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CAPTEURS - GÉNÉRALITÉS

DÉFINITION
CARACTÉRISTIQUES
CONDITIONNEURS
Plan du cours (1)
1ère Partie : DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES GENERALES
1. Présentation Générale
1.1. Le Capteur (Sensor)
1.2. Aspect économique
1.3. Importance du capteur dans la chaîne
de mesures

2. Eléments constitutifs d’un capteur


2.1. L’entrée du capteur : Le mesurande
2.2. Le corps d’épreuve
2.3. Le conditionneur / transmetteur
2.4. La sortie du capteur
2.5. Les perturbations

3. Exemple d’application
3.1. Le microphone à condensateur
2
Plan du cours (2)
2ème Partie : CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES
1. Réponse statique (caractéristique entrée – sortie)
2. Etendue de Mesure : E.M. (Entrée)
3. Spécification de la sortie
4. Linéarité et erreur de linéarité
5. Sensibilité
6. Hystérésis
7. Résolution
8. Caractéristique de transfert
9. Précision qualitative (fidélité et justesse) et précision métrologique
10. Réponses dynamiques
11. Réponse temporelle (ordre du capteur)
12. Rapidité (temps de réponse)
13. Ecart
14. Réponse Fréquentielle ou réponse en régime sinusoïdal
15. Capteur 1er ordre : Relation bande passante / temps de montée
16. Indice de protection IP
3
Plan du cours (3)
3ème Partie : LES CONDITIONNEURS
1. Conditionneurs pour capteurs passifs
1.1. Mesure directe 2 fils, 3 fils, 4 fils
1.2. Montage potentiométrique simple
1.3. Montage potentiométrique push-pull
1.4. Montage en pont d’impédance
1.5. Montage potentiométrique avec amplification du signal
2. Conditionneurs de signaux pour capteurs actifs et/ou sortie de conditionneurs
passifs
2.1. Capteurs source de tension
2.2. Capteurs source de courant
2.3. Capteurs source de charge

4
1ÈRE PARTIE
DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES GENERALES
1ère Partie
1.1. Le Capteur (Sensor)

Définition : Dispositif de métrologie chargé de traduire les variations d'un procédé


physico-chimique en une grandeur exploitable

Procédés physico-
Grandeur quantitative
chimique, mécanique, CAPTEUR exploitable
électrique, ...

Pression,
température, débit, - Indication analogique,
vitesse, accélération, numérique
flux lumineux, - Signal électrique
déplacement, …..

6
1ère Partie

•1.2. Aspect Economique


(1)

•Evolution du marché
mondial des capteurs
2010-2020

7
1.2. ASPECT ECONOMIQUE (2)

EVOLUTION DU MARCHÉ MONDIAL


DES CAPTEURS 2023-2028

•La taille du marché des capteurs intelligents


devrait passer de 47,22 milliards USD en 2023 à
109,40 milliards USD d'ici 2028, à un TCAC de
18,30% au cours de la période de prévision
(2023-2028).
1ère Partie

•1.2. Aspect Economique (2)

Evolution du marché des


capteurs par secteur industriel
2014-2020

9
1ère Partie

•1.2. Aspect Economique (4)

Répartition du marché des


capteurs en 2020

10
1ère Partie

•1.2. Aspect Economique (5)

Evolution du marché Mondial


des capteurs par type 2015-
2025

11
1ère Partie

•1.2. Aspect Economique (6)

Selon Yole Développement, le


marché mondial des capteurs et
des mems pour l’automobile
devrait passer de 11 milliards de
dollars en 2016, à 23 milliards en
2022.

12
1ère Partie
1.3. Importance du capteur dans la chaîne de mesures (1)

Le Capteur (l'élément qui se trouve en amont d'une chaîne de mesures)

COMPOSANT ESSENTIEL

Qualité de la mesures Bon fonctionnement des


(Mesure simple, contrôle, ...) systèmes où le capteur est
intégré
Voir : Exemple 1 (régulation, contrôle in-situ de
procédés)
Voir : Exemple 2

13
1ère Partie
1.3. Importance du capteur dans la chaîne de mesures (2)
Exemple 1 : Mesure simple

Source d'énergie

Conditionnement du Exploitation
CAPTEUR
signal (Affichage, lecture, ...)

14
1ère Partie
1.3. Importance du capteur dans la chaîne de mesures (3)
Exemple 2 : Détection niveau et régulation

Valve automatique

Capteur 1
Niveau MAX

Régulateur

Niveau min
Capteur 2

Les mesures réalisés par les capteurs 1 et 2 permettent par le biais du régulateur
de régler le niveau d’eau dans le récipient.

15
1ère Partie
2.1. L’entrée du capteur : Le mesurande
Définition : Le mesurande est la grandeur physico-chimique à mesurer, on le notera μ, x,
X ou E pour se référer à l'entrée du capteur.
Exemple : Pression, température, position, déplacement, accélération, tension, pH, ...

On peut distinguer plusieurs type de mesurandes :

X X

t
t

Mesurande constant Mesurande à évolution


temporelle non répétitive

X Mesurande à évolution
t temporelle répétitive
(périodique)

16
1ère Partie
2.2. Le corps d’épreuve
Définition : Le corps d'épreuve est l'élément d'entrée du capteur qui répond aux
sollicitations du processus physico-chimique.
Soumis au mesurande étudié, il assure la “traduction” en une autre grandeur qui peut être
de nature non électrique, dans ce cas ce mesurande secondaire est ensuite traduit en
grandeur électrique.

Exemple : Capteur de force résistif


Application
d’une Déformation Résistance
FORCE
ΔF ΔL ΔR

Le mesurande primaire est la force appliquée, ΔF, le corps d’épreuve est constitué par un
conducteur métallique qui va se déformer d’une quantité ΔL sous l'action de ΔF, cette
déformation est alors traduite en variation de résistance ΔR.

L’idée : Chercher les relations ...


 ... liant la valeur de la résistance R à la valeur de la force appliquée F R  f (F )
 ... liant la valeur de la variation de la résistance ΔR de la jauge
à la variation de la force appliquée ΔF
R  g ( F )
17
1ère Partie
2.3. Le conditionneur / transmetteur
Définition : Le conditionneur est l'élément de sortie du capteur qui transforme les
variations du mesurande primaire ou secondaire en variations électriques exploitables
(tension, courant, ….).

Exemple : Capteur de force résistif avec son conditionneur


Conditionneur
Application
Déformation Résistance Tension
d’une FORCE

ΔF ΔL ΔR ΔU

Nota : Du point de vue de l'utilisation, on regroupe souvent les fonctions capteur-


conditionneur sous un même terme de capteur ou transducteur.

Application Capteur (ou


TENSION
d’une FORCE transducteur)

18
1ère Partie
2.4. La sortie du capteur (1)
Définition : La sortie du capteur est noté Y, y ou S. La principale fonction du capteur est
de quantifier le mesurande, cette traduction est généralement réalisée par l'existence d'une
relation mathématique liant la sortie et l’entrée du capteur.

Mesurande Capteur (ou Sortie


X transducteur) Y

Que l’on peut


On cherche un  Y
X mettre sous la X  X 0  X  Y  Y0  Y
lien entre:
forme de

Avec : Y  f ( X ) , Y  g ( X ) , X0 et Y0 valeur de X et Y à “l’équilibreˮ

Nota 1 : Si la réponse est linéaire alors y = k.x et Δy = h.Δx ou f(X) = g(X)

19
1ère Partie
2.4. La sortie du capteur (2)
On peut distinguer plusieurs type de sorties :

Sortie Sortie Tout Ou Sortie


Analogique Rien (TOR) Numérique

17mA 5V 00010111
X

Seuil

0V

20
1ère Partie
2.4. La sortie du capteur (3)

Nota 1 : Dans de nombreuses applications, le capteur donne une réponse nulle S = S0 =0


pour une valeur particulière m = m0 du mesurande (équilibre) et présente une sortie non
nulle pour les variations du mesurande par rapport à cette valeur d'équilibre :

ΔY = f(Δx)

Exemple : Capteur de pression relative : S = 0 pour P = Patmosphérique

Nota 2 : On recherchera le plus souvent une relation linéaire de la forme S = k.m


(Y = k.X) ou ΔS = k.Δm.

21
1ère Partie
2.4. La sortie du capteur (4)

Nota 3 : Les grandeurs influentes sont toujours prises en compte dans le processus de
mesure :

 Le mesurande est bruité


 Les caractéristiques métrologiques du capteur sont modifiées

La sortie est alors fonction du mesurande et de ces grandeurs perturbatrices (bruit).

S = f(m) + g(bruit, métrologie)


Il est donc nécessaire :

 de préciser les conditions de mesures


 de vérifier périodiquement les caractéristiques métrologiques du capteur en réalisant
des calibrations régulières ou des étalonnages certifiés

22
1ère Partie
2.5. Les perturbations (1)
Définition : Les perturbations sont des grandeurs qui peuvent :
 se superposer au mesurande (grandeurs interférentes ou bruit)
 modifier les caractéristiques métrologiques du capteur (grandeurs modifiantes)
Ces deux processus peuvent s'additionner.

Mesurande Sortie
Capteur
X Y

Grandeurs Grandeurs
interférentes modifiantes
(Bruit) (Pressions,
températures,
rayonnement, ...)

23
1ère Partie
2.5. Les perturbations (2)
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force

Principe : L'application d'une force ΔF se traduit par une variation de résistance ΔRc de la
jauge, cette variation de résistance est traduite en variation de tension ΔUc par l'intermédiaire
du conditionneur.

Application Capteur (ou


TENSION
d’une FORCE transducteur)
ΔF ΔUc

Hypothèse : Rc  f F 

24
1ère Partie
2.5. Les perturbations (3)
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force

R0
 Relation entre Uc et U0 , diviseur de tension :

U0 Rc
Uc  U0
Rc (Rc  R0 )
Uc

1
 On veut Uc  U0 pour ΔF = 0 (pas de sollicitations) :
2
Rc 1
  Rc  R0
(Rc  R0 ) 2

Hypothèse (lorsqu’une force ΔF est appliquée) : Rc  R0  Rc


25
1ère Partie
2.5. Les perturbations (4)
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force
R0
 Dérivée de Uc par rapport à Rc :
U0 dU c (Rc  R0 )  Rc R0
Rc  U 0  U0
Uc dRc (Rc  R0 )2
Rc  R0 2

F Que l’on peut écrire :


dU c R0
 U0
dRc 2R0  Rc 2

Si l’on prend R0 telle que R0 >> ΔRc MAX, alors on peut simplifier l’équation de la dérivée,

dU c R0 1
 U 0  U0
dRc 4R02 4R0

U0
qui peut être écrit sous la forme : Uc  Rc
4R0

26
1ère Partie
2.5. Les perturbations (5)
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force

R0
Grandeurs Grandeurs
modifiantes U0 Interférentes
Rc (bruit)
Uc
La stabilité de l'alimentation
de tension U0 ainsi que l’effet La température
conditionne la valeur de
de la température sur R0
Rc, elle agit ici comme
interviennent ici comme
grandeur interférente
grandeurs modifiantes,
ΔRc = f(T)
U0 = g(T) et R0 = h(T)
U0
Uc  Rc
4R0

27
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (1)
Le microphone à condensateur ou sonomètre est principalement dédié à
l’instrumentaion.
Il détecte une pression acoustique p(t) qui se superpose à la pression atmosphérique P0.
Le sonomètre traduit ensuite cette pression p(t) en une tension électrique v(t).

P0 + p(t) v(t)

28
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (2)
1. Le capteur : un transducteur pression / capacité

Principe : Le capteur est constitué de deux armatures métalliques de surface S, séparées


par une distance e et avec l'armature avant mobile.
Une variation de pression Δp se traduit par l'application d'une force F sur l'armature
métallique mobile du capteur modifiant la distance inter armature e. Cette variation sur e
entraîne une modification de la capacité C inter-électrode.

e Surfaces S

S
C 
P0 + p(t) e
P0

Variation de la
position de Tension mesurée
v(t)
l’armature mobile en sortie

29
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (3)
2. Le mesurande μ

Le mesurande correspond à la surpression p(t) générée par la source sonore.

Po + p(t)

P0

30
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (4)
3. Le corps d’épreuve

Le corps d’épreuve du microphone est une membrane ou diaphragme métallique très


léger et mobile d'épaisseur voisine de 10 µm.

Membrane
(≈ 10μm)

31
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (5)
4. Le conditionneur

Le conditionnement du signal a pour objectif l'exploitation quantitative du mesurande, il


est réalisé ici par :

 une source de polarisation externe qui délivre une tension continue au condensateur
 un préamplificateur qui permet d’améliorer le signal de sortie v(t)

Polarisation U0

p(t) v(t)
Cartouche Préamplificateur
microphone

32
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (6)
5. Expression de la sortie et de la sensibilité du microphone

Grandeurs interférentes : La principale grandeur interférente est la pression


atmosphérique ( et ses variations). Pour s'affranchir des variations de ce paramètre, un
orifice interne à la cartouche microphonique permet de maintenir l'égalité des pressions
statiques.

P0

P0 + p(t)

Grandeurs modifiantes : Ce sont la tension de polarisation continue U0 et le gain de


l'amplificateur.

33
1ère Partie
3.1. Le microphone à condensateur (7)
5. Expression de la sortie et de la sensibilité du microphone

Le constructeur spécifie, après étalonnage, la sensibilité absolue du microphone qui est


donnée par le rapport de la tension de sortie ramené à la pression acoustique.

Exemple : Microphone B&K type 4145 : N° série : 2121932

Sea = Sensibilité absolue : 46,2 mV/Pa


Ser = Sensibilité relative : -26,7 dB (Re 1V/Pa)

34
2 ème
Partie
CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES
Introduction
2éme Partie

Le choix d'un capteur dépend de ses spécifications métrologiques, ses


applications sont elles mêmes conditionnées par le comportement ou la réponse
du capteur à une entrée (mesurande) donnée.

On distingue usuellement les réponses statiques et dynamiques du capteur :

 Dans le premier cas l'entrée ne varie pas ou varie par paliers et la


grandeur de sortie est relevée lorsque tout effet transitoire a disparu.
 La réponse dynamique traduit le comportement transitoire temporel du
capteur, elle renseigne également sur son comportement fréquentiel.

36
1. Réponse Statique : Y = f(X) (ou S = f(E))
La réponse statique est généralement obtenue après un étalonnage statique qui consiste à
relever les valeurs de la sortie lorsque l'entrée considérée varie par paliers. Les autres
paramètres (entrées interférentes ou modifiantes) sont maintenus constants.
2éme Partie

Elle est représentée par le tracé : Y = f(X)

On peut distinguer
trois comportements : Sortie Sortie Tout Ou Sortie
Analogique Rien (TOR) Numérique

17mA 5V 00010111
X
Seuil

0V

37
2. Etendue ou plage de Mesure : E.M. (Entrée)

Les valeurs limites du mesurande qui sont acceptables en entrée du capteur constituent
2éme Partie

l'étendue de mesure.
Cette spécification peut aussi s'appeler calibre
.
On l'exprime souvent par l'écart E.M.:

E.M  X max  X min


Xmax et Xmin sont exprimés dans l'unité de l'entrée X.

Si Xmin = 0, on indique souvent l'étendue de mesure par Xmax

Exemples : E.M. : (-100°C +200°C); ( 0 100 bar); (100N)

38
3. Spécification de la sortie (1)

La nature du signal de sortie dépend du type de capteur utilisé, cependant on peut


regrouper les familles suivantes:
2éme Partie

Capteur Passif
Le signal de sortie est équivalent à une impédance. Une variation du phénomène physique
étudié (mesuré) engendre une variation de l'impédance. Ce type de capteur doit être
alimenté par une tension électrique pour obtenir un signal de sortie.
Exemple : thermistance, photorésistance, potentiomètre, jauge d’extensométrie appelée
aussi jauge de contrainte…

jauge de contrainte

39
3. Spécification de la sortie (2)
2éme Partie

Capteur Actif
 Signal de sortie équivalent à une source de tension continue
Exemple : Sortie 0-1V, + 5V, 0-200mV
 Signal de sortie équivalent à une source de courant continu
Exemple : sortie 4-20mA
 Autres signaux de sortie
Exemple : Tension alternative sinusoïdale, sortie impulsionnelle,
sortie numérique, sortie TOR,…

Calibre ou Pleine Echelle (Full Scale Output) : Valeur maximale de la sortie

Exemple de capteur actif : thermocouples, capteur CCD, microphone, ...

40
4. Linéarité et erreur de linéarité (1)

Mesurande Capteur (ou Sortie


2éme Partie

X transducteur) Y

D’une manière générale, on a : X  Y et X  X 0  X  Y  Y0  Y

avec Y  f ( X ) et Y  g ( X )

Définition : Si la réponse du capteur est linéaire alors on aura f(X) = g(X)


Le capteur est dit linéaire si, avec : X1  Y1 et X2  Y2

On a :
 X  X1  X 2  Y  Y1  Y2

 X  aX1  Y  aY1 avec a = cste

41
4. Linéarité et erreur de linéarité (2)
Exemple : Capteur linéaire et non linéaire
2éme Partie

Y Si la caractéristique Y = f(X) est


1 tracé dans une échelle linéaire,
alors on a :
2
Capteur 1 : linéaire
Capteur 2 : non linéaire
X

Nota : La relation entrée sortie d’un capteur linéaire est donc de la forme :
Y  kX avec k = cste

On appelle souvent capteur linéaire un capteur de caractéristique Y  kX  Y0


Cette dénomination est un abus de langage (voir démonstration).

42
5. Sensibilité
2éme Partie

Définition : La sensibilité (k, G ou S) du capteur est donnée par le quotient de


l'accroissement de la grandeur de sortie ΔY par l'accroissement correspondant du
mesurande ΔX.

Y dY
G  k  S  lim  (en X = X0)
x 0 X X  X0 dX

Nota : La sensibilité d'un capteur linéaire est constante sur son étendue de mesure.

Exemple : Sensibilité d’un microphone : S = 46,2 mV/Pa


Sensibilité d’un thermocouple : S = qqes dizaines de μV/°C (selon leurs types)

43
6. Hystérésis

Définition : Un capteur présente une hystérésis lorsque la valeur de la sortie dépend de la


manière dont celle-ci a été atteinte (mesurande croissant ou décroissant)
2éme Partie

Y
2 : Mesurande décroissant

Y02

1 : Mesurande croissant
Y01 X

X0

Exemple : mesure de température par un capteur comportant une protection en


plastique comme les thermistances ou la Pt 100 surmoulée. Des résultats différents sont
obtenus pour une étude par température croissante ou par température décroissante.
44
7. Résolution

Définition : La résolution correspond à l'accroissement minimum de la grandeur d'entrée


provoquant une modification de la grandeur de sortie.
2éme Partie

Y
Y = f(X) “idéalˮ

Y = f(X) “réelˮ

ΔY ≠ 0

Résolution = ΔXmin

45
8. Caractéristique de transfert
Définition : La caractérisitique de transfert détermine la relation entre la l’entrée et la
sortie du capteur. Dans la plupart des applications, quand cela est possible, la sortie du
capteur suit une loi du type :
2éme Partie

Y = k.X + Y0

Ou k est la sensibilité du capteur et Y0 le décalage du zéro. (Y = Y0 pour X = 0)

Y
Y = k.X + Y0

ΔY

Y
k
X
Y0
ΔX
0 X
0
Etendue de mesure

46
9. Classe de précision (fidélité et justesse) (1)
Pour définir cette notion nous allons considérer le cas ou l'on effectue des mesures en
conditions de répétabilité qui sont les suivantes :
2éme Partie

 même mesurande,
 même opérateur,
 mêmes conditions expérimentales.

La valeur vraie du mesurande est Xv, les valeurs mesurées sont notées Xi et la valeur
moyenne des mesures Xi est notée Xm

Capteur fidèle
Capteur fidèle et
et juste
non juste
Capteur non fidèle
et juste Capteur non fidèle
et non juste

Xm X v Xm X

47
9. Classe de précision (fidélité et justesse) (2)

Les constructeurs indiquent souvent la classe de précision qui permet


2éme Partie

d'estimer l’incertitude de mesure.

Exemple : Capteur de force :

 Etendue de Mesure (Full Scale) 100 N


 Précision (Measurement uncertainty) 1 % E.M

Incertitude-type sur la valeur affichée : Elle obéit ici à une loi uniforme (voir cours de
métrologie 1ère année)
a
u (F ) 
3

avec a = 100 * 1% = 1 N, on obtient u(F) = 0,58 N

48
10. Réponses dynamiques

Mesurande Capteur (ou Sortie


2éme Partie

x(t) transducteur) y(t)

On classe dans cette catégorie les réponses temporelles Y(t) et fréquentielles Y(f) du
capteur.
La réponse temporelle découle de la résolution de l'équation différentielle liant Y(t) à X(t)
exprimée de la façon suivante :

d n y (t ) d n 1y (t ) dy (t )
an  an 1  .............  a1  a0 y (t )  x (t )
dt n dt n 1 dt

n représente l'ordre du système (capteur)

49
11. Réponses temporelles (ordre du capteur)
d n y (t ) d n 1y (t ) dy (t )
an  an 1  .............  a1  a0 y (t )  x (t )
dt n dt n 1 dt
2éme Partie

La réponse temporelle caractérisée par l'ordre du système détermine les paramètres


métrologiques du capteur.

Exemple : capteur ordre 0

y (t )  1 x (t )
a0 y (t )  x (t ) a0 y ( t )  k .x ( t )

Exemple : capteur ordre 1

dy (t ) dy (t )
a1  a0 y (t )  x (t )   y ( t )  k .x ( t )
dt dt

On appelle τ, la constante de temps du capteur et on reconnaît la sensibilité k

50
12. Rapidité (temps de réponse) (1)
Le temps de réponse est défini par la réponse du capteur à une variation dite en échelon
de l’entrée. Cette caractéristique est liée à la constante de temps τ.
2éme Partie

Exemple : Capteur du premier ordre


On peut schématiser le comportement d'un capteur du premier ordre par le circuit électrique
suivant :

R i(t)
On a : x (t )  Ri t   y (t )

i(t) R
x(t) y(t) dy t 
C avec : i (t )  C
dt

dy t 
d’où : x (t )  RC  y (t )
dt

51
12. Rapidité (temps de réponse) (2)
Exemple : Capteur du premier ordre
0 t 0
Pour déterminer le temps de réponse, x(t) doit être un échelon : x (t )  
 X0 t 0
2éme Partie

y(t)
x(t) dy t 
On a : x (t )  RC  y (t )
X0 dt

0,63 X0 Pour t ≥ 0, on a alors :

dy t 
à t = τ, y(t) = X0(1-e-1) = 0,63 X0 X 0  RC  y (t )
0 dt

0 τ t qui a pour solution :

 
t 
y t   X 0 1  e  
Définition : On appelle temps de réponse ou
temps de montée du capteur la grandeur  
 
tr = 2,2 τ,
La faible valeur de tr caractérise un capteur rapide avec τ = RC

52
13. Ecart ε%
Définition : L’écart représente la valeur mesurée après un temps t comparée à la valeur
correspondant à t =t∞.
2éme Partie

On définit ce paramètre par la relation suivante :

y (  )  y (t )
%  .100
y ( )

Il faut préciser la valeur de t choisie pour calculer ce paramètre

Exemple : Capteur du premier ordre y(t)/X0

t ε%
τ 27% 1
3τ 5%
0,5
4,6τ 1%

0
0 1 3 t/τ

53
14. Réponse Fréquentielle ou réponse en régime sinusoïdal (1)

Définition : Dans la pratique, on obtient la réponse fréquentielle d’un capteur en


assignant à l’entrée x(t) une variation sinusoïdale et en mesurant l'évolution de
2éme Partie

la réponse y(t) lorsque la fréquence de x(t) varie.

Mesurande Capteur (ou Sortie


x(t) transducteur) y(t)

x (t )  X 0 sin(t )  X 0 sin( 2. .f .t ) y (t )  Y0 . sin( 2. .f .t )

54
14. Réponse Fréquentielle ou réponse en régime sinusoïdal (2)

Fonction de transfert :
2éme Partie

On utilise la notation complexe associée à la représentation des signaux sinusoïdaux :

x(t) → X(jω) noté X et y(t) → Y(jω) noté Y


(passage de x(t) à X(jω) par la transformée de Fourier)

On exprime ensuite le rapport qui représente la fonction de transfert du système :

Y ( j )
 H ( j )
X ( j )

La réponse fréquentielle sera complètement décrite par l'évolution du module de H(jω),


noté |H(jω)|, et par l'évolution de son argument, noté Arg(H(jω)) ou φ(jω), qui représente le
déphasage des signaux entrée-sortie.

55
14. Réponse Fréquentielle ou réponse en régime sinusoïdal (3)

Transformée de Fourier :
2éme Partie

La transformée de Fourier est une fonction qui permet de passer du domaine temporelle au
domaine fréquentiel et inversement.

Si on a un signal s(t), sa transformée de Fourier, notée S(ω) sera obtenu par la relation
suivante :
1 
S( )   s t e  jt dt
2

Inversement, si on a un signal S(ω), sa transformée de Fourier inverse,


notée s(t) sera obtenu par la relation suivante :

1 
 S  e
 jt
s(t )  dt
2

56
14. Capteur 1er ordre : Bande passante / temps de montée (1)
Rappel 1 : La réponse temporelle d’un capteur du 1er ordre est donné par la relation suivante :
2éme Partie

dy (t )
  y (t )  kx (t )
dt

Rappel 2 : Propriétés de la transformée de Fourier de la dérivée d’un signal temporel continu :

 dy (t ) 
TF    jY ( )
 dt 

Compte tenu des deux rappels, la reponse fréquentielle du capteur du 1er ordre peut
s’écrire :

jY    Y    kX ( ) ou j Y  Y  k X

57
14. Capteur 1er ordre : Bande passante / temps de montée (2)

Après réécriture de la réponse fréquentielle on obtient :


2éme Partie

k 1
Y  X avec c  et k la sensibilité du capteur
 
1 i
c

La fonction de transfert H ou H(jω) s’écrit alors :

Y k
H   H  j 
X 1 j 
c

58
14. Capteur 1er ordre : Bande passante / temps de montée (3)

Notion de bande passante : Evolution du module de la fonction de transfert H en fonction de


la pulsation ω.
2éme Partie

L’expression de du module de H est la suivante :

k
H 
2
 
1   
 c 

H Bande
passante Avec ωc la pulsation de
coupure et fc la fréquence
k de coupure.
k
2 On appelle l'intervalle [0-fc], la
bande passante du capteur, par
ω extension on appelle fc la bande
passante et on la note BP
ωc

59
14. Capteur 1er ordre : Bande passante / temps de montée (4)
Réponse temporelle : temps de montée tm

y(t)
x(t)
2éme Partie

X0 Capteur (ou
transducteur) 0,63 X0

0 0
0 t 0 τ t

1 1 BP tm
On a c  donc  
 2 fc 10kHz 35µs
100kHz 3,5µs
De plus, on a t m  2,2
1MHz 350ns
100MHz 3,5ns
2,2 2,2 0,35
d’où t m   
2 fc 2 BP BP Valeurs de temps de montée
pour différentes valeurs de BP

60
15. Indice de protection IP (1)
Cet indice normalisé caractérise le comportement du capteur vis-à-vis de l’environnement
(protection du matériel) et des utilisateurs (protection des personnes)
2éme Partie

Code : IP XY

X = Premier Chiffre caractéristique (immunité vis-à-vis corps solides)

Y = Second Chiffre caractéristique (immunité vis-à-vis des liquides)

61
15. Indice de protection IP (2)
2éme Partie

Exemple : Capteur indice IP 67


6 : étanchéité poussière,
7 : Protégé contre immersion temporaire. 62
3 ème
Partie
LES CONDITIONNEURS
Introduction
Rappel : Le conditionneur est l'élément de sortie du capteur qui transforme les
variations du mesurande primaire ou secondaire en variations électriques
exploitables (tension, courant, ….).
3éme Partie

64
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (1)
La réponse d’un capteur passif à la variation du mesurande ΔX se traduit comme une
variation d’impédance ΔR, ΔL, ΔC.

X Capteur (ou Z
ΔX transducteur) ΔZ
3éme Partie

Exemples :
Capteurs résistifs : jauges de contraintes, sondes température métalliques, capteurs de
déplacement,

Capteurs capacitifs : microphones, capteurs de déplacement, détecteurs de proximité,

Capteurs inductifs : capteurs de déplacement, détecteurs de proximité,

65
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (2)

Nota : Pour obtenir une sortie équivalente à une variation de tension ΔV ou de courant ΔI,
il sera nécessaire d’ajouter un conditionneur de signal.
3éme Partie

X Capteur (ou Z V
Conditionneur
ΔX transducteur) ΔZ ΔV

66
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (3)

Application aux capteurs résistifs : R  f(X)

X = X0 + ΔX R = R0 + ΔR
3éme Partie

ΔX ΔR

R0 correspond à la valeur à l’équilibre (à spécifier) et ΔR à la variation consécutive à une


variation du mesurande ΔX.

Nota : En général, le capteur fonctionne en petite variation : ΔR << R0

67
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (4)
1.1. Mesure directe 2 fils, 3 fils, 4 fils
Principe de mesure : une source de courant impose la valeur de l’intensité I traversant le
capteur et un voltmètre mesure la tension V à ses bornes.
V
La résistance du capteur R est donnée par : R 
I
3éme Partie

I Rf
On mesure la tension V suivante :

V  (R f R R f )I  (2Rf  R )I
I V R La résistance “mesuréeˮ Rm est donc :

Rf V
Rm   2Rf  R
I

Inconvénient : La résistance des conducteurs de liaison Rf s’ajoute à la mesure de R et en


réalité ce montage mesure une résistance effective : Re = R + 2 Rf

68
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (5)
1.1. Mesure directe 2 fils, 3 fils, 4 fils
Le montage 4 fils permet de s’affranchir des valeurs des résistances des conducteurs de
liaison Rf.

I Rf
On mesure directement la tension V  RI
3éme Partie

Rf
I
Iv = 0 A
La résistance “mesuréeˮ Rm est donc :
I R
V
V
Rm   R
I
Rf

Rf

Inconvénient : Ce montage nécessite plus de câbles que le montage 2 fils.

69
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (6)
1.1. Mesure directe 2 fils, 3 fils, 4 fils
Le montage 3 fils est un bon compromis (nombre de câbles/résistante de liaision) mais il
nécessite la mesure de deux tensions.

I On mesure la tension V1
Rf
V1  (R f R R f )I  (2Rf  R )I
I
3éme Partie

On mesure la tension V2
R
V2  Rf I
I V1 Iv = 0 A

Rf La différence des tensions V2 et V1 nous donne

Rf
V1  V2  (Rf  R )I
V2

La résistance “mesuréeˮ Rm est donc :


Rf
V1  V2
Rm   Rf  R
I
70
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (7)
1.1. Mesure directe 2 fils, 3 fils, 4 fils

Précautions à prendre dans tout les cas : En pratique on fixe I de l’ordre de


1mA pour éviter l’auto échauffement du capteur.
3éme Partie

Exemple : Résistance PT100 (100 W /0°C)


Puissance dissipée par effet Joule : P = R I2
Application numérique : P = 102 (10-3)2 = 10-4 W = 100µW

71
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (8)
1.2. Montage potentiométrique simple
Principe de mesure : une source de tension alimente un pont diviseur de tension
avec une résistance fixe R1 et une autre représentant le capteur R.

R1
Le montage suivant nous permet d’écrire
3éme Partie

la variation de V :

VCC RC = R R
V V Vcc
R1  R

72
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (9)
1.2. Montage potentiométrique simple
Nota : L’évolution de V en fonction de R n’est pas linéaire.

V/Vcc=f(R/R1)

1,0
3éme Partie

V R x
0,8  
Vcc R1  R 1  x
0,6
V/VCC

0,4
R
0,2 Avec : x 
R1
0,0
0 5 10 15 20
R/R1

73
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (10)
1.2. Montage potentiométrique simple
Choix de la valeur de R1

Si on fixe la valeur de la résistance R1 égale à R0, et si R=R0+ΔR on obtient :

R Ro  R
V  Vcc  Vcc
Ro  R 2Ro  R
3éme Partie

Sensibilité du montage :

dV Ro  R )  R  Ro
k  Vcc  Vcc
dR Ro  R 2
Ro  R 2

Nota : Si le capteur travaille en petits signaux (R0>> ΔR ), la réponse du conditionneur est linéaire

dV V Vcc
k  cc V  R  kR
dR R 4R0 4R0
0
74
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (9)
1.3. Montage potentiométrique push-pull
Dans ce montage, la résistance fixe R1 est remplacée par un second capteur identique au
premier mais dont la variation est opposée au premier capteur : R’ = R0 - ΔR

R’ Le montage suivant nous permet d’écrire


la variation de V :
3éme Partie

R R0  R
V V  V
VCC R  R ' cc R0  R  R0  R cc
V R
R0  R
V Vcc
2R0

V V
V  cc  cc R
2 2R0

75
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (10)
1.3. Montage potentiométrique push-pull

Ce type de montage est souvent utilisé dans le cas de jauges d’extensométrie identiques
mais subissant des déformations égales en module et de sens opposés.

Jauge 1 / Traction
3éme Partie

F F

Jauge 2 / Compression

76
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (10)
1.4. Montage en pont d’impédance : Montage quart de pont
Le capteur constitue une branche du pont, ici R2 = R

Le signal de sortie s’écrit de la façon suivante :


3éme Partie

R1 R3 V  VAB  VA  VB

V
VCC A B R2
Avec : VA  Vcc
R1  R2
R2 = R R4

R4
et VB  Vcc
R3  R4

77
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (11)

1.4. Montage en pont d’impédance : Montage quart de pont

On obtient alors :

 R2 R4 
V  VA  VB    Vcc
 R1  R2 R3  R4 
3éme Partie

R1 R3

Si on considère R2 = R, alors on a :
V
VCC A B
 R R4 
R2 = R R4 V    Vcc
 R1  R R3  R4 

78/113
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (12)
1.4. Montage en pont d’impédance : Montage quart de pont

On parle de pont équilibré lorsque V = V0 = 0

Dans ces conditions, on a :


3éme Partie

V  V0  0  R (R3  R4 )  R4 (R1  R )  0  RR3  RR4  R1R4  RR4

Ce qui permet de fixer les valeurs de résistance puisque l’on doit avoir RR3  R1R4

Choix pratique : R1 = R2 = R4 = R0, le pont sera à l’équilibre pour la valeur au repos du


capteur R = R0

79
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (13)
1.4. Montage en pont d’impédance : Montage quart de pont

On obtient alors l’expression de V :

R 1 R  R0 R V
V (  )Vcc  Vcc  Vcc  cc R si ΔR << R0
R0  R 2 2(R  R0 ) 2(2R0  R ) 4R0
3éme Partie

Avantages du montage en pont :

 si R = R0 alors V = 0,
 le signe de V donne le signe du mesurande,
 si R > R0 , V est positif et si R < R0 alors V est négatif.

80
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (14)
1.4. Montage en pont d’impédance : Montage push-pull demi-pont
Dans ce montage, la résistance fixe R1 est remplacée par un second capteur identique au
premier mais dont la variation est opposée au premier capteur : R’ = R0 - ΔR.
On a alors 2 résistances fixes R3 et R4 et 2 capteurs représentés par R et R’.
On a R2 = R = R0+ΔR et R1 = R’ = R0-ΔR

On a pour signal de sortie :


3éme Partie

R1=R’ R3  R R4 
V  VA  VB    V
 R 'R R  R  cc
V  3 4
VCC A B
En fixant les valeurs de R4 et R3 égales à R0,on
a alors :
R2 = R R4
 R R0 
V  VA  VB    V
 R 'R R  R  cc
 0 0
 R0  R R0 
soit, V   V
 2R
 0 R 0R0  cc

81
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (15)

1.4. Montage en pont d’impédance : Montage push-pull demi-pont


On obtient alors l’expression de V :

 R0  R R0   1 R 1  Vcc
V   V    
 Vcc  R
 2R R  R  cc  2 2R 2  2R
 0  
3éme Partie

0 0 0 0

Avantages du montage push-pull demi-pont :

 La composante continue de V est annulée,


 La variation de V avec ΔR est linéaire.

82
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (16)
1.4. Montage potentiométrique avec amplification du signal
Ce conditionneur est utilisé notamment pour les photorésistances (R = f(Φ))

A l’entrée de l’amplificateur
opérationnel, on a :
R
V  V
3éme Partie

R2 R3
R  R1 cc
VCC R1 U1
R2
V 
Mesure
Vcc
Vs
R2  R3
OPAMP

Or, on a : V V

R R2
donc : Vcc  Vs
R  R1 R2  R3

83
1. Conditionneurs pour capteurs passifs (17)
1.4. Montage potentiométrique avec amplification du signal

R  R3 1
On obtient alors : Vs  2 . Vcc
R2 R
1 1
R

Conditionneur pour LDR


3éme Partie

Pour une photorésistance la


variation R = f(Φ)
12
est de la forme
1

Tension de sortie (V)


10
Vs  K ( )Vcc
R  ae  b 8 R1
1
R
6

4
R diminue si l’intensité du flux
lumineux 2
augmente 0
100 1 000 10 000 100 000 1 000 000
Resistance (ohm)

84
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (1)

La réponse d’un capteur actif à la variation du mesurande ΔX se traduit par une variation
de tension : ΔV, de courant : ΔI ou de charge électrique ΔQ.

X Capteur (ou V
ΔX transducteur) ΔV
3éme Partie

Exemples : Variation de tension : sondes température thermocouple,

Variation d’intensité : photodiode,…

Variation de charge : accéléromètre piézoélectrique

85
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (2)

Nota : Pour obtenir une sortie équivalente à une variation de tension ΔV


ou de courant ΔI, en théorie, il n’est pas nécessaire d’ajouter un
3éme Partie

conditionneur de signal, cependant pour des questions d’adaptation


d’impédance, un conditionneur de signal est souvent nécessaire au
montage.

Les capteurs piézoélectriques requièrent un amplificateur de charge qui


transforme la variation ΔQ en variation ΔV.

86
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (3)
2.1. Capteurs sources de tension
Exemple : Thermocouple

Schéma électrique équivalent :


i
A
3éme Partie

Rs Tension de sortie: vs = v –Rs I


v
Tension de sortie à vide : vs = v
v vs
Impédance de sortie : Rs

87
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (4)
2.1. Capteurs sources de tension
Mesure de la tension de sortie : Utilisation d’un voltmètre

i A
Impédance d’entrée du voltmètre : Re
Rs
3éme Partie

Re
v v
Tension mesurée : m  v
Rs  Re
v Re vs

Re
Si Rs élevée devant Re : v m  v  v
Rs

88
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (5)
2.1. Capteurs sources de tension

Utilisation d’un montage adaptateur d’impédance – Amplificateur suiveur

Impédance d’entrée de l’AO : Ze = ∞


3éme Partie

RS
Vs i+ = i- = 0
A
V v+ = v-

v+ = v

B Tension sortie : v s  v

89
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (6)
2.1. Capteurs sources de courant

Exemple : Photodiode
Schéma électrique équivalent :
i A

v
3éme Partie

Courant de sortie: is  i 
Rs
i is

vs Rs Courant de court circuit : Icc = I

Impédance de sortie : Rs

90
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (7)
2.1. Capteurs sources de courant
Mesure du courant de sortie :

i A

Rs
3éme Partie

im Courant mesuré: i 
m R R i
i s e

vs Rs R
Re Si Rs faible devant Re alors i m  s i
Re

91
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (8)
2.1. Capteurs sources de courant
Utilisation d’un montage adaptateur d’impédance – transducteur I-V

R1

1k
Rs est court-circuitée
3éme Partie

L M 3 2 41 1
6 V-
-

OUT
7 S Tension sortie : v s  R1i
I 5
Rs + 4 U 1B
V+

0
0

92
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (9)
2.1. Capteurs sources de charge
Exemple : accéléromètre piézoélectrique

Schéma électrique équivalent :

i A
3éme Partie

im
q
q Tension sortie : vs 
Cs
vs Cs
Ze

93
2. Conditionneurs pour capteurs actifs (10)
2.1. Capteurs sources de charge
Utilisation d’un montage adaptateur d’impédance

C
3éme Partie

L M 3 2 41 1
6 V-
- q
Tension sortie : vs 
7 S C
OUT
q 5
C3 + 4 U 2B
V+

0
0

94

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