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§II) Les solidarités humanitaires

I- Les solidarités militaires …

II- Le rôle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (SLIDE 19)

1) Présentation (SLIDE 20)

L’OMS a été créée par la Conférence internationale de la santé à New York du 19 au 22


juillet 46 avec 61 Etats membres et devient une institution spécialisée de l’ONU le 10 juillet
1948 par un accord avec le Conseil économique et social.
Son siège se trouve à Genève.
Elle regroupe aujourd’hui 194 Etats membres (îles Cook et Niue) depuis l'adhésion du
Monténégro, le 29 août 2006.
Son objectif est d’amener tous les peuples au plus haut niveau de santé.
Elle donne une définition particulièrement large de la santé : un état de complet bien être
physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité.

Missions de l’OMS:

- Classification internationale des maladies


- Liste modèle des médicaments essentiels que les systèmes de santé de tous les pays
devraient rendre disponibles à un prix abordable pour la population générale
- Mesures sanitaires : prendre des mesures pour arrêter une épidémie et mesures sanitaires
en cas de voyages internationaux (comme la vaccination).
ü L'OMS a mis en place un programme global de lutte contre le sida
ü L'OMS procure des informations, des conseils et des mises à jour quotidiennes sur la
pandémie de Covid-19.
- Information et Recherche : l'OMS recueille et diffuse les données sanitaires des Etats
membres ; elle finance et coordonne la recherche médicale
- Formation et éducation : fournir un appui technique aux États membres et responsables de
la santé à renforcer les systèmes de santé pour offrir à tous des services adéquats et équitables.
- Environnement sanitaire : améliorer l'alimentation, l'accès à l'eau potable,
l'assainissement, l'environnement, l'hygiène, la sécurité sociale, la planification familiale.

Compétences de l’OMS :

- Adopter des conventions internationales que les E membres sont invités à ratifier
- Proposer des recommandations sur les questions sanitaires
- Adopter des règlements obligatoires pour les Etats membres dans les domaines suivants :
Mesures sanitaires et de quarantaine, nomenclature des maladies, méthodes d’hygiène
publique et de standards sur les méthodes de diagnostic, sur les produits pharmaceutiques et
biologiques.
Les États membres de l’OMS ont adopté en 1951 un instrument juridique ambitieux et
obligatoire pour les États parties : le règlement sanitaire international (RSI). Ce règlement
a été révisé en 2005 à la suite de l’épidémie de SRAS, par lequel ils s’engagent à « prévenir la
propagation internationale des maladies […] et à y réagir par une action de santé publique
proportionnée […], en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce
internationaux ».
Depuis sa refonte en 2005 après l’épidémie de SRAS le Règlement sanitaire international ne
renvoie plus à une liste fermée de maladies, ce qui a rendu possible son application à la
pandémie de COVID-19.

Structure de l’OMS :

- L'Assemblée mondiale de la Santé est l'organe décisionnel suprême de l'OMS. Il se réunit


à Genève une fois par an et réunit les délégations des 194 États membres. Sa fonction
principale est de déterminer les politiques de l’Organisation : nomination du Directeur
général, supervision des politiques financières de l'Organisation, vote du budget. Il examine
également les rapports du Conseil exécutif.
- Le Conseil exécutif est composé de 34 membres techniquement qualifiés dans le domaine
de la santé. Les membres sont élus pour un mandat de trois ans. Les membres permanents du
Conseil de sécurité des Nations unies ont de facto un membre au sein de ce comité. Les
principales fonctions du Conseil sont de donner effet aux décisions et politiques de
l'Assemblée de la Santé, de la conseiller et de manière générale de faciliter ses travaux.
- Le Secrétariat : Le Secrétariat est dirigé par le Directeur général, nommé par les États
membres pour une période de cinq ans, sur proposition du conseil exécutif. Tedros Adhanom
Ghebreyesus (Ethiopie depuis 2017)
L'ensemble du personnel de l'OMS (7000 agents) est sous la direction du Secrétariat
(professionnels de la santé, autres spécialistes ou experts et personnel administratif travaillant
au siège à Genève et sur le terrain), dans les six bureaux régionaux et ses 149 bureaux de
terrain dans les pays, territoires ou zones).
- 6 Régions : L’OMS compte six régions dont chacune a un bureau régional dirigé par un
directeur régional. Cette organisation régionale et décentralisée est unique au sein des
organisations des Nations Unies (Afrique ; Asie du SE ; méditerranée orientale, Pacifique,
Amériques, Europe).
- 149 bureaux de terrain dans les pays, territoires ou zones.

Critiques dont fait l’objet l’OMS :

Les États sont impuissants à faire face isolément, à la propagation internationale des maladies
infectieuses. L’action de l’OMS est ici indispensable mais insuffisante et critiquée et a fait
l’objet de résistances et de concurrences.

- Dépendance financière et politisation de l’OMS


Le budget de l'OMS est défini pour une période de 2 ans, constitué d'une contribution fixe
des Etats et de contributions volontaires d'organisations publiques ou privées (5,6 milliards)
développant ainsi un risque de lobbying.

ü Les 2 plus gros contributeurs : Etats-Unis (15%) et Fondation Bill & Melinda Gates.

Parallèlement, l’OMS voit son budget et son pouvoir d’action diminuer, comme l’illustre le
vote en 1982 du gel de son budget, puis la décision des États-Unis, en 1985, de retirer leur
contribution – en partie pour protester contre le programme de l’Organisation sur les
médicaments essentiels (médicaments génériques).
À partir des années 1980, l’OMS est concurrencée par la Banque mondiale qui investit le
champ de la santé et commence à prêter aux États pour améliorer leurs services de santé.
Depuis les années 1990-2000, l’OMS subit également la pression des grandes firmes
pharmaceutiques : des lobbies de l’industrie pharmaceutique poussent l’Organisation (par le
biais d’« experts » de l’OMS liés aux laboratoires privés) à promouvoir les causes et les
médicaments qui vont enrichir ces firmes au détriment d’autres causes sanitaires, qui touchent
massivement les peuples des pays pauvres (lèpre, tuberculose, mortalité maternelle) mais sont
moins génératrices de profit pour eux.

ü Mise en cause de sa gestion de la crise du virus H1N1. Selon un rapport de


l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « De graves lacunes ont été
identifiées en ce qui concerne la transparence des processus de décision liés à la
pandémie, ce qui soulève des préoccupations sur l’éventuelle influence que l’industrie
pharmaceutique aurait pu exercer aux égards des principales décisions relatives à la
pandémie ». Les conflits d'intérêts d'experts ont aussi été critiqués.

- Impuissance de l’OMS :
Le Directeur général de l’OMS n’ qu’un pouvoir de recommandation qui n’est pas
obligatoire.

ü Mise en cause de sa gestion de l'Épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de


l'Ouest entre 2014 et 2016 : manque de réactivité. Ces difficultés ont induit certaines
réformes au sein de l'OMS concernant les urgences sanitaires, par exemple avec la
création d'un fonds de réserve en cas d'urgence.

2) OMS et lutte contre la pandémie de Covid-19 SLIDE 21

Cette crise a révélé la fragilité du Pacte sanitaire international

Il existe en effet une tension entre la protection de la santé et la protection des échanges
internationaux.
Ce dilemme est exprimé dans Le Règlement sanitaire international de 2005 en son
article 2 : l’objet et la portée du Règlement « consistent à prévenir la propagation
internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de
santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique,
en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».
ü Dans le point presse du porte-parole du secrétaire général de l’ONU du 31 janvier 2020, l’annonce
de la déclaration par le Directeur général de l’OMS d’une « urgence de santé publique de portée
internationale » a été immédiatement suivie de la précision selon laquelle « cette déclaration n’induit
aucune restriction aux voyages et au commerce, compte tenu des informations disponibles ».

Il existe également une tension permanente entre la coordination internationale et la


sauvegarde de la compétence nationale.
Cette crise a révélé un risque de politisation de l’OMS, dépendante de la souveraineté des
Etats, en particulier de la Chine. Suite à ces critiques, l’Organisation a fait évolué sa
communication qui devient plus transparente (Depuis le début de la pandémie, l’OMS tient
quotidiennement une conférence de presse).
ü Alors que l’article 6 du Règlement sanitaire international impose à chaque État de
notifier à l’OMS, dans les 24 heures tout événement pouvant constituer une urgence
de santé publique de portée internationale, ainsi que toute mesure sanitaire prise face à
ces événements, la Chine a attendu plusieurs semaines avant de notifier les premiers
cas de COVID-19 et de révéler sa transmission interhumaine.
ü Donald Trump a ainsi annoncé en février 2020 son intention de réduire de 53 % la
contribution des USA au budget de l'OMS. En avril 2020, il annonce la suspension des
financements des États-Unis pour l'OMS et en mai 2020, il annonce que les États-Unis
mettent fin à leurs relations avec l'OMS. La notification n’étant effective qu’un an plus
tard, le changement présidentiel met fin à ce retrait.

Les États ont d’abord réagi en ordre dispersé, sans prendre le temps de la coordination et sans
toujours accorder beaucoup d’attention aux recommandations du Directeur général de l’OMS,
l’organisation ayant elle-même ait mis du temps à réagir.

• Le Plan de réponse humanitaire global SLIDE 22

L’OMS a déclaré une situation d’urgence sanitaire internationale le 30 janvier 2020. Elle
se présente alors comme le grand coordinateur mondial de la lutte contre la pandémie.

Puis elle a participé au Plan de réponse humanitaire global qui traite spécifiquement des
questions de riposte à la COVID‑19 : https://www.unocha.org/sites/unocha/files/GHRP-
COVID19_Abridged_FR.pdf
Il s’agit d’un appel coordonné par les Nations-Unies entre avril et décembre 2020 :
réunissant les Nations unies et d’autres organisations et ONG internationales dotées d’un
mandat humanitaire, pour analyser et répondre aux conséquences directes de la pandémie sur
la santé publique et aux conséquences humanitaires immédiates indirectes, notamment sur les
populations des pays déjà confrontés à d’autres crises.

• Le mécanisme Covax

Il s’agit d’un mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID-19 réunissant
172 pays participants.
Le COVAX, qui est le volet vaccins du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte
contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), est codirigé par la Coalition pour les innovations en
matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance Gavi (fondation suisse ayant le statut
d'institution internationale créée en 2000) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et
travaille en partenariat avec des fabricants de vaccins de pays développés et de pays en
développement.
Ce mécanisme met en place un système de production et de répartition mondial des
nouveaux vaccins anti-Covid 19 par un groupement des achats coordonné qui garantira à
chaque pays participant un accès juste et équitable aux vaccins grâce à un cadre d’allocation
élaboré par l’OMS.

« La COVID-19 est un défi sanitaire mondial sans précédent qui ne peut être relevé que grâce
à une coopération sans précédent entre les gouvernements, les chercheurs, les fabricants et
les partenaires multilatéraux », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur
général de l’OMS.

Chapitre II Les variations d’intégration politiques et juridiques du droit international


SLIDE 23

Le cadre des relations entre Etats au sein de la communauté internationale est d’intégration
variable, plus ou moins contraignant.
Ces relations plus ou moins formelles (formalisation des rapports), plus ou moins
médiatisées (relations directes d’Etat à États et relations indirectes entre États et OII).
Ce cadre de relation est tout d’abord et originellement politique et inter-étatique, reposant
sur la volonté et le comportement de chaque Etat, mais il est progressivement devenu
juridique et international, reposant sur une production normative autonome, celle du droit
international.
Cependant, comme nous allons le voir, encadrement juridique et liberté politique sont
toujours liés.
Section I Les relations politiques interétatiques (rapports directs et politiques entre les
Etats)

Les relations interétatiques reposent sur la volonté des Etats mais il pèse sur eux une certaine
obligation positive de nouer entre eux des relations pacifiques : résolution AG ONU n°
2625 de 1970 sur les « relations amicales et la coopération entre les E ».

On assiste à une intensification des relations interétatiques qui empruntent des formes variées
plus ou moins informelles (§I).
Ces échanges politiques empruntent tout de même deux formes encadrées par le droit
international : les relations diplomatiques et consulaires (§II).

§I) Les relations interétatiques informelles et ponctuelles SLIDE 24

Ces relations sont très peu codifiées ou règlementées.

I) Le cadre informel de la coopération et de la négociation

Les échanges informels : il s’agit des rencontres entre chefs d’Etat et de gouvernement. Ces
échanges connaissent des pratiques variées (consultations discrètes, conférences, groupes
d’experts, sommets…).

Ces échanges peuvent donner lieu à des instruments concertés non conventionnels : Il
s’agit de documents non publiés et non enregistrés au secrétariat des NU : traités d’amitié,
communiqués communs, déclarations conjointes, genteleman’s agreements (déclaration sur
l’honneur des dirigeants politiques sans engager leur Etat).

On peut aussi citer des actes unilatéraux étatiques qui ont un impact sur les relations
internationales : reconnaissance d’Etat ou de gouvernement, protestation, promesse.

Un exemple récent : les tweets entre chefs d’Etat


ü Ex : Tensions entre le président français Emmanuel Macron et le président
brésilien Jair Bolsonaro au sujet de l’Amazonie.
- Tweet publié par Emmanuel Macron, le 22 août 2019 : "Notre maison brûle. Littéralement",
"C'est une crise internationale."
- Tweet de Jair Bolsonaro qui reproche à Emmanuel Macron une "mentalité colonialiste"
et"instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens". Il
rétorque plus tard : "Le feu le plus ardent est celui de notre souveraineté sur l'Amazonie".
- Tweet du ministre brésilien de l'Education : "Macron n'est pas à la hauteur de ce débat. C'est
juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français".
- Réplique d’Emmaneul Macron : "Je pense que les Brésiliens qui sont un grand peuple ont un
peu honte de voir ces comportements".
- Réplique de Jair Bolsonaro : "Nous ne pouvons accepter qu'un président, Macron, lance des
attaques déplacées et gratuites contre l'Amazonie, ni qu'il déguise ses intentions derrière l'idée
d'une 'alliance' de pays du G7 pour 'sauver' l'Amazonie, comme si c'était une colonie".

II) Le principe du règlement pacifique des différents

Selon l’art. 2 §3 Charte ONU « les membres de l’Organisation règlent leurs différends Iaux
par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité ainsi que la J ne soient
pas mises en danger ».
L’article 33 Charte ONU vise quant à lui la recherche des solutions pacifiques par la
négociation, la médiation, la conciliation, l’arbitrage, le règlement judiciaire…

• Le règlement des différends par voie politique :

Négociation : procédé le plus simple et directe entre les Etats. La négociation doit être menée
avec l’intention d’aboutir (ppe de bonne foi).
Médiation : la médiation fait intervenir un tiers (autre Etat ou OII) qui propose des solutions
aux parties : amène les Etats à dialoguer, formule des propositions, mais sans pouvoir de DC.
Les bons offices : un tiers s’interpose pour favoriser la discussion des Etats. Ce tiers peut être
une OII ou un autre Etat, simple intermédiaire pour amener les E à renouer un dialogue, mais
il ne participe pas aux négociations..
Conciliation : ce mécanisme fait intervenir un organe non juridictionnel international (une
commission arbitre) pour les différends liés à l’application d’un traité.

• Le règlement des différends par voie juridique :

L’arbitrage international permet la résolution d’un litige par des juges que les Etats
choisissent ou par le recours à la CIJ si l’Etat a accepté le caractère obligatoire de la Cour.
§II) Les relations diplomatiques SLIDE 25

I) Les ambassades

C’est la représentation permanente d’un Etat auprès d’un autre Etat, à caractère
politique.
Il s’agit du domaine le plus ancien règlementé par le droit international constituant une
coutume qui a été codifiée dans la Convention° de Vienne du 18 avril 1961.

ü CIJ 24 mai 1980 Personnel diplomatique et consulaire des USA à Téhéran la


Cour souligne l’importance de ce corpus juridique pour « la sécurité et le bien-être
d’une communauté internationle aussi complexe que celle d’aujourd’hui ».

L’établissement des relations se fait par consentement mutuel


La rupture de ces relations peut se faite soit de manière individuelle : contre-mesure suite
au comportement inamical ou illégal d’un Etat.
ü Après que l’Australie a annulé l’achat de douze sous-marins français à Naval
Group au profit des Américains en septembre 2021, la France a décidé de rapatrier
ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie « pour consultation ». Ce rappel
des ambassadeurs est un acte symbolique qui ne signifie pas la fermeture des
ambassades françaises mais signale une crise et une nécessité de discuter
ouvertement.

La rupture des relations peut aussi se faire de manière collective : dans le cadre de la Charte
ONU (chap 7, art 41) ces ruptures diplomatiques sont prévues par le CS contre un Etat qui
aurait violé le droit international.
Les missions diplomatiques sont les suivantes : représentation et protection des intérêts de
l’Etat d’envoi, protection de ses ressortissants, conduite de négociations, informations sur la
situation du pays hôte, développement de la coopération.

Obligations des Etats : devoir de réserve par rapport à l’Etat accréditant (Etat d’envoi) et
devoir de non ingérence par rapport à l’Etat accréditaire (Etaat hôte).

Droits de l’Etat qui envoie son ambassade sur le territoire d’un autre Etat :

- Immunités diplomatiques : privilèges accordés aux représentants et aux locaux


(inviolabilité des locaux ce qui signifie que les autorités de l’Etat hôte ne peuvent y pénétrer
et qu’ils ont l’obligation de les protéger), inviolabilité de la valise diplomatique qui
comporte les documents officiels.
- Privilèges diplomatiques : mesures de courtoisie que les Etats s’accordent réciproquement
(exemption d’inspection en douane des bagages personnels, facilités de déplacement et de
séjour, exemption de taxes).
II) Les postes consulaires

C’est la représentation permanente d’un Etat dans un autre Etat, sans caractère
politique, mais de caractère administratif. Ce type de relation peut exister de manière
indépendante aux relations diplomatiques (même si celles-ci sont rompues).
Il s’agit également de règles coutumières codifiées dans la Convention de Vienne du 24
avril 1963.

Les missions consulaires: Assistance administrative des ressortissants installés à l’étranger


(Délivrance de passeports et de visas, conservation des actes d’état civil), surveillance des
navires, aéronefs, protection des ressortissants, relations amicales dans le domaine culturel et
scientifique.

Immunités et privilèges réduits : les autorités de l’Etat hôte peuvent pénétrer dans les locaux
consulaires en cas de nécessité, la valise consulaire peut être fouillée en présence du consul si
un doute surgit quant à son contenu. Les membres du poste consulaire ne disposent de
l’immunité pénale et civile que pour les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions.

Section II Les relations juridiques internationales (rapports indirects entre Etats


médiatisés par le DI et les OII) SLIDE 26

Les OII créés par les États restent plus ou moins dépendantes de la volonté des Etats membres
en fonction de leur intégration (§I).
Les normes du droit international connaissent des variations d’intensité, de puissance
normative. L’ordre juridique international est en effet composé de plusieurs normes dont la
portée est variable pour contraindre les États (§II).
Il s’en suit des variations de rapport entre le droit international et les droits nationaux (droits
internes aux Etats / droit externe ou international) (§III).
§I) Les variations de l’intégration des Etats au sein des OII SLIDE 27

Les règles relatives à la représentation des Etats et à leur poids respectif au sein des organes
délibérants et décisionnels des OII rendent celles-ci plus ou moins autonomes des Etats, plus
ou moins puissantes.

I) Les règles de représentativité des Etats au sein des OII

De manière générale on peut distinguer :


Les institutions internationales de simple coopération : simple coordination des Etats
membres, qui ne transfèrent pas leurs compétences à l’OII, sans règles contraignantes.

ü Ex : ONU
Les institutions internationales d’intégration : véritable transfert de compétence des Etats
et ordre juridique supranational contraignant.

ü Ex : UE

Au sein des OII, il y a une nécessité de concilier la représentativité (confier les pouvoirs à un
organe plénier qui représente tous les Etats (AG ONU), certains seulement (15 membres du
CS ONU) et organes composés de personnes indépendantes (SG ONU)), l’égalité (répartir
également le droit de vote entre Etats membres sans tenir compte de leur poids politique,
économique ou démographique (exemple l’AG de l’ONU) ou en en tenant compte (vote
pondéré en fonction du PIB comme au sein du FMI, ou encore le droit de veto au sein du CS
de l’ONU) et l’efficacité (concentrer les pouvoirs dans un organe restreint plus puissant :
exemple le Conseil de sécurité de l’ONU).

II) Le processus décisionnel au sein des OII

On peut constater une tendance au sein des OII qui va de l’adoption des décisions par la
règle de l’unanimité à celle de la majorité (pour plus d’efficacité)
Depuis 1945 on est passé du vote à l’unanimité au vote à la majorité, le premier ayant
contribué à l’échec de la SDN en raison de son effet paralysant.
La règle de la majorité favorise la prise de décision mais elle n’est viable que si les Etats de la
minorité acceptent de se subordonner à la majorité.
On peut prévoir des majorités renforcées ou qualifiées pour des sujets sensibles (questions
de procédure, budget…)
La règle de la majorité peut faire triompher une conception formelle de l’égalité entre Etats,
d’où l’instauration de règles de pondération de voix : ex Banque mondiale, FMI en fonction
du montant des participations au financement de l’OII ou de l’importance effective de
l’activité économique ou de la population des Etats (poids économique ou poids
démographique des Etats).
La pratique du consensus est également une nouvelle règle : il s’agit de l’adoption des
décisions au sein des OII par simple absence d’opposition. C’est une pratique qui apparaît
en marge des textes depuis les années soixante au sein des institutions des NU en raison de
l’antagonisme entre les Etats pour éviter l’hégémonie d’un groupe d’Etats majoritaires.

ü Ex Recours à cette technique depuis 1986 pour l’adoption du budget de l’ONU.

Mais cette pratique traduit souvent des DC ambigües, manquant de fermeté.

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