Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Gestion des activités de la maintenance . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Déroulement des travaux de maintenance . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 Demande d’intervention (DI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.3 Ordre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 Préparation de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.5 Planification de l’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Gestion des équipements et de la documentation technique . . . 19
2.3.1 Découpage fonctionnel arborescent . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Analyse structurelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.3 Fiche technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.4 Nomenclature de pièces de rechange . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.5 Documentation technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.6 Les garanties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.7 Gestion du cycle de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4 Gestion des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.1 Codification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.2 Fiche article . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.3 Classification des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.4 Valorisation des articles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.5 Paramètres de stockage et de réapprovisionnement . . . . . 25
2.5 Gestion du stock de pièces de rechange . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.5.1 Principe de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5.2 Politiques de réapprovisionnement . . . . . . . . . . . . . . 26
14
CHAPITRE 2. DOMAINES DE MAINTENANCE CONCERNÉS PAR
L’INFORMATISATION
2.1 Introduction
L’affinité de l’informatisation de la maintenance (via les systèmes de GMAO) est
purement économique, ce passage devra apporter plus de productivité de la fonc-
tion maintenance, de l’efficacité du personnel, de la disponibilité des équipements
de production et un prolongement du cycle de vie des machines. Il s’agit aussi de
faire participer la fonction maintenance aux objectifs de l’entreprise et cela à travers
la réduction des coûts d’un côté, et l’amélioration du taux de service via la produc-
tivité, la qualité du produit et la compétitivité d’un autre coté. Cette informatisation
vise à améliorer la gestion de certains domaines de la maintenance tels que : les in-
terventions, les équipements, le personnel, le stock de pièces de rechange et autres
domaines qui ferons l’objet de ce chapitre.
Il est à noter que le terme Demande d’Intervention (DI) peut aussi être utilisé à la
place de DT. Les OT et BT sont parfois aussi regroupés sous le même formulaire
appelé BT.
DI Analyse DI Diagnostic
Devis
Travaux
Valorisation & Achats
en cours
Gestion
Plan du
Validation Rejet DI
préventif
Intervention Initialisation
d’urgence d’un OT
Préparation
L’OT peut aussi être utilisé pour déclencher une demande d’approvisionnement
(achat) dans le cas où l’article demandé n’est pas disponible dans le magasin.
L’ordre de travail est imprimé sous forme d’un BT (Bon de Travail) et d’autre
documents tels que : une liste des composants à sortir du magasin, une liste des
opérations techniques à effectuer, permis de travail, etc.
A la fin de l’intervention, un compte rendu décrivant le déroulement des opé-
rations et d’autre information utiles sur la panne ainsi que des suggestion pour
améliorer les interventions du même type dans l’avenir. Les coûts dépensés lors de
l’intervention (e.g. pièce de rechange, main d’œuvre, travaux, consommables, etc ;)
sont aussi insérés à ce niveau avant de clôturer le BT.
La Figure 2.2 résume l’ensemble des données que l’agent chargé de la prépa-
ration est sensé consulter. Ces données (i.e. historique, documentation technique,
plans, etc.) peuvent être mise à sa disposition à partir d’un progiciel de GMAO.
OT initialisé Historique
Renseignement Consultation
de l’OT Documentation
Spécialités
Nomenclature
catégories
équipements
Gamme Préparation
Documentation type Gamme Fournisseur
technique
Gestion
travaux
Réservation Lancement Planification
vue sur les activités de maintenance à venir et les ressources nécessaires, tout en
laissant une marge raisonnable pour d’éventuels approvisionnements urgents.
Le plan obtenu est en suite plus raffiné une dernière fois sur un horizon d’une
semaine. Il s’agit ici de la programmation des travaux dans les fenêtres laissées va-
cantes par la production. Les équipes d’intervention sont aussi informées du plan
d’affectation des tâches, et cela après avoir s’assurer que toutes les ressources néces-
saires prévues sont disponibles. Les OTs et les permis de travail sont aussi imprimés
et envoyés aux techniciens concernés.
Il est à noter que les travaux correctifs urgents (d’urgence 1) ne sont pas plani-
fiés. Cela permettra de réduire les risques et les temps d’indisponibilités coûteux à
l’entreprise.
L’inventaire, quant à lui, correspond à une nomenclature codifié de tous les biens
de l’entreprise. Sa codification se fait sur la base du découpage fonctionnel de telle
sorte à pouvoir identifier et localiser le bien à partir de son code (matricule).
L’inventaire et sa codification constituent le premier fichier à concevoir lors de la
mise en place d’une GMAO. De plus, toutes les fonctionnalités et modules du sys-
tème de GMAO sont conditionnés par ce fichier. e.g. chaque intervention de main-
tenance sera imputé en temps, coût, etc. à un équipement donné par son matricule.
0 1 2 3 4
Groupe Unité de Pièces de
Machine Module
Fonctionnel Montage rechange
Circuit de Moteur
Bâti Vis-arbrée
commande électrique
Unité
Transmission Réducteur Roue
d’usinage Roulement
avance de vitesse équipée
…. …. …. …
F IGURE
Notion 2.4 –: Un
de module Exemple
moduled’arborescence structurel
est un sous-ensemble à 5qui
homogène niveaux.
est
Nomenclature
Codification
Dossier Dossier
Plan
constructeur machine
Etat
Emplacement Gammes
traitement
Traitement
DAO, CAO
texte
Cependant, d’autres critères tels que la qualité et les performance sont aussi à
prendre en considération lors de la prise de décision. L’importance de cet enjeu
pousse les entreprises de nos jours à réunir les informations nécessaires pour une
telle décision dès les phases de conception et de fabrication de l’équipement jusqu’à
l’historique de son utilisation.
– pièces de rechanges ;
– pièces d’usure ;
– stock du consommables et matières première pour l’atelier de réparation ;
– outillages ;
– consommable pour la production (uniquement dans certains cas particuliers).
Il est important de distinguer les pièces de rechange des pièces d’usures. Les pièces
de rechange sont des composants détachables destinés à remplacer un composant
identique en cas de défaillance ou de dégradation (e.g. garniture mécanique, roue
dentée, accouplement (pompe-moteur), etc.). Les pièces d’usure, quant à elles, sont
des composants détachables soumis à des détériorations prévisibles en fonction de
la fréquence ou du taux de leur utilisation (e.g. roulement, bagues d’usure, lubri-
fiants, etc.).
2.4.1 Codification
Les articles sont identifié à partir d’un code unique propre au service mainte-
nance. Par ailleurs, d’autre références (ou matricules) peuvent être ajoutées tel que
la référence fabriquant où un code barres. Le même code est présent dans la nomen-
clature des pièces de rechange d’un équipement.
Notons que la codification semi-significative (i.e. utilisant des codes alpha-numérique
permettant l’identification des article) est délaissée au détriment de la codification
incrémentale plus adaptée aux propriétés de recherche des systèmes informatiques.
En général, le coût total d’un article utilisé correspond au prix moyen pondéré
(PMP) calculé sur la base des coûts sus-cités. D’autres politiques telles que FIFO
et FILO sont peu utilisées.
– PMP : Le prix unitaire moyen pondéré est recalculé après chaque nouvelle en-
trée en stock. Il est égal à la valeur du stock avant l’entrée plus le coût d’achat
divisé par la quantité de stock restant.
Le réapprovisionnement peut se faire, selon les cas, par : une commande directe,
une demande d’achat ou par un appel d’offre. Cependant, pour une meilleurs ges-
tion du stock de pièces de rechange, le gestionnaire doit se renseigner des délais
moyens de réapprovisionnement. Il est aussi important de mettre à jour la quantité
de pièces consommée en fonction de l’historique afin d’ajuster la quantité du stock
minimum et d’éviter la rupture de stock.
Notons que pour les équipements critiques (i.e. dont l’arrêt conduit à des pertes
considérables), un coefficient de sécurité est utilisé pour la détermination des diffé-
rents paramètres de stock.
de rechange est de trouver la quantité optimale d’article à stocker, ainsi que le mo-
ment idéal pour lancer une demande de réapprovisionnement. Ces paramètres sont
conditionnés par deux besoins :
Quand?
Date fixe Date variable
Combien?
Recomplètement
Quantité
périodique
variable
Cette politique est appliquée sur les articles dont le stock de sécurité est réduit tel
que les articles de quincaillerie. Selon cette politique, les réapprovisionnements sont
périodiques à fréquence fixe (e.g. mensuelle, bimensuelle ou annuelle) tel qu’indi-
quer par la Figure 2.8.
Quantité
Commandée
Q
Stock Q/2
moyen
T 2T 3T Temps
Le but ici est de déterminer la quantité à commander Q qui minimise le coût total
annuel de gestion. Le modèle de Wilson est le plus utilisé pour cette politique. La
formule du coût total annuel correspondant à ce modèle s’écrit :
CT = CA + CL + CP
avec :
– CA est le coût d’achat annuel, il est égale au produit de la demande (λ) et le
prix unitaire de l’article (p).
CA = λ × p
– CL est le coût de réapprovisionnement, il est égale au produit du nombre de
commande ( Qλ ) par le coût de lancement d’une commande (h).
λ
CL = ×h
Q
Q
CP = × cs
2
La fonction du coût total correspondant à ce modèle peut donc s’écrire :
λ Q
CT (Q) = λp + h + cs
Q 2
Trouver le minimum d’un fonction revient à trouver le point qui annule sa déri-
vée. On aura donc :
∂CT (Q) λ 1
= 0 ⇒ −h 2 + cs = 0
∂Q Q 2
La quantité économique de commande Q∗ , appelée aussi quantité de Wilson, est
donnée par :
r
∗ 2hλ
Q =
cs
Le nombre optimal de commandes par an est : N ∗ = Qλ∗ .
Q∗
La périodicité optimale de réapprovisionnement est : T ∗ = λ
× 365 jours.
Niveau
de stock
Q Q
L L
Temps
Supposons que la quantité à commander est déjà connue (e.g. calculée par la for-
mule de Wilson). On considère la variable aléatoire continue D (D est la demande
ponctuelle d’un article par unité de temps), distribuée selon une loi normale de pa-
ramètres µD et σD . On définit
Pn la variable aléatoire X (la demande durant le délai de
livraison L) tel que : X = i=1 Di = LD. X suit une loi normale de paramètres µX
et σX .
Pour un risque de rupture de stock α, le point de commande r est donné par :
r = µX + Z1−α σX
où Z1−α est le quartile associé à la loi normale centrée réduite de probabilité 1 − α.
Sa valeur est tiré à partir de la table de la loi normale N (0, 1).
1−α 90 % 95 % 97.5 % 99 %
Z1−α 1.29 1.65 1.96 2.33
Sachant que selon cette politique un stock de sécurité S est défini ici pour faire
face aux aléas et/ou allongements des délais de livraison et éviter ainsi les rupture
de stock, tel que :r = µX + S.
Le stock de sécurité peut être obtenu par :
√
S = r − µX = Z1−α σX = LσD Z1−α
Niveau
de stock
R
Q1 Q2
L L
T T
Temps