Pour minimiser l'influence de cette dernière,
Le dispositif de mesure doit avoir une
impédance d'entrée, Zi, très grande devant Zc.

𝑍𝑖
𝑉𝑚 = 𝑒𝑐 (𝑚).
𝑍𝑖 +𝑍𝑐

Si 𝑍𝑖 ≫ 𝑍𝑐 on a alors : 𝑉𝑚 = 𝑒𝑐 (𝑚)
Les dispositifs à grande impédance d'entrée utilisable pour réaliser l'adaptation d'impédance
sont à base d'amplificateur opérationnel en montage suiveur simple ou

suiveur/amplificateur, amplificateur différentiel sous forme d'amplificateur


d'instrumentation ou d'amplificateur d'isolement.

b. Cas d'un capteur source de courant :

Le capteur peut aussi se présenter sous une forme


équivalente à une source de courant (ic) en parallèle avec
une impédance Zc. Le signal électrique Vm est alors
donné par :

Pour que le courant im généré par le capteur soit peu


différent de ic, il faut que l'impédance du capteur soit très
importance devant celle du dispositif de mesure :

𝑉𝑚 = 𝑍𝑖 . 𝑖𝑚
𝑍𝑐
𝑖𝑚 = 𝑖𝑐 .
𝑍𝑖 +𝑍𝑐

Si 𝑍𝑖 ≪ 𝑍𝑐 on aura : 𝑖𝑚 = 𝑖𝑐

II.2.2 Utilisation des amplificateurs opérationnels :

Les amplificateurs opérationnels, en plus de l'adaptation d'impédance qu'ils peuvent


garantir, ils permettent aussi en plus de l'amplification du signal, de convertir les signaux
de sorties, quant ils sont un courant ou une charge, à un signal de sortie tension. On
rappelle ici les trois montages fondamentaux, correspondant aux trois types des capteurs
actifs

▪ Cas d'un capteur source de tension :


Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Le capteur est équivalent à une source de tension ec en série avec une impédance Zc.

R2

R1

Zc
+ Vs
ec

L'utilisation d'un amplificateur opérationnel avec le montage ci-dessus permet, avec


l’approximation de l’amplificateur opérationnel idéal, d'écrire :

𝑅2
𝑉𝑠 = (1 + ) . 𝑒𝑐
𝑅1

On remarque donc :

− Que le capteur ne débite pas (i+=i-=0 dans l’amplificateur idéal) ou encore qu'il débite
sur une impédance infinie. La condition de non influence de l’impédance interne Zc du
capteur sur la mesure est réalisée.
− qu’en sortie, Vs est indépendant du courant débité dans la charge RL. La tension Vs
débitée par l'amplificateur se comporte comme une source de tension d'impédance interne
nulle.
− Que le choix de R1et R2 permet de régler le gain G désiré.

Ce montage permet, donc, d'adapter l'impédance au signal du capteur et d'amplifier la


sortie de ce dernier.

▪ Cas d'un capteur source de courant :

le capteur, cette fois, est équivalent à une source de courant placée en parallèle sur une
résistance Rc, on peut alors utiliser le montage de la figure suivante :
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

R
ic

ic Rc
Ve +
Vs

Puisque l'entrée de l'amplificateur idéal ne débite aucun courant, et que la tension d’entrée
différentielle est nulle, la différence de potentiel entre E et la masse est nulle et il n'y a
aucun courant qui circule dans la résistance Rc du capteur. Le courant ic se retrouve
intégralement dans R et on peut écrire :

𝑉𝑠 = −𝑅. 𝑖𝑐
Comme pour l’amplificateur de tension ce montage élémentaire appelle quelques
remarques fondamentales :

− la valeur choisie pour la résistance R de contre-réaction n'influence pas le capteur


équivalent à une source de courant.
− La résistance d'entrée est nulle puisque les bornes de la source sont maintenues au même
potentiel à l'entrée de l'amplificateur idéal.
− En sortie, on obtient une source de tension dont la résistance est nulle (Vs est
indépendant de la résistance de charge qui peut être placée en sortie).

▪ Cas d'un capteur source de charge :

Enfin dans le cas du capteur équivalent à un générateur de charge, il est souvent


souhaitable d’utiliser un convertisseur charge-tension qui réalise pratiquement la mise en
court-circuit des électrodes. Le montage le plus élémentaire est celui de la figure qui suit.

Puisque aucun courant ne traverse les entrées de l’amplificateur, toute variation de charge
aux bornes du capteur se retrouve aux bornes de C.

𝑄
On a donc : 𝑉𝑠 =−
𝐶

Avec :

Q : la charge délivrée par le capteur;

C : la valeur de la capacité.
Chapitre1 : Généralités sur les capteurs

Ve
-

Rc
ic +
Vs

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