17 avril 2020

CONFIDENTIEL LA
LETTRE QUOTIDIENNE
Coronavirus : La société française Louis Dreyfus derrière le marché de 18 milliards
Selon nos informations, c’est la compagnie Louis Dreyfus Commodities, qui est derrière le marché de 18 milliards
donné dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Principal importateur de riz en Afrique, cette société de
commerce international appartenant au défunt président de l’Olympique de Marseille, a sous-traité le marché
avec un de ses traders locaux, un libanais, membre de la famille Bourgi qui à son tour a renégocié avec l’autre
libanais, Rayan Hachem. En effet, les deux premiers ne disposant pas d’une société de droits sénégalais, ont décidé
de travailler avec la société Avanti Suarl qui elle était éligible aux conditions fixées par le gouvernement. Cette affaire
soulève un gros scandale chez les importateurs de riz traditionnels qui mettent au défi Hachem de montrer les traces
d’une importation de riz dans le passé. Il faut dire que Louis Dreyfus est bien connu dans notre pays. L’actuelle
patronne de cette société, Marguerita Louis-Dreyfus, la veuve de Robert Louis-Dreyfus, a séjourné au Sénégal
en 2012 et avait été même reçue par l’ancien premier ministre, Abdoul Mbaye. Introduit au Sénégal par l’homme
d’affaires, Abbas Jaber, l’épouse Dreyfus voulait trouver des milliers d’hectares cultivable en riz. Mais c’est finalement
en Côte d’Ivoire qu’elle a trouvé la grâce. Le gouvernement de ce pays lui avait octroyé une surface pour cultiver 100
000 tonnes de riz par an.

Coronavirus : La tension monte dans certains quartiers populaires de Thiès

Des jeunes qui incendient des pneus et d’autres qui défient les forces de l’ordre, ce sont les scènes de vie nocturnes
dans les quartiers de Cité Senghor, Hersent ou encore Cité Lamy. Dans ses zones chaudes de la capitale du rail,
beaucoup de familles commencent à s’impatienter de l’arrivée des vivres promis par le gouvernement, mais
surtout du couvre-feu. En effet, la plupart des jeunes cités vivent de l’activité de moto-jakarta, désormais interdite, et
le manque de revenus est une bombe à retardement. Au point que certains resquilleurs vont jusqu’à écrire sur les
murs que le «  corona n’existe pas et que c’est de la politique  ». Dès lors, en cas de durcissement ou du
prolongement de l’Etat d’urgence, la situation risque d’être explosive.

Le casse-tête des patrons du Terrou-Bi

Alors qu’ils avaient fini de négocier une prise en charge de 50 % du salaire de leurs employés, la décision du
gouvernement d’imposer au moins 70% de la paie est venue tout faire tomber à l’eau. Avec plus de 1000
employés à payer pour une masse salariale qui frôle les 250 millions, la direction ne sait plus à quel saint se
vouer. Comme le Terrou-Bi d’autres patrons d’hôtels et de réceptifs dakarois doivent décaisser des dizaines de
millions pour rémunérer leurs employés. Des accords compris entre 30 et 50 % avaient été trouvés, mais depuis
l’annonce du gouvernement, les employés ne veulent plus rien entendre.

Immobilier : Le gouvernement veut suspendre les expulsions

Le gouvernement du Sénégal a soumis à l’assemblée nationale un projet de loi pour mettre en suspens les délais
d’expulsion pour les locataires en cette période de Covid-19. Faute de demander aux bailleurs de suspendre le
paiement des loyers, Dakar veut alléger la charge sur les locataires pour leur permettre de faire face à la crise
économique découlant de la crise sanitaire. Reste à déterminer la durée de cette mesure et les compensations
prévues pour les propriétaires immobiliers. Une vaste équation.

L’hebdomadaire Jeune Afrique dans le rouge

Privé de recettes depuis le début du confinement en France, l’hebdomadaire Jeune Afrique, qui ne parait plus
depuis deux mois, pourrait être emporté par la crise du coronavirus. Les équipes de Bechir Ben Yahmed
doivent trouver au moins 3 mois de salaires aux équipes de journalistes. Une bonne partie des contrats
publicitaires en Afrique ayant été annulés, c’est la survie de ce magazine né en 1961 qui est sérieusement menacée.