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LES CAPTEURS

Définition d’un capteur:

Un capteur est un dispositif qui transforme


une grandeur physique d’entrée, appelé
mesurande, en une grandeur de nature
électrique.
Exemple:
Capteur Mesurande G. Electrique
Microphone Pression Tension
On parle aussi de transducteur
transducteur, la grandeur physique
d’entrée (le
le mesurande)
mesurande étant transformée en une autre
grandeur physique de sortie ou en un signal électrique.
Généralement, on obtient une grandeur de sortie du
type électrique. Elle peut être soit :

- une charge,
- une tension,
- un courant,
- une impédance (R, L, C).
Grandeurs d'influence

Les grandeurs d'influence sont des


grandeurs étrangères qui, selon leur nature
et leur importance, peuvent provoquer des
perturbations sur le capteur.
C'est donc une cause d'erreurs agissant
sur le signal de sortie.
La plupart des grandeurs d'influence sont
liées à l'environnement du capteur.
Citons en particulier :
la température
la pression environnante,
les vibrations mécaniques ou acoustiques,
la position du capteur et sa fixation,

l'humidité, la projection d'eau,


les ambiances corrosives,
les perturbations électromagnétiques,
les rayonnements nucléaires,
l'alimentation électrique du capteur.
Domaines d’utilisation des capteurs:
Tous les domaines d’activité nécessitent l’emploi de
capteurs

Exemples :
- Automobile : domaine principal
- Contrôle de la production
Agriculture
- Sécurité
- Médical (domaine du micro capteur)
Électroménager
LA CHAINE DE MESURE OU D’ACQUISITION DES DONNEES

Introduction

Les capteurs sont les premiers éléments d’une chaîne de


mesure ou chaîne d’acquisition de données.
Ce sont les interfaces entre le "monde physique" et le
"monde électrique".
Par exemple
la mesure d’un débit peut se faire en plusieurs étapes :
transformation du débit en une pression différentielle,
transformation de la pression différentielle en la
déformation mécanique d’une membrane,
transformation de la déformation mécanique en une
grandeur électrique (à l’aide d’un piézo-électrique) via
un circuit électronique associé.
Rôle de la chaîne
Recueillir les informations nécessaires à la connaissance
de l’état d’un système.

Délivrer ces informations sous une forme appropriée à leur


exploitation.

Assigner une valeur (un nombre) à un mesurande.

Constitution de la chaîne
Généralement, elle est constituée de 3 parties :
Acquisition des données (analogique) capteurs,
conditionneurs, amplificateurs, multiplexage.

Transformation des données CAN.

Traitement des données calculateur.


Exemple de structure d’une chaîne
GENERALITES SUR LES CAPTEURS

Corps d’épreuve
C'est un dispositif qui traduit le mesurande étudié en une
autre grandeur physique non électrique appelée
mesurande secondaire.
Classification des capteurs

Les capteurs présentent des


caractéristiques différentes, leurs
différences peut se faire aussi grâce à :
1- leur principe de fonctionnement :
capteurs actifs
capteurs passifs
2- leur principe de traduction du
mesurande
capteurs résistifs
capteurs effet Hall, etc…
Capteurs actifs
Ces capteurs sont basés sur des effets physiques
permettant de transformer directement le mesurande
en grandeur électrique

Exemple
Capteurs passifs
Le capteur est un matériau utilisé en tant
qu’impédance dont l’un des paramètres est
sensible au mesurande.
Exemple:
Mersurande Caractéristique électrique
Matériau
Température résistivité
cuivre, platine
Flux optique résistivité
semiconducteur
La mesure de l’impédance permet ensuite de déduire
la valeur du mesurande. Cette mesure nécessite
l’utilisation d’un conditionneur
Caractéristique d’entrée sortie d’un capteur

Évolution de la grandeur de sortie en


fonction de la grandeur d’entrée.
Une courbe en régime permanent. Elle ne
donne pas d’informations sur les
caractéristiques transitoires du capteur.
Sensibilité
La sensibilité S est définie, autour d’une
valeur mi constante du mesurande, par
rapport à la variation S de la grandeur de
sortie à la variation du mesurande m qui
lui a donné naissance:
capteur linéaire
La sensibilité du capteur est constante
constante.
La valeur de la sensibilité, est
généralement fournie par le
constructeur ; elle permet à l’utilisateur :

- D’estimer l’ordre de grandeur de la


réponse du capteur, connaissant
l’ordrede grandeur des variations du
mesurande.
- De choisir le capteur de façon que la
chaîne de mesure dans son
ensemble satisfasse aux conditions
de mesure imposées.
Influence de la fréquence sur S
La fréquence du mesurande influe sur la valeur de
la sensibilité.
On distingue deux types de fonctionnement du
capteur auxquels sont associées les sensibilité
correspondantes:
Le fonctionnement statique où le mesurande a une
valeur constante ou très lentement variable ; flux
lumineux constant, accélération constante.

Le fonctionnement dynamique où le mesurande


varie rapidement (flux lumineux modulé,
accélération liée aux vibrations d’une structure).
Sensibilité en régime statique

l’étalonnage statique :
il consiste en le relevé, pour différentes valeurs
constantes du mesurande mi, des valeurs
correspondantes de la grandeur électrique,
lorsque celle-
celle-ci atteint son régime permanent.
Sensibilité en régime statique :
la définition générale de la sensibilité donnée
précédement conduit à définir la sensibilité en
régime statique, en un point de fonctionnement Qi,
comme le rapport de l’incrément ∆ S à l’incrément
∆m qui le provoque : la sensibilité est donc la pente
de la caractéristique.
Point de fonctionnement

Remarque : Lorsque cette caractéristique n’est


pas une droite, la sensibilité dépend
du point de fonctionnement
Sensibilité fonction des paramètres additionnels

La sensibilité peut en outre être fonction des


paramètres additionnels lorsque ces derniers
influencent la réponse du capteur.
Cela peut être le cas de :

la tension d’alimentation,
la fréquence de l’alimentation,
la température du milieu où se trouve placé le
capteur,
et la fréquence des variations du mesurande.
Sensibilité en régime périodique

Lorsque la variation du mesurande, sans être


sinusoïdale, est périodique de période
elle peut être décomposée en
série de fourier :

La réponse du capteur est alors sous la forme :


Elle est la superposition des réponses aux
différentes composantes :

Chacune de ces réponses étant fixée


par sa sensibilité propre telle qu’elle
résulte de la réponse en fréquence :

La variation de la sensibilité en
fonction de la fréquence a
généralement pour origine l’inertie
mécanique, thermique ou électrique de
la tête de mesure - capteur et
dispositifs directement associés.
Rappel :

Toute fonction périodique f(x) s’écrit :


Sensibilité en régime dynamique et réponse en fréquence.

Sensibilité en régime sinusoïdal

La sensibilité en régime dynamique peut être définie


lorsque le mesurande est une fonction périodique du
temps ; dans ces conditions la grandeur de sortie S a
en régime permanent la même périodicité que le
mesurande.

Soit le mesurande :

Où m0 est la valeur constante à laquelle est


superposée une variation sinusoïdale d’amplitude m1
et de fréquence
La réponse du capteur est de la forme :

Où S0 est la valeur constante correspondant à m0,


définissant le point de repos Q0 sur la courbe
d’étalonnage statique ; S1 est l’amplitude de la variation
de sortie provoquée par la partie variable du mesurande
et le déphasage entre variations de sortie et de l’entrée.
La sensibilité qui, de façon générale, est le rapport des
variations associées de S et de m est définie dans ce
cas par l’expression :
La linéarité

Condition de linéarité
Un capteur est linéaire dans une plage
déterminée du mesurande si sa sensibilité est
indépendante de la valeur du mesurande.
Pour un système du 1er et du 2ème ordre la
linéarité en régime dynamique implique que :
S (0) soit indépendant de m,
Et que fc (1er ordre) ou f0 et (2ème ordre) soient
indépendants de m dans la plage des valeurs où
S (0) est constant
Résolution en régime sinusoïdal

L’équation qui relie les variations de S à celles de


m est sous forme la plus générale une équation
différentielle qui selon la cas est du premier ou du
second ordre ; la réponse en régime sinusoïdal
permanent s’étudie simplement en ramenant cette
équation différentielle à sa forme complexe
équivalente par la transformation :
Les caractéristiques de la réponse en fréquence sont liées à
l’ordre de l’équation différentielle, ce qui amène à distinguer les
systèmes du 1er et du second ordre.

Résolution en régime général


S (t) est la solution dans la plupart des cas d’un système
du 1er et second ordre. Si le mesurande m (t) a une forme
quelconque on utilise le calcul de Laplace qui englobe
d’ailleurs le cas sinusoïdal pour calculer S(t).
Il est essentiel de savoir utiliser les transformées de
Laplace directes et inverses et la transformation :
Et par voie de conséquences :

TEMPS DE REPONSE
La rapidité est la spécification d’un capteur qui
permet d’apprécier de quelle façon la grandeur
de sortie suit dans le temps les variations du
mesurande.
Le temps de réponse à x% d’un capteur soumis
à un échelon du mesurande est le temps mis
pour passer d’une valeur initiale S0 à une valeur
de x% de valeur finale S1.
TEMPS DE REPONSE
TEMPS DE MONTEE
Le temps de montée d’un capteur soumis à un
échelon du mesurande est le temps mis pour
passer d’une valeur de x% de la réponse depuis
la valeur initiale S0 à x2% de cette réponse.
(Temps nécessaire pour que S croisse de 10%
à 90% de sa valeur totale).
Il permet d’évaluer la vitesse de réaction d’un
capteur à un échelon de position,
indépendamment de la notion de retard pur. Il
permet aussi d’apprécier le comportement du
capteur pour une succession d’échelons.
EXEMPLE

Le temps de retard à la montée est le temps


nécessaire pour que la grandeur de sortie S
croisse de sa valeur initiale à 10% de sa valeur
totale.
Exercice 1 :
Résolution des équations du 1èr ordre par la
transformée de LAPLACE :
Soit une équation du 1èr ordre :
Sa transformée de Laplace
donne :
Réponse à un échelon de tension d’un
système du 1er ordre :

Si les conditions aux limites sont nulles


soit si : S0 = 0 à t= 0.
En identifiant :
Temps de réponse d’un capteur du 1er ordre.
ordre
Pour un échelon du mesurande :
m= 0 pour t< 0 et m= m0 pour t> 0, la solution de
l’équation différentielle du système

a pour expression, en supposant S= 0 pour t= 0.


τ = A/ B

Où S0= m0/B est la valeur de S en régime permanent,

est la constante de temps du


système.
CONDITIONNEURS DES CAPTEURS PASSIFS
CARACTERISTIQUES GENERALES

PRINCIPAUX TYPES DE CONDITIONNEURS


Les variations de l’impédance ZC d’un capteur passif liées
aux évolutions d’une mesurande m sont traduites sous
forme d’un signal électrique en associant au capteur une
source de tension eS ou de courant iS et généralement
d’autres impédance ZK constituant alors le conditionneur
du capteur.
Il existe 2 groupes de conditionneurs selon qu’ils
transfèrent l’information liée aux variations d’impédances
du capteur.
- Soit sur l’amplitude du signal de mesure :
Vm= eS. F (ZK, ZC),
cas des montages potentiométriques et des
ponts

- Soit sur la fréquence du signal de mesure :


fm= G(ZK, ZC), cas des oscillateurs
QUALITE D’UN CONDITIONNEUR
SENSIBILITE ET LINEARITE
A une variation m du mesurande correspond une
variation ∆ZC d’impédance du capteur. Selon le
type de conditionneur elle se traduit par une
variation d’amplitude ou de fréquence.
La sensibilité globale Sa de l’association capteur
et conditionneur est :
1er cas : Sa= Vm/m = (Vm/ZC ).(ZC/m)
m <----> ZC <----> Vm
2ème cas : Sa= fm/m = (fm/ZC ).(ZC/m)
La sensibilité du conditionneur est :
Vm/ZC ou fm/ZC
Exemple : cas du potentiomètre constitué de R1 et RC.

Ces 2 résistances sont très sensibles au mesurande.


Vm s’écrit sous la forme suivante:
Si on choisi R1 tel que R1= RC= RC0

Le montage est linéaire.


Condition de linéarité
Considérons un capteur résistif RC associé à un
conditionneur constitué de résistances RK dont
certaines sont sensibles au mesurande.

L’ensemble est linéaire si le terme [ ]= constante


COMPENSATION DES GRANDEURS D’INFLUENCE

Si le capteur est sensible à une grandeur d’influence,


température ou rayonnement par exemple, il faut éliminer
du signal de mesure sa contribution aux variations de ZC.
Considérons le cas d’un conditionneur et d’un capteur
résistif :
Vm= e[ S]. F (RK, RC)
= 0.
Si la grandeur d’influence g, varie de dg elle entraîne une
variation dVm de Vm.

La grandeur d’influence n’a pas d’effet si le


terme
MONTAGE POTENTIOMETRIQUE

MESURE DES RESISTANCES


Le capteur de résistance RC en série avec R1 est
alimenté par une source (eS, RS)(voir figure)on
a:
Si Rd impédance de l’appareil de mesure est
telle que Rd>>RC dans ce cas :

La tension Vm n’est pas une fonction linéaire de RC


MESURE DES IMPEDANCES COMPLEXES
Le capteur d’impédance
ZC= RC+ jXC est en série avec une impédance
Z1= R1 +jX1,
l’ensemble est alimenté par une source sinusoïdale
(eS, 0). Selon la nature de Z1, il y a lieu de considérer 3
cas :
○ 1°) X1= 0,
○ 2°) X1 à le même signe que XC,
○ 3°) X1 est le signe contraire à XC.

1er cas : X1 = 0 (voir figure)


L’impédance Z1est une résistance fixe R1.
L’impédance du capteur varie de ZC0 à ZC0+ ZC
Si ZC0 varie de ZC, elle entraîne une variation Vm :

En choisissant R1>>ZC0,
L’impédance ZC est alimentée à courant constant : i=
eS/R1.

Une solution de même type consiste à


remplacer eS et R1 par une source de
courant iS
2ème cas : X1 et XC sont de même signe

Le mesurande et la grandeur d’influence


évoluant, les deux impédances varient :
Z1= ZCO+ ∆ Z1 et ZC= ZCO+ ∆ ZC
∆ Z1 = Sg ∆ g + S1 ∆ m1 et ∆ ZC= Sg ∆ g + S ∆ m
Les deux impédances ont même valeur ZC0 pour les
valeurs du mesurande et la grandeur d’influence
prises comme origines des variations.
Sg est la sensibilité commune de Z1 et de ZC à la
grandeur d’influence qui varie de ∆g.
S1 et S sont les sensibilités respectives au
mesurande qui varie de m1 au niveau de Z1 et
de m au niveau de ZC(voir figure).
La tension de mesure a pour valeur :
Sa variation par rapport à sa valeur initiale
(es/2) est :
LES PONTS

L’intérêt des ponts résulte de la nature


différentielle de la mesure qui rend moins
sensible aux bruits et dérives de la source.
MESURE DES RESISTANCES–PONT DE
WHEATSTONE
Équation générale condition d’équilibre
Si on applique les lois de Kirchhoff de courant id vérifie :
Le pont est équilibré

si : VA=VB, id=0 ce qui correspond à R1R4=R2R3.


La condition d’équilibre ne dépend que des
résistances du pont.
TENSION DE DESEQUILIBRE

Cas de la source de tension


Si la résistance de la source de tension RS=0
et si le dispositif de détection a une grande
impédance
Rd >> R1, R2, R3, R4.
On a :
On suppose : Rd >> R1, R2, R3, R4 dans la suite du cours.
Le pont de Wheatstone étant un double potentiomètre sa sensibilité
est maximale lorsque à l’équilibre :
R1= R2 et R3= R4
Pour des raisons de simplicité on choisit :
R1= R2= R3= R4= R0
Si on considère le cas général où les 4 résistances varient
simultanément autour de leur valeur d’équilibre :
R1= R0 +R1 R2= R0 +R2
R3= R0 +R3 R4= R0 +R4
La tension de déséquilibre a pour expression :
Si une seule résistance est variable par exemple R2

La tension de déséquilibre a pour expression


Sur la figure suivant le rapport (Vm/eS) est représenté en fonction
∆ R/R0, la variation relative de l’une des résistances du pont,
initialement équilibré. On y observe une plage de variation quasi-
linéaire de part et d’autre de l’équilibre.
Cas de la source de courant

Dans le cas où la source alimentant le pont est une


source de courant, sa résistance RS est très
supérieure aux résistances du pont ; en posant
iS= eS/rS, courant de la source, la tension de
déséquilibre s’écrit
Dans le cas particulier où l’une seule des quatre
résistances est variable, R2 par exemple, on a :

la tension de déséquilibre devient:

Où encore
On constate que l’alimentation par source
de courant réduit la non-linéarité du pont.

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