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Chapitre 2

Domaines de maintenance concernés


par l’informatisation

Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Gestion des activités de la maintenance . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Déroulement des travaux de maintenance . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 Demande d’intervention (DI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.3 Ordre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 Préparation de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.5 Planification de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Gestion des équipements et de la documentation technique . . . 19
2.3.1 Découpage fonctionnel arborescent . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Analyse structurelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.3 Fiche technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.4 Nomenclature de pièces de rechange . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.5 Documentation technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.6 Les garanties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.7 Gestion du cycle de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4 Gestion des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.1 Codification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.2 Fiche article . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.3 Classification des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.4 Valorisation des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.5 Paramètres de stockage et de réapprovisionnement . . . . . 25
2.5 Gestion du stock de pièces de rechange . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.5.1 Principe de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5.2 Politiques de réapprovisionnement . . . . . . . . . . . . . . 26

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CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION

2.1 Introduction
L’affinité de l’informatisation de la maintenance (via les systèmes de GMAO) est
purement économique, ce passage devra apporter plus de productivité de la fonc-
tion maintenance, de l’efficacité du personnel, de la disponibilité des équipements
de production et un prolongement du cycle de vie des machines. Il s’agit aussi de
faire participer la fonction maintenance aux objectifs de l’entreprise et cela à travers
la réduction des coûts d’un côté, et l’amélioration du taux de service via la produc-
tivité, la qualité du produit et la compétitivité d’un autre coté. Cette informatisation
vise à améliorer la gestion de certains domaines de la maintenance tels que : les in-
terventions, les équipements, le personnel, le stock de pièces de rechange et autres
domaines qui ferons l’objet de ce chapitre.

2.2 Gestion des activités de la maintenance


Comme nous l’avons vu dans la Section 1.5, des procédures simplifiant et ren-
dant efficace les activités de maintenance ont été mise en œuvre bien avant l’appari-
tion de la GMAO et l’informatisation de la maintenance. Ces procédures ayant pour
but de piloter et gérer les travaux de maintenance sont décrites ci-après.

2.2.1 Déroulement des travaux de maintenance


1. Une DT (Demande de Travail) est rédigée sur un formulaire pré-imprimé par
un agent de maintenance ou un agent de production, ou n’importe quelle per-
sonne autorisée. Le formulaire, portant un code (numérique ou alpha-numérique)
unique, résume la nature de la demande, identifie l’équipement concerné et in-
dique la date de la demande et la date souhaitée du début des travaux.
2. Après l’enregistrement de la demande par un agent d’ordonnancement, la de-
mande est transmise aux méthodes de maintenance afin d’étudier la demande.
L’agent de méthode fait le tri entre ce qui peut être planifié, ce qui doit faire
l’objet d’une réunion avec la production pour la panification, ce qui nécessite
une approbation ou ce qui devra faire l’objet d’un appel d’offre. Dans le cas où
la demande est rejetée, une réponse écrite précisant les raisons du refus doit
être retournée au demandeur.
3. Chaque demande acceptée fera l’objet d’une préparation par un agent des mé-
thodes. Il s’agit d’analyser la demande afin de définir les besoin en terme de :
qualifications de l’équipe maintenance, pièce de rechange, outillage spécial,
sous-traitance, etc. Une description détaillée des opérations et de leurs séquen-
cement doit aussi être établi. Toutes ses données sont portées sur un OT (Ordre
de Travail) portant le numéro de la DT
4. L’agent d’ordonnancement s’assure de la disponibilité des ressources deman-
dées et planifie (i.e. fixe le jour J et l’heure H) les travaux après concertation
avec la production. Lorsqu’il est impossible de programmer les travaux, l’OT
est mis en attente.
5. L’OT, transformé en un BT (Bon de Travail), est imprimé et est transmis au bu-
reaux des méthodes afin de répartir les tâches sur l’équipe d’intervention. Tous
les plans et documents nécessaires à l’intervention, ainsi que les instructions
et le permis de travail sont joint au BT.

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6. Parallèlement, une DA (demande d’approvisionnement) est rédigée afin de


sortir la pièce de rechange nécessaire du magasin. Lorsqu’il est question d’achats,
ces derniers doivent se faire bien avant le début des travaux.
7. Après la réalisation des travaux, l’équipe d’intervention indique les durées et
les tâches réalisées sur le BT. Une description de la panne est aussi rédigée
pour compléter celle faite sur la DT et enrichir l’historique.
8. Après vérification par un agent des méthodes, le BT est clôturé puis archivé.

Il est à noter que le terme Demande d’Intervention (DI) peut aussi être utilisé à la
place de DT. Les OT et BT sont parfois aussi regroupés sous le même formulaire
appelé BT.

2.2.2 Demande d’intervention (DI)


Appelée aussi Demande de Travail( DT), la Demande d’Intervention (DI) est une
entité ayant pour objet de solliciter le service maintenance pour une intervention
corrective ou préventive. En d’autre terme, tous les incidents ou événements indé-
sirables qui nécessitent une action de maintenance sont signalés par une DI. Pour
faciliter la tâche du destinataire de la DI, cette dernière doit comporter une brève
description de la nature de l’incident et du travail demandé, le matricule du bien en
question, sa localisation et la date souhaitée de l’intervention.
Une fois la DI est validée par le demandeur, elle est automatiquement enregis-
trée sur le système de GMAO et peut être consultée au même instant par les utilisa-
teurs ayant un accès aux DI. Trois (03) suites possibles peuvent être données à une
DI : (i) rejet, (ii) mise en attente ou (iii) création d’un ordre de travail. Néanmoins,
dans certains cas particuliers où l’intervention ne peut pas être exécutée par le ser-
vice maintenance de l’entreprise, la DI peut faire l’objet d’une demande de devis ou
transformée en un appel d’offre.
Dans le cas où l’incident (ou l’événement) indésirable ayant fait l’objet de la DI
n’est par résolu (ou partiellement résolu), cette DI peut servir à la création d’autres
OT (voire d’autre DI) jusqu’à ce que l’on décide d’arrêter ce processus. Un pro-
gramme d’inspection peut aussi être crée suite aux travaux de maintenance réalisés.
La Figure 2.1 montre le processus de validation d’une DI. Cette dernière est ana-
lysée tout en prenant en considération les travaux de maintenance en cours, la dis-
ponibilité de l’équipe d’intervention ainsi que les ressources nécessaires ou le plan
du préventif. Après validation, un OT, comportant certains élément de la DI, est ini-
tialisé. Dans le cas où la DI est rejetée, le motif du rejet sera enregistré avec la DI et
le demandeur sera informé de la décision.

2.2.3 Ordre de travail


L’ordre de travail est généralement issu d’une demande de travail ou d’une dé-
claration de défaillance. Il renferme diverses informations tels que :
– l’équipement concerné par l’action de maintenance ;
– les imputation à des centres de coûts ou projets ;
– une liste détaillée des tâches élémentaires à exécuter ;
– la séquences des tâches et leurs durées souhaitées ;

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DI Analyse DI Diagnostic

Devis
Travaux
Valorisation & Achats
en cours
Gestion

Plan du
Validation Rejet DI
préventif

Intervention Initialisation
d’urgence d’un OT

Préparation

F IGURE 2.1 – Processus de validation d’une DI

– les ressources nécessaires à la réalisation des travaux (e.g. pièces de rechange,


outillages spéciaux, moyens logistiques et de manutention, etc.) ;
– les techniciens chargés de l’intervention ;

L’OT peut aussi être utilisé pour déclencher une demande d’approvisionnement
(achat) dans le cas où l’article demandé n’est pas disponible dans le magasin.
L’ordre de travail est imprimé sous forme d’un BT (Bon de Travail) et d’autre
documents tels que : une liste des composants à sortir du magasin, une liste des
opérations techniques à effectuer, permis de travail, etc.
A la fin de l’intervention, un compte rendu décrivant le déroulement des opé-
rations et d’autre information utiles sur la panne ainsi que des suggestion pour
améliorer les interventions du même type dans l’avenir. Les coûts dépensés lors de
l’intervention (e.g. pièce de rechange, main d’œuvre, travaux, consommables, etc ;)
sont aussi insérés à ce niveau avant de clôturer le BT.

2.2.4 Préparation de l’intervention


L’étape qui suit la création de l’OT correspond à celle de la préparation de l’in-
tervention. Cette étape consiste à définir :

– le type du travail à exécuter (e.g. dépannage, réparation, préventif, installa-


tion, etc.) ;
– les personnes chargées de réaliser les travaux ;
– les tâches à réaliser ;
– les procédures et les moyens nécessaires à la réalisation de ces tâches ;
– la plage horaire et lieu ;

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– une estimation des coûts.

La Figure 2.2 résume l’ensemble des données que l’agent chargé de la prépa-
ration est sensé consulter. Ces données (i.e. historique, documentation technique,
plans, etc.) peuvent être mise à sa disposition à partir d’un progiciel de GMAO.

OT initialisé Historique

Renseignement Consultation
de l’OT Documentation
Spécialités
Nomenclature
catégories
équipements

Gamme Préparation
Documentation type Gamme Fournisseur
technique

Modification Approbation Sous-traitance


Gestion
articles
Outils
OT Portefeuille spéciaux
préparé travaux
Achats

Gestion
travaux
Réservation Lancement Planification

F IGURE 2.2 – Données utilisées pour la préparation d’un OT

2.2.5 Planification de l’intervention


En général, la planification des travaux de maintenance se fait en fonction du
type de l’activité, de l’importance de l’équipement, de la qualification de l’équipe
d’intervention, etc. Le but de la planification est de pouvoir optimiser les ressources
en matière de : pièce de rechange, moyens et outillages spéciaux, main d’œuvre
qualifiée. Cependant, pour être efficace dans ses prévisions, le service des méthodes
prévoit en premier lieu un plan de maintenance sur un long horizon (i.e. d’un à cinq
ans en fonction du secteur). Ce premier plan est réalisé sur la base des modèles de
maintenance préventive ainsi qu’un quota de travaux correctifs estimé sur la base
de l’historique des équipements. Cette première planification permettra d’avoir une
estimation du budget à allouer à la maintenance ainsi que d’éviter la rupture de
stock de pièce de rechange.
En suite, pour permettre un meilleur ordonnancement des ces travaux, le plan
initial sera détaillé sur des horizons réduit (e.g. un intervalle d’un mois) et mis à
jour en fonction des événements survenus (i.e. pannes, résultats des inspections,
accidents, etc.) et des plans de production. Cela va permettre d’avoir une meilleure

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vue sur les activités de maintenance à venir et les ressources nécessaires, tout en
laissant une marge raisonnable pour d’éventuels approvisionnements urgents.
Le plan obtenu est en suite plus raffiné une dernière fois sur un horizon d’une
semaine. Il s’agit ici de la programmation des travaux dans les fenêtres laissées va-
cantes par la production. Les équipes d’intervention sont aussi informées du plan
d’affectation des tâches, et cela après avoir s’assurer que toutes les ressources néces-
saires prévues sont disponibles. Les OTs et les permis de travail sont aussi imprimés
et envoyés aux techniciens concernés.
Il est à noter que les travaux correctifs urgents (d’urgence 1) ne sont pas plani-
fiés. Cela permettra de réduire les risques et les temps d’indisponibilités coûteux à
l’entreprise.

2.3 Gestion des équipements et de la documentation


technique
De part la variété des industries concernées par la nécessité de posséder un ser-
vice maintenance, le matériel (ou les biens) à entretenir sera lui aussi d’une grande
diversité (e.g. matériel de production, équipement périphériques, aménagements,
installations, etc.). Pour atteindre une efficacité exemplaire dans ses interventions,
le service maintenance doit mettre en place un système permettant de décrire de
façon structurée les différents biens concernés par la maintenance. En effet, il est es-
sentiel, pour réussir une intervention de maintenance, de posséder dans des délais
raisonnables les informations nécessaires quant à l’identification, la localisation, la
fiche technique et l’historique du bien.

Une description exhaustive peut être assurée au moyen de :


– d’un découpage fonctionnel arborescent de l’unité ;
– de l’analyse structurelle du bien ;
– fiche technique du bien ;
– liste des pièces de rechange associées à chaque bien.

2.3.1 Découpage fonctionnel arborescent


Il s’agit d’un découpage arborescent du parc matériel de l’entreprise. Il consiste
en un classement des biens allant des ensembles vers les machines, parfois jusqu’aux
modules (Figure 2.3). Cette étape est essentiel pour une conception logique et effi-
cace de l’inventaire du parc matériel.

Inventaire Dossier machine


Ensemble Nature Localisation Type Groupe
Machine Module
(ou unité) (ou service) (ou secteur) (ou famille) fonctionnel

Aménagement Unité 1 Cisailles P1 Moteur élect. Réducteur


Usine A Production Unité 2 Presses P2 Transmission
Embrayage
DRH Unité 3 Tours P3 Circuit hydr.

F IGURE 2.3 – Exemple d’un découpage fonctionnel arborescent

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L’inventaire, quant à lui, correspond à une nomenclature codifié de tous les biens
de l’entreprise. Sa codification se fait sur la base du découpage fonctionnel de telle
sorte à pouvoir identifier et localiser le bien à partir de son code (matricule).
L’inventaire et sa codification constituent le premier fichier à concevoir lors de la
mise en place d’une GMAO. De plus, toutes les fonctionnalités et modules du sys-
tème de GMAO sont conditionnés par ce fichier. e.g. chaque intervention de main-
tenance sera imputé en temps, coût, etc. à un équipement donné par son matricule.

2.3.2 Analyse structurelle


Il s’agit d’un découpage structurel arborescent du matériel comportant une dé-
composition du matériel en 04 niveaux : (1) groupes fonctionnels, (2) modules, (3)
unités de montage et (4) pièces de rechange. Un exemple d’un découpage structu-
relle d’une unité de fabrication mécanique est donné sur la Figure 2.4. Notons qu’un
cinquième Exemple
niveaud’arborescence
(niveau 0) est: ajouté ici pour désigner la ligne de fabrication.

0 1 2 3 4
Groupe Unité de Pièces de
Machine Module
Fonctionnel Montage rechange
Circuit de Moteur
Bâti Vis-arbrée
commande électrique
Unité
Transmission Réducteur Roue
d’usinage Roulement
avance de vitesse équipée
…. …. …. …

F IGURE
Notion 2.4 –: Un
de module Exemple
moduled’arborescence structurel
est un sous-ensemble à 5qui
homogène niveaux.
est

2.3.3 Fiche technique


La fiche technique (où fiche équipement) renferme toutes les informations né-
cessaires à la bonne gestion du bien. Ainsi, les informations relatives à l’identifica-
tion, la provenance, la localisation, les fonctions couvertes, la criticité, la sécurité, et
toutes les autres informations techniques utiles à la maintenance de l’équipement
sont répertoriées dans la fiche équipement. D’autres informations administratives
et de gestion telles que, la garantie, les coûts, l’amortissement, ainsi que les contrats
de services peuvent être rattachées à cette fiche.

2.3.4 Nomenclature de pièces de rechange


La nomenclature (i.e. liste) des pièces de rechange est le répertoire des pièces
codifiées utilisées pour réparer ou maintenir un bien. Il est important de distinguer
la nomenclature des pièces avec la liste des pièces stockées en magasin de pièces
de rechange. En effet, contrairement à la liste des pièces de rechanges stockées, la
nomenclature des pièces comporte toutes les pièces constituant l’équipement. Ce-
pendant, les codes utilisés permettent de relier la nomenclature et la liste des pièces
stockées dans le magasin. Par conséquent, à partir d’un équipement donné, il est
possible d’obtenir la liste des pièces le constituant avec leurs références, coûts et
leur disponibilité en stock.
Cette liste de liens est mise à jour de façon dynamique. Ainsi, lorsqu’une nou-
velle pièce (i.e. non disponible dans la nomenclature) est utilisée pour réparer un

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équipement, le progiciel de GMAO propose de l’ajouter à la nomenclature. Cepen-


dant, il ne faut pas enregistrer tous ce que le système propose tel que les boulons et
les chiffons.
Cette pratique facilite aussi l’interchangeabilité des pièces de rechange. Ainsi,
grâce aux liens créés et à la codification, une pièce de rechange peut être reliée à
tous les équipements dont elle peut être montée.

2.3.5 Documentation technique


Les informations nécessaires pour retrouver le dossier technique d’un équipe-
ment (i.e. numéro et emplacement) sont généralement mentionnées dans sa fiche
technique. Cette dernière, qui fais parti de la documentation technique des équi-
pements, constitue le premier niveau de la gestion électronique de documents. La
Figure 2.5 illustre la constitution d’un dossier technique.

Nomenclature

Codification

Dossier Dossier
Plan
constructeur machine

Etat
Emplacement Gammes
traitement

Traitement
DAO, CAO
texte

F IGURE 2.5 – Constitution d’un dossier machine.

Les documents à gérer sont :

– Dossier constructeur : constitué d’un ensemble de documents commerciaux


relatif à la fourniture (e.g. cahier des charges, bon de commande, contrat de ga-
rantie, référence du service après vente, etc.), ainsi que les documents techniques
caractérisant l’équipement (e.g. puissance, capacité, performance, listes des acces-
soires, notice de mise en action et d’installation, etc.). Le dossier constructeur est
stocké sous sa forme papier avec un code permettant son identification et locali-
sation. Ce code est mentionné sur la fiche technique correspondant à cet équipe-
ment.

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– Schémas et plans : cette partie comprend les différents schémas et plans de


l’équipement (e.g. schémas électrique, pneumatiques, hydrauliques, les grafcet,
etc.). Des photos et images de l’équipement sous différents ongles sont aussi ajou-
tées. Cette partie est stockée sous format électronique avec des liens permanentant
de les accéder à partir de la fiche équipement. Certains plans peuvent aussi être
stockés sous format papier pour pouvoir les consulter sur place lors des interven-
tions de maintenance.
– Dossier machine interne : Réalisé et entretenu par le bureau des méthodes
de maintenance, le dossier machine interne comprend différentes liste, fiches et
gammes de travaux, consignes descriptives, etc. Ces ressources sont reliées par
des liens électronique à la fiche technique de l’équipement.
Les gammes des travaux concernent généralement les tâches répétitives de main-
tenance. Elles sont utilisées dans les OTs préventif et correctif pour décrire les opé-
rations de maintenance, les pièces de rechange à utiliser, la main d’œuvre et les
qualifications, les outillages spéciaux et les consignes de sécurité. La consistance
des informations que comporte une gamme de maintenance varie selon l’impor-
tance de l’équipement et de la tâche de maintenance. Par conséquent, le mode
opératoire peut être décrit en utilisant une liste de tâches à réaliser pour les ac-
tions mineures de maintenance. Il peut aussi contenir différents plans, schémas,
photos et d’autres documents pour les tâches importantes.
Le dossier machine interne est mis à jour périodiquement en fonction des modifi-
cations et des actions de maintenance réalisées sur l’équipement.

2.3.6 Les garanties


Les équipements neufs sont, pour une période de temps déterminée, couverts
par un contrat de garantie constructeur (ou fournisseur). Durant cette période et
selon le type de garantie, le constructeur assure certaines tâches de maintenance
(pièces de rechange et/ou main d’œuvre) en cas de mauvais fonctionnement.
La durée et les détails du contrat de garantie sont mentionnés sur la fiche tech-
nique de l’équipement. Lors de la réalisation des tâche de maintenance sur un équi-
pement sous garantie, l’équipe de maintenance doit respecter les conditions et les
termes du contrat, faute de quoi le contras de garantie sera annulé.
Parmi les types de garantie existant, on peut citer la garantie simple pour la-
quelle le bien est sous garantie entre deux dates précises (e.g. Garantie 36 mois (du
15 mars 2015 au 14 mars 2018)). Quant à la garantie complexe ou spéciale, la du-
rée peut être en fonction du nombre d’unité d’usage (e.g. Garantie 5 ans ou 100000
Km). Pour certains équipements, les durées de garantie varient d’un composant à
un autre (e.g. Garantie générale 24 mois, garantie moteur 50000 Km).
Il est important de préciser que la garantie de base est initialement donnée par
le constructeur (ou le fabriquant). Dans le cas où l’équipement est acheté à un dis-
tributeur ou (ou fournisseur indépendant) la garantie de base est remplacé par une
garantie distributeur. Cette dernière prend effet dès la date d’acquisition (ou d’ins-
tallation) en fonction de l’équipement. En effet, l’installation et le montage de cer-
tains équipements complexes sont assurés par le constructeur. Dans ce cas, la garan-
tie prend effet juste après son installation et non pas la date d’achat et l’entreprise
est appelée à assurer l’équipement en question entre la date d’achat et l’installation
contre d’éventuels accidents de transport et d’installation.

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2.3.7 Gestion du cycle de vie

L’équipement est sous la responsabilité du service maintenance de sa date de


mise en service industrielle jusqu’à sa réforme. Cette période correspond au cycle de
vie de l’équipement. Une gestion efficace du cycle de vie d’un équipement est celle
qui permet de maximiser ce cycle tout en garantissant un niveau de performance
acceptable de l’équipement.
La date de réforme de l’équipement s’obtient à partir de la politique de main-
tenance adoptée. Pour ce faire, plusieurs facteurs économiques et qualitatifs sont à
prendre en considération. Par exemple, sur un plan économique, le coût du cycle de
vie LCC (Life Cycle Cost) est généralement utilisé comme fonction objectif. Ce coût
comprend :

– coût de l’investissement initial : étude, acquisition, installation, formation du


personnel, gestion de la documentation, etc.
– coût d’exploitation : énergie, main d’œuvre de production, assurance, HSE,
etc.
– coût de maintenance : main d’œuvre, pièce de rechange, sous-traitance, coûts
indirects, etc.
– coûts de réforme : démantèlement, recyclage, destruction, etc.

Cependant, d’autres critères tels que la qualité et les performance sont aussi à
prendre en considération lors de la prise de décision. L’importance de cet enjeu
pousse les entreprises de nos jours à réunir les informations nécessaires pour une
telle décision dès les phases de conception et de fabrication de l’équipement jusqu’à
l’historique de son utilisation.

2.4 Gestion des articles


La gestion des articles utilisés en maintenance est assurée par divers services et
application outre que la maintenance tel que la gestion des stock, les approvision-
nements, etc. Cependant, il est impératif de les inclure dans les systèmes de GMAO.
Les articles en question sont :

– pièces de rechanges ;
– pièces d’usure ;
– stock du consommables et matières première pour l’atelier de réparation ;
– outillages ;
– consommable pour la production (uniquement dans certains cas particuliers).
Il est important de distinguer les pièces de rechange des pièces d’usures. Les pièces
de rechange sont des composants détachables destinés à remplacer un composant
identique en cas de défaillance ou de dégradation (e.g. garniture mécanique, roue
dentée, accouplement (pompe-moteur), etc.). Les pièces d’usure, quant à elles, sont
des composants détachables soumis à des détériorations prévisibles en fonction de
la fréquence ou du taux de leur utilisation (e.g. roulement, bagues d’usure, lubri-
fiants, etc.).

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CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION

2.4.1 Codification
Les articles sont identifié à partir d’un code unique propre au service mainte-
nance. Par ailleurs, d’autre références (ou matricules) peuvent être ajoutées tel que
la référence fabriquant où un code barres. Le même code est présent dans la nomen-
clature des pièces de rechange d’un équipement.
Notons que la codification semi-significative (i.e. utilisant des codes alpha-numérique
permettant l’identification des article) est délaissée au détriment de la codification
incrémentale plus adaptée aux propriétés de recherche des systèmes informatiques.

2.4.2 Fiche article


La fiche article est utilisée pour assurer une bonne gestion des articles et celle des
équipements. En plus des éléments de codification, la fiche article doit contenir un
ensemble d’informations tel que :
– informations sur le fabriquant (e.g. référence fabriquant, nom du fabriquant,
contacts, etc) ;
– consommation prévisionnelle ;
– stock minimal souhaité ;
– durée de vie prévisionnelle ;
– délais de fabrication et/ou d’approvisionnement ;
– prix de l’article ;
– liste des équipements utilisant l’article avec leurs indices de criticité ;
– criticité de la défaillance de l’article ;
– probabilité de défaillance.

2.4.3 Classification des articles


Pour raccourcir les temps de recherche et d’identification des articles interchan-
geables, il est souhaitable de classifier (i.e. classer méthodiquement) les articles selon
des critères techniques établis en fonction de la nature de l’article (e.g. puissance,
pression, tension, etc.). Notons que des standards internationaux de classification
tel que eCl@ss, peuvent être utilisées. Ces derniers utilisent des critères de classifi-
cation adaptés aux besoins, et facilitent ainsi le classement de plusieurs produits et
permettent la détermination des articles interchangeables.

2.4.4 Valorisation des articles


Le coût d’un article comprend généralement :

– coût d’acquisition mentionné sur la facture d’achat ;


– frais de transport et de dédouanement ;
– frais de gestion interne (e.g. stockage) ;

En général, le coût total d’un article utilisé correspond au prix moyen pondéré
(PMP) calculé sur la base des coûts sus-cités. D’autres politiques telles que FIFO
et FILO sont peu utilisées.

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CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION

– PMP : Le prix unitaire moyen pondéré est recalculé après chaque nouvelle en-
trée en stock. Il est égal à la valeur du stock avant l’entrée plus le coût d’achat
divisé par la quantité de stock restant.

(stock actuel+entées) en valeurs


prix unitaire moyen pondéré (PUMP) =
(stock actuel+entées) en quantités
– FIFO (First In First Out) : Cette méthode est appliquée généralement aux pro-
duits périssables où les sorties se font dans le même ordre chronologique que les
entrées. Les pièces sont donc stockées en fonction de leurs date d’entrée (ou date
de péremption). Ainsi, le coût de sortie d’une pièce est égale à son coût à l’entrée
en stock.
– FILO (First In Last Out) : Le coût unitaire d’une pièce est égal au coût de la
dernière pièce entrée en stock.

2.4.5 Paramètres de stockage et de réapprovisionnement


La gestion des articles stockées en magasin et leur réapprovisionnement se fait
en fonction des paramètres suivants :

– stock de sécurité : correspond à la quantité de stock au dessous de laquelle il ne


faut pas descendre ;
– stock d’alerte : correspond au seuil de déclenchement de la commande ou de la
demande de réapprovisionnement. Cette quantité est déterminée en fonction
du point de commande. Ce dernier est égal au stock de sécurité plus le stock à
consommer pendant les délais réapprovisionnement ;
– stock minimum : c’est la quantité de stock à consommer pendant la période de
livraison (ou de réapprovisionnement) ;
– stock maximum : la quantité du stock maximum est déterminée en fonction de
l’espace de stockage disponible, les délais de stockage (pour les produits pé-
rissables) et les coûts d’achat et de stockage.

Le réapprovisionnement peut se faire, selon les cas, par : une commande directe,
une demande d’achat ou par un appel d’offre. Cependant, pour une meilleurs ges-
tion du stock de pièces de rechange, le gestionnaire doit se renseigner des délais
moyens de réapprovisionnement. Il est aussi important de mettre à jour la quantité
de pièces consommée en fonction de l’historique afin d’ajuster la quantité du stock
minimum et d’éviter la rupture de stock.
Notons que pour les équipements critiques (i.e. dont l’arrêt conduit à des pertes
considérables), un coefficient de sécurité est utilisé pour la détermination des diffé-
rents paramètres de stock.

2.5 Gestion du stock de pièces de rechange


Le but ici est d’éviter la rupture de stock (i.e. satisfaire la demande en pièces de
rechange) à un coût économiquement supportable. En effet, il est évident que, lors
des interventions de maintenance, le recourt au magasin de pièces de rechange est
plus économique que l’achat direct. Le souci du gestionnaire du magasin de pièces

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CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION

de rechange est de trouver la quantité optimale d’article à stocker, ainsi que le mo-
ment idéal pour lancer une demande de réapprovisionnement. Ces paramètres sont
conditionnés par deux besoins :

– la couverture de sécurité en cas de pannes fortuites ;


– les remplacements programmés issus de maintenance préventive.

2.5.1 Principe de gestion


Durant son cycle de vie, chaque système de production a besoin de pièces de re-
changes pour corriger les défaillances ainsi que d’autres problèmes de fiabilité. Par
conséquent, la gestion du stock des pièces de rechange et très importante d’un point
de vue technique et économique. En effet, lors d’une action de maintenance correc-
tive, la durée d’approvisionnement de pièces de rechange est l’un des paramètres
ayant une influence sur le coût total de maintenance. Cette durée est fortement liée
à la présence de la pièce de rechange dans le magasin de pièces de rechange de l’en-
treprise. La présence de cette dernière dans le magasin conduit à une durée d’ap-
provisionnement de quelques minutes seulement. Dans l’autre cas, cette durée sera
de l’ordre de jours ou de semaine (e.g. lorsque le fournisseur est loin ou lorsqu’il
doit fabriquer la pièce en question), conduisant à de longs arrêts de production.
De plus, dans certains cas les entreprises optent pour l’achat de pièces de rechange
génériques (ou adaptables) lorsque les pièce originales sont onéreuses. Cette pra-
tique, lorsqu’elle n’est pas maîtrisée, peut causer des défaillances supplémentaires
souvent très coûteuse à l’entreprise (i.e. maintenance nuisible).
La meilleure gestion de stock de pièces de rechange est donc celle qui prend en
considération deux facteurs opposants : (i) le coût de perte de production due aux
défaillances et (ii) le coût d’approvisionnement et de stockage de pièces de rechange.
Comme le montre la Figure 2.6, le souci du gestionnaire du magasin de pièce de
rechange est de trouver l’ensemble optimal (type et quantité) de pièces de rechanger
à stocker.
Coûts

Coût total Coûts de stockage

Coûts de pertes de production

Zone optimale Quantité de


pièces stockées

F IGURE 2.6 – Problème d’optimisation - stock de pièce de rechange/ coûts de défaillance.

2.5.2 Politiques de réapprovisionnement


Le choix d’une politique de réapprovisionnement se fais en fonction de la période
de réapprovisionnement (i.e. période fixe ou période variable) et de la Quantité (i.e. fixe

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CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION

ou variable). Le choix sz fait selon la Figure 2.7.

Quand?
Date fixe Date variable
Combien?

Quantité Réapprovisionnement Point de


fixe régulier fixe commande

Recomplètement
Quantité
périodique
variable

F IGURE 2.7 – Choix d’une politique de réapprovisionnement.

2.5.2.1 Réapprovisionnement régulier à quantité fixe

Cette politique est appliquée sur les articles dont le stock de sécurité est réduit tel
que les articles de quincaillerie. Selon cette politique, les réapprovisionnements sont
périodiques à fréquence fixe (e.g. mensuelle, bimensuelle ou annuelle) tel qu’indi-
quer par la Figure 2.8.

Quantité
Commandée
Q

Stock Q/2
moyen

T 2T 3T Temps

F IGURE 2.8 – Évolution du stock − modèle de réapprovisionnement régulier à quantité fixe.

Le but ici est de déterminer la quantité à commander Q qui minimise le coût total
annuel de gestion. Le modèle de Wilson est le plus utilisé pour cette politique. La
formule du coût total annuel correspondant à ce modèle s’écrit :

CT = CA + CL + CP
avec :
– CA est le coût d’achat annuel, il est égale au produit de la demande (λ) et le
prix unitaire de l’article (p).
CA = λ × p
– CL est le coût de réapprovisionnement, il est égale au produit du nombre de
commande ( Qλ ) par le coût de lancement d’une commande (h).

λ
CL = ×h
Q

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– CP est le coût de possession du stock, il est égale au produit du stock moyen


( Q2 ) par le coût de stockage d’une unité (cs ).

Q
CP = × cs
2
La fonction du coût total correspondant à ce modèle peut donc s’écrire :

λ Q
CT (Q) = λp + h + cs
Q 2
Trouver le minimum d’un fonction revient à trouver le point qui annule sa déri-
vée. On aura donc :

∂CT (Q) λ 1
= 0 ⇒ −h 2 + cs = 0
∂Q Q 2
La quantité économique de commande Q∗ , appelée aussi quantité de Wilson, est
donnée par :
r
∗ 2hλ
Q =
cs
Le nombre optimal de commandes par an est : N ∗ = Qλ∗ .
Q∗
La périodicité optimale de réapprovisionnement est : T ∗ = λ
× 365 jours.

2.5.2.2 Politique de point de commande


Le principe de cette politique est de commander une quantité fixe Q lorsque la
quantité stockée atteint un point inférieur au seuil r appelé “point de commande”. La
quantité commandé sera livré après un délai de réapprovisionnement L (Figure 2.9).

Niveau
de stock

Q Q

L L
Temps

F IGURE 2.9 – Principe de la politique de point de commande.

Supposons que la quantité à commander est déjà connue (e.g. calculée par la for-
mule de Wilson). On considère la variable aléatoire continue D (D est la demande
ponctuelle d’un article par unité de temps), distribuée selon une loi normale de pa-
ramètres µD et σD . On définit
Pn la variable aléatoire X (la demande durant le délai de
livraison L) tel que : X = i=1 Di = LD. X suit une loi normale de paramètres µX
et σX .
Pour un risque de rupture de stock α, le point de commande r est donné par :

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r = µX + Z1−α σX
où Z1−α est le quartile associé à la loi normale centrée réduite de probabilité 1 − α.
Sa valeur est tiré à partir de la table de la loi normale N (0, 1).

1−α 90 % 95 % 97.5 % 99 %
Z1−α 1.29 1.65 1.96 2.33

Sachant que selon cette politique un stock de sécurité S est défini ici pour faire
face aux aléas et/ou allongements des délais de livraison et éviter ainsi les rupture
de stock, tel que :r = µX + S.
Le stock de sécurité peut être obtenu par :

S = r − µX = Z1−α σX = LσD Z1−α

2.5.2.3 Politique à recomplètement périodique


Dans la politique de recomplètement périodique (Figure 2.10), le stock est re-
complèté à date fixe T (e.g. chauqe semaine, mois ou trimestre) en passant une com-
mande de quantité égale à la différence entre le stock disponible et le niveau de
recomplètement R. Lors du calcul du niveau de recomplètement (ou réapprovision-
nement) R, il faut prendre en considération le besoin entre la date de commande et
celle de livraison L et pendant l’intervalle entre deux commandes successives T .

Niveau
de stock
R

Q1 Q2

L L
T T

Temps

F IGURE 2.10 – Principe de la politique de recomplètement périodique.

On définit donc la variable aléatoire X représentant la demande pendant la pé-


riode T +L.
√ Pour un délai de réapprovisionnement L constant, on a : µX = (T +L)µD
et σX = T + LσD . où D est la demande ponctuelle d’un article par unité de temps.
Le niveau (ou seuil) de recomplètement pour un risque de rupture de stock α est
donné par :

R = µX + Z1−α σX = (T + L)µD + T + LσD Z1−α
Le stock de sécurité, correspondant à cette politique, est donné par :

S = r − µX = Z1−α σX = T + LσD Z1−α

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