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Covid-19 Fiche Medecin V16032020finalise
Covid-19 Fiche Medecin V16032020finalise
En phase épidémique, comme lors d’une épidémie de grippe, les patients présentant une forme simple
ou modérée devront pouvoir être pris en charge en ville en utilisant les ressources médicales et
paramédicales du territoire et en mobilisant l’ensemble des acteurs.
Cette prise en charge ambulatoire a vocation à être organisée par les professionnels de santé habituels
des patients sur la base des recommandations ci-dessous.
En phase épidémique, les patients seront ainsi invités, en cas de symptômes évocateurs du Covid-19,
à contacter leur médecin traitant, sauf en cas de signe de gravité où la recommandation restera
d’appeler le SAMU-centre 15.
Il convient également d’anticiper et d’organiser en parallèle des circuits en ville pour la prise en charge
des patients sans médecin traitant ou dont le médecin traitant n’est pas disponible.
1
Le délai de prolongation possible vient d’être étendu au 31 mai 2020 par l’arrêté du 14 mars 2020 portant
diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus Covid-19.
Lavage des mains avec du savon et de l’eau ou un soluté hydro-alcoolique après chaque passage de
patients se présentant à l’accueil avec des signes d’infection respiratoires et ayant nécessité la
manipulation d’objets appartenant au patient (carte vitale, moyen de paiement, documents, etc.).
Donner comme consigne aux patients se présentant en consultation avec des signes respiratoires de
se laver les mains (eau et savon ou soluté hydro-alcoolique) et de rester dans la zone d’attente dédiée.
Dans la salle d’attente
Prévoir autant que possible des lieux d’attente où les personnes suspectes de Covid-19 puissent être
isolées.
Lorsque cela ne s’avère pas possible, faire attendre les personnes suspectes de Covid-19 à distance des
autres patients (au moins 1 m).
Aérer et nettoyer régulièrement les sites d’accueil autant que possible. Désinfecter les surfaces 2 à 3
fois par jour. Enlever des lieux où sont reçus les patients, les objets non nécessaires (jouets, livres pour
enfants, revues et journaux, etc.).
Limiter le nombre d’accompagnant, si nécessaire, à 1 personne.
La téléconsultation (cf. annexe 1) est un cadre pertinent pour réaliser des primo-consultations de
patient potentiellement Covid-19. Toutefois, dans certaines situations, elle pourra être insuffisante
pour poser l’ensemble du diagnostic et les conditions de prise en charge associées et devra donc être
prolongée par une consultation présentielle. C’est au médecin qu’il revient d’apprécier à tout moment
la possibilité de poursuivre la téléconsultation en cours ou d’organiser une consultation physique,
notamment quand une exploration plus fine du système respiratoire est requise.
Les trois premiers patients dans le cadre de l’exploration d’un foyer de cas possibles au sein
d’une structure d’hébergement collectif (en particulier collectivités de personnes âgées mais
aussi lieu d’accueil pour les personnes avec un handicap, milieu carcéral, caserne, résidence
universitaire…).
De plus, les personnels symptomatiques des opérateurs d’importance vitale sont également
prioritaires pour la réalisation des tests de diagnostic.
Pour les autres patients symptomatiques, l’examen clinique devient majeur dans l’identification et la
bonne orientation des patients Covid-19.
Dans le cas où un prélèvement en vue de confirmer le diagnostic serait indiqué, il faut indiquer sur
l’ordonnance, en plus du test à réaliser, les facteurs de risque et les signes cliniques associés du patient.
Il conviendra d’indiquer au patient la procédure à suivre pour la réalisation du prélèvement
(prescription, prise de contact avec le LBM qui indiquera le lieu de réalisation du prélèvement).
Les résultats devront être communiqués au patient dans un délai de 48 heures maximum.
Dans l’attente des résultats du test, le patient devra rester chez lui en respectant les consignes
préconisées en annexe 5.
En cas de résultat positif à la suite du prélèvement prescrit, le médecin informera le patient de la
conduite à tenir.
La levée du confinement peut avoir lieu à partir du 8ème jour du début des symptômes ET au moins
48 heures après la disparition de la fièvre ET au moins 48h après la disparition de la dyspnée.
La disparition de la toux ne constitue pas un bon critère dans la mesure où peut persister une toux
irritative au-delà de la guérison.
Dans les 7 jours suivant la levée du confinement, il est recommandé d’éviter les contacts
rapprochés avec des personnes à risque de forme grave.
La levée du confinement peut avoir lieu à partir du 10ème jour du début des symptômes ET au moins
48h après la disparition de la fièvre ET au moins 48h après la disparition de la dyspnée, AVEC lors
de la reprise des activités professionnelles, le port d’un masque chirurgical pendant 14 jours
suivant la levée du confinement.
et/ou des professionnels de santé, le port d’un masque chirurgical pendant 7 jours
suivant la levée du confinement.
Personnel de santé à risque de développer une forme grave de Covid-19
La levée du confinement peut avoir lieu à partir du 10ème jour du début des symptômes
ET au moins 48h après la disparition de la fièvre ET au moins 48h après la disparition de
la dyspnée, AVEC lors de la reprise des activités professionnelles, au contact des patients
et/ou des professionnels de santé, le port d’un masque chirurgical pendant 7 jours (14
jours pour les patients immunodéprimés) suivant la levée du confinement.
Personnel de santé ayant développé une forme grave de Covid-19
Le critère virologique de levée de confinement (appliqué aux formes graves sera pris en
compte dans la limite des possibilités de réalisation des prélèvements et de ces tests.
Annexe 1
Lignes directrices de la téléconsultation d’un patient présentant une infection
respiratoire dans un contexte d’épidémie à COVID-19
La téléconsultation peut être initiée en primo consultation ou pour une consultation de suivi.
Comorbidités
• Personnes âgées de 70 ans et plus ;
• Insuffisance respiratoire chronique sous oxygénothérapie ou asthme ou mucoviscidose ou
toute pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection
virale ;
• Insuffisance rénale chronique dialysée ;
• Insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
• Cirrhose ≥ stade B ;
• Antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle, ATCD accident vasculaire cérébral ou
coronaropathie, chirurgie cardiaque ;
• Diabète insulinodépendant ou présentant des complications secondaires à leur pathologie
(micro ou macro angiopathie) ;
• Immunodépression :
Médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie
et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive
Infection à VIH non contrôlé ou avec des CDA < 200/mm3
Greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétique
Cancer en cours de traitement
• Obésité morbide IMC > 40
• Grossesse au 3ème trimestre
Signes de gravité
• Signes de détresse respiratoire :
Demander à voir le patient torse nu, et regarder la manière de respirer,
Recherche de signes de cyanose des extrémités (visualisation des mains),
Recherche de signes de polypnée / dyspnée d’effort : signes respiratoires pendant la
discussion (essoufflement, difficulté à finir ses phrases sans pause),
Si la téléconsultation est accompagnée (EHPAD, IDE à domicile, pharmacie et sous condition
de mesures de protection adéquate de l’accompagnant) il peut être demandé :
- La fréquence respiratoire : signe de gravité si >22/min
- Si on dispose d’un saturomètre digital : une oxymétrie de pouls (SpO2) : signe de
gravité si < 90% en air ambiant
• Une pression artérielle systolique : si le patient dispose d’un brassard, demander la tension (< 90
mmHg)
• Altération de la conscience
• Déshydratation
• Altération de l’état général brutal chez le sujet âgé.
Proposition de questionnaire (Tableau 1)
A l’issue de la consultation
• Si une décision de confinement au domicile est prise : rappel des principes d’un suivi à domicile
(cf. fiche principale) ;
• Si une décision de consultation physique est prise : il est laissé à discrétion du médecin de
s’organiser pour recevoir le patient au cabinet. Si le médecin télé consultant n’est pas le médecin
traitant, il doit se mettre en relation avec ce dernier pour organiser la consultation ;
2. Téléconsultation de suivi
La fréquence est à établir avec le patient en fonction des informations recueillies lors de la première
consultation, une attention sera portée à J7/J8 de l’apparition des symptômes, où les signes de gravité
peuvent survenir.
La surveillance repose sur l’apparition de signes de d’alerte comprenant
• Recherche de signe de détresse respiratoire en téléconsultation :
o Demander à voir le patient torse nu, et regarder la manière de respirer ;
• Recherche de signes de cyanose des extrémités (visualisation des mains) ;
o Recherche de signes de polypnée / dyspnée d’effort : signes respiratoires pendant la
discussion (essoufflement, difficulté à finir ses phrases sans pause),
• Majoration de la fièvre > 39°
• Majoration de la toux
• Altération de la conscience
• Déshydratation
• Altération de l’état général brutal chez le sujet âgé.
Proposition de questionnaire (Tableau 2)
Tableau 1
Questionnaire initial type pour patient COVID-19 en téléconsultation pour
orientation : aide au diagnostic et à la prise de décision d’orientation
(domicile ou hospitalisation)
Question Réponse Signe d’alerte (cocher)
Comment vous sentez vous ? 0 très mal à 10 très bien Si réponse = 0
1. Les comorbidités du patient
Quel âge avez-vous ? X Si >70 ans
Avez-vous des antécédents ? Non / Oui / Précisez
Insuffisance respiratoire chronique sous
oxygénothérapie ou asthme ou mucoviscidose ou
toute pathologie chronique respiratoire
susceptible de décompenser lors d’une infection
virale ;
Insuffisance rénale chronique dialysée ;
Insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
Cirrhose ≥ stade B ;
Antécédents cardiovasculaires : hypertension
artérielle, ATCD accident vasculaire cérébral ou
coronaropathie, chirurgie cardiaque ;
Diabète insulinodépendant ou présentant des
complications secondaires à leur pathologie
(micro ou macro angiopathie) ;
Immunodépression ;
o Médicamenteuse : chimiothérapie anti
cancéreuse, immunosuppresseur,
biothérapie et/ou corticothérapie à dose
immunosuppressive
o Infection à VIH non contrôlé ou avec des
CDA < 200/mm3
o Greffe d’organe solide ou de cellules
souches hématopoïétique
o Cancer en cours de traitement
Obésité morbide IMC > 40
Grossesse (3ème trimestre)
Tableau 2
Proposition de questionnaire suivi patient COVID-19 en téléconsultation
Question Réponse Signe d’alerte (cocher)
Êtes-vous essoufflé à l’effort ? A l’effort léger/ A l’effort intense / Non A l’effort léger
Annexe 2
Prise en charge en hospitalisation à domicile (HAD)
• L’HAD met en œuvre les moyens habituels de protection de tous les intervenants au domicile,
soignants, salariés et libéraux, mais également aidants du quotidien avec un rôle éducatif de
proximité ;
• La gestion des déchets est assurée selon les procédures habituelles et sécurisées DASRI des
HAD.
Protocole de surveillance
• Surveillance médicale en accord avec le médecin traitant, selon un rythme dépendant de la
situation, éventuellement appuyée par la télémédecine
• Surveillance au minimum biquotidienne par l’IDE :
Des constantes et signes cliniques suivants : température, pouls, TA, saturation en
oxygène, signes respiratoires, transit, poids, autres selon comorbidités
Dans le cadre d’un algorithme décisionnel fixant des seuils de vigilance (renforcement
de la surveillance mais maintien à domicile) et des seuils d’alertes (avis médical dans un
délai court, discussion de transfert en hospitalisation conventionnelle) élaboré par les
établissements d’HAD
Avec un retour quotidien systématique des informations vers l’HAD, pour les HAD
collaborant avec des professionnels de santé libéraux
• Nécessité d’une vigilance accrue en début de 2ème semaine après le début des symptômes en
raison du risque d’aggravation.
• Surveillance biologique le cas échéant, selon la symptomatologie, l’existence de comorbidité
(ex. diabète) ou surveillance thérapeutique (ex. anticoagulants) ;
• Organisation en tant que de besoin d’une consultation par un médecin spécialiste
(téléconsultation).
Annexe 3
Dispositif d’orientation des patients sans médecin traitant ou dont le médecin
traitant n’est pas disponible
Dans la perspective d’un passage à une phase épidémique, la communication gouvernementale sur
l’usage des numéros d’appel va évoluer :
• Contacter son médecin traitant ou un autre médecin de ville pour les cas non urgents ;
• Appeler le 15 uniquement en cas d’urgence ;
• Si pas de médecin traitant et pas d’autre médecin accessible, alors contacter le 15 ;
Les SAMU-centre 15 devraient en effet continuer à recevoir un volume très conséquent et croissant
d’appels, sans qu’ils soient nécessairement urgents, notamment en provenance de patients sans
médecin traitant ou dont le médecin traitant est indisponible. Une organisation dédiée est mise en
place, articulée entre le SAMU-Centre 15 et les plateformes téléphoniques de l’assurance maladie.
Le 15 sera identifié dans les messages nationaux comme le lieu d’appel en cas de signe de gravité ou
en cas de problème d’accès à une réponse médicale. Quand l’appel concerne ce dernier point (exemple
du patient sans médecin traitant), le 15 après vérification que le cas relève bien d’une prise en charge
en ville transfère l’appel sur la plate-forme assurance maladie chargée d’aider à orienter le patient «
en recherche » d’une offre médicale disponible sur son territoire.
Au sein des SAMU : mise en place d’une filière dédiée aux appels Covid-19 non
urgents
En phase épidémique, il est prévu de :
• Maintenir une centralisation des appels santé via le 15 ;
• Renforcer le 1er niveau de décroché ;
• Généraliser, chaque fois que possible, la filière Covid-19 non urgent au sein de chaque SAMU
voire à l’échelle régionale ;
• Renforcer la régulation de médecine générale et le lien avec les effecteurs ambulatoires et
mettre en place des moyens de téléconsultation.
Par exemple : actuellement, dans les SAMU d’Île-de-France, les appels reçus au 15 sont séparés en 2
flux bénéficiant d’un traitement différent : l’un pour l’AMU, l’autre pour les cas non urgents de Covid-
19. Le SAMU traite tous les appels reçus au 15 avec un décroché rapide par un ARM de niveau 1 et une
orientation immédiate des appels liés au Covid-19 mais non urgents vers la filière spécifique.
L’ensemble de ces informations sera rassemblées par l’Assurance maladie, qui disposera ainsi d’une
liste de professionnels de santé acceptant de prendre en charge de nouveaux patients.
Sur cette base, le rôle de la plateforme sera d’orienter le patient vers un médecin ou un infirmier
disponible pour une consultation ou un suivi (en présentiel ou par télémédecine). Au sein de la
plateforme d’appel, le téléconseiller qui prendra l’appel disposera de cette liste et pourra ainsi, selon
le lieu d’habitation de la personne et éventuellement de son souhait (téléconsultation ou présentiel),
communiquer au patient un ou plusieurs numéros de médecins ou infirmiers disponibles.
Pendant les périodes de non disponibilité de la plateforme, c’est-à-dire en soirée, la nuit et le week-
end, le SAMU fonctionnera comme actuellement.
Annexe 4
Suivi des patients COVID-19 par un infirmier (IDE) à domicile en phase
épidémique
Les lignes directrices relatives à la prise en charge en ville par les médecins de ville des patients
symptomatiques en phase épidémique de Covid-19 prévoient quatre modalités de surveillance d’un
patient COVID-19 à domicile :
Auto-surveillance (patient ou entourage) ;
Suivi médical ;
Suivi renforcé à domicile par des infirmiers, en complément du suivi médical ;
Hospitalisation à domicile (HAD).
La décision de prise en charge est laissée à l’appréciation du médecin qui détermine le suivi le plus
adapté en fonction des signes présentés par le patient (prise en compte des facteurs physiques,
psychologiques, socio-professionnels, etc.).
La présente fiche précise les conditions et le cadre d’un suivi à domicile par un infirmier (IDE) en
complément du suivi médical.
1. Cas relevant d’une prise en charge d’un patient Covid-19 par un IDE à
domicile
La prise en charge des patients Covid-19 peut nécessiter un suivi à domicile par des infirmiers libéraux
ou des infirmiers exerçant en centres de santé (IDE) dans le cas de patients présentant des symptômes
d’infection à Covid-19, relativement autonomes mais ne pouvant assumer une autosurveillance.
Cette prise en charge spécialisée doit être prescrite, par tout moyen y compris messagerie, par le
médecin qui assure le suivi d’un patient Covid-19. La prescription comporte les précisions suivantes à
destination des IDE : la fréquence de suivi, les signes d’alerte à rechercher, les modalités de suivi (suivi
au domicile en présentiel ou en télésoin, le cas échéant suivi en téléconsultation en lien avec le
médecin).
Pour rappel, en phase épidémique stade 3, les patients Covid-19 qui pourront être suivis par les IDE à
domicile sont :
Patient ayant été hospitalisé car ayant présenté une forme symptomatique avec signes de
gravité et dont les critères cliniques d’évolution permettent un retour au domicile ;
Patient ayant été vu par un médecin de ville car ayant présenté une forme symptomatique
sans signes de gravité nécessitant un repos et une surveillance de quelques critères cliniques
au domicile par un tiers en complément du suivi médical.
Au sein du logement :
Il est conseillé de rester dans une pièce spécifique, en évitant les contacts avec les autres
occupants du domicile et d’aérer régulièrement.
Si possible, une salle de bain et des toilettes spécifiques sont à privilégier. Il est également
recommandé de se laver les mains fréquemment, de ne pas toucher d’objets communs et de
laver quotidiennement les surfaces fréquemment touchées (poignées, télécommandes,
téléphones portables, etc.).
Il est déconseillé de recevoir de visites sauf indispensables, comme les aidants à domicile.
Enfin, les livraisons à domicile sont possibles, en laissant le colis sur le palier.
2
Les auxiliaires médicaux : Les infirmiers, Les masseurs-kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, les ergothérapeutes, les
psychomotriciens, les orthophonistes, les orthoptistes, les manipulateurs d’électroradiologie médicale, les techniciens de laboratoire
médical, les audioprothésistes, les opticiens-lunetiers, les prothésistes et orthésistes pour l’appareillage des personnes handicapées, les
diététiciens.
Après usage, tensiomètre et saturomètre sont à décontaminer avec un détergent désinfectant virucide
ou avec de l’eau de javel 0,5% avant de les ranger dans la mallette qui sera décontaminée également.
Les surfaces étant contaminées, il est nécessaire que les appareils utilisés ne soient pas déposés sur
des surfaces comme une table ou un lit.
Les déchets à risque de contamination du patient (mouchoirs, gants, masques) sont à stocker chez le
patient et à éliminer au terme de la période de confinement dans le circuit classique des ordures de
ménagères en double ensachement. Les DASRI doivent suivre la filière habituelle d’élimination.
S’il est nécessaire de remplir un dossier papier, le stylo est celui de l’infirmière qui se trouve dans la
mallette et qui à décontaminer au même titre que les appareils utilisés.
Après chaque visite et avant entrée dans le véhicule, une hygiène des mains par friction hydro-
alcoolique doit être réalisée. A la fin de la tournée, il convient de décontaminer le volant et tous les
accessoires dans le véhicule qui ont été touchés avec un détergent désinfectant virucide ou avec de
l’eau de javel 0,5%.
Il faudrait favoriser l’utilisation de l’oreillette pour éviter de toucher l’écran du téléphone pour
décrocher lors d’un appel. Le téléphone doit être décontaminé avec un détergeant désinfectant
virucide ou avec de l’eau de javel 0,5% à chaque fois que l’écran est touché.
3.3. Téléconsultation
L’infirmier peut également accompagner les patients lors des téléconsultations avec le médecin. Trois
actes d’accompagnement sont possibles (actes inscrits à la nomenclature générale des actes
professionnels) :
Téléconsultation réalisée au cours d’un soin infirmier déjà prévu
Téléconsultation réalisée isolément dans un lieu dédié aux téléconsultations
A organiser de manière spécifique à domicile.
Pour rappel, les règles suivantes s’appliquent :
Pas de prescription pour l’acte de téléconsultation
Le numéro du médecin téléconsultant est indiqué dans la zone médecin prescripteur lors de la
facturation
État général
Signes de déshydratation (pli cutané, langue sèche, sensation de soif)
État de conscience (somnolence, confusion)
L’objectif de cette surveillance est de détecter chez le patient la présence de signes de gravité,
nécessitant une prise de contact immédiat avec le SAMU-Centre 15 pour qu’une hospitalisation puisse
s’organiser.
Une attention particulière doit être porté sur les patients présentant des comorbidités à risque de
Covid-19 grave. Les comorbidités sont des conditions cliniques ou thérapeutiques favorisant
l’évolution péjorative de l’infection :
Personnes âgées de 70 ans et plus ;
Insuffisance respiratoire chronique sous oxygénothérapie ou asthme ou mucoviscidose ou
toute pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection
virale ;
Insuffisance rénale chronique dialysée ;
Insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
Cirrhose ≥ stade B ;
Antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle, ATCD accident vasculaire cérébral ou
coronaropathie, chirurgie cardiaque ;
Diabète insulinodépendant ou présentant des complications secondaires à leur pathologie
(micro ou macro angiopathie) ;
Immunodépression :
Médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie
et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive
5. Cotation
5.1 Visite à domicile des patients Covid 19 par les IDE
Pendant la durée de l’épidémie, de manière dérogatoire et transitoire et afin d’assurer la surveillance
à domicile des patients atteint ou suspect d’infection, les IDE sont autorisés à coter un AMI 5,8 par
analogie avec un acte existant à la NGAP : acte de surveillance clinique de prévention pour un patient
à la suite d’une hospitalisation pour épisode de décompensation d’une insuffisance cardiaque ou
d’exacerbation d’une bronchopathie chronique obstructive (BPCO). En effet, cet acte de référence
comprend la surveillance clinique du patient et la recherche de signes d’aggravation, l’éducation à la
santé, la tenue d’une fiche de surveillance et transmission des informations au médecin avec alerte si
l’état de santé du patient le nécessite.
Le nombre d’actes et la fréquence de réalisation seront déterminés par la prescription médicale.
Si la surveillance s’applique à un patient nécessitant par ailleurs des soins, l’acte AMI 5,8 sera
cumulable à taux plein en dérogation de l’article 11B.
Par ailleurs, la règle inscrite à l’article 13 de la nomenclature générale des actes professionnels sur le
remboursement des indemnités de déplacement selon laquelle « le remboursement accordé par la
caisse pour le déplacement d’un infirmier ne peut excéder le montant de l’indemnité calculé par
rapport à l’infirmier, se trouvant dans la même situation à l’égard de la convention, dont le domicile
professionnel est le plus proche de la résidence du malade » ne s’applique pas en l’espèce.
*applicables une fois lorsque l’infirmier accompagne plusieurs patients au cours de téléconsultations réalisées successivement
dans un même lieu dédié. Deux déplacements dans un lieu dédié aux téléconsultations, au plus, sont facturables par jour.
Annexe 5
Exemple de consignes à donner aux patients pris en charge à domicile
Confinement
• Le confinement doit être réalisé dans une pièce dédiée, bien aérée. Elle vise à minimiser les
contacts entre personnes et limiter la contamination des surfaces dans le logement.
• Cette pièce doit être aérée trois fois par jours ainsi que le reste du lieu de vie
• Si plusieurs WC sont disponibles un doit être dédié. En cas de WC partagé une hygiène stricte
doit être respectée (nettoyage eau de javel ou par lingette désinfectantes).
• Respect d’une distance de sécurité
• Vous devez respecter une distance de sécurité de deux mètres sans contacts directs.
• Vous devez éviter tout contact avec les personnes fragiles (femmes enceintes, malades
chroniques, personnes âgées…).
Surfaces de contact
• Certaines surfaces sont susceptibles d’être un vecteur de contamination et doivent être
régulièrement désinfectées (smartphone, poignées de portes …).
3https://www.sf2h.net/wp-content/uploads/2020/02/AVIS-SF2H-Prise-en-charge-linge-et-locaux-2019-nCoV-07-02-
2020.pdf
Annexe 6
Délivrance des avis d’arrêt de travail et versement des indemnités
journalières dans le cadre du COVID-19
Le diagnostic de cas d’infection respiratoire aigüe SARS-CoV-2 ou dit COVID-19 sur le territoire français a conduit
les pouvoirs publics à prendre des mesures exceptionnelles en vue de contenir sa transmission puis de gérer sa
propagation.
Dans ce contexte, des mesures dérogatoires d’indemnisation des personnes contraintes de rester à leur domicile
et se trouvant en incapacité de travailler ont été mises en place qui sont amenées à évoluer au gré de l’adaptation
des consignes sanitaires.
Ainsi, à compter du 1er mai prochain, les modalités d’indemnisation des arrêts de travail pour les parents
contraints de garder leur enfant ou pour les personnes vulnérables ou les personnes cohabitant avec ces
dernières évoluent pour les salariés. Ces derniers vont basculer à compter de cette date dans un dispositif
d’activité partielle en lieu et place d’un arrêt indemnisé par l’assurance maladie.
Sont concernés par cette évolution, les salariés du secteur privé relevant du régime général, du régime agricole
ou d’un régime spécial de sécurité sociale.
Pour les travailleurs indépendants, travailleurs non-salariés agricoles, artistes auteurs, stagiaires de la formation
professionnelle et dirigeants de société relevant du régime général, les modalités d’indemnisation en vigueur
demeurent applicables postérieurement au 1er mai.
L’employeur, sur la base du certificat remis par le salarié, procède à une demande d’activité
partielle pour son salarié dans les 30 jours suivant le 1er mai. Il envoie si nécessaire (cas des
arrêts de travail pour le bénéfice des IJ allant au-delà du 1er mai) un signalement de reprise
anticipée d’activité via la DSN).
Les conditions d’établissement du certificat d’isolement par les médecins sont décrites en annexe 2.
Ce certificat d’isolement ne comporte pas de terme : la date de sortie de l’isolement pour les personnes
concernées sera fixée par décret. Jusqu’à cette date, le salarié sera éligible à l’activité partielle.
Des mesures particulières doivent être appliquées aux soignants à risque de COVID-19 graves afin
d’assurer la continuité du service tout en les protégeant au maximum. Sont considérés comme soignants
les professionnels de santé ainsi que les salariés des établissements de santé et des établissements
médico-sociaux qui sont au contact direct des personnes accueillies ou hébergées pour leur apporter
des soins ou une aide à l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. La pertinence de ces mesures
devra être évaluée au cas par cas en lien avec la médecine du travail de l’établissement en fonction de
la gravité de la pathologie et de son évolutivité (cf. annexe 1). La même procédure doit être appliquée
pour les soignants cohabitant avec une personne vulnérable.
1. L’assuré est une personne vulnérable ou « à risque » pour laquelle les consignes sanitaires
recommandent de respecter une mesure d’isolement ou une personne cohabitant avec une
personne vulnérable
Lorsque que l’état de santé de l’assuré le conduit à être considéré comme une personne vulnérable
ou « à risque » de développer des formes sévères de la maladie (cf. annexe 1 définition des
personnes vulnérables), et en l’absence de solution de télétravail, il peut bénéficier d’un arrêt de
travail. S’il s’agit d’une femme enceinte au 3e trimestre de grossesse ou d’une personne en
affection de longue durée, il peut demander à bénéficier d’un arrêt de travail via le télé-service
« declare.ameli.fr » ou pour les assurés du régime agricole sur le télé-service « declare2.msa.fr »,
sans avoir besoin de consulter un médecin.
Lorsque la personne est considérée comme fragile mais n’est pas en ALD, elle s’adresse à son
médecin traitant ou à un médecin de ville pour obtenir son arrêt de travail.
Les arrêts des personnes vulnérables ayant fait une demande validée via le télé-service arrivant à
l’échéance seront renouvelés automatiquement jusqu’au 30 avril.
Attention : compte tenu de l’évolution du dispositif, les personnes vulnérables devant être
maintenues en arrêt de travail après le 1er mai devront renouveler leur démarche à cette date, soit
sur le site declare.ameli ou déclare2.msa, soit auprès de leur médecin. Le nouvel arrêt pourra être
prescrit jusqu’au 11 mai puis prolongé ensuite si les consignes sanitaires d’isolement demeurent
(cette prolongation sera automatiquement réalisée pour les assurés ayant fait une demande
validée via le télé-service tant que les consignes sanitaires demeureront sans démarche à faire de
la part de l’assuré).
La personne qui cohabite avec une personne vulnérable peut, en l’absence de solution de
télétravail, solliciter son médecin traitant ou un médecin en ville ou à l’hôpital, qui pourra prescrire
un arrêt de travail s’il l’estime nécessaire. L’arrêt peut être prescrit jusqu’au 11 mai et sera
renouvelable par le médecin tant que les consignes sanitaires sont maintenues.
Des mesures particulières doivent être appliquées aux soignants à risque de COVID-19 graves afin
d’assurer la continuité du service tout en les protégeant au maximum. Sont considérés comme
soignants les professionnels de santé ainsi que les salariés des établissements de santé et des
établissements médico-sociaux qui sont au contact direct des personnes accueillies ou hébergées
pour leur apporter des soins ou une aide à l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. La
pertinence de ces mesures devra être évaluée au cas par cas en lien avec la médecine du travail de
l’établissement en fonction de la gravité de la pathologie et de son évolutivité (cf. annexe 1). Ils
n’ont par conséquent pas accès au téléservice « declare.ameli ;fr ». La même procédure doit être
appliquée pour les soignants cohabitant avec une personne vulnérable.
2. L’assuré est parent d’un enfant de moins de 16 ans dont la structure d’accueil ou l’établissement
scolaire est fermé ou parent d’un enfant en situation de handicap pris en charge dans une
structure fermée
Lorsque les parents d’enfants de moins de 16 ans (sans limite d’âge pour les enfants en situation
de handicap pris en charge en structure médicosociale) n'ont pas d'autre possibilité pour la garde
de leurs enfants que celle d'être placés en arrêt de travail, une prise en charge exceptionnelle
d'indemnités journalières par l'Assurance Maladie est prévue, dont peut bénéficier un seul des
deux parents à la fois.
Le télé-service « declare.ameli.fr » de l'Assurance Maladie permet aux travailleurs indépendants,
artistes-auteurs et gérants de société de se déclarer lorsqu’ils se trouvent dans cette situation. Il
permet également à pole-emploi de déclarer les stagiaires de la formation professionnelle
A noter que toutes les professions libérales, sous réserve que leur revenu annuel dépasse un certain
seuil (10% du PASS), peuvent bénéficier d’une indemnisation par l’assurance maladie en cas d’arrêt de
travail pour les situations visées aux 1° et 2° ci-dessus.
2. L’assuré est asymptomatique mais est considéré comme étant « cas contact étroit »
Le haut conseil de la santé publique (HCSP) définit le cas contact étroit de la manière suivante :
« Un contact étroit est une personne qui, à partir de 24h précédant l’apparition des symptômes
d’un cas confirmé, a partagé le même lieu de vie (par exemple : famille, même chambre) ou a eu
un contact direct avec lui, en face à face, à moins d’1 mètre du cas ou pendant plus de 15 minutes,
lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas dans un
moyen de transport de manière prolongée ; personne prodiguant des soins à un cas confirmé ou
personnel de laboratoire manipulant des prélèvements biologiques d’un cas confirmé, en l’absence
de moyens de protection adéquats. ».
Ces personnes répondant à cette définition doivent prendre contact avec leur employeur pour
envisager avec lui les modalités de télétravail qui pourraient être mises en place. En l’absence de
solution de télétravail, elles prennent contact avec leur médecin traitant qui pourra prescrire un
arrêt de travail s’il l’estime nécessaire.
Les personnes concernées reçoivent des indemnités journalières (IJ) et l’employeur verse
également l’indemnisation complémentaire dans les mêmes conditions que pour les arrêts
maladie, sans application toutefois du délai de carence (au titre de l’assurance maladie et au titre
du complément employeur), et sans condition d’ancienneté
Dans le cas où le médecin établit un arrêt de travail en ligne, il remet à l’assuré le volet 3 et l’assuré
l’adresse à son employeur (cf. annexe 3 sur la prescription dématérialisée d’arrêt de travail). Dans
le cas où le médecin établit un arrêt de travail papier, il remet à l’assuré l’ensemble des volets et
ce dernier envoie les volets 1 et 2 de son avis d’arrêt de travail à sa caisse d’assurance maladie et
le volet 3 à son employeur.
Cette procédure peut être réalisée par voie de téléconsultation auquel cas le médecin adresse le
volet 3 (employeur) à l’assuré (par mail ou courrier) afin que celui-ci puisse le communiquer à son
employeur.
Les personnes qui rentrent de métropole dans les départements d’outre-mer doivent respecter
une période d’isolement comme les cas contacts. En l’absence de possibilité de télétravail, elles
peuvent bénéficier d’un arrêt de travail.
La durée de l’arrêt de travail est de 20 jours au maximum.
Lorsque la personne cas contact est un personnel soignant, la procédure d’arrêt de travail est celle
prévue pour les soignants à risque détaillée au A) du I ci-dessus.
Pour les administrations qui travaillent en plan de continuité d’activité (PCA), les cas contacts
peuvent, le cas échéant, continuer à se rendre sur leur lieu de travail, à condition de surveiller leurs
symptômes, de respecter les gestes barrières et de porter un masque.
A noter que toutes les professions libérales, sous réserve que leur revenu annuel dépasse un certain
seuil (10% du PASS), peuvent bénéficier d’une indemnisation par l’assurance maladie en cas d’arrêt de
travail pour les situations visées au 2° ci-dessus. Les professions médicales et paramédicales bénéficient
d’indemnités journalières également pour les situations visées au 1°.
Annexe 6-1
Définition des personnes dites vulnérables ou « à risque »
Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) considère que les personnes à risque de développer une forme grave
d’infection à SARS-CoV-2 sont, en plus des personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans
et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) et des femmes enceintes à partir du 3eme trimestre
de grossesse, les personnes répondant aux critères suivants :
les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents
d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade
NYHA III ou IV ;
les diabétiques non équilibrés ou présentant des complications ;
les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors
d’une infection virale ;
les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
les malades atteints de cancer évolutif sous traitement (hors hormoniothérapie) ;
les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise (médicamenteuses :
chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou une
corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mm³,
consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques, liée à une
hémopathie maligne en cours de traitement) ;
les malades de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle (IMC) > 40kg/m² mais aussi
IMC > 30kg/m²)
les personnes présentant un syndrome drépanocytaire majeur en raison d’un risque accru de
surinfection bactérienne ou de syndrome thoracique aigu4 ou ayant un antécédent de splénectomie.
Si ces personnes sont en affection de longue durée, elles peuvent bénéficier du téléservice d’auto déclaration
mis en place par l’assurance maladie ; si ce n’est pas le cas, elles doivent se rendre chez leur médecin traitant ou
à défaut un médecin de ville pour se voir prescrire un arrêt de travail à ce titre.
Les femmes enceintes à partir du 3eme trimestre de grossesse peuvent également bénéficier du téléservice.
Des mesures particulières ci-dessous doivent être appliquées aux soignants à risque de COVID-19 graves afin
d’assurer la continuité du service tout en les protégeant au maximum.
Sont considérés comme soignants les professionnels de santé ainsi que les salariés qui sont au contact direct des
personnes accueillies ou hébergées pour leur apporter des soins ou une aide à l’accomplissement des actes de
la vie quotidienne.
La pertinence de ces mesures devra être évaluée au cas par cas en lien avec la médecine du travail de
l’établissement en fonction de la gravité de la pathologie et de son évolutivité :
évaluation, au cas par cas, par le service de santé au travail pour statuer sur la conduite à tenir,
individualisée en fonction de leur situation de santé : exclusion des services à risque de forte exposition
au SARS-CoV-2 : unités dédiées COVID-19, service d’urgence, service de réanimation, service d’accueil,
ou réaménagement du poste de travail ;
éviter au maximum qu’ils soient en contact avec des patients dont le diagnostic biologique n’aurait pas
été fait. Ce point est particulièrement important en phase épidémique ; • recommandations renforcées
d’hygiène des mains ;
port d’un masque chirurgical toute la journée dans le respect des conditions d’utilisation, de
tolérance/acceptabilité, d’intégrité et de changement/manipulation.
Lorsque ces personnels sont cas contacts exposés, il est proposé que le service de santé au travail de
l’établissement de santé de ces personnels soignants ou de l’établissement de référence du secteur dans lequel
ils exercent (établissement pilote du GHT, CHU, CHG, etc.) mettent en place un suivi de ces soignants.
En l’absence de symptômes :
poursuite de l’activité professionnelle en évitant les services à risque ;
port de masque chirurgical pendant les 14 jours suivant le contact exposant ; lavage ou
désinfection régulière des mains ;
autosurveillance biquotidienne de la température ;
éviter les contacts avec les personnes fragiles à risque de COVID-19.
Annexe 6-2
Etablissement d’un certificat d’isolement
Pour pouvoir continuer, à compter du 1er mai, à bénéficier d’une indemnisation de leur arrêt de travail comme
personne vulnérable ou cohabitant avec une personne vulnérable, les salariés devront fournir à leur employeur
un certificat d’isolement.
Pour les personnes considérées comme vulnérables qui se sont auto déclarés sur la plateforme mise en place à
cet effet par l’assurance maladie, leur caisse d’assurance maladie leur transmet ce certificat d’isolement sans
que l’assuré n’ait de démarche à faire pour le solliciter ;
Pour les personnes considérées comme vulnérables qui n’entrent pas dans le champ de l’auto déclaration sur la
plateforme de l’assurance maladie, ainsi que pour les personnes cohabitant avec une personne vulnérable qui
ont eu recours à un arrêt prescrit par leur médecin, elles doivent contacter leur médecin pour se voir remettre
le certificat d’isolement.
Le médecin solliciter à cette fin devra :
S’assurer que la personne est bien salariée. En effet, pour les travailleurs indépendants, les travailleurs
non-salariés agricoles, les stagiaires de la formation professionnelle et les assurés relevant du régime
des artistes auteurs, le médecin devra continuer à établir un avis d’arrêt de travail dans les conditions
habituelles ;
Remettre à l’assuré un certificat comportant les informations suivantes (modèle en pj) :
Lieu et date d’émission du document
Identification du médecin
Identification de l’assuré (Nom, prénom, date de naissance)
Mention « Par la présence, je certifie que M/Mme X doit, compte-tenu des recommandations
sanitaires, respecter une consigne d’isolement le conduisant à ne plus pouvoir se rendre sur
son lieu de travail. »
Signature/cachet
Cette procédure peut être réalisée par voie de téléconsultation auquel cas le médecin adresse le certificat à
l’assuré (par mail ou courrier) afin que celui-ci puisse le communiquer à son employeur.
Annexe 6-2
Pièce jointe modèle de certificat d’isolement
Identification du médecin
Paris, le XX XX 2020
Par la présence, je certifie que Mme Juliette Dubois doit, compte-tenu des recommandations sanitaires,
respecter une consigne d’isolement la conduisant à ne plus pouvoir se rendre sur son lieu de travail
Signature/cachet
Annexe 6-3
Procédure d’établissement d’un arrêt de travail en ligne
La durée de l’arrêt.
II - Transmission de l’arrêt
Cas 1 : Pour les patients rattachés aux régimes : Général, MSA, RATP, SNCF, l’arrêt est transmis à
l’Assurance Maladie et un exemplaire employeur est généré
Après sa validation, le médecin transmet l’arrêt de travail :
En cliquant sur le bouton « imprimer » l’exemplaire employeur est généré au format pdf ;
Le médecin enregistre cet exemplaire ;
Le médecin signe et remet cet exemplaire au patient. En cas de téléconsultation, le
médecin transmet cet exemplaire à son patient:
o Soit en le déposant dans le dossier patient dans le cas de l’usage d’une solution de
téléconsultation intégrant cette fonctionnalité ;
III - Élaboration d’un arrêt de travail pour les médecins ne disposant pas d’un compte ameli pro
lors d’une téléconsultation
Dans le cas où le médecin téléconsultant n’a pas de compte amelipro, il doit élaborer un arrêt de travail
en papier via le cerfa. Il transmet à l’assuré les 3 volets, par voie postale ou par messagerie, le plus
rapidement possible afin de permettre à l’assuré de bénéficier du versement de ses IJ dans les
meilleurs délais en les renvoyant à sa caisse primaire et à son employeur
Annexe 7
Connaissance du SARS-CoV-2
Origine de l’épidémie
L’OMS a été informée par les autorités chinoises d’un épisode de cas groupés de pneumonies dont
tous les cas avaient un lien avec un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan (région du Hubei),
en Chine, le Huanan South China Seafood Market. Le 9 janvier 2020, un nouveau coronavirus (Covid-
19) a été identifié comme étant la cause de cet épisode. Parmi les 41 premiers cas détectés à Wuhan,
la plupart travaillaient dans le Huanan South China Seafood Market où des animaux vivants étaient
vendus, ou l’avaient fréquemment visité, indiquant une probable contamination d’origine animale. Le
marché a été fermé et désinfecté le 1er janvier, mais la source d’infection n’a pas été formellement
identifiée à ce jour.
Annexe 8
Consignes à destination des patients pour affichage en salle d’attente
Annexe 9
Consignes d'hygiène du cabinet médical