Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CAPTEUR DE TEMPERATURE
I. INTRODUCTION
II. LES ECHELLES DE TEMPERATURE
III. TEMPERATURE MESUREE ET TEMPERATURE A MESURER
IV. THERMOMETRIE PAR RESISTANCE
V. THERMOMÉTRIE PAR THERMOCOUPLE.
CAPTEUR DE PRESSION
I. INTRODUCTION
II. PRESSION DE FLUIDE.
III. STRUCTURE DU CAPTEUR DE PRESSION
CAPTEUR DE VITESSE
I. INTRODUCTION
II. CAPTEURS DE VITESSE A SORTIE ANALOGIQUE
III. LES CAPTEURS DE VITESSE DIGITAUX.
CAPTEUR DE FORCE
I. INTRODUCTION
II. CAPTEURS A TRANSDUCTEUR DE FORCE
III. CAPTEURS DE FORCE A CORPS D’EPREUVE
IV. CAPTEUR A BALANCE DE FORCE
V. CAPTEUR DE COUPLE
1
CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX CAPTEURS
Lorsque l’on souhaite traduire une grandeur physique en une autre grandeur, on fait appel à ce que l’on nomme
classiquement « capteur ». Son rôle est de donner une image interprétable d’un phénomène physique de manière à
pouvoir l’intégrer dans un processus plus vaste.
Ainsi, un capteur de température au sein d’un micro -processeur s’intègre dans le processus de stabilisation en
température du composant de manière à assurer son bon fonctionnement. De cette mesure va dépendre la vitesse de
rotation du ventilateur.
Le capteur :
Le capteur est un élément sensible, capable de donner une information sur les variations de paramètres physiques ou
chimiques. Sa résolution, sa sensibilité, sa fidélité … en font un mauvais ou bon capteur.
On parle aussi de transducteur, la grandeur physique d’entrée (le mesurande) étant transformée en une autre grandeur
physique de sortie ou en un signal électrique.
On s’intéressera particulièrement aux capteurs convertissant une grandeur physique quelconque en grandeur
électrique. Elle peut être soit :
- une charge,
- une tension,
- un courant,
- une impédance ( R, L, C).
Le mesurande :
C’est la grandeur physique objet de la mesure (Température, Pression, Humidité, Vitesse du Vent, Direction du Vent,….).
La résolution :
Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est susceptible de déceler.
Autrement, c’est la plus petite grandeur ou graduation que l’on peut lire.
La sensibilité :
La sensibilité s’exprime par le quotient de la variation de la grandeur de sortie par la variation correspondante de la
grandeur mesurée et ceci pour une valeur donnée de la grandeur mesurée. Ce paramètre doit dépendre aussi peu que
possible du temps (vieillissement) et des grandeurs d’influence. En un point P de la caractéristique du capteur elle est
définie comme étant la dérivée partielle de la grandeur de sortie (f) par rapport à la grandeur d’entée (g) au point
considéré. Si la caractéristique du capteur est linéaire, sa sensibilité est constante.
P S = (f/g)P
g
g 2
La précision :
Qualité qui caractérise l’aptitude d’un capteur à donner des indications proches de la valeur vraie de la grandeur
mesurée.
Elle définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la valeur obtenue en sortie du capteur. Ainsi un
capteur précis aura à la fois une bonne fidélité et une bonne justesse.
La finesse :
Qualité exprimant l’aptitude d’un capteur à donner la valeur de la grandeur à mesurer sans modifier celle-ci par sa
présence. Cela permet d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure. On la définit non seulement vis à vis du
capteur mais aussi vis à vis de l’environnement d’utilisation du capt eur.
Par exemple, dans le cas d’une mesure thermique, on cherchera un capteur à faible capacité calorifique vis à
vis des grandeurs l’environnant.
Finesse et sensibilité sont en général antagonistes. Il peut y avoir un compromis à faire.
Pour un capteur d’induction B, un capteur à forte perméabilité sera très sensible, par contre sa présence aura
tendance à perturber les lignes de champ et la mesure de l’induction ne sera pas celle sans capteur, d’où une
mauvaise finesse. Mais cette erreur peut être évaluée en vue d’une correction post-mesure et ainsi faire abstraction de
la présence du capteur.
La linéarité
Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la valeur du mesurande. Cette zone peut être définie
à partir de la définition d’une droite obtenue comme approchant au mieux la caractéristique réelle du capteur, par
exemple par la méthode des moindres carrés.
On définit à partir de cette droite l’écart de linéarité qui exprime en % l’écart maximal entre la courbe réelle et la
droite approchant la courbe.
f
Caractéristique réelle
+max
Caractéristique linéarisée
-max
g
Exemple de linéarisation de caractéristiques
La fidélité :
Qualité qui caractérise l’aptitude d’un capteur à donner pour une même valeur de la grandeur mesurée, des
indications concordantes entre elles ie qui ne sont pas entachées d’erreurs fortuites (systématiques).
Une mesure répétitive est délivrée sans erreurs par le capteur. L’erreur de fidélité correspond à l’écart type obtenu
sur une série de mesures correspondant à un mesurande constant.
La justesse
C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci indépendamment de la notion de
fidélité. Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à la valeur réelle.
Le mesurage :
C’est toutes les opérations expérimentales pour la connaissance de la valeur numérique du mesurande. Le capteur
s’inscrit dans une chaîne de mesure. Cette chaîne peut avoir diverses structures.
La chaîne de mesure :
Suite d’éléments transducteurs et d’organes de liaison d’un instrument de mesure allant du capteur, premier élément
de la chaîne, au dispositif indicateur de stockage ou de traitement qui en est le dernier élément .
T RAITEMENT1 T RANSMISSION
MILIEU CAPTEUR T RAITEMENT2
g f
MENT 2
3
Par exemple, la mesure d’un débit peut se faire en plusieurs étapes :
- transformation du débit en une pression différentielle,
- transformation de la pression différentielle en la déformation mécanique d’une membrane,
- transformation de la déformation mécanique en une grandeur électrique (à l’aide d’un piézo-électrique) via
un circuit électronique associé.
L’ensemble de ces étapes constitue la chaîne de mesure.
L’étendue de mesure :
L’étendue de mesure d’un capteur est le domaine de variation de la grandeur mesurée dans lequel le capteur assu re la
conversion de cette grandeur suivant ses spécifications. Ce domaine est toutefois limité par l’apparition d’un défaut
de précision ; ce qui implique la prise en compte des différentes sources d’erreurs (chapitre II).
Durée de vie :
Un capteur doit conserver dans le temps ses caractéristiques métrologiques . Sa durée de vie peut se définir outre les
impératifs que peut impliquer son stockage, par le nombre de cycles correspondant à son étendue de mesure, pouvant
être appliqué sans altération de la précision (résistance à la fatigue).
Le développement de l’instrumentation s’explique par le développement de l’électronique :
*La possibilité d’amplifier considérablement le signal électrique de sortie du capteur permettant de réaliser
la conversion de la grandeur physique à un très faible niveau de puissance.
*La grande rapidité d’amplification et de traitement que confère l’instrumentation électronique permet de
réaliser ces opérations en limitant les altérations dynamiques du signal du capteur. (C’est a insi que les
performances dynamiques d’une chaîne de mesure électronique comprenant des dispositifs électroniques de
traitement de signal sont les plus souvent limitées par le capteur lui-même).
*La transmission de la grandeur électrique est souvent indispensable lorsque la mesure doit être faite à
distance. Il peut s’agir d’une transmission par fils conducteurs ou par rayo nnement électromagnétique. Mais
en présence de perturbations importantes, la transmission de signaux électriques dans les conducteurs est
parfois remplacée par celle de signaux lumineux dans des fibres optiques.
II TYPES DE CAPTEURS
On peut distinguer deux types de capteurs suivant leur mode de fonctionnement: les capteurs actifs et les capteurs
passifs.
g f
CAPTEUR
Malgré leur caractère actif, ces capteurs sont souvent associés à des amplificateurs électroniques, la puissance
prélevée à la mesure affectée du rendement étant en général insuffisante pour assurer le fonctionnement de la chaîne
de mesure.
4
Le principe physique de quelques capteurs actifs est consigné dans le tableau suivant :
Thermoélectricité et pyroélectricité
g CAPTEUR f
Énergie
II.2.1.Résistance variable
*potentiomètre rotatif ou linéaire ;
*thermistance : il en existe de deux sortes
- les métalliques (notamment les thermistances platine (Pt )) permettant des mesures très précises de la
température.
- puis les semi-conducteurs avec une sensibilité élevée et dont la variation est monotone en fonction de la
température dans une plage réduite (CTP, CTN)
*photorésistance: C’est une résistance constituée de matériau semi-conducteur dont la valeur varie avec le
rayonnement électromagnétique.
6
II.2.2.Inductance variable
C’est une variation d’inductance propre ou mutuelle due au déplacement d’un noyau magnétique ou a u
mouvement relatif de circuits couplés magnétiquement (capteur de position, de force)
II.2.3.Capteur capacitif
Il se présente sous forme de condensateur dont la capacité peut être modifiée par le déplacement relatif de
leurs armatures ou par changement de propriétés (permittivité, angle de perte du milieu diélectrique).
F’’’ F’’
Structure d’un capteur
La sonde :
C’est un dispositif de transmission de la grandeur physique mesurée
Le corps d’épreuve :
C’est un dispositif qui, soumis au mesurande étudié en assure une première traduction en une autre grandeur
non électrique, appelée mesurande secondaire, grandeur à laquelle le transducteur électrique est sensible.
La structure même du corps d’épreuve est un dispos itif permettant parfois d’amplifier la déformation et
donc d’accroître la sensibilité au mesurande.
(Exemple d’une pression mesurable au moyen d’une membrane, corps d’épreuve dont la déformation est
traduite électriquement par le mouvement de la membrane)
En toute hypothèse, l’étage final du capteur assurant en boucle ouverte la transformation du mesurande en
grandeur électrique est lui-même un capteur ou un transducteur à sortie électrique.
La boucle de régulation :
Certains capteurs contiennent une boucle de régulation interne comprenant un amplificateur
d’asservissement ainsi qu’un actionneur ou effecteur, transformant la grandeur électrique de sortie de
l’amplificateur en grandeur physique. L’asservissement permet de maintenir à une valeur spécifiée, (à
l’erreur de boucle près), la grandeur d’entrée ou une grandeur intermédiaire du capteur. Cette méthode
permet de réduire la perturbation due à la mesure et de s’affranchir de la non linéarité d’éléments tels que le
corps d’épreuve. La grandeur de sortie du capteur est alors généralement prélevée à la sortie de
l’amplificateur de réaction.
7
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES DES CAPTEURS
I.INTRODUCTION:
La métrologie est la science des mesures née en ÉGYPTE. Du fait des crues du NIL, les Égyptiens durent recourir à
la géométrie pour retrouver les limites de leurs champs. L’unité de mesure d’alors était l’aune pharaonique qui est la
longueur entre le coude et l’extrémité du majeur.
Avec l’évolution des sciences au 17eS la métrologie va connaître un premier développement avec une diversité
d’instruments et une multitude de grandeurs étalons.
Au 18eS apparaissent les premiers spécialistes de la métrologie (horlogers)
Il a fallu attendre 1875 pour voir la création du Bureau International de Poids et Mesures, premier établissement créé
pour s’occuper de métrologie et uniquement de métrologie.
II.CARACTERISTIQUES STATIQUES
Les seuls mesurandes dont la valeur est parfaitement connue sont les grandeurs étalons, puisque leur valeur es t fixée
par convention.
La valeur de tout autre mesurande ne peut être connue qu’après traitement par la chaîne de mesure. C’est la valeur
vraie du mesurande qui détermine l’excitation du capteur, mais l’expérimentateur n’a accès qu’à la réponse globale
de la chaîne de mesure; cette réponse exprimée en unités du mesurande est la valeur mesurée. L’écart entre la valeur
mesurée et la valeur vraie est l’erreur de mesure.
Seule une conception rigoureuse de la chaîne de mesure permet de réduire l’erreur de me sure et donc l’incertitude
sur la valeur vraie.
8
(S/S0 )
1
0.9
0.1
dm m dc c
1
0.9
3dB
0.1
tr t
9
IV. TYPES DE GRANDEURS DE SORTIE
10
V.2.Etalonnage multiple
Lorsque le mesurande à lui seul ne permet pas de définir la réponse du capteur, il faut que soit précisée, par une série
d’étalonnages successifs, l’influence de chacun des paramètres actifs additionnels.
L’obtention d’une courbe d’étalonnage parfaitement définie exige alors une procédure d’étalonnage dans laquelle le
capteur se trouve soumis à une succession ordonnée et spécifiée de v aleurs de mesurande. Une remise à zéro du
capteur (le mesurande et la grandeur de sortie ont les valeurs correspondant à l’origine de leurs variations :S=0 pour
m=0) et un relevé de la grandeur de sortie par une suite croissante puis, décroissante depuis la v aleur maximale est
nécessaire .
Les propriétés physiques du support matériel du mesurande peuvent aussi être l’un des paramètres déterminants de la
réponse du capteur (capteur de niveau : capacitif dépend et de la hauteur de liquide mais aussi de sa constante
diélectrique).
Les contraintes mécaniques, thermiques ou électriques auxquelles un capteur est soumis, entraînent, lorsque leurs
niveaux dépassent des seuils définis, une modification des caractéristiques du capteur, telles qu’elles étaient
connues par étalonnage préalable ou spécifications du constructeur. Il est donc indispensable que l’utilisateur soit
averti des diverses limites d’utilisation d’un capteur et des risques qu’il en court à les dépasser.
VI.3.Domaine de non-destruction :
Au-delà du domaine de non-détérioration, les caractéristiques métrologiques du capteur sont modifiées de façon
irréversible. Un réétalonnage est nécessaire.
ex : pour un capteur de t°
1. 0 --- 60°C
2. –20°C 80°C
3. –50°C ------ 100°C
11
CHAPITRE III : LES CONDITIONNEURS DES CAPTEURS PASSIFS
Z1 Z2
Z1
es Vm
Zc es Zc Z3
Vm
Figure 1
Figure 2
I.2.2.Sa linéarité
Le conditionneur est linéaire si sa sensibilité propre est indépendante de Zc; l’association d’un conditionneur linéaire
et d’un capteur linéaire délivre un signal de mesure proportionnel aux variations du me surande.
Si le conditionneur n’est pas linéaire, il peut être linéarisé en remplaçant l’un de ses composants fixes par un second
capteur (fonctionnement push-pull).
R1
es Rc
Vm
12
Vm = es.Rc/(Rc+R1 )
dVm = [(Vm/R1 ). (R1 /m) + (Vm/Rc). (Rc/m)].d m
a = es/(Rc+R1 )2 . [ (R1 .dRc/dm) - (Rc.dR1 /dm)]
En choisissant un capteur R1 pour lequel la variation est contraire à Rc, c’est-à-dire : = dRc/dm = - dR1 /dm, il vient:
Rco + R10 = 2Rco et a = (es /2Rco)*
Le montage est linéaire dès lors que chacun des capteurs l’est.
Si le capteur lui-même n’est pas linéaire, il est quelque fois possible de compenser sa non linéarité par une non
linéarité opposée du conditionneur, l’ensemble ayant un fonctionnement qui est quasi linéaire, au moins dans une
plage limitée du mesurande.
I.2.3.Sa compensation des grandeurs d’influence
Si un capteur est sensible à une grandeur d’influence, il est important de pouvoir éliminer du signal de mesure sa
contribution aux variations de Zc (Rc pour les capteurs résistifs).
Soit Vm = es .F(Rk ,Rc) et g une grandeur d’influence
dVm = [(k Vm/Rk ).(Rk /g) + (Vm/Rc).(Rc/g)].dg = dg
Si = 0, les évolutions de la grandeur g n’ont aucun effet sur la tension de mesure.
Rs R1
es Rd (appareil de mesure)
Rc Vm
La tension Vm est mesurée aux bornes du capteur par un appareil de mesure de résistance d’entrée Rd; on a :
Vm = es .Rc.Rd / [Rc (R1 +Rs) + Rd (Rc+Rs+R1 )]
La tension Vm est indépendante de l’appareil de mesure à condition que Rd >>Rc, il vient :
Vm = es .Rc / (Rs+RC+R1 )
Vm n’est pas une fonction linéaire de Rc.
Dans le cas des petits signaux, c’est-à-dire des petites variations de Vm passant de Vmo à Vmo+Vm et la résistance
Rc du capteur, de Rco à Rco+Rc.
Vm = Vmo+Vm = es (Rco+Rc) / (Rs+R1 + Rco+Rc)
Si Rc << Rs+R1+Rco, on a :
Vm= es (R1 +Rs).Rc/(Rco+R1+Rs)2 au second ordre près
La sensibilité du capteur (Vm/Rc) est maximale si et seulement si :
Rco = Rs+R1 # R1 (Rs étant généralement très faible)
Vm = es .Rc/4Rco alors Vm /Rc = es /4Rco
NB :Si par contre le capteur est alimenté par une source de courant avec une résistance interne Rs >> Rco+R1 , la
condition Rc << (Rco+Rs+R1 ) est toujours vérifiée :
Vm = is.Rc (is = es /Rs)
La linéarisation de Vm est possible si on remplace la résistance R1 par un second capteur, identique au premier,
mais dont les variations sont de signe contraire R1 = Rco - Rc (montage push-pull).
Vmo+Vm = es (Rco+Rc ) /[Rs+(Rco + Rc)+(Rco - Rc)]
Soit Vm = es .Rc/(Rs+2Rco).
13
mo++m1
Rs Rc1 g o +g
es Rc2
mo++m2
Rs/2 R1
es/2
es/2
Rc Vm
Rs/2
Vm = es(Rc-R1 ) / (Rs+Rc+R1 )
Si R1 = Rco et Rc = Rco+Rc
Vm = (es/4).Rc/Rco.1/[1+Rc/2Rco]
*X1 =0
L’impédance Z1 est une résistance fixe R1 et Zc variant de Zco à Zco+ Zc entraînant une variation Vm de Vm
Vm = es .R1 .Zc / (Zco+R1 )2 *[1/(1+(Zc/(Zco+R1 ))]
En choisissant R1 >> Zco
Vm devient : Vm = es /R1 *|Zc|
On peut remplacer e s et R1 par une source de courant is alimentant l’impédance Zc (is =es /R1 ).
14
*X1 et Xc sont de même signe :
En choisissant les deux impédances identiques; ce qui a pour avantage la compensation des grandeurs d’influence et
l’amélioration de la linéarité en fonctionnement push-pull (voir II.1.2.). Un montage potentiométrique convient le
mieux.
*X1 et Xc sont de signes contraires
C’est le cas d’un capteur inductif d’impédance Zc (Zc = Rc + jXc) et X1 l’impédance d’un condensateur variable.
(R1 étant égale à 0 parce que capacitif)
Lc Rc
es C1 Vm
Rs R1 R1 R1
eso
Rc
e Vm
e
Où Rc =Rco+Rc et es =eso + e
Vm = eso .(Rs+R1 )/(Rs+Rco+R1 )2 .Rc + Rco/(Rco+Rs+R1 ).e
Si le circuit est le siège d’une variation de résistance et d’une fluctuation de la tension de source e s
Vm = eso .(Rs+R1 )/(Rs+Rco+R1 )2 .Rc+[Rco/(Rco+Rs+R1 )].e
Il est évidemment difficile à priori de séparer dans la variation Vm, la part due à R de celle due à e.
e+e1 R1
Rc
-e+e2 Vm
Rc = Rco+Rc ; R1 = Rco
Les paramètres e1 et e2 superposent leurs effets à celui de Rc
. Vm = (e/2).Rc/Rco + (e1 +e2 )/2
Pour éliminer l’influence des variations de e, nous cherchons à avoir e 1 = -e2 , sinon, il est impossible encore une
fois de mettre en évidence la variation due à Rc seule.
15
III. MONTAGE EN PONT
Le montage en pont est tout simplement dérivé du mont age potentiométrique lorsque l’on cherche à éliminer la
composante permanente de la tension de mesure. Il ne constitue en fait qu’un potentiomètre double avec mesure
différentielle de tension.
L’intérêt des ponts résulte précisément dans la nature différentielle de la mesure qui la rend moins sensible aux bruits
et dérives de la source. . .
C
R3 i2 R1
A Vm
B
eso R4 i1
Rc
D
Vm=VA -VB =VAB
VA -VB= (VA -VC) + (VC-VB) = R1 i1 -R3 i2
VCD = (R1 +Rc) i1= (R3 +R4 ) i2 =eso
VAB= [R1 / (R1 +Rc)] eso-[R3 / (R3 +R4 )] eso
= [R1 / (R1 +Rc) –R3 / (R3 +R4 )] eso
**Corollaire : Le pont est équilibré si Rc.R3 =R1 .R4 (VAB=0)
Si un parasite ou une fluctuation es s’ajoute à eso et que Rc= Rco+Rc
VB= (eso+es) (Rco+Rc)/ (R1 + Rco+Rc)
VA =R4 (eso+es)/R3 +R4 ) ? Pour R1 =R3 =R4 :
VM= (eso+es) (R1 .Rc)/ (Rco+Rc+R1 ) (R1 +Rc)
VM=eso(1+es/eso)(R1 .Rc)/ (Rco+Rc+R1 ) (R1 +Rco)
L’influence de la fluctuationes sur la tension de mesure est considérablement réduite dès lors que Rc<<Rco.
R2 R1 R R2
C1 T1 T2
Q1 C ----
Q2 Vo
16
Si Q2 est bloqué alors Q1 est saturé
+ Vcc
R2 R1 ?
C1
T = T1 +T2 = 0.69 (R1 C1 +RC).
Q2 reste bloqué jusqu’à ce que Vc 1 soit égale à 0,7 V pour un transistor au silicium
Vc1 = VCC [1-exp (-t1 /R1 C1 )]
VCC [1-exp (-t 1 /R1 C1 )] = 0,7 ==> VCC-0,7= VCC exp. (-t 1 /R1 C1 ) ==> t1 =R1 C1 Ln (VCC /VCC-O,7) ;
Montage à AOP :
C -
+V
+
t
R2
R1 Vo -V
- détermination de la méthode et des circuits : permettant la détection de l’information portée par un signal de
mesure.
Le signal peut être proportionnel aux variations du mesurande (montage potentiométrique ou en pont) en amplitude
(a) ou encore en fréquence (b)
Amplitude m Fréquence m
a) b)
17
CHAPITRE IV : LES CONDITIONNEURS DU SIGNAL
I. INTRODUCTION
Le capteur et son conditionneur éventuel (potentiomètre, pont, oscillateur) sont la source du signal électrique dont la
chaîne de mesure doit assurer le traitement de la façon la plus appropriée au but poursuivi.
La présente étude concerne certains dispositifs de traitement, dits conditionneurs du signal, dont la fonction est en
rapport direct avec la nature du signal telle que celle-ci résulte d’une part des caractéristiques propres du capteur et le
cas échéant de son conditionneur et d’autre part des conditions pratiques de la mesure.
Zc Zi
e c(m) Vm
-
+
Zc
Vm Vm
ec(m)
R2
-
+
Zc
18
*L’amplificateur différentiel, en général sous la forme de l’amplificateur d’instrumentation ou d’isolement :
+
Ad
Zc
-
ec(m) Vm A d .Vm
Quand le capteur est électriquement équivalent à une source de courant ic(m) en parallèle avec une impédance
interne Zc (photodiode ou photomultiplicateur par exemple), il faut que l’impédance d’entrée Zi du circuit de
mesure soit très inférieure à Zc pour que le signal recueilli, im, soit pratiquement égal à ic et indépendant de Zc.
im
ic(m) Zc Vm Zi
Cependant, la tension Vm aux bornes de Zi risque dans ce cas d’être elle-même très faible. L’emploi d’un
convertisseur courant-tension permet à la fois de réduire l’influence de Zc et d’obtenir une tension Vm importante.
-
+
ic(m) Zc Vm = -R.ic(m)
Dans le cas, enfin, où le capteur est un générateur de charge q c(m), d’impédance interne capacitive (Cc), cristal
piézoélectrique par exemple, il n’est en général pas possible de placer à ses bornes un circuit dont l’impédance
d’entrée serait résistive : en effet, d’une part la décharge de la capacité risquerait d’être trop rapide pour permettre
une mesure appropriée et d’autre part, la tension recueillie qui dépend de l’ensemble des capacités (Cp) du montage,
capacités des câbles par exemple, serait sensible à leurs variations erratiques (figure a). Le dispositif approprié dans
ce cas est l’amplificateur de charge (figure b) qui délivre une tension proportionnelle à la charge et indépendante de
la capacité du capteur et des câbles de liaison.
Cr
+ -
q c(m) Cc Cp Zi Vm + Cc Cp +
q c(m) - Vm = -qc(m)/Cr
III. LINEARISATION
La linéarisation permet de corriger le défaut de linéarité d’un capteur ou de son conditionneur éventuel lorsqu’ils
présentent dans leur domaine d’emploi des écarts à la linéarité interdisant de considérer la sensibilité comme
constante à la précision exigée des mesures.
19
Les procédés de linéarisation peuvent être classés en deux groupes :
* d’une part, ceux qui interviennent sur la source même du signal électrique de façon à linéariser ce dernier
dès son origine ;
* d’autre part, ceux qui interviennent en aval de la source afin de corriger la non -linéarité du signal qu’elle
fournit par un traitement approprié, analogique ou digital.
III.1 Linéarisation analogique à la source du signal
L’association en série de ces deux capteurs présentera une résistance variant linéairement en fonction de m :
R(m) = (R01 +R02 ).[1+(R01 A 1 +R02 A 2 ).m / (R01 +R02 )], à condition que R01 /R02 = B2 /B1 (exemple des sondes métalliques
de température).
Zc1 = Zco+Zc1 C
Il y a non-linéarité du conditionneur lorsque la tension de mesure qu’il délivre n’est pas proportionnelle aux
variations de l’impédance du capteur. Ceci risque de se produire dans le cas du montage potentiométrique et des
ponts dès lors que la condition de fonctionnement en ’’petits signaux’’ n’est pas satisfaite : |Zc / Zco| <<1.
20
On peut réduire la non-linéarité par le choix du rapport potentiométrique. On remplace R1 par un second capteur mais
dont les variations sont de signe contraire.
Rs R1=Rco-Rc
es Rc= Rco+Rc
Vm
Vmo+Vm = es.(Rco+Rc) / (Rco+Rc+Rs+Rco –Rc)
Vm
Vm = es.Rc /(2Rco+Rs)
Aux méthodes de linéarisation étudiées, on peut ajouter divers montages dans lesquels le conditionneur est associé à
un amplificateur opérationnel de telle sorte que l’action de ce dernier corrige la non -linéarité du conditionneur.
Es
R1 R3 -
A B Vm
+
Rc R4
Ici, on prend : R1 =R3 =R4 =Rco, et Rc= Rco+Rc ; VA =RC.Es/(Rc+Rco) +Rco.Vm/(Rco+Rc ) ; VB=Es/2
III.1.2.2.Linéarisation par double réaction : sur la tension de déséquilibre et sur la tension d’alimentation du pont
Comme précédemment, R1 =R3 =R4 =Rco et Rc=Rco+Rc
La réaction négative effectuée par le biais du premier étage A 1 tend à annuler la tension de déséquilibre du pont, ce
qui se produit lorsque la tension à la sortie de cet étage, qui est la tension de mesure, a pour valeur :
Vm = V1.[(Rco+2Rf) / (2Rco+Rc)].(Rc / Rco)
+V1 Vm
R1 R3 Rf R6 R7
A B - R5 R7
A1 -
A2 -
+
Rc -V1 R4 R6 + A3
+
Es
21
Les tensions ±V1 d’alimentation du pont sont fournies par le sommateur A 2 et l’inverseur A 3 et sont telles que :
V1 = Es + (R6/R5).Vm
Lorsque la condition R6/R5 = Rco/(Rco+2Rf) est satisfaite, la tension de mesure a l’expression linéarisée suivante :
Vm=(Es/2).(1+2Rf/ Rco).(Rc/Rco) .
Le montage suivant permet d’obtenir à partir de la tension Vm, une tension VL qui est fonction linéaire de Rc :
Vm
Vx
a Sommateur
Eréf Vo VL
Multiplieur b pondéré
Vy
Les gains sur les deux voies d’entrée étant a et b, le Sommateur délivre en sortie :
La tension VL devient fonction linéaire de Rc, en éliminant le terme responsable de la non-linéarité par le choix
approprié de b, à savoir : b = 2Eréf / Es.
La méthode analogique générale de linéarisation du signal nécessite l’utilisation de différents circuits dont un ou
plusieurs sommateurs pondérés, un circuit à seuil, un ou plusieurs multiplieurs.
22
IV. AMPLIFICATION DU SIGNAL ET REDUCTION DE LA TENSION DE MODE COMMUN.
Dans un circuit où la tension de mesure Vm est la tension différentielle entre deux conducteurs, la tension de mode
commun VMC représente la valeur de tension commune au potentiel de chaque conducteur, et qui n’est support
d’aucune information. Elle peut être supérieure au signal Vm à traiter. Elle peut être due à la valeur de la tension
d’alimentation, à des inductions électromagnétiques (50Hz), à la circulation de coura nts de retour des diverses
installations (les distances entre points de mise à la masse pouvant atteindre des centaines de mètres dans les
installations industrielles, la f.e.m. de masse peut être supérieure à plusieurs dizaines de volts). Lorsque le signal
apparaît comme une tension différentielle aux extrémités d’une liaison, son traitement par un amplificateur
différentiel s’impose.
+ A2
Vd Σ
V+ - -A 1
Vo
V-
En posant rmc = Ad/A MC, taux de réjection du mode commun, alors : Vo=A d .[Vd + (VMC / rmc) ] .
L’influence de VMC est réduite pour rmc très important.
Il existe d’autres méthodes d’amplification dont l’amplificateur d’instrumentation qui est basé sur le même principe
que l’amplificateur différentiel mais utilisée dans le cas où la tension de mode commun est relativement importan te.
Il y a aussi l’amplificateur d’isolement.
V .DETECTION DE L’INFORMATION
Les conditionneurs de capteurs passifs délivrent dans un certain nombre de cas une tension de mesure Vm modulée
par les variations m du mesurande. Pour extraire l’information de cette tension, qui soit à l’image des seules
variations du mesurande, différentes méthodes sont proposées.
-
-
+
+ Vo
R C
Vm
La composante continue .E’s de Vo peut être éliminée soit par filtrage passe-haut, soit à l’aide d’un montage
soustracteur qui donne Vo = 0 pour m = 0.
23
V.1.2. Avec suppression de la porteuse
La valeur de crête de la tension de mesure n’ayant pas, dans ce cas, une variation semblable à celle du mesurand e,
l’utilisation d’un détecteur de crête n’est pas justifiée. Le dispositif approprié est le détecteur synchrone (figure ci-
dessous), ainsi désigné car il fait appel à une tension dite de référence, qui est synchrone de la f.é.m. de la source
d’alimentation du conditionneur.
Vr
OSCILLATEUR CONTRÔLE
DE PHASE
La détection de l’information contenue dans les bandes latérales s’opère en deux temps :
* Translation de fréquence ramenant l’information des bandes latérales dans son domaine de fréquence propre : c’est
l’opération inverse de la modulation et elle est réalisée par multiplication de la tension de mesu re et de la tension de
référence.
* Séparation par filtrage passe-bas du signal support de l’information et des autres tensions apparues à la sortie du
multiplieur.
Le multiplieur délivre une tension V’o telle que : V’o = (1/E).Vm.Vr où E est une tension caractéristique du
multiplieur (on a souvent E = 10V).
Le rôle du filtre passe-bas est de séparer le premier terme A.m, qui est l’information recherchée, du second terme
A.m.cos2s t.
NB : La fréquence porteuse fs doit être très supérieure à la fréquence maximale fM du spectre du mesurande.
Les dispositifs destinés à extraire l’information contenue dan s une tension qu’elle a modulée en fréquence font appel
à l’une des trois méthodes suivantes :
-Conversion de la tension modulée en impulsions synchrones (même fréquence instantanée) : l’information est
contenue soit dans la tension moyenne, soit dans la fréquence.
-Asservissement de phase d’un oscillateur commandé par une tension au signal modulé en fréquence : la tension de
commande de l’oscillateur varie comme l’information modulante.
24
CHAPITRE V : QUELQUES EXEMPLES DE CAPTEURS
A - CAPTEUR DE TEMPERATURE
I.INTRODUCTION
De toutes les grandeurs physiques, la température est de loin l’une de celles dont la mesure est la plus fréquente. La
température est le paramètre physique qui traduit le degré de chaleur d’un corps. La première notion de température
est liée à la sensation de chaud et de froid. Depuis la fin du XVIè siècle, on relie la température aux variations qu’elle
fait subir à certaines propriétés physiques des corps : c’est la naissance de la thermodynamique.
L’évolution de la thermodynamique conduit à la notion d’un paramètre ‘’température’’ susceptible de caractériser les
propriétés de la matière, que ce soit de façon continue, pression ou volume d’un gaz par exemple, ou de façon
discontinue, changements de phase (ou points de Curie magnétiques et ferroélectriques).
Du nombre important de propriétés de la matière et de phénomènes physiques sensibles à la température résulte une
grande diversité de méthodes de mesure :
-Méthodes optiques : elles sont basées sur la répartition spectrale du rayonnement émis ou l’élargissement de raies
spectrales par Effet Doppler dû à l’agitation thermique (pyrométrie optique ou méthode de mesure de la température
basée sur la relation entre température d’un corps et le rayonnement optique que ce corps émet ).
-Méthodes mécaniques : ces méthodes sont fondées sur la dilatation d’un solide, d’un liquide ou d’un gaz à pression
constante ou sur la célérité du son.
-Méthodes électriques : elles reposent sur la variation thermique de la valeur d’une résistance (résistivité) ou de son
bruit de fond, sur l’effet SEEBECK ou sur la sensibilité thermique de la fréquence d’oscillation d’un quartz,…
T(°R) = 9/5.T(K)
Fahrenheit (°F) 32 212
Kelvin (K) 273.15 373.15
La vitesse de variation de la température T c du capteur est liée au bilan global de ses échanges thermiques par
l’équation : k.dTc / dt = Gxc.(Tx-Tc) + Gac.(Ta-Tc) (équation différentielle).
Si Tx est une constante, la température d’équilibre s’écrit : Tcl (Tc limite) = (Gxc.Tx + Gac.Ta) / (Gxc+ Gac).
Et, l’écart par rapport au milieu étudié est : (Tx-Tc) = [Gac /( Gxc + Gac)]*(Tx-Ta).
Cet écart est d’autant plus réduit que Gxc >> Gac. Pour ce faire, il faut :
* favoriser les échanges thermiques du capteur avec le milieu étudié,
* réduire les échanges thermiques du capteur avec le milieu extérieur.
La vitesse de réponse du capteur est déterminée par la constante de temps ; une mise en équilibre rapide exige un
capteur de faible capacité calorifique k, et une conductance thermique Gxc vers le milieu étudié qui soit élevée.
La conductance Gxc entre le capteur et le milieu étudié est maximale lorsque le capteur est placé à découvert ;
cependant cette solution est rarement envisageable car le capteur doit être protégé contre l’altération chimique, le
dépôt d’humidité nuisible à l’isolement, les chocs et les vibrations. C’est pourquoi il est généralement placé à
l’intérieur d’une gaine protectrice dont la réalisation doit résulter d’un compromis entre robustesse et minimisation
de la résistance thermique transversale.
IV.1. Thermistances.
Une thermistance est un mélange d’oxydes métalliques semi-conducteurs polycristallins (ex : MgO, MgAl2 O4 ,
Mn 2 O3 , Fe3 O4 , NiO, ZnTiO4 ). Ces oxydes en poudre sont agglomérés , mis en forme par compression, et durcis par
frittage à des températures de l’ordre de 1000°C sous atmosphère contrôlée. Les fils métalliques de liaison sont
soudés en deux points de la surface semi-conductrice préalablement métallisés .
La caractéristique générale d’une thermistance est sa sensibilité thermique très grande ; son coefficient de
température est généralement négatif et dépend fortement de la température T. Les thermistances sont disponibles
sous des formes variées: disques, cylindres, anneaux, perles…, l’élément sensible pouvant être ou non protégé par
enrobage ou encapsulage. Les valeurs élevées de la résistivité des matériaux employés permettent d’obtenir des
résistances de valeurs appropriées avec de faibles quantités de matière et donc sous dimensions réduites (de l’ordre
du millimètre ) ; il en résulte :
- Un faible encombrement permettant la mesure quasi ponctuelle de la température,
- Une capacité calorifique réduite rendant possible des vitesses de réponse élevées.
La stabilité d’une thermistance dépend de sa réalisation et des conditions d’emploi.
L’expression générale de la résistance est de la forme : R(T) = Ro.exp[B.(1/T - 1/To)], où T (en K), Ro et B sont des
constantes du matériau.
26
IV.1.1. Thermistances métalliques
Ces transducteurs font appel à la variation de résistivité d’un conducteur métallique sous l’influence de la
température.
Le thermomètre à résistance de platine permet de mesurer avec une grande précision (±0,1% ) des températures
comprises entre –180°C et 850°C
R()
Ces thermistances sont réalisées à partir de titane de baryum dopé. A la température de Curie comprise entre 60 et
120°C correspond un changement réversible de structure cristalline qui entraîne une variation importante de
résistivité. (Fig.)
R( )
27
d’emploi limité (-50°C > 120°C). L’interchangeabilité est très bonne, conséquence de la précision inhérente à la
technique de fabrication.
Pour de petites variations T de température autour d’une valeur T, la loi générale de variation de résistance peut être
linéarisée :
Si on mesure la température au voisinage de 0°C à l’aide d’un pont de Wheatstone dont une des branches est
constituée par la résistance thermométrique et les trois autres branches sont formées par trois résistances fixes et
égales à Ro, résistance thermométrique à 0µ°C, la tension de déséquilibre est :
L’exploitation du signal de mesure délivré par le conditionneur est grandement facilitée lorsque sa variation est
linéaire en fonction de la température.
La méthode de linéarisation la plus simple consiste à associer au capteur, en série ou en parallèle selon le cas, une
résistance Rl dite de linéarisation dont la valeur est déterminée de façon qu’autour d’une température T i choisie, la
tension de mesure Vm ait une variation quasi linéaire en fonction de T.
Cette quasi linéarité correspond, en fait à un point d’inflexion de la courbe Vm(T) pour T = Ti , et elle se traduit par
(d2 Vm/dT2 )T=Ti = 0
L’expression de la fonction Vm(T) dépend du capteur et de son conditionneur ; on établira cependant que pour un
capteur et une température T i donnée, c’est une même valeur de la résistance Rl qui permet la linéarisation
indépendamment du type de conditionneur : source de courant, montage potentiométrique ou pont de Wheatstone.
Un thermocouple est formé de deux conducteurs A et B formant entre eux deux jonctions aux températures T 1 et T2 ,
et qui délivre une f.é.m. notée (E A/B) T1 .T2 dépendant d’une part de la nature des conducteurs A et B et d’autre part des
températures T1 et T2 . En général la température de l’une des jonctions est fixe, connue et sert de référence (T 1 =Tréf) ;
celle T2 de l’autre jonction est la température Tc qu’elle atteint lorsque placé dans le milieu étudié de tempéra ture
inconnue Tx. La température Tc est fonction de Tx et de l’ensemble des échanges thermiques possibles avec d’autres
milieux (les parois, le milieu extérieur).
Les thermocouples permettent des mesures de température ponctuelles, grâce à la capacité calorifique réduite du
capteur assurant une vitesse de réponse élevée. Une relation polynomiale traduit la f.é.m. en fonction de la
température T.
On définit le pouvoir thermoélectrique d’un couple (thermocouple) par le rapport dEAB / dT.
Si on se limite à une plage de températures assez étroite, on peut considérer que le pouvoir thermoélectrique d’un
couple est pratiquement constant, on en déduit que EAB(T) = EAB(To) + (T-To).
Pour une plage de température plus large, on admet une approximation non linéaire du pouvoir
thermoélectrique : On a alors : EAB(T) = EAB(To) + (T-To) + /2(T-To)2
28
Matériau (10-6 V/°C) (10-8 V/°C2 ) Plage de T(°C)
Or 2.90 0.68 -200 +125
L’emploi des thermocouples normaux est généralement limité à 1000°C, mais des transfo rmations physiques
réduisent la durée de vie de ces dispositifs. La meilleure précision de calibration possible est d’environ ±0.5% de la
gamme de mesure.
Le circuit le plus simple est réalisé en connectant directement les deux conducteurs constituant le thermocouple aux
bornes de l’appareil de mesure, supposées à même température. L’appareil de mesure, étant sensiblement isotherme,
aucune f.é.m. thermoélectrique n’y est développée, il mesure donc la différence de potentiel engendrée dans les deux
conducteurs dont une extrémité est portée à la température T(soudure chaude) et l’autre à la température de l’appareil
de mesure (To) qui constitue la soudure froide.
Il faut éviter que se créent lors du montage ou de son utilisation des inhomogénéités dans sa structure qui risquent, en
modifiant localement les propriétés thermoélectriques de former des couples parasites. La partie soudée du
thermocouple doit être d’un volume aussi réduit que possible pour éviter entre ses divers points des différences de
température qui donneraient naissance à des f.é.m. parasites.
Il convient d’accroître sa protection mécanique (fils torsadés), chimique (éviter tout contact avec des agents pouvant
réagir sur les conducteurs), nucléaire (rayonnement provoquant des transmutations).
Si l’appareil de mesure se trouve à plusieurs mètres, on connecte alors les bornes du capteur aux bornes de l’appareil
de mesure par des câbles de compensation.
29
B - CAPTEUR DE PRESSION
I.INTRODUCTION
Un corps liquide ou gazeux enfermé dans un récipient, qu’il remplit entièrement, exe rce sur toutes les parois de
celui-ci une force dite de pression. Celle-ci dépend de la nature du fluide, du volume qu’il occupe avant et après
remplissage c’est à dire des conditions de transfert et, enfin, de la température.
La pression P, en tant que paramètre macroscopique, se définit à partir de la force dF, exercée normalement à un
élément de surface dS de la paroi, par le fluide contenu dans le récipient ; P, dF et dS sont liés par la relation :
P = dF/dS.
La pression, tout comme la température, intervient en tant que variable, dans les phénomènes liés aux fluides gazeux
ou liquides; de même, les corps solides exercent ou subissent des pressions. La pression est un paramètre important
dans des disciplines aussi variées que la thermodynamique, la mécanique des fluides, l’aérodynamique, l’acoustique,
la mécanique des sols, la biophysique…
Dans les applications industrielles où la mesure de la pression est plus que nécessaire, on utilise plus de la moitié des
capteurs de pression produits (installations hydrauliques, thermiques, nucléaires…).
L’unité de pression est, dans le système international (S.I.), le newton par mètre carré, appelé aussi pascal (Pa).
La pression d’un pascal étant relativement faible, on utilise de préférence pour la mesure des pressions dans
l’industrie son multiple, le bar, valant 105 pascals.
La pression atmosphérique est la pression due à l’atmosphère, dont la valeur normale à la surface de la mer est
101.325 pascals. On la mesure avec des baromètres et des altimètres.
Les fluides sont, également, soumis à la force de pesanteur ; c’est pourquoi, dans le cas d’une colonne liquide, par
exemple, contenue dans un tube ouvert, placé verticalement, la pression en un point M, à la distance h de la surface
libre, est égale à la pression atmosphérique Po augmentée du poids de la colonne s’exerçant sur l’unité de surface
soit : P = Po+gh. De ce fait, les météorologues expriment fréquemment les pressions en centimètres ou en
millimètres de mercure ou en millibars (1millibar = 100 pascals ; 1 bar = 105 pascals ; 1 millibar = 1000 baryes
(1dyne/cm2 )). Lorsqu’une perturbation acoustique se propage dans l’air, la pression atmosphérique devient variable.
La pression sonore, elle, est liée à la fréquence de l’onde sonore.
Pt = Ps + Pd
La pression dynamique qui s’exerce sur une surface placée face à l’écoulement accroît la pression statique d’une
valeur proportionnelle au carré de la vitesse v soit : Pd = v 2 /2 (étant la masse volumique du fluide) exemple d’un
cours d’eau ou d’un tuyau d’eau.
30
II.3. Mesures multiples.
Lors des essais des turbines à vapeur et à gaz, des échangeurs de chaleur, des compresseurs,.., on se trouve e n
présence de dizaines voire des centaines de points de mesure. Afin de minimiser l’importance de l’installation, on a
recours au multiplexage des voies de mesure. Des distributeurs rotatifs assurent la commutation vers un capteur
unique délivrant les signaux successifs , correspondant aux voies de mesure.
CAPTEUR 1
CAPTEUR 2
TRAITEMENT
2 DU SIGNAL
MULTIPLEXEUR
ANALOGIQUE
CAPTEUR 3
CAPTEUR N
CONTRÔLE DE
SELECTION
DU CAPTEUR
Multiplexage des voies
Elle obéit à la structure générale d’un capteur. Le choix d’un corps d’épreuve: membrane, tube
borgne, capsule, etc… dépend à la fois de la nature de la pression mesurée, de sa valeur et, aussi,
du mode de conversion envisageable, traduction d’un déplacement ou d’une déformation en un
signal électrique. Le corps d’épreuve est caractérisé, entre autres, par sa raideur (force appliquée /
déplacement) qui conditionne à la fois sa sensibilité et sa fréquence propre. La fréquence propre
fo croît avec la raideur r :
(M est la masse du corps d’épreuve et des autres éléments liés rigidement à ce dernier : tiges,
barres, membranes, étriers,..).
31
C - CAPTEUR DE VITESSE
I. INTRODUCTION
La vitesse est la grandeur physique représentant l’évolution de l’état d’un système pendant un temps
donné.
La vitesse est liée à la position géométrique d’un point appartenant à un système matériel (corps mobile)
ou liée à un phénomène de propagation (onde). Elle est mesurée par la distance parcourue par le point
(onde) pendant l’unité de temps ; et sa connaissance complète implique alors, en plus de celle de sa
grandeur et de sa direction géométrique, celle de son sens ; ce qui lui confère la nature mathématique d’un
vecteur. Les règles d’addition, de soustraction et de composition sont celles qui sont propres au calcul
vectoriel.
La notion de vitesse a dépassé largement, dans sa définition la plus générale, son sens géométrique
primitif ; elle s’applique à d’autres domaines, où la seule grandeur qu’elle garde en commun est la
référence du phénomène en évolution à une unité de temps : électricité (temps de charge ou de décharge
d’un condensateur), chimie (vitesse à laquelle s’effectue la transformation des produits d’une réaction),
biologie, sociologie.
II. CAPTEURS DE VITESSE A SORTIE ANALOGIQUE
Ce sont en général des capteurs électrodynamiques.
II.1. Capteurs de vitesse de rotation
II.1.1. La dynamo tachymétrique :
C’est une génératrice capable de fournir une puissance de quelques watts et dont l’inducteur est en général
constitué d’aimants permanents .Lorsque cette génératrice n’est que faiblement chargée, son erreur de
linéarité peut être inférieure à 1%.
Ce type de capteur présente essentiellement deux inconvénients : les parasites de commutation entre lames
successives du collecteur et une composante alternative de tension due aux dissymétries mécanique et
magnétique du rotor. Le premier parasite, dont la fréquence est proportionnelle au nombre de lames du
collecteur, donc relativement élevée, peut être éliminé à l’aide d’un filtre passe-bas sans altération du
signal proportionnel à la vitesse, il n’en va pas de même de l’ondulation résiduelle de tension due aux
dissymétries rotoriques, cette dernière devra donc être réduite autant que possible par une construction
soignée.
II.1.2. L’alternateur tachymétrique
C’est un petit alternateur le plus souvent monophasé, muni d’un inducteur à aimants permanents. La
fréquence et l’amplitude de la tension alternative produite sont toutes deux proportionnelles à la vitesse
de rotation. On peut donc utiliser l’alternateur tachymétrique comme capteur à modulation d’amplitude ou
à modulation de fréquence.
Dans le premier cas, on utilisera comme démodulateur un redresseur ou un détecteur de crête, la tension
obtenue après filtrage est proportionnelle à la vitesse de rotation; dans ce cas, la tension obtenue ne
s’inverse cependant pas avec le signe de la vitesse de rotation. Dans le second cas, on exploite la variation
de fréquence du signal produit grâce à un circuit démodulateur F.M ou à un fréquencemètre digital, cette
méthode n’est pas exploitable à basse vitesse, compte tenu de la réduction d’amplitude du signal de sortie.
II.1.3. La génératrice tachymétrique asynchrone
C’est une petite machine asynchrone diphasée dont le stator porte deux enroulements en quadrature et
dont le rotor est constitué par un conducteur non linéique (en général une cloche en cuivre ; d’où un
moment d’inertie très réduit). L’une des phases statoriques est alimentée par une fréquence porteuse (50
ou 400hertz suivant le cas) ; on peut montrer que, dans certaines conditions, la tension aux bornes de la
seconde phase a une fréquence égale à celle d’entrée et une amplitude proportionnelle à la vitesse (à 1%
près ou même mieux et ceci dans une large gamme de vitesse pouvant atteindre 1500 tours /minutes). La
tension alternative de sortie peut être traitée dans un démodulateur d’amplitude (redresseur, détecteur de
crête ou encore détecteur synchrone) ou utilisée telle quelle, s’il s’agit d’un asservissement à fréquence
porteuse.
32
II.2.Capteurs de vitesse linéaire
Ils sont fréquemment utilisés comme capteurs de vitesse. Il s’agit de capteurs électrodynamiques à flux
variable ou plus généralement à circuit mobile.
Les capteurs (électrodynamiques) permettent de traduire en grandeur électrique la vitesse relative à
l’équipage mobile par rapport au corps du capteur. Or dans le cadre de la vibration, il est fréquent de ne
pas pouvoir disposer d’une référence de position fixe à laquelle rattacher le capteur .On utilise alors une
masse suspendue à l’intérieur du capteur, ou masse séismique comme référence de position; cette masse
constitue, avec son dispositif de suspension ,un système assimilable au second ordre (en négligeant la
masse repartie des ressorts et les modes propres de la structure du capteur).
Le circuit de mesure peut être solidaire de la masse séismique et le circuit magnétique fixé au corps du
capteur ou réciproquement. L’équipage mobile est de plus amorti pour éviter le phénomène de résonance à
la fréquence propre de la masse séismique.
Dans ces conditions, on peut montrer que la fonction de transfert : vitesse de déplacement du corps du
capteur, vitesse relative de l’équipage mobile est celle d’un filtre passe-haut au second ordre.
La fréquence propre du système de masse séismique étant de l’ordre de 1 à 10 hertz, le capteur fournit un
signal électrique proportionnel à la vitesse absolue de son support entre cette fréquence et une fréquence
de quelques kHz correspondant aux modes propres de la structure du capteur ou à sa fréquence de coupure
électrique.
Suivant le degré de liberté de la masse séismique, on réalise un capteur de vitesse linéaire ou angulaire.
Il est évident que par intégration ou dérivation de la tension de sortie du capteur, on peut obtenir un signal
proportionnel respectivement à la position et à l’accélération du capteur (bien entendu dans sa bande
passante).
33
D - CAPTEUR DE FORCE
I.INTRODUCTION
La force est un terme de la mécanique désignant la cause de toute modification dans l’état de mouvement
ou de repos d’un corps.
La nature des forces peut être différente : force élastique pour un ressort ou un arc bandé, force
magnétique, force statique de réaction.
Toutes ces forces, quelle que soit leur nature, se caractérisent par quatre éléments :
*leur point d’application : point matériel sur lequel la force s’exerce,
*leur direction : direction que prend le point matériel dès le moment où la force agit,
*leur sens : orientation de la direction,
*leur intensité : importance de la force, valeur liée à l’importance du mouvement que la force détermine.
Ces quatre éléments permettent de représenter la force par un vecteur, dont la longueur est proportionnelle
(en fonction d’une échelle) à l’intensité de la force dont la direction et le sens sont liés à ceux de la force.
Dans le système international (S.I.), l’unité de force est le newton (1N=1kg*1m/s 2 ) et le système C.G.S.,
le dyne.
34
IV. CAPTEUR A BALANCE DE FORCE
Le capteur à balance de force est un capteur contenant une boucle de réaction interne.
La force à mesurer agit sur un équipage mobile dont le déplacement est transformé en grandeur électrique.
Cette grandeur est amplifiée et commande un moteur qui tend à ramener l’équipage mobile à sa position
initiale ; il s’agit donc d’une boucle de régulation de l’équipage mobile perturbée par la force à mesurer.
A l’équilibre, la force de réaction produite par le moteur est égale à la force appliquée ; connaissant la
caractéristique du moteur et la tension (ou le courant) de commande, on peut en déduire la valeur de la
force.
De plus, dans les limites de stabilité de la boucle de réaction, on peut réduire à volonté le déplacement en
charge de l’équipage mobile en augmentant le gain de la boucle de régulation de position.
V. CAPTEUR DE COUPLE
La plu part des méthodes de mesure de force sont applicables à la mesure de couples.
V.1.Transducteur de couple magnétostrictif ou magnéto élastique.
On réalise des capteurs à transducteur de couple magnétostrictif ou magnéto élastique fonctionnant suivant
le même principe que le capteur de force.
V.2. Capteur de couple à corps d’épreuve.
Les capteurs de couple à corps d’épreuve sont les plus répandus. Les couple mètres comprenant un corps
d’épreuve rigide sont également munis d’un dispositif de mesure de torsion à jauges de contrainte.
Lorsque le corps d’épreuve est constitué d’une pièce plus souple, sa déformation peut être mesurée à
l’aide d’un transducteur de déplacement angulaire décrit précédemment.
V.3. Couple mètre.
Les couple mètres sont fréquemment utilisés pur mesurer des couples transmis entre des pièces en
rotation. Lorsqu’on emploie un transducteur de déformation fixé sur le corps d’épreuve, il faut prévoir un
dispositif de transmission des signaux d’alimentation et de sortie du transducteur. Il s’agit soit d’un
ensemble de bagues et de balais, soit de transformateurs tournants.
35