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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi Bordj Bou Arreridj

Faculté des Sciences et de la Technologie

Département d’Electronique

Capteurs et Instrumentation

Filière : Electronique
Spécialité : Electronique
Niveau : 3ème année Licence

Dr. Mohamed El Hossine DAACHI


E-mail: m_daachi@yahoo.fr
(2019/2020)

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Sommaire

Introduction générale......................................................................................... 1

Chapitre I : Généralités sur les capteurs et chaîne d’acquisition ................ 2

Chapitre II : Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs ....... 15

Chapitre III : Conditionneurs des capteurs passifs ..................................... 24

Chapitre IV : Conditionneurs du signal ........................................................ 34

Chapitre V : Quelques exemples de capteurs .............................................. 42

Bibliographie ..................................................................................................... 77

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Introduction générale
Pour agir efficacement sur un processus physique, chimique ou biologique,
naturel ou industriel, il importe, au préalable, de bien le connaître : la chaîne
d'acquisition fournit au décideur (homme ou machine) les informations permettant
d'orienter son action et de valider ses décisions. L’élément principal dans cette chaine
d’acquisition est connu sous le nom de capteur. Il permet la traduction d’une
grandeur physique à son équivalent électrique. En effet, il existe autant de capteurs
que de grandeurs physiques à mesurer et/ou à contrôler. S’agissant d’un processus
industriel par exemple, la mesure de ces dernières est effectuée en raison de
contrôler leur évolution par un système de contrôle bien approprié.

L'objectif de ce cours est l’étude de la chaîne de mesure numérique, de


l'électronique associée ainsi que les différents types de capteurs. Par ailleurs, le
contenu de la matière est réparti en cinq chapitres distincts :

 Chapitre 1 : Généralités sur les capteurs et chaine de d’acquisition,

 Chapitre 2 : Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs,

 Chapitre 2 : Conditionneurs des capteurs passifs,

 Chapitre 3 : Conditionneurs du signal,

 Chapitre 5 : Quelques exemples de capteurs.

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Chapitre I
Les capteurs et chaîne
d’acquisition

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

I.1 Définition et généralités sur les capteurs :


Le capteur est le dispositif qui, soumis à l'action d'un mesurande (m) non
électrique, présente une caractéristique de nature électrique (charge, tension,
courant ou impédance) désignée par s et qui est fonction du mesurande : s =
F(m).
s est la grandeur de sortie ou réponse du capteur, m est la grandeur d'entrée ou
excitation. La mesure de s doit permettre de connaître la valeur de m (figure 1.
1).
La relation s = F(m) résulte dans sa forme théorique des lois physiques qui
régissent le fonctionnement du capteur et dans son expression numérique de sa
construction (géométrie, dimensions), des matériaux qui le constituent et
éventuellement de son environnement et de son mode d'emploi (température,
alimentation).

1. Figure 1.1 : Exemple d'évolution d'un mesurande m et de la réponse correspondante


du capteur

L'information détectée par un capteur peut être d'une grande variété, ce qui
implique une grande variété de besoins en capteurs. On cite parmi les plus connus et
fréquents, les capteurs de position, de présence, de vitesse, de température et de
niveau etc…

1.1. Nature de l'information fournie par un capteur :

Suivant son type, L’information qu’un capteur fournit peut être :

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

 Logique :
L’information ne peut prendre que les valeurs 1 ou 0 ; on parle alors d’un
capteur Tout ou Rien (TOR). La figure 2 montre la caractéristique d’un capteur de
position :

Figure1.2 : Exemple de capteur TOR

On peut classer les capteurs TOR en 4 familles :


a. Les interrupteurs de position électromécaniques actionnés par contact direct
avec des objets ou des pièces;
b. Les détecteurs de proximité inductifs et magnétiques pour détecter sans
contact physique et à faible distance du métal;
c. Les détecteurs de proximité capacitifs, pour détecter sans contact physique et
à faible distance des objets de natures diverses;
d. Les détecteurs photoélectriques pour détecter des objets situés jusqu'à
plusieurs dizaines de mètres.
 Analogique :

L’information peut prendre toutes les valeurs possibles entre 2 certaines valeurs
limites; on parle alors d’un capteur analogique. La figure 3 montre la caractéristique
d’un capteur de température :

Figure 2.3 : Exemple de capteur analogique

 Numérique :

L’information fournie par le capteur permet à la partie commande d’en


déduire un nombre binaire sur n bits ; on parle alors d’un capteur numérique. La
figure 4 illustre le principe de fonctionnement de la souris :

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Figure 2.4 : Principe de fonctionnement de la souris

1.2. Différents types de capteurs :

On classifie les capteurs en deux grandes familles en fonction de la caractéristique


électrique de la grandeur de sortie. Cette classification influe sur le conditionneur qui
lui est associé. Ainsi, On distingue les capteurs passifs et actifs.

1.3.1. Capteurs actifs :

La réponse en sortie d'un capteur actif peut être un courant, une


tension ou une charge.

Tableau 1.1 : Capteurs actifs : Principe physique de base

1.3.2. Capteurs passifs :

Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif,
capacitif ou inductif. Autrement dit, Ce capteur donne une image du mesurande par

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

l’intermédiaire d’une impédance dont l'un des paramètres déterminants est sensible
à la grandeur mesurée. La variation d'impédance résulte :

 Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de


fonctionnement d'un grand nombre de capteur de position, potentiomètre,
inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile.
 Soit d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant,
pression accélération

(Armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge


d'extensomètre liée à une structure déformable).

L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant
le capteur dans un circuit électrique, par ailleurs alimenté : c'est son conditionneur.

Le tableau 1.2 suivant montre les transformations possibles qu'offrent ces


grandeurs : Tableau 1.2

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

1.3.2.1. Capteurs passifs : Principes physiques et matériaux (liste non-


exhaustive) :

Tableau 1.3

1.3.3. Capteurs intelligents

On désigne par capteur intelligent l’ensemble de mesure constitué de deux


parties : une chaîne de mesure pilotée par microprocesseur et une interface de
communication bidirectionnelle. La chaîne de mesure comporte :

 le capteur principal (spécifique au mesurande) et identifiable par un code


stocké en PROM,

 les capteurs secondaires propres aux grandeurs d'influence,

 les dispositifs classiques de numérisation de la réponse de chaque capteur :


conditionneur, multiplexeur, amplificateur, échantillonneur bloqueur,
convertisseur analogique/numérique,

 un microprocesseur pour la gestion de l'acquisition, la correction des effets des


grandeurs d'influence au moyen de paramètres stockés en PROM et des
données fournies par les capteurs secondaires, la linéarisation, le diagnostic
des capteurs…

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Figure 1.5 : Capteur Intelligent

L'interface de communication bidirectionnelle assure la liaison du capteur à


un calculateur central via un bus partagé entre plusieurs capteurs intelligents. Elle
peut être de différents types : série, parallèle, GPIB, USB, FireWire, ethernet, CANl,
Profibus2, FIP... Le capteur intelligent offre des avantages spécifiques tels que la
possibilité de configurer le capteur à distance, la crédibilité accrue des mesures et
l'aide à la maintenance grâce aux informations d'état fournies.

1.3.4. Corps d'épreuve - Capteurs composites :

Pour des raisons de coût ou de facilité d'exploitation, on peut être amené à


utiliser un capteur, non pas sensible au mesurande mais à l'un de ses effets. C'est le
cas en résistance des matériaux lorsqu'on utilise des jauges extensométriques (R l86O
dans les Techniques de l'Ingénieur).

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Figure 1.6 : structure d’un capteur composite

Le corps d'épreuve est le dispositif qui, soumis au mesurande en assure une


première traduction en une autre grandeur physique non électrique, qu'un capteur
adéquat traduit en grandeur électrique. L'association corps d'épreuve + capteur actif
ou passif est un capteur composite.

Exemple :

∆𝐿
Une traction F occasionne un allongement , qui est mesurable par la
𝐿
∆𝑅
variation de la résistance de la jauge.
𝑅

∆𝐿 1𝐹
L’équation du corps d’épreuve qui lie la traction à la déformation = 𝐸 𝐴 où E
𝐿

est le module de Young (Pa).

L'équation du capteur qui lie la déformation à la variation de résistance est

∆𝑅 ∆𝐿
=𝐾 où K est le facteur de jauge. On en déduit la relation liant la traction à la
𝑅 𝐿
∆𝑅 𝐾𝐹
variation de résistance : =𝐸𝐴
𝑅

La relation, que le corps d'épreuve établit entre les mesurandes primaires et


secondaires, est très souvent linéaire. Les performances de l'association corps
d'épreuve + capteur doivent être déterminées par un étalonnage global afin de
prendre en compte les modifications éventuelles que leur montage et leur liaison
apportent à leurs caractéristiques à vide. Si de plus l'électronique est associée, on
parle de capteur intégré.

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

1.4. Structure globale d’une chaîne de mesure numérique (Acquisition et restitution):

Une chaîne d’acquisition numérique peut se représenter selon la figure 1.7 :

Figure 1.7 : Schéma synoptique d’une chaîne d’acquisition

La chaîne précédente est souvent associée à une chaîne de restitution, qui peut être
représentée selon la figure 1.8 :

Figure 1.8 : Schéma synoptique d’une chaîne de restitution

Aussi, le schéma synoptique d’un système de contrôle d’un procédé peut être
représenté par la figure 1.9.

Figure 1.9 : Schéma synoptique d’un système de contrôle d’un procédé

1.5. Phénomènes physiques utilisés dans les capteurs actifs:

1.5.1. Effet thermoélectrique :

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

C’est le principe de tout thermocouple. C’est un circuit constitué de deux


conducteurs de nature chimique différente et dont les jonctions sont à des
températures différentes T1 et T2. Il apparaît aux bornes de ce circuit une tension
(force électromotrice) liée à la différence de température (T1-T2). (Exemple:
détermination de T1 à partir de la mesure de e, lorsque T2 = 0°C)

Figure 1.10 : Principe d’un Thermocouple

1.5.2. Effet pyroélectrique :

Certains cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de triglycine par exemple,


présentent une polarisation électrique proportionnelle à leur température. Ils portent
en surface des charges électriques proportionnelle à cette polarisation et de signes
contraires sur les faces opposées. Ainsi, en absorbant un flux de rayonnement, le
cristal pyroélectrique va s’échauffer ce qui entraine une modification de sa
polarisation qui est mesurable par la variation de la tension aux bornes d’un
condensateur associé.

Figure 1.11 : Effet pyroélectricité


1.5.3. Effet piézoélectrique :

L’application d’une force et plus généralement d’une contrainte mécanique


sur ce type de matériau (quartz) engendre l’apparition de charges électriques créées
par la déformation du matériau. C’est un phénomène réversible.
Application : mesure de force ou de grandeur s’y ramenant (pression et
accélération) à partir de la tension provoquée par les variations de charge de piézo-
électrique aux bornes d’un condensateur associé.
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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Figure 1.12 : Effet piézoélectrique

1.5.4 Effet d’induction électromagnétique:

Lorsqu'un conducteur se déplace dans un champ d'induction fixe, il est le


siège d'une f.é.m. proportionnelle au flux coupé par unité de temps, donc à sa vitesse
de déplacement.

De même, lorsqu'un circuit fermé est soumis à un flux d'induction variable du


fait de son déplacement ou de celui de la source de l'induction (aimant par exemple),
la f.é.m. dont il est le siège est égale (et de signe contraire) à la vitesse de variation du
_𝑑𝛷
flux d'induction : 𝑒 = .
𝑑𝑡

Application : la mesure de la f.é.m. d’induction permet de connaitre la vitesse


de déplacement qui est à son origine.

Figure 1.13 : Effet d’Induction électromagnétique

1.5.5. Effet photoélectrique :

On en distingue plusieurs, qui diffèrent par leurs manifestations mais qui ont
pour origine commune la libération de charges électriques dans la matière sous
l'influence d'un rayonnement lumineux ou plus généralement électromagnétique,
dont la longueur d'onde est inférieure à une valeur seuil, caractéristique du matériau.

1.5.6 Effets Photovoltaïques :

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une jonction de semi-
conducteurs P et N illuminée ; leur déplacement dans le champ électrique de la
jonction modifie la tension à ses bornes.

1.5.7 Effet photoélectromagnétique :

L'application d'un champ magnétique perpendiculaire au rayonnement


provoque dans le matériau éclairé l'apparition d'une tension électrique dans la
direction normale au champ et au rayonnement.
Applications : Les effets photoélectriques qui permettent d'obtenir courant ou
tension fonction de l'éclairement d'une cible sont à la base de méthodes de mesure
des grandeurs photométriques d'une part, et ils assurent d'autre part, la transposition
en signal électrique des informations dont la lumière peut être le véhicule

Figure 1.14 : Effet photoélectromagnétique

1.5.8 Effet Hall :

Un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, parcouru par un


courant I et soumis à une induction B faisant un angle θ avec le courant. Il apparait,
dans la direction perpendiculaire au courant et à l’induction, une différence de

potentiel e qui a pour expression :


UH = KH.I.B.sin θ
KH est fonction du matériau et des dimensions de la plaquette,
Application : un aimant lié à un objet dont on veut connaître la position
détermine les valeurs B et θ au niveau de la plaquette :
La tension UH est alors fonction de la position de l’objet.
Les capteurs à effet Hall peuvent être classés parmi les capteurs actifs, mais ils
ne sont pas des convertisseurs d’énergie.

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Chapitre I Généralités sur les capteurs et chaine d’acquisition

Figure 1. 15 : Effet Hall

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Chapitre II

Quelques caractéristiques
métrologiques des capteurs

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

2.1. Sensibilité

Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur


d’entrée en un point donné. C’est la pente de la tangente à la courbe issue de la
caractéristique du capteur.

𝑑(Grandeur de sortie)
𝑆𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é =
𝑑(mesurande)

Dans le cas d’un capteur linéaire, la sensibilité du capteur est constante.

∆𝑆
𝑠=
∆𝑚

Il faut noter que la sensibilité d’un capteur peut être fonction du conditionneur
auquel il est associé.

Une autre caractéristique importante de la sensibilité est la fréquence du


merurande. Si le mesurande est constant ou que sa variation au cours du temps est
très lente, le capteur fonctionne dans un domaine statique. En revanche, si la
fréquence du mesurande augmente alors la sensibilité peut varier. Le capteur est
alors dans un régime dynamique.

La valeur de la sensibilité, dans des conditions d'emploi spécifiées est


généralement fournie par le constructeur.

2.2. Bande passante : La variation de sensibilité est caractérisée par la notion


de bande passante. Elle est définie comme l’intervalle de fréquence dans lequel la
sensibilité ne varie pas au delà d’une limite en générale fixé à -3db. La caractérisation
de la bande passante d’un système se déduit de l’étude du comportement
dynamique de ce système. La théorie des systèmes linéaires montre que leur
comportements sont décrits par une équation différentielle à coefficient constant. La
bande passante est donc l’intervalle de fréquence dans lequel la sensibilité ne varie
pas au delà d’une limite en générale fixé à -3db.

2.3. Linéarité :

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la valeur du


mesurande.

Cette zone peut être définie à partir de la définition d’une droite obtenue
comme approchant au mieux la caractéristique réelle du capteur, par exemple par la
méthode des moindres carrés.

On définit à partir de cette droite l’écart de linéarité qui exprime en % l’écart


maximal entre la courbe réelle et la droite approchant la courbe.

Figure 2.1: Exemple de linéarisation de caractéristiques

2.4. Etalonnage des capteurs :


On cherche à connaître le mesurande m à partir de la grandeur de sortie du
capteur s. On distingue alors deux types d'étalonnage :
2.4.1. Etalonnage simple : Il s'applique à un mesurande défini par une grandeur

physique unique et à un capteur non sensible ou non soumis à des grandeurs


d'influence. Il s'agit en particulier de mesurandes statiques, c'est-à-dire à valeurs
constantes. Cet étalonnage consiste donc en l'établissement d'une seule courbe
d'étalonnage qui consiste à déterminer s pour des valeurs connues de m.

On peut alors être confronté à :

 un étalonnage direct ou absolu où les valeurs de m sont fournies par des


étalons,

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

 un étalonnage indirect ou par comparaison pour lequel on utilise un deuxième


capteur étalonné appelé capteur de référence. On relève alors les réponses de s
et de sref qui sont soumis tous les deux au mesurande m. On remonte alors de s
à m.

2.4.2. Etalonnage multiple :


La répétabilité et l'interchangeabilité sont deux qualités que l'on peut attendre
d'un étalonnage. La répétabilité est la qualité du capteur qui assure à l'utilisateur que
chaque fois qu'il utilise le capteur dans les limites spécifiées (même mesurande,
même paramètres additionnels) d'obtenir la même réponse. L'interchangeabilité
d'une série de capteurs de même type est la qualité qui garantit à l'utilisateur des
résultats identiques, aux tolérances près, chaque fois qu'un capteur de cette série est
utilisé dans des conditions identiques.

2.5. Résolution :

Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est


susceptible de déceler. Elle peut être exprimée par :

𝐸𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒
𝑅é𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 =
𝐸𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑖𝑔𝑎𝑛𝑙 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒

2.6. Rapidité :

C’est la qualité d’un capteur à suivre les variations du mesurande. La rapidité est
donc liée au temps nécessaire pour que la contribution du régime transitoire à la
grandeur de sortie devienne négligeable dans des conditions de précision définies.
Le temps de réponse est la grandeur utilisée pour définir quantitativement la rapidité
: c'est l'intervalle de temps qui s'écoule après une variation brusque (échelon) du

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

mesurande jusqu'à ce que la variation de la sortie du capteur ne diffère plus de sa


valeur finale d'un écart supérieur à une limite ε conventionnellement fixée. Un
capteur est d'autant plus rapide que son temps de réponse est plus court.

2.7. Le temps de réponse :

C'est le temps de réaction d'un capteur entre la variation de la grandeur physique


qu'il mesure et l'instant où l'information est prise en compte par la partie commande.

2.8. Limites d'utilisation des capteurs :


Les capteurs doivent être utilisés correctement en respectant les consignes du
constructeur. On peut ainsi définir quatre domaines d'utilisation :
 le domaine nominal ou domaine normal des valeurs du mesurande m : il
correspond aux conditions normales d’utilisation du capteur.

 le domaine de non détérioration dans lequel se produit une altération


réversible des propriétés du capteur. La courbe d'étalonnage est toujours
valable si on revient dans le domaine nominal.

 le domaine de détérioration ou de non destruction dans lequel il se produit


une altération irréversible et permanente du capteur. Par conséquent,
l’utilisation du capteur dans son domaine nominal d’emploi nécessite un
nouvel étalonnage.

 le domaine de destruction où le capteur est hors d'usage.


Exemple de spécification des limites d’emploi :
Tableau 2.1 : Capteur de force à jauges piézorésistives N556-1

2.9. Etendue de mesure associée à un capteur :


C'est le domaine des valeurs de m borné par les valeurs extrêmes du

mesurande dans le domaine nominal d'emploi du capteur, 𝑀𝑚𝑎𝑥 – 𝑀𝑚𝑖𝑛 . C'est


l'élément principal du cahier des charges.

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

2.10. Les erreurs de mesures :

Les grandeurs étalons se veulent être les seuls mesurandes a avoir une valeur
parfaitement connue qui est fixée par convention. La valeur de tout autre mesurande
ne peut être connue qu'après traitement par une chaîne de mesure. L’erreur de
mesure est donnée par l'écart entre valeur mesurée et valeur vraie. Elle est due
essentiellement aux imperfections de la chaîne de mesure qui dégradent
l'information du signal au cours de son traitement. Cependant, une conception
rigoureuse de la chaîne de mesure permet de réduire l'erreur de mesure et donc
l'incertitude sur la valeur vraie.

2.10.1. Erreurs systématiques :

Pour une valeur donnée du mesurande, une erreur systématique est soit constante,
soit à variation lente par rapport à la durée de mesure : elle introduit donc un
décalage constant entre valeur vraie et valeur mesurée. Les erreurs systématiques ont
généralement pour cause une connaissance erronée ou incomplète de l'installation de
mesure ou sa mauvaise utilisation.

Les erreurs systématiques dans la plus part des cas ont pour origine :

 Erreurs sur la valeur d'une grandeur de référence (erreur sur la sensibilité),

 Erreurs sur les caractéristiques du capteur (erreur de rapidité, erreur de


finesse ou discrétion),

 Erreurs dues au mode ou aux conditions d'emploi,

 Erreurs dans l'exploitation des données brutes de mesure,

2.10.2. Erreurs accidentelles :

L'apparition de ces erreurs comme leur amplitude et leur signe sont considérés
comme aléatoires. Certaines des causes peuvent être connues mais les valeurs des
erreurs qu'elles entraînent au moment de l'expérience sont inconnues.

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

Les principales causes possibles d'erreurs accidentelles sont :

 Erreurs liées aux indéterminations intrinsèques des caractéristiques


instrumentales (Erreur de mobilité, erreurs de lecture, Erreur d'hystérésis,
Erreur de quantification d'un convertisseur analogique-numérique)

 Erreurs dues à la prise en compte par la chaîne de mesure de signaux parasites


de caractère aléatoire (bruit de fond, inductions parasites, Fluctuations de
tension des sources d'alimentation)

 Erreurs dues à des grandeurs d’influence,

Par ailleurs, Les erreurs accidentelles peuvent être réduites dans certains cas
moyennant des dispositifs ou des méthodes expérimentales appropriés :

2.10.3. Fidélité - justesse – précision :

 Les erreurs accidentelles entraînent une dispersion des résultats lors de


mesures répétées. Leur traitement statistique permet de connaître la valeur la
plus probable de la grandeur mesurée et de fixer les limites de l'incertitude.
 Les notions de fidélité justesse et précision se déduise de l’étude statistique
des mesures fournies par un capteur. Un capteur sera défini comme fidèle si
l’écart type est faible. Les erreurs accidentelles sont faibles. Ainsi les différents
résultats de mesures sont proches de la valeur moyenne.
 Un capteur fidèle peut présenter des erreurs systématiques. Dans ce cas, la
dispersion est faible mais il existe un biais entre la valeur moyenne et la valeur
vraie. Ce capteur est alors fidèle mais pas juste. Un capteur juste est un
capteur dont la valeur moyenne coïncide avec la valeur vraie.
 La valeur la plus probable est la valeur vraie, il n’y a pas d’erreur
systématique. Néanmoins, il peut y avoir des erreurs accidentelles qui
provoquent une dispersion des résultats. Un capteur qui est à la fois fidèle et
juste, donc un capteur qui n’est pas affecté d’erreur systématique et dont
l’influence des erreurs accidentelles est faible est un capteur précis.

2.11. Critères de choix d’un capteur :

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Chapitre II Quelques caractéristiques métrologiques des capteurs

La grande variété des modèles, des technologies permettent un choix très large
mais parfois difficile à maîtriser. Toutefois on peut définir des critères de choix qui
porteront principalement sur :

 La fonction à réaliser (signal analogique, numérique, logique binaire),


 Le mode de fonctionnement (statique ou dynamique),
 La détection à réaliser : (type de matériaux à détecter, solide, liquide, etc.)
contrôle de passage de pièces, déplacement, niveau, vitesse),
 La technologie du système (machine outil, château d'eau, alarmes anti-
intrusion et techniques (incendie),
 L'environnement : agents extérieurs corrosifs, humide, poussiéreux…
 Les contraintes mécaniques : vitesse de commutation (comptage rapide,
vitesse à détecter très grande, fréquence de manœuvres par heure …
 Les caractéristiques électriques : tension, nature de la tension, tension
d'isolation, intensité, pouvoir de coupure, longueur matière et nombre de
fils…

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Chapitre III
Conditionneurs des capteurs passifs

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

3.1 Introduction : Le conditionnement de la mesure consiste à rendre exploitable la


mesure issue du capteur. L’association capteur-conditionneur détermine le signal
électrique et ses caractéristiques. On effectue une adaptation de la source du signal à
la chaîne de mesure complète. En effet, Les signaux électriques issus de capteurs
(thermocouples, ponts, jauges de contrainte...) sont généralement de faible niveau. Il
est donc nécessaire de les amplifier pour atteindre des valeurs compatibles avec les
outils de mesure modernes (chaîne de mesure numérique).

La mesure doit être significative, même en environnement perturbé


(perturbations électriques, thermique, lumineuse, autre grandeur d'influence...). La
technique de conditionnement peut participer au rejet des perturbations et grandeurs
d'influence.

3.2. Conditionneur du capteur passif :


Le conditionneur a pour rôle d’apporter l’énergie nécessaire pour transformer
la variation d’impédance en une grandeur électrique. Il s’agit soit d’un montage
diviseur de tension ou potensiométrique soit d’un pont de Wheatstone. Dans le cas
des capteurs inductifs ou capacitifs, il est possible d’employer des oscillateurs.
Caractéristiques générales des conditionneurs de capteurs passifs

3.2.1. Principaux types de conditionneurs :

La variation de l’impédance 𝑍𝑐 d’un capteur passif liées aux évolutions d’un


mesurande 𝑚 ne peuvent être traduites sous la forme d’un signal électrique qu’on
associant au capteur une source de tension 𝑒𝑠 ou de courant 𝑖𝑠 et généralement
d’autres impédances 𝑍𝑘 constituant alors le conditionneur du capteur. On peut
distinguer deux groupes principaux de conditionneurs selon qu’ils transfèrent
l’information liée aux variations d’impédance du capteur, soit sur l’mplitude du
signal de mesure :

𝑉𝑚 = 𝑒𝑠 . 𝐹 𝑍𝑘 , 𝑍𝑐

C’est le cas des montages potentiométriques et des ponts, soit sur la fréquence du
signal de mesure :

𝑓𝑚 = 𝐺 𝑍𝑘 , 𝑍𝑐

Il s’agit alors d’oscillations.

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

3.2.2. Qualités d’un conditionneur :

3.2.2.1. Sensibilité et linéarité :

A la variation ∆𝑚 du mesurande correspond une variation ∆𝑍𝑐 de l’impédance du


capteur qui selon le type de conditionneur entraine soit une variation de l’amplitude
de a la tension de mesure soit de sa fréquence. La sensibilité globale 𝑆𝑎 de
l’association du conditionneur et du capteur est :

 Dans le premier cas :

∆𝑉𝑚 ∆𝑉𝑚 ∆𝑍𝑐


𝑆𝑎 = soit 𝑆𝑎 = . ∆𝑚 ,
∆𝑚 ∆𝑍𝑐

 Dans le second cas :

∆𝑓𝑚 ∆𝑓𝑚 ∆𝑍𝑐


𝑆𝑎 = soit 𝑆𝐺 = . ∆𝑚
∆𝑚 ∆𝑍𝑐

La sensibilité propre du conditionneur est, selon le cas :


∆𝑉𝑚 ∆𝑓𝑚
ou
∆𝑍𝑐 ∆𝑍𝑐

Alors que la sensibilité du capteur est :

∆𝑍𝑐
𝑆=
∆𝑚

Afin d’obtenir une sensibilité propre du conditionneur qui soit importante, il y


a lieu de choisir les valeurs des impédances 𝑍𝑘 en conséquence.

Le conditionneur est linéaire et sa sensibilité propre est indépendante de 𝑍𝑐 ;


l’association d’un capteur linéaire et d’un conditionneur linéaire délivre un signal de
mesure proportionnel aux variations du mesurande. Si le conditionneur n’est pas
linéaire, il peut être linéarisé en remplaçant l’un des composants fixes par un second
capteur (fonctionnemnet push-pull).

3.2.2.2 Compensation des grandeurs d’infuence :

Si le capteur est sensible à une grandeur d’influence, température ou


rayonnement par exemple, il est important de pouvoir éliminer du signal de mesure
sa contribution aux variations de 𝑍𝑐 .

3.3. Montage potentiométrique :


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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

RS R1

eS Appareil de
RC Vm Rd
mesure

Figure 3.1

Expression de la tension mesurée 𝑉𝑚 :

𝑅𝐶 //𝑅𝑑
𝑉𝑚 = 𝑒
𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶 //𝑅𝑑 𝑆

𝑅𝐶 ≪ 𝑅𝑑 ⟹ 𝑅𝐶 //𝑅𝑑 = 𝑅𝐶 :
𝑅𝐶
𝑉𝑚 = 𝑒
𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶 𝑆

La tension 𝑉𝑚 , n’est pas une fonction linéaire de 𝑅𝐶 .

3.3.1. Linéarisation de la mesure :

On souhaite que la variation ∆𝑉𝑚 de la tension mesurée soit proportionnelle à la


variation ∆𝑅𝐶 de la résistance du capteur.

 Première solution : fonctionnement en « petits signaux »

La résistance du capteur variant de 𝑅𝐶0 à 𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶 , la tension 𝑉𝑚 passe de 𝑉𝑚0 à


𝑉𝑚0 + ∆𝑉𝑚 . On a alors :

𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶 𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶 1


𝑉𝑚0 + ∆𝑉𝑚 = 𝑒𝑆 = . 𝑒𝑆
𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶 𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶0 1 + ∆𝑅𝐶
𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶0

A condition que : ∆𝑅𝐶 ≪ 𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶0


𝑅𝑆 +𝑅1 ∆𝑅𝐶
On a : ∆𝑉𝑚 = 𝑒 au second ordre près. (une relation linéaire)
𝑅𝑆 +𝑅1 +𝑅𝐶0 2 𝑆

La sensibilité S :

∆𝑉𝑚 𝑅𝑆 + 𝑅1
𝑆= = 𝑒
2 𝑆
∆𝑅𝐶 𝑅𝑆 + 𝑅1 + 𝑅𝐶0

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

∆𝑉𝑚
La sensibilité du conditionneur est maximale si l’on choisit 𝑅𝑆 + 𝑅1 = 𝑅𝐶0 ; dans
∆𝑅𝐶
ce cas :

∆𝑉𝑚 𝑒𝑆 ∆𝑅𝐶 𝑒𝑆
= 𝑐−à−𝑑 ∆𝑉𝑚 = .
∆𝑅𝐶 4𝑅𝐶0 𝑅𝐶0 4

Si la résistance de source Rs est faible, le maximum de sensibilité étant large, la


condition précédente se ramène, avec une bonne approximation à 𝑅1 ≅ 𝑅𝐶0 ·

 Seconde solution : alimentation par source de courant :

Figure 3.2 : Capteur alimenté en courant

Le montage est alimenté par une source de courant c'est-à-dire d'impédance interne
Rs très élevée : Rs ≫ Rco + R1. Dans ce cas, la condition .∆Rc ≪ Rco + R1 + Rs est
toujours vérifiée. En posant :
𝑒
𝑖𝑠 = 𝑅𝑠 , on a :
𝐶

∆Vm = 𝑖𝑠. ∆𝑅𝐶

 Troisième solution : montage push-pull :

On remplace la résistance fixe R1 par un second capteur, identique au premier, mais


dont les variations sont de signe contraire : R1 = Rco - ∆Rc. Cette association de 2
capteurs fonctionnant en opposition est dite push-pull. C'est le cas, par exemple,
pour 2 jauges d'extensométrie identiques subissant des déformations égales et de
signes contraires. On a alors :

𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶
𝑉𝑚0 + ∆𝑉𝑚 = 𝑒
𝑅𝐶0 + ∆𝑅𝐶 + 𝑅𝑠 + 𝑅𝐶0 − ∆𝑅𝐶 𝑆

∆𝑅𝐶
∆𝑉𝑚 = 𝑒
2𝑅𝐶0 + 𝑅𝑠 𝑆

3.3.2. Élimination de la composante permanente de la tension de mesure :

Pour le montage potentiométrique, il y a toujours une tension aux bornes de


𝑅𝐶 , que ce soit la grandeur physique à mesurer varie ou non (Autrement dit, la
tension mesurée ne correspond pas seulement à la variation de la grandeur physique
mesurée, mais elle est composée à la fois par la variation ∆𝑉𝑚 , qui porte
l’information, superposée à une tension 𝑉𝑚0 qui lui est en général de beaucoup

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

supérieure. Ceci risque de rendre la mesure particulièrement imprécise dans le cas


des phénomènes statiques pour lesquels ∆𝑅𝐶 est constant ou lentement variable : si
par exemple, 𝑉𝑚 0 = 5𝑉 et ∆𝑉𝑚 = 5 𝑚𝑉, il est évidemment très difficile de faire une
lecture précise de ∆𝑉𝑚 sur le calibre 6 V d’un Voltmètre.

Dans le cas de phénomènes dynamiques où les variations du mesurande sont


alternatives, il en est de même pour les variations de résistance du capteur et de la
tension de mesure ∆𝑉𝑚 . Si 𝑉𝑚0 est une tension continue (es = Es), un filtre passe-haut
simple (figure 1.6) permet alors de séparer ∆𝑉𝑚 et 𝑉𝑚0 : il suffit que sa fréquence de
1
coupure : 𝑓𝑐 = soit inférieure à la fréquence la plus basse du phénomène
2𝜋𝑅𝑑 𝐶
étudié.

Figure 3.3 : Montage potentiométrique : Elimination de la composante permanente.

3.3.3. Mesures d’impédances complexes (Zc) :

Le capteur est capacitif (détecteur de niveau par exemple) ou inductif (détecteur de


position ou de déplacement). On utilise alors une source d’alimentation sinusoïdale
associée à un pont diviseur.

Figure 3.4 : Montage potentiométrique dans le cas d’impédances complexes.

Pour le cas du montage potentiométrique, on a :


𝑍𝐶0
𝑉𝑚0 = 𝑒
𝑅1 + 𝑍𝐶0 𝑠
𝑍𝐶0 + ∆𝑍𝐶
𝑉𝑚 = 𝑉𝑚0 + ∆𝑉𝑚 = 𝑒
𝑅1 + 𝑍𝐶0 + ∆𝑍𝐶 𝑠
𝑍𝐶0 + ∆𝑍𝐶 𝑍𝐶0
∆𝑉𝑚 = 𝑉𝑚 − 𝑉𝑚0 = 𝑒𝑠 − 𝑒
𝑅1 + 𝑍𝐶0 + ∆𝑍𝐶 𝑅1 + 𝑍𝐶0 𝑠
𝑅1 ∆𝑍𝐶
∆𝑉𝑚 = 𝑒𝑠
∆𝑍
𝑅1 + 𝑍𝐶0 2 1 + 𝑅 + 𝐶𝑍
1 𝐶0

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

En choisissant R1≫ 𝑍𝑐 , on obtient une expression linéaire aux petites


variations :

𝑅1 ∆𝑍𝐶
∆𝑉𝑚 = 𝑒
2 𝑠
𝑅1 + 𝑍𝐶0

𝑒
l’impédance 𝑍𝐶 est alimentée par un courant constant 𝑖 = 𝑅𝑠
1
Une solution de même type consiste à remplacer la source de tension 𝑒𝑠 par une
source de courant 𝑖𝑠 ce qui permet de supprimer la résistance 𝑅1 . La variation de l
tension de mesure étant alors :

∆𝑉𝑚 = 𝑖𝑠 ∆𝑍𝐶

3.3.4. Montage en pont :

L’utilisation d’un montage potentiométrique présente le défaut d’avoir en sortie la


présence d’une tension continu, et ceci en l’absence de variations du mesurande.
L’emploi d’un montage en pont présente l’avantage de s’affranchir de cette tension
continue. (Pour remédier à cet inconvénient, on utilise par exemple le montage en
pont (Wheatstone). Les différentes résistances du pont, seront choisies de sorte qu’à
l’équilibre, la tension mesurée vaudra 0. Par cette façon de faire, on est sûr que la
tension mesurée correspond exclusivement à la variation de la grandeur physique à
mesurer à la différence du montage potentiométrique).

Figure 3.5 : montage en pont


Calcul des potentiels :
RC R4
En A : VA = R es , en B : VB = R es
C +R 1 4 +R 3
On obtient une tension de mesure encore appelée tension déséquilibre du pont :

R C R 3 − R1 R 4
Vm = VA − VB = e
R1 + R C R 3 +R 4 s
Si on veut une tension nulle en l’absence d’évolution du mesurande (cas stable
Rc=Rco), on trouve la condition d’équilibre d’un pont de Wheastone :
29

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R C R 3 = R1 R 4
Cas : R1 = R C = R 3 = R 4 = R
Cela correspond à une sensibilité maximum pour le cas du diviseur
potentiométrique, et l’on suppose que le mesurande évolue autour d’une valeur R C0 :
R C = R C0 + ∆R, avec R C0 = R.
es 1+∆R/R es
On obtient alors pour VA = et VB =
2 1+∆R/2R 2
es ∆R/R
Soit Vm = 4 1+∆R/2R
On peut alors tracer l’évolution de la tension de déséquilibre en fonction du rapport
∆R/R.

Figure 3.6 : Valeur de la tension de décalage du pont de Wheatstone

 Calcul pour de très faibles variations de Rc :

∆𝑅
En faisant une étude autour du voisinage de zéro ( ≪ 1), on peut linéariser la
𝑅
relation entre Vm et ∆R :
es ∆R
Vm =
4 R

Figure 3.7: Evolution de la tension de déséquilibre du pont pour de très faibles


variations de Rc

30

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

On obtient ainsi une mesure avec une sensibilité constante autour du point
d’équilibre.

3.4. Les oscillateurs :

L’emploi d’un oscillateur comme conditionneur permet de transférer sur la


fréquence des oscillations, l’information liée à la valeur de l’impédance du capteur.
Le signal délivré par l’oscillateur est dit modulé en fréquence. Cette méthode de
conditionnement offre plusieurs avantages :

 L’information portée par la fréquence possède une immunité aux parasites


supérieures et à celle d’une information portée sur l’amplitude.
 La conversion sous forme numérique est simple ; elle consiste à compter les
périodes du signal pendant un temps déterminé.
 Le signal modulé en fréquence peut être transmis par voie Hertzienne
permettant alors des télémesures , utiles en particulier sur des pièces
tournantes.

On distingue deux types d’oscillateurs : les oscillateurs sinusoïdaux et les


oscillateurs de relaxation.

3.4.1. Oscillateurs sinusoïdaux :

Un circuit oscillant (LC), série ou parallèle, présente une fréquence de résonance F0


telle que :
1
F0 =
2π LC
Si on insère un capteur capacitif ou inductif dans un circuit résonnant, ses
variations entraîneront une variation ∆F de la fréquence d’oscillation du circuit. En
supposant des petites variations de sa réactance on obtient une évolution :
∆𝐹 −∆𝐿 ∆𝐹 −∆𝐶
= ou =
𝐹0 2𝐿0 𝐹0 2𝐶0
∆𝐿 ∆𝐶
𝐹 = 𝐹0 1 − 2𝐿 ou 𝐹 = 𝐹0 1 − 2𝐶
0 0

Si le mesurande varie sinusoïdalement autour d’une valeur 𝑚0 et si dans cette


plage de variation le capteur peut être considéré comme linéaire, de sensibilité 𝑆, on
a:
𝑚 𝑡 = 𝑚0 + 𝑚1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡.
Et ∆𝐿 ou ∆𝐶 = 𝑆𝑚1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡.
La fréquence instantanée de l’oscillateur prend dès lors la forme :
𝐹 𝑡 = 𝐹0 1 − 𝑘𝑚1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
𝑆 𝑆
Où 𝑘 = 2𝐿 ou 2𝐶 selon le type de capteur.
0 0

31

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

La fréquence de l’oscillateur est modulée par l’information physique à


traduire. De façon générale, la tension délivrée par l’oscillateur peut s’écrire :
𝑣𝑚 = 𝐸𝑠𝑖𝑛𝜙 (𝑡) où 𝜙𝜙
(𝑡) est la phase instantanée.
A chaque instant, on a :

𝑑𝜙
(𝑡)
= 𝛺 𝑡 = 2𝜋𝐹(𝑡)
𝑑𝑡
D’où il résulte :
𝑡 𝑡

𝜙 𝑡 = 𝛺 𝑡 𝑑𝑡 = 2𝜋 𝐹(𝑡)𝑑𝑡
0 0
𝑘𝑚1
𝜙 𝑡 = 2𝜋𝐹0 𝑡 − 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝜔

Le signal délivré par l’oscillateur a donc pour expression :

𝑘𝑚1
𝑣𝑚 = 𝐸𝑠𝑖𝑛2𝜋𝐹0 𝑡 − 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝜔
𝑘𝛺 𝑚
Ou, en posant δ = ω0 1 , indice de modulation :
𝑣𝑚 = 𝐸𝑠𝑖𝑛 𝛺𝑡 − δ𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡

Lorsqu’il s’agit de transmettre les informations issues de plusieurs capteurs


dont l’impédance est réactive, chacun de ceux-ci module une fréquence qui lui est
propre (sous-porteuse). L’ensemble des sous-porteuses ainsi modulées, module
ensuite l’onde porteuse.
3.4.2. Oscillateurs à relaxation :

Le dispositif de ce type le plus couramment employé est le multivibrateur astable


(figure 2.8) qui est un générateur de signaux rectangulaires ; la fréquence F de ces
signaux est liée à la valeur des composants par une relation de proportionnalité
ayant la forme :
𝑎
𝐹 ∝ 𝑅𝐶 , la constante 𝑎 est fonction du montage.

Dans ce montage, le capteur est soit la capacité 𝐶 = 𝐶0 + ∆𝐶 soit la résistance


𝑅 = 𝑅0 + ∆𝑅. On a alors une variation de fréquence 𝐹 de la tension 𝑉0 :

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Chapitre III Conditionneurs des capteurs passifs

∆𝐹 ∆𝐶 ∆𝐹 ∆𝑅
= − 𝐶 ou 𝐹 = − 𝑅
𝐹0 0 0 0
Soit :

∆𝐶 ∆𝑅
𝐹 = 𝐹0 1 − 𝐶 ou 𝐹 = 𝐹0 1 − 𝑅
0 0

Comme pour l’oscillateur sinusoïdal, la fréquence du multivibrateur est modulée par


les variations de l’impédance du capteur.

 Figure 3.8 : Montage Multivibrateur astable à amplificateur opérationnel.

33

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Chapitre IV
Conditionneurs du signal

34

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

4. Conditionneurs du signal

4. 1. Adaptation de la source du signal à l a chaîne de mesure :

Lorsque l'information correspondant au mesurande m est délivrée sous la


forme d'une f.é.m. ec(m) en série avec une impédance Zc qui peut être importante et
variable (thermocouple avec liaison longue, capteur résistif monté dans un pont de
Wheatstone) le circuit aux bornes duquel est recueilli le signal Vm doit être
d'impédance d'entrée 𝑍𝑖 très supérieure à Zc de façon à minimiser l'influence de cette
dernière (figure 3. 1 a) :

𝑖 𝑍
𝑣𝑚 = 𝑒𝑐 𝑍 +𝑍 ≅ 𝑒𝑐 pour 𝑍𝑖 ≫ 𝑍𝑐 .
𝑖 𝑐

Les dispositifs à grande impédance d'entrée utilisables dans ce cas sont :

 l'amplificateur opérationnel en montage suiveur ou non inverseur (figure 4. 1


b et c) ;
 l'amplificateur différentiel, en général sous la forme de l'amplificateur
d'instrumentation ou d'isolement (figure 4. 1 d).

Figure 4.1 : Adaptation à la chaîne de mesure d'un capteur source de tension : a)


schéma

électrique équivalent ; b) montage suiveur ; c) montage non-inverseur ; d)


amplificateur d’instrumentation.

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

Quand le capteur est électriquement équivalent à une source de courant 𝑖𝑐 (𝑚) en


parallèle avec une impédance interne 𝑍𝑐 (photodiode ou photomultiplicateur par
exemple), il faut que l'impédance d'entrée 𝑍𝑖 du circuit de mesure soit très inférieure
à 𝑍𝑐 pour que le signal recueilli, 𝑖𝑚 , soit pratiquement égal à 𝑖𝑐 et indépendant de 𝑍𝑐
(figure 4.2a) :

𝑍𝑐
𝑖𝑚 = 𝑖𝑐 𝑍 +𝑍 ≅ 𝑖𝑐 pour 𝑍𝑖 ≪ 𝑍𝑐 .
𝑖 𝑐

Figure 4.2 : Adaptation à la chaîne de mesure d'un capteur source de courant : a) schéma
électrique équivalent ; b) convertisseur courant-tension.

Cependant, la tension 𝑣𝑚 aux bornes de 𝑍𝑐 risque dans ce cas d'être elle-même très faible.
L'emploi d'un convertisseur courant-tension permet à la fois de réduire l'influence de 𝑍𝑐 et
d'obtenir une tension 𝑣𝑚 importante (figure 4.2b).

Dans le cas, où le capteur est un générateur de charge 𝑞𝑐 (𝑚), d'impédance interne capacitive
( 𝐶𝐽 , cristal piézoélectrique par exemple, il n'est en général pas possible de placer à ses bornes
un circuit dont l'impédance d'entrée serait résistive : en effet, d'une part la décharge de la
capacité risquerait d'être trop rapide pour permettre l'exploitation du signal et d'autre part,
la tension recueillie qui dépend de l'ensemble des capacités (𝐶𝑃 ) du montage, capacités des
câbles par exemple, serait sensible à leurs variations erratiques (figure 3.3a). Le dispositif à
utiliser dans ce cas est l'amplificateur de charge (figure 3.3b) qui délivre une tension
proportionnelle à la charge et indépendante de la capacité du capteur et des câbles de liaison.

Figure 4.3 : Adaptation à l a chaîne de mesure d'un capteur source de charge : a) schéma
électrique équivalent ; b) amplificateur de charge.

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

4. 2. Amplification du signal et réduction de la tension de mode commun :

4. 2.1. La tension de mode commun :

Dans un circuit où la tension de mesure 𝑣𝑚 est la tension différentielle entre deux


conducteurs : 𝑉𝑚 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 (figure 4. 4), la tension de mode commun 𝑉𝑀𝐶 représente la valeur
de tension commune à 𝑉𝐴 et 𝑉𝐵 et qui n'est support d'aucune information ; en posant :

𝑉𝐴 + 𝑉𝐵
𝑉𝑀𝐶 =
2

On peut écrire :

𝑉𝑚
𝑉𝐴 = 𝑉𝑀𝐶 +
2
𝑉𝑚
𝑉𝐵 = 𝑉𝑀𝐶 −
2

Figure 4.4 : Définition générale des tensions différentielle et de mode commun.

La tension de mode commun 𝑉𝑀𝐶 peut être très supérieure au signal 𝑉𝑚 et dans certains cas,
l'expérimentateur ne la connaît pas avec précision. Un des problèmes les plus importants en
instrumentation est l'élimination ou réjection du mode commun afin d'obtenir et pouvoir
traiter dans l'installation de mesure un signal proportionnel à 𝑉𝑚 et donc indépendant de
𝑉𝑀𝐶 .

4. 2.2. Amplificateur différentiel et taux de réjection du mode commun :

Lorsque le signal apparaît comme tension différentielle aux extrémités d'une liaison, son
traitement par un amplificateur différentiel s'impose.

Un amplificateur différentiel (figure 4. 5) peut être considéré comme constitué : de deux


voies amplificatrices, une voie inverseuse de gain − 𝐴1 et une voie non inverseuse de gain
𝐴2; les valeurs 𝐴1 et 𝐴2 devant être aussi proches que possible l'une de l'autre ; d'un
sommateur additionnant les tensions fournies par chacune des voies précédentes et dont la
sortie est celle de l'amplificateur différentiel.

37

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

Figure 4 .5 : Structure de l'amplificateur différentiel.

La tension de sortie 𝑣0 de l'amplificateur différentiel a pour expression en fonction des


tensions 𝑣 + et 𝑣 − appliquées respectivement à ses entrées + et −

𝑣0 = 𝐴2 𝑣 + − 𝐴1 𝑣 −

𝑣 + +𝑣 −
Soit, en fonction de 𝑉𝑀𝐶 = 2
et 𝑣𝑑 = 𝑣 + − 𝑣 −.

𝐴1 + 𝐴2
𝑣0 = 𝑣𝑑 + 𝐴2 − 𝐴1 𝑉𝑀𝐶
2

𝐴1 +𝐴2
Le gain différentiel est : 𝐴𝑑 = 2
.

Le gain de mode commun est : 𝐴𝑀𝐶 = 𝐴2 − 𝐴1 .

La tension de sortie de l'amplificateur différentiel dépend d'autant moins de la tension de


mode commun que les gains des deux voies sont, au signe près, plus voisins. La tension de
sortie peut être écrite sous la forme :

𝐴𝑀𝐶
𝑣0 = 𝐴𝑑 𝑣𝑑 + .𝑉
𝐴𝑑 𝑀𝐶
𝐴
Soit en posant : 𝜏𝑟 = 𝐴 𝑑 , taux de réjection du mode commun,
𝑀𝐶

1
𝑣0 = 𝐴𝑑 𝑣𝑑 + .𝑉
𝜏𝑟 𝑀𝐶

La réduction en sortie de l'influence de la tension de mode commun est d'autant mieux


assurée que le taux de réjection 𝜏𝑟 est plus important.

4. 2. 3. Amplificateur d’instrumentation :

38

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

C'est un module amplificateur différentiel, circuit intégré ou hybride, adapté au traitement


de signaux en présence de tensions de mode commun relativement importantes. Les
courants de polarisation des étages d'entrée aux bornes + et – devant pouvoir se fermer à la
masse de l'amplificateur, il doit exister une liaison ohmique entre ces bornes d'entrée et la
masse de l'amplificateur (figure 4. 6).

Il en résulte que la tension de mode commun applicable à ces entrées se trouve limitée à des
valeurs qui doivent être légèrement inférieures aux tensions d'alimentation de l'amplificateur
(une dizaine à quelques dizaines de volts selon les cas). Les caractéristiques générales des
amplificateurs d'instrumentation sont indiquées ci-après, avec mention des ordres de
grandeur.

 Gain différentiel réglable : de 1 à 104 jusqu'à quelques 102 Hz , il décroît ensuite à


fréquence croissante.

Figure 4 .6 - Liaison d'un pont de Wheatstone à un amplificateur d'instrumentation.

 Impédances d'entrée très élevées (1010 𝛺 en parallèle avec quelques pF) permettant de
réduire l'influence de la résistance de source et d'un déséquilibre des résistances vues
des entrées inverseuse et non inverseuse.
 Impédance de sortie très faible (0,1𝛺) réduisant l'influence de la charge sur le gain.
 Courants de polarisation des entrées très faibles (de quelques 𝑝𝐴 à quelques 𝑛𝐴 selon
le type d'amplificateur) afin de minimiser les variations des tensions d'entrée causées
par des variations des résistances de source ou de liaison.
 Grande stabilité thermique des performances (0,001 5 %/° 𝐶 par exemple pour le gain
différentiel) afin d'éviter des dérives de la sortie indiscernables du signal.
 Taux de réjection de mode commun 𝜏𝑟 élevé : par exemple 105 soit 100 𝑑𝐵 en continu
ou à 50 𝐻𝑧, il diminue aux fréquences hautes.
 La tension de sortie 𝑣0 de l'amplificateur d'instrumentation a pour expression :

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

1
𝑣0 = 𝐴𝑑 𝑣𝑑 + .𝑉
𝜏𝑟 𝑀𝐶

𝑣 + +𝑣 −
𝑉𝑀𝐶 = 2
et 𝑣𝑑 = 𝑣 + − 𝑣 −

 Amplificateur d’instrumentation à trois amplificateurs opérationnels :

R2
R1

R1
R2

𝑅2 ′ 𝑅2 2𝑅
𝑉𝑠 = 𝑉𝐵 − 𝑉𝐴′ = − 1+ 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
𝑅1 𝑅1 𝑅𝐺

3.2.4. Amplificateur d’Isolement :

La limitation de la tension de mode commun applicable à un amplificateur


d'instrumentation est due à la nécessité d'assurer une liaison de retour vers la masse de
l'amplificateur, des courants de polarisation des étages d'entrée auxquels se trouve reliée la
source du signal.

L'amplificateur d'isolement permet d'augmenter considérablement la valeur


maximale de la tension de mode commun en assurant un isolement galvanique entre d'une
part ses circuits d'entrée, raccordés à la source du signal et d'autre part le circuit de sortie
relié à la suite de la chaîne de mesure, à l'alimentation et à leur masse commune .
L'amplificateur d'isolement est donc constitué (figure 3.8) : d'un étage A1 , dont l'entrée est
un amplificateur opérationnel ou d'instrumentation, alimenté par une source flottante et
dont le point commun C1 désigné comme « garde » est relié à la masse de la source du signal
; d'un étage A2 dont le point commun C2 est relié à la masse commune de l'ensemble de
traitement en aval et de gain unité. D’une barrière d'isolement qui rompt toute liaison
ohmique entre les étages A1 et A2 tout en permettant le transfert du signal entre ces étages

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Chapitre IV Conditionneurs du signal

par couplage électromagnétique (transformateur) ou optoélectrique (diode


électroluminescente - photodiode).

Figure 4. 8 : Schéma de principe d'un amplificateur d'isolement dont l'étage d'entrée est un
𝑅2
amplificateur opérationnel en montage différentiel de gain 𝐴𝑑 = 𝑅1

La tension de mode commun 𝑉𝑀𝐶1 par rapport au point commun 𝐶1 du circuit d'entrée
est, comme pour tout amplificateur, limitée à une dizaine de volts et elle se trouve d'autant
plus réduite en sortie que le taux de réjection 𝜏𝑟1 de ce mode commun est plus élevé.

La tension de mode commun 𝑉𝑀𝐶2 par rapport au point commun 𝐶2 encore dite
tension d'isolement, est celle appliquée à la barrière d'isolement : elle peut atteindre
plusieurs milliers de volts et est d'autant plus atténuée en sortie que 𝜏𝑟1 , taux de réjection de
la tension d'isolement est plus élevé. La tension de sortie 𝑣0 d'un amplificateur d'isolement
de gain différentiel Ad est donc de la forme :

1 1
𝑣0 = 𝐴𝑑 𝑣𝑑 + . 𝑉𝑀𝐶1 + .𝑉
𝜏𝑟1 𝜏𝑟2 𝑀𝐶2

41

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Chapitre V

Quelques exemples de
capteurs

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5.1. Capteurs de température

La température, entre autres, est une grandeur physique dont on doit tenir
compte dans plusieurs domaines, ce qui rend plus utilisés les capteurs qui lui sont
relatifs. Ces capteurs de température se présentent généralement sous formes :
d’instruments manuels (non utilisables dans un système de contrôle/commande
évolué), des sondes thermométriques industrielles (thermocouples, sondes Pt100 et
thermistances) ;
On distingue :
 Les capteurs passifs, à résistance ou thermistance ;
 Les capteurs actifs, à couple thermoélectrique.

5.1.1. Thermomètres à résistance et à thermistance :


La thermométrie à résistance et thermistance repose sur l'influence de la
température sur leur résistance électrique. La mesure d'une température donc se
ramène à la mesure d'une résistance.

5.1.1.1. Capteur de température à base d'une résistance métallique :


D'une façon générale la valeur d'une résistance dépend de sa température T :
𝑹 𝑻 = 𝑹 𝑻𝟎 . 𝑭 𝑻 − 𝑻𝟎
Où :
 𝑻𝟎 = 𝟎°𝑪.
 R(T) : est la résistance du matériau à la température 𝑻.
 R(T0) : sa résistance à la température 𝑻𝟎 .
 F(T-T0) : une fonction caractéristique du matériau :
𝑭 𝑻 − 𝑻𝟎 = 𝟏 si 𝑻 = 𝑻𝟎 donc 𝑹 𝑻 = 𝑹 𝑻𝟎 .
La nature du matériau (métal ou semi-conducteur), sa pureté, sa conductivité
ainsi que le domaine de température exploré jouent un rôle important dans la
variation de 𝑹 𝑻 .
𝑻 étant la température absolue.
Pour les métaux (Platine par exemple), la variation de résistance électrique en
fonction de la température est donnée par la relation suivante :

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

𝑹 𝑻 = 𝑹 𝑻𝟎 . 𝟏 + 𝑨. 𝑻 + 𝑩. 𝑻𝟐 + 𝑪. 𝑻𝟑
A, B et C sont des constantes caractéristiques du matériau dont est fabriquée la
sonde. Les métaux utilisés sont : le Cuivre, le Nickel et le Platine qui est le plus
utilisé.
 Sensibilité thermique :
Pour de petites variations ∆𝑻 de température autour d’une valeur 𝑻 la loi
générale de variation de résistance peut être linéarisée :

𝑹 𝑻 = 𝑹 𝑻𝟎 + ∆𝑻 = 𝑹 𝑻𝟎 . 𝟏 + 𝒂𝑹 . ∆𝑻
𝟏 𝒅𝑹(𝑻)
𝒂𝑹 = .
𝑹 𝑻𝟎 𝒅𝑻
−𝟏
𝒂𝑹 𝒆𝒏 °𝑪 est le coefficient de température de la résistance ou sensibilité
thermique à la température T ; 𝒂𝑹 dépend évidemment de la température et du
matériau.
Avantages :
 simplicité de mise en œuvre,
 mesure de températures élevées et très basses (-220°C à 780 °C),
 Précision.
Inconvénients :
 sujet à l'auto-échauffement.

5.1.1.2. Capteur de température à base d'une Thermistance :


La propriété primordiale de ce type de résistance est une sensibilité thermique
très supérieure, de l'ordre de 10 fois, à celle des résistances métalliques ; en outre leur
coefficient de température est généralement négatif et dépend fortement de T.
Elles sont constituées à partir de mélanges d'oxydes métalliques semi-
conducteurs poly cristallins. Une thermistance est alors un composant électronique
dont la résistance électrique est très sensible à la température. L ‘expression de sa
résistance s’écrit :
−𝑏
𝑇 1 1
𝑅 𝑇 = 𝑅0 . 𝑒𝑥𝑝 𝐵 −
𝑇0 𝑇 𝑇0
b est constante caractéristique du matériau (sa valeur est de 1 à 4).

44

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

𝑅0 est la résistance à la température absolue 𝑇0


𝟏 𝒅𝑹 𝒃𝑻 + 𝑩
𝜶𝑹 = =−
𝑹 𝒅𝑻 𝑻𝟐
L'influence du terme exponentiel sur la résistance étant prépondérante, on exprime
celle-ci généralement sous la forme plus condensée :
1 1
𝑅 𝑇 = 𝑅0 . 𝑒𝑥𝑝 𝐵 −
𝑇 𝑇0
B : une constante caractéristique du matériau formant la thermistance, généralement
comprise entre 3000K et 5000K
T : la température à mesurer en Kelvin [T]=K.
Quitte à considérer B comme pouvant dépendre de la température. Dans ces
conditions : La sensibilité thermique de la thermistance s’écrit sous la forme
suivante :
𝑩
𝜶𝑹 = −
𝑻𝟐
 Un résistor à CTN (coefficient de température négatif) :
Avantages :
 simplicité de la mise en œuvre

 très économique (prix bas).


Inconvénients :
 La variation n'est pas très linéaire

 La température ne doit pas excéder 120°C à 150°C

 Un Résistor à CTP (coefficient de température positif) :


Sa courbe de variation n'est absolument pas linéaire et présente un seuil
marqué. On l'utilise pour détecter le seuil de température pour lequel il est fabriqué.
Avantages :
 très économique (prix bas).
Inconvénients :
 on ne peut pas faire de mesure mais seulement de la détection,

 la température ne doit pas excéder 150°C à 170°C

45

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5.1.1.3. Comparaison des thermistances par rapport aux résistances :

 Avantages :
 Sensibilité thermique élevée, de l'ordre de 10 fois supérieure à celle des
résistances métalliques. Leur coefficient de température est
généralement négatif (on les appelle pour cela CTN), et il dépend fortement
de T. Cependant, certains éléments, dans des domaines de température
définis, ont des coefficients de température positifs (CTP).
 La valeur ohmique est élevée (>1000W) ; donc la prise en compte de la
résistance des fils de liaison devient dès lors sans grand intérêt.
 Leur grande résistivité permet d'obtenir des dimensions réduites (qqmm) et
de réaliser des mesures quasi ponctuelles de la température.
 Leur capacité calorifique réduite (due à leurs faibles dimensions) leur
permet des temps de réponse très courts.

 Inconvénients :
 Elles sont sensibles à la corrosion chimique et aux chocs thermiques.
 On observe une dérive des caractéristiques au fil du temps.
 Leur interchangeabilité est très médiocre.

5.1.2. Capteurs de température électroniques :


a. Thermométrie par diode et transistor.
La valeur de la température est obtenue via la mesure de la tension aux bornes
d'une jonction.
En effet, en polarisation directe, on peut écrire :
𝑞𝑉
𝐼 = 𝐼0 (𝑒 𝑘𝑇 − 1)
avec :
 I0 , courant inverse de saturation (dépendant de T).
 q, charge élémentaire.
 k, constante de Boltzmann.
 T, température (en K).
 V, tension appliquée à la jonction.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

𝑞𝑣
En polarisation directe, 𝐼 ≫ 𝐼0 ⇒𝐼 = 𝐼0 𝑒 𝑘𝑇

 Montages utilisés :
 des diodes.

 des transistors montés en diodes (base et collecteur reliés).

 des transistors appariés (fabriqués sur la même "puce") montés en diodes.


Dans ce cas, le capteur fonctionne de façon quasi linéaire.

Les capteurs doivent être associés à une source de courant constante. Ils
peuvent être utilisés de -50°C à +150 °C. Ils existent souvent sous forme de circuit
intégré.
b. Capteurs à variation Zéner (LM135) :
Ce type de capteur est électriquement équivalent à une diode Zener dont la
tension disruptive serait proportionnelle à la température absolue ; sa
sensibilité est de 10 mV/K. Un schéma de principe simplifié est indiqué en
figure 5.1.

Figure 5-1: a- Capteur LM135, b-Application d'un


capteur de température de base
Avantages :
 simplicité de mise en œuvre.

 linéarité.

 amplitude relativement importante.

Inconvénients :
 la température ne doit pas excéder 150°C à 170°C.

 on ne peut pas faire de mesures mais seulement de la détection.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5.1.3. Capteurs actifs à couple thermoélectrique :


 Thermocouple.
Un thermocouple est constitué de deux conducteurs A et B reliés à une extrémité dans le
milieu dont on veut mesurer la température Tx. Entre les deux autres extrémités, à la
température T2 connue, apparaît une force électromotrice fonction des deux températures.
Par la mesure de cette force électromotrice et en connaissant les caractéristiques du
thermocouple, on peut en déduire la valeur de la température Tx.

Soudure « froide »
Ou
Deux matériaux différents
Jonction de référence
Conducteur A
 Soudure « chaude »
Ou
Jonction de mesure
ConducteurB
TC

 Principe :
Un thermocouple est constitué de deux conducteurs en métaux de
caractéristiques thermoélectriques différentes. Ces deux conducteurs placés dans un
gradient de température, vont générer une f.é.m (V) en rapport avec la température
(effet Seebeck).
Le principe du thermocouple est basé sur l'effet Seebeck (figure 5-4), qui n'est
autre que la combinaison de l'effet Thomson (Erreur ! Source du renvoi introuvable.5-2) et
de l'effet Peltier (Erreur ! Source du renvoi introuvable.5.3).
métal A métal A métal B
T1 T2 T

tension e1 tension e2

Figure 5-2 : Effet Thomson. Figure 5-3 : Effet Peltier.


f.e.m.

A
jonctions
T1 T2

Figure 5-4 : Effet Seebeck.

Le fonctionnement d’un couple s’appuie sur les trois effets :

48

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

 l’effet Peltier : à la jonction de deux conducteurs A et B différents, à la même


température, s’établit une d.d.p qui ne dépend que de la nature des
conducteurs A, B et de la température T, c’est la f.é.m Peltier 𝑷𝑻𝑨/𝑩 .

𝑽𝑴 − 𝑽𝑵 = 𝑷𝑻𝑨/𝑩

l’effet Thomson : entre deux points M et N, à températures différentes, à l’intérieur


d’un conducteur homogène s’établit une f.é.m qui dépend que de la nature du
𝑻 𝑻
conducteur et des températures de TM et TN, c’est la f.é.m Thomson 𝑻𝑨𝑴 𝑵 .

𝑻 𝑻𝑵 𝑻𝑴
𝑻𝑨𝑴 = 𝑻𝑵
𝒉𝑨 𝒅𝑻,

avec hA , coefficient de Thomson du conducteur A, est une fonction de température.

 l’effet Seebeck : Un circuit constitué de deux conducteurs A et B dont la


jonction est à une température (T) constitue un couple thermoélectrique qui
est le siège d'une f.é.m résultant des effets Peltier et Thomson.

𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻𝟐 𝑻 𝑻𝑻𝟏
𝑺𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
= 𝑻𝑩𝟐 + 𝑷𝑨/𝑩
𝟐
+ 𝑻𝑨𝟏 + 𝑷𝑩/𝑨
𝟏
+ 𝑻𝑩

𝑻 𝑻 𝑻𝑻𝟏 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻𝟏 𝑻 𝑻
𝑺𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
= 𝑻𝑩 + 𝑻𝑩𝟐 − 𝑻𝑨𝟐 + 𝑷𝑨/𝑩
𝟐
− 𝑷𝑨/𝑩
𝟏

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

𝑻 𝑻
𝑺𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
: C'est la f.é.m. de Seebeck dont le thermocouple est le siège qui fournit

l'information de température cherchée. Donc la f.é.m. d'un thermocouple est donnée


par :
𝑻 𝑻 𝑻 𝑻
𝑬𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
= 𝑺𝑨/𝑩
𝟐 𝟏

Convention :
𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻
𝑬𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
= −𝑬𝑩/𝑨
𝟐 𝟏
= 𝑬𝑩/𝑨
𝟏 𝟐
= −𝑬𝑨/𝑩
𝟏 𝟐

Loi des températures successives : la f.é.m. de Seebeck du couple A/B est donnée par
:
𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻
𝑬𝑨/𝑩
𝟑 𝟏
= 𝑬𝑨/𝑩
𝟑 𝟐
+ 𝑬𝑨/𝑩
𝟐 𝟏

Loi des métaux successifs : la f.é.m. de Seebeck du couple A/C est donnée par :
𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻 𝑻
𝑬𝑨/𝑪
𝟐 𝟏
= 𝑬𝑨/𝑩
𝟐 𝟏
+ 𝑬𝑩/𝑪
𝟐 𝟏
où C est un métal intermédiaire entre les deux métaux A et B.

 Des tables donnant les valeurs de f.é.m. (E) ont été établies pour chaque
thermocouple, la jonction froide étant à la température T=0°C.
Si on connaît la température ambiante Ta à l’instant de la mesure, et Tc étant la
température à mesurer, on peut écrire la f.é.m. du thermocouple par la relation
suivante:
𝑻 𝟎°𝑪 𝑻 𝑻 𝑻 𝟎°𝑪
𝑬𝑨/𝑩
𝑪
= 𝑬𝑨/𝑩
𝑪 𝒂
+ 𝑬𝑨/𝑩
𝒂

𝑻 𝑻
avec 𝑬𝑨/𝑩
𝑪 𝒂
: tension mesurée à l'aide d'un millivoltmètre.

 La f.é.m. (E) délivrée par le thermocouple, dépend des températures Ta et Tc.


Donc on peut déterminer la f.é.m. fournie par un thermocouple ainsi que la
température chaude Tc.

Avantages :
 les températures peuvent être très élevées 1100°C à 2320°C
 Prix
Inconvénients :
 non linéaire
 amplitude très faible de la tension à pleine échelle
 sensibilité très faible.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5.2. Capteurs de position et de déplacement :


Les capteurs de position et de déplacement sont des capteurs d’emploi très
général, d’une part, parce que le contrôle des positions et déplacements est un
élément important pour le fonctionnement correct de beaucoup de machines par
exemple. Ils sont utilisés, entre autres, pour détecter:
 la position précise d'un objet,
 la présence d'un objet,
 le niveau d'un fluide,
 l'épaisseur d'une pièce,
 l'angle de rotation d'un arbre,
De l’autre part, parce qu’un certain nombre de grandeurs physiques sont
mesurables par les déplacements qu’elles imposent à des corps d’épreuve : c’est le
cas des forces, des pressions, des accélérations, de la température, etc.
Il ya deux méthodes fondamentales utilisées pour le repérage des positions et la
mesure des déplacements.
Dans la première méthode, la plus fréquemment utilisée, le capteur fournit un
signal qui est fonction de la position de l’une de ses parties liée à l’objet mobile et les
variations de ce signal traduisent le déplacement ; le groupe le plus important de ce
type est constitué à partir d’impédances électriques dont l’une des caractéristiques
dimensionnelles est variable avec la position de l’élément mobile : potentiomètre,
inductance à noyau mobile etc.
Dans la seconde méthode, d’emploi moins fréquent, le capteur délivre une
impulsion à chaque déplacement élémentaire : la position et le déplacement sont
déterminés par comptage des impulsions émises, ou décomptage selon le sens du
déplacement. Il s’agit dans ce cas de capteurs incrémentaux.
Par ailleurs, un détecteur (capteur) de position est un élément de mesure ayant
un contact avec l'objet dont on doit vérifier s'il occupe une position donnée par
exemple les Capteurs potentiométriques. Par-contre un détecteur (capteur) de
proximité est un élément de mesure détectant si un objet est présent à proximité sans
avoir de contact avec l'objet. Il existe des détecteurs de proximité inductif, capacitif,
photoélectrique, ultrasonique.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5. 2.1. Capteurs de position résistifs :


Ces capteurs servent à la mesure des :
 positions (fonctionnement statique).
 déplacements (fonctionnement dynamique).
Les mouvements peuvent être rectilignes ou rotatifs .
Ce capteur consiste en une piste résistive fixe sur laquelle se déplace un curseur qui
est solidaire de la pièce dont on veut suivre le mouvement (Figure 5.5). La résistance
entre un des points fixes et le curseur traduit la position. Comme, il s’agit d’un
capteur passif, il est inséré dans un montage potentiométrique. Pour préserver la
linéarité de la mesure, il faut que la résistance d'entrée de l'appareil de mesure soit
très grande devant la résistance maximale du potentiomètre.
L'impédance varie proportionnellement au déplacement. La piste résistive est placée
sur la partie fixe, la partie mobile est reliée à un curseur évoluant sur cette piste
résistive. Le déplacement peut être soit :
 rotatif avec fraction d'un tour ou plusieurs tours (hélicoïdal)
 linéaire

Figure 5-6 : Capteur potentiométrique

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Avantages : une mise en œuvre simple et ne nécessite pas d'amplification.

Inconvénients : si la piste est bobinée la variation est linéaire mais en marche


d'escalier. Le frottement du curseur provoque une usure de la piste. Pour éviter cela,
on peut utiliser des potentiomètres sans curseur mécanique. Dans un potentiomètre à
curseur optique, une bande photoconductrice provoque une liaison entre la piste et le
point milieu du potentiomètre quand elle est éclairée. La principale limitation de ce
type de curseur est la réponse relativement lente de la bande photoconductrice. De
plus, il faut prévoir l'alimentation de la diode.

5. 2.2. Capteurs digitaux (Codeurs):


L'information fournie par ce type de capteurs n'est plus analogique mais plutôt
binaire. On en distingue deux types :

 Codeurs absolus où une position correspond à un mot binaire.

 Codeurs incrémentaux où la position est connue par le


comptage d'impulsions par rapport à une position d'origine.

Ce sont souvent des capteurs optiques nécessitant, pour leur fonctionnement,


une source lumineuse et un détecteur optique (photodiode ou phototransistor). La
roue associée à la partie tournante est percée de petits trous ou munie de zones
translucides ou de petits miroirs régulièrement répartis sur son pourtour. Entre les
trous ou les zones translucides ou les miroirs se trouvent des parties opaques ou ne
renvoyant pas la lumière. L'information récupérée par le détecteur dépend de la zone
éclairée. S'il y a plusieurs pistes, il y a un dispositif d'émission et de détection pour
chaque piste. Ces codeurs peuvent être utilisés en rotation (disque) ou en translation
(règle).

5. 2.2.1. Codeurs absolus (Capteur logique absolu) :

Le nombre de positions possibles (nombre de mots binaires différents) est


fonction du nombre de pistes : pour n pistes, il y a 2𝑛 positions possibles (Figure 5-7).

La position est codée en binaire naturel (figure 5-8) ou bien en binaire réfléchi
(code Gray) (figure 5-9).

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Le code binaire naturel présente l'avantage d'être directement utilisable. Son


inconvénient majeur consiste en des changements simultanés de plusieurs bits
pouvant provoquer des aléas de fonctionnement. Le code naturel présente également
l’inconvénient de changement non synchrone des états ce qui entraîne des défauts
d'interprétation. Ce défaut peut être corrigé avec le code gray dont le traitement doit
comporter un transcodage gray/naturel.

Figure 5-7 : Capteur logique absolu

Figure 5-8 : Code binaire naturel Figure 5-9 : Code Gray

 Avantages de codeurs absolus :

 L'information est conservée en cas de coupure de courant,

 Le pas est toujours conservé.

 Inconvénients des codeurs absolus :

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

 le capteur est plus difficile à fabriquer pour la même précision que


l'incrémental, il faut plus de capteurs optiques que dans le cas de
l'incrémental,
 le coût est plus élevé.

5. 2.2.2. Codeurs incrémentaux (Capteur logique incrémental) :


A la différence des codeurs absolus, le nombre de pistes est réduit à deux pour
le codeurs incrémentaux (figure 5-10). Le codeur délivre deux impulsions légèrement
décalées pour chaque déplacement élémentaire. On peut déterminer le sens de
rotation par comparaison des impulsions. Son utilisation nécessite un système de
comptage/décomptage (0 correspond à la position d'origine).
Ce capteur peut être utilisé pour mesurer la vitesse en introduisant une troisième
piste permettant le comptage du nombre de tours.

Figure 5-10 : Codeurs incrémentaux

1) Principe de fonctionnement général d'un codeur : Les codeurs sont liés


mécaniquement à un arbre qui l'entraine (figure 5.10). Le codeur comprend un
disque qui est solidaire de cet arbre moteur. Il comporte une succession de
zones opaques et transparentes. Une lumière émise par des LED traverse les
fentes du disque, créant sur des diodes photosensibles (ou des
phototransistors) un signal analogique. Ce signal est converti en un signal
numérique ou logique (selon le type de codeur) qui est transmis à l'unité de
traitement de l'information.
2) Principe du codeur incrémental (figure 5.11) :
Le disque rotatif comporte au maximum trois pistes.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

 Une ou deux pistes extérieures divisées en n intervalles d'angles égaux,


alternativement opaques et transparents. Pour un tour complet de l'axe du
codeur, le faisceau lumineux est interrompu n fois et délivre n signaux carrés
(A et B) en quadrature.
 Le déphasage (90° électrique) des signaux (A et B) permet de déterminer le
sens de rotation :
 Dans un sens, pendant le front montant du signal A, le signal B est au
niveau logique zéro.
 Dans l'autre sens, pendant le front montant du signal A, le signal B est
au niveau logique 1.
 La piste extérieure (Z : top zéro) comporte une seule fenêtre transparente et
délivre un seul signal par tour.
 Le signal Z (d'une longueur de T/4 électrique) détermine une position de
référence qui permet la réinitialisation à chaque tour. Le comptage-
décomptage des impulsions par l'unité de traitement permet de définir la
position du mobile.

Figure 5-11 : Chronogramme correspondant au capteur logique incrémental

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

On suppose que lorsque le capteur est en face d'une zone transparente le


signal produit est « 1 » et « 0 » lorsque le capteur est sur une zone opaque.

En comparant les deux chronogrammes on s'aperçoit que : à chaque front


montant de l'un correspond un état de l'autre capteur.

Il y a huit combinaisons fronts/états possibles (4 sens positif, 4 sens négatif) ;


Ce principe de capteur nécessite une remise à zéro de comptage pour l'étalonner.

Choix et mise en œuvre : Il faut déterminer la précision d'un codeur.

𝐾𝑃
𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 = où K représente le rapport de réduction entre le rouleur et le codeur .
𝑛

P permet la conversion du mouvement de rotation en mouvement de translation

𝑃 = 𝜋𝐷 , D est le diamètre du rouleau. n est le nombre de points par tours.

Calcul de la fréquence des impulsions de sortie du codeur : 𝒇 = 𝑵𝑹 où N est la


fréquence de rotation de l'axe d'entrainement (en s-1) et R est la résolution du codeur.
Pour les codeurs incrémentaux, il est indispensable de calculer la fréquence
maximale d'utilisation afin d'assurer les compatibilités des caractéristiques
électriques avec les entrées du système de traitement.

 Avantages :

 simple et robuste ;

 ces capteurs sont très précis car on arrive à dessiner des règles très fines :
0,05μm et 1°d'arc de résolution ;

 il n'y a pas de contact donc pas d'usure mécanique.

 Inconvénients :

 sensibilité aux poussières ;

 s'il se produit un défaut de transmission, il peut y avoir une perte de pas ;

 s'il se produit une coupure d'alimentation, il y a perte de la position.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

5.2.3. Capteurs capacitifs :


5.2.3.1. Principe et caractéristiques générales :
Il s’agit soit de condensateurs plans soit de condensateurs cylindriques dans l’une
des armatures subit le déplacement à traduire, entraînant une variation de la
capacité. En négligeant les effets de bord, celle-ci a pour expression :
𝜀0 𝜀𝑟 𝐴
 Pour le condensateur plan : 𝑐 = ,
𝐷

𝜀0 , 𝜀𝑟 sont la permittivité du vide et relative du milieu placé entre les armatures


respectivement, A et D étant respectivement leur surface en regard et leur distance.
2𝜋𝜀 𝑟 𝜀 0 𝑙
 Pour le condensateur cylindrique : 𝑐 = 𝑟
𝑙𝑜𝑔 2
𝑟1

l étant l’enfoncement du cylindre intérieur de rayon 𝑟1 dans le cylindre creux de

rayon 𝑟2 .

le déplacement de l’armature peut s’effectuer :


 dans le cas d’un condensateur plan,
 soit dans son propre plan : A variable, D constant,
 soit perpendiculairement à son plan : A constant, D variable ;
 dans le cas d’un condensateur cylindrique,
 uniquement parallèlement à l’axe l.
5.2.3.2. Condensateurs à surface variable :
5.2.3.2.1. Condensateur unique :
Il s’agit soit d’un condensateur plan avec armature tournante (figure 5.12) soit
d’un condensateur cylindrique dont une armature est translatable le long de l’axe
(figure4.13).
 la variation est linéaire dans les deux cas : 𝐶 𝑥 = 𝐾. 𝑥.
𝜋𝜀 𝑟2
 Pour le condensateur tournant : 𝐾 = 360.𝐷
0
, 𝑥 = α en degrés.
2𝜋𝜀 0
 Pour le condensateur cylindrique : 𝐾 = 𝑟 , x= l en m.
𝑙𝑜𝑔 2
𝑟1

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Figure 5.12 : condensateur plan simple rotatif

Figure 5.13 : Condensateur cylindrique simple

5.2.3.2.2. Condensateur double différentiel :

L’armature mobile A1 est déplacée entre deux armatures fixes A2 et A3


constituant deux condensateurs dont les capacités C21 et C31 varient en sens
contraire en fonction du déplacement x figure 5.14.

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Figure 5.14 : Condensateur double différentiel (rotatif et à déplacement


rectiligne)
𝑥 𝑥
𝐶21 = 𝐾 𝑋 + 𝑥 = 𝐾𝑋 1 + = 𝐶0 1 +
𝑋 𝑋
𝑥 𝑥
𝐶31 = 𝐾 𝑋 − 𝑥 = 𝐾𝑋 1 − = 𝐶0 1 −
𝑋 𝑋
𝐿
𝐾𝑋 = 𝐶0 , avec 𝑋 = , L étant la longueur de l’armature mobile dans le cas d’un
2
𝛼𝑀
condensateur cylindrique ; 𝑋 = , 𝛼𝑀 est l’angle au centre de l’armature mobile
2
dans le cas d’un condensateur circulaire. Pour un bon choix d’une méthode de
mesure, l’intérêt du montage différentiel apparaît dans l’association des
condensateurs 𝐶21 𝑒𝑡 𝐶31

𝑍31 𝐶21 1 𝑥
= = 1+
𝑍21 + 𝑍31 𝐶21 + 𝐶31 2 𝑋
𝑍21 𝐶31 1 𝑥
= = 1−
𝑍21 + 𝑍31 𝐶21 + 𝐶31 2 𝑋

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5.2.3.3. Condensateurs à écartement variable :


Il s’agit d’un condensateur plan destiné à la traduction de déplacement rectiligne. On
distingue deux types simple et double différentiel (figure 5.15).

Condensateur variable simple

Figure 5.15 : Condensateurs à écartement variable simple et double différentiel


𝜀 0 .𝐴
 Ecartement variable simple : 𝐶𝑑 = , avec d le déplacement par rapport à
𝐷0 +𝑑

l’écartement origine D0

 Ecartement variable double différentiel : l’armature mobile A1 est déplacée,


perpendiculairement à son plan entre deux armatures fixes A2 et A3. soit d son
déplacement par rapport à la position origine équidistante de D0, des deux plans,
on a :
𝜀0 . 𝐴 𝜀0 . 𝐴 1 1
𝐶21 = = . = 𝐶0
𝐷0 − 𝑑 𝐷0 1 − 𝑑 1−𝐷
𝑑
𝐷0 0

𝜀0 . 𝐴 𝜀0 . 𝐴 1 1
𝐶31 = = . = 𝐶0
𝐷0 + 𝑑 𝐷0 1 + 𝑑 1 +
𝑑
𝐷0 𝐷0
𝜀 0 .𝐴
𝐴𝑣𝑒𝑐 : 𝐶0 = 𝐷0

Comme dans le cas du condensateur différentiel à variation de surface, c’est


l’association des deux condensateurs qui est intéressant. C’est les rapports
potentiométriques qui varient linéairement avec le déplacement :
𝑍31 𝐶21 1 𝑑
= = 1+
𝑍21 + 𝑍31 𝐶21 + 𝐶31 2 𝐷0
𝑍21 𝐶31 1 𝑑
= = 1−
𝑍21 + 𝑍31 𝐶21 + 𝐶31 2 𝐷0
C’est de ces relations que le montage de mesure associé au capteur doit tirer
avantage.

61

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5.2.3. Capteurs inductifs :


5.2.3.1. Principes et propriétés générales :
Le déplacement que l’on veut traduire électriquement est imposé à l’un des
éléments d’un circuit magnétique, entraînant une variation du flux dans un
enroulement de mesure.

Lorsque l’élément mobile est un noyau ferromagnétique, en translation ou en


rotation, son déplacement peut être mis en évidence :

 soit par la modification du coefficient d’auto-induction d’une bobine


(inductance variable) ;

 soit par le changement du couplage entre les enroulements primaire et


secondaire d’un transformateur (transformateur différentiel, Mycrosyn)
provoquant une variation de la tension secondaire.

5.2.3.2. Inductance variable :


Le coefficient d’auo-induction L d’une bobine de N tours de fil s’exprime en
fonction de la réluctance R du circuit magnétique associé :

𝑁2 𝑑𝑙
𝐿= 𝑜ù 𝑅 =
𝑅 𝜇𝑠
𝜇: 𝑝𝑒𝑟𝑚é𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑡 𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡.
Quand les sections des différents tronçons du circuit magnétique sont constantes :
𝑙𝑓 𝑙0
𝑅= +
𝜇0 𝜇𝑓 𝑠𝑓 𝜇0 𝑠0

𝑙𝑓 et 𝑙0 sont respectivement la longueur moyenne d’une ligne de force dans le


matériau ferromagnétique et dans l’air, 𝑠𝑓 et 𝑠0 sont les sections droites du circuit
magnétique et de l’entrefer, 𝜇𝑓 et 𝜇0 sont respectivement la perméabilité magnétique
relative du matériau ferromagnétique et la perméabilité magnétique du vide.

5.2.3.2.1. Circuit magnétique à entrefer variable :


On établit facilement, à partir de la formule générale, l’expression du
coefficient d’auto-induction :
1
𝐿 = 𝜇0 . 𝑁 2 𝑠.
𝑙𝑓
𝑙0 + 𝜇
𝑓

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figure 5.16. Schéma de principe d’un capteur à entrefer variable :


𝑙𝑓
L’inductance doit être sensible à la variation d’entrefer, il faut que 𝑙0 ≫ :
𝜇𝑓

Alors :
1
𝐿 = 𝜇0 . 𝑁 2 𝑠.
𝑙0
Un déplacement ∆𝑥 de l’armature entrainant une variation ∆𝑙0 = 2∆𝑥 de l’entrefer,
l’inductance sera alors :
𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 1
𝐿 + ∆𝐿 =
𝑙0 1 + 2∆𝑥
𝑙0
−2𝜇 0 .𝑁 2 𝑠 ∆𝑥 ∆𝐿 −2∆𝑥 1
soit ∆𝐿 = et =
𝑙0 2 1+
2∆𝑥
𝐿 𝑙0 1+
2∆𝑥
𝑙0 𝑙0

Si ∆𝑥 ≪ 𝑙0 , on a pratiquement :

−2𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 2∆𝑥 2∆𝑥 2


∆𝐿 = . ∆𝑥 1 − + +⋯
𝑙0 2 𝑙0 𝑙0

La sensibilité s peut s’écrire :

∆𝐿 −2𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 2∆𝑥 2∆𝑥 2


𝑠= = 1− + +⋯
∆𝑥 𝑙0 2 𝑙0 𝑙0

La sensibilité dépend de 𝑙0 . Elle est d’autant plus élevée que 𝑙0 est plus petit.

Elle ne peut être considérée comme constante que si le déplacement est très petit par
rapport à 𝑙0 .
Ce qui limite l’utilisation de ce type de capteur à de faibles déplacements (de l’ordre
de mm).

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

On peut améliorer la sensibilité et la linéarité, si l’on associe à l’inductance


précédente, un bobinage et un noyau identiques placée symétriquement par rapport
à l’armature mobile et dont l’entrefer subit donc des variations opposées (figure
5.17).

Figure 5.17 : Association de deux circuits magnétiques à variations d’entrefer


opposées.
La variation du coefficient d’auto-induction L’ du second bobinage s’écrit :


2𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 ∆𝑥
∆𝐿 =
𝑙0 2 2∆𝑥
1−
𝑙0
Pour 𝑥 ≪ 𝑙0 :


2𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 2∆𝑥 2∆𝑥 2
∆𝐿 = . ∆𝑥 1 + + +⋯
𝑙0 2 𝑙0 𝑙0

Les deux inductances 𝐿 𝑒𝑡 𝐿′ sont placées dans deux branches contiguës d’un pont.

Sa tension de déséquilibre est donc proportionnelle à ∆𝐿′ − ∆𝐿 soit :


4𝜇0 . 𝑁 2 𝑠 2∆𝑥 2
∆𝐿 − ∆𝐿 = . ∆𝑥 1 + +⋯
𝑙0 2 𝑙0

La sensibilité de cette association d’inductances est évidemment doublée, mais


surtout sa non linéarité est réduite au second ordre par compensation des non
linéarités du premier ordre, et d’ordre impair en général.

5.2.3.2.2. Bobine à noyau plongeur (Figure 5.18):


Un noyau ferromagnétique est solidaire de la pièce dont on veut mesurer la
position ou le déplacement. Le noyau est enfoncé d’une longueur lf variable dans une
bobine à N tours de fils régulièrement répartis sur une longueur l. le coefficient

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

d’auto-induction L du bobinage en dépendra. L sera calculée comme étant


l’association en série d’une inductance à air, de longueur l0 , de coefficient d’auto-
induction L0 et d’une inductance à noyau de fer de longueur lf, le coefficient de
l’induction mutuelle étant M.

Figure 5.18 : Schéma de principe d’une bobine à noyau plongeur

On a : 𝐿 = 𝐿0 + 𝐿𝑓 + 2𝑀 , avec 𝑀 = 𝑘 𝐿0 𝐿𝑓

k coefficient de couplage supposé constant 0 ≤ 𝑘 ≤ 1 .

En fonction des diverses caractéristiques, on peut écrire :

𝑁2 𝑁2
𝐿0 = 𝜇0 2 𝑠0 𝑙0 = 𝜇0 2 𝑠0 𝑙 − 𝑙𝑓
𝑙 𝑙
𝑁2
𝐿𝑓 = 𝜇0 2 𝑠0 + 𝜇𝑓 − 1 𝑠𝑓 𝑙𝑓
𝑙
D’où l’expression de L :

𝑁2
𝐿 = 𝜇0 2 𝑠0 𝑙 + 𝜇𝑓 − 1 𝑠𝑓 𝑙𝑓 + 2𝑘 𝑠0 𝑠0 + 𝜇𝑓 − 1 𝑠𝑓 . 𝑙 − 𝑙𝑓 𝑙𝑓
𝑙
le déplacement ∆𝑙𝑓 du noyau entraîne une variation ∆𝐿 de l’inductance qui dépend
de 𝑙𝑓 et qui est donc une fonction non linéaire de ∆𝑙𝑓 . Comme dans le cas de
l’inductance à entrefer variable, Cette non linéarité peut être réduite en plaçant dans
des branches contiguës d’un pont deux bobines identiques ayant un noyau commun
dont le déplacement de part et d’autre de la position médiane entraîne des variations
dans le sens opposé de leur inductances : fonctionnement en push-pull (avec des
déplacements du noyau petits devant la longueur des bobines permet de linéariser la

réponse du capteur). Il est toutefois nécessaire dans ce cas de prendre en compte


l’apparition d’une inductance mutuelle supplémentaire entre les deux bobines.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Figure 5.19 : Association de deux bobines à noyau plongeur pour fonctionnement en


push pull.

5. 2.4. Capteurs de proximité (détecteurs de présence) :

Dans ce type de capteurs, il n'y a pas de liaison mécanique entre le dispositif


de mesure et l'objet à détecter. L’interaction entre le capteur et l'objet en déplacement
(cible) s’établit par l'intermédiaire d'un champ issu de capteurs inductifs ou
capacitifs.

En effet, le fonctionnement de ce type de capteur, se base sur les propriétés


suivantes :

 Lorsqu’on modifie la forme du circuit magnétique d'une bobine, L varie


(capteurs inductifs).

 Lorsqu’on modifie la valeur des surfaces en regard ou la distance entre


ces surfaces en regard pour un condensateur, C varie.

5. 2.4.1. Capteurs inductifs:

Ces capteurs comportent un oscillateur dont les bobinages constituent la face


sensible et un étage de sortie. L'oscillateur crée en avant de la face sensible un champ
électromagnétique alternatif ayant une fréquence de 100 à 600 kHz selon le modèle.
Lorsqu'une pièce métallique pénètre dans ce champ, elle est le siège de courants
induits circulaires qui se développent à sa périphérie. Ces courants constituent une
surcharge pour le système oscillateur et entraînent de ce fait une réduction de
l’amplitude des oscillations au fur et à mesure de l’approche de l’objet métallique,
jusqu’à blocage complet. La détection est effective lorsque la réduction de
l’amplitude des oscillations est suffisante pour provoquer un changement d’état de la
sortie du détecteur, c'est donc l'arrêt des oscillations qui est détecté. (figure 5-20).

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Figure 5-21: Principe de fonctionnement d'un capteur inductif

Remarque :

Les capteurs inductifs sont utilisés dans de nombreux domaines, mais les 2
types ne sont pas utilisés au même endroit. En effet, les capteurs inductifs à
réluctance variable sont sensibles aux objets ferromagnétiques, alors que les capteurs
inductifs à courants de Foucault sont sensibles à tous les métaux. Les capteurs
inductifs à réluctance variable sont très utilisés dans l'aéronautique car la zone de
détection et la zone électronique peuvent être très éloignées, comme les capteurs
existants sur les avions où la tête détectrice est à l'extérieur, alors que l'électronique
est à l'intérieur (train d'atterrissage). Les capteurs inductifs à courants de Foucault
sont utilisés dans les chaînes de montage (détection des pièces sans contact),
automobile (ABS), ou encore dans l'aéronautique (fermeture des portes...).

5. 2.4.2. Capteurs capacitifs :

Un capteur capacitif se compose essentiellement d'un oscillateur dont le


condensateur constitue la face sensible (figure 5.22). Lorsqu'un matériau conducteur
ou isolant de permittivité supérieure à 1 est placé dans ce champ, il modifie la
capacité et provoque l'arrêt des oscillations. Comme pour le capteur inductif, c'est
l'arrêt des oscillations qui est détecté. L'avantage par rapport au capteur inductif c'est
qu'il peut détecter à courte distance la présence de tous types d'objets.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Figure 5-22: Principe de fonctionnement d'un capteur capacitif


Les détecteurs de proximité capacitifs présentent l’avantage de pouvoir détecter à

courte distance la présence de tous types d’objets, car sensibles aux métaux et aux non-

métaux.
Les qualités de capteurs de proximité sont liées à l'absence de liaison. Ils sont
caractérisé par :
 Une large bande passante.
 Une grande finesse (pas de forces exercées sur l'objet par le dispositif de
mesure).
 Une grande fiabilité (pas de pièces mobiles).
 Un isolement galvanique entre le circuit de mesure et l'objet à détecter.

5. 2.4.3 Capteurs à ultrasons


Comme leur nom l’indique, le fonctionnement des capteurs à ultrasons repose sur
l'utilisation de l’ultrason, qui est une onde acoustique dont la fréquence est trop
élevée pour être audible par l’être humain. Le capteur à ultrasons peut remplacer
avantageusement le capteur inductif ou capacitif dans certaines applications. Il peut
détecter des objets jusqu’à plusieurs mètres.

Figure 5-23 : Capteur à ultrasons

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Les capteurs à ultrasons ont une forme cylindrique et ils se composent de quatre
éléments essentiels :
1. générateur haute tension
2. transducteur piezzo électrique (émetteur et récepteur)
3. étage de traitement du signal
4. étage de sortie
Lorsque le transducteur (émetteur-récepteur) est excité par le générateur haute
tension, il génère une onde ultrasonique pulsée (de 200 à 500 kHz selon le type) qui
se déplace dans l'air ambiant à la vitesse du son. Dès que l'onde rencontre un objet,
une onde réfléchie (écho) revient vers le transducteur. Un microcontrôleur analyse le
signal reçu et mesure l'intervalle de temps entre le signal émis et l'écho. L'étage de
sortie contrôle un commutateur statique (transistor PNP ou NPN) .

Le principe de la détection à ultrasons est basé sur la mesure du temps écoulé


entre l'émission d'une onde ultrasonique (onde de pression) et la réception de son
écho (retour de l'onde émise). (𝑥 = 𝑉. 𝑡).

Caractéristiques des capteurs ultrasons :

 Pas de contact physique avec l'objet, donc pas d'usure et possibilité de


détecter des objets fragiles, fraîchement peints.

 Détection de tout matériau, quelle que soit la couleur, à la même portée,


sans réglage ou facteur de correction.

 Fonction d'apprentissage par simple appui sur un bouton pour définir le


domaine de détection effectif. Apprentissage de la portée minimum et
maximum (effacement d'avant plan et d'arrière plan très précis ± 6 mm).

 Très bonne tenue aux environnements industriels (produits robustes


entièrement encapsulés dans une résine).

 Appareils statiques : pas de pièces en mouvement au sein du détecteur,


donc durée de vie indépendante du nombre de cycles de manœuvres.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

 Le signal est transmis grâce à la présence de l’air, il faut donc éviter les
courants d’air qui détourneraient le signal de leurs destinations.

 Aucun fonctionnement possible dans le vide.

 Il faut éviter de détecter des objets dont l’angle d’inclinaison est trop grand car
le signal risque de ne plus revenir, ce qui rendrait toute détection impossible.

5.3. Capteurs Optiques :

Un capteur optique est un dispositif capable de détecter l'intensité ou la


longueur d'onde des photons.
On les utilise pour détecter un grand nombre de phénomènes :

 L'intensité lumineuse,
 La chaleur (capteur pyrométrique),

 La présence,
 La couleur (et donc certains gaz ou produits chimiques),

On les utilise également pour :


 acquérir des informations numériques transmises par des conducteurs (fibres)
optiques.
 des images.

5.3.1. Les différents types des capteurs optiques :


Il existe plusieurs types des capteurs optiques à savoir s’ils sont passifs ou
actifs .
5.3.1.1. Capteurs optiques passifs :
5.3.1.1. 1. Photorésistance :
Certains semi-conducteurs ont la caractéristiques d’avoir leur résistance varier
lorsqu’ils sont exposés à la lumière. Cette caractéristique a été mise à profit pour
donner naissance aux photorésistances. Ces dernières sont les seuls capteurs
optiques passifs utilisés. En effet, La résistance de la photorésistance varie
inversement en fonction de l'intensité lumineuse (figure 5.24). L'application des
photorésistances est multiple, mais on les utilise le plus souvent dans des structures

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

ne nécessitant pas une grande précision et où l'encombrement n'est pas un critère


essentiel.

Figure 5.24 : La photorésistance avec la variation en fonction de l'éclairement.

5.3.1.2. Capteurs optiques actifs :


5.3.1.2.1. Photodiode :
Les photodiodes (figure 5.25) sont des diodes qui exploitent l'effet photoélectrique.
Sous éclairement, les photons libèrent des paires électrons trous. leur polarisation en
inverse produit un courant qui augmente proportionnellement à l'intensité
lumineuse.
Comme pour les photorésistances, la sensibilité spectrale dépend du type de la
diode utilisée, Cependant, ces capteurs disposent d’une très bonne répétabilité, ils
sont très utilisés pour leur grande stabilité, leur cout réduit et leur faible
encombrement. Leur inconvénient majeur, est le faible courant de sortie.
En l'absence complète de lumière, la photodiode génère un courant appelé
courant d'obscurité (Figure 5.26).

Figure 5.25 : Symbole d’une photodiode

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Figure 5.26 : Caractéristique I(V) d'une photodiode en fonction de l'éclairement.

5.3.1.2.2. Phototransistor :

Le faible courant transmis par les photodiodes a conduit à la construction des


phototransistors, qui ont les mêmes caractéristiques que les capteurs précédents,
mais avec un courant de sortie beaucoup plus important (figure 5.27).

Figure 5.27 : fonctionnement d’un phototransistor

5.3.1.2.3. Cellules photovoltaïques :

Utilisant le principe de la photodiode, une cellule photovoltaïque se comporte


comme un générateur en présence de lumière, mais avec une surface nettement plus
grande, pour obtenir un courant plus important (figure 5.28).

Caractéristiques de la cellule photovoltaïque :

 la courbe 1 est la caractéristique d’une cellule dans l’obscurité,

 La courbe 2 est la caractéristique d’une cellule éclairée :

 L’intersection de la courbe 2 avec l’axe des abscisses donne la tension


photovoltaïque. Elle est d’environ 0,5 V.

 Le cadran B correspond au fonctionnement normal de la cellule.

 Le point dont les cordonnées (𝑉𝑚 . 𝐼𝑚 ) correspond la puissance maximale :


𝑉𝑚 . 𝐼𝑚 = 𝑃𝑚 (fonctionnement optimale de la cellule).

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Figure 5.28 : Caractéristique d’une cellule photovoltaïque.

5.3.1.2.4. Capteurs CCD (Charge Coupled Devices) :


Les CCDs ont été inventées au laboratoire Bell en 1969 par George Smith and
Willard Boyle (prix Nobel de physique 2009).

Les capteurs CCD sont des circuits intégrés optoélectroniques permettant de


capter des images. Ils sont composés de matrices de capteurs optoélectroniques dont
chaque point de mesure est appelé pixel. Dans le cas d’une image couleur, chaque
pixel est défini par l’intensité lumineuse du rouge, du vert et du bleu. Il faut dans ce
cas, pour chaque pixel trois capteurs photoélectriques. Ce type de capteurs est mis en
œuvre dans les scanneurs, les caméras et les appareils photo numériques… (Figure
5.29).

La structure logique permettant le balayage des pixels en ligne et en colonne


est intégré également dans le circuit.

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

Figure 5.29 : Capteur CCD et CMOS.

5.3.2. Utilisation des capteurs photoélectriques :


Les capteurs photoélectriques sont généralement utilisés comme capteurs de
franchissement pour le comptage, la détection de passage, la détection de fin de
course, la présence d'un être humain...

L'onde est souvent de type Infra Rouge.

5.3.2. 1. Barrière optique (Système Barrage) :

La barrière optique ou à la rigueur IR est composée d'un émetteur et d’un


récepteur (figure 5.30). Lorsque l’objet à détecter coupe le faisceau lumineux, le
récepteur, en l’absence de faisceau lumineux, commute la sortie. Ce détecteur est
caractérisé par une grande portée.

Figure 5.30 : Capteur barrière optique.

 Avantages :

 détection sans contact (détection optique).

 Émetteur et récepteur situés dans 2 boîtiers séparés ce qui permet d’avoir


des distances importantes entre eux (jusqu’à 30 m).

 Ils sont bien adaptés aux environnements difficiles (fumées, poussières),

 détection d'objets brillants.

 Inconvénients :

 Il s’agit de câbler 2 boîtiers du fait que l’émetteur et le récepteur sont


séparés.

 Réglage difficile à effectuer sur une longue distance.

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5.3.2. 2. Barrière à réflexion directe (type proximité) :


Dans ce type de capteur, on utilise la réflexion directe (diffuse) de l'objet à
détecter. L'émetteur et le récepteur sont montés dans un même boitier (figure 5.31).
Lorsque le faisceau est réfléchi par l’objet à détecter, le récepteur en présence du
faisceau lumineux commute la sortie. Ce détecteur détecte les pièces claires.

Figure 5.31 : Capteur optique à réflexion directe.

 Avantages :
 l’émetteur et le récepteur se trouvent dans un même boitier.
 le réflecteur n'est plus nécessaire.
 détection de cible à coefficient de réflexion élevé (de 0,6 à 0,9).
 Inconvénients :
la distance de détection de ce système est faible (jusqu'à 2 m). De plus elle varie
avec la couleur de l'objet à « voir » et du fond devant lequel il se trouve (pour un
réglage donné, la distance de détection est plus grande pour un objet blanc que pour
un objet gris ou noir) et un arrière plan plus clair que l'objet à détecter peut rendre le
système inopérant.
5.3.2. 3. Cellule optique type Réflex :
Il y a deux systèmes dits « Réflex » : simple et à lumière polarisée.

1. Reflex simple : Le faisceau lumineux est généralement dans la gamme de


l'Infra Rouge proche (850 à 950 nm).

 Avantages :
 l'émetteur et le récepteur sont dans un même boîtier (un seul
câble d'alimentation).

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Chapitre V Quelques exemples de capteurs

 La distance de détection (portée) est aussi longue, bien


qu'inférieure au barrage (jusqu'à 20 m).

 Inconvénient :

 un objet réfléchissant (vitre, carrosserie de voiture...) peut être vu


comme un réflecteur et ne pas être détecté.

2. Reflex à lumière polarisée : Le faisceau lumineux utilisé est généralement


dans la gamme du rouge (660 nm).

Le rayonnement émis est polarisé verticalement par un filtre polarisant


linéaire. Le réflecteur a la propriété de changer l'état de polarisation de la lumière.
Une partie du rayonnement renvoyé a donc une composante horizontale. Le filtre
polarisant linéaire en réception laisse passer cette composante et la lumière atteint le
composant de réception.

Un objet réfléchissant (miroir, tôle, vitre) contrairement au réflecteur ne


change pas l'état de polarisation. La lumière renvoyée par l'objet ne pourra donc
franchir le polariseur en réception.

 Avantage : ce type de détecteur résout le point faible du Réflex simple.

 Inconvénient : en contrepartie ce détecteur est d'un coût supérieur et


ses distances de détection sont plus faibles : Réflex IR >15 m Réflex
polarisé > 8 m

Figure 5.32 : Capteurs de type Reflex.

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Bibliographie

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[2] G. Asch, « Acquisition de données : du capteur à l’ordinateur », Dunod, 2003.

[3] G. Asch et al. « Acquisition de données », 3e édition, Dunod, 2011.

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[6] T. Mouet, Cours de Mesure et Capteurs, Université de BBA, 2014/2015.

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instrumentation, Ecole Nationale d'Ingénieurs de Monastir, Tunisie.

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[9]. T. Lang, « Electronique des systèmes de mesure », Masson, 1992.

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[12] P. Oguic, « Mesures et PC », Edition ETSF. [13] Stéphane GENOUEL, Cours de


capteurs et actionneur.

[14] F. Boudoin, M. Lavabre, « Capteurs : principales utilisations », Edition Casteilla,


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Ecole Nationale d'Ingénieurs de Monastir, Tunisie.

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