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Présentation de l’Organisation Mondiale de la Santé

Table des matières

Introduction 2

1 Introduction 2

2 Rôle et missions 2
2.1 Fonctions normatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Fonctions opérationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

3 Gouvernance de l’OMS 3
3.1 Structure organisationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3.2 Budget et modes de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

4 Évaluation de la performance de l’OMS 4


4.1 Succès et échecs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.2 Critiques et perspectives d’amélioration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

5 Conclusion 5

Références 6

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1 Introduction
Fondée en 1948, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), institution spécialisée de
l’ONU, se consacre à la promotion de la santé et à la prévention des maladies à l’échelle mon-
diale. Avec 194 pays membres, l’OMS s’engage dans la lutte contre la pauvreté et œuvre pour
garantir le plus haut niveau de santé possible à chaque individu. Ses principales missions incluent
le développement d’une couverture santé mondiale, la gestion des urgences sanitaires internatio-
nales et la promotion du bien-être. Ce rapport vise à analyser en profondeur le rôle et l’efficacité
de l’OMS, soulignant ses contributions, ses limites et les perspectives d’amélioration.[1][3]

2 Rôle et missions
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) promeut la santé à l’échelle mondiale en adoptant
une approche holistique, définissant la santé non seulement comme l’absence de maladie, mais
comme un état de bien-être physique, mental et social complet. L’OMS se concentre sur deux
axes principaux : les fonctions normatives et opérationnelles.[1][3]

2.1 Fonctions normatives


L’OMS collabore avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales et d’autres
partenaires pour l’établissement de standards, de lignes directrices, et de politiques qui servent de
référence pour les pratiques de santé à travers le monde. Elles ont pour buts de favoriser l’accès
équitable aux services de santé, de réduire les inégalités en matière de santé et de renforcer les
systèmes de soins de santé primaires. Cette fonction passe notamment par l’établissement de
normes et standards internationaux pour divers aspects de la santé, comme la qualité de l’eau,
la sécurité alimentaire, et les niveaux de pollution. Ces normes peuvent également concerner la
qualité et efficacité des médicaments et des vaccins pour une utilisation à l’échelle mondiale. De
plus, l’OMS élabore des protocoles de traitement standardisés pour une large gamme de maladies,
tant courantes que rares, permettant ainsi une approche cohérente du traitement des maladies
dans différents pays. En plus de ces standards, l’OMS fournit des lignes directrices cliniques
qui aident les professionnels de la santé à prendre des décisions éclairées dans le traitement des
patients. Ces directives couvrent un large éventail de situations médicales. L’organisation joue
également un rôle dans l’élaboration de politiques de santé publique, offrant des recommanda-
tions pour lutter contre les maladies transmissibles et non transmissibles, pour promouvoir la
santé mentale, et améliorer la santé maternelle et infantile. Dans le domaine de la gouvernance
et de la réglementation, l’OMS met en œuvre des réglementations internationales, comme le
Règlement Sanitaire International, qui vise à prévenir la propagation des maladies à travers les
frontières nationales. Elle développe également des cadres éthiques et juridiques pour orienter
les pratiques de santé à l’échelle mondiale, couvrant des aspects tels que les droits des patients,
la confidentialité des données, et l’éthique de la recherche.[7][8][3][6]

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2.2 Fonctions opérationnelles
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) joue d’abord un rôle important dans la sur-
veillance, la détection et la réponse rapide aux urgences sanitaires mondiales, comme les épi-
démies, pandémies et catastrophes naturelles, en coordonnant la gestion de ces crises et en
fournissant assistance technique, ressources et soutien logistique. Le Strategic Health Operations
Centre (SHOC) créé à l’initiative de l’OMS constitue le centre de gestion mondiale des urgences
de santé publique. En cas d’urgence sanitaire, le SHOC prend le rôle de coordination, mobilisant
les ressources, les experts et le matériel nécessaires pour une gestion efficace de la crise. En
tant que centre de commandement et de contrôle, il facilite la communication et la collaboration
entre divers acteurs, incluant les bureaux régionaux de l’OMS, les gouvernements, les ONG et
d’autres partenaires internationaux.
L’OMS agit aussi dans certains cas de façon active pour l’éradication de certaines maladies.
On peut notamment citer l’exemple de l’éradication de la variole dans laquelle l’OMS un
joué un rôle pivot et qui constitue encore aujourd’hui un jalon important dans l’histoire de la
santé publique. Déclarée éradiquée en 1980, le succès de cette initiative est largement attribué
à la campagne mondiale de vaccination dirigée par l’OMS. Elle a fourni un leadership et
une coordination essentiels au niveau mondial, rassemblant des ressources, des expertises et
des soutiens de ses pays membres et de divers partenaires. L’un de ses apports clés a été
la standardisation du vaccin contre la variole et des techniques de vaccination. En plus de
la standardisation des vaccins, l’OMS a développé et mis en œuvre un système robuste de
surveillance des cas de variole, crucial pour identifier et répondre rapidement à une recrudescence
de cas. [7][8][3][6]

3 Gouvernance de l’OMS
3.1 Structure organisationnelle
La coordination des missions de l’OMS s’articule autour d’une interaction complexe entre
ses différentes entités. La planification stratégique, menée au siège de l’OMS à Genève, établit
les grandes lignes et priorités globales, influencées par les contributions des États membres et
les tendances sanitaires mondiales. Ces stratégies sont adoptées et mises en œuvre à travers les
différents niveaux de l’organisation.
Les décisions politiques majeures sont prises lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé, qui
réunit annuellement les représentants des 194 États membres pour approuver les politiques, le
budget, et élire le Directeur Général ainsi que les membres du Conseil Exécutif. Ce dernier,
composé de 34 experts en santé, joue un rôle clé dans l’application de ces décisions.
La coordination à l’échelle régionale est assurée par les six bureaux régionaux de l’OMS,
qui adaptent et mettent en œuvre les politiques pour répondre aux besoins spécifiques de chaque
région. En collaboration étroite avec les pays membres, ils supervisent les initiatives de santé.

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Au niveau national, les bureaux de l’OMS travaillent directement avec les gouvernements pour
intégrer les politiques de santé mondiale dans les plans nationaux et assurent l’intégration des
politiques de santé mondiale dans les plans de santé nationaux.[1][7]

3.2 Budget et modes de financement


L’OMS tire ses fonds de deux sources principales : les contributions obligatoires des États
Membres et les contributions volontaires. Les premières correspondent aux cotisations des États
membres, calculées en fonction d’un pourcentage du Produit Intérieur Brut de chaque État
membre. Les secondes sont des contributions que les États membres, d’autres organisations des
Nations Unies (comme l’OCHA), des organisations intergouvernementales (telles que la Banque
mondiale), des fondations philanthropiques (comme la Fondation Bill et Melinda Gates, Rotary
International, etc.) ou d’autres sources (comme l’Alliance du vaccin Gavi, la Commission eu-
ropéenne, etc.) versent volontairement. Son budget s’élevait à 6,12 milliards de dollars pour la
période biennale 2022-2023. Au fil des ans, la part des contributions obligatoires dans le finan-
cement de l’OMS a diminué, représentant actuellement moins d’un cinquième du financement
de l’organisation. Ainsi plus de 80% des contributions sont volontaires et sont généralement
réservées, à la demande des donateurs, à des projets ou à des maladies spécifiques, ce qui signifie
que l’OMS ne peut pas décider librement comment en faire usage. [2][1][7]

4 Évaluation de la performance de l’OMS


4.1 Succès et échecs
Parmi les principaux succès de l’OMS on peut citer l’éradication de la variole dans les années
1970 qui est aussi une des plus notables réussites en matière de santé publique mondiale. On
peut également évoquer la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac qui est un traité
international entré en vigueur en 2005 et ratifié par la quasi-totalité des États membres (182/194).
Il est le traité le plus rapidement adopté unanimement dans l’histoire des Nations Unies et visait
à protéger les populations des conséquences de la consommation et de l’exposition à la fumée
de tabac. Il inclut un ensemble de règles et lignes directrices pour encadrer la production,
la vente, la publicité et la taxation du tabac et a ainsi largement contribué à une évolution
des lois en vigueur dans beaucoup de pays ce qui a permis d’en significativement réduire la
consommation.[5] Néanmoins l’OMS a également été la cible de nombreuses critiques dans la
gestion de certaines crises à commencer par la crise du Covid-19. On accuse notamment l’OMS
de ne pas avoir rempli son rôle de surveillance des épidémies en déclarant trop tard la situation
d’urgence sanitaire internationale après l’apparition des premiers cas. Cette critique soutient
également que l’OMS avait non seulement le droit mais surtout le devoir de questionner la Chine
sur sa gestion de l’épidémie à Wuhan afin que l’organisation puisse mieux préparer le monde
à une maladie dangereuse. L’OMS n’aurait néanmoins pas agi de manière décisive. La critique

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soulève des questions sur l’autorité de l’OMS à demander des comptes aux États lors de graves
épidémies pour la préservation de la santé mondiale.[7][1]

4.2 Critiques et perspectives d’amélioration


Une critique fréquente faite à l’OMS concerne son financement, qui porte aussi bien sur le
montant de ses ressources que sur l’origine des fonds qui les composent. Son budget annuel
d’environ 3 milliards de dollars est ridicule au regard de l’ampleur des besoins sanitaires mon-
diaux. Le budget de l’organisation est ainsi dérisoire en comparaison des budgets nationaux de
la santé, malgré ses vastes responsabilités à l’échelle mondiale. Pour comparaison le budget du
Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux USA possède un budget annuel de
11,1 milliards d’euros soit près de 4 fois le budget total de l’OMS. À cela s’ajoute que la grande
majorité des fonds provient de dons sur lesquels l’OMS n’a aucun contrôle. À noter que le second
plus grand donateur est la Fondation Bill and Melinda Gates contribuant aux alentours de 10%
du budget de l’OMS ce qui soulève des questions sur l’indépendance de l’organisation, d’autant
plus que les donateurs ont un contrôle sur la façon dont les fonds seront employés. [2]
Cette critique rejoint un autre point limitant pour permettre à l’OMS d’agir de façon efficace,
à savoir son manque d’autorité et de souveraineté à l’échelle internationale. Ce qui interpelle est
le manque d’investissement et de considération que les pays membres témoignent envers l’orga-
nisation. Il faudrait ainsi d’une part accroitre les financements de l’OMS par les États membres
ce qui lui offrirait plus de sécurité et de flexibilité dans la gestion des crises et confirmerait
l’engagement des États dans la cause commune et d’autre part conférer à l’OMS une plus grande
autorité sur ses membres quitte à ce que ces derniers perdent sur certains sujets une part de leur
souveraineté nationale. [4]

5 Conclusion
L’Organisation Mondiale de la Santé, malgré ses réussites notables comme l’éradication de
la variole, fait face à des défis significatifs, notamment en termes de gestion des crises sanitaires
et de dépendance financière. Les critiques sur sa réactivité, comme dans le cas de la pandémie de
COVID-19, et les questions concernant son autonomie financière soulèvent des préoccupations
sur son rôle de leader en santé mondiale. Pour renforcer son efficacité, l’OMS pourrait envisager
une réforme, notamment en augmentant ses contributions obligatoires pour une plus grande
indépendance opérationnelle et en affirmant son autorité dans la gestion des crises sanitaires. En
équilibrant ces aspects, l’OMS peut continuer à être un acteur clé dans la promotion de la santé
globale, en restant fidèle à ses principes d’égalité et de justice en santé pour tous.

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Références
[1] About oms. https://www.who.int/.

[2] How is the world health organization funded, and why does it rely
so much on bill gates ? https://www.euronews.com/next/2023/02/03/
how-is-the-world-health-organization-funded-and-why-does-it-rely-so-much-on-bill-gates.

[3] C. Clift. The role of the World Health Organization in the international system. 2013.

[4] L. O. Gostin, D. Sridhar, and D. Hougendobler. The normative authority of the world health
organization. Public Health, 129(7) :854–863, July 2015.

[5] T. Gredner, U. Mons, T. Niedermaier, H. Brenner, and I. Soerjomataram. Impact of tobacco


control policies implementation on future lung cancer incidence in europe : An international,
population-based modeling study. Lancet Reg. Health Eur., 4(100074) :100074, May 2021.

[6] D. T. Jamison, J. Frenk, and F. Knaul. International collective action in health : objectives,
functions, and rationale. Lancet, 351(9101) :514–517, Feb. 1998.

[7] G. Müller, M. Ruelens, and J. Wouters. The role of the World Health Organization in the
COVID-19 Pandemic. 2021.

[8] J. P. Ruger and D. Yach. The global role of the world health organization. Glob. Health
Gov., 2(2) :1–11, Apr. 2009.

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