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Thème du mois

Production potentielle et écart de production:


le point de vue de la politique monétaire
L’estimation du niveau de produc-
tion potentielle joue un rôle im-
portant dans la politique moné-
taire, puisque l’écart de produc-
tion, soit la différence entre le
PIB et le niveau de production po-
tentielle, influe sur l’évolution de
l’inflation. Les diverses méthodes
d’estimation du niveau de produc-
tion potentielle se distinguent
par leur manière de prendre en
compte les interactions macro-
économiques. Alors que certaines
procèdent par simple filtrage,
d’autres plus complexes estiment
le niveau de production poten­
tielle à l’aide d’un modèle d’équi-
En vertu de la loi qui la régit, la Banque nationale a pour tâche d’assurer la stabilité des prix (art. 5, al. 1, LBN). Puisque
libre général reposant sur des l’écart de production influe sur l’évolution de l’inflation, l’estimation du niveau de production potentielle joue un rôle
important dans la conduite de la politique monétaire. Photo: Keystone
fondements microéconomiques.
Malgré les différences d’approche,
Depuis A. M. Okun (1962), la production banque centrale réagisse, en ajustant son taux
trois méthodes distinctes d’esti- potentielle correspond généralement au ni- d’intérêt directeur, quand l’inflation s’écarte
veau maximal de production qu’une écono- du niveau visé et qu’un écart de production
mation de l’écart de production
mie peut atteindre sans pressions inflation- est constaté. Cette règle implique que la
présentent une évolution simi­ nistes. Pourquoi cette variable est-elle im- banque centrale relève son taux directeur
portante pour la Banque nationale? En quand l’inflation s’accélère ou quand la pro-
laire des cycles conjoncturels
vertu de la loi qui la régit, cette dernière a duction croît plus rapidement que la pro-
suisses de 1987 à 20101. pour tâche d’assurer la stabilité des prix (art. duction potentielle et le réduit quand l’infla-
5, al. 1, LBN). Or, un écart de production, en tion faiblit ou quand la production croît plus
d’autres termes une différence entre la pro- lentement que la production potentielle. La
duction effectivement observée et la produc- règle de Taylor décrit remarquablement bien
tion potentielle, influe sur l’inflation. Quand la politique monétaire des États-Unis dans
la production dépasse son potentiel, donc les années huitante et nonante. De surcroît,
quand l’écart de production est positif, les elle est actuellement l’exemple le plus connu
marchés du travail et des biens sont forte- parmi les règles de stabilisation normative en
Barbara Rudolf
Prévisions d’inflation,
ment sollicités, d’où une tendance à l’accélé- matière de politique monétaire.
Banque nationale suisse, ration de l’inflation. Cette dernière a, inver-
Zurich sement, tendance à faiblir quand la produc-
Facteurs d’offre et de demande
tion est inférieure à son potentiel, donc
influençant la production
quand les capacités de production ne sont
pas entièrement utilisées et que l’écart de Puisque la production potentielle n’est pas
production est négatif. Cette corrélation est observable, il faut l’estimer. Cela revient, au
illustrée par la courbe de Phillips. fond, à distinguer, dans l’évolution de la pro-
Des analyses empiriques suggèrent que les duction, la composante «trend» de la compo-
Mathias Zurlinden banques centrales tiennent compte de l’écart sante «cyclique». Jusque dans les années sep-
Analyses de politique de production dans leur politique monétaire. tante, les fluctuations de la production ont été
monétaire, Banque
nationale suisse, Zurich
Celui-ci entre, en outre, dans la règle que attribuées pour l’essentiel à des facteurs rele-
propose J. B. Taylor (1992) et qui veut qu’une vant de la demande, l’offre étant négligée.

18 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011


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Vue sous cet angle, la production potentielle trait au choix des coefficients de pondération,
évolue de façon linéaire ou en tout cas lisse. certaines conventions se sont certes imposées
En réalité, il existe inévitablement des facteurs ( = 1600 pour des données trimestrielles),
relevant de l’offre (mauvaises récoltes, inno- mais d’autres valeurs se justifient en fonc-
vations technologiques, chocs affectant la tion de la situation propre à certains événe-
productivité, etc.) qui font que la production ments. Les avantages du filtre HP résident
potentielle fluctue et présente un profil dans sa simplicité et sa large applicabilité. De
sinueux. là viennent aussi ses limites, puisqu’il ne
Les banques centrales doivent prendre en prend aucune interaction macroéconomique
compte les chocs provenant aussi bien de la en compte.
demande que de l’offre. Si elles délaissent les
seconds, l’écart de production calculé ne sera L’approche par la fonction de production
pas juste, pas plus que la perception du dan- Les connaissances économiques peuvent
ger d’inflation. La politique monétaire que de intervenir de diverses manières dans le calcul
nombreux pays industrialisés ont menée dans de la production potentielle. Une méthode
les années septante fournit à ce propos un largement répandue est celle de l’approche
exemple éloquent. Plusieurs chocs négatifs du par la fonction de production3. Pour celle-ci, la
côté de l’offre (notamment la hausse des prix croissance de la production correspond à la
des produits pétroliers) avaient alors entraîné somme de la croissance des facteurs de pro-
un ralentissement de la croissance de la pro- duction (travail et capital) et d’un résidu
duction potentielle. De nombreuses banques (croissance de la productivité totale de ces
centrales avaient, toutefois, sous-estimé cette facteurs). La production potentielle se cal-
évolution et tablé sur une production poten- cule en prenant des valeurs de plein emploi
tielle trop élevée. Étant donné qu’elles avaient pour les facteurs travail et capital et une va-
Encadré 1
pris leurs décisions en matière de politique leur de «trend» pour la productivité. L’ap-
monétaire en supposant de gros écarts néga- proche par la fonction de production se base
Bibliographie
tifs de production, leur politique monétaire sur les sources de la croissance économique
− Beltran Daniel O. et Draper David, s’était avérée trop laxiste et s’était traduite et tient compte d’informations détaillées re-
Estimating the parameters of a small open ultérieurement par une inflation en hausse2. latives à la production nationale. Elle permet
economy DSGE model: Identifiability and Diverses méthodes permettent d’estimer ainsi de scinder la croissance de la produc-
inferential validity, International Finance
Discussion Papers n° 955, Board of
la production potentielle. Le lecteur trouvera tion potentielle selon les apports des diffé-
Governors of the Federal Reserve System, ci-après une description de plusieurs techni- rents facteurs mis en œuvre. Elle véhicule,
2008. ques traditionnelles largement répandues, cependant, des hypothèses simplificatrices.
− Kuttner Kenneth N., «Estimating potential puis des estimations qui reposent sur un C’est notamment le cas pour le calcul des
output as a latent variable», Journal of
Business and Economic Statistics, 12, 1994, modèle d’équilibre général stochastique et dy- composantes «trend» de la productivité to-
pp. 361-368. namique («dynamic stochastic general equi- tale des facteurs et de l’offre de travail (ou
− Laxton Douglas et Tetlow Robert J., librium model», DSGE). Les méthodes des éléments de celle-ci), composantes qui
«A simple multivariate filter for the
d’estimation basées sur un modèle DSGE sont souvent calculées à l’aide du filtre HP.
measurement of potential output», Rapport
technique, 59, 1992, Banque du Canada. sont relativement nouvelles et complètent
− Lüscher Barbara et Ruoss Eveline, surtout les méthodes traditionnelles dans la Les modèles multivariés
«Entwicklung der potentiellen Produktion pratique. Leur concept est si attrayant qu’il Les modèles multivariés offrent une autre
in der Schweiz», Monnaie et conjoncture,
paraît judicieux de leur consacrer, dans le possibilité de mettre à profit les interactions
bulletin trimestriel de la Banque nationale
suisse, 1996 (1), pp. 61-74. commentaire, une place plus importante que macroéconomiques dans le calcul de la pro-
− Okun Arthur M., Potential GNP: Its celle qui leur est réservée dans la pratique. duction potentielle. Un exemple simple est
measurements and significance, fourni par un filtre HP multivarié qui, en plus
Proceedings of the Business and Economic
des deux critères du filtre HP univarié, mini-
Statistics Section, American Statistical Les méthodes traditionnelles
Association, 1962, pp. 98-104. mise les résidus au carré d’une équation esti-
d’estimation
− Orphanides Anthanasios, «Monetary policy mée de la courbe de Phillips4. Cette dernière
rules based on real-time data», American décrit le lien empirique entre les écarts de
Economic Review, 91, 2001, pp. 964-985. Le filtre HP
− Smets Frank et Wouters Raf, «An estimated
production et les variations du taux d’infla-
stochastic dynamic general equilibrium Les méthodes les plus simples pour esti- tion. Il est donc judicieux d’en tenir compte
model of the euro area», Journal of the mer la production potentielle reposent sur dans l’estimation de la production potentielle.
European Economic Association, 1, 2003, des filtres univariés tels que le filtre de Hodrick Un autre exemple de modèle multivarié est le
pp. 1123-1175.
− Taylor John B., «Discretion versus policy et Prescott (filtre HP). Ce dernier estime la modèle à composantes non observables
rules in practice», Carnegie-Rochester Con- production potentielle en minimisant la auquel on adjoint la courbe de Phillips5. Dans
ference Series on Public Policy, 39, 1993, moyenne pondérée des écarts au carré entre les modèles à composantes non observables,
pp. 195-214.
la production effective et la production po- la structure dynamique des composantes
1 L’article reflète l’opinion des auteurs, mais pas tentielle, et des variations au carré de la crois- «trend» et «cyclique» est rendue explicite. À
forcément celle de la Banque nationale.
2 Orphanides (2001).
sance de la production potentielle. Il donne l’aide du filtre de Kalman, on peut alors
3 FMI, OCDE, US Budget Office; pour la Suisse, ainsi un «trend» flexible, et plus la pondéra- extraire, à partir de la série chronologique
voir notamment Lüscher et Ruoss (1996).
4 Voir notamment Laxton et Tetlow (1992).
tion accordée au second élément est forte, portant sur la production observée, la pro-
5 Voir notamment Kuttner (1994). plus ce «trend» devient linéaire. Pour ce qui a duction potentielle, considérée comme un

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Graphique 1 Une mesure de la production potentielle


Les différentes méthodes de calcul de la production potentielle et le PIB réel, en millions de francs peut être obtenue à partir de modèles DSGE
(valeur logarithmique), 1er trim. 1987 – 4e trim. 2010 en éliminant les rigidités nominales des sa-
laires et des prix. Ainsi calculée, la production
Filtre HP Fonction de production DSGE PIB réel potentielle correspond au niveau de produc-
En millions de francs (valeur logarithmique)
tion efficient qui résulterait d’une économie
11.75 dont les salaires et les prix seraient d’une
flexibilité parfaite. Les fluctuations indési-
11.70
rables que les prix relatifs peuvent enregistrer
11.65 à cause de rigidités nominales sont ainsi éli-
minées, tout comme leurs répercussions.
11.60 Les estimations de la production poten-
tielle à l’aide de modèles DSGE ont éveillé un
11.55
intérêt croissant au cours des dernières an-
11.50
nées, notamment parce que leur incertitude
peut être quantifiée et que l’apport des divers
11.45 chocs aux écarts de production peut être
identifiée. Ces deux aspects sont fort utiles
11.40
pour interpréter un écart de production.
Les estimations de la production potentielle
11.35
à l’aide de modèles DSGE posent, toutefois,
11.30 elles aussi des problèmes. En effet, les résul-
1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 tats dépendent fortement du modèle choisi
 Source: Rudolf, Zurlinden, BNS / La Vie économique et sont souvent plus difficiles à interpréter
que ceux qui résultent des méthodes tradi-
tionnelles plus simples. C’est pourquoi,
«trend» stochastique non observable. Un dans la pratique, les estimations de la pro-
avantage de cette approche réside dans le fait duction potentielle et des écarts de produc-
que l’estimation de la production potentielle tion reposent le plus souvent, aujourd’hui
fournit aussi une mesure de l’incertitude, ce encore, sur des méthodes traditionnelles.
qui est utile dans la pratique.
Aujourd’hui, les informations tirées des
Résultats obtenus pour la Suisse
interactions macroéconomiques – en parti-
culier de la courbe de Phillips – sont utilisées Des séries chronologiques portant sur la
sous de multiples formes pour estimer la pro- production potentielle et les écarts de pro-
duction potentielle. L’idée peut être exploitée duction ont été calculées selon trois métho-
à des degrés divers. Les exemples décrits ci- des pour la Suisse. Le graphique 1 montre
dessus du filtre HP multivarié et du filtre de l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en
Kalman multivarié sont très simples et ne termes réels et les estimations de la produc-
mettent que faiblement à profit les connais- tion potentielle qui ont été faites à l’aide de
sances que nous avons des interactions l’approche par la fonction de production, du
macroéconomiques. Il est par conséquent filtre HP et du modèle DSGE (en millions de
logique de tenter de mesurer la production francs, valeurs logarithmiques). Le graphique
potentielle d’une économie à partir d’un 2 présente les écarts de production qui ré-
modèle structurel, estimé empiriquement. sultent des trois méthodes appliquées, ceux-ci
étant exprimés en pour-cent. Les séries chro-
nologiques portent sur les années 1987 à
Modèles d’équilibre général
2010. Toutes les données sont trimestrielles.
stochastiques et dynamiques
L’approche par la fonction de production
Les modèles DSGE, estimés empirique- procède selon la méthode décrite dans l’arti-
ment, constituent un instrument utile cle de Lüscher et Ruoss (1996). Le paramètre
aux analyses liées à la politique monétaire du filtre HP est fixé à  = 3000, ce qui corres-
et aux prévisions macroéconomiques. Ils pond à celui retenu pour l’évolution de
décrivent le comportement optimal des l’écart de production dans le Bulletin trimes-
ménages et des entreprises dans une écono- triel de la BNS7. Le modèle DSGE est une
mie où la flexibilité imparfaite des salaires et version du modèle de Beltran et Draper
des prix fait que les chocs engendrent des (2008), estimée à l’aide de méthodes bayé-
fluc­tuations inefficientes de la conjoncture. siennes. Dans ce modèle, la Suisse est une pe-
En incluant un nombre suffisant de chocs tite économie ouverte avec ajustement partiel
structurels, ces modèles fournissent une des- des fluctuations des cours de change sur les
6 Smets et Wouters (2003).
7 Rapport sur la politique monétaire, 1/2011,
cription empirique relativement bonne de la prix à l’importation. L’étranger est considéré
graphique 3.11. réalité6. comme une grande économie fermée, mais

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Graphique 2 production, et dès le premier trimestre 2009,


Différentes méthodes de calcul des écarts de production, 1er trim. 1987 – 4e trim. 2010 pour les estimations faites à l’aide du filtre
HP et du modèle DSGE. À la fin de la période
examinée (quatrième trimestre 2010), les
Filtre HP Fonction de production DSGE écarts de production étaient toujours nette-
En %
ment négatifs pour l’estimation basée sur le
6 modèle DSGE, mais presque entièrement
5
comblés pour les estimations reposant sur la
fonction de production et le filtre HP.
4

3 La difficulté d’estimer la production


potentielle en temps réel
2

Toutes les méthodes examinées dans le


1
présent article se heurtent à l’instabilité des
0 valeurs à la marge de l’échantillon. Ainsi, les
estimations des valeurs actuelles sont par-
–1
ticulièrement entachées d’incertitudes. Il
–2 s’agit là d’un sérieux inconvénient, étant
donné que les banques centrales s’intéressent
–3
à l’écart de production principalement parce
–4 qu’elles veulent évaluer la situation ac-
1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 tuelle de la conjoncture et les perspectives
 Source: Rudolf, Zurlinden, BNS / La Vie économique d’inflation. En principe, les méthodes tenant
compte des interactions macroéconomiques
devraient être moins affectées par ce pro-
modélisée pour le reste comme la Suisse. Les blème. Cet aspect plaide en faveur de l’ap-
données concernant l’étranger sont des proche par le modèle DSGE, mais aussi, dans
moyennes pondérées des données de la zone une certaine mesure, en faveur du filtre de
euro et des États-Unis. Du fait que l’écono- Kalman et du filtre multivarié. Pour atténuer
mie est considérée comme ouverte, la pro- le problème de l’instabilité des valeurs à la
duction potentielle à l’étranger et les termes marge de l’échantillon, le filtre HP et l’ap-
de l’échange d’équilibre influent eux aussi proche par la fonction de production pren-
sur l’estimation de la production potentielle nent en considération des valeurs tirées de
de la Suisse. prévisions pour les deux prochaines années.
Les résultats montrent que la production Du fait des incertitudes inhérentes à l’esti-
potentielle suit une évolution lisse si elle est mation de la production potentielle, il est
calculée avec le filtre HP et l’approche par la opportun d’utiliser plusieurs méthodes. En
fonction de production. Par contre, son pro- recourant à divers procédés d’estimation, on
fil est plus sinueux avec l’estimation faite sur se met dans une certaine mesure à l’abri de
la base du modèle DSGE. À moyen terme, les grossières erreurs. Par ailleurs, il est judicieux
trois estimations aboutissent à une évolution et utile de tenir compte d’informations com-
semblable, et les fluctuations de la produc- plémentaires pour interpréter les estimations
tion potentielle sont moins fortes que celles de la production potentielle et de l’écart de
du PIB. En outre, les trois estimations mon- production. Celles-ci peuvent, plus particu-
trent, lors de la récession de 2008/2009, un lièrement, provenir des enquêtes menées par
ralentissement dans l’évolution de la produc- le Centre de recherches conjoncturelles de
tion potentielle. Depuis, une nette accéléra- l’EPFZ. Les entreprises industrielles y sont
tion est observée uniquement dans le cas de notamment interrogées sur le taux d’utilisa-
l’estimation reposant sur le modèle DSGE. tion de leurs capacités. On leur demande
Les écarts de production résultant des également dans quelle mesure elles se sentent
trois estimations de la production potentielle restreintes par des facteurs tels que les capa-
montrent tous un même profil de l’évolution cités techniques, les difficultés à recruter du
conjoncturelle. Des écarts de production né- personnel et les conditions de financement.
gatifs, qui laissent supposer des capacités Ces enquêtes sont utiles pour porter un juge-
sous-utilisées, sont observés dans les années ment sur la situation du moment, parce que
nonante, peu après 2000 et dans le sillage de leurs résultats ne sont pas affectés par le pro-
la crise financière et économique de 2008/ blème de l’instabilité des valeurs à la marge
2009. Dans le récent cycle conjoncturel, le de l’échantillon. Elles complètent ainsi les
PIB passe au-dessous de la production po- estimations de la production potentielle et
tentielle dès le quatrième trimestre 2008, de l’écart de production, sans toutefois les
pour l’estimation faite avec la fonction de remplacer. m

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