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LES REGLES PRUDENTIELLES

I- Dispositif prudentiel
• Afin de préserver leur liquidité et leur solvabilité ainsi que l’
équilibre de leur structure financière, les établissements de
crédit sont tenus de respecter les règles prudentielles
suivantes :
- le coefficient de solvabilité
- Le coefficient de division des risques
- Le coefficient de liquidité
- Le coefficient de limitation des risques de change
Ainsi que les règles citées :
- Les règles de classification des créances en souffrance
- Les règles régissant les prises de participations
- Le système de contrôle interne
- La réglementation comptable
A- le coefficient de solvabilité
• A1- le ratio Cooke (BÄLE 1)
✔ Le ratio Cooke, adapté en 1988 par le comité de
Bâle, obligeait les établissements de crédit à réaliser
des efforts en capitaux propres et assimilés supérieurs
ou égale à 8% du montant total de leur crédit;
✔ Pour la banque centrale, la règle de solvabilité a pour
objectif de confronter l’assise financières des EC et ce,
proportionnellement à l’augmentation des risques sur
lesquels ils s’engagent, ainsi il renforce la solidité et la
stabilité du système bancaire et réduit les distorsions
de concurrence entre les EC
A1- le ratio Cooke (BÄLE 1)
✔Au Maroc, le ratio de solvabilité s’applique à tous les
établissements de crédit, sa formule est celle du
ratio Cooke
✔Ce coefficient est défini par BM, comme étant un
rapport minimum, fixé à 8 %, devait être respecter
en permanence, par les établissements de crédit
entre d’une part, le total de leurs fonds propres et
d’autre part, les éléments de leur actif et leur
engagement par signature , sa formule est donc
établie comme suit :
Ratio de solvabilité = fonds propres / risques
pondérés >= 8%
le ratio Cooke a présenté certaines forces :
•Les contraintes qu’il a imposées sur les fonds propres des
banques ont permis de mieux couvrir les engagements pris
par celles-ci, en plus la concurrence interbancaire est
devenu acerbe, et que les marges bancaires sont de plus en
plus réduite
•Le ratio Cooke a eu un effet sur le comportement des
banquiers par une prise de conscience accrue de leurs
risques
•Il a permis l’atténuation des inégalités concurrentielles
entre pays par une certaine harmonisation des règles
prudentielles
le ratio Cooke présente également certaines faiblesses :
•Le ratio ne prend pas en considération tous les risques
auxquels les banques sont exposées en les classifiant selon
leur type (risque de crédit, risque de marché et risque
opérationnel
A2- le nouveau ratio de solvabilité ou BALE II
✔Pour le président de la fédération bancaire « le nouveau ratio
Cooke va structurer les stratégies et les politiques bancaires
✔Le nouveau ratio (Bale II) a pour objet de parer des faiblesses et
aux limites de l’ancien ratio Cooke et ce pour le même objectif qui
est le renforcement de la solidité et la stabilité du système
bancaire international, et l’instauration d’une égalité dans les
conditions de concurrence bancaire
✔Mais à la différence du ratio Cooke, Bale II vise à :
• englober l’ensemble des risques auxquels les établissements de
crédit sont exposés
•Assurer une gestion plus fine et plus complète de ces risques
•Engendrer l’adoption par les banques de système de surveillance
et gestion avancés
•Accroître le rôle des superviseurs et de leur concertation
•Renforcer la transparence des établissements de crédit
✔La formule de Bâle II devient :
Ratio de solvabilité = fonds propres / actifs pondérés des risques
de crédit, risque du marché et le risque opérationnel
❑ le risque du crédit : le risque de crédit peut être mesuré au gré
des établissements de crédit Marocaine par l’approche de
pondération. BM a déterminé les pondérations suivantes :
•0% pour les créances, libellés et financées en monnaie locale,
détenues sur l’Etat marocain et la banque centrale
•20% pour les créances sur les collectivités locales et dont
l’echéance initiale est égale ou inférieur à trois mois
•35% pour les crédit hypothécaires destinés au financement de
l’acquisition des logements
•50% pour le crédit bail immobilier
•75% pour les créances sur les particuliers et les créances sur les
toutes petites entreprises
❑le risque opérationnel : il est définie par le nouvel accord
de Bâle II « comme le risque de pertes résultants des
carences ou de défauts attribuables à des procédures,
personnels et système internes ou à des évènements
extérieurs »
Il existe trois méthodes de calcul du risque opérationnel
prévu par Bâle II, la plus simple, et la plus utilisée est dite
approche par indicateur de base (BIA), selon cette
approche, les exigences en fonds propres BIA sont :
K BIA = 15% *PNB
Où KBIA : exigences en fonds propres selon l’approche
indicateur de base
PNB : produit net bancaire total moyen sur les trois
années écoulées
B- le coefficient de division des risques
• B1- définition
Le CDR a été institué en 1977, il est défini comme étant le rapport
maximum fixé actuellement à 20%, que les établissements sont
tenus de respecter entre le total des crédits accordés à un même
bénéficiaire et leurs fonds propres
Coefficient de division des risques = risques encourus/fonds propres
<=20%
L’intérêt de ce coefficient est de limiter les risques encourus par les
établissements de crédit sur un même client ou sur un groupe de
sociétés présentant un groupe d’intérêts, il permet également
d’harmoniser également l’importance des crédits distribués à la
clientèle par rapport à l’envergure de chaque établissement de
crédit
Il est à noté que le CDR ne s’applique pas aux risques encourus sur
l’Etat et les autres EC
C- le coefficient de liquidité
• Le coefficient de liquidité est le rapport minimum que
les banques doivent observer quotidiennement entre
leur éléments d’actifs disponibles et réalisable à court
terme et les engagements par signature reçus (avoir en
caisse propres ou auprès de BM, du trésor, des CCP,
valeurs en refinancement auprès d’autres
établissements financiers, bons de trésor, crédit à
court terme, opération sur titres) et leur exigibilités à
vue et à court terme et les engagements par signatures
données (avances à BM et d’autres intermédiaires
financiers, compte à vue, versement à effectuer sur
titres, charges à payer de moins d’un mois, et les
engagements par signature données)
•Ce rapport, fixé actuellement à un minimum
de 100%, traduit la capacité d’un
établissement bancaire à honorer ses
engagements à court terme grâce à des actifs
liquides, il doit être respecter d’une manière
permanente
Coefficient de liquidité = (actif disponible et
réalisable à court terme +engagements par
signature reçu)/(exigibilités à court terme +
engagements par signature donnés)= >=
100%
D- le coefficient de limitation des
risques de change
• Les positions de change sont déterminées à partir des
éléments suivants, selon BAM :
- Les éléments d’actif et de passif libellés en devise
étrangères, y compris les avoirs en billets de banque
étrangères.
- Les opérations de change au comptant et à terme inscrites
en hors bilan
• Les intermédiaires agrées doivent par ailleurs respecter les
coefficients maximum qui ne peuvent excéder :
- 10% entre la position d’une devise et leurs fonds propres
nets;
- 20% entre la somme de toutes leurs positions de change et
leurs fonds propres nets
E- Les règles de classification des créances en
souffrances et leur couverture par les provisions
• Dans le but d’atténuer l’impact des
engagements impayés et les conséquences
pouvant en découler sur les EC, BM avait mis
en place de nouvelles règles de
provisionnement, ces règles intègrent un suivi
rigoureux des engagements et des dossiers de
crédit et classent les créances en souffrance
en trois catégories selon le degré des risques
impayés
E- Les règles de classifications des créances en
souffrances et leur couverture par les provisions
• E1- les critères de classification des créances bancaires.
Les différentes créances des EC sont réparties en trois classes
- Les créances saines : les créances dont le règlement s’effectue
normalement à l’échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont la
capacité à honorer leur engagement ne présente pas de motif d’inquiétude
- Les créances irrégulières : les créances présentant les critères de
classification parmi les créances en souffrance, mais qui sont intégralement
couvertes par l’une des garanties
- Les créances en souffrances : les créances qui présentent un risque de non
recouvrement total ou partiel, en égard de la détérioration de la capacité de
remboursement immédiate et/ou future de la contrepartie; les créances en
souffrance sont, compte tenu de leur degré de risque de perte sont réparties
en trois catégories : Les créances pré douteuses, Les créances douteuses,
Les créances compromises .
E- Les règles de classifications des créances en
souffrances et leur couverture par les provisions
• E2- la couverture des créances en souffrance
La couverture par les provisions des créances en
souffrance est prévue par le circulaire de BM
LE TAUX DE PROVISIONS :
Les montants prévus sont progressifs et sont
répartis selon la nature des créances en
souffrance; celles-ci doivent donner lieu à la
constitution des provisions égale à un minimum
de :
- 20% sur les créances pré-douteuses
- 50% sur les créances douteuses
- 100% sur les créances compromises
F- Les règles régissant des prises de
participations
• Les conditions de prise de participation dans les
entreprises existantes ou en création sont fixées
par l’arrêté du ministère des finances qui stipule
que :
✔ Le montant total du portefeuille de titres de
participation ne doit pas excéder 50% des fonds
propres nets de l’établissement de crédit
✔ Tout EC peut détenir dans la limite de 10% de ses
fonds propres nets, une participation dans une
société donnée sans que cette participation
n’excède 30% du capital de ladite société
G- le système de contrôle interne
• Le système de contrôle interne consiste en un
ensemble de mécanismes visant à assurer en
permanence :
-la vérification des opérations et des procédures internes
-la mesure, la maitrise et la surveillance des risques
-la fiabilité des conditions de la collecte, du traitement,
de la diffusion et de la conservation des données
comptables et financières
-l’efficacité des canaux de la circulation interne de la
documentation et de l’information ainsi que de leur
diffusion auprès des tiers
H- la réglementation comptable
• H1- le cadre comptable
En égard des particularités des activités bancaires et pour
permettre aux autorités monétaires de disposer des informations
nécessaires de leur mission de contrôle, le dahir a soumis des EC à
une réglementation comptable spécifique.
• H2- la transmission de l’information
BAM impose aux EC de lui communiquer certains documents et
renseignements de leurs situations financières mensuellement ,
ainsi que les états donnant certaines information complémentaires
• H3- la publication des états de synthèse
les EC sont tenus de publier, dans un journal d’annonces légales et
dans leur rapport de gestion, leur états de synthèse annuels ainsi
que certaines informations complémentaires, ces documents
doivent être certifiés conformes aux écritures par deux
commissaires aux comptes

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