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P S1 2020-2021
LES SYSTÈMES ASSERVIS
I- Définitions
Un système est un ensemble de processus physique-chimiques en évolution.
Des actions sur le système (entrées) sont effectuées dans le but d'obtenir des objectifs donnés (sorties).
Les signaux relatifs à un système sont de deux types :
Signaux d'entrées : ils sont indépendants du système et peuvent être commandables (consignes) ou non
commandables (perturbations).
Signaux de sorties : ils sont dépendants du système et du signal d'entrée. Pour évaluer les objectifs, ces signaux doivent être
observables par utilisation de capteurs. Le schéma ci-dessous illustre un système à une consigne, une entrée de commande,
une sortie et une entrée de perturbation :
La consigne : C'est une grandeur d'origine théorique qui peut se présenter sous deux formes :
Signal analogique : par exemple la tension de sortie d'un potentiomètre.
Information numérique : contenu d'une variable informatique, par exemple la variable position dans le cas
d'une commande de position angulaire d'une antenne.
Le bloc de commande :
C'est l'organe permettant de traduire la consigne en une grandeur de commande compatible avec le
système.
C'est par exemple, un amplificateur suiveur de puissance pour la commande de vitesse d'un
moteur à courant continu.
La commande : C'est la grandeur susceptible de changer l'état du système et en particulier l'état de la sortie.
II- SYSTÈMES EN BOUCLE OUVERTE
1- Définition
Un système est en boucle ouverte lorsqu'on n'a aucune information sur la sortie.
2- Exemple
Prenons l'exemple du réglage de la température d'un four en agissant sur le débit du combustible assurant la
production de chaleur ( schéma ci-dessous ) :
2- Schéma général :
Schéma "isomorphe"
L'étude d'un système asservi est grandement simplifiée si on utilise les transmit-tances pour chaque constituant. Les
signaux auront donc subit une transformation de Laplace :
Boucle fermée :
Maintenant on prend le système asservi dans sa totalité (boucle fermée). Le schéma a déjà été décrit dans la
partie 2- Schéma "isomorphe".
Notons TBF (p) la transmit tance de la boucle fermée et exprimons là en fonction de K, C et G.
S(p) = ε(p)C(p)G(p)
S(p) = [ E(p)-X(p) ] C(p)G(p)
S(p) = [ E(p)-K(p)S(p) ] C(p)G(p)
S(p) [ 1+K(p)C(p)G(p) ] = E(p)C(p)G(p)
4- Cas particulier du retour unitaire :
Définition : Un système est à retour unitaire si le capteur n'est pas représenté. Dans ce cas, la sortie S(p) à la
même grandeur que la consigne E(p).
Le schéma se réduit à celui représenté ci-dessous K(p)=1:
Système du 2° ordre :
⇒ Un système physique du 2°ordre sera toujours stable car il possède, en principe, des constantes m et ω0
strictement positives.
Par contre, le système pourra tendre vers l'instabilité lorsque m se rapproche de zéro. La réponse du système sera
du type " oscillations peu amorties " mais amorties quand même.
⇒ Un système caractérisé par m = 0 est un oscillateur et sa sortie sera de forme sinusoïdale.
3- Critère graphique de stabilité ( plan de Bode )
On trace, dans la plan de Bode, le diagramme de la fonction de transfert de la boucle ouverte :
TBO (p) = K(p) C(p) G(p) :
Critère de stabilité : Pour obtenir une stabilité suffisante, on s'impose une marge de phase supérieure à 45° : Mφ > 45 ° ⇒
stabilité suffisante .
La marge de phase d'un système dont la boucle ouverte est du 1°ordre avec gain statique positif aura toujours une
marge de phase Mφ < 90° car un 1er ordre déphase au maximum de 90°.
La marge de phase d'un système dont la boucle ouverte est du 2°ordre avec gain statique positif peut avoir
une marge de phase Mφ < 180° car un 2°ordre déphase jusqu'à 180°.
Critère de Routh : Pour savoir si les pôles d’une fonction de transfert sont à parties réelles négatives, on peut les
calculer. Mais pour des polynômes de degré supérieur à 2, la résolution devient difficile. Le critère de Routh est un
critère algébrique qui permet de savoir si les racines sont toutes a partie réelle négative (donc si le système est stable)
sans avoir à calculer ces pôles.
Équation caractéristique :
Dans le cas de l' étude de la stabilité en BF, l' équation caractéristique est :
1+T(p)=0 avec T (p) =num(p)/den(p) ⇒ num(p) + den(p) = 0
que l’on peut mettre sous la forme :
bnpn + bn−1.pn−1 + · · · + b1.p+b0=0 tableau de Routh
Critère de stabilité
Le critère de Routh est le suivant : Si tous les termes de la première colonne sont strictement positifs, le système
est stable. S’il y a c changements de signes dans la première colonne, l' équation caractéristique a c racines à
parties réelles positives (et le système est instable)
Évaluation de la stabilité en régime sinusoïdal :
Quand on ne connaît pas la fonction de transfert de la boucle ouverte, on ne peut pas prévoir la stabilité de la boucle
fermée en calculant les pôles de la fonction de transfert en BF. Cette partie montre qu’on peut prévoir cette
stabilité en BF à partir de la représentation graphique du gain et du déphasage en BO.
4- Définition du point critique : Supposons que pour une pulsation ω, on ait T (jω) = −1 c’est à dire
module 1, déphasage de -180 . Pour cette pulsation, le dénominateur de le fonction de transfert en BF
serait : 1 + T (jω) = 0
On serait donc en limite de stabilité. Le critère graphique consiste à étudier la position de la courbe de
réponse harmonique en BO par rapport au point critique défini par :|T (jω)| =1( 0db) et Arg(T(jω))=-180°.
On chiffre le degré de stabilité d’un système linéaire au moyen de la marge de gain et la marge de phase. La
marge de gain est le nombre de dB dont le gain doit être augmenté pour atteindre le point critique. La marge
de phase est le déphasage supplémentaire qui permet d’atteindre le point critique. Les valeurs couramment
admises pour assurer une stabilité suffisante sont : marge de gain : 8 à 12 dB
marge de phase : de 30 à 45°.
Ces marges de stabilité peuvent être lues directement dans les différents plans (Bode, Black). La figure ci-
dessous montre un lieu de Black d’un système qui sera en limite de stabilité en BF (à gauche) et ce même
système avec un gain plus faible aura un marge de gain de 13.9 dB et une marge de phase de 78 (à droite).
Remarque : un système instable n’a pas de marge de stabilité. Il est instable,
2- Erreur statique
Lorsque la consigne est du type échelon, l'erreur ε(+ ∝ ) est appelée erreur statique ou erreur de position ( voir
schéma ci-dessous ):
L'erreur statique sera grande si T 0 est petit devant 1. Soit ε ( +∞ ) = 0 . L'erreur statique sera nulle si le
système en chaîne directe possède un terme en 1/p Généralisation : Si le système en boucle ouverte possède
un terme en 1/pn avec n entier ≥ 1 alors l'erreur statique sera nulle ( si e(t) = E.Γ(t) ⇒ ε ( +∞ ) = 0 ).
3- Erreur de vitesse
Lorsque la consigne est du type "rampe", l'erreur ε(+∝) est appelée erreur de vitesse ou erreur de
traînage ( voir schéma ci-dessous ):
Remarque : Dans l'exemple ci-dessus, le système 2 peut paraître plus rapide au départ mais son
caractère trop oscillatoire lui donne un temps de réponse élevé.