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Chapitre premier : Généralités sur les capteurs

1.1 Introduction
Ce monde est pénétré des applications de la mesure; toute connaissance, non
mesurable, est frappée d'un jugement de dépréciation. Le nom de « science » se refuse de
plus en plus à tout savoir intraduisible en chiffre1.
Cette affirmation de Paul Valéry est plus que d'actualité. Notre monde est, et va être de plus
en plus, pénétré des applications de la mesure. Et rien ne se fera sans le « capteur », qui est à
la base même de l'édifice « mesure ».
Le capteur se distingue de l'instrument de mesure par le fait qu’il ne s'agit que d'une simple
interface entre un processus physique et une information manipulable. Par opposition,
l'instrument de mesure est un appareil autonome se suffisant à lui-même, disposant d'un
affichage ou d'un système de stockage des données. Le capteur lui en est dépourvu.
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs…), on
a besoin de contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position,
vitesse, présence, lumière…)2. Le capteur est l’élément indispensable à la mesure de ces
grandeurs.
1.2 Définition
Un capteur est un organe de prélèvement d’information qui élabore à partir d’une
grandeur physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent
électrique). Cette grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de
mesure ou de commande3.

Figure 1.1 : principe de fonctionnement d’un capteur


C’est à partir du moment où l’on a su capter une grandeur physique et exploiter ses
caractéristiques que l’on a pu réaliser des systèmes automatiques et intelligents qui s’auto
contrôle sans l’intervention de l’homme4.

1
Paul Valéry, 1871-1945
2
C. BISSIERES, cours de physique appliqué : acquisition des grandeurs physiques, p.1-12
3
www.wikipedia/capteur.com
4
www.electronique-mixte.fr
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Un capteur est donc en outre un dispositif transformant une grandeur physique (température,
pression, position, concentration, etc.) en un signal électrique qui renseigne sur cette
grandeur.
Un capteur est une partie de la chaîne de mesure, il reçoit la grandeur à mesurer (physique en
général) et fournit une information (logique, numérique ou analogique) directement liée à
cette grandeur. Dans un capteur on aura donc deux éléments indispensables (parfois
confondus).
Le corps d'épreuve, qui sera mis en présence de la grandeur à mesurer et qui réagit selon une
loi connue aux variations de cette grandeur.
Le transducteur, il traduira ces variations en un signal électrique facile à exploiter dans les
équipements modernes.
Les termes ci-contre seront à magner avec précaution selon le besoin ou l’usage de sa
fonction ou de la nature de son signal.
Le terme détecteur s'emploi lorsque le signal obtenu est logique.
Le terme capteur s'emploi lorsque le signal obtenu est analogique
Le terme codeur s'emploi lorsque le signal obtenu est numérique.

1.3 CARACTERISTIQUES DES CAPTEURS

Un capteur est caractérisé selon plusieurs critères dont ls plus courant sont :

 Etendue de mesure (EM)


C'est la différence algébrique entre les valeurs extrêmes de la grandeur à mesurer
pour lesquelles les limites de l'instrument sont spécifiées.
 Sensibilité
C'est le quotient de l'accroissement du signal de sortie par l'accroissement
correspondant du signal d'entrée.
 Rapidité
C'est le temps de réponse elle exprime l'aptitude à suivre dans le temps les variations
de la grandeur à mesurer.
 Précision de mesure
Aptitude à donner des indications proches de la valeur vraie.
 Fidélité
Aptitude à donner, dans les conditions d'emploi fixées, des réponses très voisines lors
de l'application répétée d'un même signal d'entrée.

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1.4 Fonctionnement
Un capteur convertit la grandeur physique à mesurer en une grandeur électrique et
traite cette dernière de telle manière à ce que ces signaux électriques puissent être facilement
transmis et traité en aval.
Le capteur peut être signalé si un objet est présent ou absent (binaire) ou si une valeur
mesurée est atteinte (analogique ou numérique).

1.5 Classifications de capteurs

Il existe un grand nombre de capteurs différents, ils diffèrent dans la grandeur


physique qu’ils mesurent et dans le dispositif créant le signal. On peut par exemple mesurer
une concentration chimique avec un transducteur piézoélectrique ou un micro-calorimètre ou
encore avec un ISFET. De même, on peut utiliser un dispositif piézoélectrique pour mesurer
une pression ou une concentration en composés biologiques.
On peut classer les capteurs de plusieurs manières :

 par le mesurande qu’il traduit (capteur de position, de température, de pression, etc) ;


 par son rôle dans le processus industriel (contrôle de produit finis, de sécurité, etc) ;
 par le signal qu’il fournit en sortie qui peut être numérique ou analogique ;
 par leur principe de traduction du mesurande (capteur résistif, piézoélectrique, etc) ;
 par leur principe de fonctionnement : capteur Actif ou Passif.
Toutes ces classifications permettent d’avoir une vue d'ensemble des capteurs et bien sûr
aucunes des méthodes de classification n'est meilleure que l'autre car toutes présentent des
avantages et des inconvénients.
Nous allons classer les différents capteurs par le mesurande qu’il traduit. Nous aurions
très bien pu faire d'une autre manière mais celle-ci nous paraissait être la plus avantageuse
pour nous. Bien que nous ayons décidé de classer les capteurs par mesurande, il est important
de connaître ce qu'est un capteur actif ou passif.

1.5.1 Les capteurs passifs


Un capteur passif est considéré comme une impédance dont l'un des paramètres
(résistance, condensateur, inductance) est sensible au mesurande (grandeur physique
mesurée). Cette impédance doit ensuite être intégrée dans un circuit pour pouvoir retrouver
une grandeur électrique en sortie. Le montage qui permet ceci est appelé conditionneur. Il
existe plusieurs sortes de conditionneur comme le montage potentiométrique, le pont de
Wheatstone, les circuits oscillants ou les amplificateurs opérationnels.
Pour un capteur résistifs de déplacement, position, pression, effort, la grandeur physique à
mesurer agit par contact sur un élément mobile ou déformable engendrant une variation de
résistance (curseur d’un potentiomètre liée à une structure déformable).
Dans la plupart de cas, les capteurs passifs ont besoin d’une énergie extérieure pour
fonctionner. Il faut leurs appliquer une tension pour obtenir un signal de sortie. Le capteur se

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comporte en sortie comme un dipôle5 passif qui peut être résistif, capacitif ou inductif. En
fonction du mesurande, on utilise plusieurs effets pour réaliser la mesure.

MESURANDE EFFET UTILISE (Grandeur de MATERIAUX


sortie)
Température Résistivité Platine, nickel, cuivre, semi-
Très basse Constante diélectrique conducteurs.
température Verre
Flux optique Résistivité Semi-conducteurs
Déformation Résistivité Alliages nickel
perméabilité Alliages ferromagnétiques
Position Résistivité Magnétorésistances : Bismth,
antimoine d’indium
Humidité Résistivité Chlorure de lithium.

Tableau 1.1 : propriétés électriques de capteurs passifs.


1.5.2 Les capteurs actifs
Ce capteur fonctionne comme un générateur ; dès qu’il est soumis à l'action d'une
mesurande celui-ci transforme celle-ci en une grandeur directement exploitable à savoir en
énergie électrique.
Le capteur actif fonctionne en générateur : il assure la conversion en énergie électrique de la
grandeur physique mesurée (énergie thermique, mécanique ou de rayonnement). Lorsque le
phénomène physique qui est utilisé pour la détermination du mesurande effectue
directement la transformation en grandeur électrique, on est en présence d’un capteur actif.
La sortie du capteur est assimilée à un générateur. C’est un dipôle actif qui peut être du type
courant, tension ou charge électrique.

MESURANDE EFFET UTILISE MATERIAUX


Température Thermoélectricité Tension
(thermocouple)
Flux optique Photoémission Courant
Pyroélectricité Charge
Force, pression, Piézoélectricité Tension
accélération
Position Effet hall Tension
Vitesse Induction Tension

Tableau 1.2 : propriétés électriques de capteurs actifs.

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1.6 Familles de capteurs


Dans la très grande majorité des cas, les signaux issus d’un capteur seront électriques,
ce qui veut dire qu’ils peuvent être des tensions comme des courants.
On peut classer les capteurs en trois groupes en fonction de la nature de l’information (signal)
en sortie :
- Signal binaire ou logique ;
- Signal analogique ;
- Signal numérique.
1.6.1 Les capteurs TOR (Tout Ou Rien)
Le concept TOR (Tout Ou Rien) se ramène au binaire 0 ou 1. Cela signifie que
l’information à traiter ne peut être que deux états (marcher-arrêt). Seuls ces deux niveaux
logiques sont possibles. D’où l’appellation commande tout ou rien (en anglais : on-off-
control).
Ce type de capteur permet de détecter un événement ou un objet lié au
fonctionnement du système technique. Le signal électrique en sortie de ce capteur est de type
logique acceptant deux niveaux : niveau logique 0 (NL0) ou niveau logique 1 (NL1)6.

Figure 1.2 : Capteur TOR


Ils génèrent un signal de type binaire à deux états. L’avantage est qu’ils sont peu
couteux mais ils sont spécialisés dans un type précis de mesure ils peuvent dire si une pièce

6
Olivier La Neve 3CI2-A4_Ressources_Capteur.doc, p.1-2
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est présente ou non, si le tapis roulant est bien en fonctionnement, si l’appareil se trouve à 20
cm ou pas d’un mur. Ils ne permettent pas de mesurer sur toute une plage.

Figure 1.3 : représentation signal du capteur TOR


Les capteurs TOR sont très souvent présents dans un système de production. Ils permettent
la détection d’objets ou de pièces dans une chaine de production.

Figure 1.4 : types de capteurs TOR


1.6.1.1 capteurs de température
Un capteur de températures RTD est utilisé très couramment pour les mesures de température
dans une large gamme d’applications industrielles.
L’acronyme « RTD » signifie « Résistance Température Detector » (capteur de températures à
résistance). En général, les RTD contiennent des fils de platine, de nickel ou de cuivre, car ces matériaux
ont un coefficient de température positif. Cela signifie qu’une augmentation de la température entraîne
une augmentation de la résistance ; ce changement de résistance est ensuite utilisé pour détecter et
mesurer les changements de températures.

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1.6.1.3 capteurs de pression


Une sonde de pression (ou capteur de pression) est un dispositif destiné à convertir les
variations de pression en variations de tension électrique.
Lorsque la sonde est reliée à un système numérique, les variations analogiques sont d'abord
converties en signaux numériques binaires par un convertisseur analogique-numérique avant
d'être transmises à l'ordinateur de contrôle et de gestion.
L'unité de pression fournie par la sonde peut être exprimée en différentes unités, telle
que bar, pascal, etc.

1.6.2 Les capteurs analogiques


Les capteurs analogiques servent à transformer une grandeur physique en un autre
type de variation d’impédance, de capacité, d’inductance ou de tension. Un signal est dit
analogique si l’amplitude de la grandeur physique qu’il représente peut prendre une infinité.

Figure 1.5 : capteur analogique

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La sortie est une grandeur physique dont la valeur est proportionnelle à la grandeur physique
mesurée par le capteur. Cette sortie peut prendre une infinité de valeurs continues ; le signal
des capteurs analogique peut prendre une infinité de valeurs dans un intervalle donné. Ainsi,
on peut dire que la tension de secteur sinusoïdale (230V AC) est un signal de type analogique.
Pour une valeur différente de la grandeur physique, il existe une valeur de la caractéristique
du signal électrique.
1.6.2.1 Capteurs potentiométrique
Les capteurs potentiométrique servent à détecter une position ou un déplacement
rectiligne ou angulaire. La rotation de son axe est liée à la variation de la résistance comprise
entre le curseur et l’une de butées par rapport à sa résistance totale.
On peut alors transmettre à distance, un signal électrique de tension proportionnel à la
position de l’axe.

Figure 1.6 : capteur potentiométrique


Pour un thermomètre, à chaque variation de la température entre 20°C et 40°C
correspond à une nouvelle information. Ce type de capteur présente l’avantage de donner
une fonction linéaire, mais son utilisation n’est pas possible avec des systèmes numériques.
1.6.3 Les capteurs numériques
Un capteur est constitué d'une matrice d'éléments photosensibles, les photosites7
ordonnés par lignes et colonnes contrairement à un film argentique dont les grains d'argent
sont disposés aléatoirement. Cette surface photosensible est constituée de silicium qui
produit de l'électricité sous l'action de la lumière.

7
Olivier La Neve, Op cit
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Figure 1.7 : capteur numérique


Ce type de capteur produit un nombre binaire N (combinaison de signaux logiques) qui
dépend directement de la grandeur physique à capter.
SL1 : signal logique 1 ; nombre binaire de n bits (n signaux logique). Son avantage est que l’on
peut directement le connecter à un microcontrôleur qui pourra exploiter le nombre N. il n’y a
pas de mise en forme analogique et/ou logicielle.
Son inconvénient est qu’en sortie plusieurs fils sont disponibles (en fonction du nombre de
bits du nombre N), donc le nombre d’entrées du microcontrôleur importante8.

1.6.3.1 Le codeur rotatif


Le contrôle du déplacement, de la position et de la vitesse est un phénomène
habituellement rencontré sur les systèmes automatisés. Les systèmes de détection
conventionnels, interrupteur de position, détecteur inductif ou photoélectrique trouvent
rapidement leurs limites des lors que le nombre de position à contrôler devient trop
important.
Figure 1.8 : codeur rotatif
Les codeurs rotatifs permettent au système de traitement de maitriser le positionnement d’un
mobile avec une grande pression et sans répartir sur le système technique un grand nombre
de détecteurs de position.
Un codeur optique est un capteur angulaire de position, lié mécaniquement à un arbre qui
l’entraine ; son axe fait tourner un disque qui comporte une succession de zones opaques et
transparentes.
La lumière émise par des diodes électroluminescentes arrive sur des photodiodes chaque fois
qu’elle traverse les zones transparentes du disque. Les photodiodes génèrent alors un signal
électrique.

8
Olivier La Neve,
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1.6.3.2 Le codeur incrémental

Figure 1.9 : codeur incrémental

1.7 LES DETECTEURS


1.7.1 Détecteur de proximité inductif

Il permet de signaler la présence d'un objet métallique à proximité de sa face sensible.


Il se compose essentiellement d'un oscillateur (self et capacité en parallèle) qui constitue la
face sensible, il existe donc à l'avant de la face sensible un champ magnétique alternatif
(fréquence de l'oscillateur entre 40 KHz et 2000 KHz).
Lorsqu'un corps métallique est placé dans ce champ, des courants induits prennent
naissance dans la masse du métal et ils engendrent à leur tour un champ magnétique qui
s'oppose au champ principal. Une énergie est demandée au dispositif d'entretien qui pour
une valeur donnée provoque l'arrêt des oscillations. Après une mise en forme, un circuit
de commutation délivre un signal de sortie équivalent à un contact à fermeture ou à
ouverture.

Figure 1.10 : Détecteur de proximité inductif

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1.7.2 Détecteur de proximité capacitif

Il permet d'obtenir une commutation en présence d'un objet isolant ou


conducteur. Il se compose d'un oscillateur dont les condensateurs constituent la face
sensible, lorsqu'un matériel de permittivité > 1 est placé dans ce champ électrique il
modifie les capacités de couplage et provoque selon la technologie choisie
amortissement des oscillations ou création d'oscillations.
La portée dépend des matériaux détectés, il existe une vis de réglage qui permet en
fonction des matériaux de régler la portée utile. La fréquence de commutation maximum
est de 10 Hz (100 ms) à 15 Hz (67 ms)

Figure 1.11 : Détecteur de proximité capacitif

1.7.3 Détecteur photoélectrique

Il signale le passage ou la présence d'un objet à travers un faisceau lumineux. Il


se compose essentiellement d'un émetteur à diode électroluminescente (infra rouge)
et d'un récepteur photosensible (phototransistor).
Le système est incorporé dans un boîtier d'une grande résistance mécanique et les
composants sont enrobés dans une résine époxy.

Les diodes électroluminescentes et les phototransistors sont utilisés en lumière infrarouge


pour :
 leur grand rendement lumineux ;
 leur insensibilité aux chocs et aux vibrations ;
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 leur tenue aux températures extrêmes ;


 leur grande durée de vie ;
 Systèmes de détection.

1.7.3.1 Le système barrage

Pour les longues portées et les objets réfléchissants. L’émetteur et le récepteur sont
séparés ce système de détection permet de détecter tout objet interrompant le faisceau
lumineux.
Pour insensibiliser le système à la lumière ambiante, on module le signal de façon à obtenir
une émission lumineuse pulsée. Seul le signal pulsé sera traité par le récepteur pour commuter
la sortie. L’importante portée utile (jusqu’à 30m) permet l’utilisation du système barrage dans
des ambiances polluées en réduisant la distance entre émetteur et récepteur.
L’émetteur et le récepteur sont deux éléments (boîtiers) distincts. L’émetteur envoie un signal
infrarouge au récepteur. Lorsqu’un objet passe au travers de ce signal infrarouge, le récepteur
perd alors le signal et envoie l’information au système. L’objet est donc détecté.

Figure 1.12 : système de barrage


Il existe des variantes de ce système où l’émetteur et le récepteur ne sont qu’un seul
et unique élément. Une d’entre elle est celle par système “reflex” : on remplace alors le
récepteur (du schéma ci-dessus) par un réflecteur qui renverra le signal au boîtier. Lorsque ce
signal est interrompu, l’objet est détecté.
1.7.3.2 Le système reflex

Pour les moyennes portées. L’émetteur et le récepteur sont incorporés dans le même
boîtier. Le retour du faisceau est assuré par un réflecteur monté en vis-à-vis; la détection est
réalisée par l'interruption du faisceau réfléchi.

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Ces modèles sont généralement utilisés pour les portées courtes ou moyennes et notamment
quand il est difficile de monter un récepteur et un émetteur séparés. La portée utile est de
l’ordre de 10m dans un environnement non pollué. Le réflecteur doit être plus petit que l’objet
à détecter.

Figure 1.13 : Le système reflex

Le réflecteur doit être bien positionné par rapport à l’émetteur récepteur.

Figure 1.14 : le système reflex par rapport à l’émetteur récepteur.


On peut utiliser des réflecteurs qui polarisent la lumière pour détecter des objets brillants

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1.8 Limites d’utilisation d'un capteur et étendue de mesure


Des modifications des propriétés et des caractéristiques du capteur peuvent apparaitre si
celui-ci est soumis à des grandeurs d'influence telles les températures, des contraintes mécaniques ou
électriques.

Figure 1.15 : limite d’utilisation d’un capteur et étendue de mesure


Comme vous pouvez le voir sur le schéma il existe quatre domaines d’utilisation du capteur
qui peuvent plus ou moins affecter les caractéristiques de ce capteur.
Ainsi le domaine d’emploi nominal correspond aux conditions normales d’utilisation du
capteur.
Lorsque les valeurs du mesurande ou les grandeurs d'influences arrivent dans le domaine de
non-détérioration, les caractéristiques métrologiques risquent d’être modifiées mais cette
altération est réversible et le capteur pourra retrouver ces caractéristiques normales lorsqu’il
retrouvera son domaine nominal d’emploi.
Si le capteur est utilisé dans le domaine de non-destruction, cette fois-ci les altérations seront
irréversibles et seuls un réétalonnage permettront de remesurer dans le domaine nominal
d’emploi.
Enfin si le capteur est utilisé dans le domaine de destruction, celui-ci ne sera plus utilisable et
même un étalonnage ne pourra le modifier, la seule solution étant de racheter un capteur.
L'étendue de mesure est définie par la différence des valeurs extrêmes de la plage du
mesurande dans lequel le fonctionnement du capteur satisfait à des spécifications données.
Le plus souvent l'étendue de mesure correspond au domaine nominal d’emploi.

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Conclusion partielle
Ce chapitre introductif a été consacré essentiellement à la présentation des modules
d’acquisitions des informations. Nous avons présenté les principaux capteurs et leurs
caractéristiques. L’objectif n’est pas de présenter les capteurs de manière exhaustive, mais
plutôt de faire une introduction générale sur les différents capteurs. Tout en sachant que cette
dernière est indispensable pour la récolte de données.

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