Transformateur Monophasé

UNIVERSITÉ SULTAN MOULAY SLIMANE
Faculté Polydisciplinaire
Béni Mellal
Notes de Cours
Réseaux électriques
Transformateur monophasé
Filières : Master IEREE (S2)
Élaboré par:
Pr El Mostafa ATIFY
Département de Physique
FP Béni Mellal
Références :
Polycopie Réseau électrique ; Auteur : Ben Dada
Électromagnétisme, fondements et applications; Auteurs : José-Philippe Pérez et al.
Introduction
Le transformateur est l'élément le plus important pour le transport de l'énergie électrique depuis
sa production jusqu'au consommateur. Son principe de fonctionnement se base sur la canalisation
du ux du champ magnétique par des circuits magnétiques souvent constitué par des matériaux
ferromagnétiques. Le transformateur permet d'élever ou abaisser la tension selon le besoin, le
réglage se fait dans un intervalle accepté qui ne dépasse pas 15% . Dans ce cours on commence
par un rappel sur les circuits magnétiques puis les équations qui régissent les transformateurs
monopahsés parfaits et réels ainsi qu'à l'étude des puissances.
E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 2 / 46

Généralité
Outline
1 Généralité
2 Transformateurs parfait
3 Transformateur réel
Modélisation et schéma equivalent
Transfert d'impédance dans un transformateur réel: Schémas équivalents.
Déterminations des impédances
Etude des tensions en charge
Diagrammes de Fonctionnement
Rendement d'un transformateur

Généralité
Circuits magnétiques
Les machines électriques sont souvent des électroaimants. Elles sont constituées des ciruits
magnétiques en plus des ciruits électriques an de produire des champs magnétiques intense.
Réluctance Rm :
D'après le théorème d'Ampère le long d'une ligne de champ, le champ d'excitation magnétique
moyenne → −
H vérie :
− →−
I
→
H .dl = nI = Fm (1)
C
La quantité Fm = nI est généralement la force magnétomotrice. n : nombre de spire et I intensité
du courant qui parcours la spire.
On déni la réluctance Rm du circuit magnétique, par analogie avec la résistance électrique, par :
Fm −→−
Ï
→
Rm = avec Φ = B ds. (2)
Φ S
C
i
Unité de Rm dans S.I est H −1 dimension inverse de l'inductance(Henry).

Généralité
C
i
Figure: Exemple de circuit magnétique
Expression de Rm selon l'exemple de la gure (1) :

D'après l'équation (1) :
Hl = nI = Fm (3)
Le ux du champ magnétique :
−→−
Ï
→
Φ= B ds = BS. (4)
S

Généralité
Expression de Rm :
D'où :
Hl l l
Rm = = Analogie électrique R = ρ . (5)
BS µS S
µ = µr µ0 : perméabilité magnétique du milieu. Lorsque µ % Rm &.
Si µ est grande la perméabilité du matériau au champ magnétique est grande.
Analogie électrique magnétique :
Association en série :
(6)
X
Rmeq = R mi
Association en parallèle :
1 X 1
= (7)
Rmeq Rmi
Perméance Λm
1
Λm = (8)
Rm

Généralité
Circuit magnétique
Ordre de grandeur
Un tore, de longueur moyenne l = 30cm et de section S = 5cm2 , constitué d'un matériau de
perméabilité magnétique relative mur = 105 pour un champ d'excitation magnétique moyenne
H = 1, 6A/m
La réluctance vaut :
l 0, 3
Rm = = = 4800H −1 (9)
µS 105 4π.10−7 5.10−4
Le champ magnétique moyen vaut :
B = µ0 µr H = 0, 2 T (10)
La force magnétomotrice Fm = Rm .Φ vaut :
Fm = nI = Hl = 0, 48A.m = Rm .Φ (11)
Remarque
Dans le cas idéal où toutes les lignes de champs sont canalisées par le matérieu le produit Rm .Φ
−→ 0.

Généralité
Principe générale du transformateur
Dénition
Un transformateur est un appareil électrique statique, constitué par un circuit magnétique fermé,
comportant deux enroulements distincts :
Le primaire (inducteur) est soumis à une d.d.p alternative sinusoïdale.
Le ux du primaire traversant les spires du secondaire induit une f.e.m dans le secondaire
alternative sinusoïdale proportionnelle à ses nombres de spires.

Généralité
Équation générales de fonctionnement
e2
e1
La tension u1 appliqué au circuit primaire(P).

i1 le courant d'entré du (P).
u2 la tension à la sortie du circuit secondaire (S).
i2 le courant de (S) vers la charge.
Φ le ux du champ engendré par le ciruit induit (P).
Le ux variable induit dans le secondaire la fem e2 .
On note par R1 et R2 les résistances des circuits (P) et (S).

Généralité
e2
e1
D'après la loi des mailles on écrit :

u 1 = R1 i 1 − e1 (12)
u2 = −R2 i2 + e2 (13)
Les fem induites au primaire et au secondaire :
ddΦ1
e1 = −n1 (14)
dt
dΦ2
e2 = −n2 (15)
dt
(16)
Φ1 et Φ2 les ux par spires des enroulements (P) et (S). n1 et n2 le nombre de spires de (P)
et (S).
Généralité
e2
e1
on note par ϕf1 et ϕf2 les ux de fuites par spires des enroulements (P) et (S)
n 1 ϕ f1 = l 1 i 1 et n2 ϕf2 = l2 i2 (17)
l1 et l2 désignent les inductances de fuites
φ1 = Φ + ϕf1 (18)
φ2 = Φ + ϕf2 (19)
d'où :

Généralité
e2
e1
D'où :
Les relations du transformateurs
dΦ dϕf1 dΦ di1
u1 = R1 i1 + n 1 + n1 = R1 i1 + n 1 + l1 (20)
dt dt dt dt
dΦ dϕf2 dΦ di2
−u2 = R2 i2 + n 2 + n2 = R2 i2 + n 2 + l2 (21)
dt dt dt dt
et la relation de d'Hopkinson :
n1 i1 + n2 i2 = R0 Φ. (22)
R0 la réluctance du circuit magnétique.
Transformateurs parfait
Outline
1 Généralité

Hypothèses du transformateur parfait
Hypothèses
On néglige la consommation d'énergie:
Cas de l'énergie active :
on néglige les résistances R1 et R2 des circuits électriques (P) et (S).
on néglige les pertes par hysterésis (milieu magnétique dissipatif) et par courant de Foucault.
Cas de l'énergie réactive :
on néglige la réluctance du circuit magnétique Rm = R0 .
on néglige les fuites des ux magnétiques.

Mise en équations du transformateur parfait
Selon les hypothèses on déduit que :

φ1 = φ2 = φ . En eet : ϕi = 0 (23)
et
n 1 i1 + n 2 i2 = 0 (24)
D'après l'équation (22), on en déduit que :
dΦ
u1 = n1 (25)
dt
dΦ
−u2 = n2 (26)
dt

Rapport de transformation du transformateur parfait
Dénition
On appelle rapport de transformation m le quotient
n2
m= (27)
n1
D'après les équations du (26) on en déduit que :

u2
m=− (28)
u1
De même d'après l'équation de Hopkinson :
i1
m=− (29)
i2
En utilisant les grandeurs ecaces :
n2 U2 I1
m= = = (30)
n1 U1 I2
Remarque
u1 et u2 (resp i1 et i2 ) sont en oppositions de phases.
Si m > 1 on dit que le transformateur est un élévateur de tension.
Si m < 1 on dit que le transformateur est un abaisseur de tension.
Si m = 1 on dit que le transformateur est un transformateur d'isolement.
Puissance dans transformateur parfait
Conservation des puissances

Dans un transformateur parfait toutes les puissances, actives, réactives et apparentes, se
conservent.
Puissances instantanées :
n2 n1
µ ¶ µ ¶
u 2 i2 = − u1 − i1 = u 1 i2 (31)
n1 n2
Puissances apparentes :
U2 I2 = U1 I1 (32)
Puissances actives :
U1 I1 cos(ϕ1 ) = U2 I2 cos(ϕ2 ) (33)
donc ϕ1 = ϕ2 = ϕ : déphasage tension courant.
Puissances réactives :
U1 I1 sin(ϕ) = U2 I2 sin(ϕ) (34)

Schéma normalisé d'un transformateur parfait
i1 m i2
u1 u2

Transformateur parfait débitant sur une impédance
On considère un transformateur parfait qui débite sur une impédance complexe Z 2 .

i1 m i2
u1 u2 Z2
En notation complexe, les amplitudes complexes vérient :

U 2 = −mU 1 (35)
1
I2 = − I1 (36)
m
U2 = Z2I2 (37)
On en déduit :
U2 Z
U1 = − = − 2 I2 (38)
m m
Soit aussi :
Z2
U1 = I = Z1I1 (39)
m2 1
Z2
Comme si le circuit primaire débite sur une impédance Z 1 = .
m2
Adaptation d'impédance
Selon ce qui précède si on veut comme charge l'impédance Z 1 , mais on a l'impédance Z 2 on peut
insérer un transformateur parfait. On dit qu'on a réaliser une adaptation d'impédance.

Transformateur réel
Outline
1 Généralité

Transformateur réel Modélisation et schéma equivalent
Mise en équations : équations des tensions
On tient compte des diérentes pertes.

Les tensions vérient :
dΦ di1
u1 = R1 i 1 + n 1 + l1 (40)
dt dt
dΦ di2
−u2 = R2 i 2 + n 2 + l2 (41)
dt dt
En notation complexe, les amplitudes vérient :
dΦ ¡
R1 + jl1 ω I 1 + n1 = R1 + jl1 ω I 1 + U 0 1 (42)
¡ ¢ ¢
U1 =
dt
dΦ ¡
R2 + jl2 ω I 2 + n2 = R2 + jl2 ω I 2 − U 0 2 (43)
¡ ¢ ¢
−U 2 =
dt
Soit aussi :
U01 U 1 − R1 + jl1 ω I 1 (44)
¡ ¢
=
U02 U 2 + R2 + jl2 ω I 2 (45)
¡ ¢
=
avec :
dΦ
U01 = n1 = jn1 ωφ (46)
dt
dΦ
U02 = −n2 = −jn2 ωφ (47)
dt
et
U02 n2
=− (48)
U01 n1
Schéma équivalent
D'après les équations suivantes

U01 U 1 − R1 + jl1 ω I 1 (49)
¡ ¢
=
0
U 2 + R2 + jl2 ω I 2 (50)
¡ ¢
U 2 =
On en déduit le schéma équivalent :
i1 R 1 l1 m l2 R 2 i2
u1 u'1 u'2 u2
Le bloc en bleu représente le transformateur parfait.

Mise en équations : équations des courants
D'après l'équation de Hopkinson :

n 1 i1 + n 2 i2 = R0 φ (51)
à vide i2 = 0 et i1 = i10 on aura :
n1 i10 = R0 φ (52)
Donc :
n 1 i1 + n 2 i2 = n1 i10 (53)
n2
i1 + i2 = i10 (54)
n1
(55)
Donc :
n2
i1 = i10 − i2 = i10 − mi2 (56)
n1
(57)
En amplitude complexe :
I 1 = I 10 − mI 2 (58)
On note I 10 = I 1m dit courant magnétisant.
Schéma équivalent
Le transformateur nécessite un courant magnétisant I10 pour créer le ux dans le circuit
magnétique. En plus des pertes magnétisante (fuite du champ), ce dernier consomme aussi une
partie par perte dans le fer par hysterésis et courant de Foucault.
Perte magnétisante : On modélise les pertes magnétisante du courant I10 par le courant qui
circule dans l'impédance Xm .
Perte fer : On modélise les pertes fer du courant I10 par le courant qui circule dans le resistor
de résistance Rf .
En tenant compte de ses pertes le schéma du transformateur devient :
i1 R 1 l1 m l2 R 2 i2
i10
u1 Rf Xm u'1 u'2 u
Le bloc en bleu représente le transformateur parfait.

Transformateur réel équivalents.
Impédance du primaire ramené au secondaire
On rappel que :
n2
I 1 = I 10 − I (59)
n1 2
En pratique, l'intensité du courant magnétisant I10 est trop faible devant I1 .

n
Le courant I10 dière peu de 2 I2 .
n1
On peut modier le schéma équivalent par le suivant :
n
- n2 i 2
i1 R1 l1 1
m l2 R 2 i2
i10
u1 Rf Xm u'1 u'2 u

Schéma équivalent ramené au secondaire
Le système d'équations est :
¢ n2
U01 U 1 + R1 + jl1 ω (60)
¡
= I
n1 2
U02 U 2 + R2 + jl2 ω I 2 (61)
¡ ¢
=
n2
I1 = I 10 − I (62)
n1 2
n2 0
U02 = − U 1 (63)
n1
D'après les équations (60),(61) et (63), on en déduit que :

µ ¶2
n2 n2 ¡
U 2 + R2 + jl2 ω I 2 = − U 1 − R1 + jl1 ω I 2 (64)
¡ ¢ ¢
n1 n1
donc : µ ¶2
n2 n2 ¡
R1 + jl1 ω I 2 − R2 + jl2 ω I 2 (65)
¢ ¡ ¢
U2 = − U1 −
n1 n1
soit aussi : Ã µ ¶2 ! Ã µ ¶2 !
n2 n2 n2
U 2 = − U 1 − R2 + R1 I 2 − j l 2 ω + l1 ω I 2 (66)
n1 n1 n1

Schéma équivalent ramené au secondaire
On note par :
n2 2 n2 2
µ ¶ µ ¶
R20 = R1 et l20 = l1 (67)
n1 n1
soit aussi : n2
U − R2 + R20 I 2 − jω l2 + l20 I 2 (68)
¡ ¢ ¡ ¢
U2 = −
n1 1
On retrouve la résistance et l'inductance de fuite du primaire ramenées au secondaire :
Rs = R2 + R20 et ls = l2 + l20 (69)
Le schéma équivalent est :
m l2 R 2 i2 R'2 l'2
i10
u1 Rf Xm -mu1 u2

Schéma équivalent ramené au primaire
De même on ramène la résistance et l'inductance de fuite du secondaire au primaire :

Rp = R1 + R10 et lp = l1 + l10 (70)
avec :
n1 2 R2 n1 2 l2
µ ¶ µ ¶
R10 = R2 = 2 et l10 = l2 = 2 (71)
n2 m n2 m
µ ¶2 µ ¶2
n2 n2
R20 = R1 et l20 = l1 (72)
n1 n1
n
i1 - n2 i 2 Rp lp m i2
1
i10
u1 Rf Xm u'1 u2

Transfert de l'impédance de dérivation du primaire au secondaire
Relation de transfert
Si on ramène l'impédance de dérivation du primaire au secondaire on aura :
Xms = m2 Xmp et Rfs = m2 Rfp (73)
En eet,
U1 = Rf I10 = Rfp I10 (74)
on a :
U2 = mU1 = mRfp I10 = (75)
Or :
I10 = mI20 avec I20 le courant magnétisant ramené au secondaire. (76)
d'où :
U2 = m2 Rfp I20 = Rfs I20 . (77)
de même pour Xms = m2 Xmp .

Transformateur réel Déterminations des impédances
Essai à vide
En cet essai on alimente le primaire par sa tension et on mesure la tension du secondaire en

ciruit ouvert (I2 = 0).
n
i1 - n2 i 2 Rp lp m i20
1
i10
U1 Rf Xm U20 U20
m
Sachant que :
I 1 = I 10 − mI 2 (78)
Avec I 2 = 0.
On en déduit que :
I 1 = I 10 soit aussi I1 = I10 (79)
on note par P0 la perte de puissance à vide :
Pertes joules PJ .
Pertes fer PF .
avec PJ << PF
Essai à vide

n2
i1 - n1 i 2 Rp lp m i20
i10
U1 Rf Xm U20 U20
m
U12 U12
P0 = PF = = . (82)
Rf Rfp
Expression de Rfp :
soit donc :
U12
Rfp = . (83)
P0
Expression de Xm
On a :
U12 U12
Q0 = = . (84)
Xm Xmp
soit donc :
U12
avec Q0 = (85)
q
Xmp = S02 − P02
Q0
En eet :
soit aussi S0 = . Puissance dissipé dans le circuit de dérivation.
q
S0 = P0 + jQ0 P02 + Q02 = U1 I10
(86)
Essai à vide

n2
i1 - n1 i 2 Rp lp m i20
i10
U1 Rf Xm U20 U20
m
Expression de P0 :
On a :
P0 = U1 I10 cos ϕ10 . (87)
¡ ¢
π
avec ϕ10 le déphasage tension courant entre u1 et i10 , ϕ10 tend verd .
2
Expression de U20 .
On a I2 = 0 :
U1 = U10 et U20 = U20 . (88)
Sachant que :
U20 U20
m= = (89)
U10 U1
Alors :
U20 = mU1 (90)
Le transformateur à vide se comporte comme une bobine à noyau de ferromagnétique.

Essai en court circuit
En cet essai On court circuit le primaire et on alimente le secondaire par une tension réduite
(pas la tension maximal) U2cc . En plus de U2cc , on mesure le courant I1 = I1cc (I10 = 0 : le
circuit de dérivation est en shunte) et la puissance Pcc fournie au transformateur.
On cherche à déterminer Rp et lp .
i1 =i1cc Rp pl m i2
i10
Rf Xm U2cc U2cc
m


i1 =i 1cc Rp pl m i2
i10
Rf Xm U2cc U2cc
m
expression de Rp :
Si on néglige les pertes fer la puissance électrique fournie au transformateur est dissipé par eet
joule :
Pcc = Rp I12 (91)
Donc
Pcc
Rp =
2
(92)
I1
expression de lp :
La puissance réactive est :
Qcc = lp ωI12 (93)
Donc q
2 − P2
Scc
Qcc
lp = =
cc
(94)
ωI12 ωI12
avec
I1cc
Scc = U2cc I2 = U2cc = U1cc I1cc (95)
m

Remarque
De même on peut déterminer Rs et ls par un essai en court circuit en ramenant les impédances au
secondaire.

Transformateur réel Etude des tensions en charge
Approximation de Kapp
On note par Z l'impédance de charge du secondaire.

Hypothèse de Kapp
L'hypothèse de Kapp consiste à négligé le courant I10 devant le courant I1 . Soit encore :
n1 i1 + n2 i2 = R0 i10 = 0. (96)
Schéma équivalent du circuit secondaire

L'hypothèse de Kapp consiste à négligé le courant I10 devant le courant I1 .
Rs ls
i2
-mu1 u2 Z
Mise en équations
On a :
(97)
³ ´ ³ ´
u2 = −mu1 − Rs i2 − jls ωi2 = −mu1 − R2 + m2 R1 i2 − jω l2 + m2 l1 i2
En notation vectorielle : →
− →
− →
− →
−
−m U 1 = U 2 + Rs I 2 + jls ω I 2 (98)
Diagramme de Kapp
On note par θ le déphasage entre −mu1 et u2 et par ϕ2 le déphasage tension courant entre i2 et
u2 .
Diagramme
Le diagramme de Kapp est donné en utilisant l'équation vectoriel précédente à savoir :
→
− →
− →
− →
−
−m U 1 = U 2 + Rs I 2 + jls ω I 2 (99)
on prend l'origine des phases sur la tension u2 .
y
-mU1
O x
φ2 U2 φ2 β
lsωI2
I2
RsI2 β

Diagramme de Kapp
y
-mU1
O x
φ2 U2 φ2 β
lsωI2
I2
RsI2 β
→
− →
− →
− →
−
−m U 1 = U 2 + Rs I 2 + jls ω I 2 (100)
Par projection de l'équation (113) sur les axes Ox et Oy, on aura :

−mU1 cos(θ) = U2 + Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 cos(β) (101)
−mU1 sin(θ) = U2 + Rs I2 sin(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(β) (102)
π
Sachant que β = − ϕ2 , on aura :
2
−mU1 cos(θ) = U2 + Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(ϕ2 ) (103)
−mU1 sin(θ) = Rs I2 sin(ϕ2 ) + ls ωI2 cos(ϕ2 ) (104)
Diagramme de Kapp
La somme des carrés des équations (103) et (104) donnent :

(105)
¢2 ¡ ¢2
(mU1 )2 = U2 + Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(ϕ2 ) + Rs I2 sin(ϕ2 ) + ls ωI2 cos(ϕ2 )
¡
Sachant que Rs I2 et ls ωI2 sont négligeable devant U2 et −mU1 , on aura :

mU1 ' U2 + Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(ϕ2 )
d'où la relation dite de Kapp suivante :

mU1 − U2 = ∆U ' Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(ϕ2 ) (106)

Transformateur réel Diagrammes de Fonctionnement
Fonctionnement à U2 constante
On étudie le diagramme de fonctionnement dans les cas de U2 ou U1 constante et I2 ou cos(ϕ2 )

variable.
Selon la relation de Kapp :
mU1 − U2 ' Rs I2 cos(ϕ2 ) + ls ωI2 sin(ϕ2 ) (107)
Cas cos(ϕ2 ) = cte et I2 variable:

Lorsque I2 varie, le point C décrit la droite (AC) tel que :
(108)
q
AC = Rs2 + (ls ω)2 I2 = KI2 .
-mU1 C
lsωI2
O A x
φ2 U2 φ2 β
I2 RsI2 β

Relation de Kapp :
Cas I2 = cte et ϕ2 variable:

I2 constante alors AC reste constante, le point C décrit un cercle de centre A et de rayon AC . En
eet :
(110)
q
AC = Rs2 + (ls ω)2 I2 = KI2 .
φ2= 0
y
C
-mU1
lsωI2
O φ2 U A x
2
I2 RsI2

Relation de Kapp :
Cas cos(ϕ2 ) = cte et I2 variable:
Pour une valeur de I2 on trace :
AB = Rs I2 , BC = ls ωI2 et AC = KI2 .
de C , on mène la droite δ parallèle à AB faisant un angle ϕ2 ; CM = U2 .
Les points M décrit un cercle de centre A et de rayon AM = mU1 .
(112)
q
AC = Rs2 + (ls ω)2 I2 = KI2 .
→
− →
− →
− →
−
−m U 1 = U 2 + Rs I 2 + jls ω I 2 (113)
y φ2
U2 M
φ2
mU1 C
lsωI2
A RsI2 B x
Transformateur réel Rendement d'un transformateur
Dénition
Le rendement η d'un transformateur est le rapport entre de la puissance débitée par le secondaire
P2 et la puissance entrante au primaire P1 . on écrit :
P2
η= < 1. ( dûe aux pertes ) η ' 95% (114)
P1
Expressions du rendement:
P1 = avec ϕ1 le déphasage tension courant
U1 I1 cos(ϕ1 ) (115)
P2 = avec ϕ2 le déphasage tension courant
U2 I2 cos(ϕ2 ) (116)
Pertes = (Pertes Joules et Pertes fer(Hystérisis,Courant de Foucault))
(117)
X
P1 − P2 =
d'où :
P2 U2 I2 cos(ϕ2 )
η= = (118)
Pertes
P
P2 + U2 I2 cos(ϕ2 ) + PJ + Pfer

Expression de la perte Joule PJ dans l'approximation de Kapp (I10 = 0):

PJ = R1 I12 + R2 I22 = Rs I22 (; Rs Ramené au secondaire) (119)
Expression de la perte fer Pf :
U12
Pf = (120)
Rf
Expression de η :
U2 I2 cos(ϕ2 ) U2 cos(ϕ2 )
η= =
Pfer
(121)
U2 I2 cos(ϕ2 ) + Rs I22 + Pfer
U2 cos(ϕ2 ) + Rs I2 +
I2

Rendement d'un transformateur : discussion
U2 cos(ϕ2 )
η=
Pfer
(122)
U2 cos(ϕ2 ) + Rs I2 +
I2
Si U1 est une constante ⇒ Pfer = cte.

Rs connue ⇒ PJ est déterminer pour I2 xé.
Donc η est une fonction de cos(ϕ2 ) et de I2 .
Pour I2 xe , η est maximal si cos(ϕ2 ) est maximal; on dit que η se dégrade avec cos(ϕ2 ).
Pfer
Pour cos(ϕ2 ) xe η est maximal si Rs I2 + est minimal . Autrement :
I2
Pfer
Rs I2 + Pfer
I2
= 0 = Rs − (123)
dI2 I22
Donc :
Pfer = Rs I22 = PJ (124)
Conclusion
Le rendement est maximal lorsque la puissance Joule est égale à la puissance fer PJ = Pfer .

Transformateur Monophasé

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UNIVERSITÉ SULTAN MOULAY SLIMANE

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 2 / 46

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 3 / 46

Unité de Rm dans S.I est H −1 dimension inverse de l'inductance(Henry).

Figure: Exemple de circuit magnétique

Expression de Rm selon l'exemple de la gure (1) :

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 5 / 46

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 6 / 46

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 7 / 46

Principe générale du transformateur

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 8 / 46

Équation générales de fonctionnement

La tension u1 appliqué au circuit primaire(P).

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 9 / 46

Équation générales de fonctionnement

D'après la loi des mailles on écrit :

Équation générales de fonctionnement

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 11 / 46

Équation générales de fonctionnement

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 13 / 46

Hypothèses du transformateur parfait

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 14 / 46

Mise en équations du transformateur parfait

Selon les hypothèses on déduit que :

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 15 / 46

Rapport de transformation du transformateur parfait

D'après les équations du (26) on en déduit que :

Puissance dans transformateur parfait

Conservation des puissances

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 17 / 46

Schéma normalisé d'un transformateur parfait

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 18 / 46

Transformateur parfait débitant sur une impédance

On considère un transformateur parfait qui débite sur une impédance complexe Z 2 .

En notation complexe, les amplitudes complexes vérient :

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 20 / 46

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 21 / 46

Mise en équations : équations des tensions

On tient compte des diérentes pertes.

D'après les équations suivantes

On en déduit le schéma équivalent :

Le bloc en bleu représente le transformateur parfait.

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 23 / 46

Mise en équations : équations des courants

D'après l'équation de Hopkinson :

Le bloc en bleu représente le transformateur parfait.

Impédance du primaire ramené au secondaire

En pratique, l'intensité du courant magnétisant I10 est trop faible devant I1 .

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 26 / 46

Schéma équivalent ramené au secondaire

Le système d'équations est :

D'après les équations (60),(61) et (63), on en déduit que :

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 27 / 46

Schéma équivalent ramené au secondaire

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 28 / 46

Schéma équivalent ramené au primaire

De même on ramène la résistance et l'inductance de fuite du secondaire au primaire :

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 29 / 46

Transfert de l'impédance de dérivation du primaire au secondaire

E.ATIFY (F.P, Béni Mellal) Électromagnétisme dans le vide April 8, 2020 30 / 46

En cet essai on alimente le primaire par sa tension et on mesure la tension du secondaire en

Le schéma équivalent est :

Le schéma équivalent est :

Expression de Rm selon l'exemple de la gure (1) :

En notation complexe, les amplitudes complexes vérient :

On tient compte des diérentes pertes.