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N° 118 – juillet 2010

Magazine de la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles Val-d’Oise/Yvelines

SE DÉVELOPPER
À L’INTERNATIONAL

APPRENTISSAGE
UN RECRUTEMENT
AUX BÉNÉFICES PARTAGÉS
PLATO
DE NOUVEAUX RESEAUX
SUR LE TERRITOIRE
ÉDITO 3

PRÉPARONS
LES TERRITOIRES
JEAN-FRANÇOIS BERNARDIN
DE DEMAIN
Président de la CCI de Versailles Val-d’Oise/Yvelines
E-mail : jfbernardin@versailles.cci.fr

B
ousculés par la mondialisation, mis en l’offre territoriale, en contribuant aux débats sur
difficulté par la crise, nombre de territoires les infrastructures, la CCIV travaille pour que le
pourraient désespérer de leur avenir. dynamisme entrepreneurial assure la compétitivité
Ce n’est pas ainsi que nous trouverons du Val-d’Oise et des Yvelines au sein de notre
ensemble les ressources pour sortir par le haut région-capitale. Cela suppose bien sûr que nos
de la situation actuelle. savoir-faire trouvent toute leur place dans les
projets des collectivités. Car il n’est plus possible
Pour faire face, les entreprises peuvent s’appuyer
de construire une action économique efficace
sur les Chambres de commerce et d’industrie,
sans y associer étroitement les entreprises et leurs
partenaires naturels de leur développement.
représentants.
Les décentralisations successives de compétences
ont modifié la culture et les méthodes de l’action Après les phases de l’aménagement du territoire,
locale. Notre réseau en a pris depuis longtemps puis du développement dit « local », nous entrons
la mesure et sa prochaine réorganisation devra en effet dans un univers marqué par l’innovation,
encore renforcer notre efficacité régionale et la révolution numérique et l’accélération
notre implication locale. prodigieuse des mobilités. Les entreprises sont
au cœur de ce mouvement.
En animant de nombreux réseaux, territoriaux
(Plato) ou sectoriels (CHR), et filières d’entreprises Imaginons de nouvelles alliances, de nouvelles
(Ravy, Comité mécanique Ile-de-France …), coopérations, et nous préparerons les territoires
en soutenant les pôles de compétitivité, en forts et solidaires de demain qu’impose ce nouvel
accompagnant les projets locaux, en développant ordre mondial.

Le courrier économique • N° 118 juillet 2010 • www.versailles.cci.fr


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Partage d'informations
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Mutualisation expérience
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Réseaux professionnels
Compétitivité
du territoire
Performance
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SOMMAIRE 5

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Accéder à des marchés étrangers est une nécessité pour
de nombreuses PME. Le dispositif d’accompagnement
de la CCIV vise à leur apporter les outils indispensables
pour élaborer et mettre en oeuvre une stratégie de
développement à l’international.

ACTUS LOCALES ACTUS L’ESSENTIEL


16/ FORMATION INDUSTRIE 34/ FORMATION
Une nouvelle école à 24/ AGIR Une reconnaissance
Saint-Germain-en-Laye Se développer du tutorat

10
à l’international
35/ STAGES
ACTUS 28/ PROPRIÉTÉ Zoom sur les prochaines
INDUSTRIELLE
COMMERCE Protéger ses créations
sessions
19/ RESTO KDO
Six dirigeants de PME ont ACTUS Une recette gagnante
36/ CONTRAT INITIATIVE
EMPLOI
rassemblé leurs compétences 6/ APPRENTISSAGE
pour créer la société Un mode de recrutement 20/ LABEL TOURISME BAROMÈTRE Une aide à l’embauche
Muses, l’une des quatre aux bénéfices partagés ET HANDICAP 30/ TABLEAU DE BORD pour les entreprises
entreprises lauréates de La promotion citoyenne ÉCONOMIQUE
l’appel à projets lancé par le 10/ MOOV’ÉCO
Conseil général des Yvelines La solution de mobilité 22/ YVELINES ENTRE- JURI INFOS
pour la réalisation du urbaine PRISES NUMÉRIQUES RÉSEAUX 38/ A SAVOIR
Un tremplin pour 32/ PLATO L’approbation
véhicule urbain du futur. 12/ FINANCEMENT les PME et TPE De nouveaux réseaux des comptes 2009
DE L’ENTREPRISE sur les Yvelines et
À chaque besoin, le Val-d’Oise
une réponse adaptée

34
La CCIV soutient les maîtres
d’apprentissage en leur permettant
de se former et de bénéficier d’une
certification pour sanctionner leur
savoir-faire et leur faire-savoir.

N° 118 – juillet 2010

Magazine de la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles Val-d’Oise/Yvelines


N° 118 JUILLET 2010
Le Courrier économique, Directeur de la publication : Christine Cornevin, Sainte-Marie-des-Champs,
journal bimestriel Michel Delamaire Alexis de Fontenioux B.P. 198, 76196 Yvetot Cedex.
SE DÉVELOPPER d’information et • Directeur de la rédaction : • Publicité : HSP Tél. : 02 35 95 06 00.
À L’INTERNATIONAL d’action de l’opinion Marie-Pierre Coursat Christian Delarette
socio-économique • N° ISSN : 0752-1855
Tél. : 01 55 69 31 00.
• Chambre de commerce • Rédacteur en chef :
Frédéric Gaudichon • Conception : samourai.fr • Crédits photos :
et d’industrie de Versailles
• Réalisation : Getty Images, Philippe Hallé,
APPRENTISSAGE
UN RECRUTEMENT
Val-d’Oise/Yvelines • Rédaction : Nicolas Demare,
AUX BÉNÉFICES PARTAGÉS
• 21, avenue de Paris, Martine Bousquet, Scoop Communication Essec, Commission
PLATO
DE NOUVEAUX RESEAUX
SUR LE TERRITOIRE 78021 Versailles Cedex Stéphane Marcovik, • Impression : ETC, européenne, Muse, ABB,
CourrierECO-Mag.indd 1 18/06/10 15:29
(Tél. : 01 30 84 78 78) Agnès Noël, Patricia Coignard, avenue des lions, BASF, Bayer, Renault

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6 ACTUS

L’APPRENTISSAGE,
« Nos élus et
collaborateurs
des écoles sont

UN MODE DE RECRUTEMENT
très à l’écoute
des demandes
des entreprises

AUX BÉNÉFICES PARTAGÉS


et font en
permanence
remonter
l’information
du terrain » Les jeunes dépourvus d’expérience professionnelle éprouvent les plus grandes
difficultés à intégrer le marché du travail. Les entreprises, confrontées à
un contexte économique difficile, ont besoin de recruter des collaborateurs
rapidement opérationnels. L’apprentissage comme mode de pré-recrutement :
une solution à cette équation délicate.

L’apprentissage, plus de 200 métiers et couvrent la quasi-totalité des


la fin d’une idée reçue. secteurs d’activité et des filières. «  J’étais motivée
Dans l’imaginaire collectif, l’apprentissage a sou- et volontaire pour la démarche de l’apprentissage,
Bruno Bouniol, vent été considéré comme un mode de formation mais j’ignorais qu’il existait des filières pouvant
vice-président destiné principalement aux métiers «  manuels  », répondre à mon domaine d’activité spécifique,
de la CCIV délivrant essentiellement des diplômes de niveau souligne Odile Nancy, responsable achats cadeaux
chargé de CAP et Bac pro. Pourtant la réalité d’aujourd’hui promotionnels de la division des produits pro-
l’enseignement
est tout autre. De la classe préparatoire à l’appren- fessionnels chez L’Oréal. Il est temps de sortir de
formation
tissage jusqu’au Bac +5 et au diplôme d’ingénieur, l’image traditionnelle d’un apprentissage cantonné
initiale.
les formations de la CCIV, premier acteur de l’ap- à quelques métiers, à quelques qualifications ».
prentissage en Ile-de-France, concernent ainsi Pour Jean Louis Coste, expert comptable à Asnières,

DES MESURES FISCALES ET FINANCIÈRES INCITATIVES


Les aides de l’État et des collectivités facilitent le recrutement d’un apprenti dans l’entreprise.
Des crédits d’impôt. Pour chaque apprenti employé, l’entreprise peut bénéficier d’un crédit d’impôt de
1 600 € par an, montant valorisé si l’apprenti est handicapé ou s’il bénéficie d’un accompagnement spécialisé.
Une indemnité compensatrice. Le Conseil régional d’Ile-de-France porte à 1 200 € l’indemnité par année de
contrat d’apprentissage pour les entreprises.
Des exonérations de cotisations sociales.
Entreprises de moins de 11 salariés : exonération des cotisations patronales et salariales d’origine légale et
conventionnelle, à l’exception des cotisations dues aux accidents du travail et aux maladies professionnelles.
Entreprises de 11 salariés et plus : exonération dans le cadre du dispositif « zéro charge » pour toute
embauche d’apprenti avant le 31 décembre 2010.
Prime exceptionnelle. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, une prime de 1 800 euros pour toute
embauche d’un apprenti supplémentaire avant le 31 décembre 2010.

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le contrat d’apprentissage est aussi un «  véritable


contrat de travail, correspondant à un vrai emploi. LES FORMATIONS PHARES
L’entreprise et le maître d’apprentissage apportent
à l’apprenti deux éléments clés : le développement
DE LA RENTRÉE 2010-2011.
de compétences professionnelles et l’appréhension La CCIV propose aujourd’hui 170 formations,
d’un bon comportement relationnel ». réparties dans 16 écoles et forme 6 000 apprentis
par an. Chaque année, elle crée, met en sommeil ou
Une solide expérience et une supprime des formations selon l’évolution du tissu
vision aboutie de l’apprentissage. économique et des préoccupations des territoires.
Au fil des décennies, l’apprentissage a acquis une Les tendances actuelles orientent, entre autres, l’offre
maturité pédagogique. Une maturité qui s’appuie en pédagogique vers les métiers de l’environnement
grande partie sur le développement de liens privilé- et du développement durable, de l’achat et du
giés entre tous les acteurs du recrutement  : l’entre- management de projets.
prise, le maître d’apprentissage, l’apprenti, l’école et
le tissu économique représenté par la Chambre. Les nouveautés de la rentrée 2010 portent sur des
Pour former les compétences de demain, la CCIV secteurs innovants et porteurs comme la formation
observe les marchés, les filières et leurs besoins. de « Concepteur d’installations de systèmes
«  Nos élus et collaborateurs des écoles sont très à électroniques de sécurité » (titre certifiée de niveau
l’écoute des demandes des entreprises et font en III), dispensée par l’IFA Adolphe Chauvin. Des
permanence remonter l’information du terrain, formations en partenariat inter- écoles de la CCIV, ou
précise Bruno Bouniol, vice-président de la CCIV avec des Grandes écoles sont également proposées.
chargé de l’enseignement formation initiale. Nous Avec le réseau des Ecoles de gestion et de commerce
travaillons aussi en étroite collaboration avec EGC (30 écoles en France), la CCIV inaugure
l’Education nationale et, avant de créer des forma- également une formation labélisée. Le bachelor EGC
tions, nous étudions les besoins des entreprises ». «  Responsable en marketing, commercialisation
Chaque année, les syndicats et les fédérations pro- et gestion » forme des managers intermédiaires,
fessionnelles siègent au sein des comités de gestion proches du terrain, opérationnels et dotés d’un
et de perfectionnement des écoles pour adapter vrai sens entrepreneurial. Le titre est enregistré au
les formations aux évolutions des métiers et des Répertoire national des certifications professionnelles
technologies. au niveau II (voir notre article page 16).

Les relations particulières


entre l’apprenti et l’entreprise.
Pour Isabelle Raynaud, chargée des contrats en Dans une perspective d’embauche, le contrat
alternance sur le site industriel PSA de Poissy, « le d’apprentissage est donc un processus progressif.
bénéfice de l’apprentissage est mutuel. La durée « C’est un véritable mode de recrutement, explique
suffisamment longue du contrat permet à l’ap- Benoît Langlais, administrateur de système réseau
prenti de se saisir de projets dans leur globalité et pour l’opérateur touristique Promo Vol, et je consi-
nous bénéficions en retour d’un regard critique qui dère l’apprentissage comme un investissement.
permet de nous remettre en question et de faire Au moment de l’embauche, l’apprenti connaîtra la
évoluer nos pratiques ». maison et nous serons sûrs de lui ».
«  L’apprentissage, c’est un véritable partenariat Et les chiffres parlent d’eux-mêmes  : 85  % des
dans lequel toutes les parties doivent s’impliquer, apprentis des écoles de la CCIV s’insèrent dans
souligne également Odile Nancy. Il est important la vie professionnelle dans les 6  mois qui suivent
que le maître d’apprentissage connaisse les droits l’obtention de leur diplôme. Pour les entreprises
et les devoirs de l’employeur et de l’apprenti. La comme pour les jeunes, l’apprentissage est vrai-
formation dispensée à cet effet par la CCIV est ment un investissement gagnant-gagnant. ■
rassurante et les nombreux échanges avec l’école
tout au long du contrat permettent de nous accom- Contact CCIV
pagner dans cette responsabilité  » (NDLR  : sur la au 01 30 75 36 92
formation des maîtres d’apprentissage, voir égale- ou recruterunapprenti@versailles.cci.fr
ment notre article page 34). Internet : www.ecoles.versailles.cci.fr

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8 ACTUS

«  SUP DE PRO  »

UNE PASSERELLE D’ACCES A


L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
« La CCIV a
un rôle à jouer La CCIV innove avec « Sup de Pro », un dispositif unique en France qui favorise la
pour rompre la continuité entre formation technologique et formation supérieure.
cassure entre

D
le bac pro et le epuis la rentrée 2009, 31 jeunes (18 filles et sonnalisés propices à stimuler l’esprit de réussite et la
bac technique, 13 garçons) de moins de 26 ans et titulaires d’un cohésion du groupe. » D’autres acteurs interviennent
pour aider les bac professionnel poursuivent leur formation à leurs côtés : les entreprises qui les accueillent en
jeunes à aller dans l’enseignement supérieur grâce à un dispositif apprentissage ainsi que des étudiants de l’Essec qui,
le plus loin expérimental d’excellence, « Sup de Pro ». Conçu et dans le cadre de la chaire entrepreneuriat social du
possible. », développé par la CCIV, ce programme propose un groupe, sont volontaires pour les accompagner via un
explique cursus par la voie de l’apprentissage soutenu par le coaching axé sur l’échange et l’ouverture culturelle.
Renaud
Conseil régional d’Ile-de-France. « Nos motivations
Nadjahi,
sont sociales et économiques, explique Renaud Une extension en perspective
membre du
Nadjahi, membre du bureau de la CCIV. D’une part, A mi-étape de cette expérimentation d’une durée
bureau de la
nous souhaitons permettre à des jeunes motivés titu- de deux ans, le premier bilan est plutôt positif : les
CCIV.
laires d’un bac pro de préparer un BTS, une filière de résultats aux partiels des apprentis sont comparables
formation où ils sont rarement admis. D’autre part, à ceux des autres promotions et leur intégration dans
nous visons à mettre à disposition des entreprises les entreprises comme dans les écoles se déroule
de notre territoire des compétences professionnelles bien. Dans les deux filières, les jeunes se révèlent très
adaptées à leurs besoins. » demandeurs pour représenter leur établissement
(journées portes ouvertes, salons…). Autant d’élé-
L’accompagnement pour socle ments porteurs d’espoirs pour la réussite à l’examen
Deux écoles de la CCIV accueillent la première promo- et la poursuite du dispositif. Actuellement, l’Itin
tion Sup de Pro, l’Itin, pour le BTS informatique de ges- et l’Escia travaillent à la sélection de leur nouvelle
tion et l’Escia pour le BTS comptabilité et gestion des promotion 2010-2012 avec pour horizon l’accueil
organisations. Après avoir recruté les apprentis sur la de 24 apprentis par classe, sachant que, comme le
base de leur potentialité, de leur talent et de leur impli- souligne Gilbert Deunf, « l’idée n’est pas de se limiter
cation, ces écoles les forment dans un cadre pédago- au seul BTS. Nous espérons que les jeunes iront plus
gique approprié. « Une des spécificités du programme, loin et prépareront une licence, un master ou un titre
précise Gilbert Deunf, directeur du Groupe Itin-Escia, national de la CCIV proposé dans nos écoles (équi-
chargé du projet Sup de Pro, est de proposer un travail valence à bac + 4, voire bac + 5). Par ailleurs, en 2011,
individualisé. L’équipe pédagogique met en œuvre des une fois la promotion actuelle sortie, la Chambre
méthodologies qui aident les jeunes à combler leurs envisage d’étendre le dispositif à l’ensemble de ses
carences et à prendre confiance en eux. Ils travaillent écoles, de l’ouvrir à d’autres filières (vente, secréta-
ainsi à la réalisation de projets pour le compte d’en- riat…). » Un challenge bien engagé.■
treprises ou d’associations (réalisation de prototypes,
de maquettes, actions d’audit conseil…,), projets per- Contact CCIV : Gilbert Deunf - gdeunf@versailles.cci.fr

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L’ESSEC
DÉVOILE SES
AMBITIONS
POUR 2015
Pierre Tapie, directeur général de l’Essec, a présenté le 6 mai dernier les objectifs
et la stratégie de développement du groupe pour les cinq prochaines années.
Repositionnement des programmes campus de Singapour (30  professeurs et 100  sala-
Depuis 1999 et son accréditation par l’AACSB, l’Essec riés en 2015) une « plate-forme » pour son dévelop-
délivrait un MBA à ses étudiants à l’issue du pro- pement dans la région.
gramme grande école, accessible après les classes
préparatoires. A partir de la prochaine rentrée, l’Essec Une nouvelle campagne
va s’aligner sur les standards internationaux et rebap- de fundraising
tiser ce programme Master of Science (Msc). L’Essec a enfin lancé sa deuxième campagne de
Dans le même temps, l’Essec va transformer son levée de fonds et prévoit de rassembler 150 millions
école post bac, l’Epsci, en bachelor. Les diplômés d’euros d’ici 2015. Les sommes récoltées seront
de ce cursus sortiront avec un bachelor in business allouées à la recherche et au corps professoral
administration (BBA). (70 M€), aux bourses sociales et à l’entrepreneuriat
(20  M€), aux infrastructures (40  M€), ainsi qu’à la
Renforcement des alliances marque et à l’International (20 M€).
à l’international Un programme qui ne manque pas d’ambition,
Une alliance mondiale de six à sept business scho- puisque l’école espère faire partie des 20 business
ols est notamment au programme, «   aux côtés schools mondiales les plus influentes et se placer
d’écoles avec lesquelles l’Essec a déjà développé parmi les 10  meilleures d’Asie et des 5  meilleures
des partenariats, comme des doubles diplômes  », en Europe. ■
a précisé Pierre Tapie. L’Essec compte également
renforcer sa présence en Asie, en faisant de son En savoir plus : www.essec.fr

VAL-D’OISE : UNE PLATE-FORME POUR


LES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Accompagner les chefs d’entreprise dans leurs démarches, les informer sur
les dispositifs de prévention, les orienter vers les organismes ou juridictions
concernés, tel est l’objectif de SOS Entreprises inauguré en avril dernier.

À
l’initiative de ce nouveau dis- nos compétences afin de mieux un jeudi sur deux, avec garantie
positif, les principaux parte- répondre aux chefs d’entreprise de confidentialité et de gratuité.
naires de l’entreprise dans le qui rencontrent des difficultés Inauguré le 12  avril dernier, ce
département  : Chambre de com- dans leurs activités  », explique dispositif vient en complément
merce et d’industrie, Chambre de Frédéric Vernhes, vice-président des cellules d’accueil qui existent
métiers et de l’artisanat du Val- de la CCIV, président de la déléga- déjà tant à la CCI qu’à la CMA et
d’Oise, Ordre des experts-comp- tion du Val-d’Oise. L’engagement au tribunal de commerce.
tables, tribunal de commerce et des partenaires se traduit par la
Barreau du Val-d’Oise. « Face à un mise à disposition d’intervenants Contacts :
contexte économique particuliè- (avocat, expert-comptable, juge CCIV, au 01 30 75 35 31
rement difficile, il devenait néces- honoraire du tribunal de com- CMA, au 01 34 35 80 44
saire de mutualiser nos moyens et merce, conseiller CCI ou CMA), Maison de l’avocat, au 01 34 35 39 39

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10 ACTUS

MOOV’ECO
LA SOLUTION DE MOBILITÉ URBAINE VENUE
DES YVELINES ET DU VAL-D’OISE
Six dirigeants de PME ont rassemblé leurs compétences pour créer la société
Muses, l’une des quatre entreprises lauréates de l’appel à projets lancé par le
Conseil général des Yvelines pour la réalisation du véhicule urbain du futur.

U
ne plateforme unique, pourvue d’un moteur y compris à mobilité réduite, ou les livraisons en
électrique et sur laquelle s’adaptent différents centre-ville, un espace de chargement étant alors
habitacles, voici Moov’eco, la solution de greffé sur le châssis. Il est également envisageable
mobilité urbaine proposée par un consortium de de transformer Moov’eco en bureau équipé des
six entreprises du Val-d’Oise et des Yvelines. Les technologies de communication indispensables au
concepteurs de ce projet ont adopté une démarche professionnel itinérant. Enfin, les véhicules peuvent
originale  : partir des contraintes qui s’imposent former des «  trains  » à usage de livraison ou pour
à l’utilisateur pour imaginer des réponses tech- (re)distribuer des véhicules dans des applications
nologiques adaptées. Constatant que les citadins de type auto-partage, covoiturage ou « rabattage ».
recherchent surtout des services de mobilité et que
la propriété d’un véhicule n’est plus un enjeu, les Complémentarité phénoménale
fondateurs de Muses ont donc inventé un concept La force de Muses, c’est l’étonnante complémen-
innovant qui répond aux besoins conjugués du tarité de ses savoir-faire. Car Muses est né de la
professionnel, du transport collectif, du livreur ou rencontre, dans le cadre du Ravy, le réseau automo-
de l’individu. bile Val-d’Oise /Yvelines animé par la CCIV, de six
Epousant les dimensions d’une petite citadine, entrepreneurs venus d’horizons divers, le design,
dotée de performances adaptées à la conduite les technologies de liaisons au sol ou encore la ges-
urbaine, notamment un petit rayon de braquage tion de projets. «  Nous sommes tous membres de
et une autonomie de 100  à 250  km, la plate-forme la commission synergies transversales dont l’objet
Moov’eco se décline en termes d’habitacles, d’amé- est justement de favoriser l’émergence de projets
nagements, de services à bord, en fonction des collaboratifs et de répondre aux appels d’offre
usages. La solution proposée apparaît ainsi égale- des grands donneurs d’ordres  » explique Patrick
ment performante pour le transport de personnes, Souhait, directeur de Muses. Ces six chefs d’entre-

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prise vont se fédérer autour de l’idée d’un véhicule


électrique de type nouveau. Mais le contenu et le
positionnement du projet vont fortement évoluer
au cours des séances de travail. «  Le Ravy est l’es-
pace de dialogue neutre qui nous a permis de sur-
monter nos divergences car à l’origine, nos cultures,
nos méthodes, nos logiques de travail n’étaient pas
les mêmes » poursuit Patrick Souhait.
«  Notre rôle est d’accompagner des PME et de les
aider à structurer des projets complexes qu’elle ne de créer un centre de recherche sur son site de L’identification
sauraient mener à bien seules  » explique Estelle Guyancourt, présentait Astute Car, un véhicule élec- des PME
Duflot, animatrice du Ravy. «  L’appui du réseau trique innovant, habitabilité optimisée, autonomie porteuses des
a été décisif, notamment sur le plan juridique, supérieure à 200 km, absence de liaison mécanique innovations
pour nous permettre de bâtir une stratégie de long entre le volant et les roues, commandes de conduite technologiques…
terme  » précise Patrick Souhait. En mars 2010, au volant… Le Modulgo, un véhicule urbain élec- revêt toute
le projet est labellisé par le pôle de compétitivité trique à bas coût de 3  places frontales et disposant son importance,
Mov’eo. « Ce fut un exercice difficile mais enrichis- d’un système de recharge automatisé de batteries notamment
sant que de défendre notre projet devant les experts et de fonctions intégrées de partage en libre-service, dans l’optique
de Mov’eo  » explique Patrick Souhait. «  Le label sera développé par la société Induct, concepteur de de la création
atteste que nos solutions techniques apportent une navettes de transport en commun. La société moné- du futur pôle
réponse pertinente et que le modèle économique gasque Venturi mobilisera pour sa part une dizaine technologique
est bien construit et réaliste  ». Muses répond alors de personnes sur son site de Satory pour optimiser le « Vallée de
l’automobile et
à l’appel à projets, lancé par le Conseil général des moteur de son Eclectic 2.O, un quadricycle ludique
de la mobilité
Yvelines, en partenariat avec le pôle de compétiti- et communicant.
durable » en
vité Mov’eo, et dont l’objet est de faire émerger des Les lauréats bénéficieront chacun d’environ 700 000 E
Seine-Aval.
solutions de mobilité innovantes autour du concept de subvention pour développer, dans les Yvelines, des
de véhicule urbain décarboné. démonstrateurs roulants. «  C’est un coup de pouce
Cette initiative, dotée de 3 millions d’euros, est un formidable pour notre projet  » se félicite Patrick
axe fondamental de l’ambitieux plan de soutien à Souhait, « le soutien de la collectivité donne du cré-
la filière automobile lancé par le Conseil général. dit à la valeur ajoutée de Moov’eco, ce qui facilitera
En effet, les Yvelines, où sont notamment implan- la recherche de partenaires financiers  privés  ». Le
tés les plus grands centres de R&D automobile de prototype pourrait être dévoilé dès décembre 2010.
l’hexagone, disposent d’atouts majeurs pour relever « L’identification des PME porteuses des innovations
le défi des inévitables mutations auxquelles la filière technologiques, autour desquelles se dessineront les
doit se préparer et devenir le territoire d’élection du contours de l’industrie automobile du futur, revêt Yves Fouchet,
véhicule propre de demain préservant ainsi sa sta- toute son importance, notamment dans l’optique de 1er vice-prési-
ture de premier département automobile français la création du futur pôle technologique «  Vallée de dent de la CCIV,
et les 45  000  emplois attachés aux 200  entreprises l’automobile et de la mobilité durable » en Seine-Aval, président de
du secteur. L’appel à projets a permis de faire foi- projet phare, attracteur de nouvelles entreprises, la délégation
sonner les initiatives venues notamment de PME. créateur d’emplois et facteur de dynamisation du ter- des Yvelines
«  Plus de quarante dossiers ont été déposés, c’est ritoire » souligne Yves Fouchet.■
du jamais vu  » se réjouit Yves Fouchet, premier
vice-président de la CCIV. Le comité de sélection a
finalement retenu quatre projets selon des critères EN SAVOIR PLUS :
d’excellence technique, de crédibilité financière, ■ Conseil général des Yvelines :
d’inventivité, de sécurité et d’éco-conception. www.yvelines2.yvelines.fr/actus/vehiculeurbain/
index.html
L’industrie automobile du futur ■ Projet MUSES :
Outre Moov’eco, trois autres projets ont été retenu www.mooveco-muses.com/
par le Conseil général. Le groupe européen d’ingé- ■ Pôle de compétitivité MOVEO
nierie et de conseil Akka Technologies, qui a décidé www.pole-moveo.org/

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12 ACTUS

FINANCEMENT DE
L’ENTREPRISE : À CHAQUE
BESOIN, UNE RÉPONSE ADAPTÉE
Il y a un
intérêt collectif Dans un contexte où le marché du financement se contracte, l’accompagnement
à structurer le
des entreprises vers les dispositifs les mieux à même de répondre à leurs besoins
financement sur
le territoire. est un axe majeur de l’action de la CCIV.

C
réation et reprise, innovation et mise au point lisible  » explique Géraldine Frobert, directrice de la
de prototypes, développement et prospection création, de l’information et des formalités d’entre-
de nouveaux marchés… autant d’étapes de la prises à la CCIV. «  Nous avons donc mis en place
vie d’une entreprise qui requièrent des ressources une cartographie du financement en fonction du
conséquentes. Or il n’est pas toujours facile de profil du projet, de sa localisation, du montant et du
se repérer parmi l’offre de financement qui, dans type de financement recherché ». Ces données ainsi
Gérard nos départements, apparait très diversifiée. La que les fiches descriptives de l’ensemble des acteurs
Bachelier, CCIV et ses partenaires, ont donc décidé, en juin du financement sont désormais accessibles en ligne
élu de la CCIV 2009, de constituer la communauté des financeurs à partir de la plateforme Ecobiz.
des Yvelines pour favoriser les échanges entre les De véritables parcours de financement, où diffé-
acteurs du financement, coordonner leurs actions rents organismes viennent œuvrer en appui les
et, in fine, faciliter les démarches des entrepreneurs uns des autres, ont ainsi émergé. «  Les membres
à la recherche de fonds. Une structure similaire de la communauté ont réalisé que leurs outils pou-
sera créée au cours des prochains mois dans le Val- vaient être complémentaires  et qu’ils trouvaient
d’Oise. En effet, plateformes d’initiatives locales ou avantage à mieux se connaître  » constate Gérard
départementales comme les Aface (Associations Bachelier, « il y a un intérêt collectif à structurer le
pour favoriser la création d’entreprise), Réseau financement sur le territoire ». Mais il est également
Entreprendre, Centre francilien de l’innovation, apparu que la chaîne du financement présentait
dispositifs de financement des services de l’État, des manques, par exemple le soutien à l’amorçage
capitaux-risqueurs, associations de Business de projets qui réclament entre 100 000 et un million
Angels, banquiers…, sont autant de structures qui d’euros, et les membres de la communauté ont été
répondent à des besoins bien spécifiques. invités à se pencher sur ces lacunes.
Sébastien Perrin et Sébastien Giraudier, créateurs
La chaîne du financement de MA.I.A Woundcare, société spécialisée dans la
«   Tous ces acteurs ont accepté de faire vivre la conception, le développement et la commerciali-
communauté  » se réjouit Gérard Bachelier, élu de sation d’une nouvelle génération de pansements
la CCIV. Sa première tâche a été de comprendre thérapeutiques, ont su faire reconnaître leurs
quels étaient réellement les domaines et le potentiel innovations et s’entourer de soutiens d’organismes
d’intervention de chacun. «  La chaîne du finance- comme l’ACCET-Val-d’Oise Technopole, Oséo,
ment est complexe, nous souhaitions la rendre plus le Centre francilien de l’innovation ou encore le

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Réseau Entreprendre. « Il existe, en effet, des outils Les rencontres Tremplin entreprises, organisées par
pour le financement de la phase amont d’un projet, l’Essec et le Sénat et auxquelles la CCIV a souhaité
aide à la création, embauche d’un premier salarié, s’associer, sont également destinées à faciliter la
études de stratégie… Il est par contre beaucoup rencontre entre entrepreneurs et investisseurs.
plus difficile de trouver les fonds nécessaires à la Cette année encore, une trentaine de projets ont été
phase de développement des produits jusqu’à leur présentés à 600  investisseurs. MA.I.A Woundcare,
commercialisation  » remarquent les dirigeants de doublement récompensée par le Prix de l’entreprise
l’entreprise technopolitaine de Cergy-Pontoise, qui de croissance et le Grand Prix Sciences de la Vie,
est tout de même parvenue à lever plus de 500.000 e figure parmi les plus prometteuses d’entre elles.
auprès de business angels. « Tremplin nous a apporté de la visibilité, ce qui est
précieux en termes de communication, mais aussi
Orienter les porteurs de projets des contacts intéressants qui en ont eux-mêmes
L’objectif de la CCIV est surtout de faciliter l’orien- initié d’autres  dans la sphère des investisseurs  »
tation des porteurs de projets. «  Nous aidons les précise Sébastien Perrin qui compte finaliser une
entreprises à élaborer un business plan qui soit nouvelle levée de fonds prochainement. Après deux
lisible par les financeurs potentiels  » explique ans d’activité, MA.I.A compte six salariés et para-
Géraldine Frobert qui précise «  chaque projet chève la mise au point de ses prototypes. Les pre-
est singulier et un besoin est toujours inédit  ». La miers produits devraient apparaître sur le marché
CCIV apporte également une aide au montage de hospitalier en 2011. ■
dossiers de financement et met en relation per-
sonnalisée les entrepreneurs avec les organismes Contact CCIV :
de financement les mieux à même de répondre à Géraldine Frobert
leurs requêtes. « Nous réfléchissons à la possibilité gfrobert@versailles.cci.fr
de créer un mécanisme qui permette au chef d’en- Tél. : 01 30 84 79 20
treprise de présenter son dossier auprès de l’en-
semble des structures de financement  » poursuit
Gérard Bachelier. Signalons aussi que la CCIV est
tiers de confiance auprès du médiateur du crédit
ce qui l’amène à examiner les demandes de recours
de chefs d’entreprise qui se sont vus refuser, sans
explication, un prêt bancaire.
Pour répondre à certains besoins qui peinent à être
satisfaits dans le périmètre des dispositifs classiques
de financement, des opérations exceptionnelles
sont mises en places. C’est le cas des rencontres
d’affaires Finance Innov créées à l’initiative des CCI
de l’Essonne, de Paris et de Versailles Val-d’Oise/
Yvelines. Trois fois par an, en l’espace d’une soirée,
dix entreprises innovantes, à fort potentiel de crois-
sance mais qui ne parviennent pas à passer le cap
de l’amorçage par manque de fonds propres, ont
l’opportunité de présenter leurs projets devant un EN SAVOIR PLUS :
parterre de business angels et de représentants de
fonds de capital risque. A la suite de leur exposé, ils ■ Finance Innov :
reçoivent dans un espace privatif les investisseurs www.finance-technologie.com/finance-innov/fi/
intéressés qui les aideront à finaliser leurs projets. ■ Aface Val-d’Oise et Aface Yvelines Initiative
Depuis leur création, il y a trois ans, ces soirées d’af- (association pour favoriser la création d’entre-
faires ont permis à une centaine de sociétés sélec- prise) :
tionnées de lever près de huit millions d’euros. La www.aface.fr
prochaine rencontre se déroulera le 30  novembre ■ Tremplin Entreprises :
prochain à Versailles. www.tremplin-entreprises.senat.fr

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14 ACTUS

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LES ANGES
DU BUSINESS
INVESTISSENT
LES QUARTIERS
SENSIBLES
« Business Angels des Cités » se propose d’investir dans des entreprises créées par
des habitants des cités dites sensibles ou des sociétés qui souhaitent s’implanter
dans ces quartiers.

Q
u’est-ce qui manque dans les banlieues ? » s’in- mier fonds de 5 millions d’euros. « Nous investissons
«  terroge Aziz Senni. «  Ce sont des entreprises dans des entreprises, jeunes ou en développement,
et des emplois  ; il faut donc en créer, soit en par un apport financier compris entre 30  000  e et
attirant des entrepreneurs dans ces territoires, soit en 1 000 000 e et pour une durée de trois à sept ans  »
aidant les habitants de ces quartiers à réaliser leurs précise-t-il. Les projets sont sélectionnés au cours de
projets  ». Le taux de chômage est, il est vrai, deux fois séances de speed business meeting, un exercice réputé
plus important dans certains quartiers qu’au niveau difficile où le candidat dispose de quinze minutes pour
national. C’est de ce constat qu’est né Business Angels présenter son projet. BAC a déjà misé sur une douzaine
des Cités (BAC), le premier fonds d’investissement de d’entreprises comme le site Rue des consuls, spécialisé
capital-risque dédié au développement économique dans la vente de produits d’artisanat marocain et créé
des banlieues. par une jeune femme originaire de Mantes-la-Jolie.
Aziz Senni, lui-même jeune entrepreneur à Mantes- Les entrepreneurs accompagnés par BAC bénéficient
la-Jolie, fondateur en 2000 d’A.T.A., devenu le premier de séances mensuelles de monitoring pour acquérir
réseau national de transport à la demande et qui un capital de compétences et se perfectionner sur des
compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés, est aspects juridiques ou commerciaux. Surtout, ils sont
convaincu que la banlieue présente un fort potentiel guidés par un coach personnel recruté parmi la petite
de création de richesses. « BAC est un fonds, ce n’est centaine d’investisseurs que compte aujourd’hui la
pas une fondation, notre but est lucratif, nous nous société de capital-risque. Ainsi, quand BAC a investi
positionnons simplement là où il y a un marché  » dans l’entreprise strasbourgeoise Sago, fabricant et
insiste Aziz Senni, conscient toutefois de la dimension distributeur de polos, qui travaille notamment pour
socialement responsable de son action. En effet, la la Gendarmerie nationale, l’expérimenté Alain Spriet,
volonté d’entreprendre serait particulièrement vive membre du directoire du groupe textile Devanlay-
chez les jeunes originaires des zones urbaines sen- Lacoste, s’est porté volontaire pour aider son fonda-
sibles. Mais en banlieue, peut-être plus qu’ailleurs, il teur à structurer sa filière de production et de distribu-
manque aux aspirants-entrepreneurs et aux entrepre- tion et, une fois la confiance établie, lui a fait profiter de
neurs, des fonds propres, de l’expérience et un réseau son réseau relationnel.
relationnel. « C’est ce que nous nous proposons de leur BAC conclut actuellement une nouvelle levée de fonds
apporter » explique Aziz Senni. auprès de la Caisse des dépôts, de BNP, HSBC et d’in-
vestisseurs privés pour réunir un capital de 20 millions
Un coach personnel d’euros. «  Nous souhaitons que BAC, qui répond
En 2007, Aziz Senni convainc de grands patrons précisément à un gap de financement et concourt au
et d’éminents financiers, comme Claude Bébéar, développement de territoires au cœur de nos dépar-
Gonzague de Blignères ou Dominique Oger, de le tements, rejoigne la communauté des financeurs des
rejoindre dans l’aventure et de l’aider à réunir un pre- Yvelines » souligne Gérard Bachelier, élu de la CCIV. ■

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ATELIERS LOCATIFS

UN CONCEPT
QUI REMPORTE L’ADHESION
Initiés par la CCIV, les ateliers locatifs de la ZAC des Tulipes de Gonesse ont été
inaugurés le 29 juin dernier.

D
e nombreux élus du Conseil régional d’Ile-de- aérienne et l’autre en services d’approvisionnement
« Avec les France, du Conseil général du Val-d’Oise et de des avions (coussins, produits consommables…).
ateliers locatifs, la Ville participaient, aux côtés de Jean-François Outre la proximité avec notre plate-forme, les ateliers
la CCIV aspire à Bernardin, président de la CCIV, au lancement locatifs nous ont séduits par leur design contempo-
créer des zones officiel de ce programme immobilier original, en rain, leur souplesse d’aménagement et leur coût très
d’activités por- phase avec les demandes des entreprises artisanales. accessible. »
teuses d’émula- « Cette réalisation vise à répondre à la carence en ate-
tion économique liers locatifs de petite taille, précise Frédéric Vernhes, Des emplois à la clé
pour les artisans vice-président de la CCIV, président de la délégation Un engouement partagé par Michel Cadeilhan,
et les TPE. »
du Val-d’Oise. Soucieuse de favoriser le développe- directeur de l’entreprise de plomberie, chauffage
ment des entreprises artisanales, la Chambre s’est ventilation Cadeilhan qui loue un atelier de 150m2.
impliquée dans la construction de ces locaux comme «  Je travaille avec les aéroports du Bourget et de
maître d’ouvrage avec le soutien financier du Conseil Roissy et cherchais depuis deux ans à quitter le
régional et du Conseil général. Aujourd’hui, nous centre ville de Drancy pour me rapprocher de mes
sommes heureux de proposer aux TPE, PME et PMI clients, explique-t-il. J’ai trouvé ici la configuration
du secteur du Triangle de Gonesse en plein dévelop- atelier/bureau qui me convient, agrémenté d’un
pement, un concept adapté à leurs besoins. » environnement sécurisé et pratique avec mes trois
places de parking. L’espace adaptable et conforme
Frédéric Vernhes, Un produit moderne et bien conçu aux normes HQE confère à mon entreprise une
vice-président Et le résultat brille par ses atouts. Situé à l’entrée de image de modernité appréciable. » « A ce jour, plu-
de la CCIV, la ZAC des Tulipes, rue de la ferme Saint Simon, au sieurs cellules ont été commercialisées, poursuit
président de bord des pistes de l’aéroport de Paris Le Bourget, ce Frédéric Vernhes, et à terme nous espérons une
la délégation parc d’activités propose, sur une zone de 1  800m2, cinquantaine d’emplois sur le site. Cette dynamique
du Val-d’Oise. quinze locaux individuels et trente-quatre places nous incite à réfléchir sur la possibilité d’une exten-
de parking. Outre sa conception (chaque cellule sion de ce type de constructions. » ■
comprend un espace atelier au rez-de-chaussée
et un espace bureau en mezzanine) et sa facilité
d’accès, l’attractivité du programme réside dans CCIV : Emanuel Aureau, DGADD
sa qualité  : une architecture moderne, des espaces 01 30 84 73 20/06 17 20 40 20
modulables, une démarche HQE (Haute Qualité eaureau@versailles.cci.fr
Environnementale), des coûts locatifs modérés
et un accompagnement économique de la CCIV.
« Pour nous, c’est un vrai coup de foudre industriel,
témoigne Serge Martinez, directeur général d’Aéro
Services, entreprise spécialisée dans l’aviation d’af-
faires qui loue deux surfaces (100m2 et 150m2). Nous
sommes implantés au Bourget et avons besoin d’une
base arrière pour deux ateliers, l’un en maintenance

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16 ACTUS LOCALES

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LE RMVO : LAURÉAT FORMATION
DE LA PREMIÈRE
PROMOTION UNE NOUVELLE ÉCOLE
DES GRAPPES
D’ENTREPRISES À SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Située dans les locaux de Sup de V, l’EGC
(école de gestion et de commerce) Ile-
de-France Ouest accueillera sa première
promotion en septembre 2010.

L
e nouvel établissement Cette formation en trois ans
s’appuie sur l’impor- après le Bac répond à un
tant réseau national besoin important des entre-
Le réseau Mesure du Val-d’Oise EGC géré par les CCI  : au prises en «   middle mana-
(RMVO) figure parmi les 42 lauréats de total 30  écoles alliant la gement  ». Ces profils sont
la première promotion des « grappes qualité et la proximité avec en effet très recherchés par
d’entreprises » désignées par Michel le monde de l’entreprise, les employeurs pour leur
Mercier, ministre de l’espace rural et 3 000 jeunes formés par an, pragmatisme, leurs connais-
de l’aménagement du territoire. Doté 14  300  anciens élèves et sances solides, leur autono-
d’un budget de 20 millions d’euros un concours commun, le mie et leur comportement
pour 2010-2011, cette politique de bachelor EGC. professionnel. 23 ke). 2 diplômés sur 3 ont
soutien aux « grappes d’entreprises » Le titre certifié niveau II Insertion rapide et forte été recrutés en CDI, ce qui,
vise à donner une plus grande
visibilité et apporter un appui aux
« responsable en marketing,
commercialisation et ges-
proportion de CDI dans le contexte économique
actuel, constitue une propor-
initiatives exemplaires. Depuis sa tion  » délivré par l’ACFCI En 2009, plus de la moitié des tion rassurante. Journée de
création, le réseau Mesure bénéficie (Assemblée française des diplômés (57 %) sont entrés recrutement le 9 juillet. ■
du soutien de la CCIV et de nombreux Chambres de commerce et dans la vie active après le *Source : enquête d’insertion auprès
partenaires. L’appui aux grappes d’industrie) est inscrit au bachelor EGC (*), l’insertion des 730 diplômés 2009
d’entreprises permettra de soutenir RNCP (Répertoire national a été rapide (6 diplômés sur
les projets d’animation et les actions des certifications profes- 7 juste à la sortie de l’école) et Internet :
structurantes pour le réseau Mesure, sionnelles). réussie (salaire annuel brut de www.bachelor-egc.fr.
de favoriser l’émergence de projets
interentreprises et d’améliorer la PLAN DE DÉPLACEMENTS D’ENTREPRISES :
compétitivité et la performance des SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES RÉCOMPENSÉE.
entreprises de la grappe.
La Communauté d’agglomé­ à l’élaboration de différents traduite par la création de
JOUY-LE-MOUTIER : ration de Saint-Quentin-en-
Yvelines et la CCIV ont travaillé
plans de déplacements
d’entreprises (PDE). Cette
lignes de bus supplémentaires,
le développement de
L’ENTREPRISE EDM avec les entreprises locales démarche s’est notamment l’information multimodale
SERVICE PRIMÉE et de pistes cyclable.
Installée à Jouy-le-Moutier depuis 25 000 personnes en
1984, l’entreprise EDM Service, profitent actuellement.
spécialisée notamment dans les Une initiative récompensée
outils industriels de surfaçage, a été par une deuxième place au
récompensée lors du salon « Industrie prix européen du PDE décerné
Paris 2010 » en mars dernier, à Paris lors de la 14e édition de la
Nord Villepinte où elle s’est illustrée Conférence européenne du
dans la catégorie « Machine-Outil », management de la mobilité
pour avoir conçu une tête de perçage (ECOMM) organisée à Graz
rapide universelle. en Autriche en mai dernier.

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AXE ROISSY-PICARDIE : « CHÂTEAU DE


VERSAILLES »
LES DÉBATS SONT OUVERTS POURRAIT DEVENIR
UNE MARQUE

C
omment rejoindre rapidement la projet, ainsi que toutes les informations utiles
plate-forme aéroportuaire de Roissy et pour participer au débat sur le site internet :
son bassin d’emploi sans passer par la www.debatpublic-roissypicardie.org ■
case « gare du Nord  ». Un casse-tête quoti-
dien pour bon nombre de picards.
Pour améliorer cette desserte, une nouvelle
ligne ferroviaire est à l’étude. Le projet
soumis à débat public jusqu’au 31  juillet
2010  prévoit la construction d’une ligne
nouvelle d’une dizaine de kilomètres au nord
de Roissy, reliant l’axe Paris-Creil-Amiens à
la ligne à grande vitesse qui dessert la gare
Aéroport-Charles de Gaulle-TGV. L’Etablissement public du château
Vous pouvez retrouver les documents et les de Versailles (EPV) cherche des
études réalisées par le maître d’ouvrage sur ce financements pour engager
sa rénovation. Une des pistes
UN TRAINING CENTER À FLINS serait la création d’une marque
«  Château de Versailles », licence
qui pourrait être utilisée par des
Renault a créé une école entreprises et qui serait une
de fabrication (Global source de revenus importante.
training center) en plein Autre piste, l’optimisation de
coeur de son site de l’exploitation des concessions de
Flins pour permettre une l’EPV par la création d’hôtels de
« standardisation des haut standing dans des bâtiments
compétences » des salariés périphériques au château. Une
à travers le monde. Le GTC, négociation est actuellement
qui propose des formations en cours avec un grand groupe
pouvant durer jusqu’à hôtelier au sujet de l’hôtel du
18 mois, espère recevoir à Grand Contrôle (situé rue de
terme 500 stagiaires par an. l’Indépendance américaine).

CARNET
Nous avons le regret
de vous faire part
de la disparition
de Jean-Pierre Chapalain,
conseiller technique
Val-d’Oise de la Chambre,
le 1er avril 2010.
Il avait été membre
associé de 1989 à 1991 et
membre titulaire de 1992
à 2004

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18 ACTUS COMMERCE

UN CLUB POUR LES DIRIGEANTS DE


CENTRES COMMERCIAUX ET D’ENSEIGNES
DU VAL-D’OISE ET DES YVELINES
Ce club doit Amener les dirigeants des grands centres commerciaux et enseignes à réfléchir
être un lieu
d’échanges
ensemble sur le devenir commercial des deux départements, tel est l’objectif
et un vivier poursuivi par la CCIV à l’origine de cette initiative. Deux rencontres se sont déjà
d’idées déroulées avec succès à Versailles et à Pontoise.
susceptibles

D
de favoriser le
epuis quelques années, l’équipement commercial leur connaissance des besoins et des attentes de la
développement
évolue dans un contexte de réformes et de pro- population. Cette enquête qui fournit un grand nombre
d’activités
jets de loi qui brouille les pistes et ne permet pas d’indicateurs clés -habitudes de consommation, types
commerciales
toujours aux grands acteurs de l’activité commerciale de magasins fréquentés selon les produits (hypermar-
de tous types,
d’avoir une vision claire sur leur environnement écono- ché, supermarché, superette ou commerce de proxi-
y compris le
commerce
mique et concurrentiel. « Il nous a semblé important de mité), lieux des achats (à l’intérieur ou à l’extérieur de
traditionnel mobiliser régulièrement les dirigeants de centres com- ces départements) – sera réactualisée cette année.
merciaux et d’enseignes pour discuter des implications
de ces réformes mais aussi de leur impact sur leurs Les soldes complémentaires, la sécurité, l’ouverture
stratégies de développement » explique Guy Blanchart, du dimanche, mais aussi les projets d’infrastructures
vice-président de la CCIV, en charge du commerce. « Ce et leurs répercussions sur l’activité, …, sont quelques
club doit être également un lieu d’échanges et un vivier unes des problématiques également soulevées lors des
d’idées susceptibles de favoriser le développement débats.
d’activités commerciales de tous types, y compris le
commerce traditionnel, dans nos deux départements », L’importance et la richesse des échanges entre les
Guy Blanchart, participants a démontré tout l’intérêt de ce type de ren-
vice-président Les deux rencontres organisées par la Chambre le contres qui se dérouleront à présent tous les trimestres. ■
de la CCIV 19 mai à Versailles et le 7 juin à Pontoise ont rassem-
en charge du blé au total une trentaine de dirigeants de grandes Contact et information :
commerce enseignes et surfaces commerciales des deux dépar- Magali Bonnier, au 01 30 84 73 50 ou mbonnier@versailles.cci.fr
tements. L’occasion pour l’ensemble des participants
de découvrir, grâce à une cartographie exhaustive,
QUELQUES CHIFFRES CLÉS
l’ensemble des projets commerciaux recensés sur le
territoire. « Des projets qui, à court, moyen ou long ■ Nombre total de mètres carrés commerciaux qui existent
terme, vont forcément modifier non seulement le actuellement :
paysage commercial mais aussi le comportement des • dans le Val-d’Oise > 1 215 565, 02 m²
consommateurs », poursuit Guy Blanchart. • dans les Yvelines >> 1 431 131, 00 m²
(source : fichier des + de 300 m²)
Les responsables de centres commerciaux ont égale- ■ Mètres carrés de surface potentielle :
ment pu, à partir de la présentation des résultats de • dans le Val-d’Oise : près de 40 000 m² (exclu le grand
l’enquête CCIV « Pluripôle » menée en 2007 auprès des projet de Gonesse, soit 100 000 m²)
consommateurs du Val-d’Oise et des Yvelines, affiner • dans les Yvelines : 262 305 m²

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RESTO KDO :
Les partenaires
Resto kdo :
Metro,
UNE RECETTE GAGNANTE !
l’Association 16, 17 et 18 novembre 2010, trois dates à retenir par les restaurateurs
des du Val-d’Oise et des Yvelines qui souhaitent s’inscrire aux journées « Resto KDO ».
restaurateurs

2
indépendants couverts… 1 offert, tel est le principe de ces à la charge du restaurateur. Resto KDO, c’est le moyen
du Val-d’Oise journées dont la première édition en 2009 a d’élargir sa clientèle, de valoriser l’image de la profes-
(Ariv), les permis aux restaurateurs engagés dans l’opéra- sion et de faire découvrir son métier, attirer, peut-être,
Restaurateurs tion de servir 10 000 couverts en trois jours, soit une des vocations et, ainsi, favoriser le recrutement de
indépendants augmentation de 54 % de leur taux de fréquentation personnel qualifié. C’est aussi booster l’activité de son
et le Club restaurant. N’hésitez pas, inscrivez-vous sur Internet !
par rapport à 2008. Règle du jeu : chaque restaurateur
hôtelier 78,
participant s’engage à offrir durant cette période un
les comités
repas pour chaque repas acheté (les deux, hors bois-
départemen-
son) sur une même table de 8 personnes maximum au Internet : www.restokdo.com
taux du
cours du même repas, hors séminaires et banquets. La Contacts : Catherine Stéphant, au 01 30 84 79 56 ou Philippe
tourisme et
participation est gratuite, les repas offerts restant seuls Taillard, au 01 30 75 35 46.
les offices de
tourisme du
Val-d’Oise et
des Yvelines,
Transports Val-
NORD VALLÉE DE L’OISE :
d’Oise (TVO),
Phébus, les UNE ÉTUDE INSTRUCTIVE
SUR LES SERVICES À LA PERSONNE
Parcs naturels
régionaux de la
Haute Vallée de
Chevreuse et
du Vexin… L’enquête présentée en avril dernier à Persan a permis d’amorcer une démarche
organisée en faveur de cette activité sur le territoire.

M
enée dans les cantons de (source Insee). Pour le secteur De cette étude ont émergé des
Beaumont, l’Isle-Adam des services à la personne, cette pistes d’actions pour accompa-
et Viarmes, ainsi qu’à évolution démographique n’est gner l’évolution de ce secteur
Chambly, l’étude présente une pas sans conséquences. Ainsi, d’activités sur le territoire : recon-
analyse sociodémographique pour la tranche des 46 à 65 ans, duite pour 2010-2011 d’une ges-
réalisée par la CCIV, ainsi que la demande s’oriente en grande tion prévisionnelle des emplois
les résultats d’une enquête de la partie sur les services d’aide aux et des compétences (GPEC),
Maison de l’emploi du Haut Val- tâches domestiques (41 % des ser- formations collectives pour les
d’Oise auprès des 25 organismes vices à la personne sont rendus aux dirigeants et les salariés, sensibi-
de services à la personne présents seniors, personnes dépendantes et lisation à la gestion des risques
sur le périmètre. handicapées). professionnels spécifiques à ce
Entre 1999 et Autre constatation : 81,4 % des secteur…
2006, la part des cadres et 74,4 % des professions
46 à 65 ans a intermédiaires travaillent hors du
fortement aug- périmètre géographique étudié, Amandine Massé conseillère en projet
menté, contrai- ce qui entraîne nécessairement de territoire à la CCIV, au 01 30 75 35 42
rement à celle d’importants besoins en services Pascal Klingler directeur de la MDE du
des 25 à 34 ans au domicile des particuliers. Haut Val-d’Oise, au 01 30 28 76 90

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20 ACTUS COMMERCE

Il s’agit d’une
démarche LABEL TOURISME ET HANDICAP

LA PROMOTION CITOYENNE
volontariste qui
favorise
l’émergence
de produits
et de services Choisir ses vacances et ses loisirs en toute liberté fut longtemps une gageure
touristiques pour les personnes en situation de handicap. Un label ad hoc et, d’ici 2015,
réellement
ouverts à tous
de nouvelles obligations légales changent progressivement cette donne.
et permettant
aux handicapés

D
d’avoir un epuis mai 2001, un label facilite la vie des tou- présence du logo “Tourisme et Handicap” consti-
maximum ristes handicapés. Créé à l’initiative du secré- tue un facteur d’attractivité indéniable pour une
d’autonomie. tariat d’État à la consommation et au tourisme, nouvelle clientèle dotée d’un pouvoir d’achat non
il apporte une information fiable, descriptive et négligeable  », remarque Jean-Claude Impens, élu
objective de l’accessibilité des sites et des équipe- de la CCIV.
ments, tenant compte de tous les types de handi-
cap. Le label s’adresse à tous les établissements de Un label qui tient aussi compte
vacances (hôtels, villages de vacances, chambres des spécificités des sites
d’hôtes, auberges de jeunesse, …), aux sites touris- Action citoyenne au service de la promotion de son
tiques et de loisirs (musées, châteaux, monuments, établissement, l’obtention du label a été formalisée
Jean-Claude
parcs thématiques, salles de sport, bases de loisirs, par le ministère du tourisme qui a confié à l’asso-
Impens, …), ainsi qu’au secteur de la restauration (restau- ciation « Tourisme et Handicap » la mission de son
élu de la CCIV rants, bars, brasseries, fermes auberges, …). «   Il déploiement sur le terrain. Les démarches transi-
s’agit d’une démarche volontariste qui favorise tent par les instances régionales, sous l’égide de
l’émergence de produits et de services touristiques la direction régionale du tourisme. Concrètement,
réellement ouverts à tous et permettant aux han- l’établissement-candidat au label remplit un ques-
dicapés d’avoir un maximum d’autonomie. Les tionnaire d’auto-évaluation destiné à apprécier
professionnels du tourisme qui s’engagent dans l’état d’accessibilité de ses infrastructures pour
cette voie s’affirment comme des ambassadeurs les quatre typologies de handicap (moteur, visuel,
de l’accueil du public handicapé. Ils se dotent éga- auditif et mental). Une commission régionale
lement d’un avantage concurrentiel supplémen- donne un avis circonstancié sur la base de critères
taire au plan national et international puisque la spécifiques aux types de structures touristiques et/

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ou de loisirs. Si l’auto-évaluation est défavorable, le tout en rentabilisant les investissements néces-


professionnel peut s’engager dans une démarche saires qui sont souvent conséquents  », souligne
d’adaptation de ses équipements, avec le soutien et Patrick Percepied, directeur de l’hôtel trois étoiles
les conseils de services compétents (comme ceux La Résidence du Berry à Versailles. Cet immeuble
de la Chambre) et des associations spécialisées. Si plein de charme du XVIIIe siècle dispose depuis
le diagnostic est favorable, le processus de labelli- six ans d’une chambre adaptée aux handicapés
sation s’enclenche via la visite de deux évaluateurs au rez-de-chaussée. Pour obtenir le label en 2011,
spécialisés chargés de recenser les aménagements l’établissement a déposé une demande auprès de
déjà réalisés et/ou ceux à entreprendre pour un la mairie d’un accès direct, via un pan incliné, de la
ou plusieurs handicaps. La commission régionale chaussée au trottoir. L’ascenseur disposera égale-
examine ensuite le rapport motivé des deux évalua- ment dans l’année d’une reconnaissance vocale et
teurs en tenant compte non seulement de la régle- de touches en braille.
mentation en vigueur (cf. encadré) mais aussi du Sensible aux besoins d’informations et de conseils
bon sens. «  Il est indispensable que les situations en la matière, la CCIV répond à toutes demandes
spécifiques des établissements dans un environ- des professionnels via ses conseillers dédiés et le
nement donné soient prises en considération dans réseau des CHR. Elle les accompagne également
l’obtention du label. Et ce, afin de ne pas négliger dans leurs demandes d’aide régionale à l’amélio-
d’éventuels services ou accompagnements substi- ration de l’accessibilité des personnes handicapées
tutifs permettant de garantir un maximum d’indé- (40 % des dépenses prises en charge pour un maxi-
pendance aux personnes handicapées  » confirme mum de 100 000 e sur trois ans). La Chambre réflé-
Léopold Fernandez, conseiller tourisme à la CCIV. chit actuellement à la diffusion d’une plaquette
In fine, la commission nationale de l’association consacrée à ce sujet et à l’organisation de réunions
«  Tourisme et Handicap  » étudie le dossier pour thématiques. A suivre. ■
validation officielle. Le label peut-être accordé
pour un, deux, trois ou quatre familles de handicap Contact CCIV :
pour une durée maximale de cinq ans. Les sites Léopold Fernandez
labellisés reçoivent une Charte d’engagement qui lfernandez@versailles.cci.fr
vaut pour contrat d’obligations. « L’acquisition de Tél. : 01 30 84 79 48
la plaque signalétique est vivement recommandée
car elle représente pour les touristes une reconnais-
sance des sites accessibles et un gage de fiabilité CE QUE DIT LA LOI
des équipements  » indique Léopold Fernandez. En
outre, les détenteurs du label figurent dans tous les • La loi du 11 février 2005 « Pour l’égalité des droits
documents de communication mis à disposition et des chances, la participation et la citoyenneté des
du public par les offices de tourisme et syndicats personnes handicapées » oblige désormais les pres-
d’initiative et le site Internet officiel du ministère tataires de tourisme et de loisirs à prendre en compte
du tourisme (www.franceguide.com). l’accessibilité d’ici 2015.
• Au 1 er janvier 2011, les établissements recevant du
Des professionnels qui s’impliquent public (ERP) classés dans les quatre premières caté-
Preuve de l’engagement des professionnels du gories (au nombre de 150 000 environ, accueillant en
tourisme en faveur de l’accessibilité de leurs éta- général plus de 200 personnes), doivent avoir réalisé
blissements aux handicapés, la France compte un diagnostic afin d’évaluer le coût des travaux à
au 31  janvier de cette année 3  858  sites labellisés, entreprendre pour devenir accessibles en 2015.
soit 20,4  % d’augmentation par rapport à 2008. • Deux arrêtés d’application concernent l’accessibi-
Ces chiffres encourageants témoignent sans doute lité du public (ERP) aux personnes handicapées :
également d’une anticipation des nouvelles régle- - L’arrêté du 21 mars 2007 (paru au JO du 5 avril)
mentations prévues à l’horizon 2015  (cf. encadré). qui concerne les ERP existants (650 000 commerces,
«  Les hôteliers, de même que les autres acteurs équipements publics et privés…),
du tourisme et des loisirs, répondent avec intelli- - L’arrêté du 1er août 2006 (paru au JO du 24 août)
gence et pragmatisme à l’évolution de ce contexte qui fixe les dispositions relatives à l’accessibilité
réglementaire. En ce sens, le label «  Tourisme et aux personnes handicapées des ERP lors de leur
Handicap  » permet de se mettre en conformité construction ou de leur création.

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22 ACTUS COMMERCE

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YVELINES ENTREPRISES
NUMÉRIQUES

UN TREMPLIN
DANS LE CHOIX
DES NOUVELLES
TECHNOLOGIES
Ouvert en janvier 2009 aux TPE, le dispositif Yvelines entreprises numériques
(YEN) accompagne les commerces et les cafés-hôtels-restaurants (CHR) dans leur
pénétration de l’économie numérique. Précisions.

C
onquête de marchés, fidélisation des clients, gain cesse de progresser puisqu’elle est en passe de dépas-
de temps…, les technologies de l’Information ser celle de la boutique. »
et de la Communication (TIC) sont aujourd’hui
des ressources indispensables, même pour les petites Une vitrine mondiale
entreprises. Grâce au dispositif Yvelines entreprises «  Depuis 2009, poursuit Léopold Fernandez, nous
numériques mis en place par le Conseil général avec gérons une cinquantaine de microprojets* par an avec
le concours de la CCIV, les commerces et les CHR des montants d’investissements compris en moyenne
bénéficient depuis quelques mois d’un soutien de entre 7 000 et 9 000 e. Nous constatons une demande
poids pour moderniser leurs outils informatiques. croissante des commerçants et des CHR de plus en
« L’objectif, précise Léopold Fernandez, responsable plus convaincus du rôle clé que jouent les TIC dans
du développement commerce, hôtellerie-restauration notre quotidien…  » …à l’image de Céline Saïdi, pro-
à la CCIV, n’est pas de financer le remplacement d’un priétaire de l’Hôtel de la Chapelle (16 chambres), dans
ordinateur par un autre plus récent mais d’encou- la vallée de Chevreuse : « J’avais créé un site internet
rager des projets porteurs d’une vision stratégique dès l’ouverture de l’hôtel, il y a six ans, mais il man-
de développement. Cela englobe divers champs quait de professionnalisme. Mon projet, que la CCIV a
d’action comme le commerce électronique, les rela- contribué à consolider, consistait à créer un nouveau
tions clients et fournisseurs, le travail collaboratif, le site plus créatif, mieux référencé et intégrant un sys-
télétravail, la gestion électronique des procédures et tème de réservation en ligne. Aujourd’hui, 80 % de la
des documents, la sécurisation des systèmes d’infor- clientèle regarde le site avant de réserver et la moitié
mation... » réserve en ligne. C’est un outil indispensable qui me
permet de capter dans le monde entier une clientèle
Un vecteur d’expansion d’affaires, séduite et rassurée de pouvoir visiter l’éta-
L’intégration des TIC aujourd’hui fait le succès de blissement à distance. » ■
demain. Mikael Fock Yee a ouvert, à Versailles, une
boutique de vente de thé et de torréfaction, Mister CCIV : Léopold Fernandez - lfernandez@versailles.cci.fr
Tea, et souhaitait optimiser une seconde activité : un
service de vente de café aux entreprises via le web. UNE OFFRE COMPLÈTE
« Grâce au dispositif Yvelines entreprises numériques, Yvelines entreprises numériques propose aux commerçants
se réjouit-il, j’ai créé, il y a un an, un site internet, et aux CHR un dispositif global d’accompagnement :
Mister Bean, qui propose aux entreprises une solution une subvention à hauteur de 50 % de l’investissement
à base de café en grain alternative aux dosettes et cap- hors taxe et plafonnée à 4 000 € ;
sules. J’ai aussi pu m’équiper d’un Smartphone pour ■ u n séminaire d’information et des réunions d’échanges
gérer à distance mes relations clients. J’apprécie le interentreprises ;
coup de pouce apporté d’autant que cette activité ne ■ la formation du chef d’entreprise et des salariés.

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UN PONT ENTRE DEUX RIVES


Entre Chine et Web, ACS Horizons tisse sa toile sur internet

L
«  ’idée de la création d’ACS Horizons m’est dans la promotion d’un Web accessible à tous et des
venue après la découverte de l’importance du logiciels libres, notamment dans le monde du handi-
Web en tant que vecteur de communication et cap. Et dans le même esprit, de l’étude d’opportunités
d’intégration sociale pour les personnes ayant du en passant par la prospection de nouveaux contacts
mal à se déplacer » souligne Armony Altinier. (clients, fournisseurs ou partenaires), ACS Horizons
Ayant rencontré elle-même des problèmes de santé, aide les entreprises à s’ouvrir sur le marché chinois.
l’obligeant à rester alitée pendant de longs mois, c’est Installée à Sannois, l’entreprise a déjà à son actif
en partant de ses études sur la Chine, en s’appuyant de nombreuses références  : Ademe (Agence de
sur son expérience en communication politique, l’environnement et de la maîtrise de l’énergie),
associée à une formation spécialisée sur l’accessibi- Alcatel-Lucent, Conseil général du Val-d’Oise,
lité du Web, qu’elle a bâti son projet d’entreprise puis AccessiWeb...
créé en mars 2008 son cabinet conseil ACS Horizons. Armony Altinier est membre du réseau Jeunes
« J’ai centré mon activité de conseil et de formation entreprises du Val-d’Oise. Elle a reçu le prix 2008 du
sur mes deux domaines d’expertise, la Chine et le concours régional de création d’entreprise des
Web, l’un et l’autre parfois combinés », ajoute la jeune Banques Populaires d’Ile-de-France. ■
consultante. Etre « un pont entre deux rives », c’est un
peu la philosophie de cette consultante très engagée www.acs-horizons.fr

PROJET AL DENTE
Autrefois ingénieur dans l’industrie, il fait aujourd’hui dans la tagliatelle.
Épatant, non ?

P
enne, fusilli, pâtes farcies… des pâtes fraiches déjà chez le leader mondial de la restauration rapide
à toutes les sauces ou presque à consommer – j’ai pu bénéficier de quelques conseils avisés pour
sur place ou à emporter ! Depuis qu’il a ouvert le choix de ma franchise, du lieu d’implantation et
en mars dernier à Versailles, au 2  rue Georges du type de contrat… »
Clemenceau, son premier bar à pâtes estam- Après une enquête approfondie sur les différentes
pillé Mezzo di Pasta, Bertrand Poyer ne tarit plus enseignes opérant sur ce marché (produits, fré-
d’éloges sur ce nouveau concept de restauration quentation, type de clientèle) il opte finalement en
rapide qui fait aujourd’hui un malheur chez les ados mars 2009 pour Mezzo di Pasta, une franchise créée
et les cadres pressés. Rien ne prédisposait cepen- en 2002 disposant d’une centaine de points de vente
dant cet ancien responsable d’un bureau d’étude à travers la France. «  La CCI m’a appuyé dans le
en ingénierie automobile à se lancer dans ce type de montage de mon dossier. Cela m’a permis d’obtenir
projet. « La fermeture de notre filiale en 2009 a pré- 45 000 e en prêts Nacre et Aface pour compléter le
cipité les choses. Plutôt que de continuer à travailler financement de mon projet ».
comme je l’avais fait pendant 16 ans dans le même Fort de son premier succès, Bertrand Poyer ouvrira fin
secteur industriel, j’ai préféré changer totalement novembre 2010 un nouveau point de vente à Saint-
d’orientation ». Quentin-en-Yvelines dans l’espace commercial. ■
Petit à petit, Bertrand Poyer peaufine son projet.
«  Grâce aux relations de mon épouse – elle œuvre www.mezzodipasta.fr

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24 ACTUS INDUSTRIE

SE DÉVELOPPER
À L’INTERNATIONAL
Accéder à des marchés étrangers est une nécessité pour de nombreuses PME.
Le dispositif d’accompagnement de la CCIV vise à leur apporter les outils
indispensables pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie de développement
à l’international.

S
eulement 6  % des PME françaises exportent la capacité de mettre en œuvre une stratégie fondée
des biens ou des services. Trop compliqué, sur des partenariats avec des entreprises locales.  »
trop cher… Beaucoup de PME souhaiteraient souligne Yves Fouchet, 1 er vice-président de la
franchir le cap de l’international mais sont freinées CCIV. La CCIV et ses partenaires ont l’ambition de
par leur taille et leur absence de moyens. donner l’ensemble des clefs et des outils de déci-
Or, sur le marché local ou national, la concurrence sion permettant à ces PME dynamiques de valider
est exacerbée et nos entreprises sont en compéti- et de mettre en œuvre leur stratégie de développe-
tion avec des firmes étrangères. De plus, la baisse ment à l’international de manière efficace ».
d’activité de grands sites industriels, au profit de Pour cela, la Chambre joue collectif et s’inscrit
sites localisés à l’étranger et approvisionnés sur au cœur du dispositif de l’Equipe de France de
place, représente un risque important pour les l’export. Mise en place par les pouvoirs publics et
sous-traitants. Dans ce contexte, les entreprises, coordonnée par UbiFrance, «  L’Equipe de France
quelle que soit leur taille, se doivent d’être pré- de l’export  », regroupe l’ensemble des acteurs
sentes sur plusieurs marchés pour assurer leur de l’accompagnement des entreprises à l’inter-
pérennité et leur prospérité. «   Si les PME alle- national. Tous se mobilisent pour répondre aux
mandes sont plus grandes, c’est justement parce attentes prioritaires des entreprises en termes
qu’elles exportent  » note Michel Jonquères, élu de d’information, d’accompagnement individuel et
la CCIV en charge de l’international, qui rappelle de recherche d’aides financières, d’identification
qu’une entreprise présente hors de son marché de partenaires et de participation à des actions
domestique connaît, en moyenne, une croissance collectives.
deux fois supérieure. «   Les TPE aussi peuvent
exporter même s’il convient parfois de sortir des Oser l’international
sentiers battus » assure l’élu consulaire. La CCIV propose donc aux PME un accompagne-
Dans les Yvelines et le Val-d’Oise, on compte envi- ment sur mesure. Première étape, un diagnostic
ron 4  000  entreprises exportatrices. «  Ce n’est pas approfondi de l’entreprise, activités et produits,
assez. Il existe de nombreuses opportunités à l’in- ressources humaines, stratégie commerciale,
ternational notamment pour des PME qui détien- recherche et développement… Ce diagnostic per-
nent un avantage concurrentiel produit ou qui ont met d’analyser les forces et les faiblesses de l’entre-

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prise, de mesurer les risques humains ou financiers Mutualiser les moyens


Notre
et de mettre en place les pré-requis nécessaires Le Conseil régional d’Ile-de-France a décidé avec
expérience
pour se lancer à l’international. les services de l’État (Drire) d’apporter un soutien
permet
Un conseiller de la CCIV propose alors un plan spécifique au développement international des
d’avancer plus
d’action hiérarchisé et assorti d’un échéancier  : PME appartenant aux filières stratégiques que sont
vite, de cibler
concevoir un système d’intelligence économique, l’automobile, l’aéronautique et la défense, les éco- les marchés
consolider les compétences humaines ou recruter industries et la mécanique. La CCIV a été chargée appropriés et
un Volontaire international en entreprise (VIE), de piloter Mov’n go - réseau de PME de l’automo- de faciliter
participer à des salons, prospecter, rechercher des bile. Ces entreprises prennent part à une démarche les démarches
partenaires locaux fiables… Il accompagne dans la collaborative visant à mutualiser les moyens de pratiques à
durée le chef d’entreprise et mobilise, à cet effet, développement à l’international. Le réseau Mov’n l’étranger.
différentes ressources notamment financières. « Le go favorise les rapprochements entre les membres
coût du développement international peut rebuter ainsi que le partage d’études de marchés, de
les chefs d’entreprise au premier abord mais les réseaux commerciaux, de locaux à l’étranger et
aides financières ne manquent pas, en particulier même de matière grise. L’objectif est notamment
pour les primo-exportateurs  » assure Frédéric Le de leur permettre d’atteindre une taille critique
Roux, directeur général adjoint chargé du déve- pour répondre collectivement à des appels d’offre
loppement des entreprises qui précise :  «  le ren- émis par les grands donneurs d’ordres. « La dimen-
forcement de notre dispositif doit nous permettre sion collective de l’approche des marchés interna-
d’accompagner plus de 100  nouvelles entreprises tionaux est un facteur-clé de succès pour les PME »
chaque année ». souligne Bruno Didier, vice-président de la CCIV et Michel
Jonquères,
Cergy-Vis, entreprise spécialisée dans la visserie- du Comité mécanique Ile-de-France. Encore faut-il
élu de la CCIV
boulonnerie et installée à Saint-Ouen l’Aumône, bien choisir ses marchés-cibles et définir ses prio-
en charge de
est l’une de ces entreprises. Marie-Christine rités. Pour ce faire, la CCIV organise des réunions
l’international
Cipriani-Antoine, sa dirigeante, a expérimenté d’information thématiques liées à l’évolution des
cet accompagnement baptisé Activ’Action inter- techniques du commerce international ou sur des
national. Ciblage des pays, examen des produits, questions d’actualité. Au cours de rendez-vous
montage du dossier d’assurance, tout a été passé individuels avec des experts géographiques, les
au crible. «  Nous avons obtenu un financement chefs d’entreprise trouvent l’opportunité de col-
pour traduire notre site Internet en dix langues et lecter des informations sectorielles ou réglemen-
prospecter une nouvelle clientèle  » précise la chef taires, de lancer une recherche de partenaires et
d’entreprise qui, une fois par mois, fait le point avec de trouver un appui pratique à la prospection ou à
son conseiller international. « La CCI a accès à un l’implantation... ■
réseau de partenaires indispensables en France et
à l’étranger  ; les identifier par nous-mêmes aurait Contact CCIV
pris un temps fou ». Direction du développement des entreprises 01 30 84 73 21
Point fort de cet accompagnement personnalisé  :
le chef d’entreprise bénéficie du parrainage d’un
conseiller du commerce extérieur de la France
disposant d’une forte expérience et qui apporte ses
connaissances géographiques et sectorielles mais
aussi ses réseaux relationnels. «  C’est un contact
d’entrepreneur à entrepreneur qui repose sur la dis-
crétion et la confiance » explique Michel Jonquères,
«  notre expérience permet d’avancer plus vite, de
cibler les marchés appropriés et de faciliter les
démarches pratiques à l’étranger ». Les entreprises
ont également l’opportunité de découvrir de nou-
veaux marchés ou de renforcer une activité en parti-
cipant à des missions sectorielles de prospection et
en étant présentes sur des stands collectifs dans de
grandes manifestations professionnelles.

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26 ACTUS INDUSTRIE

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DES PARTENARIATS TECHNOLOGIQUES ET
COMMERCIAUX EN EUROPE À VOTRE PORTÉE
Enterprise Europe Network propose aux entreprises et aux centres de recherche
du Val-d’Oise et des Yvelines un service de mise en relation avec des partenaires
technologiques et commerciaux ainsi qu’un accompagnement jusqu’à la
signature des accords.

2
550
0 000 opportunités de tous types, accords de aux italiens d’Agiletec, avec qui il a depuis signé un
organisations
distribution, coopérations technologiques, accord de partenariat. « C’est un partenariat tech-
partenaires en
licences d’exploitation, joint-ventures… sont nologique croisé et créateur de synergies » explique
82 consortia.
accessibles par le réseau Enterprise Europe, initié en Karim Djaafar, « nos solutions permettent d’enrichir
Une présence 2008 par la Commission Européenne dans le cadre l’offre d’Agiletec et de proposer finalement un pro-
dans 44 pays du Programme Innovation et Compétitivité. Ce duit plus complet et plus cohérent ». Et plus la com-
d’Europe. réseau, auquel la CCIV appartient, a pour vocation munauté des utilisateurs navigant dans cet univers
d’aider les entreprises, de tous secteurs d’activité et sera importante, plus nombreux seront les clients
Près de de toutes tailles, ainsi que les centres de recherche, qui recourront à l’expertise de Jasmine Conseil.
20 000 profils les universités, les laboratoires publics ou privés, à Depuis 2009, près de 250 entreprises des Yvelines
actualisés de identifier des partenaires dans 44 pays de l’Europe et du Val-d’Oise sont entrées en discussion avec
partenariats. élargie mais aussi à les accompagner dans leurs des partenaires potentiels en Europe. 10 % d’entre
échanges jusqu’à la conclusion d’accords. elles ont déjà signé un accord. Le réseau Enterprise
4 000 « Le conseiller Val-d’Oise-Yvelines du réseau nous a Europe accompagne également les entreprises, et
manifestations proposé d’entrer en relation avec un fabricant grec notamment les plus petites d’entre elles, pour défi-
par an en de nanotubes de carbone qui souhaitait valoriser nir précisément le type d’accord qu’elles souhaitent
faveur des ses produits au demeurant complexes et coûteux engager, tout en intégrant cette démarche dans une
PME. à fabriquer » explique Pierre-Henri Aubert, ensei- réflexion plus globale sur la stratégie de développe-
gnant-chercheur au laboratoire de physico-chimie ment, d’export, de protection de la propriété intel-
des polymères et des interfaces de l’université de lectuelle… Enfin, tous les ans, le réseau organise des
Cergy-Pontoise. « Nous nous sommes rencontrés dizaines de conventions d’affaires dans le cadre des
et avons signé un accord de partenariat » poursuit principaux salons professionnels où les participants
Pierre-Henri Aubert, « en effet, il nous est apparu peuvent prendre contact directement avec de poten-
intéressant d’étudier comment intégrer ces nano- tiels partenaires. ■
tubes aux propriétés mécaniques et électriques si
particulières dans les matériaux polymères que Contact :
nous nous efforçons de mettre au point ». Ce parte- Réseau Entreprise Europe, CCIV -
nariat ouvre des pistes de recherche prometteuses Pierre Arribe 01 72 03 29 68 ou parribe@versailles.cci.fr
qui pourraient déboucher sur des applications
notamment dans le domaine du stockage de l’éner-
gie. Quant au producteur grec, il espère que de nou-
veaux marchés s’offriront ainsi à lui.

Des entreprises et des laboratoires du Val-d’Oise


Des accords gagnant-gagnant et des Yvelines ont conclu des accords
C’est également par le biais de la CCIV que Karim avec des partenaires en :
Djaafar, PDG de Jasmine Conseil, société de services Allemagne, Belgique, Egypte, Espagne, Grèce, Italie,
spécialisée dans le logiciel libre et établie à Chatou, a Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
pu présenter la solution collaborative JASForge Tool République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède.

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FABRICANT, IMPORTATEUR, UTILISATEUR OU


DISTRIBUTEUR DE PRODUITS CHIMIQUES,
CONNAISSEZ-VOUS LE RÈGLEMENT CLP ?
Entré en vigueur le 20 janvier 2009, le règlement dit CLP (acronyme signifiant en
anglais classification, labelling and packaging) instaure un système unique harmonisé
de classification, d’étiquetage et d’emballage des produits chimiques en Europe.

Quelles sont les échéances Quels sont les principaux


de mise en œuvre ? changements ?
Les nouvelles règles en matière de classification, Une nouvelle terminologie : Le terme de « catégorie
d’étiquetage et d’emballage seront obligatoires de danger » est remplacé par celui de « classe de dan-
pour les substances à compter du 1er décembre ger ». Une classe de danger définit la nature du danger
2010 et pour les mélanges à compter du 1 er juin (physique, pour la santé, environnementale) et peut
2015. Jusqu’à ces dates, les substances et les être divisée en catégories de danger. Les catégories de
mélanges continuent d’obéir aux règles du sys- danger précisent la gravité du danger au sein d’une
tème préexistant. Néanmoins, il est d’ores et même classe.
déjà possible d’ajouter, dans la fiche de données
de sécurité (FDS), la classification répondant au Une nouvelle classification
règlement CLP. Par ailleurs, les industriels ont Le règlement CLP définit 28 classes de danger (contre
également la faculté, avant ces dates butoirs, de 15 dans le système préexistant) dans son annexe I.
classer, d’étiqueter et d’emballer les substances et
les mélanges selon le nouveau système. Dans ces Un nouvel étiquetage
deux cas, les FDS doivent alors contenir les deux Les informations requises sont les suivantes : iden-
classifications. tité du fournisseur, identificateurs du produit (pour
Les fournisseurs de produits chimiques ont les substances, le nom chimique et, dans certains
jusqu’au 1er décembre 2010 pour notifier à l’Agence cas, le numéro d’identification ; pour les mélanges,
européenne des produits chimiques la classi- la dénomination ou le nom commercial du produit,
fication de leurs substances conformément au le nom chimique de certaines des substances com-
règlement CLP. Néanmoins, ils continueront à posant le produit), pictogrammes de danger (au
classer leurs substances conformément aux deux nombre de 9), mentions d’avertissement, mentions
systèmes jusqu’au 1er juin 2015. Les FDS contien- de danger, conseils de prudence (définis à l’annexe I
dront les deux classifications. Au 1er juin 2015, du règlement pour chaque classe de danger), infor-
le système préexistant sera abrogé. Les FDS des mations supplémentaires concernant la dangero-
substances/mélanges contiendront uniquement la sité des produits. ■
nouvelle classification.
INRS : Dossier nouvel étiquetage des produits chimiques,
Attention : 1/12/09, www.inrs.fr/dossiers/clp.html
Les substances/mélanges classés, étiquetés et
emballés conformément au système préexistant POUR EN SAVOIR PLUS
et mis sur le marché avant les dates butoirs sont
dispensés de réétiquetage et de réemballage pen- Nos experts sont à votre disposition :
dant deux années supplémentaires, soit jusqu’au Enterprise Europe Network « Paris Ile-de-France Centre »
1er décembre 2012 pour les substances et jusqu’au CCI Versailles Val-d’Oise/Yvelines
1er juin 2017 pour les mélanges. Tél : 01 72 03 29 65/67 ou europe@versailles.cci.fr

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28 ACTUS INDUSTRIE

PROTÉGER SES CRÉATIONS,


UNE STRATÉGIE GAGNANTE
« Protéger Les innovations techniques, les créations esthétiques mais aussi les logos,
une invention
la dénomination sociale de l’entreprise, les noms de domaine sur Internet…
représente un
investissement méritent d’être protégés. La CCIV accompagne les entrepreneurs dans la mise
qui s’inscrit dans en place d’une stratégie efficace de protection de l’innovation.

L
une stratégie
globale, es années passent et le constat perdure. Si les d’asseoir sa notoriété et sa crédibilité auprès de
stratégie qui grandes entreprises ne manquent pas de dépo- ses clients, particulièrement s’il s’agit de grands
inclut des ser de nombreux brevets, trop peu de PME groupes, mais aussi de ses partenaires financiers.
aspects aussi françaises, pourtant particulièrement inventives, Et protéger son activité inventive à l’international
divers que ont acquis le réflexe de protéger leurs créations. autorise à prospecter de nouveaux marchés et à
l’approche La propriété industrielle apparaît encore comme s’allier avec de nouveaux partenaires. « il est égale-
commerciale, une stratégie coûteuse et plus ou moins réservée ment important de déposer son nom commercial et
la stimulation aux entreprises dédiées aux technologies de pointe. celui de ses produits, c’est comme cela que se forge
de la créativité Certains entrepreneurs s’interrogent sur son effica- l’identité d’une entreprise, un atout pour se distin-
ou les règles cité et redoutent de se lancer, le cas échéant, dans guer de la concurrence » remarque Myriam Laurent,
en matière de un long et onéreux procès en contrefaçon. Pourtant chargée de veille et de propriété industrielle au pôle
circulation de la propriété industrielle est le moyen le plus efficace Innovation et Intelligence économique de la CCIV.
l’information
de récompenser l’effort des innovateurs. Ceux-ci
au sein de
acquièrent des droits, notamment celui de faire La propriété industrielle :
l’entreprise. »
fructifier leurs créations en bénéficiant d’un mono- un investissement
pole d’exploitation, sur un territoire donné, pour Si le dépôt d’une marque ou d’un dessin - modèle
une période limitée. Ils disposent de moyens de demeure très abordable, le dépôt de brevet entraîne
préserver leur marché et d’agir contre les contrefac- un coût substantiel. Les taxes récoltées par l’Insti-
teurs et les pratiques déloyales. tut national de la propriété industrielle (INPI) ont
Posséder un portefeuille de brevets, de marques, de nettement été réduites pour les PME de moins de
dessins et modèles, constitue une source de reve- 1  000  salariés et les personnes physiques, mais la
nus tangibles, via cession de brevets ou concession démarche nécessite de recourir aux services d’un
Bruno Didier, de licences d’exploitation … mais contribue égale- conseil en propriété industrielle qui s’assurera
vice-président ment à enrichir le capital immatériel de l’entreprise. en premier lieu de la brevetabilité de l’invention.
de la CCIV Facteur de reconnaissance, la propriété industrielle Celle-ci doit être nouvelle, c’est à dire qu’elle n’a
est un moyen sûr de valoriser ses créations et jamais été rendue publique. Elle doit être inven-

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tive et donc ne pas découler de façon évidente des dans un incubateur, est d’effectuer un état des lieux
techniques connues. Elle doit enfin être susceptible des pratiques de l’entreprise, d’évaluer ses besoins
de déboucher sur une application industrielle et ne et de donner une vision prospective des atouts
saurait donc consister seulement en l’énoncé d’un compétitifs qu’une stratégie en matière de pro-
principe abstrait ou d’une idée. priété industrielle peut générer. Mme Latifa Lajine,
Le conseil en propriété industrielle s’attellera dirigeante de la société Free-Med, une PME dis-
ensuite à la description de l’invention et surtout à la tributrice de consommables et d’accessoires pour
rédaction des revendications qui définissent l’éten- l’imagerie médicale, a ainsi recouru aux services
due de la protection demandée et sur lesquelles de la Chambre. «  Notre entreprise a développé un
reposera toute la solidité du brevet. Ces prestations site internet qui contribue à l’expansion de notre
sont facturées autour de 5 à 6 000 E mais les PME activité  » explique Latifa Lajine  «  il devenait impé-
n’ayant encore jamais déposé de demandes de ratif de protéger son nom car changer d’identité en
brevets peuvent bénéficier d’une subvention du pleine croissance aurait certainement eu un impact
Centre francilien de l’innovation, émanation du négatif pour l’entreprise ».
Conseil régional, et d’OSEO : la prestation technolo- Un spécialiste de la propriété industrielle se rend dans
gique réseau qui couvre jusqu’à 80 % du coût d’un l’entreprise, s’entretient en toute confidentialité avec
prestataire extérieur tel qu’un conseil en propriété son dirigeant puis lui remet un rapport personnalisé,
industrielle. L’extension du brevet à d’autres pays, commenté et proposant des pistes d’actions adaptées
européens ou non, entraîne également des frais, aux spécificités de l’entreprise. « Nous avons le projet
notamment de traduction. « Protéger une invention d’importer des produits que nous commercialiserons
représente un investissement qui s’inscrit dans une sous notre propre marque  » poursuit Latifa Lajine,
stratégie globale, souligne Bruno Didier, vice-pré- le pré-diagnostic mené au sein de l’entreprise m’a
sident de la CCIV, stratégie qui inclut des aspects donné tous les outils pour franchir chaque étape, vali-
aussi divers que l’approche commerciale, la stimu- der un nom de marque, l’enregistrer… et finalement
lation de la créativité ou les règles en matière de cir- mettre en place une stratégie cohérente qui assurera
culation de l’information au sein de l’entreprise. » la concrétisation de nos projets ». ■

Les Vendredis de la Myriam Laurent


propriété industrielle Tél : 01 30 75 35 14 / Fax : 01 30 38 57 34
Liée à l’INPI par une convention depuis novembre E-mail : mlaurent@versailles.cci.fr
2008, la CCIV s’est engagée à promouvoir la pro-
priété industrielle auprès de ses ressortissants.
Des permanences sont tenues chaque mois dans
ses locaux par des juristes de l’INPI qui apportent,
au cours de ces rendez-vous gratuits, de premiers
éléments d’information aux chefs d’entreprise.
«  Les Vendredis de la propriété industrielle  » sont
des ateliers animés par des juristes, des conseils en
propriété industrielle, des avocats, des conseillers
CCIV, et destinés à sensibiliser un large public aux
enjeux de la propriété industrielle et aux moyens
de sa mise en œuvre. Nourries par des témoignages
d’entreprises, les prochaines séances traiteront de
thèmes comme l’identité de l’entreprise, la contre-
façon ou la protection des logiciels.
La CCIV peut également réaliser un pré-diagnostic
propriété industrielle de l’entreprise. L’objectif
de cette prestation, initiée et intégralement prise
en charge par l’INPI pour les PME de moins de
1 000 salariés n’ayant pas déposé de brevets depuis
cinq ans ou appartenant à un pôle de compétitivité,
ainsi que pour les projets d’entreprises hébergés

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30 BAROMÈTRE EN CHIFFRES

Indice du coût Variation de l’indice


de la construction du coût de
(publié par l’Insee – base 100 en 1953) la construction
1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim. Trimestre Sur 1 an Sur 3 ans
(révision)
1991 972 992 996 1002
2005 1
er
3,67 % 9,58 %
1992 1 006 1 002 1 008 1 005
2 e 0,71 % 9,72 %
1993 1 022 1 012 1 017 1 016 3e 0,47 % 9,23 %
1994 1 016 1 018 1 020 1 019 4e 4,96 % 13,65 %
1995 1 011 1 023 1 024 1 013 2006 1er 7,24 % 15,13 %
1996 1 038 1 029 1 030 1 046 2 e 7,05 % 13,64 %
1997 1 047 1 060 1 067 1 068 3 e 8,06 % 14,80 %
1998 1 058 1 058 1 057 1 074 4 e 5,56 % 15,82 %
1999 1 071 1 074 1 080 1 065 2007 1er 1,69 % 13,06 % ILE-DE-FRANCE : L’EMPLOI
2 e 5,05 % 13,26 % RÉSISTE MIEUX À LA CRISE
2000 1 083 1 089 1 093 1 127 3 e 4,49 % 13,44 % La crise a eu jusqu’à présent un impact
2001 1 125 1 139 1 145 1 140 4 e 4,84 % 16,15 % plus modéré et plus tardif en Ile-de-
2002 1 159 1 163 1 170 1 172 France que dans l’ensemble de la France
2003 1 183 1 202 1 203 1 214 2008 1er 8,09 % 17,87 %
métropolitaine. C’est ce que révèle une
2 e 8,85 % 22,41 %
2004 1 225 1 267 1 272 1 269 récente enquête de l’INSEE.
3e 10,46 % 24,73 %
2005 1 270 1 276 1 278 1 332 L’emploi régional a ainsi mieux ré-
4e 3,32 % 14,34 %
2006 1 362 1 366 1 381 1 406 sisté, grâce notamment au recours au
2009 1er 0,40 % 10,35 % chômage partiel. Entre mars 2008 et
2007 1 385 1 435 1 443 1 474 2e -4,10 % 9,66 % fin 2009, l’emploi a baissé de 2,7 %,
2008 1 497 1 562 1 594 1 523 3e -5,77 % 8,76 % soit environ 1 point de moins que la
2009 1 503 1 498 1 502 1 507  4e -1,05 % 7,18 % moyenne nationale.
La région a également bénéficié de la
Rappel : calcul d’un loyer commercial par la variation de l’indice Insee du coût
de la construction :
spécialisation de son économie, davan-
tage tournée vers les services et moins
Ancien loyer x nouvel indice
= nouveau loyer vers l’industrie que les autres régions
Ancien indice
de la France métropolitaine. Le secteur
Indice des loyers commerciaux (ILC)1 «  activités scientifiques et techniques,
Révision des loyers / baux commerciaux. services administratifs », mieux repré-
senté sur le territoire, résiste mieux en
Trimestre Indice Progression Trimestre Indice Progression période de crise.
4 e
trim. 2009 101,07 -1,88 % 4 e
trim. 2008 103,01 4,16 %
3 trim. 2009 101,21 -1,22 % 3 trim. 2008 102,46 4,48 %
L’AUTO-ENTREPRENEURIAT
e e

2 e
trim. 2009 102,05 0,84 % 2 e
trim. 2008 101,20 3,85 %
1 er
trim. 2009 102,73 2,73 % 1 er
trim. 2008 100,00 - PLÉBISCITÉ
Le nombre de créations d’entreprise (hors
1
 L’ILC peut être choisi par les parties d’un commun accord pour remplacer l’indice INSEE du coût de la construction.
statut auto-entrepreneurs) atteint 16 035 en
Indice national bt01 Ile-de-France au 1er trimestre 2010, soit une
baisse de 4,2 % par rapport au trimestre pré-
Mois S ur les 4 derniers mois cédent. Le nombre de créations dans le cadre
Indice du dispositif de l’auto-entrepreneur enregistre
830 une augmentation de 25,6 % (comparé au
Janvier 2010 807,2
dernier trimestre 2009). Tous les secteurs
Décembre 2009 804,3 820
d’activités sont concernés et en particulier la
Novembre 2009 803,6
810 construction, le commerce, le transport et les
Octobre 2009  804,7 activités de services. Au 1er trimestre 2010,
800 toutes formes juridiques confondues, les créa-
tions d’entreprise sont en hausse de 43 %par
790
Sources : service finance- rapport au 1er trimestre 2009.
ment et assistance juridique (Insee Ile-de-France, Site internet :
de la CCIV octobre novembre décembre janvier
2009 2009 2009 2010 www.insee.fr)

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social
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Intérêts des comptes courants d’associés Plafond de la Sécurité
(Taux maximum des intérêts déductibles pour les exercices de 12 mois) sociale 2010
Dates de clôture taux déductibles Plafond annuel : . ...................... 34 620 _
Plafond trimestriel : . ................ 8 655 _
A partir du 31/05/2010............... 4,19 %
Plafond mensuel : ...................... 2 885 _
A partir du 30/04/2010............... 4,26 %

A partir du 31/03/2010............... 4,33 %


SMIC
A partir du 28/02/2010............... 4,52 %
À compter du 1er janvier 2010 :
Taux d’intérêt légal : 0,65 % pour l’année 2010. Taux REFI (ou REPO) : 1 % au 13/05/2009 SMIC horaire : 8,86 _

SMIC mensuel (entreprises


employant plus de 20 salariés)
Taux d’usure
La réglementation de l’usure n’est plus applicable aux prêts consentis aux sociétés Horaire hebdo SMIC mensuel
et aux entreprises individuelles. 35 heures 1 343,80 _
36 heures 1 391,78 _
4 Trim 2009
è 1 Trim 2010
er 2 Trim 2010
è
37 heures 1 439,75 _
Découverts en compte 13,16 % 13,21 % 13,33 % 38 heures 1 487,84 _
­­Crédit gratuit. 1 er semestre 2010 : 5,73 %. Taux de base bancaire 2010 : 6,60
39 heures 1 535,82 _
40 heures 1 583,79 _
41 heures 1 631,88 _
42 heures 1 679,86 _
Évaluation kilométrique des frais de voiture 43 heures 1 727,83 _
Prix de revient kilométrique 2009 44 heures 1 785,51 _
Applicable pour la déclaration des revenus perçus en 2009
Puissance Jusqu’à De 5 001 à Au-delà de
Minimum garanti
fiscale 5 000 km 20 000 km 20 000 km À compter du 1er janvier 2010 = 3,31 €

3 CV et moins 0,387 € x d (0,232 € x d) +  778 € 0,271 € x d Régime complémentaire


4 CV 0,466 € x d (0,262 € x d) + 1 020 € 0,313 € x d de retraite des cadres
5 CV 0,512 € x d (0,287 € x d) + 1 123 € 0,343 € x d Plafond mensuel 2009
6 CV 0,536 € x d (0,301 € x d) + 1 178 € 0,360 € x d
Tranche A de 0 à 2 885 _
7 CV 0,561 € x d (0,318 € x d) + 1 218 € 0,379 € x d Tranche B de 2 885 à 11 540 _
8 CV 0,592 € x d (0,337 € x d) + 1 278 € 0,401 € x d Tranche C de 11 540 à 23 080 _
9 CV 0,607 € x d (0,352 € x d) + 1 278 € 0,416 € x d
10 CV 0,639 € x d (0,374 € x d) + 1 323 € 0,440 € x d
11 CV 0,651 € x d (0,392 € x d) + 1 298 € 0,457 € x d
12 CV 0,685 € x d (0,408 € x d) + 1 383 € 0,477 € x d
13 CV et plus 0,697 € x d (0,424 € x d) + 1 363 € 0,492 € x d
d = distance parcourue à titre professionnel.

Frais professionnels
Limite d’exonération de charges sociales et fiscales 2010
Frais de nourriture Indemnités de grand déplacement
Sur le lieu de travail. ..................................... 5,70 _ De 4 à 24 mois
En cas de déplacement. ............................. 16,80 _ par repas
Nourriture........................................................................................................................ 14,30 _ par repas
Hors locaux.......................................................... 8,20 _
Logement région IDF.............................................................................................. 51,30 _
Logement autres départements..................................................................... 38,10 _
Indemnités forfaitaires de grand déplacement
Nourriture.............................................................. 16,80 _ par repas De 25 à 72 mois
Logement région IDF................................... 60,30 _ Nourriture........................................................................................................................ 11,70 _ par repas
Logement autres départements.......... 44,70 _ Logement région IDF.............................................................................................. 42,20 _ par jour
Logement autres départements..................................................................... 31,30 _ par jour
Indemnité logement et nourriture durée > 9 mois................................. 67 _ par jour
Indemnité pour frais d’installation
dans un nouveau logement . ............................................... Limite de 1 341 _ majorée de 111,70 _ par enfant
à charge dans la limite de 3 enfants

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32 RÉSEAUX

TERRITOIRE PLATO
YVELINES
ET VAL-D’OISE

DE NOUVEAUX RÉSEAUX PLATO


SE DÉPLOIENT SUR LES
YVELINES ET LE VAL-D’OISE
En initiant la création de seize nouveaux groupes réunissant dirigeants de PME
et cadres de grandes entreprises, la CCIV s’est fixée pour objectif de doubler le
nombre d’entreprises membres du réseau PLATO.

E
n décembre 2001, la CCIV lançait avec succès « Plato est une opération phare qui s’inscrit au cœur
le premier réseau Plato. Huit ans plus tard, plus de notre mission d’appui au développement des
de 370 entreprises des Yvelines et du Val-d’Oise entreprises, des territoires et des filières et dont l’action
avaient rejoint le réseau sur les bassins d’emplois prioritaire se traduit par la création et l’animation de
de Cergy Pontoise, Roissy-Charles-De-Gaulle, Seine réseaux d’entreprises  » rappelle Frédéric Vernhes,
Aval ou encore du Pays Houdanais. Une nouvelle président de la délégation du Val-d’Oise de la CCIV.
phase débute aujourd’hui avec le déploiement, Le 8 avril dernier a donc été inauguré le réseau Plato
de seize nouveaux groupes qui permettront de Centre Val-d’Oise en partenariat avec la Communauté
mailler plus finement le périmètre de nos deux d’agglomération de Cergy-Pontoise et la Communauté
départements. A la fin 2012, ce seront ainsi près de Communes du Parisis. En mai et juin, c’était au tour
de 600 PME, industrielles ou de services aux entre- des entreprises du groupe Plato Argenteuil-Bezons
prises, et plus de 100 grandes entreprises qui auront en partenariat avec la Communauté d’agglomération
participé aux programmes Plato. Argenteuil-Bezons et des groupes Plato Roissy-CDG

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de se mettre au travail. Le réseau Plato Roissy-CDG est Christian Delamarre, responsable du fabricant
un programme particulièrement ambitieux né de la d’automatismes, Guéret Automation.  «  Ce type de
collaboration active de trois CCI, en partenariat avec le réseau peut et doit également être perçu comme un
Conseil général de Seine-Saint-Denis, la Communauté accélérateur d’affaires  » estime d’ailleurs Jean-Marc
d’agglomération Val-de France, la Communauté de Rouxel, cadre-coach et chef de service achats pour
communes de l’Ouest Plaine de France, Aéroports Aéroports de Paris.
de Paris et GDF-Suez. Enfin, au second semestre, de Les réseaux Plato génèrent ainsi des courants d’af-
nouveaux réseaux seront déployés dans les Yvelines, faires et favorisent des coopérations entre entre-
plus précisément sur le périmètre de l’Opération d’In- prises. Mais un réseau d’entreprises est également
L’objectif d’un
térêt National Seine Aval et pour la première fois sur St un espace d’échanges d’expériences où les partici-
réseau Plato
Quentin-en-Yvelines-Versailles-Vélizy. pants ont une occasion rare de prendre le temps de
est de créer
Le concept Plato se fonde sur l’accompagnement et réfléchir sur leur activité. Il est ainsi impératif que
une dynamique
le parrainage de dirigeants de PME par des cadres s’instaure très vite un climat de confiance entre les
locale qui
de grands groupes implantés sur le même territoire. membres. «  Une ambiance conviviale qui favorise
stimule la
L’objectif est de réunir pendant deux ans des diri- l’ouverture d’esprit  » précise Catherine Piazza. croissance
geants de PME et des cadres de grandes entreprises « Pouvoir partager mes préoccupations m’a apporté économique
pour échanger et travailler ensemble sur des théma- une certaine forme de sérénité  » insiste Gérard de chaque
tiques choisies par les participants et en prise directe Cassan, fabricant de confitures haut de gamme. territoire
avec la réalité des entreprises. Les sujets de préoccu- et favorise
pation couvrent des champs aussi variés que la pros- Acteurs du développement l’ancrage des
pection commerciale, la communication, la gestion, du territoire entreprises »
la mise au point de tableaux de bord pertinents ou Les cadres de grandes entreprises, qui mettent à la
encore diverses questions relatives aux ressources disposition du réseau leur expérience et leurs outils,
humaines, recrutement, motivation du personnel… découvrent pour leur part le tissu économique qui les
entoure, et donc des partenaires potentiels, mais aussi
Accélérateur de business les contraintes spécifiques qui s’imposent aux diri-
« Ce qu’attendent avant tout les dirigeants de PME, geants de PME. « Être coach au sein du réseau Plato,
ce sont des réponses concrètes et pratiques  » com- c’est bénéficier d’un lieu de rencontre et participer à
mente Virginie Pichon. Camille Tripodi, dirigeant de la création de lien social  » souligne ainsi Jean-Marc
Pharmaglass Marketing, fabricant d’emballage phar- Rouxel qui précise avoir acquis dans ce cadre des com-
Frédéric
maceutique industriel, résume ainsi la condition de pétences en matière d’animation car « savoir dire l’es-
Vernhes,
responsable de PME. « C’est être un homme orchestre, sentiel et intéresser l’auditoire n’est pas facile sur un
vice-président
avoir à la fois des aptitudes en matière commerciale, plan pédagogique  ». Les grandes entreprises trouvent
de la CCIV,
juridique, de gestion, de comptabilité, de marketing… ainsi dans les réseaux Plato l’opportunité de valoriser
président de la
La multiplicité des thèmes abordés au sein d’un réseau leur image mais surtout d’affirmer leur volonté d’être
délégation du
Plato permet de développer ce panel de compétences des acteurs du développement de leur territoire. Val-d’Oise
et d’acquérir des outils que l’on peut utiliser immédia- Régulièrement, la CCIV organise des réunions inter-
tement  » souligne-t-il. Des experts sont régulièrement groupes autour de thématiques liées au développe-
conviés pour apporter un éclairage qualifié sur des ment personnel du dirigeant. « Notre but est d’élargir
problématiques précises. « Ces échanges m’ont permis le réseau et les échanges entre chefs d’entreprise  »
d’éviter des erreurs et de gagner du temps » assure Yves précise Virginie Pichon. Car au final, « l’objectif d’un
Salaun, dirigeant de la société spécialisée dans le mobi- réseau Plato est de créer une dynamique locale qui
lier de bureau. stimule la croissance économique de chaque terri-
S’ils cherchent avant tout à renforcer leurs com- toire et favorise l’ancrage des entreprises  » rappelle
pétences managériales, les membres de Plato y Frédéric Vernhes. En effet, la mise en place de ces
trouvent aussi un cadre pour rompre leur isolement. réseaux constitue une opportunité pour chaque bas-
« Grâce aux rencontres avec les autres membres, j’ai sin d’emplois concerné d’améliorer son attractivité. ■
pu développer mon réseau relationnel  » se félicite
ainsi Catherine Piazza qui dirige une chocolaterie Contact CCIV :
confiserie, l’Otarie Gourmande. « Le fait de pouvoir Brigitte Salles
créer du business n’est pas étranger à mon adhé- 01 39 29 23 35
sion au réseau Plato Centre Val-d’Oise  » commente bsalles@versailles.cci.fr

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34 L’ESSENTIEL

CERTIFICAT DE COMPÉTENCES EN ENTREPRISE ET FORMATION

UNE RECONNAISSANCE
DU TUTORAT
L’accompagnement d’un jeune en apprentissage réclame du temps et de
l’implication de la part des tuteurs. La CCIV soutient les maîtres d’apprentissage en
leur permettant de se former et de bénéficier d’une certification pour sanctionner
leur savoir-faire et leur faire-savoir.

D
evenir tuteur ? Pourquoi pas. Mais l’encadrement Ce dernier est ensuite vérifié par un autre conseiller de
d’un jeune en alternance réclame du temps et un la CCIV pour multiplier les chances de réussite devant
réel investissement. Les entreprises disposent l’AFAQ-AFNOR. Pour le tuteur, la certification permet
de plusieurs outils pour valoriser l’implication d’un d’améliorer son CV, de faire le point sur ses capacités.
tuteur : primes, décharges horaires, abondement du L’entreprise, elle, dispose ainsi d’une meilleure visibi-
nombre d’heures de congé individuel de formation lité sur les compétences de ses salariés ».
(CIF)… La formation des tuteurs et la reconnaissance
de leur expérience entrent aussi dans la palette d’inci- La formation des tuteurs
tations que les entreprises peuvent offrir aux maîtres La Chambre propose des sessions de formation en
d’apprentissage. direction des tuteurs pour les aider à intégrer le jeune
La CCIV, acteur majeur de la formation en alternance, alternant : comment présenter la société, le métier, les
accompagne les entreprises qui souhaitent valoriser le objectifs ou encore l’importance du rôle de chacun ?
tutorat. Grâce au CCE (Certificat de compétences en « C’est l’image que l’entreprise transmet au jeune,
entreprise) et à la formation, la Chambre propose des analyse Bruno Pascal, responsable de l’ingénierie de
outils simples et concrets. la formation continue à la CCIV. Il faut lui donner
envie de rester, en faisant de son apprentissage un vrai
Le Certificat de compétences levier d’acquisition de compétences. L’alternant doit
en entreprise pouvoir monter un projet et le théoriser. De plus, le
Cette certification professionnelle est développée tuteur est en relation directe avec l’organisme de for-
depuis plusieurs années par l’ACFCI (Assemblée des mation, il participe parfois à l’élaboration du mémoire
chambres françaises de commerce et d’industrie). Elle de l’alternant, voire à sa soutenance. Notre formation
valide plusieurs types de compétences et principale- guide les seniors dans leur volonté de transmettre leur
ment celle de tuteur. Le système s’apparente à la vali- expérience ».
dation des acquis professionnels (VAP) ou des acquis
de l’expérience (VAE) gérée par l’Education nationale. Complémentarité
Ici, c’est l’AFAQ-AFNOR compétences, un orga- Le lien entre CCE et formation est très étroit. « Les deux
nisme neutre, qui délivre le certificat. « La démarche démarches sont complémentaires, poursuit Bruno
repose sur le volontariat, explique Annick Vandaele, Pascal. La formation permet d’acquérir un savoir-faire
conseillère RH compétences à la CCIV. Nous interve- et le CCE est là pour valider la compétence. Le tuteur
nons en entreprise pour identifier les CCE possibles, est ainsi valorisé et reconnu dans l’entreprise ».
sur les compétences transversales ou la conduite de
projets. Ensuite, nous aidons les tuteurs à formaliser Renseignements complémentaires au service formation :
leur dossier en réalisant un « portefeuille de preuves ».

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ZOOM SUR LES STAGES À VENIR Consultez notre guide interactif www.formationcontinue.
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STAGE Site Dates sessions Tarifs STAGE Site Dates sessions Tarifs
BUREAUTIQUE COMMUNICATION / EFFICACITÉ PROFESSIONNELLE
Windows Cergy-Pontoise 27 sept. 310 E Communication de crise Poissy 30 sept., 1er oct. 900 E
Montigny-le-Btx 25 oct. 310 E Améliorer ses capacités Cergy-Pontoise 4, 5, 14 oct. 1 260 E
Internet et messagerie Cergy-Pontoise 15 oct. 310 E
Word - Prise en main Roissy PN2 23, 24 sept. 610 E relationnelles dans le travail
Cergy-Pontoise 4, 5 oct. 610 E Se réconcilier avec l’orthographe Cergy-Pontoise 1er, 8, 15 oct. 1 260 E
Poissy 25, 26 oct. 610 E et la grammaire
Word - Présentation de documents Roissy PN2 01 oct. 310 E De la prise de notes au compte-rendu Montigny-le-Btx 21, 22 sept. 870 E
attractifs Cergy-Pontoise 11 oct. 310 E
Conduire une réunion Roissy PN2 23, 24 sept. 870 E
Poissy 29 oct. 310 E
Word - Mailing et formulaires Montigny-le-Btx 28 juin 310 E Classer avec efficacité Poissy 18 oct. 440 E
Roissy PN2 11 oct. 310 E Organisation et gestion du temps Roissy PN2 14, 15 oct. 870 E
Cergy-Pontoise 25 oct. 310 E Développer sa mémoire Cergy-Pontoise 21, 22 oct. 870 E
Word - Gestion de documents longs Montigny-le-Btx 29 juin 310 E
Roissy PN2 12 oct. 310 E DIRECTION D’ENTREPRISE ET MANAGEMENT
Cergy-Pontoise 26 oct. 310 E
Excel - Initiation Montigny-le-Btx 22, 23, 24 sept 835 E Animer et diriger une équipe Cergy-Pontoise 18, 19, 25 oct. 1 420 E
Cergy-Pontoise 29, 30 sept., 1er oct. 835 E Développer son leadership Cergy-Pontoise 14, 15 oct. 980 E
Poissy 4, 5, 11 oct. 835 E Management pour agent de maîtrise Poissy 4, 5, 6, 18, 19 oct. 2 050 E
Roissy PN2 27, 28, 29 oct. 835 E Gérer les conflits Montigny-le-Btx 1er, 2 juil. 920 E
Excel - Base de données et tableaux Poissy 01 juil. 310 E
croisés dynamiques Poissy 27 sept. 310 E Manager la sécurité au quotidien Cergy-Pontoise 21, 22 oct. 770 E
Cergy-Pontoise 07 oct. 310 E Fondamentaux de la conduite de projet Poissy 23, 24 sept. 920 E
Poissy 18 oct. 310 E
Cergy-Pontoise 28 oct. 310 E MARKETING / VENTE/ ACHATS / RELATIONS CLIENTS
Excel - Outils avancés et simulations Poissy 02 juil. 310 E
Concevoir et rédiger des supports Poissy 20, 21 sept. 870 E
Poissy 28 sept. 310 E
Cergy-Pontoise 08 oct. 310 E marketing performants
Poissy 19 oct. 310 E De la préparation à la réussite Cergy-Pontoise 13 oct. 440 E
Cergy-Pontoise 29 oct. 310 E de votre évènement
Excel - Macro-commandes Cergy-Pontoise 18 oct. 380 E Choisir et réussir son salon Cergy-Pontoise 12 oct. 440 E
Access - Initiation Montigny-le-Btx 11, 12, 18 oct. 940 E
Access - Perfectionnement Cergy-Pontoise 21, 22 oct. 700 E Maîtriser les techniques de vente Poissy 7, 8, 21, 22 oct. 1 640 E
Acrobat Poissy 20 oct. 380 E Se perfectionner aux techniques de vente Cergy-Pontoise 27, 28 sept., 7 oct. 1 270 E
Photoshop - Prise en main Cergy-Pontoise 23 sept. 380 E Réussir ses négociations commerciales Poissy 1er, 2 juil. 870 E
Photoshop - Complément Cergy-Pontoise 24 sept. 380 E Répondre à un appel d’offres public Cergy-Pontoise 11, 12 oct. 950 E
Powerpoint - Prise en main Roissy PN2 27 sept. 310 E Établir et lancer un appel d’offres Cergy-Pontoise 26 oct. 470 E
Poissy 21 oct. 310 E
Powerpoint - Complément Roissy PN2 28 sept. 310 E La relation client au téléphone Cergy-Pontoise 25, 26 oct. 870 E
Poissy 22 oct. 310 E Accueillir des publics difficiles Poissy 25, 26 oct. 870 E
Project Poissy 29, 30 juin. 760 E Technicien, améliorez votre relation client Cergy-Pontoise 18, 19 oct. 870 E
COMPTABILITE / GESTION / FINANCE / FISCALITE COMMERCE / HÔTELLERIE / RESTAURATION
Fondamentaux de la comptabilité Poissy 29 juin, 1er, 2 juil. 1 170 E
Cergy-Pontoise 27, 28, 30 sept. 1 170 E La vente en commerce, hôtellerie, Poissy 27, 28 sept. 870 E
Montigny-le-Btx 12, 14, 19 oct. 1 170 E restauration Cergy-Pontoise 28, 29 oct. 870 E
Travaux comptables quotidiens Cergy-Pontoise 4, 5, 6 oct. 1 170 E Valoriser l’accueil client et fidélisation Poissy 4, 5 oct. 870 E
Montigny-le-Btx 21, 26, 28 oct. 1 170 E Faire face à un conflit en commerce, Poissy 11, 12 oct. 870 E
Pratique de la paie : la fiche de paie Cergy-Pontoise 11, 13, 15 oct. 1 170 E
hôtellerie, restauration
Comptabilité des associations Cergy-Pontoise 25, 26 oct. 920 E
Pratique de la TVA Cergy-Pontoise 18, 19 oct. 920 E Mettre en scène sa vitrine pour développer Poissy 19 oct. 440 E
L’essentiel de la gestion Poissy 18, 19, 20 oct. 1 230 E ses ventes
Contrôle de gestion (1) : Poissy 4, 5, 13 oct. 1 230 E Le guide de bonnes pratiques d'hygiène Roissy PN2 27 sept. 350 E
gestion budgétaire et tableaux de bord et la qualité alimentaire en restauration Poissy 28 oct. 350 E
Pratique de l’analyse financière Cergy-Pontoise 21, 22, 29 oct. 1 230 E
La gestion de trésorerie Montigny-le-Btx 4, 5 oct. 870 E DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
SÉCURITÉ, HYGIENE ET CONDITIONS DE TRAVAIL Crédit documentaire Roissy PN2 1er, 2 juil. 950 E
Habilitation électrique pour personnel Cergy-Pontoise 12-oct 310 E Les incoterms Roissy PN2 01 oct. 480 E
non-électricien H0-B0 TVA intracommunautaire et Déclaration Roissy PN2 7, 8 oct. 950 E
Habilitation électrique pour personnel Poissy 28, 29 oct. 590 E
d’Échanges de Biens (DEB)
électricien H1-B1, H2-B2, Br
Sauveteur Secouriste du Travail (SST) Cergy-Pontoise 1 , 2 juil.
er
450 E
Montigny-le-Btx 30 sept., 1er oct 450 E GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET DES COMPETENCES
Poissy 6, 7 oct. 450 E Les délégués du personnel Poissy 21 oct. 515 E
Roissy PN2 18, 19 oct. 450 E La gestion du personnel au quotidien Montigny-le-Btx 7, 8 oct. 895 E
Recyclage Sauveteur Secouriste Poissy 05 juil. 250 E
du Travail (R.SST) (4 à 14) Montigny-le-Btx 17 sept. 250 E Gestion de la formation Poissy 30 sept., 1er oct. 900 E
Cergy-Pontoise 20 sept. 250 E Construire son plan de formation Poissy 08 oct. 590 E
Poissy 27 sept. 250 E avec un SIRH
Roissy PN2 28 sept. 250 E Entretien annuel et professionnel Cergy-Pontoise 23, 24 sept. 895 E
Cergy-Pontoise 05 oct. 250 E
La fonction tutorale Montigny-le-Btx 23, 24 sept. 895 E
Poissy 11 oct. 250 E
Montigny-le-Btx 15 oct. 250 E Formation de formateurs occasionnels Cergy-Pontoise 27, 28 sept., 8 oct. 1 300 E
Roissy PN2 22 oct. 250 E
Poissy 29 oct. 250 E DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ET VIE PRATIQUE
Sécurité incendie Cergy-Pontoise 14 oct. 350 E Maîtriser les opérations de calcul Poissy 21, 22 oct. 760 E
Gestes et postures Cergy-Pontoise 07 oct. 310 E
Pratique et fonctionnement du CHSCT Poissy 25, 26, 27 oct. 950 E de la vie quotidienne
(établissement < 300 salariés) Associations, bénévolat : mode d’emploi Cergy-Pontoise 23, 24 sept., 6 oct. 1 130 E
La retraite : mode d’emploi Cergy-Pontoise 04 oct. 380 E
QUALITÉ / ENVIRONNEMENT / PRODUCTION / LOGISTIQUE Se préparer à bien vivre sa retraite Cergy-Pontoise 05 oct. 380 E
Audit qualité interne Cergy-Pontoise 11, 12 oct. 890 E
Devenir éco-citoyen Cergy-Pontoise 19 oct. 485 E Renseignements complémentaires au service formation :
(Se sensibiliser à l’environnement)
Gestion des stocks Poissy 13, 14, 15 oct. 1 270 E

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36 L’ESSENTIEL

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LE CONTRAT INITIATIVE EMPLOI
UNE AIDE À L’EMBAUCHE
POUR LES ENTREPRISES
Dans le cadre de la lutte contre le chômage et l’exclusion, le gouvernement a
simplifié, depuis le 1er janvier 2010, l’architecture des contrats aidés et propose
aux entreprises une aide à l’embauche, à travers le Contrat initiative emploi (CIE)
et sa déclinaison pour les jeunes de moins de 26 ans, le CIE Jeune.

L
e Contrat initiative emploi est destiné à favori- (ZUS), personnes de plus de 50  ans et travailleurs
ser l’insertion professionnelle de personnes en handicapés) et 35 % pour les autres. La prise en charge
difficulté. Il est ouvert à toutes les personnes par l’État est d’une durée de 12 mois pour les publics
sans emploi, inscrites ou non à Pôle emploi, et prioritaires et de 9  mois pour les autres. Elle peut
leur permet aussi, dans certains cas, de profiter être prolongée pour les bénéficiaires du RSA. A cela
d’une formation liée à l’activité de l’entreprise. s’ajoute une exonération des cotisations patronales
L’employeur, lui, bénéficie d’une exonération de de sécurité sociale (« réduction Fillon  »). Ainsi, avec
cotisations sociales ainsi que d’une aide financière un taux de prise en charge par l’État de 45 %, le coût
de l’État substantielle. mensuel d’une personne embauchée en CIE pour une
Les contrats peuvent être signés à temps partiel durée de 35 heures hebdomadaires s’élève à environ
(20  heures au minimum) ou complet, pour une 930 e par mois (voir la simulation ci-dessous).
durée déterminée ou indéterminée. En cas de
contrat à durée déterminée, ce dernier ne peut Versements mensuels
dépasser 24 mois. L’aide est versée tous les mois par l’Agence de ser-
Toutes les entreprises du secteur marchand peu- vices et de paiement (ASP) pour le compte de l’État
vent prétendre à ces aides financières, à condition ou par le département, lorsque la convention est
de ne pas avoir procédé à un licenciement éco- conclue avec un bénéficiaire du RSA financé par
nomique dans les six derniers mois. Elles doivent le département. Le salarié en CIE est soumis aux
pour cela signer une convention avec Pôle emploi mêmes conditions de travail que les autres salariés
ou un organisme qui participe au service public de de l’entreprise. Il bénéficie également des conven-
l’emploi (mission locale notamment). Attention ! Il tions et accords collectifs applicables à la société. En
est impossible pour un employeur de cumuler les revanche, pendant la durée de la convention, il n’est
avantages liés au CIE avec d’autres aides à l’emploi. pas pris en compte dans le calcul de l’effectif.

Un coût d’environ 930 euros par mois Plus d’informations auprès de Pôle emploi
En Ile-de-France, le taux d’aide de l’État est de 45 % du www.pole-emploi.fr
Smic horaire brut pour les publics prioritaires (jeunes ou des missions locales jeunes
de 16 à 25 ans, résidents en zones urbaines sensibles www.cnml.gouv.fr

SIMULATION • Aide de l’État (public prioritaire) 45 % : 604,60 €


Exemple de coût mensuel pour une embauche au Smic • Coût à la charge de l’employeur : 927,00 €
horaire (8,86 €) pour une durée de 35 heures hebdomadaires.
*Il s’agit du taux moyen constaté. Celui-ci diffère en fonction
• Salaire brut : 1 343,70 € du statut juridique de l’employeur, de la taille de l’entreprise.
• Charges patronales (42 %)* : 564,00 € **Cette réduction des cotisations patronales sur la Sécurité
• Salaire chargé : 1 907,70 € sociale peut varier selon différents critères.
• Réduction Fillon** : 376,00 € N.B : avec un taux de base d’aide de 35 % le coût total pour
• Total coût employeur : 1 531,70 € l’employeur s’élève à 1 061,00 € mensuels.

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37

L’AGENDA DU
CREATEUR/REPRENEUR PERMANENCES
Formations, stages et séminaires La Chambre de « PROPRIETE INDUSTRIELLE »
commerce et Ces permanences, gratuites, sont organisées par la CCIV
5 jours pour entreprendre d’industrie de
Versailles Val-
en partenariat avec l’Institut national de la propriété
Initiation à la création d’entreprise industrielle (Inpi).
d’Oise/Yvelines Elles permettent lors d’un entretien individuel
Formation organisée la CCI dans le cadre du
accompagne de 45 minutes de s’informer sur les enjeux et les démarches
réseau « CCI Entreprendre en France » et en
les créateurs de la propriété industrielle.
partenariat avec la Direction Générale de la
et repreneurs Prochaines dates :
compétitivité de l’industrie et des services.
d’entreprises • Les 13 juillet et 21 septembre 2010 à Versailles
• Pontoise, du 20 au 24 septembre 2010. sur l’ensemble • Les 6 juillet et 7 septembre 2010 à Pontoise.
• Versailles, du 11 au 15 octobre 2010 de leur
parcours. Inscription : Au 01 30 75 35 85 
« 17 jours pour réussir » Rencontres ou agirodroux@versailles.cci.fr
Séminaire de création et de direction d’information,
d’entreprise en partenariat avec le Conseil formations
régional Île-de-France (CRIF) courtes LES VENDREDIS
• Pontoise : du 22 septembre au 3 novembre 2010 (initiation)
ou plus
DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE 
Pour connaître les enjeux de la propriété industrielle et les
« 16 jours pour reprendre approfondies
(longues), ces
moyens de sa mise en œuvre, la CCIV organise, en partenariat
une entreprise » interventions
avec l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi),
des ateliers gratuits d’information d’une durée de deux heures
Acquisition des techniques d’audit et d’analyse constituent la
environ (8h45 – 11h00, avec un accueil café à partir de 8h15).
propres à la reprise d’une entreprise (en base de travail
Ils sont animés par des experts du domaine (juristes de l’Inpi,
partenariat avec le Conseil régional pour tous les
conseils en propriété industrielle, avocats et conseillers CCI)
Ile-de-France (CRIF) porteurs de
et illustrés par des témoignages d’entreprises.
• Versailles, du 4 au 28 octobre 2010. projet.
Les prochains ateliers se dérouleront à Versailles,
Contact : pdesilans@versailles.cci.fr sur les thèmes :
ou fmaleama@versailles.cci.fr • Marques et noms de domaine : se bâtir une identité forte,
ou au 01 72 03 29 62 (Fabienne Maléama) le 2 juillet ;
• Contrefaçon : comment l’éviter et comment réagir ?,
Réunions d’information le 24 septembre.

Soirée de la création / Inscription : Au 01 30 75 35 85


ou agirodroux@versailles.cci.fr
reprise d’entreprise
(à partir de 16h30)
• À Pontoise, le 28 septembre 2010
• À Versailles, le 12 octobre 2010
Information spéciale repreneurs 

Après-midi d’information « COMMENT ET POURQUOI


(de 14h à 17h – inscription préalable obligatoire)
• Les 1er et 22 juillet, 26 août et 16 septembre 2010,
REPRENDRE UNE PME-PMI ? »
à Pontoise (de 9h30 à 11h30, dans les locaux de la CCI)
• Les 8 et 22 juillet, 9 et 23 septembre 2010 • À Versailles, le 10 septembre 2010
• À Pontoise, le 9 juillet 2010
à Versailles
Luce Aouad : Au 01 30 75 35 61 ou laouad@versailles.cci.fr
L’Espace Entreprendre :
Val-d’Oise, au 01 30 75 35 98 ou creation95@versailles.cci.fr
Yvelines, au 01 30 84 73 90 ou creation78@versailles.cci.fr

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38 JURIS-INFOS

APPROBATION
DES COMPTES 2009
Bon nombre d’entreprises clôturent leur exercice social au 31 décembre 2009 et
s’apprêtent à tenir leur assemblée générale ordinaire annuelle (AGO). L’occasion
de faire le point sur les précautions à prendre pour préparer cette opération et la
mener à bien.

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oute société doit, par l’intermédiaire de son perspectives à venir (CA, résultats antérieurs com-
représentant légal, soumettre chaque année parés). Il permet au dirigeant de motiver les choix
les comptes à l’approbation de ses associés. de sa gestion et de présenter sa future politique.
Si les SAS doivent respecter certains principes, Il contient les informations relatives aux filiales et
leurs statuts contiennent les modalités relatives à participations, le solde des dettes et les délais de
l’approbation des comptes annuels  : réunion des paiement à l’égard des fournisseurs (sociétés dont
associés ou consultation écrite, conditions de majo- les comptes sont certifiés par un commissaire aux
rité, etc., le formalisme dans les SARL est immuable. comptes), les modifications apportées au mode de
Le dirigeant doit tout d’abord établir les comptes présentation des comptes, le texte des résolutions à
annuels : bilan, compte de résultat et annexes. Mais soumettre au vote des associés.
pas seulement : un rapport de gestion sur l’exercice Le rapport spécial doit recenser toutes les conven-
écoulé doit être effectué, ainsi qu’un rapport spécial tions réglementées conclues entre la société et
sur les conventions. l’un de ses dirigeants ou associés (par ex. comptes
Le rapport de gestion résume la situation de la courants d’associés). Noter que la rémunération des
société, les faits marquants de l’exercice écoulé, les gérants n’est pas soumise à cette procédure.

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Convocation et tenue de l’AGO qu’elle représente 10 % du capital de la société) et
Au risque de voir l’AGO annulée, le dirigeant doit statutaires ou facultatives créées sur décision des
en respecter les règles de convocation et de tenue : associés, apurement total des frais d’établissement,
envoyée par lettre recommandée avec AR 15  jours de recherche et de développement.
au moins avant la date prévue de la réunion, la Ce n’est qu’après ces opérations que le bénéfice
convocation doit contenir heure, ordre du jour et peut être attribué aux associés sous forme de divi-
lieu de la réunion et être accompagnée du rapport dendes. Le bénéfice doit être affecté en intégralité.
de gestion, des comptes annuels, du texte des réso- En cas de distribution de dividendes, le dirigeant
lutions proposées et, le cas échéant, le rapport du doit délivrer un justificatif. Les associés ont le choix
commissaire aux comptes. Pendant les 15  jours du mode d’imposition de ces dividendes  : une
précédant l’assemblée, l’inventaire doit être tenu imposition au barème progressif de l’impôt sur le
à la disposition des associés au siège social pour revenu après abattement de 40  %, déduction des
consultation. Les associés peuvent pendant ce délai frais, abattement fixe (1 525 e pour un célibataire,
adresser par écrit des questions concernant l’ordre 3 050 € pour un couple) et part de CSG déductible.
du jour, auxquelles le dirigeant est tenu de répondre Toutefois les associés peuvent choisir le prélève-
lors de l’AG. ment fiscal libératoire au taux de 18  % (+ prélève-
L’AGO est présidée par le dirigeant s’il est associé ments sociaux 12,1 %). Le choix se fait en fonction
ou par l’associé détenant le plus grand nombre de du taux d’imposition personnel de chacun.
parts. Une feuille de présence doit être signée par
chacun. Après lecture des rapports et débat, les Le dépôt des comptes
résolutions sont mises aux voix. Celles-ci sont adop- Impossible d’invoquer le secret des affaires pour
tées par les associés détenant ensemble plus de la justifier d’un défaut de dépôt des comptes. Cette
moitié du capital social. formalité est obligatoire et doit être réalisée dans le
L’AGO peut décider d’approuver ou non les mois qui suit l’approbation des comptes auprès du
comptes. Quelle que soit la décision prise, un pro- greffe du tribunal de commerce. Toute infraction
cès-verbal, signé du dirigeant, doit être établi et à cette obligation est sanctionnée. Tout intéressé
reporté au registre côté et paraphé des AG. peut obtenir du tribunal de commerce la condam-
nation du dirigeant (sous astreinte de 1  500  €/j
L’affectation du résultat de retard) ou de la société (astreinte de 7  500  €) à
L’AGO peut choisir d’affecter le résultat de l’exer- publier ses comptes.
cice d’une autre manière que celle proposée dans Doivent être fournis en 2  exemplaires, certifiés
le rapport de gestion, sous réserve de respecter les conformes par le représentant légal  : les comptes,
règles impératives d’affectation. le rapport de gestion, le rapport spécial, la feuille
En cas de perte constatée, celle-ci peut être affectée de présence, le procès verbal. Si l’AGO n’a pas
au compte de report à nouveau (bénéfices anté- approuvé les comptes, seules 2 copies de la délibé-
rieurs) ou imputée sur les réserves. L’AGO peut ration de l’assemblée sont à déposer. Le dépôt est
aussi décider de réduire le montant du capital fait auprès du greffe (demander à recevoir le certifi-
social. cat de dépôt) contre paiement ou en ligne : www.i-
Si, du fait de pertes, les capitaux propres de la société greffes.fr (réception d’un certificat électronique). Le
sont inférieurs à la moitié du capital social, une AG greffier les publie ensuite au BODACC.
extraordinaire est à réunir dans les 4 mois qui suivent Les EURL ou SASU dont l’associé unique, personne
l’AGO, statuant au 3/4  au moins des parts sociales, physique, assume la gérance ou la présidence ne
qui doit décider de l’opportunité de dissoudre de sont désormais plus tenues d’établir un rapport
façon anticipée la société. Si l’AG extraordinaire de gestion (sous condition de CA, total de bilan,
écarte la dissolution, la société dispose alors d’un nombre de salariés).
délai de 2  exercices pour ramener ses capitaux Si le dirigeant a laissé passer le délai de tenue de
propres à un montant au moins égal à la moitié du l’AGO, il lui est toujours possible d’adresser une
capital social. Cette décision doit être publiée. requête au président du tribunal de commerce pour
Si le résultat fait apparaître un bénéfice, celui-ci proroger le délai pour la tenue de l’assemblée
doit être affecté en priorité aux pertes antérieures
puis aux réserves légale (au moins 5  % jusqu’à ce Agnès Noël au 01 30 75 35 31 ou anoel@versailles.cci.fr

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Val-d’Oise/Yvelin
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