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Les Intégrales et
Les Equations Différentielles
SANS JAMAIS OS ER LE DEMANDER
Ou comment
Integrer
quand on n’y connaît goutte
Madjid Sidi
sidimadjid@gmail.com
ANALYSE 2
Et, Dieu créa les mathématiques pour
punir les humains !
Sommaire
1 Integrales de Riemann 1
1.1 Fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Propriétés de l’intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Calcul Intégral 9
2.1 Définition d’une primitive : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Intégrales indéfinies : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Tableau des intégrales indéfinies élémentaires : . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Méthodes d’intégrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.5 Techniques d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.6 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.7 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
v
Sommaire Chapitre
1.1 Fonctions en escalier
1
1.2 Intégrale de Riemann
1.3 Propriétés de l’intégrale de Riemann
1.4 Exercice
Integrales de Riemann
1
2 Integrales de Riemann
Définition 1.1. :
1. Une subdivision d’ordre n d’un intervalle [a, b] est une suite finie d =
1 {x0 , x1 , · · · , xn } telle que a = x0 < x1 < · · · < xn−1 < xn = b, (xn ) suite
croissante.
2. On notera Sa,b l’ensemble des subdivisions de l’intervalle [a, b].
3. Pas de la subdivision: |d| = max (xk−1 < xk ) est le pas de la subdivision.
0≤k≤n−1
Définition 1.2. :
f : [a, b] → R est dite en escalier s’il existe un subdivision d = {x0 = a, x1 , · · · , xn =
b}
de [a, b] tel que ∀k = 0, .., n − 1, ∀x ∈]xk , xk+1 [ : f (x) = λk constante
d est dite subdivision associée à f .
On notera E[a, b] l’ensemble des fonctions en escalier sur [a, b]
Définition 1.3. :
Soit f ∈ E[a, b] et d = (xk )k=0,n la subdivision associée à f sur [a, b], le nombre
n−1
X Z
I(f ) = λk (xk+1 − xk ) noté f (x)dx
k=0
Proposition 1.2.
Preuve. :
Rb Pn−1
1. f (x) = λk ≥ 0 sur [xk , xk+1 ] =⇒ a
f (x)dx = k=0 λk (xk+1 − xk ) ≥ 0
Rb Rb Rb
2. De la 1°, g − f ≥ 0 =⇒ a
(g − f )(x)dx ≥ 0 =⇒ a
f (x)dx ≤ a
g(x)dx
Rb Rb Rb
3. On a −|f | ≤ f ≤ +|f | et d’après 2° : − a |f (x)|dx ≤ a f (x)dx ≤ + a |f (x)|dx
Rb Rb
d’ou le résultat | a f (x)dx| ≤ a |f (x)|dx.
Rb
Proposition 1.5. Si f ∈ E[a, b] alors (b−a) inf f (x) ≤ a
f (x)dx ≤ (b−a) sup f (x)
x∈[a,b] x∈[a,b]
Preuve. f est une fonction étagée donc M = sup f (x) et m = inf(x) existent sur
[a, b], alors m ≤ f ≤ M . D’où le résultat d’après le 2° de la proposition précédente.
n−1
X Z b
λk (xk+1 − xk ) = f (x)dx
k=0 a
Ce
R b nombre commun est alors appellé intégrale de Riemann de f de a à b, noté
a
f (x)dx.
L’ensemble des fonctions Riemann - intégrables sur [a, b] est noté I[a, b].
½
1 si x ∈ Q
Exemple 1.1. Soit la fonction de Dirichlet, χ(x) =
0 si x ∈/Q
on a ∀d ∈ Sa,b : S(f, d) = b − a et s(f, d) = 0, donc χ n’est pas Riemann-intégrable
Théorème 1.1. Sur [a, b], toute fonction bornée et monotone est Riemann-intégrable.
Preuve. Si f est bornée, le sup et inf sont atteints au bord de chaque sous-intervalle
Ik . On a donc :
n
X
S(f, d) − s(f, d) = hk |f (xk ) − f (xk−1 )| ≤ |d||f (xn ) − f (x0 )| = |d||f (b) − f (a)|
k=1
ε
Il suffit donc de choisir le pas de la subdivision assez petit, |d| < |f (b)−f (a)|
, pour que
ceci soit inférieur à un ε donné, d’où l’intégrabilité d’après le critère de Riemann.
1.3 Propriétés de l’intégrale de Riemann 5
Définition 1.6. :
Théorème
R 1.2. Si f ∈ I[a, b], alors les sommes de Riemann S(f, d, ξ) tendent vers
f (x)dx, indépendamment du choix des ξk , lorsque la subdivision devient de plus
en plus fine
Preuve. Par définition, il est évident que s(f, d) ≤ S(f, d, ξ) ≤ S(f, d). Soit f ∈
I[a, b] et d tel que S(f, d) − s(f, d) < ε. Alors on a aussi S(f, d, ξ) − sba < ε, quel que
soit le choix des ξk , et à fortiori pour tout d0 ⊃ d. D’où le résultat.
et Z Z Z
b b b
(αf (x) + βg(x))dx = α f (x)dx + β g(x)dx
a a a
Preuve. a = b = 0 ⇒ 0 = 0 Rb
1
a < b ⇒ d’après 4° pour g = 1, m = inf f (x) ≤ b−a a
f (x)dx ≤ M = sup f (x)
x∈[a,b] x∈[a,b]
1
Rb
D’après le TVI: ∃c ∈ [a, b] : b−a a f (x)dx = f (c)
1.4 Exercice 7
R3
1. Calculer I = 0 f (t) dt
Indication : utiliser la subdivision d = {x0 = 0, x1 = 1, x2 = 2, x3 = 3} de
l’intervalle [0, 3].
Rx
2. Soit x ∈ [0, 3], calculer F (x) = 0 f (t) dt
Exercice 1.3. Pour n ∈ N∗ , en utilisant les intégrales, calculer les limites des suites
P
1. Un = n−1 n
k=0 (n+k)2
P
2. Vn = n−1 1
k=0 (n+k)
P
3. Wn = n n−1 1
k=0 k2 +n2
Q 2
4. Pn = nk=1 (1 + nk 2 )1/n
P
5. Sn = nk=1 √n2 1+2kn
Exercice 1.4. :
Soient f, g : [a, b] → R deux fonctions continues et positives sur [a, b], pour a < b :
1. Montrer l’inégalité de Cauchy-Schwartz :
Z b Z b Z b
( f (x)g(x)dx) ≤ ( (f (x)) dx).( (g(x))2 dx)
2 2
a a a
2
2.2 Intégrales indéfinies :
2.3 Tableau des intégrales indéfinies élémentaires :
2.4 Méthodes d’intégrations
2.5 Techniques d’intégration
2.6 Exercice
2.7 Corrigé
Calcul Intégral
Riemann, développa un système de géométrie
qui contribua au développement de la physique théorique moderne.
Dans sa thèse de doctorat, en 1851, intitulée Principes fondamentaux
pour une théorie générale des fonctions d’une variable complexe ,
il annonça ses principales découvertes, on y trouve en particulier
la notion de surfaces de Riemann, leur étude topologique
et les applications à la théorie des intégrales abéliennes,.
Dans un mémoire de 1853, consacré aux séries trigonométriques,
il donna une définition de son intégrale : contrairement à Cauchy,
il ne se limite plus aux fonctions continues..
Mentionnons son texte visionnaire de 1854, publié en 1868, où il pose les bases d’une géométrie
générale, extension de la géométrie euclidienne à des espaces de dimension quelconque. La
géométrie riemannienne, développée à partir de ses idées, est devenue un cadre indispensable
en mathématiques et dans la physique de la relativité générale. Enfin, en 1859, Riemann succède
enfin à Dirichlet à la chaire de mathématiques de Göttingen. Quelques jours plus tard, il est élu à
l’Académie des Sciences de Berlin. Dans son premier rapport à cette académie, il énonce sa
célèbre conjecture sur les zéros de la fonction zêta toujours non résolue, et dont les
propriétés sont intimement liées à l’étude des nombres premiers.
Riemann, Georg Friedrich Bernhard (1826-1866), mathématicien allemand, né à Breselenz,.
9
10 Calcul Intégral
La fonction primitive n’est pas unique, il existe une infinité de primitives. Si F est
une primitive de f sur ]a, b[, la fonction F (x) + C l’est également, ou C est une
constante arbitraire.
Où C : constante arbitraire.
Proposition 2.1. :
R
1. d f (x)dx = f (x)dx
R
2. dF (x) = F (x) + C
R R
3. af (x)dx = a f (x)dx + C
R R R
4. (f (x) + g(x))dx = f (x)dx + g(x)dx + C
R
5. f (ax + b)dx = a1 F (ax + b) + C
Exemple 2.2. :
R √ R √ 3
– R ( x − 1)2 dxR = (x − 2 x + 1) dx = 12 x2 − 34 x 2 + x + C
– sin2 x dx = 1−cos 2
2x
dx = 12 x − sin42x + C
Exemple 2.3. :
R √ R 5 3
– x x − 5 dx = (2t4 + 10t2 ) dt = 25 t5 + 10 t3 + C = 52 (x − 5) 2 + 10 (x − 5) 2 + C
√ 3 3
En posant t = x − 5 =⇒ x = t2 + 5 =⇒ dx = 2t.dt
12 Calcul Intégral
R 2 R t 2
– xex dx = e2 dt = 12 et + C = 12 ex + C
√
En posant t = x2 =⇒ x = t =⇒ dx = 2dt √
t
Exemple R2.4. : R R
– I1 = ex sin x dx = ex sin x − ex cos x dx = ex sin x − ex cos x − ex sin x dx
après deux intégrations par parties. On met I1 dans le membre de gauche de
l’équation
R et en divisant par 2, onRtire : I1 = 21 (ex sin x − ex cos x) + C
x 1 2
– I2 = arctan x dx = x arctan x − 1+x 2 dx = x arctan x − 2 ln |1 + x | + C
0
en posant
R 2 xu(x) = arctan x et v (x) = 1
– I3 = x e dx. On intègre deux fois successivement par parties
Z Z
2 x 2 x
x e dx = x e − 2xex dx
Z
= x e − 2xe + 2 ex dx
2 x x
= x2 ex − 2xex + 2ex + C
Pm (x) P 0 (x)
f (x) = = polynome + k avec k < n
Qn (x) Qn (x)
Définition 2.2. Les polynômes irréductibles (sur R) sont les polynômes de de-
gré 1 et les polynômes de degré 2 sans racine réelle ( 4 < 0). 2
Définition 2.3. Un polynôme est unitaire si et seulement si le coefficient du
terme de plus haut degré est 1.
Où les ci sont les racines (distinctes) de Qn (x) et ri leurs degrés de multiplicité, les
facteurs de degré 2 sont sans racines réelles. Donc :
l r s kj
Pm (x) X X i
Ai,α X X Bj,β x + Dj,β
= + (2.7)
Qn (x) i=1 α=1
(x − ci )α j=1 β=1 (x2 + pj x + qj )β
2. Du moment que :
Bx + D B 2x + p D − B2 p
= +
(x2 + px + q) 2 (x2 + px + q) (x2 + px + q)
Alors :
Z Z
Bx + D B B dx
2
dx = ln |x2 + px + q| + (D − p) + Cte
(x + px + q) 2 2 (x2 + px + q
(2.9)
14 Calcul Intégral
D’autre part :
1
p2
1
a2
p
x+ 2
si a2 = q − 4
>0
= 1+( a )2
x + px + q
2 1
si − a2 = q − p2
<0
(x+ p2 −a)(x+ p2 +a) 4
Alors :
x+ p
Z 1
arctan( 2
) + Cte si a2 = q − p4 > 0
2
dx a¯ a¯
dx = ¯ p −a ¯
2 x2 + px + q a1 ln ¯¯ x+ 2 ¯ + Cte
x+ p2 +a ¯
2
si − a2 = q − p4 < 0
(2.10)
x+ p2
3. En posant X = a
le dernier élément simple s’écrit sous la forme :
Bx + D B X D − B2 p 1
2 k
= 2k−1 2 k
+ 2k
(x + px + q) a (1 + X ) a (1 + X 2 )k
Alors :
Z Z Z
Bx + D B X D − B2 p dX
2 k
dx = 2k−1 dX +
(x + px + q) a (1 + X 2 )k a2k (1 + X 2 )k
Se ramène au calcul des intégrales :
Z
1 2X 1
Ik = 2 k
dX = − + Cte (2.11)
2 (1 + X ) 2(k − 1)(1 + X 2 )k−1
Z Z Z
dX dX X2
Jk = = − dX. (2.12)
(1 + X 2 )k (1 + X 2 )k−1 (1 + X 2 )k
Après une intégration par parties, on obtient la relation de récurrence :
X
(2k − 2)Jk = + (2k − 3)Jk−1 (2.13)
(1 + X 2 )k−1
R 2x6 +3x5 −3x4 −3x3 −3x2 −18x−5
Exemple 2.5. Calculer f (x)dx tel que f (x) = x5 +x4 −2x3 −x2 −x+2
x3 − 21x − 7 x3 − 21x − 7
f (x) = 2x + 1 + = 2x + 1 +
x5 + x4 − 2x3 − x2 − x + 2 (x + 2)(x − 1)2 (x2 + x + 1)
Décomposition en éléments simples :
x3 − 21x − 7 A1 A2 A3 Bx + D
2 2
= + + 2
+ 2 (2.14)
(x + 2)(x − 1) (x + x + 1) x + 2 x − 1 (x − 1) x +x+1
Calcul des coefficients A1 , A2 , A3 , B et D:
2.5 Techniques d’intégration 15
– Par identification :
Cette méthode donne toujours la valeur de tous les coefficients, mais elle est
longue, elle consiste à réécrire la somme des éléments simples sur le dénomi-
nateur commun qui est Qn et d’identifier les coefficients des mêmes puissances
de x au numérateur. Ainsi on obtient un système d’équations linéaires dont la
solution donne tous les coefficients.
– Autres méthodes plus pratiques :
Du changement de variable :
r
x+1 x+1 1 + t3 −6t2
t= 3 ⇒ t3 = ⇒x= 3 ⇒ dx = 3 dt
x−1 x−1 t −1 (t − 1)2
On tire :
Z r Z µr ¶4
1 x+1 3 3 3 x+1
3
dx = − t dt = − t4 + C = −
3 3
+C
(x − 1)2 x−1 2 8 8 x−1
2.5 Techniques d’intégration 17
On peut ramener cette intégrale à celle d’une fonction irrationnelle du 1er cas
si le trinôme possède des racines réelles x1 , x2 :
Z µ p ¶ Z µ s ¶
2 a(x − x2 )
R x, a(x − x1 )(x − x2 ) dx = R x, (x − x1 ) dx
(x − x1 )
2
Si le trinôme n’a pas de racines réelles, on fait la substitution d’Euler :
√ √ t2 − c √ t2 − c √
t = x a+ ax2 + bx + c ⇒ x = √ √ ⇒ ax2 + bx + c = t− √ √ a
2t a + b 2t a + b
R
Exemple 2.7. Calculer √ dx
x2 +α
En utilisant la substitution d’Euler :
√ dx dt
t=x+ x2 + α ⇒ √ =
x2 + α t
On obtient :
Z Z √
dx dt
√ = = ln|t| + C = ln|x + x2 + α| + C
x2 + α t
2t 1−t2 2
sin x = 1+t2
; cos x = 1+t2
; dx = 1+t2
dt
R ¡ ¢ R ¡¢
Donc : R cos x, sin x dx = R0 t dt ou R0 (t) est une fonction rationnelle
de t.
R dx
R dt
Exemple 2.8. Calculer sin x
dx = t
dt = ln |tan( x2 )| + C
R sin3 x
Exemple 2.9. Calculer cos 4 x dx
R sin3 x R 1−cos2 x R 1−t2
4
cos x
dx = − 4
cos x
d(cos x) = − t4
dt = − 13 cos13 x − 1
cos x
+C
R dx R
Exemple 2.16. cosh x
= t22dt
+1
= 2 arctan t + C = 2 arctan(ex ) + C
2.6 Exercice 19
2.6 Exercice
Calculer les intégrales suivantes :
R R R R
Exercice 2.1. I0 = ln xdx, I1 = arctan xdx, I2 = (ln x)4 dx et I3 = x2 ex sin xdx
q
R x+ x−1
x+1
R√ R e4x dx
Exercice 2.2. J1 = x2 −1
dx, J2 = ex − 1dx, J3 = e2x −1
R x4 +1
R x2 +1
R 3x+1
Exercice 2.3. K1 = dx, K2 = dx, K3 = dx
x2 +2x−1 x(x−1)3 (x2 +2)3
2
R 7
R dx
R 3
R sin x
Exercice 2.4. L1 = sin xdx, L2 = , L3 = sin x. cos3 x.dx, L4 = dx,
R sin x R cos x sin x 1−cos x
L5 = sin x+cos x
dx et L6 = sin x+cos x
dx.
R8 Rr√
Exercice 2.5. N1 = √ dx√ et N2 = r2 − x2 dx avec r > 0
1 x+ 3 x 0
2.7 Corrigé
Exercice2.1 :
R
1. I1 = arctan xdx = x arctan x − 12 ln(x2 + 1) + C après une intégration
par parties
R R
2. I2 = (ln x)4 dx = t4 et dt, en effectuant un changement de variable :
ln x = t, puis après quatre intégrations par parties I1 = x(ln4 x − 4 ln3 x +
12 ln2 x − 24 ln x + 24) + C
R ³ ´
3. I3 = x2 ex sin xdx = ex x cos x− 21 sin x− 12 cos x− 21 x2 cos x+ 12 x2 sin x +
C
après plusieurs intégrations par parties.
Exercice2.2 :
q q
R x+ x−1 R R x−1 q
1 2x
1. J1 = x2 −1
x+1
dx = 2
dx = ln(x − 1) + x−1
x2 −1
dx + 2
x+1
x −1 x+1
+C 1
2
2
R√ R 2 R ³ ´
2. J2 = ex − 1dx = 2 y y+1−1
2 +1 dy = 2 1− y21+1 dy = 2(y −arctan y)+
C √ ¡√ √ ¢
en posant y = ex − 1, d’où J2 = 2 ex − 1 − arctan ex − 1 + C
R e4x 1
R t2 1
R³ 1
´ 2
3. J3 = e2x −1
dx = 2 t−1
dt = 2
t+1+ t−1
dt = t4 + 2t + 21 ln(t−1)+C.
e4x e2x
en posant t = e2x , d’où J3 = 4
+ 2
+ 12 ln(e2x − 1) + C
Exercice 2.3:
1. Division euclidienne
Z Z
x4 + 1 2 6(1 − 2x)
K1 = dx = (x − 2x + 5 + )dx
x2 + 2x − 1 x2 + 2x − 1
√
x3 2 2 9√ x+ 2+1
= − x + 5x − 6 ln |x + 2x − 1| − 2 ln | √ |+C
3 2 x− 2+1
20 Calcul Intégral
x +2 2 2 2 1 3
2. Décomposition en éléments simples x(x−1)3 = − x + x−1 − (x−1)2 + (x−1)3
R x2 +2
D’où K2 = x(x−1)3 dx = 2 ln(x − 1) − 2 ln x + 2x22x−5
−4x+2
+C
3. Décomposition en éléments simples (x3x+1 1 3 2x
2 +2)3 = (x2 +2)3 + 2 (x2 +2)3
R 3x+1 R R R
D’où K3 = (x2 +2)3 dx = 23 (x22x
+2)3 dx+ 2
dx
(x +2)3 = −3
2
4(x +2)2 + 1
8
dx
(1+( √x )2 )3
+
2
C1 .
En utilisant deux fois la formule de récurrence (??5.8)) démontrée au
cours
2 (2k−2)Jk =
X
+(2k−3)J k−1 ici k = 3, X =
x
√ , dx =
√
2dX
(1 + X 2 )k−1 2
R dX R dX h
X X 3 X
On aura : 4 (1+X 2 )3 = (1+X 2 )2 + 3 (1+X )2 2 = 2
(1+X ) 2 + 2 (1+X 2 )
+
i
arctan X
R √ R dX √
2X
√
3 2
√
3 2
D’où : (1+(dx
x 2
√ ) )3 = 2 2
(1+X ) 3 = 2
4(1+X ) 2 + X
8 (1+X )2 + 8
arctan X
2 √ √
3 2 2
Ainsi K3 = ( −3
4
+ 5
16
x + 3 3
32
1
x ) (x2 +2)2 + 64
arctan( 2
x) +C
Exercice2.4 :
1. L’invariant
R "cosinus",Ron pose t = cos x ⇒ R dt = − 2sin3 xdx, Ralors
7 6
L1 = sin xdx = − sin x d(cos x) = −(1 − t ) dt = (−1 + 3t2 −
3t4 + t6 ) dt
D’où : L1 = t3 − t − 53 t5 + 17 t7 + C = 17 cos7 x − 53 cos5 x + cos3 x − cos x + C
2. En posant t = tan( x2 ), alors sin x = 1+t 2t 2dt
2 et dx = 1+t2
R dx R dt
D’où L2 = sin x = t = ln |t| + C = ln(tan( x2 )) + C
R
3. En
R 3 posant t = sin x ⇒ dt = cos xdx, alors L 3 = sin3 x cos3 xdx =
t (1 − t2 ) dt
D’où : L3 = 41 t4 − 61 t6 + C = 14 sin4 x − 16 sin6 x + C
R sin x
4. Sachant que d(1−cos x) = sin xdx, alors L4 = 1−cos x
dx = ln (cos x − 1)+
C
( R
L6 + L5 = dx = x + C1
5. R (cos x−sin x)
L6 − L5 = (sin x+cos x)
dx = ln |sin x + cos x| + C2
Système de deux équations à deux inconnues L5 et L6 , on tire :
½
L6 = 12 (x + ln |sin x + cos x|) + K1
L5 = 12 (x − ln |sin x + cos x|) + K2
Exercice2.5 :
√ R 2 dx R√6
2 t5 R√ 6
2¡ 2 1
¢
1. En posant t = 6
x, alors N1 = 1 √x+ 3x = 6 1
√
t2 +t3 dt = 6 1
t −t+1− t+1
dt
³ ´ √ √ √
2
D’où : N1 = 6 ln √ 6
2+1
+ 2 2 − 3 3 2 + 6 6 2 − 5 = 0.42686
R π/2 £1 ¤ π2
2. N2 = r2 0
cos2 tdt = r2 2
t + 14 sin 2t 0
= 41 πr2 = 0.785 40r2
Sommaire Chapitre
3.1 Généralités
3
3.2 Les équations différentielles du premier ordre
3.3 Les équations de Bernoulli
3.4 Les équations de Riccati :
3.5 Équations différentielles linéaires du 2° ordre
3.6 Exercices
3.7 Corrigé
3.1 Généralités
3.1.1 Définitions
1. Une équation différentielle d’ordre n est une équation qui s’écrit sous la
forme :
f (x, y, y 0 , y 00 , ......, y n ) = 0 (3.1)
C’est une équation faisant intervenir une variable réelle x, une fonction incon-
nue y ainsi que ses dérivées successives y (k) (k = 1, 2, · · · ).
2. Une solution de l’équation différentielle sur un intervalle I est une fonction φ
telle que :
f (x, φ(x), φ0 (x), φ00 (x), ......, φn (x)) = 0 (3.2)
4. Une courbe intégrale est une courbe plane définie par y = φ(x) où φ est une
solution de l’équation différentielle.
21
22 Les Equations Différentielles
Proposition 3.1. :
Soit l’équation (3.4) avec a(x) 6= 0 et soient x0 ∈ I , y0 ∈ R. Il existe une unique
solution de (3.4) sur I satisfaisant la condition initiale y(x0 ) = y0 . Trouver
cette solution revient à résoudre le problème de Cauchy relatif à cette condition
initiale.
a(x)y 0 + b(x)y = 0
dy b(x)
=− dx
y a(x)
R b(x)
En integrant, on tire : y = K.e − a(x) dx = K.z(x) la solution générale de (3.5).
On fait varier la constante K, en posant : y = K(x)z(x) ⇒ y 0 = K 0 (x)z(x) +
K(x)z 0 (x).
Reportons ces valeurs dans (??3.4)) et sachant que z est solution générale de (3.5),
alors :
Z
0 0 c(x) c(x)
a(x)K (x)z(x) = c(x) ⇒ K (x) = ⇒ K(x) = +C
a(x)z(x) a(x)z(x)
Puis on remplace dans y = K(x).z(x) pour avoir la solution générale de l’équation
différentielle (??3.4)).
24 Les Equations Différentielles
(sin x) y 0 − (cos x) y = x
ay 00 + by 0 + cy = d(x) (3.11)
ay 00 + by 0 + cy = 0 (3.12)
Où a,b et c sont des constantes réelles, cherchons une solution particulière de l’équa-
tion (3.12) sous forme : y = ekx , où k est une constante à déterminer. y = ekx ⇒
y 0 = kekx ⇒ y 00 = k 2 ekx , en reportant dans l’équation (3.12) et en divisant par ekx
k 2 x + kx + 1 = 0 (3.13)
26 Les Equations Différentielles
2. CAS : Si ∆ = b2 − 4ac = 0
L’équation caractéristique (3.13) admet une solution réelle double k1 = k2 = −b
2a
alors
−b
k1 x x
y1 = e = e 2a est une solution particulière de (3.12), on vérifie facilement que
−b
x
y2 = xe 2a est une autre solution particulière de (3.12) linéairement indépendante
à y1 . Ainsi, la solution générale de l’équation différentielle linéaire homogène du
second ordre (3.12) se présente sous forme :
−b −b −b
y = C1 e 2a x + C2 xe 2a x = (C1 + xC2 )e 2a x ( Où C1 , C2 constantes arbitraires )
Exemple : y 00 − 6y 0 + 9y = 0
En intégrant, on obtient :
½
C1 = − sin x + λ1
C2 = ln | tan( x2 )| + cos x + λ2
D’où la solution générale : y = λ1 cos x + λ2 sin x + sin x ln | tan( x2 )|
On retrouve y = C1 cos x + C2 sin x la solution générale de l’équation sans second
membre et y = sin x ln | tan( x2 )| la solution particulière de l’équation avec second
membre.
7 6
y = e−x (C1 cos(2x) + C2 sin(2x)) − cos 2x + sin 2x
17 17
4. cas où le second membre est de forme emx (A1 cos ωx + B1 sin ωx)
On revient au cas précédent, en effectuant le changement de variable y = emx z
Exemple 3.14. Résoudre : y 00 − y 0 − 3y = 29e−x cos x
On pose y = e−x z ⇒ y 0 = e−x (−z + z 0 ) ⇒ y 0 = e−x (z − 2z 0 + z 00 ).
On obtient une équation différentielle linéaire d’ordre 2 en z : 2z” − 5z 0 = 29 cos x.
i n’est pas racine de l’équation caractéristique, donc après le calcul de la solution
z = −2 cos x − 5 sin x, on tire la solution générale en y
3
y = C1 e 2 x + C2 e−x − (2 cos x + 5 sin x)e−x
Soient y1 (x), y2 (x), · · · , yn (x) les solutions des équations ay 00 +by 0 +cy = fi (x) , avec i =
1, 2, .., n, alors la somme y = y1 + y2 + · · · + yn est une solution de l’équation dif-
férentielle proposée. En effet, on résout ayi ”+byi0 +cyi = fi (x) , pour i = 1, 2, · · · , n.
1 1 3
y = C1 ex + C2 e2x − xex + − cos 2x − sin 2x
4 40 40
30 Les Equations Différentielles
3.6 Exercices
Exercice 3.1. Résoudre :
1. yy 0 + ty 2 + t = 0; y(0) = 1
2. yy 0 − y 2 = t2 y 3 ; y(0) = −1/2
3. y 0 = 2x(ey − 1)
Exercice 3.2. Integrer les équations différentielles du premier ordre sui-
vantes :
1. (5 + y) dx − (3 − x) dy = 0
3
2. xyy 0 = y 2 − x2
3. xy 0 − 2y = 2x
4. xy 0 + y = xy 3
3.7 Corrigé
Exercice3.1 : Problème de Cauchy
1. yy 0 + ty 2 + t = 0 ; équation différentielle non linéaire à variables séparables :
y 2
1+y 2
dy = −tdt; En integrant, on trouve : y 2 = Ke−t − 1
De la condition initiale y(0) = 1 on tire K = 2
alors le problème de Cauchy a pour solution unique :
p
y = ± 2e−t2 − 1
1. (5 + y) dx − (3 − x) dy = 0
dy
équation différentielle du premier ordre à variables séparées 1 de la forme : 5+y =
dx
3
3−x
En intégrant
( : ln |5 + y| = ln |3 − x| + C
K
Si y > −5 : y = |x−3| −5
D’où : K
Si y < −5 : y = − |x−3| − 5
2. xyy 0 = y 2 − x2 ; On pose z = y 2
on obtient une équation différentielle linéaire du premier ordre en z : xz 0 −2z =
−2x2 .
L’équation homogène associée est xz 0 − 2z = 0, admet comme solution z =
C 1 x2
2 2
La méthode de p la variation de la constante C1 donne : z = C2 x − 2x ln |x|
D’où y = ±x C2 − 2 ln |x|
3. xy 0 − 2y = 2x : équation différentielle linéaire du premier ordre
L’équation homogène associée est xy 0 − 2y = 0, admet comme solution y =
C 1 x2
La méthode de la variation de la constante C1 donne : y = C2 x2 − 2x
5. y 0 = 1−xy
x2 −1
s’ecrit y 0 + x2x−1 y = x21−1 équation différentielle linéaire du premier
ordre qu’il s’agit de résoudre dans les trois domaines suivants : D1 =]−1, 1[×R ;
D2 =]1, +∞[×R et D3 =] − ∞, −1[×R
L’équation homogène associée y 0 + x2x−1 y = 0 a comme solution : y = √ C2 .
|x −1|
Méthode de la variation de la constante C :
y = C(x)y1 (x) ⇒ y 0 = C 0 (x)y1 (x) + C(x)y10 (x)
Avec y1 (x) = √ 12 et y10 (x) = − x2x−1 y1 (x) = − x
√
|x −1| (x2 −1) |x2 −1|
√
0 |x2 −1|
En remplaçant dans l’equation initiale, on obtient : C (x) = x2 −1
Terminons la résolution dans chacun des domaines.
1. voir exercice 1
32 Les Equations Différentielles
yG = yGH + y1 + y2
³ ´ 1
yG = ex C1 cos x + C2 sin x + ex + (x + 1)
2
Table des matières
1 Integrales de Riemann 1
1.1 Fonctions en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Définition d’une subdivision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Définition d’une fonction en escalier "étagée" . . . . . . . . . . 2
1.2 Intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Sommes de Darboux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Fonctions Riemann - intégrables . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Somme de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Propriétés de l’intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Calcul Intégral 9
2.1 Définition d’une primitive : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Intégrales indéfinies : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Tableau des intégrales indéfinies élémentaires : . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Méthodes d’intégrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4.1 Intégration par décomposition : . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4.2 Intégration par substitution (Changement de variables) . . . . 11
2.4.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5 Techniques d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5.1 Intégration des fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5.2 Intégration des fonctions irrationnelles : . . . . . . . . . . . . . 16
2.5.3 Intégration des fonctions trigonométriques : . . . . . . . . . . 17
2.5.4 Intégration des fonctions hyperboliques : . . . . . . . . . . . . 18
2.6 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.7 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
33
34 Table des matières