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[quote]Raaah putain je vais encore passer des plombes à te répondre Sourire

Ça va pas du tout ! On dit des choses trop intéressantes, du coup après moi, voilà, merde quoi
Sourire[/quote]
Mouarf, c'est exactement ce que je me suis dit en voyant ton pavé avant de le lire :P. Bon, on va
squeezer les préliminaires, parce que je pense avoir eut toutes les réponses qu'il me fallait sur ta
petite personne :
Gtalk : david.lambesc@gmail.com
Ca ira plus vite pour les autres fois, et ça permettra de décomposer un peu :D (à part si vraiment tu
n'as pas Gtalk, auquel cas je réinstallerais un Skype ou autre s'il faut ^^).

Oui, je dois te faire une confidence, j'ai un peu poussé certains de mes arguments de mon dernier
post. Pas pour te tromper ou te prendre pour une buse. Mais plus parce que je voulais vérifier
comment tu réagissais sur des arguments un peu plus contraires. Sans rentrer dans le "on ne connait
les gens qu'en les combattant", mais c'était un peu ce genre d'idées. Pour essayer de te connaître,
vraiment, ce qui par écran interposé n'est pas évident :).

Conclusion : j'aime beaucoup ta personnalité curieuse de tout, à la fois diplomate et combattive, un


profil de communiquant dynamique, qui peut être accroché à des idées mais prend toujours en
compte la discussion et le dialogue avec une réelle lecture/écoute, le tout avec une couche profonde
d'humanité et de partage. Voilà pour l'instant où j'en suis, et je t'avoue que ça fait beaucoup de
qualité que j'ai apprécié lire ;).

Bref, donc maintenant un peu à moi, sinon j'aurais l'impression de jouer à un jeu de cache cache avec
toi, ce qui n'est pas non plus mon intention :).

[quote]Typiquement la série des ARMA, simulation de guerre, ils ont rapidement trouvé leur
véritable public : les armées (réelles) du monde. Je ne me souviens plu du nom caché d'ARMA, mais
c'est un jeu qui sert de simulateur de travail pour la conception de programmes militaires. Sous-
entendu que c'est un jeu qui simule suffisamment la réalité des combats pour que l'armée y voit le
moindre intérêt Sourire
Maintenant voilà, l'armée ça l'intéresse de compter les balles de ses soldats et de mesurer la capacité
de ses blindés à traverser des terrains accidentés. Nous pas. À l'inverse, l'armée ça l'intéresse pas que
ses soldats traversent une aventure palpitante faite de magie et de mystères. Nous si Sourire
[/quote]
J'avais en effet dans l'idée l'armée (que je me suis bien gardé de donner comme argument ^^). Pour
la VR et tout ce qui touche au virtuel, je suis disons un amateur éclairé parce que fan de SR :). Du
coup quand je disais qu'on en était loin, je cherchais surtout à voir ce que tu allais dire, parce que
c'était mélangé avec tout un tas d'arguments sur lesquels d'autres auraient réagit de façon plus
"virulente" disons :D.

Donc oui, on en est pas si loin. C'est d'ailleurs quelquefois un peu ce qui me fait peur. Pas comme tu
le suggère (mais j'y ai contribué, j'avoue :P) dans une mentalité très rétro-anti-tech, juste dans un
constat très théorique : le jour où on ne sera plus capable de faire la différence entre la réalité et le
virtuel, est-ce que ce jour là ne marquera pas le point d'un carrefour dangereux des utilisations de ce
genre de "technologie" ?

Pas que j'ai quelque chose contre la science, la technologie ou le progrès, plus que je trouve
intéressant en général de la chapeauter d'une réflexion éthique nécessaire sur ce qu'est réellement
le progrès nécessaire/utile/désiré. Sinon on met au volant du Bus mondial un robot qui n'a lui que les
protocoles qu'on lui a donné à sa création, sans considération pour autre chose que le "sacro saint
progrès". Déjà que j'ai du mal avec le "parfait système économique qui se pilote de lui-même"...Si en
plus je lui rajoute une Science sans conscience, là effectivement la technologie et les avancées
scientifiques humaines commenceraient doucement à me faire peur :). Donc pas un passéiste ou un
angoissé du futur, juste un progressiste prudent, qui tient à ce que ce soit l'Humain qui continue à
tenir les rennes de son propre monde :).

Pour la Choucroute, évidemment si tu prends le contre-exemple du canard à l'orange, on peut pas


s'en sortir :P :P :P. Un canard à l'Orange c'est un canard, et des oranges. Deux ingrédients. Si tu me
trouves un Jdr dans lequel on met que deux règles, évidemment ça fonctionne. Pour tous les autres,
la choucroute, ou n'importe quel plat avec pas mal d'ingrédients, me parait mieux convenir keu
même :D.

Pour le Chess 2.0, non, effectivement, ça ne mériterait plus ce nom là avec ces règles là. Mais il faut
dire que tu me prends un des jeux les plus rigides du monde. Les échecs. Ceci dit il existe plusieurs
versions des échecs, notamment selon les pays (qu'on appelle pas forcément échecs mais qui
pourtant jouent quasi selon les mêmes règles). En plus tu changes les conditions de victoire. Pas un
truc mineur genre le nombre de pièces de chaque type. Non, carrément la façon de gagner.

Donc oui, évidemment, si je prends Feng-Shui que je nique la règle des segments, les règles de
combat en profondeur et que je met le tout avec des caractéristiques en D4/6/8/10/12...Bon bah là
clairement c'est plus Feng Shui, on est d'accord :).

Par contre si je rajoute trois compétences et que je change une règle mineure sur l'encaissement
(quitte à rééquilibrer le cas échéant), je pense pas que ça change la face du monde a priori sur le fait
qu'on joue au même "jeu".

Comme je sais déjà que tu vas me reprendre de volée, je vais te dire que j'entends très bien (et je
dois t'avouer que je les attendais) les arguments sur l'effet domino/Mikado quand tu touches à la
moindre règle d'un système. Et ça PEUT être très vrai. Ou du moins ça l'est si tu ne prends pas le
temps AVANT de jouer d'analyser les répercussions de ton action sur les règles ^^. Alors oui, ça prend
plus de temps et de simulations préalables. Mais ça peut sauver un jeu de la cata que va donner ta
séance :P. Quelquefois tu t'aperçois que ça ne change pas grand chose. Quelquefois ça change
quelque chose en profondeur et tu t'aperçois que ça déséquilibre tout. Quelquefois en changeant
deux/trois autres règles, ça rétabli ton équilibre. Bref, comme au mikado ça demande de la patience,
de l'observation et un esprit de synthèse. Mais c'est tout à fait faisable avec un peu d'expérience je
pense :).

Pour ton expérience du Jdr, je dois te dire que là j'étais volontairement un poil de mauvaise foi. C'est
bien ça m'a du coup permis de connaître un peu mieux tes réactions (humaines) et ta
perception/expérience du jdr. Je dois te dire que d'après ce que j'avais ressenti jusque là, je me
doutais que tu avais une expérience plutôt très sociale et "conventions/clubs" du jeu de rôle. Ca
expliquait ta réaction de Mpffff. Je voulais juste savoir ce que tu en pensais en profondeur, donc j'ai
un peu grossi le trait en faisant l'étonné :P.

Donc pour faire amende honorable, je vais me dévoiler un peu plus aussi, ça permettra un vrai
échange :
J'ai commencé le jdr en 85-86 (j'avais 10ans) avec mon beau-père et AD&D1 (eh ouais, la vieillesse du
truc :P). On avait même ramené les potes du quartier pour me "resociabiliser" (suite aux débuts de
ma maladie osseuse j'avais un peu le complexe de l'autiste intello solitaire inadapté social :P).

On a finalement passé de bons moments à parcourir des Donjons avec des gamins qui me
considéraient un peu comme un pestiféré parce qu'ils ne comprenaient pas mes "crises osseuses"
(j'ai découvert ensuite que c'était les prémisces d'une Spondylarthrite).
Bref, on peut dire qu'à quelque part le Jdr m'a sociabilisé. Très vite j'ai voulu me mettre à Masteriser.
J'aimais cette idée de raconter des histoires, et en tant que petit intello qui passait son temps à lire
de tout (mythologie, livre des symboles, ésotérisme, littérature classique et moderne, Sciences
molles et dures, ...) j'avais une idée par seconde et finalement ce médium du Jdr me permettait de
passer par dessus mes appréhensions sociales et mon côté -admettons le- un peu autiste de
l'époque.

J'ai vite constaté la propension des jeunes et moins jeunes à vouloir "gagner". Etrangement, et même
sans avoir lu tous les avertissements sur le sujet dans les bouquins de jdr, je sentais intuitivement
que "gagner" n'était pas un concept que je mariais avec Jdr. Du coup effectivement, certains de mes
gamins potes de l'époque n'ont pas toujours compris pourquoi je ne leur donnais pas de
"récompense" autre que les XPs, et quelquefois même pas. Mais pour moi on avait passé un bon
moment, les XPs on s'en foutait...Non ? ^^. Pareil pour les jets de dés, où je sentais tout ce poids du
"MJ vs Système" et tous les travers dont tu parles et dont on t'accuse quand tu joues avec 8 gamins
survoltés qui veulent défoncer des Dragons, voler des bijoux et foutre le feu à des chateaux tout à
fait impunément. Et en plus rajoutes-y le fait qu'en tant que looser-autiste IRL, j'essayais
inconsciemment ou consciemment de garder la place que j'étais arrivé à me faire parmi eux...Pas
évident :).

Donc effectivement, j'ai aussi découvert à ce moment là qu'on avait pas tous la même vision du
même truc, et qu'en tant que MJ il fallait que je m'adapte. Et je me suis adapté. J'ai fais croire, j'ai
appris à leur donner l'impression d'impartialité. La vérité c'est que j'ai découvert que l'impartialité
n'existe pas quand tu mets un être humain aux commandes, même avec un manuel à côté de lui.
C'est forcément partial. D'abord parce que tu fais jouer un scénar et que même dans la moins
dirigiste il y a des éléments que tu ne peux pas laisser "libres". De deux parce qu'il y a ce qu'on
appelle en Sciences Humaines l'Herméneutique. Ouh, le vilain mot. C'est l'interprétation des textes
sacrés. Et c'est l'interprétation d'un texte tout court finalement. Les humains croient que parce que
c'est écrit c'est "objectif". Non, au mieux c'est inter-subjectif. La seule chose "objective" en ce monde
si on parle de vérité, de réalité ou du goût d'un haricot, c'est la réalité elle-même. C'est le Haricot. Lui
est "objectif", puisque c'est un objet. Tout le reste est et restera subjectif, puisque vu, entendu et
senti et interprété de façon directe ou indirecte par celui qui observe.
Grosse théorie assez pompeuse et anti-rationnaliste vue de l'extérieur, en fait elle ne fait que poser
les limites que refusent souvent de voir les Scientifiques, les soi disant vrais :
1/ il faut reconnaître qu'on est des êtres humains, donc faillibles, et donc indirectement tout ce
qu'on créer sera marqué du seau de cette faiblesse, quel que soit le nombre de personnes qui créent.
C'est comme ça, et je pense que l'accepter c'est non pas dire "Ouais bon bah en gros, c'est mort
quoi", c'est plutôt dire "la doctrine scientifique est basée sur le doute, et je ne l'oublie pas".
2/ C'est entrevoir que tout objet/écrit/règles est voué à être [b]interprété[/b] par un sujet, et cette
interprétation des mots d'un autre ou de ses propres mots avec le recul est forcément "subjective",
ce qui fait que si en plus le texte de règles est destiné à être "appliqué", alors...On va pas tous être
d'accord. Sinon on aurait pas besoin de l'appareil humain judiciaire, on mettrait ton dossier dans une
machine, il se ferait une comparaison points par points avec des algorithmes et POUF > Sentence :).

Désolé pour le petit apparté, mais c'était important. Donc revenons à mes 10-12ans. Même si j'allais
apprendre le sens du mot "herméneutique" un peu plus tard, j'avais déjà une conscience profonde
de ce "subjectivisme" qui me paraissait une des principales erreurs humaines à l'époque, et je dois
dire que je partage toujours un peu l'avis de ce gamin de 12ans, même si j'ai appris à le nuancer un
peu.

Lors de mes parties à cette âge là, j'ai eut le droit à tout ce dont tu parle dans ton message. C'est de
la triche. Ouais c'est parce que tu l'aimes plus lui que moi ! T'as pas l'droit ! M'en fous, j'te filerais pas
de mes pépites ! Et autres dérives plus ou moins de mauvaise foi ou de bonne foi énervées qu'on
pourrait croire réservées à...Des gamins de 12ans.

Il m'a fallu quelques années encore pour m'apercevoir que pas du tout. Encore quelques une pour
m'apercevoir d'où venaient les soucis :
- Malgré ce que la plupart des gens te disent, ils n'arrivent pas à décoller leur peau de leur avatar
rôlistique. C'était vrai à 12ans, c'était vrai au Lycée, c'était vrai en club avec des adultes plus tard.
- Malgré ce que la plupart te disent sur le fait que "y a rien à gagner dans un Jdr", ils répétent juste un
texte pour la plupart. Profondément, ils ont la gagne. Ils veulent la plus grosse que les autres. J'ai
appris que pour la plupart des gens, c'est dans la nature humaine. On pourrait en débattre, mais
effectivement beaucoup de gens avec qui j'ai joué sont profondément intéressé par le fait de
"gagner". Gagner quoi ils s'en foutent, pourvu qu'ils aient l'impression de "gagner".
- Le concours ne s'arrête pas là, puisqu'en plus entre joueurs les gens adorent de façon assez
perverse avoir la plus grosse pour mieux pouvoir faire leurs "grands princes" et partager de façon
très "honorable" cette récompense avec les autres (les gens du peuples...Les loosers quoi xD). C'est
assez perturbant à réaliser, mais beaucoup de rôlistes (et de personnes en général) sont réellement
empreint de cette philosophie tordue où on ne joue pas pour jouer, mais on joue pour gagner, et
d'autre part on joue pour gagner CONTRE les autres.

Et tous ces soucis, qu'on peut retrouver dans tous les jeux, du jeu de carte au Stratego, au jet de dés
ou même au pari à la con ou aux échecs, est ce qui fait que majoritairement les séances de

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