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GE-RE-S5
CAPTEURS INDUSTRIELS
L’industriel ou le chercheur, qui veut faire une mesure, doit résoudre des problèmes de choix qui
découlent d’un cahier des charges, c'est-à-dire :
Du capteur,
Du conditionnement du capteur,
Du mode de traitement des informations,
Du transport des informations jusqu’au lieu d’exploitation.
Après une présentation générale des deux types de capteurs, les actifs et les passifs, des
différents éléments constituant une chaine de mesure, ce document abordera quelques notions
de métrologie applicables aux capteurs et aux conditionneurs. La troisième partie sera
consacrée aux conditionneurs de capteurs passifs ; les montages potentiométriques, les ponts
et les oscillateurs y sont décrits. Enfin, le dernier chapitre traitera des différents montages
permettant de ‘’conditionner ‘’ le signal de mesure.
1.2. Capteur
Les capteurs sont les premiers éléments rencontrés dans une chaine de mesure . ils
transforment les grandeurs physiques ou chimiques d’un processus ou d’une installation
en signaux électriques.
La quantité que l’on cherche à mesurer sera appelée le mesurande, soit . Le but assigné
du capteur est de convertir en une grandeur électrique que l’on appellera .
La sortie du capteur peut être une impédance, une charge électrique, un courant ou une
différence de potentiel. La relation qui lie à m , soit , dépend :
De la loi physique régissant le capteur,
De la construction pratique du capteur,
De l’environnement du capteur.
Un des problèmes importants dans la conception et l'utilisation d'un capteur est la constance de sa
sensibilité S qui doit dépendre aussi peu que possible:
D’après l’expression de la tension de Hall , le capteur de Hall peut être utilisé pour
mesurer le champ B, le courant I, le dopage N du semi conducteur ou encore l’angle .
Effet Photovoltaïque : des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une
jonction PN illuminée, leur déplacement modifie la tension à ses bornes.
Il s’agit généralement d’impédances dont l’un des paramètres déterminant est sensible
à la grandeur mesurée. La variation d’impédance résulte :
Soit d’une variation de dimension du capteur, c’est le principe de
fonctionnement d’un grand nombre de capteur de position, potentiomètre,
inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile.
Soit d’une déformation résultant de force ou de grandeur s’y ramenant,
pression, accélération (armature de condensateur soumise à une différence de
pression, jauge d’extensiométrie liée à une structure déformable).
Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif,
capacitif ou inductif.
Le montage potentiométrique
Le pont d’impédance dont l’équilibre permet de déterminera l’impédance du
capteur
Le circuit oscillant qui contient l’impédance du capteur qui fixe sa fréquence.
2.1. Le transmetteur.
C’est un dispositif qui converti le signal de sortie du capteur en un signal de mesure
standard. Il fait le lien entre le capteur et le système de contrôle commande. Le couple
capteur + transmetteur réalisé la relation lináire figure entre la grandeur mesurée et
son signal de sortie.
Le décalage du zéro correspond à la valeur de la grandeur mesurée quand la sortie de signal est
à 0 %.
Les transmetteurs 4 fils (dits actifs) qui disposent d’une alimentation et qui fournissent le courant I .
Leur schéma de câblage est identique à celui des r égu l a t e ur s (fig. 4).
Les transmetteurs 3 fils sont des transmetteurs 4 fils, avec les entrées moins reliées (fig. 3).
- D’un ou plusieurs récepteurs, qui mesurent le courant électrique I qui les traverse.
Remarque :
Le microcontrôleur permet :
- De convertir la mesure en une autre grandeur, appelée grandeur secondaire. Par exemple, il peut
convertir une mesure de différence de pression en niveau
3. Grandeurs d’influence.
Ce sont des grandeurs physiques autres que le mesurande auxquelles la réponse du capteur
peut être sensible (perturbations). Comme exemple, on donne :
La température qui modifie les caractéristiques électriques (résistance), mécaniques
et dimensionnelles des composants du capteur.
La pression, l'accélération et les vibrations susceptibles de créer des déformations et des
contraintes qui altèrent la réponse du capteur.
L'humidité à laquelle, par exemple, la constante diélectrique ou la résistivité peuvent être
sensibles et qui risque de dégrader l'isolation électrique entre composants du capteur ou
entre le capteur et son environnement.
Les champs magnétiques variables ou statiques. Les premiers créent des f.é.m. d'induction
qui se superposent au signal utile, les seconds peuvent modifier une propriété électrique
comme la résistivité lorsque le capteur utilise un matériau magnéto résistif.
La tension d'alimentation (amplitude et fréquence) lorsque la grandeur électrique de sortie
en dépend de par le principe même du capteur.
La lumière ambiante qui vient s'ajouter au flux lumineux à mesurer… etc.
Si on désigne par g1, g2,… les grandeurs d’influence d’un capteur de mesurande m , la
grandeur de sortie s devient :
Plusieurs dispositions peuvent être prises pour donner la valeur de mesurande plus exacte
que possible telle que :
La chaine de mesure doit pouvoir assurer au moyen de dispositifs appropriés les fonctions
suivantes :
La conception d’une chaine doit satisfaire à des conditions imposées par l’application envisagée,
définies par le cahier des charges, et qui contiennent en particulier : l’étendu de mesure, la
précision, la résolution, la rapidité, l’immunité aux grandeurs d’influence.
Le multiplexeur
Lorsque l’acquisition des données porte sur plusieurs mesurandes, le multiplexeur permet la
sélection d’un canal afin d’aiguiller son signal vers les dispositifs de traitement. La selection
d’une voie s’effectue par son adresse. L’interrupteur est généralement un transistor à effet de
champ. Il existe deux types de multiplexeurs : unipolaire et différentiel. Le choix est guidé par la
nature des tensions à mesurer : référées à la masse ou différence de potentiels.
Une des caractéristiques importante du multiplexeur est le temps d’établissement, défini par la
somme du temps de transition et du temps de réponse.
L’échantillonneur bloqueur
Prélever à un instant connu avec précision un échantillon d’une tension appliquée à son
entrée
Le microprocesseur:
Une fois programmé, il va être le chef d’orchestre de la chaine de mesure, c'est-à-dire
délivrer les séquences de commandes activant chacun des blocs de circuit de la chaine :
La sélection d’une voie d’entrée par l’envoi d’une adresse au multiplexeur
La fixation d’un gain programmable,
L’échantillonnage puis le blocage du signal,
Le déclenchement de la conversion analogique-numérique
La lecture et le stockage de la donnée numérique dès qu’est reçu le signal de fin
de conversion du CAN.
L’erreur systématique est toujours due à une mauvaise connaissance ou à une mauvaise
utilisation du capteur. L’erreur systématique se détecte en comparant les valeurs
moyennes d’un même mesurande, donnée par deux capteurs différents, ou encore en
utilisant des échantillons étalons connus avec une grande précision.
Les causes les plus fréquentes d’erreurs systématiques sont les suivantes :
L’étalonnage incorrect ou non effectué au-delà de la durée de vie ou après une
altération du capteur.
L’emploi incorrect. Par exemple, non attente du régime permanent, erreur sur l’un
des éléments d’un conditionneur, modification du mesurande par le capteur lui-
même.
L’exploitation inadéquate des données. Par exemple, erreur de linéarisation dans
la chaine de mesure, saturation d’un amplificateur de la chaine de mesure…
Il est clair que la détection de l’erreur systématique conduit toujours à son
élimination.
L’apparition ce ces erreurs comme leur amplitude est aléatoire. Plusieurs causes peuvent
mener à de telles erreurs : la cause principale de ces incertitudes est la présence de
signaux ou d’influences « parasites » dont l’amplitude est aléatoire et que l’on qualifie
par le terme de « bruit », citons à titre d’exemples :
La fluctuation des sources d’alimentation de la chaine de mesure ou du
conditionneur (fluctuation de la force électromotrice dans un pont …).
Les signaux électriques produits dans l’environnement et captés par un élément
de l’ensemble capteur, conditionneur, chaine de mesure.
La fluctuation thermique (agitation thermique des porteurs de courant…).
La fluctuation des grandeurs d’influence…
2. Fidélité-Justesse-précision.
Les erreurs accidentelles sont aléatoires, par conséquent leurs évaluations de font par des
calculs statistiques. En effet, les erreurs accidentelles entrainent une dispersion des résultats
autour d’une valeur moyenne, qui représente la valeur la plus probable d’un échantillon
mesuré n fois.
Supposons que l’on fasse n mesures , d’un même mesurande m. on appelle
∑
valeur moyenne de s la quantité ̅ telle que ̅
Pour traiter statistiquement la mesure aléatoire de m, il faut introduire la variance v et l’écart
type .
∑ ̅ ∑ ̅ [(̅̅̅) ̅ ]
√ √
Le traitement statistique des mesures permet de connaitre la valeur la plus probable de mesurande
et de fixer les limites de l’incertitude.
Exemple :
60,1 - 60,6 - 59,8 - 59,7 - 60,5 -59,9 - 60,0 - 61,1 - 60,2 - 60,2 .
On peut d’abord observer que l’on mesure avec un chiffre après la virgule ce qui signifie que
l’incertitude de ces mesures est au mieux de 0,1 C. On retrouve également que la température
moyenne est de 60,11 C et que l’écart type vaux 0,63 C. On peut ensuite noter que la valeur
moyenne de 60,11C ne signifie pas qu’elle est proche de la valeur vraie du mesurande
puisqu’une erreur systématique, due peut être à un défaut d’étalonnage, pourrait produire, par
exemple, un écart de 1 C sur toutes les valeurs et donc sur la valeur moyenne. Mais, sauf si
l’erreur systématique est grande par rapport à l’incertitude aléatoire et si le capteur est non-
linéaire, l’écart-type ne changera pas après la correction de l’erreur systématique.
La liste des 10 valeurs ne se reproduira évidemment pas si on reprend une autre campagne de
mesures mais cette seconde aura cependant quelque chose de commun avec la première.
̅
Pour ̅ , l’intégrale de ∫ ̅
Ce qui signifie que plus de 99% des mesures conduisent à une valeur telle que ̅
3. Etalonnage du capteur
L’étalonnage est l’opération de réglage du capteur pour qu’il suive exactement la relation entre le
mesurande et la grandeur électrique de sortie. Cette relation peut dépendre non seulement du
mesurande mais aussi des grandeurs d’influence. S’il n’ya pas de grandeurs d’influence,
l’étalonnage est simple, dans le cas contraire il est dit simple.
Pour ne pas modifier les caractéristiques du capteur, les contraintes mécaniques, thermiques ou
électriques aux quelles est soumis le capteur ne doivent dépasser des seuils bien définis par le
constructeur. Pour chaque capteur, le constructeur spécifie les limites de son utilisation.
Les limites du domaine nominal sont dépassées, les caractéristiques métrologiques risquent
d’être modifiées, mais cette altération est réversible, dès que les conditions redeviennent celle
du domaine nominal d’emploi.
Les limites du domaine de non détérioration sont dépassées. Les modifications des
caractéristiques sont irréversibles. L’emploi du capteur dans son domaine nominal d’emploi
nécessitera un nouvel étalonnage.
5. La sensibilité.
La sensibilité S est définie autour d’une valeur constante du mesurande comme le rapport de
la variation de la grandeur de sortie à la variation du mesurande qui lui a donné naissance.
Vu diverses erreurs de mesure, les points donnés par étalonnage d’un capteur linéaire ne sont
forcement pas alignés. Cependant à partir des points expérimentaux on peut calculer l’équation
de la meilleure droite la plus probable dite meilleure droite (droite la plus proche). Cette droite
peut être trouvée par la méthode des moindres carrés en minimisant la somme des carrés des
écarts des divers points expérimentaux à cette droite.
∑ ∑ ∑
∑ ∑
∑ ∑ ∑ ∑
∑ ∑
L’écart de la linéarité est l’écart maximum entre la courbe d’étalonnage (réelle) et la meilleure
droite. Cet écart est exprimé en % de la valeur maximale de la grandeur de sortie dans la plage
étudiée.
7. Rapidité-Temps de réponse
Pour un capteur du premier ordre pour lequel l’équation qui lie s à m en régime dynamique
est une équation différentielle du premier ordre :
Avec et
( )
Donc
Le temps de retard à la montée ou délai à la monté : Trm est le temps nécessaire pour
que la grandeur de sortie S croisse à partir de sa valeur initiale de 10% de sa variation
totale.
Le temps de montée Tm : est l’intervalle de temps correspondant à la croissance de S de
10% à 90% de va variation totale.
Le temps de retard à la chute ou délai à la chute Trc : est le temps qu’il faut
pour que la grandeur de sortie S décroisse à partir de sa valeur initiale de 10% de
sa variation totale.
Le temps de chute Tc : est l’intervalle de temps correspondant à la décroissance
de S de 10% à 90 % de sa variation totale.