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Controle Des Installations Classées
Controle Des Installations Classées
: principes
Définition
Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des
pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation
classée.
Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une
nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de
l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :
Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une
simple déclaration en préfecture est nécessaire
Enregistrement : conçu comme une autorisation simplifiée visant des secteurs pour
lesquels les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues et
standardisées. Ce régime a été introduit par l’ordonnance n°2009-663 du 11 juin 2009 et
mis en œuvre par un ensemble de dispositions publiées au JO du 14 avril 2010.
Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus
importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en
service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le
fonctionnement.
Sous l’autorité du Préfet, ces opérations sont confiées à l’Inspection des Installations Classées qui
sont des agents assermentés de l’Etat.
Chaque rubrique est identifiée par un numéro à 4 chiffres dont les 2 premiers caractérisent la
famille de substance ou d’activité (ex : 1110 substances très toxiques, 22XX agroalimentaire…).
Chaque rubrique propose un descriptif de l’activité ainsi que les seuils éventuels pour lesquels
sont définis un régime de classement. Il peut exister plusieurs seuils pour une même sous-
rubrique.
Les régimes de classement sont les suivants :
D pour déclaration (un C peut être ajouté si l’installation est soumise au contrôle périodique
par organisme agréé)
E pour enregistrement
A pour autorisation
Pour les installations soumises à autorisation, un rayon d’affichage est indiqué. Il s’agit du rayon
d’affichage minimum autour de l’installation à respecter pour l’enquête publique, en kilomètres.
Substances et préparations :
13XX : Explosifs
14XX : Inflammables
15XX : Combustibles
16XX : Corrosives
17XX : Radioactifs
Les caractères nocif, irritant ou sensibilisant n’ont pas encore fait l’objet de rubriques spécifiques
dans la nomenclature des installations classées.
Branches d’activités :
3xxx
Les chiffres du milieu donnent une indication sur l’activité IED visée (les activités sont décrites dans
l’annexe 1 de la directive IED, exemple : activité 1.1 -> rubrique 3110). Les rubriques 1XXX et
2XXX sont maintenus => double classement (les rubriques 3000 sont seulement un indicateur de
l’appartenance au champ de l’annexe 1 de la directive IED). En savoir plus
41xx : Toxiques
42xx : Explosifs
43xx : Inflammables
44xx : Autoréactifs
45xx : Dangereux pour l’environnement
46xx : Mentions de danger spécifiques
47xx : Nommément désignées
48xx : Autres
A noter que certaines installations sont encore soumises à des rubriques à 3 chiffres car pour elles
l’exercice de refonte de la nomenclature n’a pas été mené à son terme.
Régime de classement
Le régime de classement est défini en fonction du seuil indiqué dans la nomenclature des
installations classées.
A partir du moment où un établissement comporte plusieurs installations classées dont l’une est
soumise à autorisation, le principe de connexité (code de l’environnement) amène à considérer que
l’ensemble est soumis à autorisation.
Le régime de classement est le critère déterminant pour l’application effective de la loi puisque
c’est lui qui détermine le cadre juridique, technique et financier dans lequel l’installation peut être
créée ou peut continuer à fonctionner.
Déclaration (D)
L’installation classée doit faire l’objet d’une déclaration au préfet avant sa mise en service. On
considère alors que le risque est acceptable moyennant des prescriptions standards au niveau
national, appelées « arrêtés types ».
L’installation soumis à déclaration fait en plus l’objet d’un contrôle périodique effectué par un
organisme agréé par le ministère du développement durable (cf. Code de l’environnement, partie
réglementaire, livre V art. R512-56 à R512-66 et R514-5).
Enregistrement (E)
L’installation classée dépassant ce seuil d’activité doit, préalablement à sa mise en service, déposer
une demande d’enregistrement qui prévoit, entre autre, d’étudier l’adéquation du projet avec les
prescriptions générales applicables. Le préfet statue sur la demande après consultation des conseils
municipaux concernés et du public.
Autorisation (A)
L’installation classée dépassant ce seuil d’activité doit, préalablement à sa mise en service, faire
une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le
préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement. Dans l’affirmative, un arrêté préfectoral
d’autorisation est élaboré au cas par cas.
NB : une cessation partielle d’activité est aussi une modification. Se reporter au chapitre
correspondant (déclaration – autorisation) pour connaître la démarche à suivre.
3Modifications notables ?3
Au cours de la vie de son établissement, l’exploitant peut entreprendre des modifications de son
activité.
1. Fournir une énumération détaillée des installations classées autorisées ou déclarées déjà
présentes sur le site, en précisant les capacités autorisées ou déclarées ainsi que la localisation des
installations sur le site.
Un tableau de synthèse, par exemple au format suivant, pourra être remis à l’inspection des
installations classées :
Installation Installations
Régime Régime
s après
Rubriqu Libell avant après Observation
autorisées modification
e é modificatio modificatio s
(nature / s (nature /
n n
capacités) capacités)
... ... ... ... ... ... ...
3. Préciser l’impact des modifications sur les risques et les nuisances potentielles de
l’établissement :
Changement d’exploitant
Contrôles de l’inspection
Qui contrôle ?
Une installation classée, qu’elle soit autorisée ou déclarée, peut faire l’objet de contrôles. Le but est
de vérifier la conformité réglementaire de l’installation afin de protéger les intérêts visés à l’article
L 511-1 du code de l’environnement.
Ce sont les inspecteurs des installations classées qui réalisent ces contrôles (DRIRE, DDSV, STIIIC
pour la plupart).
Lorsque cela est nécessaire, un laboratoire peut être missionné par l’inspection des installations
classées pour réaliser des prélèvements et des analyses en un ou plusieurs points précis de
l’installation. Ces analyses sont réalisées aux frais de l’exploitant.
Des laboratoires agréés par le ministère du développement durable peuvent être sollicités.
Dans tous les cas, une visite d’inspection est un déplacement d’un ou plusieurs inspecteurs sur le
site de l’installation pour vérifier sa conformité aux lois et règlements relatifs aux installations
classées.
Une inspection peut aussi avoir pour objet de vérifier qu’une installation a bien fait l’objet d’une
autorisation ou d’une déclaration préalable.
3Classement selon le degré d’information de l’exploitant3
Annoncés : ils font l’objet d’un courrier d’information préalable à l’exploitant, au moins 48
h à l’avance ;
Inopinés : l’inspecteur se présente à l’entrée de l’entreprise, sans qu’il y ait eu information
préalable de l’exploitant. Classement selon l’objet de la visite
Afin que l’inspection soit adaptée aux enjeux de l’installation, l’inspection peut être :
planifiés : ils sont programmés dans le cadre d’un processus de planification annuel ou
pluriannuel, en fonction des priorités nationales et des enjeux régionaux ;
circonstanciels : ils n’ont pas fait l’objet d’une planification préalable dans le cadre du
programme d’inspection et ont été initiés par un événement difficilement prévisible
(plainte, sollicitation de tiers, suivi d’une mise en demeure, accident, cessation d’activité,
…).
Les établissements dits prioritaires sont déterminés par la direction générale de la prévention des
risques du ministère du développement durable. Il s’agit actuellement des :
Les établissements dits prioritaires régionaux sont déterminés au niveau régional en fonction des
caractéristiques industrielles et environnementales de la région. Ils sont inspectés au moins une
fois tous les trois ans.
Les établissements soumis à déclaration ne sont pas inclus de manière systématique dans le
planning d’inspection.
L’inspection des installations classées peut en outre mettre sur pied un ou plusieurs programmes
ponctuels d’inspections thématiques (par exemple, les silos, les fonderies,…) ; ce programme
pourra alors comprendre à la fois des installations autorisées ou déclarées. Certains de ces
programmes thématiques sont définis au niveau national par instruction donnée par le ministre
chargé de l’écologie aux services déconcentrés.
Enfin, plaintes, pollutions ou accidents sont susceptibles de provoquer une inspection réactive.
3Analyses de contrôle3
Les analyses de contrôle peuvent accompagner une inspection dans le cadre décrit ci-dessus.
De plus, chaque année, le service chargé de l’inspection des installations classées définit un
programme d’analyses de contrôle, en général par thèmes, souvent inopinées.
La bonne solution consiste dans tous les cas à bien connaître le référentiel réglementaire, en avoir
un exemplaire accessible et surveiller en permanence la conformité des installations.
Ceci évite les mauvaises surprises, notamment en cas de contrôle inopiné.
Dans le cas des contrôles annoncés, l’inspecteur des installations classées informe l’exploitant de la
date de l’inspection et en annonce le thème. Il demande en général de préparer des documents
relatifs à ce thème afin que le contrôle soit plus efficace pour chacun.
Il peut aussi être nécessaire de prévoir la présence et la disponibilité de personnes particulières
pour accompagner l’inspection, discuter certains points techniques ou mettre en œuvre certaines
dispositions prévues par les arrêtés et que l’inspection souhaite vérifier (disponibilité et efficacité
des moyens de détection ou d’intervention en cas d’accident par exemple, comme les systèmes
d’extinction d’incendies).
Les inspecteurs sont également tenus au secret professionnel : ils ne doivent pas révéler ou utiliser
les détails et secrets de fabrication dont ils ont connaissance en accédant aux documents de
l’installation. La violation de ce secret est punie de sanctions disciplinaires et pénales.
Leurs constatations doivent être objectives. Une explication sur d’éventuelles non-conformités est
réalisée avec l’exploitant à la fin du contrôle. Une lettre de suite reprenant les constatations et les
suites probables qu’ils entendent proposer lui est ensuite adressée.
Compétence, impartialité, équité et transparence sont les valeurs fédératrices de l’inspection des
installations classées. Elles font partie de la mission d’inspection.
Déroulement de la visite
La longueur de ces différentes phases est adaptée à la taille de l’entreprise et aux enjeux.
La visite fait l’objet d’une lettre de suite résumant les principales conclusions de l’inspecteur. Cette
lettre est transmise soit par la préfecture, soit par le service responsable de l’inspection.
La visite fait également l’objet d’un rapport de l’inspecteur. Ce rapport permet à l’inspection de
conserver une trace du fonctionnement de l’installation ; il permet également à l’inspecteur de
discuter avec sa hiérarchie et la préfecture les suites éventuelles à donner à la visite.
Non-conformités et suites
L’objet d’une visite d’inspection est de vérifier la conformité du fonctionnement de l’installation aux
conditions prescrites par arrêté préfectoral ou arrêté ministériel.
Il est possible que la visite détecte des non-conformités aux dispositions de ces arrêtés. Des
actions de suites sont alors envisagées et engagées par l’inspecteur.
3Suites administratives3
Les inspecteurs des installations classées disposent de pouvoirs de police judiciaire leur permettant
de dresser procès-verbal des infractions.
Les infractions sont, soit des contraventions de 5ème classe (notamment non respect des
dispositions des arrêtés préfectoraux ou ministériels, exploitation sans déclaration), soit des délits
(notamment exploitation sans autorisation, non respect d’une mise en demeure, obstacle aux
fonctions de l’inspecteur).
Dans tous les cas, l’inspecteur transmet au procureur de la République le procès-verbal qui expose
ses constatations. C’est le procureur de la République qui décide de l’opportunité des poursuites.
Responsabilité et contentieux
La responsabilité civile
3Principes généraux :
Il y a responsabilité civile lorsqu’un dommage a été causé par une personne privée.
Le juge civil peut également être saisi soit par la victime, soit par des associations de protection de
l’environnement. La responsabilité civile n’exclut pas des sanctions pénales.
Pour engager la responsabilité civile, il faut prouver le lien de causalité entre le fait à l’origine du
dommage, et le préjudice subi par la victime.
une personne peut être responsable en raison de la faute qu’elle a commise (article 1382
du Code civil) ;
indépendamment de sa propre faute, elle peut être responsable en tant que gardien d’une
chose (installation classée, déchet...) impliquée dans la réalisation du dommage (article
1384 du Code civil).
Même en l’absence de toute faute, les troubles causés par une installation au voisinage peuvent
être considérés comme anormaux. Les personnes lésées par le fonctionnement de cette installation
peuvent saisir le juge civil, même si l’exploitant respecte son arrêté d’autorisation. L’article L. 514-
19 du Code de l’environnement précise en effet que les autorisations d’exploiter sont délivrées sous
réserve des droits des tiers.
Toutefois, la loi a prévu en matière civile un droit d’antériorité au profit de l’industriel. En effet,
l’article L. 112-16 du Code de la construction et de l’habitation dispose que les tiers qui se sont
installés dans le voisinage d’une activité nuisante ne peuvent obtenir réparation de leur préjudice si
cette activité s’exerce en conformité avec les règlements et normes en vigueur et si elle n’a pas été
modifiée depuis l’arrivée du voisin.
Le juge civil peut accorder au plaignant des dommages et intérêts, ou prendre des mesures pour
mettre fin aux nuisances. Toutefois Le juge civil ne peut pas ordonner la fermeture d’une
installation pour faire cesser le dommage.
Un exploitant peut s’assurer contre les dommages que pourrait provoquer son installation, mais
seulement si ces dommages sont soudains et imprévus.
En cas de conflit entre l’exploitant et la société d’assurance, si le juge estime qu’il y a faute
intentionnelle de l’assuré, l’assureur n’est pas tenu d’indemniser.
Certaines sociétés d’assurances proposent aux exploitants des contrats qui couvrent les
conséquences d’évènements imprévus mais pas nécessairement accidentels.
De manière classique, pour que la responsabilité pénale soit engagée, il faut qu’une infraction
(contravention, délit ou crime) ait été commise, ce qui suppose que trois éléments soient réunis :
Un délit peut toutefois être constitué par une simple faute d’imprudence ou une négligence, sans
qu’il y ait intention de commettre l’infraction (article 121-3 du nouveau Code pénal).
En matière d’installations classées, la Cour de cassation a estimé que « la seule constatation de la
violation en connaissance de cause d’une prescription légale [...] implique [...] l’intention
coupable ».
L’action pénale est déclenchée soit par la victime de l’infraction, si elle se constitue partie civile,
soit par le procureur de la République, suite à un dépôt de plainte ou à un procès-verbal dressé par
les agents compétents.
En matière d’installations classées, il n’existe pas de « crime ». Les infractions sont soit des
contraventions soit des délits.
Les contraventions sont réparties en cinq classes en fonction de leur gravité, la 5ème classe
sanctionnant les contraventions les plus lourdes. La peine encourue est une amende dont le
montant varie en fonction de la classe de la contravention (avec un maximum de 1 500 € pour la
5ème classe, porté à 3 000 € en cas de récidive).
Lorsque l’infraction est un délit, les peines encourues sont l’amende et l’emprisonnement. La durée
maximale de l’emprisonnement est de dix ans. En matière d’installation classée selon la gravité du
délit, la durée d’emprisonnement prévue par le législateur varie entre 6 mois et 2 ans. Le montant
des amendes peut varier de quelques milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Les personnes morales (publiques ou privées) peuvent être condamnées pénalement en cas
d’infractions commises pour leur compte, par leurs organes ou représentants. Le montant
maximum de l’amende correspond à cinq fois l’amende maximale encourue par les personnes
physiques pour la même infraction. Le juge peut en outre prononcer diverses mesures à l’encontre
des personnes morales de droit privé, notamment :
la dissolution, lorsque la personne morale a été créée ou détournée de son objet pour
commettre les faits incriminés,
l’interdiction d’exercer directement, ou indirectement, l’activité à l’occasion de laquelle
l’infraction a été commise. L’interdiction peut être temporaire (avec un maximum de cinq
ans) ou définitive,
l’affichage ou la diffusion de la décision du tribunal par tout moyen de communication
audiovisuelle.
La responsabilité pénale et les installations classées
Les infractions sont définies par le Code pénal. Certaines d’entre elles peuvent concerner la
protection de l’environnement comme :
Les contraventions sont définies à l’article R514-4 du code de l’environnement. Elles concernent en
particulier :
Il s’agit de contraventions de 5ème classe. Les peines encourues peuvent atteindre une amende de
1 500 € pour les personnes physiques et 7 500 € pour les personnes morales.
Les délits sont définis aux articles L 514-9 à 514-14 du Code de l’environnement. Ils concernent
notamment les situations suivantes :
Les peines encourues sont l’amende (jusqu’à 150 000 €) et la prison (jusqu’à deux ans). Pour les
personnes morales, l’amende peut atteindre 750 000 €.
Le contentieux administratif
Toute décision prise par une autorité administrative peut faire l’objet d’un recours pour excès de
pouvoir. C’est le cas pour les décisions relatives aux installations classées (L. 514-6 du code de
l’environnement). Le recours peut en particulier être formé contre un arrêté d’autorisation ou de
refus d’autorisation, ou contre les prescriptions d’un arrêté d’autorisation.
Le recours peut être déposé par l’exploitant dans un délai de deux mois à compter de la notification
de la décision (article R 514-3-1 du Code de l’environnement).
Les riverains, associations et municipalités, peuvent déposer un recours dans un délai d’un an à
compter de la publication ou de l’affichage de ces décisions (article R 514-3-1 du Code de
l’environnement). Toutefois, si la mise en service de l’installation n’est pas intervenue six mois
après la publication ou l’affichage de ces décisions, le délai de recours continue à courir jusqu’à
l’expiration d’une période de six mois après cette mise en service.
Le recours doit être présenté en première instance auprès du tribunal administratif compétent pour
la zone géographique où se trouve l’installation qui fait l’objet du litige. Le tribunal administratif
siège en général au chef-lieu de la région, mais il y a des exceptions.
Le plein contentieux
En matière d’installations classées, le juge administratif dispose d’un pouvoir de plein contentieux.
Cela signifie que sa décision peut aller au-delà de la simple annulation ou de la simple confirmation
de la décision administrative.
Une station d’épuration contient un ou plusieurs dispositifs destinés à extraire les différents
polluants contenus dans les eaux usées qu’elle reçoit, afin que les rejets ne détériorent pas le
milieu naturel récepteur.
Ces eaux peuvent être d’origine urbaine, industrielle (ou agricole) ou à la fois traiter les eaux
résiduaires urbaines et industrielles. Dans le cas du raccordement d’un établissement industriel,
celui-ci doit être autorisé par la collectivité ou l’organisme qui gère la station.
Les stations d’épuration destinées à traiter uniquement des eaux résiduaires urbaines ne sont pas
dans le champ de la nomenclature des installations classées.
Dans les effluents résiduaires, urbains ou industriels, les polluants classiques à abattre sont les
matières en suspension, les matières organiques dissoutes, l’azote et le phosphore, les métaux. Il
est néanmoins nécessaire de connaître la composition chimique des effluents pour mettre en place
un traitement des eaux qui réponde aux réglementations en vigueur.
Certaines branches d’activités industrielles sont à l’origine de pollutions bien spécifiques. Par
exemple :
Diverses technologies permettent d’abattre plus ou moins spécifiquement les concentrations des
substances présentes dans les effluents :
La succession des dispositifs est calculée en fonction de la nature des eaux usées recueillies sur le
réseau et des types de pollutions à traiter.
Quelle que soit la destination des effluents d’une installation classée (milieu naturel ou réseau
d’assainissement), ces derniers doivent être en conformité avec le cadre réglementaire prévu par la
législation des installations classées. Les prescriptions d’un arrêté préfectoral d’autorisation
concernant la qualité des effluents (valeurs limites d’émission en concentration par substance,
débits, etc.) sont basées :