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FRÉQUENCE CHRÉTIENNE

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Le droit d’aînesse : Jacob a-t-il volé la


bénédiction d’Esaü
Les enseignements reçus à l’école du dimanche et de certains hommes de Dieu ont
toujours accusé Jacob de voleur de bénédiction. Je pense qu’il est temps d’arrêter
de véhiculer ce mode d’interprétation. En effet, Isaac et Rebecca sont les parents
biologiques d’Ésaü et de Jacob. Après vingt (20) ans d’infertilité, Rebecca est
tombée enceinte de jumeaux. Ésaü et Jacob étaient les fils jumeaux d’Isaac et de
Rébecca. Esaü aurait dû hériter des responsabilités et des bénédictions associées à
son statut de fils aîné. Malheureusement, il vendit son droit d’aînesse à son jeune
frère Jacob en échange la nourriture.

Le droit d’aînesse confère la totalité ou la majorité des biens d’un foyer au premier né

(aîné). D’après le dictionnaire biblique, le droit d’aînesse, c’est aussi le privilège du

fils aîné, appelé aussi droit de primogéniture. Le droit d’aînesse traduit également

l’héritage de la famille (à l’époque, la tradition voulait que ce soit l’aîné qui hérite).

Importance du droit d’aînesse


Le droit d’aînesse occupe une place importante dans toutes les sociétés. Il ne tient

pas vraiment compte du niveau d’études, social, des ressources financières. L’aîné

reste l’aîné, peu importe les temps et les circonstances. Les frères de Joseph, en

Egypte, dans la maison de Joseph, se sont assis du plus âgé au moins âgé.
Genèse 43 : 33 (LSG) : « Les frères de Joseph s’assirent en sa présence, le premier-

né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon son âge … »

L’erreur d’Esaü
L’erreur d’Esaü était d’avoir vendu son droit d’aînesse à son frère cadet Jacob en

échange de la nourriture (compromis). Selon le dictionnaire, la compromission, c’est

l’action de transiger avec sa conscience ou ses principes en acceptant certains

accommodements avec d’autres personnes pour son intérêt personnel (son ambition,

ses passions ou sa tranquillité). C’est aussi, je pense, une sorte d’arrangement qui

nous profite d’une manière ou d’une autre. La compromission a toujours eu des

conséquences que nous ne mesurons certainement pas sur le coup.

L’arrangement d’Esaü avec Jacob c’était qu’Esaü, le frère aîné, vende son droit

d’aînesse en échange de la nourriture. Esaü avait méprisé le droit d’aînesse, ne

réalisant pas la portée de son acte. Il n’avait jamais imaginé un seul instant que cela

pouvait le disqualifier et lui porter préjudice à l’heure de la bénédiction. Il a pris cet

acte comme quelque chose de banal, et pourtant la bénédiction du père est

rattachée au droit d’aînesse.

Genèse 25 : 29-34 (LSG) : « Comme Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des

champs, accablé de fatigue. Et Esaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, manger de ce

roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Esaü le nom

d’Edom. Jacob dit: Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse. Esaü répondit: Voici, je

m’en vais mourir ; à quoi me sert ce droit d’aînesse ? Et Jacob dit : Jure-le-moi
d’abord. Il le lui jura, et il vendit son droit d’aînesse à Jacob. Alors Jacob donna à

Esaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s’en alla. C’est

ainsi qu’Esaü méprisa le droit d’aînesse. »

Aujourd’hui, combien d’entre nous comme Esaü, avons vendu, ce qui a de la valeur

(intégrité, conviction, croyance, Foi…), pour des choses éphémères et sans valeur ?

Cet échange vaut-il vraiment la peine ?

A l’heure de la bénédiction
Lorsque Ésaü et son jeune frère Jacob concluaient sur le droit d’aînesse, Isaac leur

père n’était pas informé. Donc au moment de la bénédiction, ne sachant pas qu’Ésaü

a vendu son droit d’aînesse à son jeune frère Jacob, il appelle naturellement le fils

aîné Ésaü.

Genèse 27 : 1-4 (LSG) : « Isaac devenait vieux, et ses yeux s’étaient affaiblis au point

qu’il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils ! Et il lui

répondit : Me voici ! Isaac dit : Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de

ma mort. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va

dans les champs, et chasse-moi du gibier. Fais-moi un mets comme j’aime, et

apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. »

Rebecca, la maman, prévient Jacob, son fils préféré, de se faire bénir par son père à

la place de son frère Esaü pendant qu’il est à la chasse. Comme il est aveugle, Jacob

ne ressemblant pas à son frère se travestit en Esaü avec des poils de chevreaux.
Jacob se fait bénir par son père et Esaü comprend à son retour que son frère a pris

sa place.

À mon avis, après avoir vendu une chose, elle ne nous appartient plus. Parce qu’Ésaü

a vendu son droit d’aînesse, il n’avait plus droit à l’héritage. Mais c’était plutôt Jacob

qui était habilité à recevoir la bénédiction. De ce fait, Jacob n’a jamais été ce voleur

que certains veulent nous faire croire.

Dans le plan divin, c’était bien l’aîné qui est destiné à recevoir la bénédiction de son

père. Mais il est plus qu’important de signifier que Jacob n’a jamais volé la

bénediction d’Esaü. Esaü la lui a vendue et a oublié aussitôt ce qui c’était passé, d’où

son renoncement à son droit d’aînesse.

Néanmoins, nous sommes d’accord pour reconnaître que même s’il n’est pas voleur,

Jacob dont le nom veut littéralement dire supplanteur, a usé de ruse pour séduire

son frère aîné. Le droit d’aînesse ne se vend pas et cette proposition à son frère au

comble de sa faiblesse physique, a tout d’indécent. C’est donc pas un exemple à

encourager et nous devons éviter de profiter de la faiblesse d’autrui, quelle que soit

la situation.

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