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FreeMed/RunTime

Baropodométrie

BEAUVAIS Sébastien
Podologue DE
Plateforme FreeMed
► Acquisition statique , posturale et acquisition
dynamique sur plusieurs pas .
► Connectique USB / wifi
► Dimensions : de 50 x 60 cm à 50 x 300 cm
► Nombre de capteurs 3000 pour la 50x60 cm
► Type de capteur : résistif
► Taille capteur : mm
► Minimum de pression mesurée : 3N/cm2
► Epaisseur de la plateforme 8 mm
Technologies des capteurs
► 1 Les capteurs à quartz piézoélectrique : excellente
linéarité , réponse rapide , volume important , coût élevé ,
absence d’adaptation à la surface de mesure , ils équipent
les plateforme de force ( stabilométrie )
► 2 Les capteurs résistifs : Ce capteur issu des recherches du
LAAS/CNRS est composé d’une mousse conductrice
associée à une électrode sur circuit imprimé. La conduction
de la mousse augmente localement en fonction de la
pression exercée .
► 3 Les capteurs capacitifs en 3 couches . La couche
intermédiaire est un élastomère qui se comporte comme
un diélectrique entre des bandes conductrices . A la mise
en charge , l’élastomère s’écrase , les bandes conductrices
se rapprochent et la capacité augmente . Les modifications
de courant permettent de mesurer la charge .
Technologies des capteurs
Principe de fonctionnement d’un capteur
de force
Principe de fonctionnement = convertir une pression en tension électrique

Pression

+Vp Mousse
Conductrice

Intensité
électrode

Rq : sur les plateforme FreeMed utilisée pour les mesures la


pression minimale mesurée = g/cm2
Acquisition statique

► En statique :
 Sujet en bipodal immobile sur la plateforme
 Regard à l’horizontal
 Bras le long du corps
 1,30 min pour obtenir une empreinte fiable
Valeurs moyennes mesurées en
statique

Surface d’appui Pression Pression


plantaire en cm2 moyenne en maximale en
g/cm2 g/cm2

Moyenne homme 105 300 à 400 900


18,5<IMC<25

Moyenne femme 90 300 à 360 800


18,5<IMC<25
Analyse statique
Analyse statique
Centre pression
global

Centre pression
Centre pression
pied droit
pied gauche
Analyse statique

Mauvais alignement D-G 3°

Désalignement C 0.95cm GA
Mauvais alignement D-G
Le point 0 = milieu du polygone de sustentation
Désalignement C : le sens du déplacement de C par rapport au centre du
polygone de sustentation
Mauvais alignement D-G : pente entre l’axe frontal et la ligne qui joint le centre
des pressions PG –centre des pressions global –centre des pressions PD
Analyse géométrique

Axe podalique

Axe podalique : angle formé par les 2 lignes


passant par les barycentres avant-pied et
arrière-pied et l’axe sagittal


Analyse géométrique

Angle podalique

10°

Angle podalique : angle formé par les 2 tangentes


au niveau des parties latérales et médiales du
talon antérieur et postérieur

Analyse géométrique

S2 et % de charge en fonction des


différents secteurs plantaires

 Grande variabilité de répartition des


pressions entre :
AVPG/AVPD/ARPG/ARPD
Répartition D-G 50% +/- 2%
Acquisition posturale

► En posturologie :
 Sujet en bipodal immobile sur la plateforme
 Regard à l’horizontal
 Bras le long du corps
 Acquisition pendant 51,2 s
 Fréquence 5 à 40 Hz
 Enregistrement des différentes positions du centres des
pressions .
 40 fois moins précis qu’une plateforme de stabilométrie :
3 jauges de contrainte = précision de l’ordre de 1
gramme
Rappel : les normes stabilométriques
APE 85 sur plateforme de stabilométire

► Plateforme = triangle de 40 cm de coté


► 3 capteurs aux sommets
► Enregistrement 51.2s
► Fréquence 5 Hz historiquement et 12 bits pour le
convertisseur : imprécision = 0.5 mm
► Norme AFP 40Hz /16 bits : imprécision = 0.2mm
► Norme visuelle : 2000 LUX
► Objet à 90 cm = repos oculaire
► Environnement sonore stable
► Pieds à 30° et 2 cm entre les talons
Paramètres fréquemment pris en
compte

► Longueur du trace
► Surface de l’ellipse de confiance
► Coordonnées de la position moyennes du centre
de pression du pied selon x et y
► LFS rapport longueur / surface
► VFY : variance de la vitesse selon l’axe antéro-
postérieur
► Quotient de Romberg
► Quotient plantaire
► Analyse de Fourier
Rappel : les normes stabilométriques
APE 85 sur plateforme de stabilométire
CdP et CdG

► 50% des oscillations < 1Hz


► CdP = CdG si < 0,5Hz
► CdP ± CdG si > 0,6Hz
► CdP ≠ CdG à partir de 4Hz
► CCL : en assimilant CdP à CdG erreur
relative < 10% si le sujet enregistré
présente une fondamentale autour de 0,4Hz
( Gagey 2004 )
Notion de pendule inversé
En fait, chez un sujet normal, le système tonique
postural est d'une extrême finesse et la surface
au sol décrite par un sujet debout immobile, dite
en posture statique, ne dépasse pas 200 mm2,
ce qui revient à dire qu'un sujet debout immobile
est un sujet qui se comporte comme un pendule
inversé, oscillant autour d'un axe de 4°.

A retenir: cette notion primordiale de pendule


inversé.
Verticale gravitaire

En ce qui concerne l'équilibre statique de


l'homme debout immobile ou en mouvement,
cette fonction se base sur une unique
stratégie, celle du maintient de la projection
au sol de notre centre de gravité au centre
d'une certaine surface d'appui et notamment
de la surface des pieds, qui délimitent entre
eux ce qu'on appelle le polygone de
sustentation.
A retenir: la notion de stratégie de verticalité.
Système Postural D’aplomb

► Pour qu’il y est stabilité , le centre de


gravité doit être aligné sur le centre de
pression
► La stabilisation est obtenue par le
déplacement :
 du centre de pression : tactique de pied
 du centre de gravité : tactique de hanche
Longueur du déplacement du CdP
► Somme des distances entre 2 positions
successives du CdP = estimation de l’NRJ
dépensé pour la régulation de la posture
► avec le temps et la fréquence
► L : longueur
► X : axe frontal Y: axe sagittal
► N : nb de positions successives du CdD
Surface de l’ellipse de confiance

► S2 couverte par le CDP


► 90% des positions du CDP sont contenues
dans une ellipse de confiance
► Dispersion des positions successives du CDP
par rapport à la position moyenne
Pente du grand axe

117°
Surface de l’ellipse de confiance

► S2 = précision et efficacité du ctrl de la


posture orthostatique
► S2 anormalement élevée ou basses
 perturbation du Système postural d’aplomb
► S2 x 10
 Pb neurologiques
 Pb psychologiques
Longueur fonction surface : LFS

► Théoriquement selon norme 85


► Si LFS > 1 + de dépense d’énergie que la
population de référence
► SI LFS < 1 – d’énergie ou ne réagit pas à
son instabilité
► En pratique nous ne pouvons pas utiliser
cette norme (Plateforme / Fréquence /
calcul ≠ )
Longueur fonction surface : LFS

► Néanmoins le paramètre LFS donne une


image de l’énergie dépensée pour se
stabiliser :
 Un patient peut parcourir la surface grâce à un
chemin court ou long
 Si le chemin est long = le sujet consacre
beaucoup d’énergie pour assurer sa posture
 Si LFS le sujet dépense + d’énergie
Delta X et delta Y

► Delta X : différence entre les points


extrêmes selon l’axe frontal
► Delta Y : différences entre les points
extrêmes selon l’axe sagittal
► En général : delta Y > delta X
► Car les oscillations selon axe Y > axe X
X moyen

► Position moyenne du centre de pression suivant


l’axe des X / Y
► Pied d’appui en général = coté du X moyen
► Si X moyen > 0 = pied d’appui droit
► Si X moyen < 0 = pied d’appui gauche
► Normalement le coté du X moyen = plus grande
charge corporelle
► ! il y a des exceptions
► Parfois incohérence du pied d’appui et du X moyen
X moyen

X moyen < 0 = plus grande charge corporelle à gauche : 53%


Y moyen

► Si Y moyen > 0 = déséquilibre antérieur


► Si Y moyen < 0 = déséquilibre postérieur
► En général Y moyen > X moyen
► Oscillations antéro-postérieures > médio-
latérales
Pied moteur et pied pilier

► Asymétrie du rôle postural des pieds


(Ouaknine 2007 et PM Gagey)
► Pied le + actif = moteur ou de réglage
► Pied le + silencieux = pilier ou de référence
► Le pied pilier n’est pas toujours le pied
d’appui
► Donc : la surcharge d’un pied ne réduit pas
forcément son activité
Pied moteur et pied pilier

Pied pilier G et Xm = - 9.87 (gauche)

Pied pilier G et Xm = 11.13 (droit)


Pied moteur et pied pilier

► Différencede stratégie entre YO/YF


► YO Pied moteur droit ( trace en vert )
► YF pied moteur gauche ( trace en rouge )
Pied moteur et pied pilier

► Onconstate fréquemment associé au coté


du pied moteur
 Œil directeur
 Rot ext MI homolatéral
 Hypertonie du pyramidal
 Hypotonie du LF hallux
 JBC
 + grande amplitude de rotation de tête
 ( CFPO S.HELBERT et A.FAUGOIN )
Quotient de Romberg

► Poids de l’entrée visuelle dans le contrôle postural


► Rapport entre la S2 yeux fermés et la S2 yeux
ouverts x 100
► QR = ( SYF/SYO) x 100
► Si QR = 100 le sujet n’utilise pas sa vision pour
maintenir sa posture = amblyopie et diminution de
l’acuité visuelle
► Si QR < 100 l’entrée visuelle perturbe le contrôle
postural
► Logiquement QR > 100
Quotient de Romberg

Qr > 100 situation normale


Quotient de Romberg

Qr < 100 Patient présentant une entrée visuelle perturbatrice du contrôle postural
Quotient plantaire

► Rapport entre la S2 sur couche mousse et la


S2 sur sol dur x 100
► QP = ( Sm/Sd) x 100
► Si QP < 100 l’entée plantaire perturbe le
control postural ( EIAP possible )
► Logiquement QP > 100 puisque Sm est
normalement > Sd car la couche mousse
perturbe l’entrée plantaire .
Quotient plantaire

Dur Mousse

Qp > 100 = la perturbation de l’entrée plantaire modifie le contrôle postural


( Rq : la dénomination reste celle du Qr ! )
VFY : variance vitesse fonction
position Y
► Cette valeur n’est pas obtenue sur cette
plateforme
► Pour mémoire :
 La variation de tension des muscles postérieurs modifie
les oscillations A/P du CDP
 Forte corrélation entre position du CDP / axe Y et la
variance pondérée de la vitesse des déplacements du
CDP
 V = f(Y) VFY distance entre le point représentatif du
sujet et la courbe expérimentale de régression
VFY : variance vitesse fonction
position Y
► Si VFY > 0 = diminution de la tension des
triceps
► Si VFY < 0 = augmentation de la tension
des triceps
RMS

► Root mean square = moyenne quadratique


 RMS X mm
 RMS Y mm
► Le plus souvent RMS Y > RMS X
Ecart type

► Écarttype = moyenne quadratique des


écarts par rapport à la moyenne.
 Ecart type selon X
 Ecart type selon Y
Analyse / transformée de Fourier

► Consiste à séparer et ranger les différentes


oscillations par ordre de fréquence en
donnant pour chacune d’elles son amplitude
► abscisse = fréquences
► ordonnées = amplitude des oscillations
► 0 à 0.5 Hz = oscillation du CDP
► 0.5 à 1.5 HZ contractions musculaires de
rattrapage de la position d’équilibre
Analyse / transformée de Fourier

► Aux alentours de 0,2 hertz = Rythme


ventilatoire
► Aux alentours de 0,3 hertz = Dysfonction du
système postural fin
► Entre 1 et 1,5 hertz = Ataxie labyrinthique
► Entre 1,5 et 2,5 hertz = syndrome sensitif
profond
► Entre 2,5 et 4 hertz = syndrome cérébelleux
Analyse / transformée de Fourier

► Recherche de pics anormaux selon les 2


axes X et Y
► Voir au cours du temps si le traitement mis
en place permet de normaliser le tracé et
les pics anormaux
Analyse / transformée de Fourier

Pic de fréquence anormal


entre 3 et 3.5 Hz

Oscillation du CDP 0 à 0.5 Hz

Contraction musculaire de
rattrapage de 0.5 à 1.5 Hz
Spectre de puissance

Oscillation du CDP 0 à 0.5 Hz

Pic de fréquence anormal


entre 3 et 3.5 Hz
Test de Sway

► Enregistrement statique monopodal


 10s YO
 10s YF
► Evaluation de l’action du traitement de
rééducation postural
► Evaluation de l’équilibre/déséquilibre
unipodal
► Evaluation de l’action du traitement par OP
► Evaluation de l’action des éléments
Test de Sway
Acquisition dynamique
►2 à 4 pas sur la plateforme
►5 passages les 3 premiers sont différents / les 3
derniers sont identiques
► 4 pas avant et après la plateforme
► Démarrer toujours du même coté de la plateforme
► Faire plusieurs passages avant l’acquisition
► Marche théorique = 1.2 m/s
► Marche sur plateforme = 0.8 m/s
► Temps d’acquisition max = 2 secondes
► Les centres des pressions successifs donnent l’axe
de déroulé du pas ( gait line )
Valeurs moyennes mesurées lors
d’une acquisition dynamique
Surface Pression Pression Temps de Cadence
d’appui moyenne maximale déroulé du du
en cm2 en g/cm2 en g/cm2 pas en ms pas / min

Moyenne 125 1000 à 3000 700 100


homme 1200
18,5<IMC<25

Moyenne 110 900 à 2500 700 100


femme 1100
18,5<IMC<25
Les patterns de la marche normale
Phase d’appui = 60 % Phase d’oscillation = 40 %

1 2 3 4 5 6 7 8

1 : Phase taligrade 2 : Mise en charge 3 : Phase plantigrade


4 : Début digitigrade 5 : Fin digitigrade 6 : Début d’oscillation
7 : Triple flexion = raccourcissement MI 8 : Fin d’oscillation
Gaitline / Maxline
► Courbe de l’évolution des centres de poussée
successifs : gaitline = sens du déséquilibre du
membre inférieur
► Courbe de l’évolution des points de pression
maximum : maxline = sens du déséquilibre du
pied

Pieds chaussés

Pieds nus
Analyse biomécanique

Maxline/Gaitline +/- proches


Analyse géométrique
Maxline/Gaitline +/- proches

Une Maxline déséquilibrée peut être compensée


et donner une Gaitline équilibrée
Pied pronateur patient chaussé
Maxline reste interne
Cycle de la marche
Relation entre Pression et force

► Pression exprimée en g/cm2 ou


en Pascal
► 1 g/cm2 = 98 Pa
► Force exprimée en Newton
► Surface exprimée en m2
► Pression = Force / Surface
ou F = P x S2
Evolution normale de la force au cours d’un pas
Analyse biomécanique

Arrière-pied

Médio-pied

Avant-pied

Durée du pas / régularité ou asymétrie


PG = rouge / PD = vert / double appui = bleu
Pied valgus chaussé = défaut de
parallélisme
Pied valgus chaussé
Attaque externe puis gaitline interne

% de charge
> en zone
médiale
Supination gauche / pronation droite
Marche d’un patient avec ILMI MD<MG

Décalage antérieur
JBG adaptatrice JBD pivot plus
proche de l’axe
du tapis
Tps de contact
plus faible
Même patient chaussé + OP de correction

Normalisation des
gaitline D + G
Le papillon de la course

Forme concave
Absence de ligne
pointillée = pas de
double appui
Types de foulées et foot strike

► Types de foulées :

 Foulée hyperpronatrice : la phase de propulsion se fait avec une pronation


excessive et un basculement du pied vers l’intérieur . Souvent pied plat
valgus ou pied valgus

 Foulée neutre : à la course le déroulé de la foulée est physiologique avec


un mouvement de pronation et de flexion plantaire physiologique

 Foulée supinatrice : à la course le pied ne fait pas suffisamment de


pronation et l’appui à tendance à se faire vers l’extérieur du pied
entrainant une usure anormale de la partie externe de la chaussure, le plus
souvent lié à un pied creux.
Foot strike patterns
► Types de foot strike :
 Rearfoot strike (RFS) : le talon entre en 1er en contact avec le sol (environ
70% des coureurs ayant l’habitude de courir chausser)
 Midfoot strike (MFS) : le médio-pied entre en 1er en contact avec le sol
(coureur expérimenté et professionnel, décrit par beaucoup de spécialistes
comme la manière « naturelle » de courir)
 Forefoot strike ( FFS ) : l’avant pied entre en 1er avec le sol (sprinter et
certains coureurs de fond ayant développé cette technique de course)
Foot strike patterns / gaitline
Foot strike patterns / charge en kg
MFS + foulée supinatrice
Course : stratégie asymétrique
Avancée des gaitline
PD / PG

Tps de contact G >D


Course : stratégie asymétrique

Rearfoot

Tps de contact G >D

Midfoot
Courbe de charge à la course

Forme de cloche MFS


Bibliographie

 Baropodométrie de la marche F.CHEDEVERGNE


 Analyse dynamique des pressions plantaires
M.LIBOTTE
 Les sabots dynamométriques M.OUAKNINE
 Latéralité et posture S.HELBERT

BEAUVAIS Sébastien 2015

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