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LOCUTIONS L A T I N E S ET É T R A N G È R E S

LOCUTIONS ET TRADUCTION. APPLICATION.


Ah absnrdo
(Par, d'après l'absurde). En géométrie, on démontre souvent par la méthode » b « b s u r d o .
A b h o c e t a b h a c . •:•» . . ,
(De celui-ci et de celle-là;, à tort Parler a b hoc et ab h a c
et à travers).
Ab imo pecCore ou iuao pêctore, Du plus profond du cœur, avec u n e entière franchise. Exprimer son
(Du fond de la poitrine, du cœur). indignation ab imo pectore-
Ab ivato. , Ne prenez aucune résolution a b i r a t o . — Un testament ab iraio.
{Par un mouvement de colère).
Ab Jove priiacipiuiu. Expression de V i r g i l e (Eglogues, I I I , 60). L e b e r g e r Damœtaa
{Commençons par Jupiter). déclare qu'il v a c o m m e n c e r son chant p a r Jupiter, père de toutes
choses. Dans l'application signifie : Commençons p a r l e personnage
le plus important, ou p a r l a chose p r i n e i p a l e ; à tout seigneur, tout
honneur.
Ab origine. , , Reprendre i a b origine.
(Depuis l'origine).
Ab ovffl Mot emprunté d'Horace (Art poêt. 147); allusion à Vœuf de Léda,
(A partir de l'œuf). d'où était sortie Hélène. Homère aurait pu y remonter s'il avait voulu
r a c o a t e r a b o » o l a guerre de T r o i e ; mais Horace l e l o u e précisément
d'avoir tiré Vlliade d'un seul événement du siège, l a colère d'Achille,
sans remonter jusqu'à l a naissance d'Hélène.
Ab uno disce omnei Expression q u e V i r g i l e (Enéide, I I , 65) place dans l a bouche d'Enée,
(D'après un seul, apprenez à con- racontant à Didon comment Sinon, lé Grec perfide, nersuada a u x
naître tous les autres). Troyens de faire entrer dans leurs murs le cheval de bois. S e cite à
propos de quelque trait distinctif servant à caractériser une classe
d'individus.
A b n r b e condita L e s R o m a i n s dataient" les années de l a fondation de R o m e a b urijo
(Depuis la fondation de la ville). condita ou nrbis conditse, qui correspond à 753 av. J.-C. Ces mots se
marquent souvent par l e s initiales fJ. C î L'an 533 II. € . , c'est-à-dire
l'an 5$2 de la fondation de Rome.
Abustis non tollit nsura, . Maxime d e l'ancien droit. Dans l'application : L'abus que L'on peut
(L'abus n'enlève pas l'usage). faire d'une chose n e doit pas forcer nécessairement de s'en abstenir.
Abyssos abyssum iuvocat. E x p r e s s i o n figurée d'un psaume de David ( P s . XLI, 8), qu'on emploie
(L'abîme appelle, l'abîme). pour exprimer qu'une faute en entraîne une autre.
A cappella. E x p r e s s i o n italienne usitée en musique, et qui sous-entend « style »,
{A chapelle). « forme ». Dans l e stylé a "cappella, l e s voix chantent sans ac-
c o m p a g n e m e n t , ou l e s instruments l e s doublent à l'unisson ou à
l'octave.
Aeta. est fabula. . C'est ainsi que, dans le théâtre antique, on annonçait l a fin de l a
.(La pièce est jouée). représentation. Acta e s t f a b u l a , d i t A u g u s t e , à son lit de mort, et ce
furent ses dernières paroles. La. 'farce est jouée, a dit aussi Rabelais.

Ad aperturam ïibf Peu de personnes sont capables d'expliquer les auteurs anciens ad
(A livre ouvert). Rpertnram liltri.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Aslmïgsssia p e r angusîa. . . . Mot de passe des conjurés au quatrième acte d'Semani, de V. Hugo.
(A des résultats augustes par dés On n'arrive au triomphe qu'en surmontant maintes difficultés.
voies étroites).
Ad gloriam. . . Travailler ad gïorîam (travailler pour la gloire, et ironiquement
(Pour la gloire). •pour rien).
A d hoc* • ; , : L'avocat, ne trouvant pas de loi qui pût faire triompher sa cause, en
(A cela; pour cela). forgea une ad hoc. — Pour traiter cette affaire délicate, Je vous enverrai
un homme ad boe, spécial, connaissant bien la matière dont il s'agit.
Au feoïïsiisero. Ne,s'emploie que dans" cette expression : argument ad bomiuem.
(A l'homme). argument par lequel on confond un adversaire en lui opposant ses
propres paroles ou ses propres, actes.
Aé h o n o r e » . , •' . . .. . - S'emploie en "parlant d'un titre purement, honorifique, sans rétribu-
{Pour l'honneur; gratuitement). tion : Dés fonctions ad honorer.
Adhuc sub jtidiee l i s est. . Hémistiche d'Horace (Art poétique, 78) examinant la question con-
(Le procès est encore devant le troversée de l'origine du rythme élégiaque. On emploie cette locution
juge). --.
pour dire que la question n'est pas résolue, que l'accord n'est pas en-
core fait.
Au IsfetïMsm,. , , , - .- Jouer un passage d'un morceau de musique ad libitum, c'est le
(Au choix; à volonté). jouer dans le-mouvement que l'on veut.
AA l î m ï n a a p o s t o l o r u m . Périphrase pour dire.: à Borne, vers le saint-siège. On dit, par abré-
{Au seuil desapôtres). viation i Faire.ua pèlerinage ad limina.
Au latent. . , . Formule de procédure : La mission donnée aux agréés de commerce
(Pour un procès). constitue un mandai ad lâtera», c'est-à-dire limité au seul procès en
cause. -.--"•_ ,
Aà ïs itérant - On doit citer un auteur ad lifterais.
(A la lettre).
AU m a j o r e s * D e i g l o r i a m . -, -, Devise de l'ordre des jésuites. Les initiales A. M. L\ G. servent
(Pour la plus grande gloire de d'épigraphe à la plupart des. livres émanés de cette compagnie.
Dieu).
Au o â i e u t a t i o u e m . Pour la montre : Faire quelque chose ad ostentatïonem.
(Par ostentation).
A d patt-es, . . . .Aller ad patres, mourir ^envoyer ad patres, tuer. — Le lion furieux
. . . .
(Vers les ancêtres). envoya l'ours ad patres. S'emploie toujours familièrement.
Au p e r p é t u a n t s*eî m e m a r i a m . .Formule qui s'inscrivait en tête de certaines bulles contenant la solu-
(Pour perpétuer le souvenir de la tion de difficultés soumises au, saint-siège. On la trouve aussi sur les
chose): ' _; -
monuments Cûmmêmoratifs, les médailles, etc.
Ad p e f é r ê n d n n i . - . _. ^ . . , Formule de-chancellerie ; Accepter une proposition ad référendum;
(Sous condition d'en référer).
Adrem, . "\ . . ... . . • Précisément : Ré'pondre ad rem.
(A la chose).
Ad iiuguem . . . . . . . . . Allusion à la coutume qu'avaient les statuaires anciens de passer,
(A V'àngle).. l'ongle sur leur travail pour vérifier son. dernier p"oli. Cette expression
se trouve dans Horace (Satires, I, 5, 32). Les vers de Racine soiii ad
onguem, c'est-à-dire du dernier, fini. On dit aussi : Savoir une chose
ad unguem, très bien.

Ad mram. . . . . . . . Ils y passèrent tous ad Jtinuna..


(Jusqu'à un seul; jusqu'au der-
nier).
A d fisum. . ' , „ _ . _ . . Célébrer, un anniversaire ad uinm<
{Selon l'usage, la.coutume).
Ad nsum Relpbfni, ,•--*•-.-.". .Nom donné aux excellentes, éditions des classiques latins entreprises
(A l'usage du Dauphin), pour le Dauphin, Sis de Louis XiV, dont on avait retranché quelques
passages trop crus. On emploie ironiquement cette formule à propos de
publications expurgées"ou arrangées pour les besoins de la cause.
Ad vaioxezn. . . . . . . . . . Se dit des droits de douane établis sur les objets importés^ en pro-
(Selon la valeur). portion de la valeur de ces objets.
A d v î t a m eeteramm. . Pour jamais, pour toujours.
(Pour la me éternelle).
j33qito aiaïmo. . / . , . Le sage supporte œquo animo les. coups de l'adversité.
(Mune âme égale ; avec constance).
'S3quo p tais sut p e d e , , , ,-. , Expression d'Horace (Odes, ï, 4, 13), relative à la mort qui ne choisit
(La mort frappe d'un pied indif- pas ses victimes, et qui frappe aussi bien à la porte des palais qu'à
férent) celle des chaumières.
JÉPfL p e r e n n i i z s . , , . . . ; Mots d'Horace. V. SXESI MOKUMENTOH.
{Plus durable que l'airain).
L O C U T I O N S LATINES ET ÉTRANGÈRES 1039
M* triplex. . Expression dont se sert Horace (Odes, I, 3, 9).pour caractériser l'au-
{Triple airain). dace du premier navigateur, et qu'on rappelle pour exprimer soit l'in-
trépidité, soit la dureté du cœur.
JSteruuni vaie. . . . . . . . V . SUPB.EHUM VALB. " " ." ,
{Adieu pour toujours).
Age, libertate decembri.a.*... Paroles d'Horace à son esclave 0avus (Satires, II, 7, S). En décembre
utere , se célébraient les saturnales, pendant lesquelles les esclaves jouissaient
{Allons, profite de la liberté de d'une grande 'liberté,' _r " -
décembre):
Age qucd agi*. C'est-à-dire Sois attentif'à ce que tu fais, conseil que l'on donne
(Fais ce que tu fi à une personne qui se laisse distraire par un objet étranger à son
occupation. -.
Agîtato. Mot italien, que Ton place au-dessus d'une phrase musicale dont
(Avec animai-• l'exécution doit être vive, passionnée,
Aguosco veteris restigin flans» ..-"Fin d'un vers de Virgile {Enéide, TV, 23).. C'est en ces termes que
m» . . . . . -Bidon, veuve de Sichée, avoue à sa sœur qu'elle retrouve en elle-
(Je reconnais la trace de mes même, pour Enée, là passion qu'elle éprouvait pour son premier époux.
premiers feux). Les allusions qu'on fait à ces paroles ont toujours rapport à'une
passion mal éteinte.
A latere. Se dit de certains cardinaux choisis par le pape dans son entourage,
{Du côté; d'auprès). à son côté* pour remplir des missions diplomatiques. Un légat a latere.
Aibo lapîllo notare «lies». -•. . Regarder un jour comme heureux. Allusion à un usage antique. Pour
{Marquer un jour d'une pierre les Romains, le. "blanc était le symbole du bonheur, le noir celui du
blanche). malheur.
Aléa jacta est. . Paroles fameuses qu'on attribue a César (Suétone, Csesar, 32) se prépa-
-{Le sort en est jeté). rant à franchir le Rubicon, parce qu'une loi ordonnait à tout général
entrant en Italie par-le nord 3e licencier ses troupes avant de passer ce
fleuve. Cette phrase s'emploie quand on prend une décision hardie et
importante, après avoir longtemps hésité.
Alias , . . Mot îat. qu'on emploie pour marquer une variante. Molière alias
(Autrement). Poquelin. -
Alla Kiîïitare. . Mots italiens qui, placés en tête d'un morceau de musique, indiquent
(A la militaire). qu'il faut l'exécuter dans un mouvement net et vif, à la manière des
marches militaires.
AH righi (ôl-ra-ittf)." . . . • - Locution anglaise. Tout va bien, tout est en état, vous pouvez aller de
(Tout{est\ droit). l'avant : ail rigitt.'
Aima mater ou Aima paréos. Expression souvent employée par les poètes latins pour désigner la
{Mère nourricière).. patrie, et quelquefois par les écrivains de nos jours pour designer
l'Université.
-Alier ego. . . . , Fiez-vous à lui, c'est mon àlter ego. — Ephestion éîa rai ter ego
\Un autre moi-même). ^Alexandre.
Amant aïtërua Camenm . . . Fin d'un vers de Virgile {Eglogues, III, 59)..dans une églogue où deux
{Les Muses aiment les chants al- ^bergers chantent à tour de rôle, suivant l'usage bucolique.
ternés). \
Amiens bomani generîs. . . . L'ami de tout le monde, c'est-à-dire l'ami dé personne. C'est à un
{L'ami du genre humain). homme de ce genre que répond Alceste (Misanthrope, I, 1)":
L'ami du genre humain nrest pas du to_ut mon fait.
Amiens Flato, secïniagis arnica Sentence tirée de l a Vie d'Arï$tote$&r Anmionius, où elle s'applique
verïtas. "'. , , à Socraté, et qui signifie «qu'il ne suffit pas qu'une opinion soit recom-.
(Platon m'est cher, mais la vérité mandéejiar l'autorité d'un nom respectable; qu'il faut encore qu'elle
me l'est encore davantage). soit conformé à la vérité ».
Aj&ch' io sosa* pïttore, . . . . Exclamation poussée, dit-on, par le Corrège devant la -Sainte Cécile
{Et moi aussi, je suis peintre). de Raphaël, et dans le premier "élan d'une noble ambition. On peut la
modifier en disant Ancto* io sow* poète. Et ftioi aussi je suis poète, ou
de loti Ô autre manière.
Anguliis viûet. . . ,- . . , Expression qu'HoraCe (Odes, II, 6, 13) applique à Tarente, et que
(Ce coin de terre me sourit). l'on peut-rappeler au sujet de tout endroit qui nous èharme.
Anîraula vagiiln, blaridiila.~\ . Vers que l'empereur- Adrien, d'après Spartien, composa au .moment
{Petite âme errante, caressante). de sa mort, et par lequel ce prince marquait le peu de foi qu3il avait
dans l'existeneede l'ame.
Animas roeanïaâsse Isoi-ret. . . - Paroles que Virgile (Enéide^ II, 12) met dans la bouche d'Enée
(Mon âme tremble: -d'Horreur à commençant-lè récit douloureux de la guerre de Troie.
évoquer ces souvenirs).
Auoo aîtfitss BSSH». n-muie iumulaire, que Ton fait suivre du chiffre d'anné.
ersonne décédée.
•.Dans l'année de son âge).
LOCUTIO NS LATINES ET ÉTRANGÈRES -
A nom Affaire renvoyée a novo devant une autre cour.
(De nouveau).
Asiie mare, undf». . . La cause précède l'effet; le tout résulte de la réunion des parties.
(Avant la mer, les eaux). Pour avoir une armée, il faut des soldats .- Ante mare, U B Â » .
Aperto libro, Traduire aperto libre»» (V.-Ad.aperturam libri.)
(A livre ouvert).
Aquee potorïbus. , Allusion à cette pensée fantaisiste d'Horace (Epitres, 1,19, 3) :
(Par les buveurs d'eau). nec vivere carmina possunt
Quse seribuntur aquœ potoribus.
(Ils ne peuvent pas vivre, les poèmes qui sont écrits par des buveurs d'eau.)
AquiLa non capit rnuicai, . S'emploie pour faire entendre qu'un homme supérieur ne doit pas s'oc-
(Un aigle îie prend pas de mou- cuper de choses au-dessous de lui et doit mépriser les petites questions.
ches).
Arcades ambo. Mots que.. Virgile (Eglogues, Vil, 4) applique aux deux-bergers Tircis et
(Arcadiens tous deux). Corydon, tous deux Arcadiens, et, par conséquent, habiles à chanter.
Aujourd'hui, ils s'emploient presque toujours ironiquement en parlant
d'un couple qui prête à la malice, à la plaisanterie.
A remoda . . ... Mettre un oh- *, a remôtîs.
(A l'écart).
Af*gumentum «d crameiian A défaut de bonnes raisons, ouvrir sa bourse. Dans le Barbier de Séville,
(Argument à la bourse). le comte Almaviva emploie avec Basile fergumentuui ad emmenam.
Argumentunt baculimim. Donner des coups de bâton en guise d'arguments ; employer la force
(Argument au bâton). pour convaincre. Dans le Mariage forcé, de Molière, Sganarelle emploie
avec le pyrrhonien Marphurius rargumentum bacaiinum.
Afs songa» vïta brevîs. . . . Traduction latine du premier aphorisme d'Hippocrate. (Ho bios bra-
(L'art est long, la Vie est courte). khus, hê de tekhnê makrê.)
A saeris . . . . . Le prêtre interdit a saerïs ne peut exercer aucune des fonctions de
(A L'écart des choses.sacrées). son ministère.
Asiuue assnom fricat. Se dit de deux personnes qui s'adressent mutuellement des éloges
(L'âne frotte l'âne). outrés.
A tempo, Expression italienne qui, en dehors de la musique, signifie à propos.
(En V. TEMPO (part. long.).
A* home (at'-ho-me) Locution anglaise : se trouver bien «t borna.
(4 la maison).
Audaces fortuna jnvat. . . . Locution imitée de l'hémistiche de Virgile (Enéide, S , 284) :
(La fortune favorise tes audacieux). Audentes fortuna juvat.....
AmËAJE lapeti genus. . . Horace (Odes, I, 3, 27) désigne ainsi Prométbée; mais, dans l'applica-
(Audacieuse-race de Japel). tion, il s'agit d'ordinaire de toute la racé humaine.
Audi a lies's as partez». Pour juger avec impartialité, il faut entendre la défense après l'ac-
(Ecoute l'autre partie). cusation.
Aura populari». . Expression métaphorique, exprimant chez Virgile (Enéide, VI, 816),
(Le souffle populaire). Horace (Odes, III, 2, 20), etc., l'inconstance de la faveur populaire.
Aurca médiocrités. Expression d'Horace (Odes, n, 10, 5) pour dire qu'une condition
(Médiocrité d'or). moyenne, gage de tranquillité, doit être préférée à tout.
Aures habeilt, ei non andieut. Pensée du psalmiste (Ps. cxm ) que l'on rappelle à propos de ceux
(Us ont des oreilles, ils et n'enten- chez lesquels la passion étouffe la voix de la raison. Y. OCULOS HAEÊNT.
dront point).
Aura sacra famés! Expression de Virgile III, 87). On dirait, en français : exécrable
(Exécrable faim de l'or!). soif de l'or.
Au«trïse est imper-are orbi uni- Ambitieuse devise de la maison d'Autriche. Elle s'écrit par abrévia-
verso . . . . . . - , - . . . tion A. E. T. O. U. Elle esi composée sur les cinq voyelles de l'alphabpt
(Il appartient à l'Autriche de com- et a été traduite par des mots allemands qui commencent par les mêmes
mander d tout l'univers). Allés Erdreich ist Qesterreick itnterthan.
Aui Ctesar* aui ni ta il Devise attribuée à César Borgia, et qui peut servir de devise à tous les
(Qu'empereur, ou rien). ambitieux.
Ave f sesar (ouHaniperator), mo~ Paroles que, suivant Suétona (Claude, 21), prononçaient les gladia-
rituri te salutant. . . . . teurs romains en défilant, avant le combat, devant la loge impériale.
(Salut César [ou Empereur], ceux
qui vont mourir te saluent).
Seati pauperes spîritu. . c'est-à-dire ceus qui savent se détacher des biens du monde. Paroles qui
(Bienheureux les pauvres d'esprit)-. se trouvent au début du Sermon sur la montagne (Evangile selon saint
Matthieu, V, 3; et qui, par un travestissement du sens, s'emploient
ironiquement pour désigner ceux qui réussissent avec peu de science.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES 1071
Beati possidentes Locution dont il est fait de fréquentes applications depuis que le
(Heureux ceux qui possèdent). prince de Bismarck l'a mise à la mode. Elle signifie que, pouf reven-
diquer utilement un pays ou son droit, il faut d abord en prendre pos-
session de fait.
Stella matribas deteatata. Belle expression d'Horace (Odes, I, 1, 24-25), et qui a son reflet dans
(Les guerres dont les mères ont ce beau vers de A. Barbier, à propos de la colonne Vendôme (Paris) :
horreur). Ce bronze que jamais ne regardent les mères.
Bis dai. qui cîto dai. . . . . Proverbe latin signifiant que celui qui oblige promptement, oblige
(Celui-là donne deux fois, qui doublement.
donne vite).
Bis repetita placent Aphorisme imaginé d'après un vers de VArt poétique d'Horace (365),
(Les choses répétées, redemandées, où le poète dit que telle œuvre ne plaira qu'une fois, tandis que telle
plaisent). autre, répétée dix fois, plaira toujours. (Èsec decies repetita placebit.)
Bona fide Agir, se tromper bona fide.
(De bonne
Boue S e a t ! Exclamation familière, qui exprime l'étonnement, la surprise : Boue
(Bon Die Béas ! que me dites-vous là ?
BoDum TÎniUB lœtiucat cor ho- Proverbe tiré d'un passage dé la Bible (Ecclésiastique, XL, 20), dont
mi ni s '. le véritable texte est : l'înum et musiça Uetificaiit cor (Le vin et la
(Le bon vin réjouit le cœur de musique réjouissent le cœur), et le texte ajoute : et plus que tous les-
Vhomme). deux, l'amour de la sagesse.•
Broken-down ( brô-k'n-daoun ). Expression anglaise. Se dit d'un cheval de eourse atteint de claudi-
(Brisé bas). cation subite : Tout c/ieurd broben d**-™» est boiteux, mais tout cheval
boiteux n'est pas nécessairement broken down.
Ceeli «narrant gloriaiss E>ei . Passage des psaumes (xvm, 2). Les mondes célestes rendent un
x racontent la gloire de témoignage éclatant de la sagesse et de la puissance du Créateur.
Dieu).
Ccelo tonantem credsdimus tfo- Nous sommes tous croyants quand le tonnerre gronde. C'est le début
veœ Begnare, . . . . . . d'une ode d'Horace (III, 5, 1). Nous reconnaissons la puissance aux
(Nous avojis cru que Jupiter régne coups qu'elle frappe.
au ciel en l'entendant tonner).
Cœtera âesiderantiir, . . . . Cest-à-dire le reste manque. Formule employée pour marquer qu'un
(Les autres choses sont regrettées). ouvrage est incomplet. On dit aussi cœteradésuni s le reste manque.
Cara denm soboles» magnum "Vers de "Virgile {Eglogue8,YV, 49) au sujet d'un enfant illustre dont
JOTÏS incrementum le poète annonce la naissance, et qu'on applique au rejeton d'une
(Race chérie des dieux, noble re- grande famille.
jeton de Jupiter).
Careere dnro(ear-tcué-rédouro). Expression italienne, usitée pendant la domination autrichienne pour
(Dur cachot). désigner un système d'emprisonnement réservé aux condamnés poli-
tiques : SilVîo Pellico fut condamné au careere dura* ; L'augmentatif
de cette expression est careere dwissimo.
Carpe diem. . , Mots d'Horace (Odes, I, i l , 8) qui aime à rappeler que la vie est courte,
(Mets d profit le jour présent). et qu'il faut se hâter d'en jouir.
Cai-pent tua poma nepotes. . Seconde partie d'un vers de Virgile (Eglogues, IX, 50). Lé poète
(Tes arrière-neveux cueilleront tes s'inspire "de cette pensée que l'homme ne doit pas seulement songer au
fruits). présent et à lui-même, mais aussi à l'avenir et aux générations futures.
La Fontaine a dit .(le Vieillard et les Trois jeunes nommes) :
Mes arrière-neveux me devront cet ombrage.
€e»tîgat ridend© morci. . . Devise de la comédie, imaginée par le poète Santeul et donnée à
'(Elle corrige les mœurs en riant). l'arlequin Dominique pour qu'il la mît sur la toile de son théâtre.
Casas belli. Se dit d'un acte qui peut provoquer les hostilités entre deux peuples.
(Cas de guerre). Une insulte faite a un ambassadeur peut être un casus beîiî. Se dit
aussi, par extension et avec quelque ironie, de deux particuliers.
Caveant coagules ! Premiers mots d'une formule, qui se complète par ne quid détri-
(Que les consuls prennent garde!) ment! respublica eapiatfann que la république n'éprouve aucun dom-
mage) et par laquelle le sénat romain, dans les moments de crise, invi-
tait les consuls, à désigner un dictateur. On l'emploie au figuré :
Témeute gronde d nos portes : Caveant cousule».
Cave ne cadas, . . . Avertissement que donnait au triomphateur romain un esclave placé
(Prends garde de tomber). derrière lui, pour l'empêcher de s'enfler d'orgueil. Ne s'emploie guère
qu'au 8!ruré,-dans le sens de déchoir, être dépossédé d'une position
élevée : Vous occupes un poste élevé, cave ne cadas.
Cédant arma togee Premier hémistiche d'un vers que Cicéronfità sa propre louange, en mé-
(Que »es armes te cèdent à la toge) moire de son consulat. On rappelle cette phrase pour exprimer que le gou-
vernement militaire,représenté par les armes,par l'épie,doit faireplace
au gouvernement Civil, représenté par la toge, ou s'incliner devant lui.
€hi (ki) lo sa T Looutlon italienne, fréquemment employée.
(Qui Usait?).
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Cbi (kl) Ta iïBœsso, t a «ait** . -, Proverbe italien. II.se complète par.: Cliî va sano, va ïonia&o, Qm
(Qui va doucement, va sûrement), va sûrement, va loin. Racine a ditiPhideurs, I, ij ;-"•
Qui veut voyager loin, ménage sa monture.
Claudûte j»ni &"â«ose pues-ï ':.%- gai •Dernier- vers de la troisième éplogue de "Virgile, On le cite ironique
S»9"Kta '-'foiberunt. ' . . . . . ment pour dire : En voilà assez; finissons-en.
[Fermez tes -ruisseaux, enfants;
les prés ont assez bu).
Cogito* ergo «utu Constatation fondamentale de l'existence d'un sujet pensant, sur
laquelle Descartes (Discours de la Méthode), après avoir révoqué eu
(Je yense, donc je suis). doute toutes les assertions et tous les raisonnements des philosophes,
construit son propre système.
Col cassto. Locution italienne, employée en musique.
{Avec le chant).
Commedia dell* arte, Locution italienne appliquée à un genre particulier de pièces dans les-
(Comédie de fantaisie). quelles le scénario seul était réglé ; les acteurs improvisaient le dialogue,
Compeile Sntrare. Paroles de l'Evangile, dans la parabole du festin et-des invités qui
{Force-les d'entrer). refusent d'entrer (S; Lue, XIV, -23). Dans l'application, ces mots carac-
térisent la violence qu'on croit pouvoir exercer sur une personne pour
la forcer à faire une chose que l'on croit avantageuse pour elle.
CompttB BUS. . . . Dans toutes tes circonstances. I sage reste esmpos sui.
{Maître de soi-même).
Corn* elle. Terme de logique : La guerre est parfois un ma
( J'accorde). eedo-, mais on doit tout faire pour l'éviter.
Consensus omniuiB. Prouver une chose par le consens».» omnium.
(Le consentement universel).
Consilîo înanuqné. . . . . Devise donnée par Beaumarchais à Figaro, dans le Barbier de Séviliè
{Par ll'habileté et par la main). (acte 1er, se. VÏ); ; •
Coogeinussâum. est. Dernières paroles de Jésus-Christ Sur l'a croix, d'après la traduction
{Tout est consommé). latine de l'Evangile dans la Vulgate (S.Jean, XIX., 30). Se rappelle à
propos d'un désastre, d'une grande douleur..
Cot*traî*ïa coati«at?H8 eurantur. Maxime de la médecine classique, en opposition avec celle de l'ho-
{Les contraires se guérissent par méopathie : Similia smiilibus curantur, les semblables se guérissent
par les semblables.
lés contraires).
Çoràna populo. Expression d'Horace'{Art poétique, 185), à propos de certains spectacles
(En public). qu'un auteur dramatique ne doit pas mettre sous les yeux du publie.
Parier coram populo, hautement et sans crainte.
Corpus delicti. ». Objet qui prouve l'existence du délit, soit qu'il ait servi à le com-
(Corps du délit). mettre, soit qu?il en soit le résultat.
Credo quia absnrdunt. . Paroles attribuées à,: tort à saint Augustin, qui enseigne seulement
(Je le crois parée que c'est absurde). que le propre de la fo est de croire sans avoir besoin de comprendre.
C a l q u e sssssra, . . • 7" • -'. . Aphorisme de la législation romaine : Il faut donner cuiqué enum.
(A chacun le sien).-
Cujiss i>egïo, eju« religio. . Maxime latine par laquelle bn indique que l'homme est généralement
(De tel pays, de telle religion)* de la religion-qui domine dans son pays.
Cum grano salis. - . . . . Xoqution dans laquelle le mot 'sel a le sens figuré de jovialité, enjoue-
(Avec un grain dé sel). ment, et que l'on emploie pour faire entendre que ce qu'on dit ne doit
pas être pris "au sérieux." ,
Ciwncta supefcilio moveuttg. , Vers d'Horace (Odes, M, 1), à propos de Jupiter dont il exalte la
(Qui ébranle l'univers d'un fron- suprême puissance.
cement de ses:sourcils).
Currente câlàmo. Ecrire e n t e n t e calamo, c'êst-à-dire rapidement et sans beaucoup
(La plume courant). de réflexion.
Curi'ieuluin vitss .. Mots lat. désignant l'ensemble des indications relatives à l'état civil
(Carrière de la vie). et à la situation d'un candidat, d'an écolier, etc.
Date obolum Belisarîo. - Faites l'aumône à Bèlisaîrs, c'est-à-dire Tendez la main à l'homme
(Donnes une obole à éminent qu'a abattu ta fortune. C'est dans ce sens qu'on applique la
locution latine, née d'ailleurs d'une tradition fausse due à Tzctzcs.
SBat veiiiam p«;rïÎ8$ vexât cen- Juvênat {Satires, Iî. 63) met ce vers dans la bouche de la Romaine
sura coinnibas. . . . . Larnnia, qui en Fait la conclusion d'un,énergique plaidoyer en faveur
(La censure épargne les corbeaux de son sexe, attaqué par les stoïciens. Il se rappelle chaque fois qu'on
et tourmente lès colombes), persécute les innocents et qu'on laisse les méchants impunis.
DRVU§ SUR», non SEtSipws. Expression de " Têrenee (Andrienhe, I, 2, 24). Davus est le type de
(Je suis Davus, et non pas Œdipe), l'esclave dévoué, mais un peu simule. Œdipe, au contraire*- est le
héros subtil, qui a deviné l'énigme du, Sphinx.
f>è audit» i Ne savoir une chose que de auditu.
(Par ouï-dire).
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Sebellare superuos. , . Mots de Virgile (Enéide, VI, S, 853). V. FARCERE SÙBJËCT-ÏB.
(Renverser les superbes).
SSebemur morti nos nostraque. Commencement d'un- vers d'Horace (A rt poétique, 63). Le poète,
(Nous sommes destinés à ta mort, comparant les: langues, dont les termes se renouvellent, aux arbres
nous et tout ce qui nous appar- dont les feuilles tombent périodiquement, est amené à songer aux
tient). hommes, à la brièveté de leur vie et de ce qui les tuuche.
lïecipîuiur speeie reeti. , . . Horace (Art poétique, Z&) prétend ne parler que des poètes ; mais
{Nuits gammes trompés par l'ap- tout le moiide est dupe de la même illusion.
parence du bien).
De roiumodo et acommodo, Cette locution est-presque exclusivement administrative : Ordonner
{Delavantagset dei'inconvénient), une enquête de couimodo et fueotnniodo sur des travaux publics.
Premiers mots de la locution juridique latine : De eujus surcèssione
(Celui, celle de qui...). agitur (Celui ou celle de la succession de qui il s'agit) et que l'on
emploie par abréviation : Les dernières volontés du de cujus-
De facto . On l'oppose à de jure, de droit : Pour les légitimistes, Louis-Philippe
{Défait}. était le roi de facto, et ffénri V le roi de j u r e .
De gustîbas et eoïoribua non Proverbe des scolastiques du moyen âge, qui est devenu français.
dîsputaiidmu. . , - . , . Chacun est libre de penser, d'agir comme il lui plaît.
(Des goûts et des couleurs il ne
faut lias disputer).
Se Jure. . . . . , . . . . V. DE FAGTO.
Seleuàa Carthago. . .--"•: . Paroles par lesquelles Catôn l'Ancien {Florus, Hist;rom.,-1h i$) ter-
{Si faut détruire Carthage), minait tous ses discours, sur quelque sujet que ce fut. S'emploient pour
rendre une idée fixe que l'on a-dans l'esprit, dont on poursuit avec
acharnement la réalisation, et à laquelle on revient toujours.
De minïmîs non curât preetor. Axiome que l'on cite pour signifier qu'un homme dans une certaine
{Le préteur ne s'occupe pas des situation n'a pas à s occuper de vétilles.
petites affaires).
Sente lupus, cornu tânrua petit. Mots d'Horace {Satires, Iï, L 52). Chacun se sert des armes que la
attaque de la dent, le nature lui a données ; chacun se défend comme il peut.
- taureau des cornes).
Sente snperbo . Expression figurée d'Horace ( Satires, II, 6, 87) pour peindre le dédain
(D'une dent dédaigneuse). avec lequel le rat de ville goûtait au repas frugal durât des champs.
Sentions aîbis. . . . . . Un satirique aimable fronde, persifle, maïs toujours en riant, comme
\A dents blanches . Horace,, sans mordre-jusqu'au sang, dentàbus albis. .
Seo grstïas, . . . . . . . Mots qui reviennent fréquemment- dans les prières liturgiques. Ils
(Grâces soient rendues à Dieu). s-emploient familièrement pour ft.ire entendre qu'on est cornent qu'une
chose, qu'un discours, qui durait depuis fort longtemps, soit fini.
S e o îgnotp. . . Saint Paul, prêchant l'Evangile à'Athènes, lut sur un temple l'in-
{Au dieu inconnu). scription : Au dieu inconnu; il déclara aux Grecs que le dieu des
chrétiens était précisément celui-là. (Actes des apôtres, XVII, 22 et suiv.)
Deo javante, . , . . . , . Locution latine, qui a passé littéralement en français,
{Dieu aidant).
De omuB re sci»i!i 9 et qui- Be onuii re ses 1Jils était là devise du fameux Pic de La Mirandole,
busdam aliï*. . . . ^ . qui se faisait fort de tenir tête à tout venant sur tout ce que l'homme
(De toutes les choses qu'on peut peut savoir; et quïbusdam alïis est une addition d'un plaisant, peut-
savoir, et même de plusieurs être de Voltaire, qui critiqua d'une, manière piquante les prétentions
autres). du jeune savant. La devise est passée en. proverbe avec son complé-
ment, et sert à désigner ironiquement un profond érudit, ou plutôt un
homme qui ne sait rien et qui croit tout savoir.
0 e piano. . . . . . .- . .- Faire une chose de piano. Dans le langage juridique, Tout de suite,
(Aisément; sans difficulté). -< sans enquête, formalités.-débats préliminaires ; divorce -prononcé de
piano, titre exproprié dé piano.
S e profundis (g. - ent. clamavi). Premiers mots d'un psaume de la Pénitence (Ps. CXXÏX) que l'on
(Des profondeurs de l'abîme {j'ai dit ordinairement dans les prières pour les morts. S'emploie substan-
criéj). . . . •" tivement. V..Partie langue..
Sesinit in pïSeem. , Allusion au passage de VArt poétique d'Horace (4), où le poète com-
{Finit en queue de poisson). pare une œuvre d'art sans unité à un beau bùsté de femme qui se termi-
nerait en queue de poisson":
ëeainit in piscesa millier formosa superne;.
Se dit des choses dont la finie répond pas au commencement-
Deaipere irt loco. . , . . ., Fin d'un vers d'Horace {Odes, ÏV, 12, 28). Le poète y conseille à Vir-
(Oublier la sagesse à propos)*; gile de mêler d- la sagesse un grain de folie.
S e stereôre SSmssâ. . . Virgile (d'après Douât) disait avoir tiré des perles du fumier d'En-
(Du fumier d'Ennius). nius, pour s'excuser de lui avoir emprunté quelques-uns de ses vers.
Hé te fabnia narratÙE1. . . . Expression d'Horace {Satires, I, 1, 69) qui, après avoir peïntlà folie
{C'est de toi qu'il s'agit dans cette de l'avare, s'adresse à son interlocuteur supposé. S'emploie pour faire
histoire). observer a une personne que c'est d'elle qu'on parle» que c'est d'elle-
même cui'on fait le portrait, quand elle paraît ne pas s'en apercevoir.
J O C U T I O N S LATINES ET ÉTRANGÈRES
D«m, eeee flous! . Exclamation prêtée par Virgile (Enéide, VI, 46) à la sibylle de-Omnes
(Le dieu, voici le dieu!). qui se sent pénétrée par l'influence prophétique d'Apollon. Elle est
restée le symbole de l'inspiration poétique.
Deus ex machins Expression désignant l'intervention, dans une pièce de théâtre, d'un
(Un dieu {descendu] au moyen dieu, d'un être surnaturel descendu sur la scène au moyen d'une
d'une machine). machine, et, au figuré, le dénouement, plus heureux que vraisemblable,
d'une situation tragique.
Dcn» nobie fatec oîïa feeït. . . Mots que Virgile {Eglogues, I, 6) met dans la bouche du berger Tityre,
(Un dieu nous a fait ces loisirs). sous le nom duquel il raconte à un autre berger comment il a obtenu
d'Auguste ia restitution de son patrimoine.
De viris Premiers mots d'un livre élémentaire, le De viris illustrions urbis
(Des hommes). Bornas {Dçs hommes illustres de la ville de Rome) par Lhomond, dans
lequel on commence à: apprendre le latin, dans les lycées et collèges.
De vian. . Parler d'une chose de visu.
(Pour L'avoir vu).
I>iesn perdîdi . . . . . Paroles de Titus (selon Suétone), lorsqu'il avait passé un jour sans
{J'ai perdu ma journée). trouver l'occasion de faire du bien.
Dies irse Premiers mots et titre d'une des quatre proses du missel romain,
(Jour de la colère). qu'on chante à l'office des morts.
Difficiles ungœ. . . . . Martial (Epigrammes, II, 86) se moque des gens qui s'appliquent
(Des bagatelles laborieuses). sérieusement à des enfantillages et suent à faire de l'esprit.
Diguus est îtsti-ore. . . Formule empruntée à la cérémonie burlesque du Malade imaginaire,
(Il est digne d'entrer). de Molière, et qui s'emploie toujours par plaisanterie, quand il s'agit
d'admettre quelqu'un dans une corporation ou une société.
Di meliora pïss, Exclamation de Virgile, à la fin de sa description de la Pesté
(Que les dieux donnent de meilleures (Géorgiques, III, 513). On l'applique d'une façon générale : Que l'avenir
destinées aux hommes pieux). nous suit plus favorable, Di meliora.
Dir l'orazion délia bertuccia. Proverbe italien. Marmotter des paroles inintelligibles; faire sem-
(Dire l'oraison du singe). blant de prier et remuer seulement les lèvres. '
Dis aliter vfsum Phrase de Virgile (Enéide, II, 428). Réflexion mélancolique du poète
(Les dieux en ont jugé autre- a propos du Troyen Riphée. qui aurait mérité par ses vertus d'échapper
ment). à la ruine de Troie.
Dîscîte jugtHiani mç>miti,et non Vers de Virgile (Enéide, VI, 620). Phlégias, roi de Béotie, ayant
(einiiere divos pillé le temple le Delphes, fut précipité par Apollon dans les Enfers
(Apprenez à connaître la justice et condamné à répéter à haute voix cet avertissement.
après cet avertissement, et à ne
pas mépriser les dieux).
Digjerti membra poette. Mots tirés d'un passage d'Horace (Satires, I, 4, 62). Un poète traduit
(Les membres dispersés du poète). en prose ?i'est pas rendu tout entier, mais on en retrouve encore les
membres épars, disjee-iî meinbra poetœ*
iMspïicuit Blasas tous. Hémistiche "de Juvénal (Satires,_ VI, 495). Le poète vient de rappeler
(Ton nez a déplu). les mauvais traitements que parfois les dames romaines faisaient subir
à leurs servantes. Il ajoute : » En quoi cette jeune fille est-elle cou-
pable, si ton nez t'a déplu? » c'est-à-dire : a Est-ce sa faute si aujour-
d'hui tu te trouves laide? » Dans les applications, on donne à cet
hémistiche un sens beaucoup plus général. pour faire entendre à quel-
qu'un qu'il est la vietime du caprice, de l'arbitraire ; Son nez a déplu.
Distinguo, . . , Mot qui, dans l'arsenal de la scolastique, est le pendant de concéda,
(Je-distingue}. j'accorde, et de negq, je nie.
Divide ut règnes Maxime politique énoncée par Machiavel, qui a été celle du sénat
(Divise, afin de régner). romain, de Louis XI, de Catherine de Médicis. La forme la plus
générale est : Divide ut- imperes, et Divide et impera (divise et règne).
Dïxi. . . . . . . . . . . . Formule par laquelle on termine ordinairement, l'exposé de ses
(J'ai dit). preuves, un raisonnement un plaidoyer, etc.
Doctor in utroque. . . . . . V . IN U T R O Q U E J U R E .

Doctne c n n lïbro Se dit de ceux qui, incapables de penser par eux-mêmes, étalent une
(Savant avec le livre). science d'emprunt et puisent, leurs idées dans les ouvrages des autres.
DominuH dédits Domînui ab- Paroles de Job {Livr*>. de Job, I. 201, tombé dans une extrême misère.
Btulit ; sii nomes Dumihi be. On les cite comme exemple de résignation.
nedictum.
{Le Seigneur me l'a donné, le Sei-
gneur me l'a enlevé ; que le nom
au Seigneur soit béni). . ... .
Domînua vobiscuw. . . . . Paroles que le prêtre prononce plusieurs fois au cours de la célé-
(L& Seigneur soit avec uows). bration de la messe, en se retournant vers les fidèles.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES 1075
PODBC erïs f-eïlïfinulios nome» Vers d'Ovide (Tristes, I. 1, 39 , exilé par Auguste et abandonné de ses
rabïs amicos. . . . amis. On ajoute d'ordinaire le second vers :
(Tant que tu seras heureux, tu Tempora si fuerint nubila. solus eris.
compteras beaucoup d'amis). (Si le ciel se couvre de nuages, tu seras seul.)
Cette réflexion convient-à tous ceux qu'une foule d'amis encensent
dans la prospérité et abandonnent dans le malheur.
Donec totum ïmplcat orbein. . Devise du roi de France Henri II, placée au-dessous d'un croissant,
(Jusqu'à ce qu'il emplisse la terre et qu'il portait, ditron, eh l'honneur de Diane de Poitiers.
entière).
Sulce et deeoï-ain est pro pa- Vers d'Horace (Odes, III, 2, 13), s'adressant ans jeunes Romains
tv'ta uiui'î pour leur conseiller d'imiter les vurttis de leurs' ancêtres, et en parti-
(Il est doux et beau de mourir culier leur cqurage guerrier.
pouf là patrie).
Diilces niorîens rcmiiiiseîtiii* Expression dont Virgile (Enéide, X, 782) se sert pour rendre plus
Argnm. . • . touchante.la douleur d'un jeune guerrier, Antor, qui avait suivi Enée
(Mourant, il revoit en souvenir en Italie, et meurt loin de sa patrie, tué par Mézenee.
sa chère Àrgos).
Diilcîa tinquimua arva. , . . "Hémistiche de Virgile (Eglogues, I, 3). Mélibée déplore l'exil, auquel
(Nous abandonnons nos chères il est condamné, après la bataille de Philippes, et regrette ses chères
camjiaynes). campagnes.
Dura lex ? séd les. . Maxime que l'on rappelle en parlant d'une règle pénible à laquelle on
{La loi est dure, mais c'est la loi). est forcé de se soumettre.
Eccehomo, . . Paroles de Pilate aux Juifs f saint Jean, XIX, 5) lorsqu'il leurmontra Jésus-
( Yoïla l'homme). Christ ayant à la main un roseau pour sceptre et une couronne d'épines sur
la tête. On s'en sert pour s'annoncer soi-même où pour annoncer quelqu'un.
Ecce itcrum Crispions. . . . C'est-à-dire : Voilà de nouveau l'importun, l'ennuyeux Crispinus. Mot de
( Voici de nouveau Crispinus). Juvénal (IV, 1]. On n'emploie jamais cette locution qu'en mauvaise part=
fidîtio prir ceps Découvrir un Térence, édifia pi-inceps.
(Première édition).
gîgo sum qui SMSO C'est-à-dire : Je suis l'Etre des êtres, l'Etre suprême. Paroles de Dieu
(Je suis celui qui suis). à Moïse {Exode, III, 14).
Ehcu ! fugaces labtmtnr anni. Passage d'Horace (Odes, II, 14, 1) qu'on rappelle en constatant,
(Hélas.i les années s'enfuient ra- dans un esprit de mélancolie épicurienne, la fuite rapide des années.
pidement).
Kjiisdem farinas. Se prend toujours en mauvaise part, pour établir une comparaison
(De là m<>me farine). entre personnes ayant mêmes vices, mêmes défauts, etc.
Eli, eli, lanitna SHbaethani, . C'est le cri du Christ mourant sur la croix. (Saint Mattûieu, XXVII, 48 ;
(Mon Dieu, mon Ùieu, pourquoi saint Marc, XV, 34.)
m'avez-vous abandonné?).
Emunct» ïiarîs ; . Expression d'Horaée {Satires, I, 4, 8) pour désigner un homme qui
(Aux narines mouchées). a du nez, c'est-à-dire du discernement.
Eaigîisii spr.kess. . . . . . . Phrase que l'on inscrit sur la devanture d'une boutique, etc., pour
{On parle anglais). indiquer qu'on peut y trouver une personne parlant l'anglais.
Buée et aratro. . . . . . . Devise du citoyen qui sert son pays en temps de guerre par son épée,
(Par répée et par la charrue). en temps de paix par les travaux dé l'agriculture. C'était la devise du
maréchal liugeaud, alors qu'il était gouverneur de l'Algérie.
Epicuri de g*"ege poreum. . . C'est ainsi que le voluptueux Horace ne craint pas de s'appeler dans
(Pourceau du troupeau d'Epi- une épitre (I. 4. 16) à Tibulle, mais plutôt pour enchérir ïroniqupment
cure). sur le lansage sévère des stoïciens, que pour se ravaler bénévolement
au-dessous des brutes. Cependant, le mot -est resté pour désigner les
hommes ensevelis dans la matière et les jouissances grossières des sens.
Eppïir (OU E por), •» muo-re * . Mots italiens attribués à Galilée, forcé de faire amende honorable
(Et pourtant, elle se meut). pour avoir proclamé, après Copernic, que la terre tourne sur elle-même,
contrairement à la lettre des Ecritures.
Erg« gît» capiuntur aves, Conclusion burlesque, par laquelle on terminait autrefois de3 raison*
(C'est pourquoi les oiseaux se nements baroques.
prennent a la glu).
Kripait eselo fulmen sceptrum- Inscription gravée sur le piédestal du buste de Franklin par Houdoh ;
q«e t.vraunis. , allusion à la fois à ses découvertes scientifiques et à son rôle historique.
(Il a arraché la foudre au ciel et
le sceptre aux tyrans).
Erifis (ticut dii. . . . . . . Paroles que le serpent adresse à Eve. dans le paradis terrestre, pour
LYous serez comme des dieux). l'inviter à manger du fruit de l'arbre de la science du "bien et du mal
{Genèse, lïl. o). on rappelle quelquefois ces paroles à propos de pro-
messes fallacieuses.
LOCUTIONS LATINES,ET ÉTRANGÈRES
Ëipftpe humâniim «st.. . , S'emploie pour expliquer,'pour pallier une. faute, une coûte morale,
(ïl est de là nature de l'homme
de se tromper).
Ê sempre beûe ï . , . , Expression familière des Italiens précédant une proposition quel-
(Il est toujours bien de...). conque.
Est saodns in rébus, , „' . \ Pensée-d'Horace {Satires, 1, i, 106), qui correspond an proverbe fran-
(Il y aune mesure entouteschoses). çais i L'excès en tout est un défaut.
Mi campas tabiTroja fuit. . . Hémistiche de.Virgile (Enéide, Ilï, 12). Troie est en flammes; tous
(Et les champs ou fut Troie), ceux qui ont échappé au désastre sont réunis autour d'Enée.et quittent
âyee lui les ruines de la ville. Ce vers se rappelle comme une expres-
sion mélancolique de la douleur des peuples chassés de leur patrie.
Ëtiam periere ruina?. . . . . Mots de Lucain (Pharsale, IX, 969) racontant la visite de César ans
(Lés ruinés mêmes ont péri). ruinés de Troie. On les cite pour exprimer une ruine complète.
jËtlamsi «mues, ego non . . . Paroles de saint Pierre à Jésus, dans le jardin des Oliviers (saint
(Quand bien infime tous les au- Matthieu, XXVI,: 3S} : Quand- bien même tous les aiii'&n vous renie-
tres, moi non). raient, je vous resterai fidèle.
£Si in Areadiâ ego ! . , . . . .Exclamation touchante qui sert d'épigraphe aucélobre tableau dePous-
(Et moi aussi, j'ai vécu en Ar- sin : les Bergers d'Àrcadie (v~. Part, hist.}, et qu'on emploie pour rappeler
eadîe /}. la durée éphémère du bonheur et lé regret d'un bien que l'on a perdu.
EStiiuttc regels ânieïîigltei eru- Paroles du psalmiste (Pi. ir, 10] prises comme texte par Bossuet dans
dnmiui qui jadscfttle terram. son Oraison funèbre de la reine d'Angleterre, et qu'on rappelle pour
(Et maintenant, roisi comprenez ; marquer que l'expérience des autres doit nous instruire.
instruisez-vous, vous qui dëci-
. des du sort de la terre).
Et" propter vâiaoi, vivendi per= Vers de Juvénal (Satires, VIIT, 84). Le poète reproche leurs vices aux
dere causas. . . , , . . . patriciens dégénérés de son époque, et. préchant ia vertu à un interlo-
{Pour vivre, perdre ce quïest la cuteur imaginaire, il termine par ee vers. Il entend que l'honneur doit
raison dette de la vie). - être pour nous ia plus;forte raison que nous ayor.s de vivre.
ISé quasi cui-sdreSj visse Si Vers dé Lucrèce (De natura rërum, II, 79). À propos de la brièveté
pada ti'aduut, . , . de la vie humaine, Lucrèce fait allusion à la fête grecque des lampa-
(Gomme des coureurs, ils tram dophories. fête nocturne où des relais de coureurs, disposegà l'avance,
mettent le flambeau de la me) .se transmettent de l'un à l'autre-des torches enflammées. Lucrèce
comparé lés hommes à ces coureurs qui rentrent dans la nuit après
avoir passé le flambeau à un autre.
Eurêka. Mot grec devenu proverbial. G'eât l'exclamation d'Àrehimède .décou*
(J'ai trouvé). vrant tout d'un coup an bain, la loi de la pesanteur spécifique des eôrpst
Ex ou Ab abrupto. . . . . Monter ù la tribune et parler ex abrupto.
(Brusquement,'sans préparation)
E s aequo. . . . - , . , Votre fils et le mien ont obtenu e s œqao le prix d'excellence»
(A titre, à mérite égal).
Exaiidi. . , , , » . . . Premier mot do l'introït de la messe- du cinquième dimanche après
(Exauce). Pâques."
E s cathedra, . " . , . , . En vertu de l'autorité enseignante que l'on tient de son titre; Quand
(Bu haut de la chaire), le_ pape parle _&x. càthedrej c'est comme chef de l'Eglise universelle-
Pur ext. D'un ton doctoral ï Parler ex; cathedra.
Exceptas exeipiendis.., C'est une règle générale, excepiïs èxcîpieadis, .
(Excepté ce qiCil faut exceller).
Ex contmodo. . , = „ , . Ce travail n'est pas pressé, faites-le ex conunodo (ou tao commodo). ;
(A loisir ; à son aise).
E x coôseusu, . , : , . . Avec l'assentiment de la personne à qui l'on s'adresse ou de qui l'on
(Du-consentement). parle..
E s doùo. . . , . . , „ . Formule par laquelle on marque-qu'un objet, dans une collection, pro-
(D'un don). vient d'un cadeau, d'une libéralité \ on la fait suivre du nom du donateur,
Exegi mmsunientum se-re pe ' Premier vers de la treritième et dernière ode du Ilîê livre des Odes
l'enniitH. . ,- , •'•-, . . ,'•
d'Horncîï, Le poète, terminant le recueil de ses- trois premiers livres,
(J'ai achevé un monument plus promet à son œuvre l'immortalité". Souvent on cite seule la première ou
durable que l'airain). la deuxième moitié:du vers.
SSxenipli. gratia. En_abrégé e. g. On. dit aussi, dans le même sens, verfoî gratïa»
(Pat exemple).
EieuHl, exit. Mots quelquefois employés, dans les piècea de théâtre, pour, indiquer
(Jh surlent, il sort la sertie duii'ou de plusieurs personnages.
- E s uihilo uihïi. t la- philo: ophie de Lucrèce et d'Epic
î rien, rien). - niais tiré d'un ;e IJiatire -, III, U), qui commencé
; de r,,eii.). c'est-à-dire Kiên n'a été tïi
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES 1077
E i a r e pan-uîopum veritas, L'enfant ne sait pas mentir. Ce proverbe est souvent .cité en français.
(La venté sort de la bouche des
enfants).
Ëxoriare aliqaig uostris ex ©s- Imprécation de Didon mourante, dans Virgile (Enéide, IV, 626).
SiiliSS u t t o f . - . Dans la pensée du poète, ce vengeur futur est Annibal, le plus ter-'
(Qu'un vengeur naisse urijoùr de rible ennemi des Romains,
ma cendre),
lipenfip Hannîbalem . . . . Commencement d'un vers de Juvénal (Satires, S . 147). Pèse Annibal:
(Pesé Annibal...''. combien de livres de cendres: trouveras-tu dans ce grand. capitaine?
Cette expression qui, dans Juvénal, fait partie d'un développement sur
la vanité de la gloire .militaire, se cite pour marquer ,1a fragilité de
toute espèce de grandeur humaine.
Ësperto crede Robert©. . , \ Second hémistiche d'un vers "d'un pGème macaronîque d'Antonius
(Croin-en ttoàeri, qui le sait par Areiia. Ce Robert est le personnage qui parle. Se rappelle pour dire '.
- expérience). Crois-en ma propre expérience.
-Ei professe. . , , . , . . Traiter une matière ex professo* — Parler d'une chose ex professe.
(En homme qui possède parfaite-
nïeiio Sun sujet).
Extra murds. Maison située extra sauras, hors de l'enceinte d'une ville.
(BUTS des mars).
Ex angae Iconem. , . . Au figuré, on reconnaît ÎL certains traits la main d'un grand artiste, .
(On reconnaît le lion, à"ta griffe).
Fafît iudigttatîo vërsum. Expression de Juvénal (Satires, I, 79), qui signifie que l'indignation
(Lindignation fait jaillir le vers). suffit à inspirer la verve et 'l'éloquence.
Fsennm habet iaa cornu. , . . Horace (Satires, 1,4,-33) assimile plaisamment les satiriques à ces
(Il a du foin à la corne). bœufs dangereux que l'on coiffe de foin ou de paille pour mettre en
garde les passants. Fuyez, dit-il, fuyez, il a du foin aux cornes.,
Fama volât. , . . Expression de Virgile [Enéide, III-, 121), Exprime la rapidité avec
(La renommée vole). laquelle une nouvelle se répand.
Favete liuguis. , . Commencement d'un vers d'Horace (Odes, ÏII, J, 2). Le poète demande
(Gardez un silence religieux). qu'on tasse religieusement silence pour écouter les vérités morales
qu'il va énoncer. Il emprunte la formule qu'adressait aux assistants
celui qui allait célébrer une cérémonie religieuse, Euphémisme pour
dire : FaUes silence; taisez-vous.
Félix colpa ! . . . . , , , Paroles transportées d'une homélie de saint Augustin dans une
.(Beureuse faute!) hymne qui se chante le samedi saint. Saint Augustin fait allusion à la
Chute de nos premiers parents, qui nous valut le Rédempteur.
Félix qui potuiî rerum coguog- Vers de Virgile (Gèorgiques, II,489), souvent cité pour vanter le bon-
oere causas . . , , . ' - ; . . heur de ceux dont l'esprit vigoureux "pénètre les secrets de la nature
(Eeureu-T relui qui a pu pénétrer et s'éîève ainsi au-dessus des superstitions du vulgaire.
tes causes aecrèies des.choses), "
Fervet epiis. , , , Expression employée par Virgile (Gèorgiques, IV, 169) pour peindre
(Le travail bouillonne). l'activité des abeilles.
Festîoa fente Mots attribués à Auguste, selon Suétone (Auguste, 2S) : Allez lentement
{Bâte-toi lentement). po" --• arriver plus vite à un travail bien fait."L'équivalent en grec est :
Spcude bradées. Boileau a dit de même : Bâtez^-vous lentement.
Fiat lux, Az'-'sion à la parole créatrice de la Genèse (I, 3) : « Dieu dit : Que la
(Que la lumière soit). lumière soit, et la lumière fut. » Elle est devenue la devise de toute
grande découverte, qui fait, en queloue sorte, passer une chose de la
nuit au jour, du néant à l'être. _
Fiai voluntas tua. . . . . . Paroles tirées de VQraison dominicale, et qu'on emploie en manière
(Que votre/volonté soit faite). d'acquiescement résigné.
Fions Achat es. , , . , . , Expression de Virgile (Enéide, VI, 158) en parlant d'Achate, le plus
(Le.fidèle Achats). Adèle des compagnons d'Enëe. Cnl'emploie pour désigner un ami intime
Finie enrouai opus, , . S'emploie en bonne et en mauvaise part, pour marquer que la fin
(La fin couronne l'œuvre). d'une chose est en rapport avec le commencement.
Flagrante delicto, . . . Il a été pris flagrante delicto*
(En flagrant délit).
Fînctnat oec itnergitvur. , , V Devise de la ville de Paris, qui a pour emblème un vaisseau.
(Il est battu par les flots, mais ne
sombre pas).
Foatea aquarum. -Expression tirée du psaume m , et que l'on emploie presque toujours
(Les- sources des eaux). plaisamment pour désigner, au figuré, une source abondante.
1078 LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
For èver ! . . . . . . L o c u t i o n souvent employée en A n g l e t e r r e , dans un sens exclamatif,
(Pour toujours), orame on dirait en français : Vive a jamais! Général S for « v e r !
P o r s n n e t lisec oltra i n e m î t i ï s s e Fin d'un vers de V i r g i l e (Enéide, I. 203). C'est par ces mots qu'Enée
juvanît cherche à réconforter ses compagnons dans leurs épreuves.
(Peut-être un jour même ces sou-
venirs auront pour nous des
charmes).

F o r t m i a t e st-aics ! Exclamation de V i r g i l e (Eglogues, 1,46). L e pasteur Mélibée adresse ces


(Heureux vieillard!). m>ts à T i b r e , qui conserve son champ. Ils se rappellent pour peindre
un vieillard heureux et vertueux.
F o u r i n taa»d (fôr-inn-han'd). L o c u t i o n anglaise, A t t e l a g e à quatre chevaux. A u figuré : Mener la
(Quatre en main). vie f o u r iit uansd, c'est-à-dire à grandes guides, luxueusement.
Fiajçït u*repat>ahile t e m p u s . . Fin d'un vers de V i r g i l e (Géorgiques, III, 284). L e poète se gourmande
(Le temps irréparable fuit). lui-même de se laisser aller à des digressions. Se cite pour marquer la
fuite du temps.
F u r i a f r a u c e s e {fou-ria fran'- Expression dont l e s Italiens,, a v e c Machiavel, se servirent à partir de
tché-sé) . . . . . . . . . l a bataille de Fornoue, pour c a r a c t é r i s e r l'impétuosité des Français.
(La furie française).
Gewug irrifâbile v a t u m E x p r e s s i o n d'Horace (Epitres, I I , 2,102), qui sert à c a r a c t é r i s e r l'ex-
(La race irritable des poètes). . trême susceptibilité des poètes et des gens de lettres.
Gloria victîs. . . . . . . . Antithèse de l a locution latine Y te W c t i » .
(Gloire aux vaincus).
G o a l i e a d ! (gô ahêd). . . . . Locution anglaise.
(En avant!).
God s a r e the king ! . . , . Chant national des A n g l a i s . A Varrivée du roi, la musique entonna le
(Dieu sauve le toify G o d s a v e t u e k i u g . S i c'est l a reine, o n dit alors God save the q u e e u *
C r n e c u m e s t , siou l e g ï t u r . . Axiome du moyen â g e , où le g r e c était si peu en crédit qu'on passait
(C'est du grec, cela ne se lit pas). ce qui, dans les livres, était en g r e c . S'emploie pour dire -' JVe vous
mêlez pas d'une chose où vous n'entendez rien.
ÎEirammatici c e r t a u t Commencement d'un vers d'Horace (Art poétique, 7$) qui se com-
[Les grammairiens discutent). plète par : et adhue sub judice lis est. V . ADHUC.
G r a n d e m o r t a l i B sévi s p a t i u m Expression par laquelle T a c i t e (Vie d'Agricola, c h . III) désigne les
(Grand espace de la vie d'un quinze années du régne de Domitien. (On n'applique pas toujours ces
homme). mots au même laps de temps que Tacite.)
G r a t i s pr© B e e Travailler gratis pro D e o .
(Gratuitement pour l'amour de
'Dieu).
Grosso modo, . Locution en bas latin, employée dans l e sens de : sommairement; en
(D'une manière grossière). gros; par à peu près.
Habeas corpus, . . . . . Nom d'uneloi célèbre q u i . e n A n g l e t e r r e . g a r a n t i t l a liberté individuelle
(Que tu aies, le corps [sous-entendu des citoyens anglais, en ce qu'elle ordonne de produire le corps du dé-
ad subjiciëndum, pour l e pro- tenu devant l a cour, pour qu'elle statue sur l a validité de.l'arrestation.
duire devant l a eourj).
H a b c n i u s e a u fit en t e m r e u m . L o c u t i o n empruntée à l'exordë du discours de Cicéron en faveur de
(N'ous avons un accusé qui avoue). Ligarius (I, 2), partisan de Pompée, exilé après l a victoire de César.
B a b ë n t saia f a t a l i h e l l i . . Aphorisme du poète grammairien Terentianus Maurus. Il est lui-
(Les livres ont leur destinée). même un exemple de la vérité de sa réflexion, car on ne cite guère de
l u i que c e fragment de vers, et e n c o r e en ie c r o y a n t d'un autre.

Htmiiilial a d p o r t a s . Cri des Romains après l a bataille de Cannes (Cicéron. De finibus, I V , 9 ;


(Hannibal [est] à nos portes). Tite-Live, 23, 16), qu'on peut rappeler lorsqu'un ennemi nous menace.

Hapax legomenon. Expression grecque désignant toute expression dont on ne connaît


(Chose dite une fois). qu'un e x e m p l e (se dit surtout à propos des auteurs grecs o u latiiis).

3Iîc e t n n n e . . . Vous allez me payer h ï e e t m i n e » c'est-à-dire t o u t de suite.


(Ici et maintenant).
Hic j a c e t . P r e m i e r s mots d'une inscription tumulaire.
(Ci-gît).
Hic j a c e t lepus, C'est là qu'est la difficulté.
(Ici gît le lièvre).
e ï g h l i f e (aï-laïf). Grande existence, grand monde, fashion. Le h i g h l i f e parisien.
(Haute vie).
Hoc c a v e r â t mens pro v i d a B e - On fait de cette pensée d'Horace (Odes, III, 6.13) une application iro-
gwli. - nique. Nous ne manquons pas de prophètes qui toujours, après l'événe-
(L'âme .prévoyante de Régulus.y ment, prétendent l'avoir prévu.
avait pris garde).
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES .107,9
Hoc eirai ïu Totïs. . . . . . Voilà ce que je désirais. Mots d'Horace (Satires, II, 6, 1) que l'on rap-
[Cela était dans mes vœux). pelle en parlant d'un souhait dont la réalisation a comblé tous les désirs.
Hue optis. hic labor est. . . , Commèncementd'unversdeVirgile(Z?7i^'de, VI, 129). C'est par ces mots
( Voii'i la.difficulté, voilà ce qu'il que la sibylle de Cumes explique à Ènée la difficulté qu'il y a à revenir
y a de pénible}. des Enfers. On lès rappelle pour indiquer le point difficile d'une chose.
Hoc -voïo, sic Jubeo» sit pro Vers de Juvénai (Satires, VI, 223) qui met ces mots dans la bouche
rutione voluutas. . .. . . d'une femme impérieuse. Se cite en parlant d'une volonté arbitraire.
{Je le veux, je l'ordonne, que ma
volonté Sienne lieu déraison),
Hodie mibig cras ïiM. ... . . S'adresse, dans lé langage ordinaire, et une personne qui devra bientôt
{Aujourd'hui à moi,demainàîoi). subir une épreuve à laquelle nous venons d'être soumis nous-mêmes.,
Homo ho lui ni lupus. . . . , Pensée de Piaule (Asinaria, TI, 4, 88), reprise et illustrée par Bacon
{Lhomme est ztn loup pour et Hobbes, et qui revient à dire que l'homme fait souvent beaucoup de
l'homme). mal à ses semblables.
Sdmo su m s hnmani nifaïl a Vers de Térence [l'Homme qui se punit lui-même, I, i, 25), exprimant
me alieuum puto le sentiment de la solidarité humaine.
(Je suis homme, et rien de ce qui
touche à l'humanité ne m est
étranger).
Bon&si logo. Mots ironiques de Shakspeare(0ffte#o), appliqués à un scélérat. On
(Honnête lago). s'en sert dans le même sens.
Bonos atit artes. . . . . Maxime de Cicéron ( Tusculanes, ï, 2,4). L'indifférence est mortelle aux
(L'honneur nourrit lesurts). artistes, aux poètes; c'est la considération dont ils jouissent, l'estime
où on ies a, .qui les. payent d& leurs efforts.
flori*esco referens, . , Exclamation d'Enée racontant la mort de Laocoon (Virgile, Enéide,
(Je frémis en le racontant). II. 204). Cependant, ces mots s'emploient presque toujours d'une ma-
nière familière et plaisante.
flospes, hostis, C'est-à-dire : Tout étranger est un ennemi. Maxime politique qui est
{Etranger, ennemi). l'exagération d'un patriotisme exclusif.
Ignoti nulla cupido Aphorisme d'Ovide : Art d'aimer (III, 397). L'indifférence naît de
{On ne désire pas ce qu'on ne con- causes diverses, le plus souvent de l'ignorance : ignoti nulla cupido.
naît pas).
impavîdam ferlent ruinœ, Pensée d'Horace, dans l'ode célèbre (III,'. , où il caractérise Fine-
{Les ruines rdu mondel le frap- branlable fermeté de l'homme juste,
peraient sans l'émouvoir).'
Impet'ium in imperio* Locution qu'on emploie pour faire entendre qu'une classe particu-
(Un- Etat dans l'Etat). lière de citoyens échappe, ou veut échapper, à la loi commune.

in abstraeto. Beaucoup de principes élaborésin abstraeto ne se vérifient pas dans


la réalité des faits.
(Dans l'abstrait).
In actiii Puissance qui se révèle h* actu.
(En acte).
In œternum. S'engager in asiernum par des vœux religieux. On dit aussi in per-
petaum.
{Pour toujours).
In ambigno. , Malgré les discussions, la question demeure in ambîguo. Bans lé
(Dans le doute). même sens, on dit in dubio.

In anima vilï. . Locution qui s'emploie à propos des expérimentations scientifiques


(Sur un être vil). faites d'ordinaire sur des animaux : Essayer un poison in anima v îU,
In articula mortis. Se confesser, faire son testament in articulo mortis. Même applica-
(A l'article de la mort). tion que in extremis.
In bocca chinsa non entro mai Proverbe italien signifiant que, pour obtenir, il faut demander.
mosca. . . . . , ' . . . . . .
(En bouche close, jamais n'entra
mouche).
In cauda venenum. Comme le venin du scorpion est renfermé dans sa queue, les Romains
(Dans la queue, le venin). tirèrent de cette circonstance le proverbe in cauda veuenum, qu'ils
appliquaient à la dernière partie d'une lettre, d'un discours, débutant
sur un ton inoffensif, mais pour montrer ensuite plus de malice:
Incidis in Se y lia ni , cupiens Vers de V Alexandréide (V, 5, 301), de Gautier de Lille, équivalant à
vitare Cbarybdin la locution française tomber de Charybde en Scylla. V. CHAKYIÎDB
(Tu tombes dans Scylla en vou- {part. hist.).
lant éviter Charybde).
gude ii'so Mot de Juvénal (Satires, I. 168 rappelle pour dire : Tels sont les
. (De-là les colères). motifs de -son irritation.
1080 LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
ludocti discaut et ament me. Vers du président Hénault, placé comme épigraphe "en tête de son
•ninisse periti. Abrégé chronologique. Il sert d'épigraphe à une fouie âTc vrages ou de
{Que. les ignorants apprennent, travaux didactiques.
que ceux qui-savent aiment à
se ressouvenir)-
ÏIÏ extenso. , . „ . * . . . Compte rendu »a extenso, compte rendu sténographique des séances
_ \En entier).. de la Chambre, opposé au Compte rendu analytique.
In extremis Se confesser in extremis. — Faire son-testament in extremis.
(Au dernier moment).
Infaiidum, regmu; jubés» re- Vers de VEnêide (11, 3). Mots par lesquels Enée commence le récit
isovaro dolorem. . . . . . qu'il fait à. Didon de la prisé de Troie- On le cite, en manière de pré-
(Vous m'ordonnez^ reine, de re- caution oratoire, lorsqu'on a à faire quelque eonndence plus ou moins
nouveler une indicible douleur). douloureuse; où l'emploie ordinairement par plaisanterie.
In âne. . , . . . , . A la fin. d'un paragraphe ou d'un chapitre : Cette disposition se trouve
(A la fin). dans tel titre dû code, in fine.
i n âocohî (in' fiotë tri). . . . Locution italienne, qu'on emploie dans le sens de • en tenue de {/'ala.
(En glands de passementerie).
In foro con»c£entiu3. • , , . Le monde ferme les yeux sur_ des pratiques qui doivent être con-
(Au tribunal de la conscience). damnées in fera eonseientice»
In giobo, , . . . " J'ai acheté tous ces livres in globe. — Cela vaut tant in glèbe*
(En masse; ensemble).
In boc aigiio-TÏnees. . . Les historiens rapportent que, Constantin allant combattre contre
(Tu vaincras par ce signe). Maxence, une croix se montra dans les airs à son armée avec ces mots :
i n hoc sigîio Tmceg* -Il fit peindre ce signe sur son étendard ou
labarum. S'emploie pour désigner ce qui, dans une circonstance quel*
conque, nous fera surmonter une difficulté ou remporter un avantagea
Initiai m s api© otite, timoi* Do- Phrase qui se trouve plusieurs fois dans la Bible (P&._ ex? Ecclè*
mini. .:• - . . . ' - . . . . , . siastique, T, 16), parfois sous une forme un peu différente ? Timor
{Là crainte du Seigneur est: le Domiui, principium sapienftae (Proverbes, I, 7, et IX., 10) et qu'on
commencement de la sagesse). rappelle souvent en remplaçant Domini par un autre mot.
lu ïimine, . ' " « ' . V ...«.'„ . Par extension % au début. Hauteur de ce livre a inscrit un sonnet
(Sur le seuil). iu ïimine.
In lires en© ïstis. , Au momentou un procès va s'engager devant le tribunal ; Opposùf
(Au seuil du procès). in Ïimine Sitia une fin de non-recevoir.
In maints (tuas). Premiers mots deTexcïamation de Jésus mourant (S. Luc, XXIII, 46)
(Entre vos mains). i n maiius tuas, Domine, commendospiritum meum (Seigneur, je remets
mon âme entre vos mains). Expression qui s'emploie dans cette phrase :
Dire son in niaum, recommander son âme à Dieu avant de mourir.
In médias res. Autrement dit, en plein sujet, au milieu de faction. Expression d'Horace
(Au milieu des choses). (Art poétique, i4S) expliquant qu'Homère jette son lecteur in médias res.
In medio ëîat virtus. C'est-à-dire également éloignée des extrêmes.
(La vertu est au milieu).
I n naturalSbnB. ,'•".. Surprendre quelqu'un in naiupalifotiJi>
(Dans rétat de nudité).
In partibus (ïnfidelium). _ ;. . Se dît dé l'êvëque dont le titre est purement honorifique, et ne donne
(Dans les pays occupés par les in- droit à aucune juridiction. On dit par ironie ; ministre, ambassadeur, etc.,
. fidèles}. - in partibus, pour désigner un fonctionnaire sans fonction.
In pecaslig, * . . . , ' . . , ' En buvant ; le verre en main : Bien des gens ont l'habitude de traites'
(Au milieu des coupes). les moindres affaires ïnpocuïis. On dit aussi inier pocula>
In pressenti, . . 3 , , Aux uns le souvenir du passé, aux autres les espérances dans l'avenir
(Dans te temps présent). servent de consolation pour tes maux qu'ils souffrent in pneseuti.
lit reruin Matuira. , „ , , Une hypothèse scientifique gûi ne se vérifie pas in rerum natura
(Dans la nature des choses), reste sans portée.
lit- sacrïs* , , , , . „ t H ne convient pas de conserver m sacras les préoccupations de Tesprii
(Dans les choses sacrées)^ du monde.
In sieeula aseeulorum , , S'emploie figurement pour marquer la longue durée d'une chose.
(Bans les siècles des siècles). Cette locution, ainsi que ad vitam mternam, qui a le môme sens, est
empruntée à la liturgie latine.
InsaEataic bospîte. ' En toute hâte, sans prendre le temps de dire adieu : Partir insalu-
(Sans saluer son hôte). tato hoepite.
In silvam non ligna feras in- Vers d'Horace (Satires, I, 10, 34). Le proverbe latin : Porter du bois
sauius. , . , , . . . . . à une forïï équivalait exactement au vieux dicton français : Porter-de
(Porter du bois d une forêt ne se- l'eau à la rivière.
rait pas plus insensé).
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
sa. situ. . . ... Locution employée spécialement en minéralogie : On a découvert des
0àm l'endroit diamants in situ, dans la roche même où ils s'étaient formés.

In solide , , . i Dans la masse- En massé, solidairement : Complices condamnés in


(Dam le solide). solidoE
go spiritualibus, . , , Tout trafic in spïriiuaHlnss.es/ qualifié simonie.
{Bans les choses spirituelle
Instar osmium. . - . C'est-à-dire ; En suivant la façon commune-
(Comme tout le monde).
Éiiteïïigeiitk paucit, . _. . . Devant certaines personnes, on peut parler à demi-mot.
{A qui sait comprendre, peu t
- mots suffisent),
S» tcEnporalïbns. ,-.. ? ,;, . La disparition des Etats ponti/ïeuu upprimé le pouvuh
(Dans les choses temporelles), in tempoî'alîbuse
IÏÎ tempore oppo?£uno. , „ Ce secours m'est i si teînpoï-D «ppoï!tiïis«o
(En temps convenable).
En tensii lafoor. Début du quatrième livre des Géorgiques, où Virgile annonce qu'il _
(Mince est le sujet),- Va parler des abeilles, et il ajoute aussitôt : ai tenais non gloria, mais
la gloire qui en est.le fruit n'est pas petite:
an ÏCFîîîSlslS. , . Décision rendue a» iermînis» celle qui met fin à l'instance, au procès.
(JÊSÏ dernier lieu).
Intel* -Bios. 5 Rutea1- KOSO ee n'est pas son esprit qui l"a fait arriver ià,
(Entre nous).
Iiiîsïâ et ïti ente, "_ Fragment d'un vers de Perse"(Satires,- K l , 30) disant à son contra-
(Intérieurement et sous, la peau). dicteur : Je te connais à fond et sous-la peau. Se scruter au fond du
cœur, înSus et in ente.
En ôxoit civil et en droit canon ; Un docteur ïn ntroque jure. On dit
(En Vun^et l'autre droit). aussi par abréviation in utroque.
Su vinO-Veritas. C'est-à-dire : L'homme est ^spansif qnand il a bu du vin ; la vérité,
(La vérité dans le vin). qu'il ne dirait pas à jeun, lui échappe alors.
Invita Blinei'vs. Ecrire en dépit de Minerve, rimer malgré Minerve. Expression d'Ho-
{En dépit de Minerve). race (An poétique, 385). Se dit d'un auteur sans talent, sans inspira-
tion, qui s >bstme à vouloir écrire quand même.
In -citins» Ôticït enlpœ fuga. Pensée d-Horace (Art-poétique, 31), en parlant des.lois de l'esthé-
(La crainte a un défaut fait tom- tique. Boileau a dit presque dans le même sens :
ber dans un vice). . Souvent la peur d'un mal nous .conduit dans un pire.
In vitro, . . , , , „ = ri , Expression désignant toute réaction physiologique qui se fait en
{Dans le verre). dehors de l'organisme (dans des tubes, des éprouvettes, etc.) : Consta-
tations faites in vitro.
5m vivo, „ . , t Expression désignant toute réaction physiologique qui se fait dans
{Dans l'être vivant). l'organisme" : Expérimentation in vivo.
le liou so lettere-, , . , Je tie sais pas lire. Réponse plaisante de Jules Iï, papj@, à Michel-
(Je ne connais pas les lettres). Auge qui. faisant la statue dé ce pontife, lui demandait s"ii fallait lui
_ mettre un livre entre les mains ; «" Mets-moi dans la main une épée,
répondit le pape: je ne sais pas lire. »
Spso facto. . . . Celui qui frappe un prêtre est excommunié ipso facto»
(Par le fait même).
Ira furoi» ÏJB>©ÇÎ8 est. . . . . Maxime d'Horace (Epîtres, I, 2, 62) ; la colère, comme toute passion
(La colère est une.courte folie). violente, est une aliénation momentanée.
la feeif eni prodest Le coupable est presque toujours celui à qui le délit ou le crime pro-
{Celui-là a fait, à qui la chose fite. Oiine doit se servir qu'avec circonspection de ce vieil axiome de droite
faite est utile).
Principe du droit romain, reproduit par notre code : L'enfant conçu
•«sîïâists-aiîî. , pendant le mariage est-réputé avoir pour père le mari.
[Celui ta est le père, que le ma-
riage légal désigne).
Sià diis placuit, „ . . Locution que l'on emploie dans le sens la chose est faite, ae~
(Ainsi il a plu aux dieux), complie, il iry a plus à y revenu'.
I tu est, . = . . o , . Formulé devisa, mise anciennement EU s grosses., pour- certifie!
leur conformité-avec la minute.
Ualîa <I/> fara s'a se
i£''Italie fora par s,,: .
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Italie irredenta. . . E x p r e s s i o n par l a q u e l l e les Italiens désignent les pays de mœur» et
(L Italie non rachetée). de l a n g u e italiennes qui s o n t séparés politiquement der l'Italie (Istrie.
Tessin, r é g i o n de Nice, Corse, Malte).
Bte, m i s s a est. . . . . . . . Formule liturgique de l a messe qui précède la bénédiction finale
[Allez, la messe est dite). donnée p a r l e célébrant.
•J>aro pi>oxïniOB a r d e t U e » ï e g o » . Exclamation d'Enée: (Virgile, Enéide, II, SU) lorsque, arraché a u
(2M/à ôriUe le palais oVUcalègon, sommeil, i l s'aperçoit que T r o i e est e n flammes. Ces mots s'emploient
voisin du nôtre). pour marquer l'imminence d'un danger.,
Jurïic&iïina e o l v ï , , . . . ; Usité seulement dans l'expression juridique : Caution j u d i c a t u m
; (Que ce gui est jugé est payé). s o l v ï , caution exigée d'un é t r a n g e r demandeur dans une instance en
F r a n c e contre un F r a n ç a i s pour assurer le payement des frais d'un
procès. '_'••--
•ïtivare i u v e r b e magîsti*!. Allusion d'Horace (Epîtres, I, 1, 14) à ces disciples trop respectueux
(Jurer sur les paroles dumaître). pour qui l'autorité d'un philosophe qu'ils ont p r i s pour maître suffit.
J u r e et facto. . . Henri TV ne fut rot j u r e et facto qu'après son entrée solennelle dans
(De droit et de fait). Paris.
IJFUPO. Mot qui rappelle une-scène d u Malade imaginaire, de M o l i è r e , dans
(Je le jure). laquelle A r g a n , r e ç u docteur, prête serment e t , à chaque promesse sau-
grenue que lui demande l e président, répond s o l e n n e l l e m e n t ; J u r » .
J u s e s t ai*s b o n i e t t e q u ï . . T e l l e est l'élégante définition du droit donnée par l e Digeste,
(Ledroit est l'art du bien et du juste).
J u s et norme loqueûdS, . H o r a c e dit, dans s o n Art poétique (72), que c'est l'usage qui décide e n
(La loi et la règle du langage). maître et r è g l e l e s lois du l a n g a g e .
Jus geuiiuro, Chez l e s R o m a i n s , droit appliqué a u x étrangers. Aujourd'hui, l e droit
{Droit des gens). international.
Jus pi'ivatum. Droit des particuliers entre e u x , droit civil.
(Droit privé).
Jus publicum. Droit commun à l'universalité des citoyens, envisagée chez un seul
(Droit public). peuple, dans l e u r s rapports a v e c l ' E t a t ; droit politique.
J u s t œ uuptice , . . Mots par lesquels l e s R o m a i n s désignaient le mariage l é g a l .
(Justes noces).
J u s t u m et t e u a c e m . . . . . Commencement d'une ode (III, 3,1) où Horace développe cette idée que
(L'homme juste et ferms)._ le monde se briserait sans émouvoir l'homme juste et ferme.V, IMPAVIDUH.
S&4êma e î s ctei. . . . . . . E x p r e s s i o n de T h u c y d i d e [Guerre du Pèloponlse, I, 22). L ' h i s t o r i e n , '
(Un trésor, un bien pour toujours, caractérisant son œuvre, dit qu'il a composé non pas un discours d'ap-
une acquisition définitive^) parat destiné à des auditeurs d'un m o m e n t , mais un m o n u m e n t durable.
Lalioi' omuia vïncît Smprobug. F r a g m e n t s de deux vers c jèéorgiques de V i r g i l e (1,144-145) devenus
(Un travail opti-niâlre vient à bout proverbes.
de tout).
3>apsus c a l a m i . . . . . S'emploie dans le même sens que lapsus lingum, mais en parlant des
(Faute échappée à la plume). fautes é c r i t e s .
SLapsus l i n g u e s . « Atteler, la voiture au cheval ' est. un l a p s u s ï m g u a * . Les per-
(Faute échappée à la langue). sonnes distraites font souvent de: l a p s u s lïtïgsiee.
SLasciaie agis! s p e r a u z a * v o l Inscription qui, dans l e poème de Dante, est placée à l a porte des
c h e ' tiïs'afce. . . . . . . . Enfers (Enfer, I I I , 9).
(Laissez toute espérance, vous qui
entrez).
ÎLatet a n g u i g i n h e r b a . . . . E x p r e s s i o n de V i r g i l e (Eglogues, I I I , 93), qu'on rappelle pour mettre
(Un serpent se cache sous l'herbe). en garde contre un danger cache.
iELato s e n s u L o c u t i o n latine signifiant A u sens l a r g e , P a r extension, et qui s'op-
(Au sens large). pose à l'expression stricto sensu (dans l e sens strict).
EJ a u il a toi* t e m p o i ' i s a c t i . F i n d'un vers d'Horace [Art poétique, 173) où il fait ressortir ce défaut
{Celui gui fait l'éloge du temps ordinaire a u x . v i e i l l a r d s de dénigrer l e présent au profit du passé.
passé).
!Lege, «ïsîego. F o r m u l e que l e s élèves inscrivent en t ê t e de leur copie, lorsqu'ils dé-
(Lisez, je vous prie). sirent qu'elle soit lue par le professeur.
EieTâus fit p a t i e u i i a <gtudqssîfï M a x i m e philosophique d'Horace {Odes, I, 24,19) qui a s o n pendant
coi*rigore e s t n e f a s . . , . chez nous dans le dicton populaire : Quand on n'a pas ce que l'on aime.
(La rêsignai'on allège tous les U faut aimer ce que Con a.
maux auxquels il n'est pas
permis de remédier).
ï>«»s e s t q n o d n o t â t » ss s . . . . Devise de la.chambres des notaires, à. P a r i s . E l l e est due à Santeul.
\Ce que nous écrivons fait loi).

ï.oeo dolenti. . . . . Mots qui s'emploient en- médecine : Q-n appliquera le topique toc.»
(A l'endroit douloureux). dolenti*
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Kjiicitlus oi'do.\ Expression d'Iïoraee {Art poétique, 41) : Le lucidos ©rdo 'est une
(Une claire disposition) des qualité* essentielles des grands écrivains français.
ftïaote anîmo! , , \ . Mots latins qui figurent dans.le vers de Stace :
(Bon courage /). \ Mactc animOi generose puer, sic iiur ad astra,
(Courage, enfant, c'est ainsi qu'on s'élève jusqu'au ciel),
vers qui a été pris, légèrement modifié, à Virgile {Enéide, IX, 641).
Slagister dixit. Paroles sacramentelles par lesquelles les scolastiques du moyen Age
(Le maître ta dit). prétendaient citer comme un argument sans réplique l'opinion du
maître (Aristotej. à l'instar des disciples de Pythagore. Aujourd'hui, ces
mots se disent, par extension, de tout chef d'une école, d'une doctrine,
d'un parti. On dit aussi ipse dixit {en grec : autos ephê).
Hlagnse apes altéra Romie. Expression .de Virgile, appliquée au fils d'Enée, Ascagne (Enéide,
(Second espoir de la grande Rome). XII, 167). Elle peut servir à désigner le second personnage d'un Etat.
Magni nom! ni s nmbra, . . . Célèbre hémistiche de Lucain (Pharsale, I, 135). Le poète fait allu-
(L'ombre d'un grand nom). sion à Pompée, qui a perdu sous la toge ses vertus guerrières. La
même expression se rencontre dans Sénêque le Tragique (Octavie, 71).
Elle se rappelle à propos des hommes ou des choses qui ont eu leur
heure de gloire et dont il ne reste plus qu'un souvenir.
major e îougiuqno reverentio. Mot célèbre de Tacite {Annales, I, 47) souvent cité pour signifier que
(L'êtoignement augmente le pres- nous sommes portés à admirer de confiance ce qui est éloigné de nous
tige). dans le temps ou dans l'espace.
Majorée peunas nido, . . . Spirituelle expression d'Horace (Epîtres, 1,20-21) à propos dé sa propre
(Des ailes plus grandes que le nid). vie. Elle s'applique à ceux qui-, dans une condition médiocre, aspirent
à de hautes destinées.
Eiaîesuada famés. . . - . . Virgile (Enéide,Xl, 276), énumérant les monstres qui gardent l'entrée
(La faim mauvaise conseillère). des Enfers, caractérise ainsi la faim.
ftïaiie, theeel» pharés r . . Menace prophétique qu'une main invisible écrivit sur les murs de la
(Pesé, compté,; divisé). salle dans laquelle Balthazar se livrait à sa dernière orgie, au moment
où Cyrup pénétrait dans Babylone (Livre de Daniel, en. v.j. _
Slauibus date lilia plenis. . . Paroles d'Anchise (Virgile, Enéide. VI, 883) à propos de Marcellua
{Donnez les lis à pleines mains). (v. Tu Marcellué eris). Il réelame dés fleurs pour en couvrir le tombeau
de l'infortuné jeune homme.
33 an sprîcht deutscu, Phrase que l'on inscrit sur la devanture d'une boutique, etc., pour
fOn parle allemand). indiquer qu'on peut y trouver une personne parlant allemand.
Manu militari, Locution usitée surtout dans le langage juridique et qui équivaut
{Par la main militaire). à : par l'emploi de la force armée, de la gendarmerie : Expulser quel-
qu'un manu militari*
Blargaritas acte porcos. . . Paroles de l'Evangile (saint Matthieu, VII, 6) Qui, dans l'application,
{[Ne jetez pas] des perles devant signifient qu'il ne faut pas parler devant un ignorant de choses qu'il ns
les pourceaux). comprend pas.
îil&teriam superabat opus. Expression d'Ovide (Jlfefamorpftos.es, II, S) décrivant le temple dû
{Le travail surpassait la matière). Soleil. On peut dire cela de tous les objets d'art dignes de ce nom, d'un
livre dont la forme l'emporte sur le sujet traité, etc.
Slaxima dehetur puero rêve- Vers célèbre de Juvénal (Satires, XIV, 47). Il indique de quelle
vewtia. . . , . . , . . . prudence attentive il faut user pour que rien ne vienne souiller ïin-
(Le plus grand respect est dû à nocence des enfants.
l'enfant).
lUedîce» cura te Ipsum, Se dit de ceux qui donnent des conseils qu'Us devraient commencer
(Médecin, guéris-toi toi-même), par pratiquer eux-mêmes.
Mebr Licbt, . . . ' . . c .*.-.-• . Expression allemande. Dernières paroles dé Goethe demandant qu'on
{Plus dé lumière). ouvrit une fenêtre pour donner plus dé lumière, et qu'on cite dans un
sens tout différent pour dire : « Plus de clarté intellectuelle, plus de
savoir, de vérité. »
Bleiioribus annis. Fin d'un vers de Virgile (Enéide, VI, i . S'emploie en parlant d'un
(Dans des temps plus heureux). temps qu'on regrette.
Rïe, me adsnm qui feei, , . . Hémistiche de Virgile (Enéide, IX, 426), cri sublime que pousse-Nisus
(C'est moi, moi qui l'ai fait). pour chercher à détourner les coups qui menacent son ami Euryale.
jSSemeiBt©, îsomo, quîa pulvis es Paroles que prononce le prêtre en marquant de cendre le front des
e* iu pUlverom reverterïs, , fidèles, le jour des Cendres, en souvenir de la parole de la Genèse dite
(Souviens-toi, homme, que tu es par Dieu à Adam après le péché originel.
poussière et que tu retourneras
Meiia agitât molem. 'Commencement d'un vers de Virgile {Enéide, VI, 727} placé dans une
[L tspHt meut la masse). explication panthéiste et stoïcienne du monde et signifiant qu'un principe
spirituel anime le monde. S'emploie da s un sens un peu diffèrent pour
désigner tout ce qui marque l'empire de rrntelligenee sur là matière.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
SSaiis d â v i n i o r , „- V .",;•.. •*_.", E x p r e s s i o n poétique p a r l a q u e l l e Horace (Satires, î , -4, 43) désigne
(Souffle divin), l'inspiration, ce que B o i l e a u appelle .du ciel l influence secrète.
95e«B a a n a au c o p p o r e s a » » , , M a x i m e de Juvénal {Satires, X . 3S6). L'homme vraiment sage,, dit le
(,4.»îe ifline dans un corps sain}* poète, ne demande an ciel que la santé de lame avec la santé du corps.
D a n s l'application, c e s v e r s s'ont souvent détournés de leur sens pour
e s p r i m e r que l a santé du c o r p s est une condition importante de la
santé de l'esprit.

Msiiex0 Ea c o d a d o v e non v a 11 S a v o i r -se r e t o u r n e r , c h a n g e r de tactique suivant les événements.


CRpo. ,.-, , , . , .;-".", . P r o v e r b e italien.
(Mettre la g mue où la tête: ne
passe pas),
E l i m i n a d e naaiSïS. P r o v e r b e tiré des fables de Phèdre.
(Des maux choisir les moindres).
Rîiuits a a b e n g , , , . '. , , Expression qu'on emploie familièrement pour désigner un homme de
(Ayant moins). peu de capacité ; C'est un m i n u s h a h e n s e
JÈÏirabïïe irsSïE. . . . . . . . C'était vraiment un spectacle curieux, rairabiïe visw^ Dans un sens
(Chose admirable à. voir). analogue,-on dit m î r a b i î ê d l c t u , . chose étonnante à dire.
ESodirn» î a c i e n d i . " = „ , * ~. . F a ç o n d'agir : Le n s d u f a e i e n d i trahit presque toujours l'intention
(JUamëî'e de faire). de l'agent.
ISÎodus v i v e n d i . A c c o m m o d e m e n t , transaction" moyennant laquelle i l soit possible
(it/amerl de mure). à deux parties en l i t i g e de se supporter mutuellement : Adopter- un
médite vivcudi*
USOIIA n i q u e f a e e i u m , ', . . Expression d'Horace [Satires, I, 10, 44) disant que l e s Muses o n t ac-
(Le doMa: è£ le fin), cordé à V i r g i l e l a g r â c e et la jeunesse.
S K o u s t r u m b o r r e n d u i » , îu— Portrait que fait "Virgile {Enéide, III, du cyclope Folyphème,
f e r m e ; ingénu, . . , . . , qu'Ulysse v i e n t d'aveugler.
(Monstre horribleyhideux,colossal).
Slorô m a j o r a m, , , , „ , , Quand les protestants de Bohême firent la seconde défenestration de
(D'après la coutume des ancêtres). Praguet ils déclarèrent qu'ils agissaient m o r e m a j o r a i » .
I E O P S u i t ï m a 'ratio. ," , . . , La haine, l'envie, tout s'efface au trépas t m e s * u ï t i m a ratio*
(La mort' est la xaison finale de
tout). :
K l o t u -pi*oppio:, , , . - . " „ « . . _„ Substantivement. Acte volontaire que l'on fait en pleine liberté. S e
(De sow..jfjï"oj>re mouvement). dit de certaines bulles du pape.
BÏMQÏÏ a d o afeosïi n o i h i u g . T i t r e d'une comédie de Shafcspeare, devenu proverbial, surtout sous
(meutch a-dou a-bâoutt notb'ing'). sa forme française. "
(Beaucoup de bruit pour rien).

S f u l t a p a u c i s , ", ~ . . . , E x p r e s s i o n qui s'applique a u x écrivains eoneis=


(Beaucoup dans pewde mots).
SIiiHi snu't f « c u t i , p a n ci v e v o P a r o l e s de l'Evangile (saint Matthieu, X X et X S . i l ) qui ne regardent
©lecti . . . . . . . . . . , , que.la vie future, mais qu'on appliqué a l a vie présente^dans une foule
[Beaucoup sont appelés, mais peu de circonstances.
sont seins). -
R l î i i a t i g rotat assois. - . - „ _ . - . En faisant les changements nécessaire liepvendrc un pcoje
{En changeant ce qui doit-être
changé)-
KSutaio i i o m i n e , l'eut n m t a t n iioiiiiiie.
• {Le nom étant changé). Ration qui-diffère.
W a s c s i a t u r peeSsra 5 ûisnt o r a - E n d'autres termes, l'éloquence .est fille de Vartt- la poésie est fille de
tores . . . . . . , . « . la nature. B r i l l â t - S a v a r i n , dans l e s .Avkorismes qui précèdent sa
(On" naît poète, on devient ora- Physiologie du goût, a plaisamment parodié l'axiome latin : On devient
teur). cuisinier, mais on naît rôtisseur.

IVntttram expeHesfui<(ïa,tamein V e r s d'Horace (Epîtres, I, i0, 24) que Destouches, dans son Glo-
siBcgùe l'ePHiret. . . . . . rieux- {III, 5), a traduit par le v e r s célèbre :
{Chassez la nature avec une four- Chassez le naturel, il revient au galopi
che, elle reviendra toujours en
courant),
Haficra itou f a c U s a l i n e . ".' . C'esl-à-dire.: L a nature ne crée ni espèces ni g e n r e s absolument tran-
{La nature ne fait pas de sauts). chés ; il y a toujours entre e u s quelque intermédiaire qui les relie i u n
à l'autre. Aphorisme scientifique énoncé par Leibniz {Nouveaux Essaist
IV, 16).
. ^ o c ra»rtaïe s o u â u s , , . . , - Héï*.'-isi'.eh.e àe-ViigjJ.e ''•li'.ntklê, V I . DO; 11 exp::-miv; am&i ie.3 v i uY
(Dont la voix lia pas l'accent de. lYïuhousiasme qui saisit la sibylle au moment où elle, est animée di-
celle dss mortels). l'esprit prophétique. On rappelle c.ciw expression à propos îles- -i'umU
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
ï^ee p l u r i b u s î u ï p a r . C'est-à-dire supérieur à tout le monde, au-dessus du reste des hommes.
(Non inégal à phitieurs soleils Orgueilleuse devise de L o u i s X I V qui avait pour emblème l e soleil.

Biec p l u * u l t r a . . . Inscription gravée par Hercule, selon l a Fable, sur les monts Calpê
{Non plus loin; non au et Abyla. qu'il crut être les bornes du monde; et qu'il sépara pour
joindre l'Océan à l a Méditerranée. S e r t à désigner un terme qui n'a pas
été on ne saurait être dépassé : cette statue est le n e c p l u s u l t r a de
l'élégance. On d i t a u s s i n o n p l u s u l t r a .
Sfejçotîorum g e a t o r . , \ , M a n d a t a i r e : Agir en qualité de Biegotiorum g e s t o r .
{Gérant d'affaires).
UTequê «étapes- a r c o m teurïîi. Horace (Odes, II, 10, 19} veut dire qu'Apollon ne dirige pas toujours
Apitllo ses .flèches contre les hommes, comme i l le fait- dans l'Iliade. Mais
{Apollon ne tend pas toujours son dans l'application on rappelle ce vers pour dire que le dieu lui-même
arc). se repose quelquefois et que, .par conséquent, le repos est nécessaire.
We q u ï d u i m i » . . . . . - . _ . Sentence qui, empruntée par les .Latins a u x Grecs: (mëdeh agan),
(Rien de trop). avait lé sens de : L'excès en tout est tmdêfaut.
Sffescio v a s . Mots empruntés d'une parabole de l'EvangileCsamt Matthieu, X X V , 12),
(Je ne vous connais pas). où il est répondu a u x v i e r g e s folles qui viennent trop tard : We«eïo
v o s , j e ne vous connais pas, c'est-à-dire On n'entre plus. Cette locu-
tion s'emploie familièrement par forme de refus ; Adressez-vous d d'au-
tres, n e s e i o v o s . ": .»
ISeseit T O I m ï s s a r o v e r i i . . = Aphorisme d'Horace, dans Y Art poétique (390). Il s'agit de l a p a -
{La parole une fois émise ne peut role écrite. Horace conseille a u x écrivains de garder longtemps un
être rappelée). o u v r a g é a v a n t de l e f a i r e paraître, pour mieux le corriger.
Nes'atia o i a g s î o r d a ï o r e , Clie V e r s de Dante dans la Divine Comédie (Enfer, V , 121-123). C'est par
i-icordai-Bî d e t t e m p o felâce ces mots que Francësca de Rimtni commence à faire au poète le récit
USella mise-ria, . .-". . . de ses malheureuses amours, dont eUe souffre a u x E n f e r s l a punition.
{Il n'y a pas de 'Hus grande dou~
leur que de se rappeler le temps
du bonheur dans l'infortune).
N e B u t o r u l i r a c r e p i d a m . ... V . SOTOS "NE SUPRA. CEBPIDAM.
Ne v a r î e t u r , Faire parafer un acte, un document n e v a r i e t n p . — U n e édition n e
{Afin qu'il n ' y soit rien changé). varïetur.
Kîgï-o n o t a n d a l a p i l l o . . . . Se disait chez les anciens des j o u r s néfastes, des j o u r s malheureux.
{A marquer d'une pierre noire). Dans un sens opposé, on disait : A l l m n o t a n d a l a p i l l o . V . ÀLBO.
l ï i ï a f t u o i l'eputana^ al qui*) F o r m e que l'on donne" souvent à un v e r s de L u c a i n dans l a Phar-
s u p e r ess e t a g e u d u t u . . . , sale (II; 657) dont le véritable texte est :
(Pensant qu'il n'y avait rien de Nil actum. credens, dum quid superesset agendïim
fait, tant qu'il restait quelque C'est le trait p r i n c i p a l du c a r a c t è r e de César.
chose à faire).
N i l a d m î r a r i . "."...- Mots d'Horace (Ëpîtres, I, 6, 1), Cette m a x i m e stoïeienne est d'après
{Ne s'émouvoir de rien). lui le- principe du bonheur. S'emploie souvent dans le sens de : ne
s'étonner de rîen et est pris alors comme la devise des indifférents.
S i l m é d i u m est, On dit cela aux gens qui sont obligés dé choisir entre deux choses
(// n'y a }'as de milieu). pénibles. •
ÏVîi i i o v î s u » s o l e . . . . . , P a r o l e s de Salomon, dans YEcclésiaste (1,10).
{Mien de nouveau, sous le soleil).
Ssoïens, vol eus, E x p r e s s i o n latine q u i équivaut à l'expression française bon gré
(Ne voulant pas, voulant), mal gré.
3£oli m© t a i t g e r e . . . . , . Expression tirée de l ' E v a n g i l e de saint Jean ( X X , 17). Ce sont l e s pa-
{Ne me touchez vas). roles de Jésus à l a Madeleine. S e rappelle quand on parle d'une chose
à laquelle une sorte de religion empêche de toucher;
fïeii Mis îsi i d e m . » , . . A x i o m e de jurisprudence, e h vertu d u q u e l on ne peut être j u g é d e u x
(Nondeux fois pour lamême chose). fois pour le même délit.
ÎVo»deeet, , „ . . . . Looution qu'on emploie pour avertir quelqu'un de l'inconvenance
{Cela ne convient pas). d'un acte ou d'une parole.
r&on e r a t ï i i s ï o e u s , . Mots empruntés; de YArt poétique d'Horace _(1A) e t p a r lesquels l e
(Ce n'en était pas la place). poète blâmé les digressions. S'emploie à propos d'une chose faite à
contretemps. On les ^ité souvent inexactement : jXon e s t (ou n o n e r a t )
h i c (ici) l o c u s . . . '
N o n ijÉnarà m a i l , raiseria s u c * P a r o l e s touchantes par lesquelles Didon accueille E n é e et ses com-
eurirere d i s c o . . . . . . . pagnons d'exil (Virgile, Enéide, ï , 630).
{Connaissant moi-même le mal-
heur, je sais secourir les mal-,
heureux).
VSon l î o e t o m n i b u s a d i r é C o r î n - T r a d u c t i o n latine d'un proverbe g r e c e x p r i m a n t que les plaisirs
thiim. , étaient si coûteux à Corinthe qu'il n'était pas permis à tous d'y aller
(Il n*est pas donné à tout le séjourner. S e rappelle à propos de toutes les choses a u x q u e l l e s i l faut
monde d'aller à Corinthe). renoncer faute d'argent, de m o y e n s , etc.
S o n Iscjnei, . ' . - ' . , - . . . . . Cette locution s'emploie p o u r indiquer qu'une chose est obscure, peu
{Cela nyest pas clair).' intelligible.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
iVon multa, sed mnlturo. . . , Se dit en parlant de résultats qui valent non par leur nombre, mais
(Non yas dés choses nombreuses, par leur importance.
mais quelque chose d'important).
Won, nisi parendo, vîncîtiir. Axiome que le philosophe François Bacon applique à la nature,
{On ne la [le] vainc qu'en lui four faire servir la nature aux besoins de l'homme, il faut obéir à
obéissant). ses lois.
Iï©« nova, sed nove. . . . . Se dit par exemple d'un écrivain qui n'apporte pas d'idées nouvelles,
{Non pas des choses nouvelles, mais qui fait siennes des idées déjà connues en les présentant d'une
mais d'une manière nouvelle}. manière nouvelle, dans un ordre qui lui est propre.
jVou omnia possutnns omne*. Expression de Virgile (Eglogues, VIII. 63). Tout le monde n'a pas
(Nous ne pouvons tous. toutes toutes les aptitudes; l'homme-n'est pas universel.
choses).
Non omnïg mopîai' . . . . . Pensée d'Horace (Odes, III, 30, : Je ne mourrai pas tout entier,
{Je ne mourrai pas tout entier). car mon oeuvre me survivra.
Son possumus, . Réponse de saint Pierre et de saint Jeanaux princes desprêtres qui vou-
(Nous ne. pouvons). laient leur interdire de prêcher l'Evangile (Actes des Apôtres, IV, 19-20).
Dans l'application, ces mots expriment un refus sur lequel on ne peut
revenir. S'emploie aussi substantivement : Opposer un non poisumui.
STon videbis eouos Pétri. . Saint Pierre a occupé vingt-quatre ans le siège pontifical : L'apho-
(Tu ne. verras pas les années i risme non videbia annoa Petpi a pu Rappliquer à tous les papes
jusqu'à Pie IX.
Bfosee te ipsuni. , , Traduction latine de là fameuse inscription grecque Gnôthi seauton,
(Connais-toi toi-même}. laquelle figurait sur le fronton du temple de Delphes.
Les paroles les plus récentes. Ces mots servent ordinairement à dési-
(Les dernières paroles). gner les dernières paroles d'un mourant.
EVulla dies sine Kuea. . Mots prêtés par Pline (Histoire naturelle, 33-36) à Apelle, qui ne pas-
(Pas un jour sans une ligné sait pas un jour sans tracer une ligne, c'est-à-dire sans peindre. Cette
expression s'applique surtout aux écrivains.
Numéro Deu» impure gaiidet. Hémistiche de Virgile (Eglogues, VIII, 75), où le poète fait allusion,
(Le nombre impair plaît à Dieu), sans doute, aux propriétés mystiques que l'antiquité grecque attribuait
aux nombres impairs.
Ifuue dimittis «ervnm tuant, Paroles du vieillard juif Siméon, après avoir vu le Messie (Evang.
Uomioe. . . . . , , . , selon saint Luc, II, 2B). On peut mourir après avoir vu s'accomplir ses
(Mamtenant, tu renvoies ton ser- plus chères espérances.
viteur, Seigneur).
Wuîic est bibeudum. , , Mots empruntés à Horace dans une ode (I, 37, 1) composée à l'occa-
(C'est maintenant qu'il faut boire), sion de la victoire d'Actium. Manière familière de dire qu'il faut celé'
brer un grand succès, un succès inespéré.
IVutrïo et exstînguo. . . , Devise qui accompagnait la salamandre sur les armes de François I « ,
{Je [le] nourris et je l'éleins). par allusion à cette ancienne croyance que les salamandres sont capa-
bles dé vivre dans le feu et même d'en activer l'ardeur.
O altitudoï...... Exclamation de saint Paul (Ëpître aux Romains, XI, 33) en parlant
(O profondeur!). de là science et de la sagesse divines. Ces mots se rappellent à propos
d'un mystère insondable.
Obscnrum pep obscurins, Dire que Vopium fait dormir parce qu'il a une vertu dormitive, c'en
(L'obscur par le plus obscUr). expliquer obseurum pep obscurîus.
Oculos habent et non videbunt, Paroles tirées du psaume In exitu Israël de Mgypto (Ps. cxm), où
(Ils ont des yeux et ne verront elles caractérisent les idoles des nations. On les applique à ceux
pas). qu'une cause quelconque frappe d'aveuglement intellectuel. Dans le
même psaume, on trouve les phrases,: Os babent, et non loquentur s
Elles ont une bouche et ne parleront pas ; Hann« babent, et non pal-
pabûut i Elles ont des mains et ne toucheront past etc.
Odei'int, dam metuant. . . . Expression du poète tragique Attius (Atrée), citée par Cicéron (Dt
[Qu'ils me haïssent, pouvvu qu'ils officiis, I, 28, 97). Elle peut servir de devise aux souverains-autori-
me craignent). taires et.soupçonneux.
Od£ ppofannm vulguâ. . . . Pensée d'Horace (Odes, III, 1,1) qui se flatte de mépriser les applaudis-
(Je hais le profane vulgaire). sements de la foule et de ne rechercher que les suffrages des gens de goût.
O tfoptnnato* niminm* sua as Vers de Virgile (Géorgigues, II, 458-459) dont on ne cite souvent que
bon a normi, Agrîc«Ias, . la première partie, laquelle s'applique à ceux qui jouissent, d'un bonheur
{Trop heureux les hommes des qu'ils ne savent pas apprécier.
champs, s'ils connaissaient leur
bonheur).
Qleum pepdidïsti. . , C'est-à-dire : Tu as perdu ton temps, ta peine. Les ancienB disaient
{TU as perdu ton huile). d'un discours, d'un livre trop travaillé, qui avait dû coûter de la peine,
qu'il sentait l'huile ; s'il ne valait rien, l'auteur avait perdu son huile0
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
ffiune ïgnotum pro magnifie». Paroles de Tacite (Vie d'Agrtcola, 30) qui exprime bien l'attrait de
(Tout ce qu'on ne connaît pas [est l'inconnu.
tenu] pour magnifique).
ïiaioe tulit g> une tu m; qui mis- Vers d'Horaee (Art poétique, 343). Ondit de quelqu'un qui a réussi,
cuit utile dulrï. . . . . . qui a recueilli tous les suffrages : Omne tulit pnnetum.
fil a rem-porté tous les suffrages,
celui qui a su mêler tutile à
l'agréable).
Omiie ïJTUra e i ovo. . . . . Aphorisme biologique de l'Anglais Harvey.
[Tout être vivant provient d'un
germe).
Omnia meenm porto. . . Réponse du philosophe Bias, un des sept Sages de la Grèce, à ses
(Je porte tous mes biens avec moi). concitoyens de Priène qui, menacés par l'armée de Cyrus et quittant
la ville avec toutes leurs richesses, s'étonnaient de voir que le philo-
sophe ne faisait aucun, préparatif. Il voulut leur faire entendre par là
que les vraies richesses sont celles de la sagesse.
Omiiia servilïter pro domina- Réflexion de Tacite (Histoire, 1,36) peignant les flatteries qu'adressait
tîone. . . . . . . . à la multitude Othon, désireux d'obtenir le pouvoir.
(Tout servilement en vue de la
domination).
Omuia vsiirit amor. . » . . Première partie d'un vers do Virgile (Eglogues, X, 69). Il s'agit de
(Vamour triomphe de tout). l'Amour personnifié, tyran des hommes et des dieux.
Omnig bomo meuuax,
(Tout homme est menteur). Paroles tirées du psaume cxv ; Credidi propter quod locutus sùm.
Onns probandi. . . . . =,
(La charge de faire la preuve). C'est aux accusateurs plutôt qu'aux accusés que revient Fouus pro-
bandi.
Ore rotuiido. , ,
C'est-à-dire : Dans un langage harmonieux. Pin d'un vers d'Horace
(D'une bouche arrondie).
(Art poétique, 323).
O sancta siaipliritas. . . . , Exclamation attribuée à Jean Hus. voyant une vieille femme ap-
(O sainte simplicité). porter un morceau de bois sur le bûcher où il brûlait. Se cite souvent
par ironie pour railler une conduite, une parole naïve.
Os homini sublime dédit. Commencement d'un vers d'Ovide (Métamorphoses, I, 8b), où le poète,
a donné à l'homme un dans son récit de la création, raconte celle de l'hommey capable
visage tourné vers le ciel). d'idéal, d'aspirations élevées.
Os magna sonalBi-nm. . . , Expression d'Horace (Satires, I, 4, 3), où celui-ci prétend ne donner
(Bouche aux paroles sublimes). le nom de poètes qu'à ceux qui possèdent le génie, une intelligence
divine,(v. MENS DÏVINIOR), « une bouche aux paroles sublimes ».
O lempora ! u mores ! . . . . Exclamation par laquelle Cicéron s'élève contre la perversité des
(O temps! 6"mœursf). hommes de son temps. (Çatiliru —I, i, et Verrines : De signis, 25, 56.)
O terque quaterque beaiti ! . . Expression que Virgile (Enéide, I, 94) met dans la bouche d'Enéè
[0 trois et quatre fois heureux!). enviant le sort des Troyens morts en défendant leur ville. Imité d'Ho-
mère (Odyssée, V, 306).
Otium cuut dignitate. . . . . Expression de Cicéron (De oratore, I, 1, t) exprimant l'idéal d'un
[Repos honoré). Romain retiré de la vie publique.
O ubi camps! a . . . . . , Exclamation de Virgile (Géorgiques, H, 485) regrettant la tranquillité
(0! où sont les champs!). des champs. Horace (Satires, II,' 6, 60) a dit dans le même sens : O rus!
quando ego te aspiciam! O campagne ! quand te reverrai-je !
Psete, non «Solet. . . s a , . Paroles d'Arria à Psetus son mari, en lui tendant le poignard dont elle
(Pxtus, cela ne fait pas de mal). venait de se frapper elle-même, n:*ur l'encourager à se donner la mort.
Fœtus, personnage consulaire, s ..-lait compromis dans une conspiration
contre la vie de l'empereur Claude. (Pline le Jeune, Lettres, III, 16.)

paueœ et ciroenae». . . . . Mots d'amer mépris adressés par Juvénal (Satires, S , 81) aux Romains
de la décadence, qui ne demandaient plus que du blé au Forum et des
(Bu pain et les jeux du cirque). spectacles gratuits.
P a u £ a s-îiei , „ , . « . , . Expression grecque formulant un des principaux axiomes de la phi-
(rouf s'écoule).. losophie d'Heraclite.
Parrere subjectïs et'debellare Vers de Virgile (Enéide, VI, 853) mis dans la bouche d'Anchise, qui
siiperboa. . . . . explique à Enée le rôle futur du peuple romain.
(Epargner ceiix gui se soumettent,
et dompter les superbes).
Pareatis . . . . . . . . . • Formule qui rendait exécutoires les jugements en dehors du ressort
(Que vous obéissiez). du tribunal qui les avait prononcés -, Accorder le parentis.
P a r pari refertur Répond à peu près à la loi mosaïque du talion : Œil pour œil, dent
((.in rend In pareille). pour dent, etc.
10, LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Farturfumt montes a «ast-eiut* Pensée d'Horace (Art poétique, 139) que La Fontaine a commentée
ridïculïig inns dans sa fable ia Montagne qui accouclïe, et qui, dans l'application, sert
(Les montagnes sont en travail : àqualifier les promesses non suivies d'effet.
il en naîtra un fat ridicule).
Passîm. Formule latine dont on fait suivre le titre d'un ouvrage cité, pour
(Çà et là). indiquer qu'on y trouvera dfi nombreuses références en divers endroits
Voir sur ce sujet Commentaires de César, passîm.
Paiera quaan ïpse îeci&iî îegeïn, On doit subir les conséquences d'un principe que Ton a établi soi-
(Subis la loi que toi-même as faite). même. {Traduction latine d'une pensée de Pittaeus de Mytilène.j
Paieras," paiersùg ; materna, Ancienne formule de dévolution, dans les héritages, remplacée par
sas a ternis. . . . . , . . , l'égalité de partage dans les deux lignes, que consacre le Code civil.
{Les biensdu père, à la ligne pa-
ternelle ; les biens de la mère, à
la ligne maternelle).
S*aiîPia.â* cjuia œternQS. , . . Paroles de saint Augustin, admirant la patience immuable de Dieu
(Il est. patient^ parce qu'il est au milieu des crimes du monde. On dit aussi de la papauté : Patieusj
éternel).
Pauea, eed Jbona . , . . . -. .r Cet auteur n'a laissé qu'un petit nombre d'ouvrages, mais chaque
(Peu de choses, mais bonnes). page est empreinte du cachet inimitable de son génie ; pauca* sed boue.
Pawel qnos œquns amavit Jup. Mots de Virgile (Enéide, VI, Ï29-130). Ces-rares mortels ont seuls pu,
pîter. . , . , , . . . . . dit le poète, sortir des Enfers. On applique ces mots à des hommes
(Les rares humains qu'a aimés doués de qualités particulières ou d'un bonheur spécial.
-l'équitable Jupiter).
Paulo majora cauamns. . , Virgile (Eglogues, IV, 1). Cette locution sert de transition pour passer
(Chantons -des choses un peu plus d'un sujet à un autre plus important.
relevées).
P.asspPQ'tas Impulit audax. . , Vers d'Horace (Epîtres, IT, 2, 51). Le poète ajoute :_ C i versas
. (La pauvreté gui a toutes les au- fiiperom, à faire des vers. Là pauvreté pousse à des tentations, où
daces me poussa). l'on ne se risquerait pas sans elle.
Peecavi. . . . . . . . . . Exclamation du roi David (Rois, II, 12, 13), aorès avoir été confondu
(J'ai péché). par la farabnie du prophète-Nathan, S'eniploie pour signifier qu'on
avoue ses torts.
Peeiws est qaod dSâferios f&cit, De ce mot de Quintilien (X, 7, 15) il faut rapprocher celui de Vauve-
(C'est le ^amr gui fait les élo- : Les grandes pensées viennent du cœur.
quents),
Pede pîeaû claado. . . . . - Pensée d'Horace (Odes, ITI, % 32) qui signifie que, si le châtiment ne
(Le châtiment au pied boiteux). suit pas toujours immédiatement le crime, il ne manque cependant
jamais d'arriver. .
Pejor avis estas. . . . . . Locution empruntée au début d'une ode d'Horace, qui a dit en réalité
(Vâge présent ne vaut pas celui (Odes, Ul, 6, 4UJ :
des aïeux). Mtas parentum pejor avis
(L'âge de nos pères inférieur à celui de nos aïeux.)
Pendent opéra ïuterrupia. > Mots de Virgile, dans Y Enéide (TV, 88), à propos des travaux inter-
(Les travaux interrompus restent rompus, àCarthagé, depuis que la reine Didon est tout occupée d'Enée.
en suspens).
Uer fas et etefae, , . C'est-à-dire : Par toutes les voies, par tous les moyens possibles.
(Parle juste et Pinjuste).
Poi'iade ae cadavor. , Expression par laquelle saint Ignace de Loyola," dans ses Constitu-
(Comme un cadavre). - tions, prescrit aux jésuites la discipline et l'obéissance à leurs supé-
t'L'urs, réserve iaite des casque la conscience défend.
Pep jocuia. -. - . . Jt ne convient pas de se fâcher d'une innocente plaisanterie, dite per
(Par feu, pour rire). jocuaj.
Per jFovem ! , Espèce de jurement familier, que Molière met dans la bouche d'un
(Par Jupiter!).
P e r oîiîtsiïn. . . , Par suite de décès. Se dit surtout èh droit canon : Bénéfice vacant
(Par la mort). . per obîtnm.
P e r saltom. C'est-à-dire : Sans passer par les grades intermédiaires. Se dit en droit
(Par saut). ' canon, par ex. d'un homme fait prêtre sans avoir reçu le diaconat-
Mots latins par lesquels on désigne, dans la langue diplomatique,
Fersona graia. un personnage qui sera agréé avec plaisir par la puissance anjirèf
(Personne bienvenue). de laquelle on l'accrédite. Mire (où n'êirepointt persoua gratadam,
une cour.
ï*éptrânsîît benefacieudo, Mots simples et touchants de saint Pierre dépeignant Jésus au cen-
(Il a passé en faisant le bien). turion Corneille (Actes, S, 38), et qu'on applique aux hommes dont la
vie a été consacrée au soulagement de leurs semblables.
LOCUTIONS LATINES ET ' ÉTRANGÈRES 1089
"fsjseeiar natare d&csn. . , . Vous voulez en remontrer à quelqu'un sur son métier, sa spécialité.
'Tuapprends dnager à unpoisson)
SH&aadite, cives ï. : . . Mots par lesquels tes acteurs romain à la fin d'une coroéniù
{Citoyens, applaudissez.'). citaient, les applaudissements du public.
Pîpriimqwe fit. . - . . . . . Statuer sur lu plei-sonique ût, c'est-à-dire ' e pas se preoccu].
(Ce qui arrive le plus souvent). exceptions possibles, prendre pour régie les ( itf les plus îioinbi'i.-
Plurîma aiwrtis imago. Fragment d'un vers de: Virgile (Enéide, 11,-369). E née fait a Didon la
(La mûri sous mille aspects). peinture de ia dei*oière nuit de Troie : « Partout le deuil, partout la
terreur,:./a niort sous mille aspects. »
plus saquo.* Boire pSsie se*g«©.
{Plus que de raison).
î*08t equitens sedet aiea epra. Vers d'Horace (Odes, IIÎ, 1, 40), qui exprime que c'est en vain que l'on
(Le noir__8Quei monte en croupe -cherche dans une distraction- quelconque Un remède à l'ennui, aux
noirs soucis. Boileau a traduit ainsi cette pensée :
derrière le cavalier). Le chagrin monte en croupe et galope avec lui.
post hoc, ergo propier h o c . Formule par laquelle on désignait, dans la scolastique, l'erreur qui
(A la suite de cela, donc à cause consiste à prendre pour cause ce qui n'est qu'un antécédent dans le
de cela). temps.
Post marteiD, stîbil est. Commencement d'un vers, de Sénèque le Tragique (Troyennes, 398).
(Apres la mort, H n'y arien). Il se termine par «p&aqus mura »ih£i (et la mort-elle-même n'est rien).
Potin* morï quam tœdari. . . Expression latine qui peut servir de devise à tous ceux qui préfèrent
{Plutôt mourir que se déshonorer). l'honneur a la vie. On t'attribue au cardinal Jacques dé Portugal {m. en
1439). Sous une form* un peu <!iffèrente, elle a été la devise dAnne
de Bretagne, de Ferdinand d'Aragon.
PrtE§en?e cadfliepe, , c „ . Lorsqu'un pape mmrt, le cardinal camerlingue doit donner lecture
(Le cadavre étant présent). de ses dis-positions testamentaires, s'il en existe, pressente cadavere.
Primo avïilso» non (IcSeêt îilt^i'. Vers de Virgile (Enéide, VI, î43>. Il s'apit .d'un rameau d'or, sans
(Lepremierarraché, il ne mangue .îequei il n'est pas permis de pénétrer dans les Enfers. On cite ce vers à
pan de s'en présenter un autre). propos de difficultés sans cesse renaissantes,d'ennemis ou de défenseurs
d'une cause qui se renouvellent chaque fois que l'un d'eus disparaît.
(Primo mîîiî. . . . . Maxime favorite de l'égofste.
•a -Oi d~aûurd).

Primo ijeupaeti A ee droit de premier occupant remonte naturellement celui de Ih.


(Au premier occupant)- propriété, même provisoire.
Prinnita ïîvere, deiade phîïo- Précepte des anciens, par lequel on se moque de ceux qui ne savent
$opïiai-ï. . . . . . . .' -. que philosopher-ou discuter, et ne sont pas capables de se créer des
(Vivre d'abord, philosopher en- moyens d'esistense.
suite).
Prînsus ïntet* pares. Le président d'une république n'est que le primus Saiei» pares.
(Le premier entre ses
Pro arts eC foeïs. . « *.." , , Celui-là est bien fort, qui combat pro arïsi e* foeis.
(Pour ses autels et ses foyers). •
Pro ftaino sua. , . - . _ . , . . - Titre d'une harangue de Cieéron, plaidant à son retour d'exil contre
(Pour sa tnaison). le patricien Ciodius, qui avait tait confisquer ses biens. Plaider pro
doiuo ina, c'est plaider pour sa propre cause.
Pro forme. . , , . , . . . Faire une demande pro forma.
(Pour la forme).
Prob (ou Pro) pudor l . , . Sert à manifester un sentiment de profond étonnément, de vive indi-
(O-àome/J. gnation.
Prolem sàiïo usatre ereatam. Montesquieu a mis cette épigraphe, tirée d'un vers d'Ovide (Méta-
(Enfant né sans mère)- morphoses, II, 533), en tête de son Esprit des lois, pour marquer qu'il
n'avait pas eu de modèle.
Pro memoria. , . „ . . , ... Formule encore employée en diplomatie, pour rappeler des droits
(Pour mémoire). périmés depuis longtemps.
Pro rege ssepe. pro patrie, sein* Devise de Colbert.
pér. . . . . . . . . . .
(Pour-le roi. souvent; pour la pa-
trie, toujours),
Pro te m pore. . - igtssez pro tempore.
•Selon te temps).
f*ial<'lire, lieue, reeîe -
(Bien, très tien, parlai'-.
Ptiîsate e t ap«rie(i«* \oî?is
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Pnnica fldes. . . . . Les Romaine accusaient les Carthaginois d'enfreindre souvent les
(Foi punique, carthaginoise). traités, ce qui leur fit employer cette expression comme synonyme de
mauvaise foi.
Queei-eus qaem devoret. Expression de saint Pierre {E^&res, I, S, 8) pour caractériser le démon.
{Cherchant .quelqu'un à dévorer).
Qualig artifex pereo ! , Dernière exclamation de Néron avant de se tuer, d'après Suétone
(Quel grand artiste je meurs!}. (Néron, M), exprimant la perte que le monde faisait par la mort dun
homme qui avait brillé au théâtre et dans le cirque.
Qualis pater, talis filius, . . Il est rare qu'on puisse dire de la postérité des grands hommes, et
(Tel père, tel fils). surtout des grands écrivains : Qualis pater, taïis filius, .
Quandoque bonus dormïtat Ho^ Horace (Art poétique, 359) veut faire entendre par ces mots que même
aienii un écrivain de génie n'est pas toujours égal à lui-même.
(Le bon Bomëre sommeille quel-
quefois).
Quantum mntatus ab ïllo! . . Paroles que Virgile (Enéide, II, 274) met dans la bouche d'Enée saisi
(Combien différent de ce qu'il, d'horreur à la vue d'Hector qui lui apparaît en songe, couvert de bles-
était !). sures.
7
QuaBitum salis. . . . . A dose suffisante ou raisonnable. Formule pharmaceutique exprimée
(Autant que suffisamment). souvent par les initiales Q. S., qui sont aussi celles de quantité suffi-
sante ou de quantum sufficit s autant qu'il suffit.
Qnîa nominor leo Mots tirés d'une fable de Phèdre (I, fi). C'est la raison donnée par le
(Parce que je m'appelle lion). lion pour s'attribuer la première part du butin. Se disent de celui qui
abuse de sa force, de son autorité. L'imitation de La Fontaine a donné
naissance a cette expression, qui s'emploie dans le même sens : La
part du lion.
Qui bene amai, bene castigat. Application facile, puisque le châtiment n'a d'autre but que de cor-
(Qui aime bien, châtie bien). riger les défauts ou les vices de celui que l'on aime.
Quid deceai, quid non, . , .. Précepte d'Horace, dans Y Art poétique (308). Corrigez ce qui est
(Ce gui convient, ce qui ne con- mauvais, gardez ce qui est bon, voyez quid deceat, quid non.
vient pas);
Quid j u r i s ? C'est-à-dire : Quelle est la solution que donne le droit, la jurispru-
(Quoi du droit?). dence ?
Quid novi? . . , ; „ . . . . Interrogation familière, que deux personnes s'adressent volontiers
(Quoi de nouveau ?). quand elles se rencontrent.
Quid pfodest? . . . . . . Je vous répéterais bien tout ce qu'il m'a dit, mais quid prodesi?
(A quoi sert; à quoi bon?).
Qttidquid délirant reges, plec- Pensée d'Horace (Epîtres,!, 2, 14} dont La Fontaine a donné cette
tuntur Achîx-i imitation libre :
(Toutes les fois que les rois font On voit que de tout temps,
des sottises, ce sont les Grecs Les petits ont pâti des sottises dés grands.
qui reçoivent les coups).
Quidquîd teutabam dicëre ver- Vers d'Ovide '(Tristes, IV, 10, 26) qui témoigne de son irrésistible pen-
gue erat. •' .-. chant pour ia poésie, que son père voulait l'empêcher de cultiver.
(Tout ce que f essayais de dire
était vers).
Quîeta non moTere. * . , Proverbe qui s'applique surtout en. matière politique ou religieuse,
(Ne pas agiter ce qui est tran- pour dire qu'il est imprudent de réveiller les querelles assoupies.
quille).
Qui habet autres and Jeudi, s u . Paroles qui se trouvent plusieurs fois dans l'Evangile à la suite de
diat. paraboles du Christ. S'emploient pour avertir qu'on doit faire son profit
(Que celui qui a des oreilles pour d'un avis.
entendre, entende).
Qui nescit dissimulare, nescît Maxime favorite de Louis XI.
regoare. . . . . . . . . .
(Celui qui ne sait pas dissimuler,
ne sait pas régner).
Qui scribît, bîslegift. . . . . Axiome latin. Pour comprendre et retenir un texte, l'écrire équivaut
(Celui qui écrit, lit deux fois). à le lire deux fois.
Qui sine peeeat© est, . . . . Célèbre parole de Jésus, dans l'Evangile (saint Jean, VIîI, 3-12), au
(Celui qui est sans péché), sujet de la femme adultère : Que celui qui est sans péché, lui jette la
première pierre.
Quis, quid, ubi. quilsns ausî- Hexamètre technique, qui renferme ce qu'en rhétorique on appelle
liis. euvt qitMtitoiio, quawdo ? les circonstances : la personne, le fait, le lien, les moyens, les motifs,
{Qui, quoi, où, par quels moyens, la manière et le temps. Il résume aussi tonte l'instruction criminelle :
pourquoi, comment, quand?). Qû"ï est te coupable? quel est te crime? où l'a-t-on commis? par quels
moyens ou avec guets- complices? pourquoi ? de quelle manière ? à quel
•moment? ïl nous 11 été transmis puf QuiutiliM,
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Quia tnlerit Ctracchos de se* Vers de Juvénal {Satires, XI, 24). Il s'applique à ceux qui blâment les
ditione quœi'eutei ? . . . . procédés qu'eux-mêmes ont employés.
{Qui aurait supporté que les Grac-
ques se plaignissent d'une sé-
dition
Quorï ab omnifiôi, quôd wfei- Paroles que saint Vincent de Lérins donne comme règle pratique pour
q«e, quod -eœper. (Ce qui [a discerner les articles de la foi traditionnelle dans l'Eglise catholique.
été admis] par tout te monde, en
tout lieu et de tout temps).
Qnod dt ornes «vertant ! Formule employée pour exprimer le souhait qu'un tel malheur n'ar-
(Que Les dieux détournent ce~ prè- rive pas.

Qaod eva.% âemonstraudum. Phrase qu'on prononce souvent après une démonstration, et qu'on
(Ce qu'il fallait démontrer, ou par trouve reproduite dans les livres par ces initiales Q. E. D.
abréTiaiion : C. Q. F. I>>).
Qnod Bcripsî. serïpsî Réponse de Ponce Pilate aux princes des prêtres qui lui reprochaient
(Ce que f ai écrit, je l'ai écrit). d'avoir inscrit sur la croix . Jésus roi des Juifs (saint Jean, XIX, 22). On
l'emploie pour indiquer une détermination bien arrêtée.
Qnomodo vsles 1 ? , » , Sorte de salutation familière, par laquelle on s'informe de la santé
{Comment vous portez-vous?). . d'un ami.
Quo non a*c endam?. , . , . Devise de Fouquet. Elle figurait, dans ses armes, au-dessous d'un
{Jusqu'où ne monterai-jepas ?). écureuil.
Quorum pars magna fui. . . Mots par lesquels Enée (Virgile, Enéide, II, 6) commence le réext de
(OU fai pris une, grande part). la dernière nuit de Troie, et qu'on peut s'appliquer en parlant d'évé-
nements auxquels on a pris une grande part. SI f on veut être modeste,
au lieu de magna, on dit parva (petite).
Qoo§ ego . . Paroles (en forme de réticence} que Virgile (Enéide, I, 135) met dans
(Mots suspensifs dont le sens la bouché de Neptune irrité contre les vents déchaînés sur la mer, et
équivaut à -. Je devrais*..).. qui, dans la bouche d'un supérieur, expriment la colère et la menace.
Qnoa vult Jupiter perdere, d e . Pensée d'un tragique grec, à laquelle J. Barnes a donné cette forme
meutat prius. . . . . . . latine. Racine en a reproduit le sens dans son Athalie :
{Ceux que Jupiter veut perdre, il Daigne, daigne, mon Dieu, sur Matkan et sur elle (Athalie)
commence par leur ôter la rai- Répandre cet esprit d'imprudence et d'erreur,
son). De la chute des rois funeste avant-coureur!
Qnoi capïta, tôt sensua . . . Jamais on ne vit pareille confusion : qnot.cnpita, tôt sensos.
(Autant de têtes, autant d'avis:. Térence a dit dans le même sens (Phormion, II, 4, 14) : Quoi ho-
mines, tôt sententïce, autant d'hommes, autant d'avis.
Quousque tandem, Premiers mots du premier discours de Cicéron contre Catilina,
(Jusques à quand...). lorsque celui-ci osa se présenter au sénat, après qu'on, eut découvert
le complot qu'il tramait contre la république.
Unpere in jns. Locution latine, qui a son équivalent exact en français.
[Traîner en '
Rarn avis in terris. Hyperbole de Juvénal (Satires, VI, 165) à propos des Lucrèce et des
{Rare oiseau sur la terre). Pénélope. Se dit par extension de tout ce qui est extraordinaire. Le plus
ordinairement, on cite seulement les deux premiers mots : rara à vis-
Rari nantes in gurgite vasto. Tin d'un vers de Virgile (Enéide, I, 118) dont on fait de nombreuses
(De rares naufragés flottant sur le applications.
vaste abîme}.
Redde Csesari ç n » snnt Cœ- Réponse de Jésus aux pharisiens qui lui demandaient insidieusement
sarss, et q«te si n( Xtei Deo. s'il fallait payer le tribut à César (saint Matthieu, XXII, 21). S'emploie
{Rendez à César ce *ui appartient le plus souvent sous la forme française.
à César, et à Dieu ce qui appar-
tient à Dieu).
Régis ad exeinpiar. Hémistiehe de Claudien (De IV consulatu Eonorii, 299), qui Signifie
(A l'exemple du roi). que tous se règlent sur les exemples donnés par le roi, c'est-à-dire par
un maître quelconque.
Relicta non l»eno pararala. . Mots d'Horace (Odes, II, 7, 10) à propos de la bataille de Philippes
{En abandonnant peu glorieuse- à laquelle il avait assisté. Il faut voir dans cet aveu surtout une imita-
ment mon bouclier). tion des poètes grecs Archiloque, Aicée, Anacréon. Il s'applique sou-
vent avec ironie à ceux qui fuient devant l'ennemi.
Remember (ri-mèrn-beur'). . , Dernier mot de Charles 1*', roi d'Angleterre, sur l'écnafaud, adressé
{Souvenez-vous). à l'évêque Juxon.
Requïescat in pace I . . , , Paroles qu'on chante à l'office des morts, et qu'on grave souvent sur
{Qu'il repose en paix!). les pierres tumulaires.
Res angusta dosai. La pauvreté au logis, c'est, dit Juvénal (Satires, III, 165), ce qui
{ï)e maigres ressources à la mai- empêche souvent l'honnête homme de percer.
ton).
1092 L O C U T IONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Hea jadicata pro veritate ha- Axiome de l'ancien droit, toujours en vigueur : Chose jugée, chose
hetïw*. . . . . . . . . , démontrée ; arrêt rendu vaut titre formel.
(La chose jugée est tenue, pour vé-
rité);
Iles, non verlis. . - , . , , , Expression latine qu'on emploie pour dire qu'on demande (que la
{Des réalités, non des mots). situation exige) des effets, des actes et non des paroles, _
S&es •lullïus. , . . . . Ce qui n'appartient en propre à personne : La terre n'est jamais
(La chose de personne). considérée comme réé uultius.
l&es périt dounino, . . . . . Le. dommage résultant de la perte d'une chose incombe au propriétaire
(La chose périt pour le compte du de cette chose. Axiome de droit romain, adopté par le droit français ;
maître). c'est la règle dans lecas dé force majeure.
Res gacra miser, . . . . . Expression de Sénèque (Epîgrammes, 4), qui exprime le respect que
(Le malheureux, chose sacrée). Ton doit avoir pour le malheur.
ESetco. Sataua! . . . . . . V. VADE RÉTRO.
[Arrière, SatanJ)*.
RidicuIuEi: Omis. V , PARTURIUNT.
(Un rat, objet ridicule).
Stisiini teneatîs? Fragment du vers 5 de VÂrt poétiqued'Horace. S'applique aux choses
'(Vous retiendrez-vous de rire?). ridicules ou grotesques.
Rtidig inâigestaque môles. Expression dont Ovide s'est servi dans ses Métamorphoses (I, 7) pour
(Masse confuse et informe). peindre l'aspect du chaos. L'Intimé, dans les Plaideurs de Racine (III. 4),
fait une application plaisante de ces mots.
S u i e . SSï-liasiuIa (foui'}, . . . Premiers mots d'un chant patriotique des Anglais, dans lequel ils
(Gouverné, Angleterre). se glorifient de posséder l'empire des mers.
Salua populî empreins Iëx esto. , Maxime du droit publie, à Rome^Toutes I 3 lois particulières doivent
(Que le salut du peuple soit la s'effacer s'il s'agit de sauver la patrie.
'suprême loi)-.
- Seaucirara saneiopuia. '_, Equivalent latin du nom que les Juifs donnaient à l'endroit le plus
(Le saint des saints). saint, le plus retiré du temple, appliqué à tout lieu interdit aux pro-
fanes.
Sapiens nihîl affirmât quod Il ne faut pas avancer une chose sans être en mesure de la prouver.
non probet. . . . . , . .
(Le sage n'affirme rien qu'il ne
prouve).
Sci'îfiiiur ad naîraiMuio, non C'est de cette façon Que Quintilien (Instît. oral., 1, 31) note une
_ ad [tro bandai m. -. . . . . différence entre l'histoire, et l'éloquence.
(On -écrit-pouf raconter, non pour
prouver).
Sedçi seiesnàuoïque eedebîi, ,• Mots de Virgile (Enéide, VI, 617), appliqués au supplice infligé à
(Il est assis et restera assis éter- Thésée aux Enfers. En expiation de sa vie errante, ce héros, aux Enfers,
nellement). était condamné à rester éternellement assis.
Se babla espanôl. . . . . . Phrase que l'on inscrit sur la devanture d'une boutique, etc., pour
(Oïl parlé espagnol). indiquer qu'on peut y trouver une personne parlant espagnol.
âcmpec ad êvêutum festinat. Horace (Art poétique, 148) parle ainsi de l'auteur de VÙdyssée, propo-
(Il se hâte toujours vers ledénoue- sant son exemple à tous les poètes épiques.
• ment).
Se non è vero, é b e u e (PO¥«SO, Proverbe italien, d'une application facile et très fréquente.
(Si " cela n'est pas vrai, c'est du
moins bien.trouvé).
Sei'Tïsia peeus, . . . . . . Paroles par lesquelles Horace Œpitres, I, 19, 19) a flétri les imita-
(Troupeau servile). teurs en littérature. Se dit des flatteurs, des plagiaires, des courtisans.
S^squipedalia vai'ba. . . Horace (Art poétique-, 97) conseille aux auteurs tragiques de ne mettre
(Mots longs d'un pied et demi). dans la bouche de leurs personnages ni paroles ampoulées, ni mots
longs d'une tGise. Racine, dans les Plaideurs, fait dire à Petit-Jean :
Il me fait dire aussi des mots longs d'une toise.
Shoeking (ehok-in'-gbe}. , Exclamation dont se spr^v : t.souvent les Anglais et qu'on a traaa-
(Choquant).- portée dans la langue fta:-^ se un peu par ironie.
.3ï atignr eugureni, Réflexion du vieux Catôn, rapportée sous une forme un peu diffé-
.Si un augure[voit]un augure,..). rente par Cicéi'oiï (Traité de la divination, II, 2'<), et qui était un trait
lancé contre les augures privés, lesquels, disait-il, ne pouvaient pas
se rencontrer sans rire.
Sic. , Mot qui se met entre parenthèse.s dans le cours d'un texte ou à la fin
[Ainsi). d'une citation, pour indiquer que l'original est bien tel qu'on le donne*
avec la faute ou l'étràngeté qui s'y trouve : Sa lettre commençait ainsi :
Mossieu l*ic), je, etc.
iitti* ail asira. Y. UÂCTÊ ANIMO.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Sic Ipa-isit g l o r i a m n n d i . , . P a r o l e s (peut-être tirées de VImitation, ï , 3, 6) adressées au Souve-
:ioire du monde). rain Pontife l o r s de son élévation, pour l u i rappeler la fragilité de
toute puissance humaine. •
Sic TOS non vobig. . . . . . Dans les quatre v e r s pentamètres qui commencent par ces mots,
^À i n s i BQMS ^tcasaSleï^, et ce tv'est Y i ï g v l e se,^lakaA, Ceci w^éniç.'iâero.eat ^ w ' ^ a a<iiçe, le,m-idi.ao.ve, Rs-U\y lie,
pas pour vous). ait reçu i a récompense que l a i seul avait méritée. S'emploie lorsque
quelqu'un reçoit le salaire dû à un autre.
S i m î ï ï a oLmiLibu» c u r a n t u r . . V. CONTRARIA COHTRARIIS,
Siue d"te. . . . . . . ' . Loeuline latine employée clans la langue parlementaire ou diploma-
(Sans [fixer d e ] jour). tique : Les plénipotentiaires se sont ajournés s i n e d i e .
Sine ira ei studio, . . . . . Tacite, au début de ses Annales ( ï , £), déclare q u ï l a décidé d'écrire
'{Sans ressentiment ni faveur). l'histoire d'événements déjà éloignés d e lui et qu'il l e fera s i n e i r a et
s t u d i o . Cette expression s e r t à caractériser l'impartialité d e T h i s t o r i e n .
S i n e DOisïse vulgus, . . Le profane vulgaire d'Horace fV, ODI PROFANUM VULOUS), ce que nous
(La fouie sans nom).. appelons le commun des mortels.
Sine qiia non. . . . . . , Clause « n e q n a noû> -7- Ç\èst mon s i n e quft m o u . — Le travail est
{Sans quoi, non). la condition sine q n a n o n à laquelle est attaché le bonheur. •
Siaite p a m i l o s vcnire ad me, F o r m e réduite, sous laquelle on cite les paroles de Jésus-Christ à ses
{Laissez venir à moi iès petits en- disciples" qui écartaient de l u i les petits enfants qu'on lui amenait
fants). (saint Matthieu, S I S , 14). .
g î n t u t g a n t , a u t n o n sint, Réponse célèbre du P . Ricci, g é n é r a l des jésuites, auquel on propo-
{Qu'ils soient ce qu'ils sont, ou sait de modifier l a constitution de sa société. S'emploie-pour faire
qu'ils ne soient pas). entendre qu'on ne veut rien changer à une chose établie, à quelque
pris: que ce soit.
S» p a r l a t i a l i & n o . P h r a s e que l'on inscrit sur la devanture d'une boutique, etc., pour
(On parle italien). indiquer qu'on peut y trouver une personne parlant italien.
SI p a r v a l i c e t componere ma" Fin d'un vers de V i r g i l e (Gêorgiques, I V , lîfi), qui compare les tra-
gais. . , . . . , , .- . . v a u x des abeilles à c e u x d e s cyclopes.
{S'il est permis 4e comparer les
petites choses aux grandes).
S ï s t ï n w s hic tandem noble ubi Le dernier des quatre vers latins que R e g n à r d et ses compagnons,
de fuît orbïs. „ . . . . . . «"ans leur expédition en Laponie (1681), g r a v è r e n t sur l e mont Méta-
- {Nous nous sommes- enfin arrêtes w a r a , au delà duquel i l s ne purent a l l e r ,
ici, où le globe_ nous a manqué).
SU p r » ratione voluntas. , . V . HOC V O L O .

Sit tiM t e r r a levis ï . . . Inscription tumulaire, souvent employée.


{Que la terre te soit légère!).
S i v i s m e flere» d o l ë n d û m e s t F r a g m e n t s de deux vers d'Horace (Art poétique, 102-103) adressés à
P r i m u m Epsï ts'rî, . . , l'auteur dramatique, et traduits ainsi par Boileau dans s o n A r f poétique:
(Si vous voulez que je pleure, il Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez'.
faut d'abord que vous pleuriez). Si vous voulez émouvoir, commencez par être é m u vous-même.
Si v i s p a e e m , p a r a bellura, , . L o c u t i o n signifiant q u e , p o u r éviter d'être attaqûé,-le m e i l l e u r m o y e n
{Si tu veux la paix, prépare la est de se mettre en -état de se défendre. V é g è c e (Instit. rei milita I I I .
guerre). Prol.) dit : Qui desiderat pacem, prseparei bellum.

Sol Incet omnibus, . . . . . T o u t l e monde a l e droit de j o u i r de certains a v a n t a g e s n a t u r e l s . .


(Le soleil luit pour tout le monde).
S a l v e s p o e s c e n t e m , . - . , . .- . Conseil que donne Horace Œpîtres, 1,1, 8)"aux écrivains et, en général,
(Dételle [ton cheval] qui vieillit). à tous c e u x que l'âge avertit de songer à l a retraite..
S p i r U u s pFOBïîptiig e s t , e a r o P a r o l e s de Jésus-Christ a u mont des Oliviers {saint Matthieu, X X V I ,
auteni infirma, , , , . t 38-41), lorsque, trouvant ses disciples endormis, i l leur conseille de
(L'esprit est prompt, maie la chair v e i l l e r et de prier afin d'éviter l a tentation.
est faible).
Mph'iiwB u b i visié s p î r a i , . ._' . P a r o l e s de l'Ecriture (saint Jean, III, 8). L'inspiration ne dépend pas
(L'esprit souffle où il veut). d e l à ^plonté ; c'est u n d o n du ciel. O n dit a u s s i ; s p î r i t u e flat u b i T t d t .

g p e a t e aiia* . . . . _ . . - • Agir « p o n t e s u s *
(De son propre mouvements
Stani* p e d e i n uni». . . . . Expression d'Horaee (Satires, I, 4, 10), qui nous représente L u c i l i u s
(Debout sur un seul pied). dictant d e u x cents vers à l'heure, debout sur un seul pied. E l l e corres-
pond à. l'expression française : a u p i e d l e v é . ~- _^__-

S t a r » s u l l a corda.. . ... . . L o c u t i o n i t a l i e n n e . E t r e dans l'incertitude, dans r é t a t ^ C é q ' u i l i b r e


(Se iz.iïr sur la corde). instable de quelqu'un qui se tient sur l a corde raide. ^ " ~ \ V

S t a t u quofpour: instaluquo tinte), _ Expression employée s u r t o a t e n diplomatie ; Maintenir le s t a t o q u o .


{L'état où se trouvaient précédem- Statu quo ante bellum^ Situation telle qu'elle était avant les" hostilités.
ment [et m trouvent encore]-les
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Stmggle foi* ïïfe (streu-ghl* for Locution anglaise, mise à la modee par Darwin. Elle équivaut à Con-
la-if) currence vitale : La sélection dans les
(es espèces
espèces animales
animales s'explique
s'explique par
par le
{Lutte pour la vie). struggfe for life..
Stultorum înfinitug est Paroles de Salomon (Ecclésiaste, l, 15).
mepug, .
ï sots est infin
(Le nombre i
Stupeie, génie», . . . . . . Premiers mots d'une hymne composée par Santeul pour la fête de
{Nations, soyes dans Vètonne- la Purification de la Vierge. Cette exclamation s'emploie le plus sou-
ment). vent d'une façon plaisante, pour annoncer quelque chose d'étonnant.
Suave mari magoo Commencement d'un vers de Lucrèce (De natura rerum, II, 1). Le sens
[Il est doua:, sur là vaste mer...). complet est : « Il est doux, quand sur la vaste mer les vents soûlèrent
les flots, de regarder, de la terre ferme, les terribles périls d'autrui. »
Ces mots s'emploient pour marquer la joie que l'on éprouve à être soi-
même exempt des périls auxquels les autres sont exposés.
Sub Jove. . . . . . . . . Sous le plafond du ciel, à la belle étoile : Coucher aub Jove. On dit
(Sous Jupiter). aussi sub 9io.
Sublata causa, tollitur ef- Conséquence évidente du principe philosophique : Il n'y a pas d'effet
fectua. sans cause.
{La cause supprimée, l'effet dispa-
raît).
S u b l e g e liber tas. La liberté dans les limites et avec les restrictions imposées par la loi,
(La liberté sous la loi). sub lege libertés, est la seule quisoit compatible avec l'ordre.
Sub tegmine fagï. Fin du premier vers des Eglogues et du dernier vers des Géorgiques,
(A l'ombre d'un hêtre). de Virgile.
Suffi cit. Je vous entends, sufflcii.
(Il suffit).
Sufflcït dïei malitîa sua. . . Aphorisme tiré de l'Evangile (saint- Matthieu, VI, 34) et qu'où cite
(A chaque jour suffit sa peine), indifféremment en français ou.en latin.
Suï generie. . - On dit, par exemple, qu'une fleur exhale une odeur suï generis, quand
(De son espèce; de ce qui n'appar- cette odeur n'offre d'analogie avec le parfum d'aucune autre fleur.
tient qu'à lui).
Summum j«Sj fâumma injuria, Adage latin de droit, cité par Cicéron (De officiis, 1,10, 33). Il entend
(Excès de justice, excès d'injusr par là que l'on commet souvent des iniquités par une application trop
tice). rigoureuse de la loi.
Sùnt taerymse rernm Commencement d'un vers de Virgile (Enéide, 1,462). Ce sont les paroles
(II. y a des larmes pour nos mal- d'Enée à son fidèle Achate à la vue de tableaux représentant la guerre
heurs). de Troie. Par une erreur d'interprétation, on prerd d'ordinaire ces
•mots dans. le sens de ; on pleure sur les choses (comme sur les per-
sonnes) on de : les choses prennent part à notre douleur.
Saut verbaetvoees.prBBterea- Pentamètre qui peut s'appliquer à un grand nombre de discours. Le
SJHO uïbil premier hémistiche semble emprunté à Horace [Epttres, I, 34); le se-
(Des mots, des paroles, et rien de cond a été ajouté plus tard.
plus).
Suo tompOFC, Il faut que chaque chose se fasse suo tempore.
(En son temps).
Super finmïna Babylooîs. Premiers mots d'un des plus beaux psaumes d'Israël, relatif à la
(Sur les fleuves de Babylone). captivité de Babylone (Ps. cxxxvi), qu'on rappelle pour marquer le
sort des exilés, des captifs, etc.
Supremùm vale. . . . . , Mots qu'Ovide met dans la bouche d'Orphée, lorsqu'il perd pour la se-
(Adieu pour la dernière fois). conde fois sa chère Eurydice (Métam-, X, 62). Les hommes ne disent pas fa-
cilement un snpremum vale aux biensdece monde et aux plaisirs de la vie.
(Surge et ambnla, Paroles de Jésus-Christ au paralytique, qu'il guérit par ces seuls
(Lève-toi et marche). mots (saint Matthieu, IS., 5.)
Siirsum corda, Paroles que prononce le prêtre à la messe, au commencement de la
(Elevez vos cœurs). préface. On cite ces mots pour faire appel ou signifier que quelqu'un
fait appel à des sentiments élevés.
Sustine et abstiue. *_ ... Maxime des stoïciens (en grec anëkhou hai apekhou). Supporte tous
(Supporte et abstiens-toi). les maux sans que ton âme en soit troublée : abstiens-toi de tous les
plaisirs qui peuvent nuire à ta liberté morale.
Sutor ne supra erepidam. . . Paroles du peintre Apelle à un cordonnier qui, après avoir critiqué
(Cordonnier, pas plus haut que la dans un de ses tableaux une sandale, voulut juger du reste (Pline. Bis*
chaussure). toire naturelle, 35-36). Ce proverbe est à l'adresse de ceux qui veulent
parler en connaisseurs de choses au-dessus de leur compétence.
Tcèdittm vîtie. , , Le ttMEiuM vltaie tèt souvent la conséqu&nce d'une- vie inactive et
(Le dégoût de la vie). tans objet.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES 1095
IPanfte molis erat... Expression de Virgile (Enéide, I, 33), qui caractérise les difficultés
(Tant il était difficile...). que la nation romaine rencontra à se fonder, et qui, dans l'application,
désigne la difficulté d'une entreprise.
Tanissue animîs cœlestibus Epiphonème de Virgile (Enéide, I, 11) où le poète s'étonne du res-
ïr« l . . . . . . . . . • sentiment de Junon contre les Troyens. Boileau a imité Virgile dans
(Tant de ressentiment peut-il en- ce vers du Lutrin :
trer dans rame des dieux!). Tant de fiel $ntre-t-il dans l'âme des dévots ?
Tarde venïentibua ossa. . . . S'emploie au propre et au figuré. Dans ce dernier cas, ces mots s'ap-
(Ceux qui viennent tard à table pliquent à tous ceux qui, par négligence ou par oubli, manquent une
ne trouvent plus que des os). bonne affaire.
Telum imbelie sine ictu. Hémistiche de Virgile (Enéide, II, 544) en parlant du trait lancé par
(Trait impuissant et sans force). le vieux Priam à Pyrrhus. Se dit d'une attaque impuissante.
Teœpora «î fuerînt nullila. V. DOSEC ERIS FELIX. Vers d'Ovide (Tristes, I, 1, 40).
Tompu* edas rerum, . . . Expression d'Ovide (Métamorphoses, XV, 234).
(Le temps qui détruit tout).
Teuere lupum aurîbus. . . Signifie, par extension. Se trouver dans l'embarras, ou bien encore :
{Tenir le loup par les oreilles). La difficulté est surmontée.
Termina" ad quem .
'; laquelle...). Dans Vintervalle compris entre le terminus a quo et le termina»
ad qHein, se trouve la date-approximative d'un fait dont la date certaine
Tfrminui a Cjiio est ignorée.
(Limite à partir de laquelle).
Testis uiiiis, testis nnllng. Adage de jurisprudence, qui s'emploie pour faire entendre que le
(Témoin seul, témoin nul). témoignage d'un, seul ne suffit pas pour établir en justice la vérité
d'un fait.
Thalossa! thalasaa ! . , , . Exclamation de joie que firent entendre les dix mille Grecs conduits
(La mer! la mer!). par Xénophon (Aîiabase, IV. 8), quand, accablés de fatigue après une
retraite de seize mois, ils aperçurent les rivages du Pont-Euxin.
Thai is the question (zat îs Expression de Shakespeare au premier vers du monologue d'Hamlet
ze kouess-tcheun'l . ..%,, . . (III, 1) : Etre ou ne pas être, voilà la question. S'emploie pour expri-
(Cela est la question). mer un cas douteux.
Tbe rïght mau ïn ihe rigut Expression anglaise, qu'on applique à tout homme qui convient
place ( ze ra-it' mân' in' ze tout à fait à l'emploi auquel on le destine.
ra-it* ple-se). . . . . . . . .
(L'homme qu'il faut dans la place
qu'il faut).
Tibi gratia» (s.-ent. âge S'emploie presque toujours d'une manière ironique et familière.
(Grâces vous soient rendues .
s
Time is m©iiey(ta-im'-iz-nio-nè j. Proverbe anglais. Maxime d'un peuple pratique, qui sait que le
(Le temps, c'est de Forgent). temps, bien employé, est un profit. *
TimeoDaDao» et dona ferenies. Paroles que Virgile (Enéide, II, 49) met dans, la bouche du grand
(Je crains les Grecs, même quand prêtre Laocoon, pour dissuader lés Troyens de iS ire.entrer dans leurs
Us font des offrandes [aux murs le fameux cheval de bois que les Grecs avaient perfidement laissé
dieux]). sur le rivage. Elles expriment cette vérité qu'il faut toujours se defier
d'un ennemi, quelque aimable, quelque généreux qu'il paraisse.
Timeo homineni unjtis libri. . Pensée de saint Thomas d'Aquin : L'homme qui ne connaît qu'un seul
(Je crains l'homme d'un seul livre, mais qui le possède bien, est un adversaire redoutable. Quelque-
livre). fois on donne à cette phrase un autre sens : Je crains un homme qui a
choisi un livre et ne jure que par lui.
To be or not to be (tou bi 01' Commencement du premier vers du monologue de Hamlet (III, 1),
not' tou bi) dans le drame de Shakespeare, Caractérise une situation où l'existence
(/•Jre ou ne pas être). même d'un individu, d'une nation est en jeu.
Toile, lege. . . . . . . . Un jour que saint Augustin, violemment agité par les hésitations qui
(Prends, lis). précédèrent sa conversion, s'était réfugié dans un bosquet pour s'y
recueillir, il entendit une voix prononcer ces mots : « Toile, lege. »
Jetant les yeux sur un livre que lisait son ami Alype, il tomba sur une
êpître de saint Paul, qui décida de sa conversion.
Totiig in îllis. . , - ; . . Fin d'un vers d'Horace (Satires, I, 9, 2) :
(Tout entier à ces choses). Nescio quid meditans nugarum, totns in iïlï»,
c'est-à-dire Songeant à Je ne sais quelles bagatelles qui absorbaient
toute ma \
Tradidit muiiâiim disputatio. Paroles de l'Ecclésiaste (III, il), qui s'appliquent aux disputes éter-
ni bu s eorum. nelles des philosophes, des savants, des hommes d'Etat, etc.
(7Z [Dieu] a livré le monde à Mur s
disputes).
f radnttore, traditore . . Aphorisme italien, qui signifie que toute traduction est fatalement
(Traducteur, trattrt). infidèle et trablt par conséquent la pensée de l'auteur original.
LOCUTIONS LATINES ET ÉTRANGÈRES
Trahit sua quesnque voluptas. Maxime empruntée à Virgile (Eglogues, II, 65), équivalent des adages
{Chacun a son penchant qui l'en- français : Toits les goûts sont dans la nature ou Chacun prend son
plaisir où il le trouve.
traîne)*
Tua ves agîtur, .. . - Pensée d'Horace (Epître-s, 1,18, M). Signifie, dans Inapplication : Cela
(Ton intérêt est enjeu). vous touche,-cela vous regarde, ii y va de votre intérêt. -
Tu autem. Ces deux mots, sans doute empruntés à une phrase du bréviaire, dont la
(Mais toi...). traduction isolée n'offre aucun sens, s'emploient dans certains cas comme
synonymes de difficulté, et reçoivent à peu près la même signification
que hic : C'est là le iu-autem* e?est-à^dire le point essentiel, le difficile.
Tu t d a c a , tu «ignore ft ta Paroles de Dante à Virgile, qu'il prend pour guide dans sa descente
maestro.. . . aux" Enfers (Enfers,- II, 140).-Augustin Thierry a fait une. heureuse
{Tu es mon guide, mon seigneur application de ee vers à Chateaubriand, en déclarant que la lecture
et mon maître). des Martyrs lui avait donné la vocation de l'histoire.
Tu es îlle vir. . Paroles du prophète Nathan à David {Livre des Bois, II, 12, 7),. après
._(Tu es cet homme). lui -avoir rappelé, au moyen d'une parabole, le crime dont il fêtait rendu
coupable en faisant tuer Urie poux épouser sa femme Beihsabée.
Tulit alter homerea. .Cet hémistiche de Virgile précède les quatre vers qui commencent par
{Un autre en a eu l'honneur). Sic vos non vobis.(v. plus haut) et se rapporte à la mônje circonstance-.
Tu SSarcellus «ris! , Allusion aux paroles que Virgile (Enéide, VI. 883) met dans la bouebo
(Tu seras MarceUus!). d'Aïichisc. montrant à Enée, dans les Enfers, parmi les glorieux'des-
cendants, de sa race, le jeune Mareellus. Sis d'Octavie-, sœur d'Auguste.
Tu sera* )'u • •:J'.-.- ("est une promesse du ciel qui ne se réalisera pas.
Tu qaoqne, Ali ! . Cri de douleur de César, lorsqu'il aperçut au nombre de ses assassins
(Toi aussi,. mon fils \\ Brutus, qui passait polir être son fils.
Tutti quautî. . - . Mots italiensmm l'on emploie pour compléter use^numératip-n, peu s:
{Tous, tant qu'ils sont). exprimer cette idée : toun garas exception.
Cbi bene, ïfoi patria Devise de ceux chez qui les jouissances "matérielles l'emportent sur
(Où l'on est bien, là est la patrie). le sentiment patriotique. Elle rappelle le vers de Facuyius, cité par
Cieéron [Tuseulanes, V, .37) : --
Patria .est ùbicumque est bene.
5Jb» soîiisidmeïH facturai, pa- Phrase niise par Tacite (Vie d'Agricola, 30) dans la bouché de fâal-
oem ajtpeffaut. . . . . . . . . , . „ gacus, héros calédonien, flétrissant les rapines des Romains. Ces mots
[Où ils font un désert, ils disent, s'appliquent aux conquérants qui colorent leurs ravages d'un spécieux
qu'ils ont donné la paix). prétexte de civilisation.
RJltima forsao . . . - Inscription placée souvent sur des cadrans d'église : Tu regardes
[La dernière, peut-être). l'heure; uUima fursau.
UUima ratio regum, . . . . Devise que Louis XIV avait fait graver sur ses canons.
(Dernier argument des rois).
SJuâ salus \ictis. . . . . . . Allusion au vers de Virgile {Enéide, II, 354). Dernière, exhortation
(La seule chance dë'salut pour les d'Enée à ses compagnons d'armes lors de la prise de Troie, lorsqu'il
.vaincus). essaye d'éveiller eh eux le courage du désespoir :
C«a salue «ictis* nullam sperarzsalutem,
qu'un poète du xviii"* siècle, Gaston, a traduit ainsi :
Le salut des vaincus est de n'en- plus attendre. --
S'iigwllms et rostro. . , , . . - Se défendre unguihus et rosira», c'est-â-diré vigoureusement et sans
(Du bec et des ongles). lâcher prise.
ZJnuisi et idem. . . . . . Savoir mal où ne rien savoir, c'est unum et idem,
(Une seule etmùne chose). — Etre pauvre, oit être avare, c'est unum et idem. _
Ui*bi et ©rfoâ, . . . . . . . Paroles qui font partie de la bénédiction du souverain pontife, pour
(A- la ville [Rome] et à l'univers). marquer qu'elle s'otend sur l'univers entier. On dit de même, par
exteasion, publier une. nouv elle-nvh% et orhî, --. est-à-dire jtaxtout.
SJÉ ffata tralnmé, -. . • Au gré du destin, du hasard;.
(Comme les destins conduisent)
Fin d'un vers d'Horace. V. OMNE TUI.IT.
Ctï. uou a!i«ti. Axiome de modération, s'appliquant à tout ordre d'idées.
(User, 'ne pas abuser).
Cti possideti». . . . . Formule diplomatique employée à propos de conventions basées sur
(Comme vous possédez). les.possessions territoriales actuelles des belligérants : Un traité batë
sur l'ati poesideti*.
- Ul pietura poussa. . . . . . Pensée d'Horace (art poétique, 361) d'après laquelle, dans les poèmes
(La poésie est comme une -pein- comme dans les tableaux, il convient de traiter -et de juger chaque
ture). œuvre suivant son genre. On détourne; souvent cette phrase de son
sens pour lui faire dire que la poésie est sœur de la peinture.
M.H supra. . . . Formule souvent employée, surtout dans les actes juridiques, pour
(Comme ci-dessus). renvoyer à ce qui précède. On dit aussi vide supra ; Voyea ci-dessus.
LOCUTIONS LATINES ET É T R A N G È R E S 1097
V«de in »fice, Paroles du confesseur en renvoyant son pénitent, après lui avoir
{Va en pitix). donné l'absolution.

Vœde rétro, Satysa. Paroles de Jésus, qu'on trouve daas l'Evangile sous une forme un. peu
(Retire-toi, Satan.) différente (saint Matthieu. IV, 10 et saint Mare, VIII, 33}. On les
applique en repoussant quelqu'un, en rejetant ses propositions.
Vce goïâ ï , . . •. . . Paroles de VEcclésiaste (IV,. 10), qui caractérisent la position mal-
(Mqlheur à l'homme seul!). heureuse 4e l'homme isolé* abandonné à lui-même.
Vse viciis ! . , . . Paroles adressées par Brennus aux Romains^ au moment où il jetait
{•Malheur aux vaincus. son épée dans la balance dans laquelle on pes&& l'or destiné à acheter
le dépari des Gaulois (Tite-Live, V, 48). Elles se rappellent pour faire -
entendre que le vaincu est à la merci dû vainqueur.
Vauitas vaMÎiaEwnï, et owuisa Paroles par lesquelles VEcclésiaste (1, 2) déplore le vide et le néant
Tantitas. . . . . . . . . . des choses d'ici-bas. C'est la traduction du grec : malaiotès niataio-
( Vanité des vanités, et tout est va- tèiôn, kai panta mataiotës.
nité).
- Vai*e? légion ee redde! . Célèbre exclamation d'Auguste, après la mort et la défaite de Varus
{Yœms, rends les légions!). et l'anéantissement de ses trois légions, .en Germanie (Suétone, Aug.,
SSIIi). On y fait allusion, aussi bien en français qu'en latin : Varus,
rends-moi mes légions!
Varios-tirn. Abréviation de la formule Cum uoiig var forum acriptoram* Avec
(De divers). :=rsmueurs, qui est la marque d'anciennes éditions clas-
siques estimées : L'édition variomm de .Virgile.
Varîtim *i mnia&iie. . . Mots de Virgile ;Enéids,lV, 569}: appliqués par Mercure à la femme
fCÀose variable et changeante). pour décider Bâtée à quitter Carihage, où le retient l'amour de Bidon. -
François I " les a redits à sa'maniera :
Souvent femme varie,
Bî'-n fol est qui s'y fie.
VedI Repoli, e poi muori! . . Proverbe par lequel les Italiens expriment leur admiration pour
.".(Vfcî's Ndples et meurs.'}. "-vie.
Veïut œgri somuia, . . . . Fragment d'un vers d'Horace (Artpoétique, 7). Il compare un livre
(CoîH-îïieTes rêves d'un malade). sans suite aux rêves incohérents d'un malade.
Venîom petiimo dasnnsqne vi~ Mots d'Horace {Art poétique, 11) à propos de la faculté de tout oser
cissiiss. ~j . -, , . . .. . . concédée aux po'ètes. Ils sont souvent cités pour indiquer la tolérance
"(Nous demandons et nous accor- mutuelle dont, on doit user les "uns vis-à-vis des autres.
dons tour à tour cette permis-
sion).
Veaiîj vidî, vîci. . . . . , .. Mots célèbres par lesquels César annonça au sénat la rapidité de la
{Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu). victoire qu'il venait de remporter, près de Zéla sur Pharnace, roi de
Pont. Phrase d'une application toujours familière, pour exprimer la
facilité et la rapidité d'un succès quelconque.
Vera ïucessu patuit de*. . . Mots de Virgile (Enéide. L, 4Ô3) appliqués à Vénus apparaissant à Enée.
(Par sa démarche, elle rt
•. véritable déesse).
Vepba volaat, scripts maiieu!. latin conseille la circonspection dans les circonstances
(Zes paroles s'envolent. ... .rudent de laisser des preuves matérielles d'une opinion,
restent). d'an taxi, etc
Vergiss mein Mïcbt (fèr'-giiiss- Nom allemand du myosotis des marais, qu'on appelle aussi en fran-
ma:in'-nicht')...,..- : ".e-m'oublies-pas.
(Ne m'oubliez pas).
Veritas odïum parât, . . . . fnn vers de Térenee [Anàrîenne, I, i, H% dont la première
(La franchise engendre la haine . ÏBI obseqaium aaaicoB s La complaisance (crée) dès amis.

"Vieils boiios. . ; dont se sert le joueur qui yient de gagner une partie pour
{Honneur aux vai?icus). ton adversaire à jouer le premier coup de la revanche.
VïetrSx causa dijs plaçait, s e * Vers de Lueain (Pharsale, I, 128) à propos de Caton, resté Adèle à
ric'ta tatous. . . . - . . . Pompée, vaincu par César. Il sert à caractériser celui qui continue à
(Lés .dieux furent pour le vain- servir une cause juste^ même quand elle a succombé. Racine en a fait,
. queur, mais Caton pour le dans les Plaideurs,-une application-plaisante ;
vaincu). Devant le grand ûandin, l'innocence est hardie.
Oui, devant ce Caton de basse Normandie,
Ce soleil d'équité qui n'est jamais terni,
Victvis causa diîg plat-uïtj sed vie ta Caton ï.
' Vidée» lupum, , Se dit lorsque l'on aperçoit une personne que l'on craint et dont on
(Je vois h loup). parle. Cette locution rappelle un peu le dicton ; Quand on parle du
loup, on en voit la quem.
1098 LOCUTIONS LATINES ET ETRANGERES
Video meliora proboque, dété- Ces paroles, mises par Ovide dans la bouche de Médée (Métamor-
riora scqiior phoses, VII, 20), peignent l'homme, à qui son intelligence droite montre
(Je vois le bien, je l'approuve, et le chemin du devoir et de la vérité, mais que sa faiblesse et l'appât du
je fais le mal). plaisir entraînent néanmoins vers le mal.
Vîr bonus, dicendi pcritus. . Définition de l'orateur, que Caton l'Ancien proposait à son fils, don-
(Un homme de bien qui sait •parler). nant à entendre qu'il faut à l'orateur la double autorité de la vertu et
du talent.
Vires acquirit eundo Expression de Virgile, faisant le portrait de la Renommée (Enéide,
[Elle acquiert des forces dans sa IV, 175). Défiez-vous de la calomnie : vire» acquirit eundo.
course).
Virtus pont min Commencement d'un vers d'Horace [Epîtres, I, 1, 54), qu'il donne
(La vertu après les éeus). comme la maxime des Romains. Il critique avec ironie cette théorie.
Vis comica Mots extraits d'une épigramme de César sur Térence (Suétone, Vie
{La force comique; le pouvoir de Térence). En réalité, dans l'épigramme latine, l'adjectif comica ne se
faire rire). rapporte probablement pas'à vis, mais à un autre mot de la phrase-
Titans impendere vero. Mots de Juvénal (Satires, TV,M), dont J.-J. Rousseau fit sa devise.
(Consacrer sa vie à la vérité).
Vivére parro. Heureux qui sait vlvere parvo! — Le bonheur consiste dans le
(Vivre de peu), vîvere parvo.
Vive valeque. . . , Formule dont on fait quelquefois usage à la fin d'une lettre (Horace,
(Vis et porte-toi bien). Satires, IIj 5,110). On écrit aussi Vive et me «ma, Vis et aîme~moi
bien.
Vivit sûb pectore vulnus. . , Energique expression de Virgile (Enéide, TV, 67) à propos de la pas-
(La bleseure vit au fond du cœur). sion naissante de Didon pour Enée. On y fait allusion pour exprimer
la vivacité des traces que laissent les sentiments profonds.
Vlxit. . . Formule par laquelle les Romains annonçaient la mort de quelqu'un ;
(Il a vécu). on l'emploie encore familièrement. André Chénier l'a transplantée en
français :
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !
Voient!non ût injuria. . . . Axiome de jurisprudence, d'après lequel on n'est pas fondé à porter
(On ne fait pas tort à celui qui plainte pour un dommage auquel on a consenti.
consent).
VoHi subito. Expression italienne (en abrégé V. S.) indiquant de tourner rapide-
(Tournez vite). ment le feuillet d'une partition.
Vos elamaniis in deserto. . . Paroles de saint Jean-Baptiste aux Juifs qui lui demandaient s'il était
(L'a voix de celui qui crie dans le le Christ, Elie ou un prophète : « Je suis, répondit-il, la voix de celui
désert). qui crie dans le désert : Rendes droites les voies du Seigneur. » (Evangile
selon saint Matthieu, III, 3.) II. faisait allusion à ses prédications
devant la foule dans le désert, C'est abusivement qu'on dit, de qui-
conque n'est pas écouté, qu'il prêche dans le désert.
VOIE faucibus hœsit Expression de Virgile (Enéide, III, 48) placée par le poète dans la
(La voix & arrêta dans ma gorge). bouche d'Enée racontant l'effet produit sur lui par un prodige. Elle est
souvent employée pour peindre l'étonnement, la stupeur-
Vbx popiali, Ï O Ï Dei. Adage suivant lequel on établit la vérité d'un fait, la justice d'une
(Voix du peuple, voix de Dieu). chose sur l'accord unanime des opinions du vulgaire.
Vnlnérant omucs, ultima ne- En parlant des heures, vieille inscription latine usitée sur lea
eat. cadrans d'horloge des églises ou des monuments publics.
{Toutes blessent, la dernière tue).
Walk-over (ou-ôk-o^wtir'}. Expression anglaise, désignant une course à laquelle ne prend part
qu'un seul cheval : Ce cheval a fait walk-over.

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