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923 Proteag OV Complet 2
923 Proteag OV Complet 2
Féverole
Bovins Viande Bovins Lait Ovins Viande Caprins Laitiers
Les graines de pois, de féverole ou de lupin, Ces sources de protéines présentent des
sont des alternatives possibles à l’emploi d’un valeurs énergétiques proches des céréales et,
CAMV ou de tourteaux que ce soit pour comme celles-ci, ces
l’alimentation des brebis comme des agneaux. graines sont riches en
Leurs teneurs respectives en MAT sont phosphore et pauvres en
relativement différentes. calcium. Le pois et la
féverole sont également
Le lupin est de loin le Pois riches en amidon,
plus riche avec près respectivement 45 et
de 35 % de MAT 38 %, alors que le lupin contient surtout des
contre à peine 20 % matières grasses (10 % environ).
Lupin pour le pois. Les
valeurs PDIE, L’existence de composés antinutritionnels,
notamment pour le pois et la féverole, ne sont tanins, alcaloïdes, facteurs antitrypsiques et
pas très élevées. Néanmoins de autres glucosides, parfois évoquée,
récents travaux concernant la n’entraîne pas de risques
dégradabilité des protéines dans le d’apparition de troubles sanitaires
rumen, ont amené l’UNIP- ITCF à ou de limitation de l’ingestion et des
réévaluer les valeurs PDIE. Les performances. Ces composés ne
valeurs en PDI des protéagineux Févérole sont présents qu’à l’état de traces
proposées dans le tableau 1 par l'UNIP-ITCF notamment dans les nouvelles variétés d’une
nous paraissent plus adaptées que celles part et le rumen a une action inhibitrice sur
proposées par l’INRA en 1988, puis en 2002. certains d’entre eux d’autre part.
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L'extrusion du lupin
Le lupin, protéagineux à plus forte teneur en MAT, est intéressant à utiliser dans des rations
exigeantes en protéines complémentaires ou pour des animaux à forte production. Sa forte teneur
en protéines dégradables dans le rumen, liée à une solubilité élevée de l'azote, l'empêche d'être
utilisé comme source unique substituable aux tourteaux d'oléagineux. Le procédé technologique de
l'extrusion permet de réduire la dégradation protéique dans le rumen. Il consiste en une cuisson
préalable (de 50 à 150 °C sur une durée de quelques minutes à plus d'une heure) suivie de
l'application d'une pression mécanique par vis caractérisée par une température (110 à 195 °C sur
une durée de l'ordre de la minute à une hygrométrie définie) et une énergie mécanique spécifique. Il
y a autant de "traitements" d'extrusion que de combinaisons entre ces différents facteurs les
définissant. L'aliment extrudé est ensuite éventuellement broyé, séché et aggloméré.
La valeur nutritive du lupin extrudé issue de plusieurs essais en in vitro et in vivo, évaluée après
différents types de "traitements", est rassemblée ci-après. Selon la température, l'extrusion améliore
de 10 à 32 % la valeur PDIN et de 25 à 194 % la valeur PDIE par rapport à celles du lupin cru utilisé
dans chaque essai :
- lupin extrudé 120 °C 1,10 UFL 216 g PDIN 118 g PDIE,
- lupin extrudé 150 °C 1,10 UFL 233 g PDIN 152 g PDIE,
- lupin extrudé 162 °C 1,10 UFL 217 g PDIN 156 g PDIE,
- lupin extrudé 195 °C 1,10 UFL 260 g PDIN 217 g PDIE.
En pratique, les fabricants d'aliments appliquent une extrusion à température modérée (110 - 120 °C)
pour des raisons économiques.
Des essais réalisés dans les années 1970-1980 Les essais réalisés en 2000 et 2001 montrent
et plus récemment dans le cadre du réseau que l’utilisation d’un protéagineux en
des fermes expérimentales de l’Institut de substitution d’un CAMV dans un mélange
l’Élevage, ont montré que le remplacement du fermier se traduit par une légère détérioration
tourteau de soja par l’un des 3 protéagineux, de l’indice de consommation. Par contre, la
dans une conduite à volonté, se traduit distribution d’un mélange fermier associant
généralement par une diminution de la vitesse une céréale à un protéagineux en
de croissance des agneaux en finition. Celle-ci remplacement d’un granulé du commerce
est faible lorsque le protéagineux est moins énergétique n’a pas d’effet sur ce
incorporé dans un granulé ou distribué critère.
concassé, inférieure à 5 %, un peu plus
importante de l’ordre de 10 % lorsqu’il est L’utilisation de protéagineux en grains entiers
distribué entier en complément d’une céréale. a sensiblement amélioré la couleur des gras de
Ce résultat s’explique en grande partie par des couverture des carcasses, les résultats sur la
consommations plus faibles. On observe tenue étant plus contrastés. Cet effet
toutefois une grande variabilité des résultats améliorateur de la qualité peut s’expliquer par
au demeurant peu nombreux pour la féverole la diminution des vitesses de croissance mais
et le lupin. surtout par le mode de présentation, grains
entiers, dont on connaît depuis longtemps
l’influence dans le cas des céréales.
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Les besoins azotés des brebis en gestation puis de ces protéagineux seuls, complétés d’une
en lactation sont très élevés, y compris dans le céréale ne suffit pas à couvrir les besoins
cas de brebis simples. De 60 g PDI/j à azotés de la brebis. L’équilibre de la ration
l’entretien, ces besoins passent à près de n’est obtenu qu’en apportant un peu de
180 g PDI/j en fin de gestation et 240 g/j en tourteau de soja. Les nouvelles valeurs
début de lactation dans le cas de brebis proposées pour le lupin le rendent beaucoup
doubles. Couvrir ces besoins requiert des plus intéressant, mais elles n’ont pas à ce jour
quantités importantes de protéagineux, tout fait l’objet d’une validation.
particulièrement dans le cas du pois et de la
féverole. En début de lactation, la distribution
La paille de pois a une digestibilité de la matière organique supérieure de 26 % à celle d’une paille
de blé et une teneur en MAT de près du double. Ces valeurs nutritives (UFL : 0,5 – PDIN : 42 g –
PDIE : 66 g par kg de MS) et son ingestibilité de 1,64 la rendent intéressante pour des animaux à
besoins modérés, les agnelles de renouvellement ou les brebis à l’entretien. Il est toutefois
indispensable d’apporter en complément une céréale dans des quantités qui varient de 300 à
500 g/j ainsi qu’un CMV.
Son utilisation pour des brebis gestantes ou allaitantes est peu intéressante. Dans tous les cas, les
conditions de récolte et de stockage auront été irréprochables.
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Comment mélanger ?
Dans tous les cas, ce n’est pas l’homogénéité du mélange qui évite
complètement un comportement de tri. Un mélange simple suffit, en
prenant la précaution de bien répartir le CMV. Pour simplifier la
distribution, on peut essayer de mettre le CMV à disposition à part dans
un seau par petite quantité. Souvent appétant, il est bien consommé par
les agneaux.
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Remarques :
1/ L’utilisation de mélanges fermiers permet de moduler les apports azotés en fonction
de l’âge des agneaux. Les régimes proposés ci-dessus correspondent aux besoins
d’agneaux en finition avec des teneurs en MAT de l’ordre de 16 %. Pour des agneaux
plus jeunes, les proportions de protéagineux peuvent être adaptées de façon à
augmenter les apports de PDI de 10 %.
2/ Pour les rations à base d’orge, on peut utiliser comme références celles du maïs, dans
le cas d’un blé on utilisera celles du triticale.
3/ Avec l’utilisation de mélanges fermiers, il faut compter environ 65 kg de concentré
pour un agneau de bergerie issu d’allaitement maternel.
Choix de la céréale
Toutes les céréales peuvent être utilisées pour alimenter les agneaux. A l’exclusion de
l’utilisation d’avoine, la nature de la céréale n’a pas d’effet ni sur la couleur, ni sur la tenue
des gras de couverture. Le choix doit avant tout se raisonner en fonction soit du prix
d’achat, soit du prix de revient de la culture en tenant compte des indices de
consommation. Par rapport au blé ou au triticale, il faut compter 10 % de céréales en plus
avec l’orge et inversement, 10 % de céréales en moins avec le maïs.
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Brebis en gestation
Prolificité 1 2
Semaines avant Mise bas -6à-4 -3à-1 -6à-4 -3à-1
Fourrage : Fourrage à volonté (kg brut) 1,3 1,2 1,2 0,9
Foin de PP moyen Céréales (g brut) 100 100 500
(UFL : 0.6 - Pois (g brut) 300 400 400 200
Tourteau de soja 48 (g brut) 100 100 150 200
PDI : 60-70) CMV 0-20 (g brut) 10 15 25 45
Céréales (g brut) 100 200 250 500
Lupin (g brut) 150 300 400 400
CMV 0-20 (g brut) 10 15 45 50
Prolificité 1 2 Fourrage :
Semaines avant Mise bas -6à-4 -3à–1 -6à-4 -3à-1
Fourrage (kg MS) 1,31 1,0 1,11 0,9 Enrubannage
volonté rationné volonté rationné (MS < 60% - UFL :
Céréales (g brut) - 100 - - 0.8 - PDIE : 65-70)
Pois (g brut) 100 400 300 500
Tourteau de soja 48 (g brut) - - 100 300
CMV 5-25 (g brut) 10 20 20 40 Par précaution on peut
Céréales (g brut) 100 100 100 200 conseiller l’utilisation de
Lupin (g brut) - 200 200 500 CMV enrichi en vit. B1
CMV 5-25 (g brut) 20 30 25 40
1 Estimation
Fourrage : Prolificité 1 2
Ensilage de maïs Semaines avant Mise bas -6à-4 -3à–1 -6à-4 -3à-1
Fourrage (kg MS) 1,31 1.0 1,31 1.0
(MS : 30% - UFL : rationné rationné rationné rationné
0.9 - PDIE : 65) Céréales (g brut) - - - -
Pois (g brut) - 300 200 200
Par précaution on peut Tourteau de soja 48 (g brut) 150 100 150 350
conseiller l’utilisation de CMV 5-25 (g brut) 10 40 20 45
Céréales (g brut) - - - -
CMV enrichi en vit. B1
Lupin (g brut) 100 350 350 600
Distribuer du foin de CMV 5-25 (g brut) 20 30 30 50
qualité moyenne ou de la 1 Estimation
paille
Prolificité du troupeau 1 2
Fourrage :
Semaines avant Mise bas -6à-4 -3à–1 -6à-4 -3à-1 Foin
Fourrage (kg MS) 1,3 1,2 1,3 1,2 Dactyle (50 %)
volonté rationné volonté rationné
Céréales (g brut) - - - 200
Luzerne (50 %)
Pois (g brut) - 250 400 400 Les apports de CMV ne sont
Tourteau de soja 48 (g brut) - - - 200 pas nécessaires sur le plan du
CMV 8-20 (g brut) 10 20 10 10 calcium et du phosphore. Si la
Céréales (g brut) - 250 150 500 proportion de luzerne est
Lupin (g brut) - - 150 250 moins importante, il faut ap-
CMV 8-20 (g brut) 10 10 10 10 porter plus de protéagineux.
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Brebis en lactation
Nb d’agneaux allaités 1 2
Semaines de lactation 1 à6 7 à 10 1à6 7 à 10
Fourrage à volonté (kg brut) 2,0 1,8 2,5 2,0 Fourrage :
Céréales (g brut) 100 100 300 300 Foin de PP moyen
Pois (g brut) 300 350 400 500 (UFL : 0.6 -
Tourteau de soja 48 (g brut) 200 - 250 -
CMV 0-20 (g brut) 25 20 45 20 PDI : 60-70)
Céréales (g brut) 100 200 350 300
Lupin (g brut) 400 200 500 400
CMV 0-20 (g brut) 25 20 40 25
Nb d’agneaux allaités 1 2
Semaines de lactation 1à6 7 à 10 1à6 7 à 10
Fourrage : Fourrage (kg MS) 2,0 1,5 2,5 1,8
Enrubannage (MS < volonté rationné volonté rationné
Céréales (g brut) - - 100 -
60% - UFL : 0.8 - Pois (g brut) 300 200 300 300
PDIE : 65-70) Tourteau de soja 48 (g brut) 100 - 300 150
CMV 5-25 (g brut) 25 10 30 15
Par précaution on peut Céréales (g brut) - - 100 -
Lupin (g brut) 400 150 600 400
conseiller l’utilisation de
CMV 5-25 (g brut) 30 10 30 15
CMV enrichi en vit. B1
Nb d’agneaux allaités 1 2
Fourrage : Semaines de lactation 1à6 7 à 10 1à6 7 à 10
Foin Fourrage (kg brut) 2,5 2,0 2,5 2,0
Dactyle (50 %) Céréales (g brut) 200 - 500 250
Pois (g brut) - - - -
Luzerne (50 %) Tourteau de soja 48 (g brut) - - - -
CMV 8-20 (g brut) 20 15 30 15
Céréales (g brut) 200 - 500 250
Lupin (g brut) - - - -
CMV 8-20 (g brut) 20 15 30 15
Rédacteur : E. POTTIER
Coordination / Relecture : J. SEEGERS – G. CAZALOT
Mise en page : F. BENOIT
Décembre 2002