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L2 Automatique/Electromécanique
Semestre 4
Année 2019/2020
Sommaire
Mesurer une grandeur c’est : la comparer avec une autre grandeur de même espèce prise comme unité.
Dans la pratique, les mesures électriques comparées aux autres mesures, sont plus sures et plus précises.
Pour cette raison elles sont les plus répandues pour mesurer de nombreuses grandeurs physiques,
mécaniques, thermiques, lumineuses etc. Ces grandeurs sont préalablement converties en grandeurs
électriques qui leur sont « proportionnelles » ou qui sont liées à ces grandeurs par une fonction f.
L’utilisation des mesures électriques donne la possibilité de résoudre des problèmes de grande importance
tels que:
La mesure joue un rôle de plus en plus important dans les domaines électriques et électroniques. Elle reste
bien souvent, le seul moyen de vérifier le fonctionnement ou les performances d’un procédé industriel,
grâce à des appareils de mesure très performants. Par ailleurs, il faut savoir que les laboratoires disposent
maintenant d’appareils de mesure extrêmement sophistiqués, pilotés par ordinateurs. Par exemple on peut
mesurer simultanément plusieurs paramètres d’un véhicule en marche à l’aide d’une unité d’acquisition
reliée à un ordinateur.
E: source d’alimentation
Procédure expérimentale: Après raccordement des quatre résistances et mise en place du galvanomètre
(détecteur du zéro-courant nul) ainsi que de la source d'alimentation, on commence par régler le pont à sa
position d'équilibre correspondant à IG = 0 dans la branche diagonale. Ce réglage est obtenu on faisant varier
(arbitrairement dans un sens ou dans l'autre) la résistance d'ajustage Raj tout en observant l'indication du
spot lumineux-remplaçant l'aiguille- du galvanomètre. Une fois IG = 0 (constaté sur le galvanomètre), on note
la valeur (Raj0) de Raj qui a permis l'annulation de IG.
Obtention de Rx:
Le pont est dit équilibré lorsque iG = 0 (obtenu en faisant varier Raj) , c'est-à-dire UCD=0V. Dans ces conditions
on peut écrire : i1=i2 et UAC =UAD ; i3=i4 et UCB =UDB
« L'équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont égaux »
A noter qu'on peut connaître la valeur d'une résistance (correspondant au composant résistance) en utilisant
le code de couleurs.
La plupart des résistances ont la valeur indiquée en ohm sous forme de bandes colorées fournissant deux (2)
chiffres significatifs, l'ordre de grandeur et la tolérance.
Exemple : une résistance dont les bandes de couleur sont successivement jaune, violet, rouge et or vaut 4700
Ω ± 5 %.
4 5%
7 102
I.4 Mesurage d’une grandeur
Il est à remarquer qu’en métrologie, un mesurage se traduit finalement par un résultat de mesure, en
employant un système (ou instrument) de mesure étalonné, et suivant une procédure de mesure.
Les mesures sont susceptibles d'erreurs et d'incertitudes ; aussi, en fonction de leur aptitude à donner des
résultats corrects, elles peuvent être qualifiées de différentes façons.
* : La métrologie regroupe l'ensemble des techniques permettant d'effectuer des mesures, de les interpréter et de garantir leur exactitude.
Un étalon de mesure est une grandeur de référence qui sert à définir ou à matérialiser l'unité de mesure.
Celui-ci doit être très précis.
Les unités fondamentales doivent être matérialisées par des étalons fondamentaux.
La réalisation et l'amélioration des étalons de mesure, en France, sont à la charge de laboratoires désignés
par le Bureau National de Métrologie. Ces laboratoires de mesure couvrent l'ensemble des unités de temps,
de fréquence, mécaniques, électriques, magnétiques, de température, de radiométrie, de quantité de
matière et de rayonnements ionisants.
Nous trouvons, par exemple, dans le domaine de la mécanique les unités de base et unités dérivées
suivantes : le mètre (m), le kilogramme (kg), le newton (N), le pascal (Pa), le joule (J), le watt (w), etc. ...
Parmi ces unités, seul le kilogramme est représenté matériellement par un étalon unique. Ce prototype,
réalisé en 1889 et conservé au Bureau International des Poids et Mesures à Sèvres (France), est un cylindre à
base de platine iridié. Des copies de ce prototype dispersées dans différents pays servent d'étalons de
masse.
Exemple : Lorsqu'on effectue une mesure de distance, on utilise directement l'étalon (le mètre).
Mais la mesure d'une tension se fait sans étalon : c'est l'appareil de mesure lui même qui est «étalonné », à
l'aide d'un appareil de calibrage de grande précision qui doit être conforme à la valeur du volt « légal ». D'où
le besoin d'un certain nombre d'étalons pour réaliser les mesures et vérifier les instruments qui doivent être
précis et stables.
Un étalon sert à étalonner d’autres étalons ou des équipements qui mesurent la même grandeur. Il existe
donc pour chaque grandeur physique un étalon.
Les étalons sont hiérarchisés afin que chacun puisse effectuer un étalonnage avec un étalon qui corresponde
à son besoin d’exactitude. Il existe par exemple des étalons internationaux et des étalons nationaux :
Les étalons internationaux :Un étalon international est un “étalon reconnu par les signataires d’un
accord international pour une utilisation mondiale”. Par exemple le prototype international du
kilogramme. C’est un étalon reconnu au niveau international et à partir duquel toutes les mesures
effectuées de par le monde découlent.
Les étalons nationaux : Un étalon national est un “étalon reconnu par une autorité nationale pour
servir, dans un état ou une économie, comme base à l’attribution de valeurs à d’autres étalons de
grandeurs de la même nature”.
Dans chaque organisation on peut ensuite trouver des étalons de référence et des étalons de travail :
Étalons de référence : Un étalon de référence est un “étalon conçu pour l’étalonnage d’autres
étalons de grandeurs de même nature dans une organisation donnée ou en un lieu donné.”
Étalons de travail : Un étalon de travail est un étalon qui est utilisé couramment pour étalonner ou
contrôler des instruments de mesure ou des systèmes de mesure.
Les principales grandeurs électriques qu’on peut avoir à mesurer sont les suivantes :
Toutes les autres grandeurs peuvent être exprimées par les grandeurs de base.
On peut toujours multiplier ou diviser des grandeurs quelconques entre elles, mais on ne peut additionner
que des grandeurs physiques de même dimension.
Les équations ou formules doivent donc être homogènes : chaque membre (et chaque terme) d'une
équation doit avoir la même dimension physique. La vérification de l'homogénéité d'une formule ou d'un
résultat de calcul doit être un réflexe en physique : c'est un moyen efficace pour éliminer les erreurs de
calcul, et éviter les non-sens.
Exemple :
Une force F s'exprime en newtons. Si on revient aux trois unités de base du système international : SI
(masse, longueur, temps) la force F, d'après la formule F = m.g.
F est donc égale à une masse multipliée par une longueur divisée par un temps au carré : On dit que les
dimensions de la force sont 1 par rapport à la masse, 1 par rapport à la longueur et -2 par rapport au temps.
On écrit symboliquement F = MLT-2
Pour une relation il faudra toujours que son premier membre ait les mêmes dimensions que le second
membre : on dira qu'elle est homogène.
Remarques:
Dans un problème, avant de trouver le résultat avec des nombres (application numérique) il faut le
trouver avec des lettres représentant les différentes grandeurs(expression littérale). On peut alors
vérifier si l'expression trouvée est homogène. Ceci permet de savoir si la formule trouvée est
possible ou non, ou bien de trouver l'unité d'une grandeur si on connaît celles des autres.
De nombreuses grandeurs n’ont pas de dimension. On dit que leur dimension est 1(un); il est faux de
leur attribuer la dimension 0 (zéro), ce sont les puissances des grandeurs principales qui les
composent qui sont nulles, et non les dimensions elles-mêmes.
GRANDEURDIMENSIONS
Longueur L
Masse M
Temps T
Surface L2
Volume L3
Vitesse LT-1
Accélération LT-2
Force MLT-2
Travail ML2T-2
Puissance ML-2T-3
Pression ML-1T-2
Fréquence T-1
Un signal est une grandeur mesurable variant dans le temps et permettant de transporter une information.
Exemples : Signaux lumineux (phare, lampe torche de sécurité-détresse…), signaux sonores.
Un signal est dit logique ou binaire si la grandeur de l’information ne peut prendre que deux valeurs.
Exemples :
Un signal est dit analogique si l’information peut prendre une infinité de valeurs dans un intervalle de temps
donné.
· Continu, amplitude constante (la tension disponible aux bornes d’une pile électrique par exemple),
· Variable, l’amplitude varie en fonction du temps (courant généré par un microphone par exemple).
Dans certains cas, le signal analogique varie suivant des lois mathématiques simples (signal sinusoïdal par
exemple-tension secteur délivrée par Sonelgaz).
Dans ce cas la valeur instantanée u(t) du signal varie suivant la fonction mathématique sinus(x).
Signal alternatif
Tout signal évoluant dans le temps (signal « variable ») sera appelé signal composite ; il sera la somme
algébrique d’une composante continue et d’une composante alternative.
u(t) = UC + uA(t)
Remarque : Un signal composite dont la composante continue est nulle est appelé un signal alternatif.
Amplitude et amplitude crête à crête du signal : L’amplitude crête à crête d’un signal est la différence entre
sa valeur maximale et sa valeur minimale.
Période du signal : La période d’un signal est la durée au bout de laquelle le signal se reproduit
identiquement à lui-même. La période est notée T, et elle s’exprime en secondes (s).
Fréquence du signal :La fréquence d’un signal est le nombre de périodes qu’il y a dans une seconde. Elle est
notée f et elle s’exprime en hertz (Hz) : F=1/T
Valeur moyenne du signal« Average value » : La valeur moyenne est égale à la surface algébrique occupée
par le signal durant une période, divisée par la période du signal :
T
1
T 0
Vmoyenne = Surface algébrique du signal / T V (t ) V (t )dt
La valeur moyenne d’un signal composite est égale à sa composante continue.
Valeur efficace d'une grandeur périodique RMS : Root Mean Square Value : C'est la racine carrée de la
valeur moyenne du carré de la grandeur considérée.
T
1
Veff
T0 V (t ) 2 dt
Pour une tension sinusoïdale on trouve : Veff = Vmax / √2
le temps durant lequel le signal reste au niveau haut, appelé temps haut et noté tH ,
le temps durant lequel le signal reste au niveau bas, appelé temps bas et noté tB ,
la période du signal notée T .
Remarque :Le rapport cyclique est uniquement défini pour les signaux de forme carrée ou rectangulaire.
Le rapport cyclique est égal au rapport entre le temps haut du signal et sa période. Il est noté δ (delta), et
n’a pas d’unité puisque qu’il s’agit d’un rapport entre deux temps :
Dans le cas particulier d’un signal rectangulaire, la valeur moyenne peut se calculer grâce à la relation
suivante :
Vmoyenne= (tHxVmax)+(tBxVmin)/ T
On appelle signal carré tout signal rectangulaire dont le temps haut est égal au temps bas.
On appelle signal numérique, un signal qui se représente au moyen d’un nombre codé, notamment en
binaire.
I.8.1 En électrotechnique
• Systèmes VDI (Voies, Données, Images) sur lesquels transitent les signaux de téléphonie, des
systèmes informatiques, les données des systèmes de gestion technique centralisée des bâtiments.
• Industrie utilisant les grosses machines et installations mobiles (chantiers d’aéroports, installations
portuaires, construction de tunnels,…)
• Installations distribuant l’énergie électriques destinée à être transformée par les récepteurs ayant
pour fonctions :
- L’éclairage
- Le chauffage
- Force motrice (lampes, résistances, moteurs, appareils domestiques, matériels de
bureau,…)
I.8.2 En électronique
I.9.1 Introduction
L'erreur de mesure est définie comme étant la différence entre un résultat de mesure et une valeur de
référence (obtenue à partir d'une mesure standard par exemple). A partir de cette définition on constate
que toute mesure expérimentale est entachée d'une erreur. Cependant, le calcul de l'erreur est dans
certains cas impossible car nécessite la connaissance de la valeur "réelle" (ou valeur de référence), ce qui
n'est pas toujours le cas. L'erreur de mesure renseigne donc sur l'écart entre le mesurage et la valeur
"réelle" du mesurande. Elle n'a donc de sens que si une valeur de référence du mesurande est disponible
(connue).
Toute mesure pour être complète doit comporter non seulement la valeur mesurée, mais également les
limites de l'erreur possible sur la valeur donnée. On ne peut donc connaître que l'intervalle de confiance
dans lequel se situe la valeur réelle (exacte).
Tout mesurage est entaché d'une erreur et par conséquent est accompagné d'une incertitude (qui reflète
l'existence d'un doute sur la valeur mesurée) qu'il convient de faire tendre vers une valeur de plus en plus
faible.
En effet, l'incertitude absolue de mesure (notée ΔX par convention) est définie comme un paramètre qui
caractérise la dispersion des valeurs autour d'une valeur moyenne d'un mesurande (grandeur à mesurer).
Elle exprime en fait l'impossibilité de déterminer exactement la valeur du mesurande. Elle est l'estimation du
maximum de l'erreur absolue (X), c'est à dire sa limite supérieure possible.
Maj: Majorant
Xr : Valeur réelle, vraie, inconnue ? X ?
Xm : Valeur mesurée, estimation ou valeur X
|X| ≤ ΔX; Xr € Xm- ΔX ; Xm+ ΔX
Xr Xm
On a : |X|/Xr ≤ ΔX/Xm X
X
Encadrement ou intervalle de confiance (marge d'incertitude)
L'expression du résultat d'une mesure est donnée sous forme d'une valeur numérique accompagnée de son
unité et d'une incertitude ("valeur numérique X " ± "incertitude ΔX ") "unité".
Dans la pratique, on évalue le taux d'incertitude ou incertitude relative qui correspond à la précision de
mesure (exprimée en pourcentage) soit (ΔX/Xm)%.
Définie comme étant la différence entre la valeur mesurée (Xmes) et de la valeur réelle (= exacte : Xe)
de la grandeur à mesurer (Xréelle). Elle est toujours exprimée en unités de la grandeur à mesurer. Elle
peut être positive ou négative selon le sens de la différence.
Remarque : Comme on ne connaît pas la valeur réelle (exacte), cette dernière est approchée par
la valeur étalon Xétalon (de référence). Dans ce cas on obtient:
X/Xréel # X/Xétalon
• Erreurs systématiques(répétitives) : elles sont produites par des causes connues et possèdent une valeur
et un sens bien définis.
Elles ont pour causes :
Remarque : On peut remédier (diminuer ou annuler l'effet) aux erreurs systématiques par :
• Erreurs accidentelles (aléatoires-fortuites-imprévisibles et non répétitives): Ce sont toutes les erreurs qui
n'obéissent à aucune loi connue lorsqu'elles sont prises sur un seul résultat. Elles obéissent aux lois de la
statistique lorsque le nombre de résultats devient très grand.
Causes probables
L'appareil : défauts de fidélité de l'appareil dus aux influences extérieures (température, l'humidité de
l'air, les champs électromagnétiques parasites...), à sa vétusté, aux frottements mécaniques sur les
pivots, élasticité des suspensions à ruban ou des ressorts spiraux.
Exemples : Les champs magnétiques parasites peuvent rendre impossible la mesure aux environs d'un
transformateur.
L’opérateur : pour les multimètres analogiques avec plusieurs échelles imbriquées de façon compliquée
et graduée d'une façon ambiguë sur un même cadran, l'opérateur peut se tromper sur l'échelle de
lecture.
Le montage : Les mauvais contacts (serrage des pièces, état de surface, fils de connexion…) et le défaut
d'isolement (pouvant causer un courant de fuite, sont à l'origine de ce type d’erreurs.
Remarque : Pour diminuer les erreurs aléatoires, il faut que :
les montages soient clairs et bien faits,
les paramètres mis en jeu soient bien connus et maîtrisés.
On peut aussi réduire ces erreurs en faisant une série de mesures et en calculant la valeur moyenne
arithmétique.
L'incertitude est une caractéristique de la mesure dont la caractérisation et la quantification ne nécessite pas
la connaissance de l'erreur de mesure. La méthodologie, adoptée pour la caractérisation et la quantification
de l'incertitude, est basée sur les recommandations émises par l'Organisation Internationale de
Normalisation.
En général, la valeur de la grandeur à mesurer (Xe) est obtenue par la mesure de deux ou plusieurs
grandeurs (ui, i=1…n) selon une relation mathématique: Xe=f (u1, u2,…un)
Supposons que des mesures ont donné des valeurs u1, u2,…un avec des incertitudes absolues instrumentales
u1, u2 et u3. Considérons la fonction f(u1, u2,…un)=Xe dont on veut calculer F(ouXe).
2ème étape : on calcule l'incertitude absolue F Xe), en faisant une majoration de f:
f f f
F X e u1 u2 ... un
u1 u2 un
3ème étape : on calcule l'incertitude relative F/FXe/Xe) :
F X e f u1 f u 2 f u n
...
F Xe u1 X u 2 X u n X
Exemples :
Lorsque la fonction f se présente sous forme d'un produit ou d'un quotient, parfois on est conduit à des
calculs un peu plus simples en utilisant la différentielle logarithmique.
Exemples :
1) Cas d’un produit : Expression de l’énergie W= U. I. t
Utilisation de la règle de la différentielle Utilisation de la règle de la différentielle
Logarithmique
W W W dln(U x I x t) d ln(U ) d ln( I ) d ln(t )
dW ( ).dU ( ).dI ( ).dt dln(W)
dW
U I, t cste I U, t cste t U,I cste dW W dW dW dW dW
dW dU dI dt
W W W
W U I dt W U I t
U I t
W W U W I W dt
W U I t W U W I W t W
W U I t
W U I t
W U I t
( x u)
Quotient à trois variables : f ( x, y, u )
( y u)
f ( x , y , u ) 1 1 1 1
x y u
f ( x, y , u ) ( x u) ( y u) y u x u
Donc dans le cas d'une somme ou une différence, les incertitudes absolues s'ajoutent alors que dans celui
d'un produit ou d'un quotient les incertitudes relatives s'ajoutent.
Calcul pratique de l'incertitude totale accompagnant une mesure effectuée par un appareil analogique (ou
à déviation)
La déviation de l'aiguille sur une échelle graduée est « proportionnelle à la valeur de la grandeur à mesurer »
La valeur mesurée s’écrit comme suit :
Avec :
C : le calibre utilisé [unité]
L : la lecture (nombre de graduations lues sur l’échelle)
E : l’échelle (nombre total de graduations de l’échelle)
Un appareil de mesure à déviation est caractérisé par son indice de classe de précision (Cl) qui entraîne, suite
à son utilisation une incertitude de classe (fabrication-construction) que l'on calcule sur la base de la
formule suivante:
Quelle que soit la déviation de l'aiguille sur le cadran de l'appareil analogique, on aura pour un calibre donné
la même incertitude absolue X pour toutes les mesures effectuées sur ce calibre.
Classe de précision
L'utilisateur d'un appareil de mesure (ampèremètre, voltmètre...) a besoin de savoir quelle confiance il doit
accorder à son appareil. Le fabricant va lui indiquer, en guise de garantie, la classe de précision. Cette
dernière est donnée donc par le constructeur et elle exprime l'imperfection des appareils de mesure. Elle
correspond à la valeur en % du rapport entre la plus grande erreur possible sur l'étendue de mesure :
La classe de précision est indiquée sur le panneau arrière de l’appareil à côté d'une étoile (si elle n’existe pas
prendre la valeur 2 par défaut).
Exemple: Un ampèremètre de classe 1 est utilisé sur la calibre 500mA. Il donne une mesure de 240mA.
L’incertitude absolue, correspondant à toutes les mesures effectuées sur ce calibre (500mA), est :
Iconst = (1x500mA /100) = 5 mA
Classe 1 veut dire que l'incertitude relative (Iconst/Imes) sur une mesure égale au calibre (Imesuré=500mA=val
du calibre, aiguille maximale) est égale à :
(Iconst/Imes=5mA/500 mA)x100=1 % .
On remarque que les mesures les plus précises sont celles qui sont les plus grandes (les plus proches du
calibre donc de la déviation maximale de l’aiguille). On conseille donc de faire toujours des mesures dans le
2ème quadrant de l’échelle de l’appareil de mesure.
Remarque : Les appareils numériques sont plus précis que les appareils analogiques. (Leur Classe de
précision est plus faible).
Par ailleurs, l'opérateur n'étant pas parfait ; il peut commettre une erreur de lecture qui entraîne:
une incertitude de lecture:
D’une manière générale, si on désigne par ΔL la fraction de graduation d’erreur commise (appelée aussi la
fraction de division estimée lors de la mesure), l’incertitude de lecture sera donnée par la relation suivante :
Remarque : L’incertitude de lecture sur une échelle graduée (distance, angle. . .) est estimable en la prenant
égale à la valeur correspondant à une demi-graduation (sensibilité de l’œil moyen).
Exemple d’application :
Calcul de l'incertitude e accompagnant une mesure d'une distance « e » à l'aide d'une règle comportant 50
graduations pour une progression de 10 cm.
Une graduation de la règle correspond au 1/5ème de centimètre (0,2 cm) donc l’incertitude de lecture est
égale à la demi-graduation : e = (0,2 cm = 2mm)/2=1mm.
La méthode (montage) peut être est aussi une source d'incertitude à évaluer(ΔXméthode ou ΔXmontage).
La mesure de la grandeur cherchée demande parfois l’utilisation d’un montage qui, par construction, ne
peut donner la bonne valeur.
Exemple : On souhaite mesurer la résistance R d’un dipôle passif en utilisant la loi d’Ohm R = U/I (méthode
ou montage volt-ampèremétrique).
Pour cela on peut utiliser deux montages : le montage aval (courte dérivation) ou le montage amont (longue
dérivation).
Montage Aval Montage Amont
E E
Dans la réalité, chaque montage convient dans un cas et pas dans l’autre. En effet, dans le montage amont,
on doit tenir compte de la résistance Ra de l’ampèremètre et on mesure réellement : R + Ra. On commet
alors une erreur absolue :R = Ra et une erreur relative systématique : R/R = Ra/R.
En fait, dans ce montage, l’intensité mesurée est bonne mais pas la ddp (qui est différente de celle aux
bornes de R).
Dans le montage aval, on doit tenir compte de la résistance Rv du voltmètre, branché en parallèle sur R, et
on mesure réellement Req = R//Rv= (R.Rv)/(R+Rv). On commet alors une erreur relative systématique:
R /R = R/(R+Rv)
En fait, dans ce montage, la différence de potentiel mesurée est bonne mais pas l’intensité du courant qui
traverse en partie le voltmètre.
En conclusion
Le montage amont est à privilégier si R ≫ Ra sachant que Ra est de quelques ohms en pratique (donc pour de
faibles valeurs de la résistance à mesurer).
Le montage aval est à privilégier si R ≪Rv sachant que Rv est supérieure `a 1M en pratique (donc pour de
grandes valeurs de la résistance à mesurer).
Si ces prescriptions sont suivies correctement l’erreur de méthode ou de montage (dans ce cas là) est nulle.
Remarque : En pratique, l’erreur systématique d’une manière générale est maîtrisée et on peut facilement
en tenir compte pour donner un résultat expérimental adéquat.
Incertitude totale
L’incertitude totale commise sur une mesure employant un appareil analogique sera la somme de
l'incertitude de classe, de l'incertitude de lecture et de l'incertitude de méthode si elle existe :
Calcul pratique de l'incertitude totale accompagnant une mesure effectuée par un appareil numérique
Pour les appareils à affichage numérique, les constructeurs fournissent sous le nom de précision une
indication qui permet de calculer l'incertitude totale sur la mesure.
ΔX = %L.(X) + (NUR).(UR)
L’unité de représentation (UR) est la plus petite valeur que l’affichage numérique peut donner dans le calibre
utilisé.
Si on lit en continu une tension U = 280,0V sur ce multimètre, quelle est l’incertitude de construction ?
Si on lit U (=X)= 280,0V sur l’affichage numérique en continu, l’unité de représentation est :
Le résultat peut s'exprimer en fonction de l’incertitude absolue ou en fonction de l’incertitude relative tout
en respectant le nombre de chiffres significatifs :
en fonction de l’incertitude absolue : Xe = Xmes ΔXtot [unité de mesure]
en fonction de l’incertitude relative : Xe = Xmes [unité de mesure ] (ΔXtot /Xmes)%
Chiffres significatifs
Les chiffres qui veulent vraiment dire quelques choses sont dits significatifs, se sont eux qui servent à écrire
un nombre, au-delà de ces chiffres, la précision qu'apporterait d'autres chiffres serait illusoire.
En général en électricité, un résultat de mesure donné avec 3 chiffres significatifs suffit pour les
mesures ordinaires (précision de 1%).
Il est conseillé d'effectuer les calculs intermédiaires avec un nombre de chiffres significatifs plus
élevé pour éviter les arrondis de calcul, par contre, il faut arrondir le résultat final au même nombre
de chiffres significatifs que celui adopté lors de la mesure initiale.
Une incertitude est donnée avec au plus 2 chiffres significatifs et n'est jamais écrite avec une précision plus
grande que le résultat.
Un chiffre significatif est un chiffre nécessaire pour exprimer la valeur d'une grandeur mais aussi sa
précision.
Exemples
Tous les chiffres non nuls sont significatifs
Les zéros placés à l'intérieur du nombre ou à la fin du nombre, après la virgule, sont toujours significatifs
Donc 187,50 et 187,5 ne sont pas identiques, le premier est plus précis.
Les zéros placés à la fin d'un nombre sans virgule peuvent être ou ne pas être significatifs :
200 mA a 1 ou 2 ou 3 chiffres significatifs?
Pour sortir de l'ambiguïté on peut changer d'unité et faire apparaître ainsi une virgule:
527,397 5 s'arrondit à:
527,398 avec 6 chiffres significatifs
527,40 avec 5 chiffres significatifs
527,4 avec 4 chiffres significatifs
527 avec 3 chiffres significatifs
530 avec 2 chiffres significatifs
500 avec 1 chiffre significatif
Dans un problème, il faut exprimer les résultats avec le même nombre de chiffres significatifs que la donnée
qui en comporte le moins, mais jamais moins de deux. En général on les exprime avec deux ou trois chiffres
significatifs.
Si on arrondit par défaut ou par excès : il faut pousser le calcul à un chiffre de plus que celui du résultat.
Exemple
Le volume d'une sphère est de 14,5 cm3. La question est de trouver son rayon.
Le résultat donné par la calculatrice est : R = 1,5127243 cm
La précision sur Vsph est le dixième de cm3 (Vsph= 0,1 cm3) donc Vsph est compris entre 14,4 cm3 et 14,6 cm3.
Ainsi:
Si on arrondit (par excès), le résultat de la calculatrice à R = 1,52 cm, on trouve Vsph= 14,71cm3 donc un
résultat en dehors de la fourchette où est sensé se trouver Vsph.
Si on arrondit R = 1,51 cm (par défaut), on trouve Vsph= 14,42 cm3 donc un résultat dans la fourchette.
Si on arrondit R = 1,50 cm (par défaut), on trouve Vsph= 14,1 cm3 donc un résultat en dehors de la fourchette.
On voit donc qu’il est suffisant d'exprimer le résultat avec 3 chiffres significatifs, en arrondissant par excès ou
par défaut.
Précision
On appelle précision d'une valeur calculée ou mesurée, l'incertitude qui lui est attachée. Plus un résultat ou
un calcul est précis (à un pourcentage près!), plus l'intervalle de valeurs possibles est petit.
La précision définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la valeur mesurée par
l’appareil possédant une bonne fidélité et une bonne justesse.
Dire « le résultat est très précis » n'a pas beaucoup de sens!. Seule l'évaluation de l'incertitude est pertinente
et il faut donc dire que « le résultat est précis à xy % près ».
Remarque : Le nombre de chiffres significatifs est directement en relation avec la précision : plus un résultat
ou un calcul est précis, plus le nombre de chiffres significatifs est grand.
La précision s’emploie aussi en parlant de l’affichage d’une valeur numérique : un afficheur numérique
donnant 2 décimales sera moins précis qu’un afficheur donnant 4 décimales, par exemple. On parle de
précision « au dixième », « centième », … près.
Exactitude
Pour dire qu’un mesurage donne un résultat très proche de ce qu’on attend (la « valeur vraie » du
Mesurande), on dit que cette mesure est exacte.
L'exactitude d'un appareil de mesure peut être entachée par des causes extérieures : erreur opératoire,
erreur provoquée par les grandeurs d'influences (température, pression etc.), erreur de référence ou
d'étalonnage, erreur d'hystérésis, etc.
En dehors des conditions opératoires, l'exactitude d'un appareil est essentiellement liée à deux types de
caractéristiques : la justesse et la fidélité.
Justesse
Elle désigne l’étroitesse de l’accord entre la valeur MOYENNE, obtenue à partir d’une large série de résultats
de mesures, et une valeur de référence acceptée : La valeur vraie.
Attention : Il est important de ne pas confondre les concepts d’exactitude et de justesse !!!
Pour rappel l’exactitude : représente l’étroitesse de l’accord entre UNE valeur mesurée et une valeur vraie
du Mesurande.
A noter que la justesse n'est pas une qualité primordiale, parce que l'appareil non juste provoque une
erreur systématique qu‘il est possible de corriger.
Fidélité
Elle définit la qualité d’un appareil à délivrer une mesure répétitive sans erreurs. Autrement dit un appareil
est fidèle lorsqu'il donne toujours le même résultat pour une même mesure.
C'est une qualité primordiale. Un appareil qui n'est pas fidèle n'a aucun intérêt.
La fidélité est une condition nécessaire mais pas suffisante pour l’exactitude.
La fidélité représente la dispersion des mesures Mi d'une même grandeur et elle est caractérisée par son
écart-type estimé sur une série de mesures correspondant à un Mesurande constant :
1 i n
. ( Mi M ) 2
n 1 i 1
L'erreur de fidélité est égale à 6 fois la valeur de l'écart type : F 6.
Une mesure non fidèle mais juste implique que les erreurs systématiques sont réduites et que les
erreurs aléatoires sont importantes.
Une mesure fidèle et fausse (pas juste) veut dire que les erreurs systématiques sont importantes mais
les erreurs aléatoires sont faibles.
Une mesure fidèle et juste se traduit par des erreurs systématiques et aléatoires faibles.
Une mesure non fidèle et fausse met en jeu des erreurs systématiques et aléatoires importantes.
Sensibilité
La sensibilité d'un appareil est la plus petite variation de mesure qu'il peut déceler. Avec certains
appareils on utilise le terme de résolution. La sensibilité est un paramètre exprimant la variation du
signal de sortie (accroissement de la réponse) d'un appareil de mesure en fonction de la variation du
signal d'entrée(accroissement dela grandeur mesurée).
Nota : Si la valeur d'entrée est de même nature que la valeur de sortie, la sensibilité est appelée gain.
La sensibilité des appareils de mesure est le plus souvent précisée sur leur cadran. Ainsi, pour un
voltmètre la sensibilité est généralement exprimée en Ω / V, ce qui indique quelle est la résistance
interne de l'appareil, par volt au maximum d'une échelle.
Exemple :
Lorsqu'un appareil a une sensibilité de 50000 Ω / V, il possède une résistance interne de 500 k Ω
lorsqu'il est utilisé avec l'échelle de 10 V. La valeur maximum du courant qui traverse le galvanomètre
est alors de 10 V / 500 k Ω = 20 μA; elle est aussi donnée par l'inverse de la sensibilité (1V/ 50000 Ω = 20
mA).
Cette formule n'a de sens que si sur cet intervalle de mesure l'appareil est linéaire. C’est-à-dire si la
sortie est proportionnelle à l'entrée. En pratique, on réalise une courbe d'étalonnage où la linéarité
est approchée. Pour déterminer la droite on peut utiliser la méthode des moindres carrés par exemple.
Résolution
C’est la plus petite variation de la grandeur mesurée qui produit une variation perceptible de
l'indication délivrée par l'instrument. D’une autre manière, c’est le plus petit écart entre deux valeurs,
tel que l'appareil en donne une mesure différente. Plus la résolution est petite, plus l'appareil est précis.
Pour un appareil donné, la résolution diminue en général avec le calibre. Pour un appareil numérique, la
résolution est la variation de valeur correspondant à une variation de 1 unité du dernier digit (chiffre) à
droite. On définit la résolution dans ce cas par la formule suivante :
R= étendue de mesure/nombre de points de la mesure
Le nombre de points de mesure désigne le nombre de valeurs différentes que l'instrument peut
afficher. Par exemple un multimètre de 2000 points pour une étendue de 2 V peut afficher toutes les
valeurs comprises entre 0,000 V et 1,999 V, sa résolution est donc de (2V/2000points) =1 mV.
Après un temps d’exploitation, les indications d’un appareil de mesure sont erronées, il faut apporter aux
mesures des corrections.
L’étalonnage d’un appareil de mesure est l’opération expérimentale qui consiste à contrôler ses indications
par comparaison avec un autre appareil dit «étalon». Ce contrôle s'effectue sur la base d'une comparaison
entre les deux lectures fournies par les deux appareils et une exploitation des résultats de cette
comparaison. Cette exploitation permet, à travers l'application de corrections systématiques, la réduction de
l'incertitude accompagnant la mesure.
La précision de l’appareil à étalonner résulte de la méthode d’étalonnage utilisée et de la précision des
appareils étalons employés.
Il faut savoir que l’étalonnage des appareils de mesure répond des obligations strictes relatives au normes
de qualité type ISO 9000. En effet, le suivi des appareils de mesure par des spécialistes, permet de garantir
que ces appareils soient adaptés et de certifier que les résultats de mesures, les contrôles et les essais soient
fiables.
Pour les appareils de mesure à déviation, nous trouvons les classes de précision suivantes : 0.1; 0,2; 0,5; 1;
1,5; 2,5; 5.
On consigne dans un tableau les relevés effectués et les spécifications utiles à savoir :
La date d’étalonnage.
Le nom de l’opérateur.
Les renseignements concernant l’appareil étalonné.
Les renseignements concernant l’appareil étalon.
On établit la fiche d’étalonnage : C’est un document industriel comportant deux paramètres : la
valeur lue (Vlue ) et la correction à apporter ( Cor = Vexacte – Vlue ).
On trace les courbes caractéristiques à savoir :
• Courbe de correction C = f(Vlue) : représentant l’écart algébrique entre la valeur étalon et la valeur
mesurée sur l’appareil à étalonner en fonction de la valeur lue.
• Courbe d’étalonnage Vex = f(Vlue) : C’est la tension étalon en fonction de la tension mesurée.
II.2 Conditions d’étalonnage
Pour qu’un étalonnage s’effectue dans les meilleures conditions il faut :
Intervalle d'étalonnage recommandé par le fabricant : les spécifications du fabricant indiquent à quelle
fréquence les outils doivent être étalonnés, mais des mesures cruciales peuvent nécessiter des intervalles
différents.
Avant un projet de mesure important : cas par exemple de l’arrêt d’une installation pour réaliser des tests
nécessitant des mesures très précises. On sélectionne les instruments à utiliser pour ces tests puis on les
envois à l'étalonnage (les réserver au projet de tests ne pas les utiliser pour autre chose).
Après un projet de mesure important : si des instruments de test étalonnés ont été réservés pour une
série de tests particulière, il faut envoyer ces mêmes instruments à l'étalonnage après les tests. A la
réception des résultats d'étalonnage, on pourra savoir si ces tests peuvent être considérés comme
complets et fiables.
Après un incident : si un instrument a reçu un choc, il faut l’envoyer à l'étalonnage et lui faire subir un
contrôle d'intégrité de la sécurité.
Selon les besoins : certains projets de mesure nécessitent des appareils de mesure étalonnés et certifiés,
quelle que soit la taille du projet.
Chaque mois, chaque trimestre, deux fois par an : si principalement et souvent on doit réaliser des
mesures cruciales, un intervalle court entre les étalonnages réduira les risques d'obtenir des mesures
douteuses.
Chaque année: si on doit réaliser tour à tour des mesures cruciales et non cruciales, un étalonnage
annuel semble un bon équilibre entre la prudence et les coûts.
Une fois tous les deux ans : si on doit réaliser que très rarement des mesures cruciales, et qu’on n’expose
pas les votre instruments de mesure à des événements qui pourraient le dérégler, un étalonnage à
intervalles longs peut s'avérer rentable.
La méthode d’étalonnage par comparaison directe consiste à comparer les indications respectives de
l’appareil à étalonner et de l’appareil étalon. Les deux appareils de même calibre mesurant la même
quantité.
Exemple : Etalonnage d’un ampèremètre et d’un voltmètre
L’appareil à étalonner Ax et l’appareil étalon Ae sont L’appareil à étalonner Vx est monté en parallèle
placés en série dans un circuit parcouru par un avec l’appareil étalon Ve aux bornes d’une source
courant réglable I, dont la valeur maximale sera celle de tension réglable (potentiomètre : diviseur de
du calibre des deux appareils. Pour chaque valeur tension).
choisie sur l’appareil Ax on relèvera la valeur exacte
correspondante sur l’appareil Ae et on rempli le
Remarques :
tableau d’étalonnage.
La précision de cette méthode est définie par l’erreur de la classe de précision de l’appareil étalon.
Cours «mesures électriques» L2 Z. AZZOUZ USTO/FGE/Département d’Automatique
2019/2020
25
La méthode de comparaison directe manque de précision pour les valeurs de la première moitié de
l’échelle, l’erreur relative due à la classe précision de l’appareil étalon étant très élevée.
Le principe de cette méthode consiste à maintenir la tension du générateur égale au calibre de l’appareil à
étalonner durant toute l’opération d’étalonnage. La modification de la tension appliquée à l’appareil à
étalonner (Ux) est obtenue par la mise en série avec ce dernier d’une résistance R réglable très précise.
Mode opératoire
A) Appareils analogiques
B) Appareils numériques
Les appareils numériques actuellement commercialisés sont à considérer comme appareils étalons pour les
appareils de classe 1 et 1.5.
III.1.2.1 Le voltmètre
Symbole graphique:
Rôle : Le voltmètre est l’instrument permettant d’effectuer la mesure de la différence de potentiel entre
deux points d’un circuit électrique (a,b).
Spécifités-utilisation :
Pour faire la mesure il faut connecter une sonde entre les points a et b. Le voltmètre est donc placé
en parallèle.
Lorsque la borne positive du voltmètre est au potentiel élevé et que la borne négative du voltmètre
est au potentiel faible, le voltmètre indique une valeur positive
Pour que l’aiguille dévie vers la droite, la polarité de la chute de potentiel mesurée doit
correspondre à celle des bornes de l’appareil.
III.1.2.2 L'ampèremètre
Symbole graphique:
L’ampèremètre doit toujours être raccordé en série avec la branche dans laquelle passe le courant à
mesurer, de telle sorte que le même courant qui passe par la branche traverse aussi l'ampèremètre
(le courant conventionnel entre par sa borne positive).
Un ampèremètre qui indique une valeur de courant négatif est branché à l’envers.
Il faut respecter les polarités indiquées sur l’appareil de façon à ce que l’aiguille dévie toujours vers
la droite.
Résistance d’entrée Re
III.1.2.3 L'ohmmètre
Symbole graphique:
Rôle : Mesure de la résistance équivalente d’un circuit ou d’une section de circuit (Rx).
Spécifités-utilisation :
Lorsque le circuit est ouvert (I=0), la tension électrique U de la pile est présente. L'aiguille du micro-
ampèremètre est sur 0A.
=> si le courant électrique I est nul ou proche de 0 , cela signifie que la résistance R est infinie
(grande).
Sur le cadran du micro-ampèremètre, nous placerons une graduation avec l'indication infini-grand
∞ [ ].
Lorsque le circuit est fermé, la tension électrique U de la pile est toujours présente. Un courant
électrique I circule dans le montage.
=> si le courant électrique I est infini-grand: Imax [A], cela signifie que la résistance R est nulle-petite.
Lors d'un changement d'échelle sur l'ohmmètre, il est nécessaire de calibrer à nouveau le 0 de
l'appareil.
Un ohmmètre ne doit jamais être raccordé à un circuit sous tension. En effet, pour mesurer la valeur
d'une résistance, il faut connecter les deux sondes de l'ohmmètre aux extrémités de la résistance,
alors qu'elle ne reçoit pas de courant du reste du circuit. Dans le cas contraire, ce courant viendrait
s'ajouter au courant fourni par l'ohmmètre, ce qui fausserait la mesure
III.1.2.4 Le multimètre
En pratique, le plus souvent, le voltmètre, l’ampèremètre et l’ohmmètre sont groupés dans un seul appareil
appelé : multimètre. Ce dernier peut être réglé pour être utilisé soit comme voltmètre, soit comme
ampèremètre, soit comme ohmmètre.
Les appareils de mesures électriques à aiguille sont construits à partir d'un
galvanomètre dont le symbole graphique est :
Le galvanomètre est basé sur des effets magnétiques. D’une manière générale,
l'aiguille du galvanomètre est déviée de manière proportionnelle au courant qui le
traverse. La valeur maximale du courant mesurable par le galvanomètre, Imax, est celle
qui fait dévier l'aiguille à fond d'échelle.
Par exemple, pour un galvanomètre ayant une valeur maximale Imax= 50 μA, un courant de 25 μA fera dévier
l'aiguille jusqu'au milieu de l'échelle.
Un simple galvanomètre permet seulement de mesurer des courants de faible intensité, typiquement ≤ 50
μA. Pour mesurer des courants d'intensité plus élevée et obtenir un ampèremètre on branche une résistance
Rsh, que l'on appelle "shunt" en parallèle avec le galvanomètre.
La valeur de Rsh est choisie en fonction du courant maximum que l'on désire pouvoir mesurer, en tenant
compte de Rc , la résistance interne du galvanomètre.
Par exemple si on désire obtenir un ampèremètre permettant de mesurer un courant maximum de 1 mA, il
faut que lorsque le courant I qui entre dans l'ampèremètre est égal à 1 mA, l'aiguille du galvanomètre soit
déviée à fond d'échelle, donc qu'il y passe un courant IG = 50μA. Le courant dans la résistance Rsh sera alors :
IRsh= 1 mA - 50 μA = 0,950 mA.
Pour constituer un voltmètre à partir d'un galvanomètre, on place une résistance Rs en série avec ce
dernier.
Supposons qu'on veuille obtenir un voltmètre permettant de mesurer des différences de potentiel jusqu'à
5V (max) à partir du même galvanomètre. Lorsque la différence de potentiel aux bornes du voltmètre sera
de 5 V, l'aiguille du galvanomètre devra être à fond d'échelle et par conséquent il y passera un courant de 50
μA, qui traversera aussi la résistance Rs.
Pour obtenir un ohmmètre, il faut mettre une pile de tension connue (V), en série avec le galvanomètre. La
pile fait circuler dans la résistance inconnue, Rx, connectée aux bornes de l'ohmmètre, un courant IG donné
par : IG = V/(Rx+Rc) d’où Rx= (V/IG )- Rc
La résistance à mesurer Rx est inversement proportionnelle au courant qui circule dans le galvanomètre, IG.
L'échelle de l'ohmmètre est donc non linéaire et une faible résistance conduit à un déplacement maximum de
l'aiguille du galvanomètre.
Spécifités-utilisation :
Dans un multimètre qui combine tous ces appareils en un seul, les additions de résistances en
parallèle ou en série, l'introduction de la pile, se font à l'intérieur de l'appareil et sont invisibles à
l'utilisateur qui se contente de tourner un commutateur pour sélectionner la fonction et la plage de
valeurs désirées.
Dans le cas de courants alternatifs, les multimètres donnent les valeurs des courants et des tensions
efficaces, pas les valeurs maximums ou amplitudes.
III.1.2.5 Le wattmètre
Symboles :
Rôle : Mesure de la puissance active P consommée par un dipôle alimenté par un générateur de tension.
A) Méthode volt-ampèremétrique
La puissance fournie à un une portion de circuit, ou un récepteur est exprimée par la relation : P=U.I
Donc pour mesurer cette puissance on utilise un ampèremètre pour mesurer I et un voltmètre pour mesurer
U selon deux configurations de montages (montage aval et montage amont) :
La précision de cette méthode dépend de la précision des appareils de mesure et du mode du branchement
de ces appareils (montage amont et montage aval ).
Imes = IRA = Irec = I P= RA.I2, puissance perdue par effet Joule dans l’ampèremètre
P= Pmes – Pexac Lorsque Rrec est grande = P/Pexac est alors faible, le montage
amont convient.
Pour le montage aval: P= Pmes –Pexac
Imes=IRv+Irec Or Pmes = Umes.Imes et Pexac=Urec.Irec
Umes =Urec =U P= Umes.Imes -Urec.Irec = U(Imes –Irec)= U. IRV
Umes =RvIRV= RrecIrec = DP/Pexac= U. IRV / U.Irec= IRV /Irec
IRV /Irec= Rrec /Rv
Donc : = P/Pexac = Rrec /Rv
LorsqueRRrecest
Lorsque estfaible =P/P
faible= P/Pexacest
estalors
alorsfaible,
faible,lelemontage
montageaval
rec exac
aval convient.
convient.
Sur le cadran du voltmètre, on peut lire la valeur de S en Ohms : la résistance spécifique par Volt qui ne
dépend pas de la valeur mesurée mais du calibre utilisé (CV). A partir de S on peut calculer Rv avec la formule
suivante: Rv = S.CV
B) Méthode directe
un circuit courant : on trouve deux calibres directs dans un rapport de 1 à 2 (exemple : 0.5 A et 1 A ou
1.25 A et 2.5 A),
un circuit tension : on trouve de nombreux calibres (de 15 V à 600 V),
une échelle à graduations régulières,
quatre bornes
Le wattmètre sera branché en considérant le circuit courant comme un ampèremètre et le circuit tension
comme un voltmètre.
le circuit courant (appelé aussi circuit gros fil) soit en série avec le récepteur.
Le branchement se fait selon deux modes différents (montage amont et montage aval).
Iw
Montage aval
Idip
Ivw
Si la tension aux bornes du dipôle (Udip) est grande pour une intensité (Idip) faible (donc Rdip grande), le
montage amont est préférable. Le montage aval est utilisé dans les autres cas.
Incertitudes totales
Avec : R’A et R’v : résistances internes du circuit courant et circuit tension du wattmètre.
Par construction un wattmètre indique la valeur moyenne du produit de l’intensité : i(t) du courant
traversant son circuit courant par la différence de potentiel (ddp ) : u(t) aux bornes de son circuit tension.
Rappels : La charge Q du condensateur est proportionnelle à la tension U entre ses armatures : Q ~ U, Q= C.U
(C est la constante de proportionnalité, capacité du condensateur)
La capacité C est numériquement égale à la charge accumulée par le condensateur sous une tension de 1V.
Principe de mesure: La tension d’un condensateur à travers une résistance de charge augmente avec le
temps T. Le temps nécessaire pour atteindre une certaine tension, est lié aux valeurs de la résistance et du
condensateur.
Donc on charge et on décharge le condensateur (à travers la résistance R) à une tension connue et constante
et on mesure (électroniquement) le temps T.
Spécifités-utilisation :
Le condensateur, quelque soit le type, est capable de stoker de grande quantité d’énergie sous des
différences de potentiel qui peuvent être très élevées. La précaution obligatoire à prendre avant toute
mesure ou toute manipulation d’un condensateur est sa décharge. Si sa valeur et sa tension de charge
sont élevées, il y a risque de choc électrique pour le manipulateur ou destruction de l’appareil de mesure.
Un condensateur électrochimique ne supporte pas une inversion de polarité, cela fini presque toujours
par une explosion, par des projections de produits chimiques (électrolyte) et d’objets métalliques.
III.1.2.7 Le Fréquencemètre
Ce type d'appareil est utilisé comme fréquencemètre. Il est constitué de plusieurs lames d'acier dont la
fréquence propre est différente pour chacune d'entre elles. Soumises à un champ magnétique variable, celle
qui entre en résonance avec la fréquence à mesurer va se mettre à vibrer. L'affichage est une fenêtre
graduée au travers de laquelle, on peut voir quelle (s) lame (s) vibre (nt).
III.1.2.8 Le Periodemètre
Le schéma de principe d’un Periodemètre est identique à celui d’un
fréquencemètre. La mesure se fait sur une période du signal, c’est à dire on
compte le nombre d’intervalles DT, pendant une période du signal (entre
deux fronts).
III.1.2.9 Le Q-mètre
Il exprime directement le facteur de qualité « Q » d’une bobine de self-
induction ou d’un condensateur. Il permet également d’effectuer un grand
nombre de mesures à hautes et basses fréquences (exemple mesure
d’impédances).
Rappels: Les diodes les plus répandues sont au germanium et au silicium. Chacune effectue le même rôle,
qui est celui de conduire un courant, mais dans un sens donné, uniquement !
Une diode laisse passer le courant dans un seul sens : De l'anode vers la cathode. Sur le composant, la
cathode est repérée par un trait de peinture :
Une diode laisse passer le courant dans un seul sens : De l'anode vers la cathode. Sur le composant, la
cathode est repérée par un trait de peinture :
Si la diode est en parallèle sur une bobine, il faut la dessouder au moins d'un côté. Pour faire la mesure,
utiliser la position "diode" du multimètre.
Ainsi, on considère une diode « bonne » si celle ci conduit dans un sens et dans l’autre elle est bloquée. Donc
dans un cas (diode « bonne ») on aura au multimètre la tension de jonction (lors d’une conduction) ou alors
aucune tension (diode pas bonne), soit le multimètre affichera rien ou en dehors de la gamme. Si le
multimètre affiche 0, la diode est alors hors service (HS).
Rappels : un transistor est un composant (constitué d’une base, d’un émetteur et d’un collecteur)
qui permet avec une toute petite excitation de l’amplifier en une très grande.
Analogie avec un robinet déversant dans un entonnoir : on
l’ouvre à la main avec peu de puissance, mais ce qu’il en sort est
bien plus puissant. La BASE # le Robinet, l’EMMETEUR # La
sortie du robinet, et le COLLECTEUR # L’entonnoir.
Le transistor est composé de trois diodes, qui sont des jonctions en fait, il en existe deux types, de
jonctions "npn" ou alors "pnp", c’est cela qui caractérise deux transistor, l’un est l’inverse de l’autre.
Un a des courant positif de base, l’autre des négatifs !
C’est avec l’oscilloscope, le multimètre et l’alimentation stabilisée, l’appareil le plus répandu en laboratoire.
Rôle : Fournir des signaux électriques variables dans le temps qui vont servir d’excitation pour analyser des
équipements ou des circuits…
Les éléments constitutifs des GS sont conditionnés par les caractéristiques de l’onde générée et par les
possibilités de modulations du signal de sortie.
Forme du signal
Domaine de fréquence
Domaine d’amplitude
Pureté
On distingue trois grandes familles de GS
Chaque famille de générateurs comprend deux types : les générateurs analogiques et les générateurs
numériques.
Générateurs de fonctions : génèrent des fonctions conventionnelles (Sinus, Carré, Triangle) et arbitraires.
Générateurs d’impulsions : Générer des impulsions répétitives généralement rectangulaires, dont la plupart
des paramètres sont réglables.
Synthétiseurs de signaux : Ils génèrent un signal sinusoïdal très pur, c'est à dire pratiquement exempt
d’harmoniques.
Une sonde logique peut être employée afin de fournir des informations relatives aux signaux traversant des
lignes logiques dans des circuits intégrés. Il s'agit d'un instrument simple de test électronique.
La sonde logique est conçue pour une technologie spécifique de circuits intégrés (TTL, CMOS). Elle est en
mesure de reconnaître les niveaux logiques 1 et 0 des ces circuits intégrés.
Lorsque, dans la description d’un schéma électrique, nous lisons que la broche de sortie d’un circuit intégré
passe au niveau logique 1 ou bien au niveau logique 0, nous savons que ces deux niveaux servent en
pratique à indiquer :
Le calibre : C'est la plus grande valeur mesurable par l'appareil, son unité dépend de la grandeur à mesurer.
Il existe également plusieurs calibres pour les fonctions données (1V, 5V, 10V, 20V, 1A, 5A, 20 A, ….). Un
commutateur permet de passer d'un calibre à un autre.
L'échelle : C'est l'étendue de la graduation sur le cadran. Elle s'exprime en divisions; certains appareils ont
plusieurs échelles. Exemple: de 0 à 30 divisions, de 0 à 100 divisions.
On appelle lecture, la valeur indiquée par la position de l'aiguille lors d'une mesure. Elle s'exprime en
divisions.
On appelle valeur mesurée (Vm la valeur de la grandeur à mesurer correspondant à la lecture). Elle est
donnée par la relation suivante :
cal .Lect
Vm
echelle
Rappels:
Définition
Un convertisseur analogique – numérique (CAN) est un dispositif électronique permettant la conversion d’un
signal analogique en un signal numérique. Ainsi, pour traiter un son par exemple à l'aide d'un ordinateur
(graver un CD par exemple), il faut convertir le signal analogique en signal numérique : c'est le rôle du
convertisseur analogique-numérique (CAN). Réciproquement, pour pouvoir écouter un CD par exemple, il
faut convertir le signal numérique qu'il contient en un signal analogique (tension) envoyé sur les haut-
parleurs : c'est le rôle du convertisseur numérique analogique (CNA).
L'échantillonnage consiste à découper la courbe en bandes verticales d'une certaine largeur appelée
période d'échantillonnage TE. Plus cette période est petite, plus la courbe est divisée en un grand nombre
de bandes.
On transforme ainsi une courbe continue en une courbe en escalier. De nombreuses informations sont
donc perdues.
On attribue à chaque bande la tension qu'a la courbe au début de la bande. C’est le rôle de
l’échantillonneur-bloqueur.
Par ailleurs, convertir cette suite de nombres en un signal analogique ne consiste pas à retrouver la courbe
initiale car les données perdues par la numérisation ne peuvent pas être retrouvées mais à faire
correspondre à chaque nombre une tension d'autant plus élevée que ce nombre est grand. Il faut donc
construire une échelle de tension formée d'échelons régulièrement espacés entre la valeur 0 V et une valeur
U. Dans le cas d'un signal numérisé sur 3 bits, cette échelle de tension doit comporter 8 valeurs.
La tension sinusoïdale ci-dessous a été convertie en un signal numérique sur 3bits. Si on reconvertit ce signal
numérique en un signal analogique, on obtient la courbe bleue.
Contrairement à la courbe échantillonnée dont les marches ont des valeurs quelconques, la tension obtenue
après conversion numérique-analogique est caractérisée par des marches régulièrement espacées (tensions
proportionnelles aux nombres binaires).
Le signal reçu est bruité (agitation thermique, champs électriques ou magnétiques extérieurs). Les faibles
tensions "ne passent pas" : elles sont noyées dans le bruit.
Dans un signal numérique, il n'y a plus de faibles tensions mais uniquement des "0" et des "1" transmis sous
forme de tensions :
- Voisines de 0 V pour le "0"
- Voisines de 5 V pour le "1"
Le signal reçu est bruité mais l'ordinateur reconnaît les 0 et les 1 : il n'y a plus de pertes pendant le transport
du signal et l’action des perturbations EM est minime.
Appareil numériques
Ils sont basés sur un principe tout à fait différent de celui des appareils analogiques. Leur constitution est
purement électronique depuis l'amplificateur à haute impédance d'entrée jusqu'à l'affichage de la mesure
par les diodes électroluminescentes ou par les cristaux liquides. Ils donnent directement en chiffres un
nombre indiquant la valeur de la grandeur qu'ils mesurent. Chacun des chiffres de l'afficheur s'appelle digit.
Le nombre de digits dépend du type d'appareil, il est généralement ≥ à 3. Ils sont généralement dotés d'un
commutateur qui permet de changer les calibres et les fonctions.
Leurs avantages:
• Facilité d'utilisation
• Grande précision
• Résistance d'entrée très élevée
• Facilité de lecture
Leurs inconvénients :
• Le prix qui reste assez élevé
• Leur fragilité (n'acceptent pas les chocs électriques et mécaniques)
• Les difficultés à repérer le maximum ou le minimum d'un signal.
Cours «mesures électriques» L2 Z. AZZOUZ USTO/FGE/Département d’Automatique
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Les détails constructifs d’un appareil de mesure peuvent varier selon le constructeur, ou pour un
constructeur donné, selon les performances visées, ou encore selon que l’appareil est de fabrication récente
ou ancienne. Les appareils de mesure à lecture directe ont souvent une aiguille solidaire d’un équipage
mobile autour d’un axe.
Soit le système suivant oscillant autour d’un axe OO’, sa position est entièrement déterminée par l’angle ,
représentant la déviation angulaire.
..
L’équation différentielle régissant ce système est: J M ext
Dans les appareils de mesure à équipage mobile on distingue les couples suivants:
Couple moteur : C’est le couple exercé sur l’équipage mobile par le phénomène électrique à mesurer
(courant par exemple) : Mmot= M(t , )
Pour de faibles déplacements angulaires: Mmot # M(t)
Couple de rappel : En général c’est une fonction quelconque de .
Ce couple est souvent obtenu au moyen de ressorts spiraux ou par la torsion d’un fil ou ruban auquel
est suspendu l’équipage mobile.
Pour un ressort parfait ce couple s’écrit: Mr # - k
Couple d’amortissement: Il est du aux frottements dans l’air (présent dans l’appareil) et à des
phénomènes électromagnétiques (EM) induits. Il fonction de la vitesse angulaire de l’équipage
mobile. Ce couple s’écrit: Ma# -Ad/dt, A: coefficient constant mesuré (N.ms./rd)
Les signes (-) indiquent que ces couples s’opposent au couple moteur.
Constitution :
Principe : Le cadre mobile, traversé par un courant (I à mesurer dans le cas de l’ampèremètre ME de l’ordre
du mA maximum) en présence du champ de l’aimant fixe, subit une force électromagnétique (relation de
Laplace) donc un couple moteur (de rotation) qui fait tourner le cadre d’un angle .
F B I .l
On montre que le couple moteur appliqué au cadre mobile s’écrit comme suit :
Avec :
A l’équilibre, en régime continu (CC), le couple de rappel est égal au couple moteur :
k= N.S.B.I = k’. I, d’où : = N.S.B.I/k = k’’. I
k’=N.B.S, k’’= N.S.B/k
Si I est périodique (i(t)) de période T, l’équipage mobile oscille autour de la position angulaire moyenne :
T
1
k i(t ) dt
''
k '' .I
T 0
L’appareil mesure la valeur moyenne du courant périodique
Remarque : A cause de la valeur élevée de B, l’appareil magnétoélectrique est très sensible (k’’ élevée) et
peu influencé par les champs magnétiques extérieurs.
Sensibilité des appareils ME :
k’’=NBS/k
Il s’agit d’appareils ME (même construction que l’appareil ME) conçus pour mesurer des courants de faible
intensité (nA : 10-9A). Ils sont équipés d’un système de lecture optique au lieu du système mécanique à
aiguille. La raison de ce changement de système de lecture est liée à la valeur très faible du courant à
mesurer (avec l’inertie non négligeable du système cadre mobile-aiguille) qui ne permet pas de voir le
déplacement angulaire très faible de l’aiguille sur l’échelle. Le système optique permet d’amplifier les
oscillations du cadre.
Lorsque le cadre tourne d’un angle , l’image de l’index lumineux se déplace sur l’échelle.
Les galvanomètres les plus sensibles sont munis de dispositifs de blocage de l’équipage qu’on actionne lors
des déplacements de l’appareil.
Galvanomètres à un miroir
On montre que si le cadre tourne de , le faisceau lumineux réfléchi par le miroir tourne de 2.
A l’équilibre pour de faibles déviations angulaires (≤ 10°), le spot lumineux se déplace sur l’échelle de Xe tel
que :
A-2.1) Ampèremètre ME
L’appareil magnétoélectrique (A.ME) dans sa version de base (à aiguille) mesure des courants de l’ordre du
A-mA. Pour pouvoir mesurer avec la même structure (A.ME) des courants plus forts (1A et +) avec des
ordres de grandeurs différents (plusieurs calibres) on utilise un shunt (résistance faible: Rsh // avec l’équipage
mobile) incorporé dans l’appareil. Dans ce cas on réalise un ampèremètre ME.
U R sh U Rc U Rsh // U Rc
Rsh .Rc R .( Rsh Rc )
I mes Rc .I c I mes c Ic
Rsh Rc Rsh .Rc
Rsh Rc
I mes I c ps .I c
Rsh
Rsh Rc
ps
Rsh
Lorsqu’on ne connaît pas l’ordre de grandeur du courant à mesurer il faut se mettre sur le calibre le
plus grand puis diminuer au fur et à mesure le calibre en fonction de la lecture (retenir le calibre qui
porte l’aiguille dans le deuxième demi-cadran).
Il faut respecter les polarités des bornes lors du branchement.
Régler le zéro avant de faire la mesure.
A-2.2) Voltmètre ME
L’appareil ME mesure le courant qui traverse le cadre mobile, il mesure donc la ddp Uc aux bornes de ce
cadre (Uc= Rc.Ic , Ic= Uc /Rc)
Sachant que l’appareil ME classique ne peut mesurer que des courants faibles (A, mA), le voltmètre ME à
l’origine ne pourra mesurer que des ddp faibles (mV): c’est donc un millivoltmètre.
Pour pouvoir mesurer des ddp plus grandes on place, en série avec l’équipage mobile (cadre), des
résistances : Rad (plusieurs calibres) de fortes valeurs.
Proportionnel à I
U= (Rad+Rc)I I=U/ (Rad+Rc)
Donc Proportionnel à U
A-2.3) Ohmmètre ME
Un ohmmètre ME (dans sa version de base) sert uniquement à connaitre l’ordre de grandeur ou la valeur
approchée d’une résistance. Ce type d’appareil est utile dans la recherche de défaut par exemple. Deux
variantes de cet appareil existent : l’ohmmètre série et l’ohmmètre parallèle.
Ohmmètre série
Pour : k’’, e, R+Rc+r donnés on constate que est fonction de Rx .L’appareil peut donc être gradué en
fonction des valeurs de Rx.
En général Rc+r << R R fixe le calibre de l’appareil. Pour des calibres différents on peut agir sur R.
Ohmmètre parallèle
k ' ' Ic
Rx Rx e
Ic I k''
Rx Rc Rx Rc ( R r Rc Rx )
e Rc Rx
I
Rx Rc
Rr
Rx Rc
Rx=0 =0
e
Rx=∞ k''
( R r Rc )
Remarque 1: Même inconvénient que celui de l’ohmmètre série
Remarque 2: Il existe des ohmmètres performants dotés d’alimentation stabilisée à transistors au lieu d’une
pile.
Symbole :
Selon C.E.I.
Le symbole de la diode, caractérise l’existence d’un montage redresseur à l’intérieur de l’appareil de mesure.
Ce type d’appareils, réalise le redressement du signal à mesurer (redressement simple alternance ou double
alternance), puis l’aiguille dévie proportionnellement à la valeur moyenne du signal redressé. Le dispositif
magnétoélectrique mesure la valeur moyenne du signal mesuré. Comme en courant alternatif, on a besoin
souvent de la valeur efficace du signal mesuré. Les fabricants de ce type d’appareils, utilisent un facteur
correctif dans les graduations de l’échelle de l’appareil pour avoir une correspondance entre la valeur
mesurée par le dispositif et la valeur que doit lire l’utilisateur.
Remarque : Le facteur correctif (k) est calculé pour le cas d’un signal sinusoïdal, cela est dû au fait qu’on
manipule dans la plus part des cas des signaux sinusoïdaux.
La diode, présentant une résistance pratiquement infinie lorsqu'elle est polarisée en inverse, peut être
utilisée pour obtenir un courant unidirectionnel à partir d'un courant alternatif tel que le courant sinusoïdal.
Si on néglige les effets dus à la tension de seuil, la charge Ru est traversée par du courant uniquement
pendant les alternances positives.
Pour une tension sinusoïdale dont une seule alternance est redressée, la valeur moyenne de la tension est
égale à :
T /2 T /2
U
1
V . sin wt.dt
V
cos wt
2V
2
V
T 0
T .w 0 T
T
En utilisant un appareil magnétoélectrique à redresseurs- diodes (simple alternance) on peut directement
mesurer la valeur efficace du courant, la graduation est en valeur efficace.
Inconvénients:
Pour procéder au redressement des deux alternances, il faut utiliser un transformateur ayant deux
enroulements secondaires identiques reliés en série et qui délivre deux tensions opposées: e1=V.sinwt, e2=-
e1. Le point commun aux deux enroulements sert de référence de potentiel.
1ère demi-alternance 0<t<T/2 :
e1 0 e2 0 D1 conduit et D2 bloquée
Le courant dans la charge Ru est unidirectionnel. Dans ce montage, la tension inverse maximum supportée
par chaque diode est : 2V (la tension inverse supportée par la diode bloquée est e1+e2).
En régime sinusoïdal on a: 2V 2
U 2 Veff
Avec 4 diodes
La méthode précédente ne nécessite que deux diodes mais impose l'utilisation d'un transformateur
spécial à point milieu. L'utilisation de 4 diodes permet l'emploi d'un transformateur conventionnel.
En associant 4 diodes dans un montage en pont, il est possible de réaliser un redresseur double
alternance.
Seules les diodes pour lesquelles la tension d'anode dépasse la tension de cathode de la tension de seuil sont
conductrices. Le courant dans la charge est unidirectionnel.
v–u=0u=v>0
v + u = 0 u = -v > 0
Grandeurs caractéristiques
Vmax
Valeurs instantanées: u Vmax sin wt i I max sin wt
R
Valeurs moyennes : u
2Vmax
i
u
2Vmax
R R.
Vmax U eff Vmax
Valeur efficace : U eff I eff
2 R R. 2
Redresseur (pont de Graëtz) avec transformateur
Symbole :
Principe :
Il est basé sur l'action d'un champ crée par un circuit parcouru par un courant sur une ou plusieurs pièces de
fer doux et dont certaines sont mobiles. On distingue deux types d'appareils à savoir :
L’appareil comprend deux palettes en fer doux (deux pièces ferromagnétiques*-deux noyaux): l’une (fixe)
est solidaire de la bobine productrice du champ magnétique ; l’autre, mobile autour d’un axe, peut pivoter
et entraîner l’aiguille devant le cadran. Lorsque la bobine est parcourue par le courant, les deux palettes
s’aimantent avec les mêmes polarités Nord et Sud. Il y a donc répulsion et déviation de la palette mobile. Un
ressort spiral s’oppose à la rotation.
1
Energie magnétique emmagasinée dans le système fer-bobine: W LI 2
2
W 1 L 2
Le couple moteur est: I
I f ( ) 2
L: dépend de la position du noyau.
La pièce mobile est soumise à un couple de rappel k (torsion du ressort ou ruban) et à un couple
d’amortissement.
En courant continu (d/dt=0) l’ensemble est en équilibre lorsque le couple de rappel est égal au couple
moteur :
1 L 2 1 L I 2
k I
2 2k
Propriétés
La force de répulsion ou d’attraction (F) est proportionnelle au carré de l’induction (FB.I.l, BI donc FB2
et FI2) donc aussi du courant. C’est pour cette raison que la graduation du cadran est quadratique.
Si le courant dans la bobine change de sens, l’induction est inversée mais les pôles des palettes de fer
s’inversent en même temps. Le sens de répulsion ou d’attraction reste identique. L’appareil n’est pas
polarisé il convient donc pour la mesure des courants continus et alternatifs.
Comme la répulsion est proportionnelle au carré de l’induction, cet appareil est gradué directement en
valeur efficace dans le cas de mesures en alternatif.
Ce type d’appareil est robuste et bon marché. Il est très utilisé comme appareil de tableau.
Pour une bobine de gros fil comportant peu de spires, on fabrique alors un ampèremètre.
Pour une bobine de fil fin avec beaucoup de spires, on réalise un voltmètre.
Ces appareils sont sensibles au champ magnétique extérieur.
Constitution
Un appareil électrodynamique est formé principalement par deux bobines comportant respectivement N1 et
N2 spires.
La 1ère bobine, qui est fixe et traversée par le courant I1, est formée de deux demi-bobines (pour uniformiser
le champ magnétique B1 produit par I1).
La 2ème bobine, qui est mobile et traversée par le courant I2, est un cadre de faible inertie, monté sur deux
pivots et entrainant une aiguille.
Fonctionnement
Le fonctionnement de ces appareils résulte de l’action exercée par un courant électrique sur un autre
courant électrique. C’est l’action électrodynamique dirigée toujours dans le sens d’augmentation de
l’inductance mutuelle entre les deux bobines.
Ainsi, si on alimente les deux bobines par des courants I1 et I2 respectivement, le champ magnétique B1 crée
la 1ère bobine (fixe) exerce un couple moteur sur la 2ème bobine (mobile) suite à l’apparition d’une force
électrodynamique d’interaction entre les deux bobines.
1 1
L’énergie magnétique emmagasinée dans le système est: W L1 I1 L2 I 2 M 12 I1 I 2
2 2
2 2
Avec :
L1 : Inductance propre de la 1ère bobine
L2 : Inductance propre de la 2ème bobine
M12: Inductance mutuelle entre les deux bobines.
Si I1, I2, continus, d/dt=0, seul le couple de rappel (k) subsiste dans l’équation différentielle du
mouvement de l’appareil donc : k=k1.I1.I2
=k1.I1.I2/k= (k1/k).I1.I2
=k" .I1.I2
T
k1 1
Si I1,I2, alternatifs de période T , l’équipage mobile oscille autour de la valeur moyenne :
k T I I
0
1 2 dt
Donc est proportionnelle au produit des courants en CC et à la valeur moyenne de ce produit en CA.
Remarque :Les appareils électrodynamiques ne sont pas polarisés. Ils sont utilisables en courant continu et
en courant alternatif. Ils sont généralement utilisables pour la fabrication des wattmètres.
Remarque : A cause de la présence d’un circuit magnétique M12=f (état magnétique de ce circuit)=f(I1,I2), k1
n’est plus constant
M 12
k1
Les appareils électrostatiques sont des condensateurs dont les armatures chargées à la tension que l’on veut
mesurer, emmagasinent des charges Q1 et Q2 et se repoussent mutuellement, d’après la loi de Coulomb
avec une force F:
Le dispositif est un condensateur plan formé par deux armatures (conductrices qui sont portées aux
potentiels à mesurer) constituées chacune d’une plaque mince ayant la forme de deux secteurs opposés.
Une des armatures est fixe, l’autre est mobile (suspendue à un ressort, fil ou ruban, produisant un couple de
rappel) solidaire d’une aiguille.
Principe
Lorsqu’on applique une ddp aux bornes des armatures, les charges accumulées tendent à faire rapprocher
les deux armatures (l’une se charge positivement et l’autre négativement, ce qui produit une force
d’attraction qui tend à faire tourner l’armature mobile de telle manière à ce qu’elle soit au dessus de
l’armature fixe) par l’intermédiaire d’un couple moteur (dû à la force d’attraction).
Un ressort produit un couple antagoniste afin d'obtenir une déviation proportionnelle à la différence de
potentiel.
Caractéristiques
III.1.5.1 Capteurs
La fonction principale du capteur est de transformer une grandeur physique d’entrée (analogique-variation
continue dans le temps), appelée mesurande [m], en une grandeur souvent électrique, appelée réponse [s],
pouvant être traitée par une unité de traitement. La transformation doit refléter la réalité des grandeurs
mesurées, ce qui nécessite la connaissance du comportement (réponse) du capteur qui peut être affecté par
: les perturbations externes, les conditions d’utilisation, le processus lui-même ou le milieu qui l’entoure.
Réponse
Les capteurs sont souvent intégrés à la chaîne de mesure et d’acquisition :s
de données permettant à la
grandeur mesurée d’être conditionnée afin que la mesure (ou signal de sortie) donne une estimation
optimisée du mesurande.
La chaîne de mesure et d’acquisition a pour fonction de recueillir et transformer la grandeur à mesurer sous
une forme adaptée à son exploitation. Le capteur peut à la fois réaliser la mesure et faire partie du
conditionnement.
III.1.6.1 Constitution
L’oscilloscope est un outil essentiel pour réaliser des mesures de tension et de synchronisation sur les
circuits électriques analogiques et numériques modernes. Il est l’instrument de mesure le plus utilisé pour
tester, vérifier des conceptions et des réalisations. C’est aussi un instrument de visualisation de la forme des
signaux. Il permet d’observer et de mesurer tout signal délivré par un capteur dès lors que ce signal est
converti en une différence de potentiel (ddp). Il est très utile pour caractériser les signaux périodiques ou les
signaux de brèves durées (impulsions) de domaine fréquentiel allant du continu aux très hautes fréquences
(GHz et plus).
Il est constitué:
d’un tube cathodique
d’amplificateurs (pour les déviations horizontales et verticales)
d’une base de temps
de dispositifs de synchronisation
A) Tube cathodique
Le tube cathodique d’un oscilloscope est une grosse ampoule de verre (enceinte) , vide d'air, contenant :
d'une cathode métallique cylindrique, chauffée indirectement par un filament (grâce à un courant
externe) d'où sont extraits des électrons (création d’un courant électronique). Les électrons émis
sont concentrés en un fin faisceau qui sort du canon, traverse le tube à très grande vitesse et vient
percuter la partie opposée du tube qui constitue l'écran (Pour attirer les électrons, la partie interne
conductrice de l'écran- la couche de graphite- est reliée à une forte tension positive-plus de 10 kV).
Une peinture fluorescente déposée sur le verre émet de la lumière lorsqu'elle est frappée par les
électrons.
d'une grille de contrôle du courant électronique, percée d’un trou (appelé diaphragme permettant
de délimiter le faisceau), appelée cylindre de Whenelt (grille de Whenelt ou "Whenelt luminosité" )
permettant le réglage de la luminosité du faisceau par modification de son potentiel électrique.
Le faisceau d’électrons issu du canon passe entre deux paires de plaques (électrodes-
condensateurs): une en Y et une en X qui lui font subir successivement des déviations suivant l’axe
des Y et selon l’axe des X grâce aux champs électriques déflecteurs présents dans ces condensateurs
(alimentés par des tensions Vy-tension à mesurer- et Vx–tension générée par un générateur interne
appelé base de temps). On montre que la déviation du faisceau est proportionnelle à la tension
appliquée aux bornes du condensateur.
B) Amplificateurs
Parfois, les tensions étudiées (Vy et Vx) peuvent être assez faibles en amplitudes (mV, quelques volts) pas
suffisantes (il faut environ une dizaine de volts!) pour créer des champs déflecteurs capables de dévier de
façon significative le faisceau d’è . Dans ce cas on a recours à l’amplification de ces tensions en Y et en X .
Deux potentiomètres sont mis à la disposition de l’opérateur (un en Y et un en X) pour régler le gain des
deux amplificateurs.
C) Base de temps
L’utilisation courante de l’oscilloscope est la représentation de l’amplitude d’un signal (une tension-Vy-le plus
souvent périodique) en fonction du temps. Cette représentation se fait selon les deux axes Y et X (ordonnée
et abscisse). L’application de la tension à visualiser Vy au condensateur Y permet de représenter la variation
de l’amplitude du signal alors que la variation temporelle est ramenée à travers l’application d’une tension
Vx proportionnelle au temps. Cette tension est générée par un générateur interne à l’oscilloscope appelé
« Base de temps ».
III.1.6.2 Fonctionnement
Un faisceau d'électrons (produit par le chauffage d’un filament au niveau de la cathode du canon à électrons)
est concentré par la grille du Whenelt (portée à un potentiel externe) puis accéléré dans son mouvement par
des anodes d’accélération et de focalisation portées à un potentiel électrique élevé-2 à 3 Kv). Le faisceau
d’électrons passe ensuite dans la paire de plaques déflectrices verticales qui lui fait subir (grâce au champ
électrique horizontal produit par une tension appliquée Vx(t)) une déviation horizontale.
Le déplacement correspondant du spot (x) est proportionnel au champ électrique et par conséquent à la
tension Vx existant entre les plaques de déviation horizontalex = kx Vx
Il passe ensuite dans la paire de plaques horizontales pour subir une 2ème déviation à savoir une déviation
verticale (toujours grâce au champ électrique horizontal). Sa déviation est proportionnelle à l'intensité du
champ électrique.
Le déplacement correspondant du spot (y) est proportionnel au champ électrique et par conséquent à la
tension Vy existant entre les plaques de déviation verticale : y = ky Vy
Le faisceau d'électrons vient s’impacter sur un écran fluorescent en son centre. On observe alors un spot sur
le centre de l'écran. Le spot a donc, à chaque instant, une position telle que ses coordonnées (x, y) soient
proportionnelles aux tensions Vx et Vy appliquées sur les plaques de déviation horizontale et verticale. Des
amplificateurs permettent de régler l'amplitude du signal afin que le spot couvre convenablement l'écran et
soit facilement observable.
Remarques
La paire de plaques déflectrices verticales (1ère paire) qui produit un champ déviateur horizontal (selon
l’axe des x-abscisses- au niveau représentation lumineuse sur l’écran) est alimentée par une tension Vx (t)
provenant d’un générateur interne appelé « base de temps ». Cette tension doit être l’image du temps
donc elle est proportionnelle au temps (l’axe des abscisses étant celui du temps). Vx(t) = k.t (k étant une
constante). Comme il n’est pas possible de laisser la tension Vx(t) augmenter indéfiniment, on annule
cette tension périodiquement et la tension Vx(t) prend alors la forme d’un signal en dent de scie. On dit
qu’on a réalisé un balayage horizontal périodique du spot lumineux sur l’écran de l’oscilloscope.
La paire de plaques déflectrices horizontales (2ème paire) qui produit un champ déviateur vertical (selon
l’axe des y-ordonnées- au niveau représentation lumineuse sur l’écran) est alimentée par la tension Vy =
Vmes (l’axe des ordonnées étant celui des amplitudes lorsqu’on trace un signal en fonction du temps). On
dit qu’on a réalisé un balayage vertical du spot lumineux sur l’écran de l’oscilloscope.
En général l'oscilloscope possède 2 voies en Y et permet alors d'observer deux tensions Vy1 et Vy2 en
fonction du temps.
Les tensions Vy1 et Vy2 à mesurer sont appliquées sur les plaques de déviation verticale pendant une
période pour Vy1 , la période suivante pour Vy2 et ainsi de suite. Grâce à la persistance des impressions
rétiniennes, on observe simultanément l'amplitude des deux tensions Vy1 et Vy2 en fonction du temps.
Synchronisation
Si la tension visualisée Vy est périodique de période Ty , on obtient une figure fixe commodément observable
si la période Tx de la base de temps Vx est un multiple entier de Ty (Tx =mTy , m entier). Cette condition est
réalisée en faisant agir la tension Vy sur la base de temps par un dispositif de "synchronisation" qui fait
débuter la période de balayage Tx en même temps qu'une période (Ty )de la tension étudiée.
Mise en service
==> Sélecteur de couplage sur la position GND et sélecteur de déclenchement de la base de temps en
automatique.
==> Les commandes de réglage verticale et horizontale permettent d'obtenir une trace horizontale sur I'
écran.
==> Une action sur les réglages de lumière et de focalisation permet de régler la luminosité et la finesse
de la trace.
==> L'entrée du signal se fait par cordon coaxial sur fiche BNC.
==> Réglage du commutateur de la base de temps: il doit être réglé pour que l'on observe une ou deux
périodes du signal.
Mesure de tensions
Soit une tension v(t) = Vmaxcos(wt - f), l'oscilloscope permet de mesurer l'amplitude crête Vmax de la tension
appliquée à ses bornes. Dans le cas d'une tension sinusoïdale, la tension efficace Veff mesurée par un
V max
voltmètre est : Veff
2
Une tension alternative est périodique: elle reprend la même valeur au bout d'un intervalle de temps
appelé période (T).On la calcule en multipliant la longueur d'un motif sur l'écran (en cm ou div), par exemple
la distance horizontale entre deux maxima successifs de la courbe, par la valeur du balayage (calibre en X en
s/cm ou en ms/cm).
La fréquence f d'une tension alternative est le nombre de périodes par seconde. C'est l'inverse de la
période. On l'exprime en hertz (symbole: Hz)
Méthode directe
Soient v1(t) = V1coswt et v2(t) = V2 cos(wt - ), deux tensions sinusoïdales de même période T =2 π/w, mais
déphasées l'une par rapport à l'autre d'un angle . On observe sur l'écran de l'oscilloscope les formes
d’ondes suivantes :
Le déphasage est alors donné par : = 360 t /T (en degrés)
Une autre méthode consiste à appliquer les tensions V1 et V2 respectivement sur les voies Y1 et Y2.
En actionnant la touche de fonction (X - Y), la tension V2 est alors appliquée au balayage de x tandis que V1
est appliquée au balayage de y (on visualise alors V1 = f(V2))
MN M ' N '
La valeur du déphasage est donnée par : sin
PQ AB
Pour des phases égales à 0 ou 180° l'ellipse dégénère en une droite. Cette méthode (peu précise) permet
la mesure des phases relatives entre deux signaux.
La méthode directe consiste à lire directement sur l’appareil de mesure la valeur de la grandeur à mesurer
(Exemples : La lecture d’une tension sur un voltmètre, d’une puissance sur un wattmètre, d’une résistance
sur un ohmmètre).
Dans cette méthode la grandeur à mesurer est obtenue par calcul en fonction de valeurs mesurées de
grandeurs intermédiaires liées par une relation mathématique à cette grandeur.
Exemple : Mesure de résistance, par la mesure du courant qui la traverse et de la tension à ses bornes (la
méthode dans ce cas là s’appelle aussi méthode volt-ampèremètrique).
La précision de cette méthode dépend de la précision des appareils de mesure utilisés et de leur mode de
branchement.
La grandeur inconnue est remplacée par une grandeur étalon. L’égalité des indications d'un appareil de
mesure dans les deux cas permet de déterminer la valeur inconnue.
Principe : Opposer une ddp e(e0 ou ex) à une ddp dont la valeur est réglable à l’aide d’un diviseur de tension
(potentiomètre).
E: Tension d’alimentation
Mode opératoire :
2) A l’aide du curseur C régler le potentiomètre de façon à ce que e0 soit égale à u0 (le galvanomètre
doit indiquer 0 dans ce cas). Donc e0 = u0
4) Remplacer (substituer) la pile étalon par la pile dont on veut mesurer la f.e.m (e=ex)
5) Refaire le réglage sur le potentiomètre de façon à obtenir dans le galvanomètre iG=0. Lorsque ce
réglage est terminé on : ex = ux
u0= x0.I= e0
Donc : ex= e0.x/x0
ux= x.I= ex
E: source d’alimentation
Le pont est équilibré lorsque iG = 0 (obtenu en faisant varier Raj), c'est-à-dire UCD=0V. Dans ces conditions on
peut écrire : i1=i2 et UAC =UAD ; i3=i4 et UCB =UDB
« L'équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont égaux »
Remarque : En mesures physiques (mesure de température par RTD par exemple), on utilise souvent des
capteurs résistifs mettant en jeu cette structure en pont afin de réaliser une sortie électrique. (Tension de
déséquilibre du pont qui au départ était équilibré).
Pont à fil
Le pont à fil est une variante du pont de Wheatstone qui ne manque pas d'intérêt.
En effet, nul besoin de résistance réglable étalonnée. Il suffit d'un résistor R de précision ayant de préférence
une résistance de même ordre de grandeur que celle du résistor inconnu et d'un fil résistant homogène et
de section constante que l'on tend entre deux points A et B.
On déplace un contact le long de ce fil jusqu'à obtenir un courant nul dans le galvanomètre
La résistance d'un fil étant proportionnelle à sa longueur, on trouve aisément la résistance X inconnue après
avoir mesuré les longueurs l1 et l2
Principe général : Identique à celui du pont à CC sauf qu’à la place du générateur continu, on utilise un
générateur basse fréquence (source à CA); les résistances sont remplacées par des impédances, et le
détecteur de zéro est remplacé par un détecteur de zéro pour CA.
Les calculs restent valides, à condition de remplacer les résistances par des impédances complexes. Ainsi «
L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des impédances sont égaux (égalité entre parties
réelles et parties imaginaires)»
Par ailleurs, ces pont connaissent quelques limitations notamment la dépendance en fréquence des
impédances du circuit (la condition d’équilibre du pont dépend de la fréquence). En effet, on mesure à une
fréquence donnée ce qui fait que cette mesure n’est pas valable pour toutes les fréquences d’utilisation. Si
par exemple la tension d’alimentation contient des harmoniques (fréquences perturbatrices) l’équilibre du
pont devient difficile à réaliser.
M
R1
C2 r2 Clé
B
r
IZ
rx
R3 Cx
j j jR jR
R1 (rx ) R3 (r r2 ) R1rx 1 R3 (r r2 ) 3
wC x wC2 wC x wC2
R1rx R3 (r r2 )
RC R (r r2 )
R1 R3 C x 1 2 , rx 3
wC wC R3 R1
x 2
On obtient donc les valeurs de la capacité et de la résistance rx du condensateur Cx donc son impédance
Zx.
Si on ne connait pas comment est (Dx /D2), on choisit alors arbitrairement un des deux
montages et si on constate que l’on s’approche de l’équilibre (IZ#0) lorsque « r » (résistance de
réglage) est petite même qu’elle doit être négative pour que IZ tende vers zéro (condition d’équilibre du
pont) il faudra alors opter pour l’autre configuration de montage grâce à la clé prévue dans ce
dernier.
Remarques
La structure du pont identique à celle du pont de Sauty-Wien, les impédances capacitives étant
remplacées par les impédances inductives.
Condition d’équilibre
R3 R
« r » en série avec L2 Lx L2 , rx 3 (r r2 )
R1 R1
rx r
Dx D2
wLx wL2
1
Qx
Dx
R3 R
« r » en série avec Lx Lx L2 , rx 3 r2 r
R1 R1
r 1
Dx D2 , Qx
wLx Dx
Remarque : L’inconvénient de cette mesure réside dans le fait que rx est fonction de r2 de la bobine
étalon ce qui nécessite de connaitre la valeur de r2 pour la fréquence utilisée.