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Le capteur premier élément de la chaîne de mesure, est la source déterminante du signal électrique que le reste
de la chaîne doit traiter et exploiter.
L'adaptation du capteur et de la chaîne de mesure implique que celle-ci n'ajoute pas au signal initial des
incertitudes à celles apportées par le capteur.
C'est donc, de la qualité du capteur que dépendent en premier lieu d'une part, la plus ou moins bonne
concordance entre valeur mesurée et valeur vraie du mesurande et d'autre part, les limites de l'incertitude sur
la valeur mesurée.
Ce type de capteur permet de détecter un événement ou un objet lié au fonctionnement du système technique.
Le signal électrique en sortie de ce capteur est de type logique (signal acceptant 2 niveaux : niveau logique 0
(NL0) ou niveau logique 1 (NL1)).
La grandeur de sortie est en relation directe avec la grandeur d'entrée. Dans ce cas, le capteur doit être linéaire
sinon nous aurions un signal déformé. L'avantage, est que nous avons la possibilité de mesurer sur toute une
plage et non pas simplement un seuil.
Exemple : capteur de température
Ce type de capteur délivre en sortie une information électrique à caractère numérique, image de la grandeur
physique à mesurer, c’est à dire ne pouvant prendre qu’un nombre limité de valeurs distinctes.
Exemple :
Exemple d'un signal en sortie d'un capteur numérique dont le nombre binaire (codée sur 4 bits) est
caractéristique de la grandeur à capter.
La chaîne de mesure est constituée d’un ensemble de dispositifs (y compris le capteur), permettant de
déterminer, de la manière la plus précise que possible, la valeur du mesurande considéré « m ».
A l’entrée de la chaîne de mesure, le capteur, soumis à l’action du mesurande, permet (de manière directe s’il
est actif ou par le moyen de son conditionneur s’il est passif), d’injecter dans la chaîne de mesure, le signal
électrique qui est le support de l’information liée au mesurande.
A la sortie, de la chaîne de mesure, les informations sont délivrées sous une forme appropriée à leur
exploitation.
Sous sa forme la plus simple, la chaîne de mesure peut se réduire au capteur et à son conditionneur éventuel,
associé à un appareil de lecture (par exemple, un thermocouple et un voltmètre).
Mais de nos jours, compte tenu des possibilités importantes offertes par l’électronique et l’informatique, la
quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes électroniques.
Dans sa structure de base, une chaîne de mesure doit pouvoir assurer, au moyen de dispositifs appropriés, les
fonctions suivantes :
Le conditionneur : c’est un circuit électrique ou électronique qui convertit, compense ou modifie le signal de
sortie du capteur afin de le transformer en un signal électrique usuel. Le conditionneur est souvent
physiquement indissociable du capteur.
Exemple :
- le pont de Wheatstone permet ainsi de transformer la variation de résistance du capteur en une variation de
tension aux bornes du pont.
- l’amplificateur, c’est un élément indispensable lorsque le signal de sortie du conditionneur est faible, il est
très souvent nécessaire de les amplifier dans des rapports de 10 à 1000, ou plus.
La conversion du signal sous forme numérique adaptée au calculateur chargé de l’exploiter : échantillonneur
bloqueur, convertisseur analogique-digital.
La visualisation et/ou l’utilisation des informations recueillies afin de lire la valeur de la grandeur mesurée
et/ou de l’exploiter dans le cas d’un asservissement : microprocesseur, microcontrôleur.
En raison des conditions d’utilisation, le capteur peut se trouver soumis non seulement à l’influence du
mesurande, mais également à d’autres grandeurs physiques qui peuvent entraîner une variation de la grandeur
électrique de sortie qu’il n’est pas possible de distinguer de l’action du mesurande.
Ces grandeurs physiques «parasites» auxquelles la réponse du capteur peut être sensible représentent les
grandeurs d’influence, dont les plus importantes sont :
1- La température qui modifie les caractéristiques électriques, mécaniques et dimensionnelles des composants
du capteur.
2- La pression, l’accélération et les vibrations qui peuvent provoquer des déformations et des contraintes qui
altèrent la réponse du capteur.
3- L’humidité qui peut modifier certaines propriétés électriques du capteur et qui peut dégrader l’isolation
électrique entre ses composants.
4- Les champs magnétiques qui peuvent créer des f.e.m d’induction qui se superposent au signal utile.
Lorsque le mesurande à lui seul, ne permet pas de définir la réponse du capteur. Il faut que soit précisée par
une série d'étalonnages successifs, l'influence de chacun des paramètres actifs additionnels.
La valeur de la grandeur de sortie dépend non seulement de la valeur actuelle du mesurande, mais aussi de la
suite de ses valeurs antérieures.
L'obtention d'une courbe d'étalonnage parfaitement définie, exige alors une procédure d'étalonnage dans
laquelle le capteur se trouve soumis à une succession ordonnée et spécifiée de valeurs du mesurande.
II.6.1 Sensibilité
La sensibilité est une caractéristique déterminante dans le choix d’un capteur, elle est définie par le rapport de
la variation de la grandeur de sortie « s » (grandeur électrique) à la variation de la grandeur d’entrée à mesurer
« m » (grandeur physique).
La valeur de la sensibilité dans des conditions d’emploi spécifiées, est généralement fournie par le
constructeur. Elle permet à l’utilisateur :
Soit m la valeur à mesurer et s l’indication ou le signal fourni par le capteur. A chaque valeur de m appartenant
à l’étendue de mesure, correspond une valeur de s : s=f(m).
L'unité en laquelle est exprimée S, résulte du principe qui est à la base du capteur et des ordres de grandeur
mis en jeu.
Exemple :
Dans ce cas, la sensibilité en régime statique est égale à la pente de la courbe d’étalonnage du capteur.
La fréquence du mesurande est un paramètre susceptible d'influencer sur la valeur de la sensibilité : ceci amène
à distinguer deux types de fonctionnement du capteur, auxquels sont associées les sensibilités
correspondantes :
-Le fonctionnement statique où le mesurande a une valeur constante ou très lentement variable.
- Le fonctionnement dynamique où le mesurande varie rapidement.
La sensibilité en régime statique est donc égale à la pente de la caractéristique statique au point de
fonctionnement ; lorsque cette caractéristique n'est pas une droite, la sensibilité dépend du point de
fonctionnement.
Ainsi par exemple, pour une résistance de platine de 100Ω à 0°C, la variation en fonction de T est
approximativement linéaire pour T compris entre 0°C et 150°C et on a :
- à 0°C: S = 0,39 Ω/°C et à 130°C : S = 0,38 Ω/°C.
Alors que pour une thermistance 35J3 (fabricant OMEGA) de 5000Ω à 25 °C dont la variation thermique est
fortement non linéaire on a :
- à 0°C : S = 835 Ω /°C et à 130°C : S = 3,8 Ω/°C.
La sensibilité en régime dynamique peut être définie lorsque le mesurande est une fonction périodique du
temps ; dans ces conditions la grandeur de sortie S a en régime permanent même périodicité que le mesurande.
II.6.2 Linéarité
Un capteur est dit linéaire dans une plage déterminée du mesurande, si sa sensibilité y est indépendante de la
valeur du mesurande.
Dans la plage de linéarité du capteur, le signal électrique tout au long de la chaîne est proportionnel à la
variation du mesurande, dès lors que les divers dispositifs associés au capteur (pont, amplificateurs) sont eux-
mêmes linéaires ; il en résulte alors une plus grande simplicité dans le traitement du signal permettant d'accéder
à la valeur numérique de la variation du mesurande.
L’intérêt de la linéarité est tel que, lorsque le capteur n'est pas linéaire on se trouve amené à inclure dans la
chaîne de mesure des dispositifs de correction - dits de linéarisation - dont le rôle est de rendre le signal
proportionnel aux variations du mesurande.
II.6.3 La précision
L’aptitude d’un capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie de la grandeur mesurée. Elle s’exprime
en pourcentage :
Précision (par rapport à la valeur vraie) = valeur mesurée - valeur vraie x 100
Valeur vraie
Exemple
Pour une température mesurée de 20°C, si le capteur a une précision de 1%, cela veut dire que la marge
d’erreur de la mesure sera : 19,8°C< T (°C) <20,2°C.
1-Étendue de mesure : Est la plage du mesurande dans laquelle le fonctionnement du capteur satisfait à des
spécifications données